La canadienne du père Arsène bouilleur ambulant lorsqu’il distillait la goutte avec son alambic mobile

By JACQUES BERTHOMEAU

Mon père, Arsène Berthomeau, exerçait la profession de bouilleur ambulant, du fait que nous avions des vignes il était aussi bouilleur de cru.

Il trimballait son alambic de commune en commune où les municipalités lui attribuaient, à proximité d’un point d’eau, un emplacement où les bouilleurs de cru venaient faire distiller leur goutte. L’activité était surveillée, comme du lait sur le feu, par l’Administration fiscale des Indirectes qui pouvait effectuer des descentes sur place à tout moment pour pincer les fraudeurs (de plus en plus nombreux depuis que le privilège avait devenu intransmissible *). Mon père tenait un registre …read more