Nos itinéraires de l’été #37 : Beaujolais, mise au vert “eco-friendly”

Chaque jour jusqu’à la fin du mois d’août, retrouvez un itinéraire dans le vignoble français : de bonnes adresses sélectionnées par l’équipe de “Terre de Vins” à l’occasion du hors-série Œnotourisme paru en juin 2021. 37ème étape : dans le Beaujolais.

Pique-nique avec vue
Perché sur les hauteurs de Chiroubles, le château de Javernand offre un vaste panorama et découvre la douceur des reliefs de la petite Toscane française. Pierre Prost et Arthur Fourneau, cinquième génération à la tête du domaine, se sont engagés vers l’agroécologie et convertissent le domaine en agriculture biologique.
Pour en découvrir tous les enjeux et les pratiques associées, ils vous proposent de nombreuses possibilités : dégustation des vins du domaine, balade pédagogique dans les vignes, mâchon ou repas sur place, exposition photo sur le travail du vigneron… Ne manquez pas les journées portes ouvertes (prévues du 22 au 24 mai 2021) : apportez votre pique-nique et le domaine vous offre le vin.
Château de Javernand – 69115 Chiroubles – 09 63 29 82 13 – www.javernand.com

Aérien, épicurien, bohémien
Le domaine Christophe Savoye a pensé à tout pour vous offrir un séjour riche en sensations et en dépaysement. Doux effort et grand réconfort avec la formule champêtre : départ pour une randonnée balisée (de 5, 11 ou 18 km), agrémentée d’un pique-nique composé d’une bouteille au choix du domaine, de charcuteries et fromages régionaux, et d’une dégustation au caveau de l’ensemble des crus du domaine. Segway et trottinettes électriques vous attendent également pour arpenter les reliefs du cru lors d’une balade sur les hauteurs de Chiroubles, suivie par une dégustation des cuvées de Christophe. Petit plus du domaine : la roulotte aménagée, au milieu des vignes, pour savourer le lever de soleil sur le Beaujolais.
Domaine Christophe Savoye – 69115 Chiroubles – 04 74 69 11 24 – www.vins-chiroubles.com

La dolce vita à Fleurie [Médaille de BRONZE – Trophées de l’Œnotourisme]
Propriété familiale depuis six générations, le domaine de la Madone laisse le gamay s’épanouir sur le coteau de la Madone, permettant d’embrasser une vue splendide sur le Beaujolais et le Val de Saône, avant de déguster les délices locaux à l’Auberge du domaine tout en continuant à profiter de la vue panoramique depuis la terrasse et l’intérieur du restaurant. Andouillette de Fleurie, mousseline de brochet, saucisson au fleurie : les spécialités locales se disputeront votre préférence. Le domaine propose également deux gîtes pouvant accueillir de six à neuf personnes.
Domaine de la Madone – 69820 Fleurie – 04 74 69 81 51 – www.domaine-de-la-madone.com

Ma cabane en Beaujolais
Venez en camping-car au domaine Aufranc et stationnez sur l’aire réservée, ou alors en groupe et profitez des gîtes. Sinon, grimpez en couple dans les hauteurs en logeant dans la tiny house, cabane en bois écologique en plein milieu des vignes, en mémoire des « cadoles » de vignerons. Visite de la cave et dégustation des cuvées du domaine complètent une offre de formules : le domaine vous propose une bouteille de vin, une de jus de raisin et deux itinéraires de balade autour de l’exploitation, accompagnés de votre pique-nique apporté par vos soins, ou d’un panier campagnard fourni par le domaine, ou encore d’un pique-nique élaboré par le chef de l’Auberge du Cep, de Fleurie.
Domaine Philippe et Baptiste Aufranc – 69820 Fleurie – 04 74 04 16 00 – www.domaine-aufranc.fr

HappyCulture à la carte [TOP100 – Trophées de l’Œnotourisme]
La comtesse de Vazeilles a repris le château des Bachelards en 2014, avec l’ambition de magnifier ses terroirs en les convertissant immédiatement en agriculture biologique et biodynamique. Alexandra est exigeante et ne veut rien de moins que le meilleur, ce qui donne lieu à des vins de caractère et à une offre œnotouristique qualitative, avec notamment pique-nique, déjeuners, dîners avec accords mets et vins de haute volée. Et parce qu’Alexandra aime la nature, elle a mis au monde une délicieuse cuvée Pâquerette. Dernière-née et faisant figure de joli préambule avant de déguster ses grandes sœurs, elle est parfaite pour accompagner l’arrivée des beaux jours, sur une jolie nappe à même le pré ou lors d’un des premiers dîners pris à l’extérieur en douce et joyeuse compagnie.
Château des Bachelards – 69820 Fleurie – 09 81 49 47 00 – bachelards.com

CARNET PRATIQUE

Où dormir

Les foudres du Chêne du Py
Prenez-vous pour Bacchus et dormez dans un tonneau ! En pleine nature, deux foudres aménagés vous attendent pour une nuit intime et paisible. Ce cocon viticole entièrement réaménagé dispose d’un foudre « chambre » (doté d’un lit de 140) et d’un foudre « sanitaires » (douche, lavabo et toilettes, réfrigérateur, cafetière et bouilloire).
Chauffage et confort sont de la partie pour une nuit inoubliablement cosy.
Cécile et Alban Jonchet, propriétaires du gîte, mettent également deux VTT à votre disposition, et vous apporteront le petit déjeuner sur votre terrasse privative nichée dans un écrin de verdure. Nuitée pour deux personnes de 110 € à 120 €.
69910 Villé-Morgon – 06 19 24 62 54 – www.gitelechenedupy.fr

Où manger

L’Auberge du Cep
Il y a les « mères » lyonnaises, et les « mères » du Beaujolais, dont faisait partie l’ancienne propriétaire, Chantal Chagny, qui a passé quarante-quatre ans derrière les fourneaux. Son successeur, Aurélien Merot, est à la hauteur de l’héritage, et conduit sa cuisine de main de maître, en ayant décroché une étoile au Guide Michelin. Les produits régionaux sont sublimés et le meilleur du gamay est représenté au travers de tous les crus et appellations du Beaujolais. Poulet fermier de l’Ain cuisiné au vin de Fleurie, suprême farci au foie gras, fricassée d’escargots de Bourgogne et lardons… Et un rapport qualité-prix qui est un régal à lui tout seul (menu « Il était une fois le cep » à 50 €).
69820 Fleurie – 04 74 04 10 77 – www.aubergeducep.com

Où déguster

Domaine Grégoire Hoppenot
Néo-vigneron mais déjà professionnel du monde du vin après avoir été négociant, Grégoire sort son premier millésime en 2018, à 36 ans, avec une obsession : exprimer ses terroirs et leurs personnalités propres. Son domaine s’étend sur les deux versants de la colline de Fleurie, avec des parcelles situées sur des climats réputés (les Garants, les Moriers, le Clos de l’Amandier, les Roches), ainsi qu’une parcelle en Morgon (sur le climat de Corcelette). Grégoire élève ses vins dans différents contenants (fûts, cuves béton, foudres) qui seront assemblés avant la mise en bouteilles, livrant une gamme composée de cuvées extrêmement digestes à d’autres qui attendront volontiers quelques années.
69820 Fleurie – 07 85 60 02 01 – www.domainehoppenot.com

Incontournable

Le Geopark Beaujolais
Si le Beaujolais est un terroir viticole exceptionnel, c’est en raison de sa diversité géologique remarquable. À tel point que l’Unesco l’a reconnu comme site géologique unique en lui octroyant le label de Géoparc mondial. Les nombreux géosites répartis dans l’ensemble de la région beaujolaise permettent de mieux les comprendre, comme les Pierres dorées dans le sud ou encore les Pierres bleues du mont Brouilly, en passant par le Beaujolais vert et sa nature plus sauvage.
Sentiers de randonnée à parcourir à pied ou en Segway, musées, sites géologiques, superbes paysages et panoramas : de quoi satisfaire toutes les envies.
www.geopark-beaujolais.com

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Premiers coups de sécateurs dans le vignoble bordelais

Les tout premiers coups de sécateurs viennent d’être donnés en Bordelais dans les crémants, qui seront suivis dans une dizaine de jours par les blancs puis les rouges, pour une récolte qui s’annonce « très bien » en qualité, a-t-on appris vendredi auprès de
l’interprofession.

« On est au tout début, sur quelques parcelles » de crémant (1% de la production bordelaise) dans l’Entre-deux-Mers, a indiqué Bernard Farges, président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB). La vendange des « premiers blancs aura lieu à partir du 6 septembre, les premiers rouges entre le 15 et le 20 puis vraiment entre le 20 et 25 », a-t-il précisé, un « retour à la normalité » après une vendange 2020 historiquement précoce en raison des chaleurs. Le Bordelais a été marqué, comme les autres régions viticoles françaises, par des épisodes de « gel massif » au printemps puis des attaques de mildiou, « encore plus agressif sur les parcelles gelées. C’est la double peine », dit-il.
Néanmoins, les situations sont très contrastées et sur les parcelles attaquées, « les raisins qui restent sont magnifiques », a précisé M. Farges qui prévoit une vendange « petite » en quantité, mais sans en connaître l’ampleur, mais « très bien » en qualité. La « situation climatique est rassurante, on a du beau temps devant nous, les raisins qui sont là sont jolis. Si on a un temps normal, en termes de qualitatif, on n’est pas inquiet du tout ». Pour les blancs et les rosés notamment, « la relative fraîcheur estivale est une très bonne nouvelle, c’est un moyen de préserver un potentiel aromatique très fort », a-t-il précisé. Le responsable note par ailleurs un « fort rebond » des chiffres de vente avec une reprise notamment des commandes des restaurants, ainsi qu’à l’export. C’est le cas pour les États-Unis où « les bons de commande ont recommencé immédiatement » après la levée des taxes qui avaient lourdement pesé sur le Bordelais, en crise depuis 2017.

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Nos itinéraires de l’été #36 : Jura, de Lons à Arbois

Chaque jour jusqu’à la fin du mois d’août, retrouvez un itinéraire dans le vignoble français : de bonnes adresses sélectionnées par l’équipe de “Terre de Vins” à l’occasion du hors-série Œnotourisme paru en juin 2021. 36ème étape : dans le Jura.

Dans le cellier des chartreux
La famille Pignier est installée depuis sept générations dans ces caves gothiques voûtées, construites par les moines chartreux au XIIIe siècle. Le seul domaine de Montaigu, joli village fortifié surplombant Lons-le-Saunier, travaille ses vignes en biodynamie depuis une vingtaine d’années (certifié depuis 2008). Au caveau, ouvert les après-midi et le samedi, Jean-Étienne ou sa sœur Marie-Florence prennent le temps d’ouvrir quelques bouteilles, d’expliquer la biodynamie, la typicité des cépages jurassiens comme le trousseau en rouge et le savagnin en blanc, spécialités de la maison. C’est la première génération à travailler des vins ouillés comme le Sauvageon 2017, un savagnin élevé en œuf béton (30 €).
Domaine Pignier – 39570 Montaigu – 03 84 24 24 30 – www.domaine-pignier.com

Balade dans le temps
L’impressionnante forteresse de la famille Laguiche, le plus ancien « château-vignoble » de France, a conservé son mobilier d’époque. Derrière tableaux, tentures et tapisseries, on fait la connaissance des différents personnages souvent hauts en couleur de la vieille aristocratie française, les princes d’Orange, la maison d’Orange-Nassau, la duchesse de Lauragais, le duc d’Arenberg… En contrebas du bâtiment classé Monument historique, le Jardin botanique et le caveau où l’on peut déguster la gamme de toutes les couleurs, rouge, blanc, jaune, paille, corail… des cuvées rares et même de vieux millésimes.
Château d’Arlay – 39140 Arlay – 03 84 85 04 22 – www.chateau-arlay.com

Hôtel particulier avec potager
Ludwig et Nathalie ont réaménagé l’hôtel Guerrillot, belle demeure du XVIIIe avec parquets et mobilier Louis XVI. Deux suites pour deux personnes (120 € la nuit) avec petit déjeuner à l’étage accompagné de charcuteries et fromages locaux, de pâtisseries et confitures maison. Derrière la maison, l’ancienne place du village qui abritera bientôt un bistrot éphémère et, en surplomb de la rivière la Glantine, un potager et un poulailler nichés sous l’ancienne muraille de la ville. Dans la grande cuisine commune avec cheminée, une immense table en bois. L’ancien architecte est devenu vigneron et fait volontiers goûter, dans les anciens chais du vieux bourg, les vins de Lulu vigneron, tendance nature.
Les Jardins sur Glantine – 39800 Poligny – 03 63 86 50 78 – www.lesjardinssurglantine.com

Jeune talent
Benjamin, quatrième génération de Benoit à la vigne, a repris depuis peu le domaine. Le vignoble très morcelé bénéficie de différents terroirs, notamment celui de la Côte de Feule, l’un des plus intéressants de Pupillin. Ces blancs, savagnins et chardonnays, sont particulièrement élégants. Le jeune vigneron travaille dans des vignes sans désherbant (sauf sous le rang), vendange et égrappe tout à la main, vinifie avec très peu de soufre ajouté. Un vigneron prometteur qui aime prendre le temps de recevoir ses visiteurs (sur rendez-vous).
Cellier Saint-Benoit – 39600 Pupillin – 03 84 66 06 07 – www.celliersaintbenoit.com

Salles de dégustations multiplex
La boutique sur la place historique d’Arbois était dans son jus depuis des décennies avant d’être entièrement rénovée en 2016, quand la maison Henri Maire a été rachetée par le groupe Boisset. Jean-Luc Kizel anime les lieux dans des salles de dégustation lumineuses où l’on peut découvrir trois vins de la gamme (gratuit), faire une dégustation de quatre vins jaunes et château-chalon (8 €) ou cinq millésimes accompagnés de trois comtés (12 €). Une salle de dégustation dédiée aux crémants est prévue pour le printemps. La boutique abrite même une salle de cinéma privée.
Boutique Henri Maire – 39600 Arbois – 03 84 66 15 27 – www.domaineshenrimaire.fr

CARNET PRATIQUE

Où séjourner

Cœur de nature
Au bout d’une petite route bucolique, un gîte de deux grandes chambres (l’une d’inspiration indienne, l’autre sylvestre), avec terrasse couverte, sauna et vue sur la campagne et la forêt (140 € la nuit, 750 € la semaine). Dans le jardin envahi de poules et de lapins en liberté, barbecue, balançoire, salon d’été… et, depuis cette année, un tonneau cocoon écolo pour deux avec douche solaire et toilettes sèches (80 € la nuit avec panier-dîner ou petit déjeuner). Soirée table d’hôtes « saveurs comtoises » à la demande et avec Corinne et Yves comme hôtes, c’est un vrai régal.
39800 Aumont – 06 22 95 70 86

Hôtel des Cépages
Pas très sexy de l’extérieur, mais un Logis de France pratique à l’entrée de la ville. L’intérieur a été entièrement refait, lumineux et moderne, avec une déco à thème viticole. Bientôt une annexe et un nouveau restaurant attenant.
39600 Arbois – 03 84 66 25 25 – www.hotel-des-cepages.com

Où manger

Le Grapiot
La cuisine inventive de Samuel Richard, à base de produits locaux dans des assiettes colorées, un décor moderne et lumineux avec vue panoramique et une belle carte des vins d’environ 500 références, à commencer par ceux du Jura et en particulier de Pupillin (au verre à partir de 3,20 €). Menu du jour trois plats à partir de 24 €, menu découverte cinq plats avec cinq vins sélectionnés à 75 €.
39600 Pupillin – 03 84 37 49 44 – www.legrapiot.com

Auberge de la Poutre
L’établissement du chef François Moureaux, Jurassien pur jus (il est né là) près du joli lac pittoresque de Bonlieu et à quelques kilomètres des célèbres cascades du Hérisson. Une cuisine à base de produits frais et locaux, notamment l’omble chevalier au sel, la royale de Morteau, le ragoût de queues d’écrevisse aux morilles… De mai à octobre. Menu à partir de 34 €. Chambre à partir de 55 €.
39130 Bonlieu – 03 84 25 57 77 – www.aubergedelapoutre.com

Où déguster

Maison du vigneron
Pour déguster une très large gamme de vins du Jura, crémants compris (c’est le premier producteur de bulles du Jura avec notamment le crémant Marcel Cabelier). Également une boutique dans le centre-ville de Lons-le-Saunier.
Crancot 39570 – Hauteroche – 03 84 87 61 30

La Percée du vin jaune
Cet événement incontournable du vignoble, annulé en 2021, a été reporté au premier week-end de février 2022, à Cramans. L’occasion de goûter les mythiques vins jaunes mais également des blancs floraux et tradition ou les rouges à base de poulsard et trousseau. Ateliers dégustation ou accords mets-vins, ventes aux enchères, mise en perce des tonneaux du dernier millésime après plus de six ans sous voile. Pass entrée à 20 € par jour, 35 € pour le week-end.
39600 Cramans – www.percee-du-vin-jaune.com

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