Ukraine : le vignoble face à la guerre

L’invasion de l’Ukraine par les troupes russes, ordonnée par Vladimir Poutine ce matin, plonge l’ensemble du pays dans le chaos et l’inquiétude – une inquiétude qui s’étend à toute l’Europe, sidérée par ce scénario catastrophe. Face au spectre de la guerre, c’est toute l’Ukraine qui est menacée, jusqu’à son vignoble.

Plusieurs semaines d’échanges diplomatiques, des temporisations, des négociations, des mises en garde, et soudain, ce matin, l’inconcevable : la Russie envahit l’Ukraine. Prétextant la reconnaissance des républiques autoproclamées (pro-russes) de Donetsk et de Lougansk, la défense du Donbass, la défiance des forces nationalistes ukrainiennes et le refus d’une entrée possible de l’Ukraine dans l’OTAN, le président Vladimir Poutine a fait fi de toutes les discussions entamées avec les dirigeants européens comme avec Joe Biden et, contournant tout droit international, a décidé d’envoyer ses troupes, non seulement dans l’Est de l’Ukraine comme on pouvait le soupçonner, mais sur l’ensemble du territoire ukrainien. Un scénario catastrophe qui fait de nouveau planer le spectre de la guerre sur l’Europe.

Dans ce contexte, on annonce déjà plus de cinq millions de personnes possiblement déportées, dans un pays en proie au chaos, dont le vignoble se voit lui aussi menacée. Région viticole depuis l’Antiquité, l’Ukraine possède plusieurs régions de production : la plus importante, la Crimée, a déjà été annexée par la Russie en 2014 ; l’autre zone de production principale se trouve au bord la Mer Noire, près d’Odessa, une région que l’on croyait à l’abri du conflit, mais qui depuis se matin, se retrouve à portée de fusil.

Kolonist, l’inquiétude d’Olivier Dauga

Le consultant bordelais Olivier Dauga accompagne, depuis 2008, le domaine Kolonist dans la région, un vignoble de 30 hectares fondé par l’ancien Ministre de l’Énergie Ivan Plachkov. Très proche de la famille, il a depuis hier des échanges sporadiques avec eux : “les communications sont très difficiles, tout est coupé sauf la connexion internet, pour l’instant. Jusqu’à hier la famille Plachkov tenait un discours très rassurant et optimiste, mais depuis ce matin la donne a changé. Il est impossible de savoir ce qu’il va advenir du vignoble, des gens qui vivent et travaillent dans la région. Leur sécurité est clairement en jeu aujourd’hui.” Olivier Dauga rappelle par ailleurs qu’Ivan Plachkov, qui est une personnalité politique reconnue en Ukraine et a notamment participé au traitement consécutif au drame de Tchernobyl, “veut faire valoir son expérience pour aider son peuple. Les Ukrainiens sont des gens dignes, courageux et fiers. Même face à la guerre, ils veulent montrer leur détermination à résister. Ils ont traversé tellement de crises à travers leur histoire, du joug communiste à la famine de 1936, la Révolution Orange plus récemment… C’est un peuple résilient qui ne s’avoue pas vaincu aussi facilement“.

Pour autant, il est aujourd’hui impossible de prévenir l’avenir du vignoble, du domaine Kolonist (qui emploie 50 personnes) et de toute la région : “la vraie force de l’Ukraine, surtout dans cette région, c’est sa terre, et le régime de Poutine peut être tenté de tout prendre, surtout ce qui marche. Sous l’URSS, Gorbatchev avait fait arracher les vignes, il a fallu du temps pour replanter, relancer un vignoble et positionner une marque comme Kolonist comme un vin haut de gamme, exporté dans de nombreux pays… Il reste à voir la façon dont la Russie va traiter un tel vignoble… En attendant, ils ont besoin, tous les Ukrainiens ont besoin de notre soutien. La situation est explosive et on ne peut pas dire où cela va s’arrêter“.

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D.O.C.K – les Chais rémois : quand le vin a soif de liberté !

Les chais urbains participent de plus en plus à la réinvention non seulement du monde du vin, mais de l’organisation de l’espace de nos villes et en particulier des anciennes zones industrielles. Souvent le fait de néo-vinificateurs, aussi passionnés qu’autodidactes, ils sont le lieu de toutes les expérimentations tandis que leur petite échelle offre le loisir d’une approche artisanale souvent très exigeante (moins de sulfites, bio, biodynamie…). A Reims, Laure et Fabrice Renaud viennent tout juste de se lancer dans l’aventure.

Faire fi des appellations pour libérer la créativité, c’est le pari de Laure et Fabrice Renaud qui viennent d’aménager un « Chai urbain » à Bétheny, juste à côté de Reims. Un concept venu des Etats-Unis qui consiste à rapprocher le lieu de production du consommateur et qui permet à des non-vignerons (on sait toute la difficulté d’acquérir des vignes), d’avoir le plaisir de pouvoir malgré tout élaborer leurs propres cuvées en achetant des raisins issus de différentes régions. De fait, pour Laure qui travaillait à la communication du champagne Pannier et Fabrice, caviste de profession (il a ouvert le magasin CQFD à Champigny), sans être œnologues, passer de l’autre côté de la barrière était un rêve caressé depuis longtemps. L’investissement de départ compris entre 20.000 et 30.000 euros rendait ce projet accessible.

L’adresse est en elle-même tout un symbole, puisque la cuverie se situe à l’intérieur des anciens Docks rémois. Une entreprise créée en 1887, surfant sur une innovation toute champenoise, celle des premiers magasins à succursales (Goulet Turpin, les Comptoirs français…). Les Docks rémois alimentaient ainsi des commerces de détail portant l’enseigne « Familistère » (jusqu’à 869 boutiques disséminées dans quatorze départements !). Cette centrale d’achat permettait de réduire les coûts, en achetant en gros les différentes denrées, et en se chargeant parfois de les transformer. Dans les entrepôts des Docks rémois, on torréfiait par exemple le café, et de 1900 à 1960, on élaborait déjà du vin !

Dans cette nouvelle cuverie, Laure et son mari vinifient des raisins qu’ils sont allés cueillir eux-mêmes chez des vignerons de la vallée du Rhône et de Provence « Il s’agit de raisins déclassés issus de parcelles certifiées en viticulture biologique. Nous les avons transportés jusqu’à Reims par camion frigorifique. Là, ils ont été pressés sur notre pressoir traditionnel et vinifiés dans des cuves très modernes de forme ovoïdale permettant un certain mouvement du vin et davantage d’échanges avec les lies. Construites en polymères, leur porosité permet aussi d’obtenir la même micro-oxygénation que des barriques de trois ans. Nous n’avons ajouté aucun sulfite, sauf une toute petite dose au tirage. Les premières cuvées issues de cette vendange 2021 sortiront fin mars, début avril. Elles ne sont pas destinées à vieillir, ce que nous recherchons d’abord c’est le fruit. Les vignerons qui ont accepté de nous suivre étaient curieux de voir ce que d’autres pouvaient faire avec leur raisin. Ils ont adhéré à notre démarche. Nous les connaissions depuis longtemps, via l’activité de caviste de mon mari. »

L’idée est de produire des cuvées éphémères, toujours expérimentales, en assemblant par exemple au besoin les différentes régions et les différents cépages. Si cette année la vallée du Rhône et la Provence sont à l’honneur avec du cinsault, du mourvèdre, du muscat, du viognier, et du grenache, l’origine des crus devrait varier à l’avenir, d’autant qu’initialement le couple pensait s’approvisionner plutôt dans les régions limitrophes de la Champagne sur les Côtes de Toul, l’Alsace et la Bourgogne… Malheureusement, les conditions climatiques désastreuses de 2021 n’ont pas permis aux vignerons qu’ils avaient contacté là-bas d’avoir suffisamment de raisin pour les approvisionner.

www.dock-leschaisrremois.com

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[Entretien] Cognac Courvoisier: le fruit d’un effort collectif

Thibault Hontanx devient le 7ème maître-assembleur de la maison Courvoisier. Il a été choisi par son prédécesseur Patrice Pinet qui avait intégré ce temple jarnacais en 1989. Terre de Vins délivre une interview croisée des deux protagonistes de ce moment historique de la maison Courvoisier.

Patrice Pinet, comment s’est décidé ce choix d’« adouber » Thibault Hontanx ?

Thibaut et moi avons travaillé en étroite collaboration depuis qu’il a rejoint la maison Courvoisier en tant que maître-distillateur en s’intégrant très rapidement au sein de la famille Courvoisier. Véritable passionné et expert reconnu, Thibaut nous a séduits grâce à son parcours riche de diverses expériences dans de grandes maisons de spiritueux de par le monde où il a pu enrichir son expérience avec différents savoir-faire. Thibaut s’est immédiatement passionné pour l’histoire et la culture de notre Maison, au sein d’un groupe international tel que Beam Suntory. Thibaut nous a démontré toutes les qualités humaines et professionnelles nécessaires pour prendre le flambeau des maîtres-assembleurs de Courvoisier.

Thibault Hontanx, pouvez-vous nous en dire davantage sur votre parcours avant d’intégrer la maison Courvoisier ?

Je suis ingénieur en agro-alimentaire, également diplômé d’œnologie au sein de l’université de Bordeaux. J’ai eu le plaisir de travailler dans différents endroits dans le monde, où j’ai pu enrichir mon expertise de nombreux savoir-faire. Avant d’intégrer la maison Courvoisier, j’ai commencé par travailler sur la préparation et la mise en bouteille de vins en Chine. A partir de là, j’ai passé 20 ans dans des distilleries du monde entier où j’ai pu superviser tout le processus de création de différents spiritueux emblématiques – agave, whisky, gin, rhum et vodka – en tant que directeur des opérations.

Patrice Pinet, quel héritage laissez-vous à votre successeur ?

Sous ma direction, la maison Courvoisier est aujourd’hui la maison de cognac la plus primée au monde, sur la base des 20 plus importantes compétitions de spiritueux depuis 2019. J’ai contribué à la mise en place du système de contrôle qualité de Courvoiser, avec une première certification ISO en 1994. J’ai également conduit le transfert des lignes d’embouteillage à La Belloire en 1998, puis l’acquisition du Domaine Guilloteau. J’ai créé L’Essence de Courvoisier.

Courvoisier s’est construit au cours de son histoire bientôt bicentenaire sur trois piliers : la tradition, l’innovation et la passion de l’excellence. Thibaut a pu apprécier la qualité des eaux-de-vie en vieillissement que chaque maître-assembleur s’est employé à constituer, ainsi que tout le travail effectué pour l’amélioration continue de nos procédés et de notre gamme de cognacs, afin de toujours proposer l’excellence à nos consommateurs. Cette démarche continue dans la recherche de l’excellence, cette passion pour nos cognacs est le bien le plus précieux que je peux laisser en héritage.

Thibault Hontanx, comment avez-vous appris cette nouvelle et qu’elle fut votre réaction ?

C’est un immense privilège de continuer à faire du rêve de la maison Courvoisier une réalité. En tant que nouveau gardien de notre gamme exceptionnelle de cognacs, je continuerai à incarner l’engagement de la Maison envers sa communauté. Parce que chaque goutte de notre cognac est le fruit d’un effort collectif, de nos vignerons à nos distillateurs, nous savons l’importance et la force de nos liens, en tant qu’artisans de Jarnac. 

Patrice, qu’avez-vous prévu pour votre retraite et allez-vous rester proche de Thibaut ?

J’ai prévu de multiples activités familiales et associatives pour soutenir notamment les projets de l’Arche en Charente et le renouveau de l’Abbaye de Bassac. Je vais aussi garder un pied dans le monde du cognac en participant au projet de classement des savoir-faire du cognac au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO. Je serai donc ravi de rester en contact étroit avec Thibaut dans ce cadre.

Thibault, quels sont projets pour la maison Courvoisier ?

Dans la lignée de Patrice, je souhaite perpétuer l’héritage de transmission, de savoir-faire et d’innovation chers à la Maison, à un moment important de son histoire, avec le lancement d’un nouvel esprit et de nouvelles expressions au sein de la Maison. Je veux ainsi apporter une vision d’ouverture, riche de mon parcours international de 20 ans dans de grandes distilleries, et contribuer à l’exceptionnelle réserve des eaux-de-vie de Courvoisier en m’inscrivant dans l’héritage des maître-assembleurs avant moi. 


L’épisode 3 de l’Escapade en Cognac était consacré à la Maison Courvoisier. Elle est à retrouver en intégralité dans Terre de vins hors-série Spiritueux ou sur notre kiosque digital.

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Fleur Cardinale veut décrocher la lune

Le château Fleur Cardinale, grand cru classé de Saint-Émilion, dévoile une nouvelle édition collector pour son millésime 2020, qui rend hommage à l’aventure spatiale tout en soutenant une association luttant contre le cancer pédiatrique, “Décrochons la Lune”.

Au château Fleur Cardinale, on n’est jamais à court d’idées. Caroline et Ludovic Decoster ne se sont contentent pas de faire du très bon vin, ils cultivent un certain savoir-faire pour communiquer de façon originale et décalée, n’hésitant pas aller à contre-courant des codes en vigueur chez les grands crus classés. De collaborations audacieuses en vignettes vidéo inventives, ils ont su installer des rendez-vous réguliers, dont la sortie d’éditions “collector” de leur vin dans des habillages thématiques. Ainsi, après une édition “Hard Rock” pour le millésime 2018 et une édition “Surf Session” pour le millésime 2019, c’est vers l’espace que le couple s’est tourné pour le millésime 2020. 2000 magnums en série limitée sont dévoilés aujourd’hui, présentés dans un coffret sérigraphié illuminé d’éléments phosphorescents. Le blason de la propriété est encadré des constellations du Verseau, du Taureau, des Gémeaux et de la Balance, en référence aux signes astrologiques des membres de la famille Decoster qui fête avec le millésime 2020 (grand millésime s’il en est) ses 20 ans à Fleur Cardinale.

D’autres détails habillent cette édition “intergalactique”, comme l’astronaute qui remplace le traditionnel chevalier ou les têtes d’aliens qui se cachent sous le blason. Une réalisation de la graphiste bordelaise Lisa Wieland, l’imprimerie Multi-Color Corporation de Saint-Emilion, les établissements Pierre Goujon (Groupe Caisserie Bordelaise) et l’atelier Serge Tauzin.

Solidarité envers les enfants atteints de cancer pédiatrique

La thématique spatiale coïncide avec la forte actualité de l’année 2021, durant laquelle a germé l’idée de cette édition collector : entre l’arrivée de la sonde Persévérance sur Mars, le commandement de Thomas Pesquet à bord de l’ISS (qu’il rejoignait à une période où les vignerons luttaient contre le gel et avait les yeux rivés vers le ciel), le lancement de la mission de défense spatiale contre les astéroïdes DART par la Nasa, et enfin le déploiement de James Webb, le plus grand télescope spatial jamais conçu… Tous ces “signaux célestes” ont inspiré la famille Decoster pour cette troisième édition.

Ce lancement se fait en solidarité avec l’association “Décrochons la Lune”, créée par les parents du petit Gaspard, un petit garçon qui a courageusement lutté contre un gliome infiltrant du tronc cérébral, une forme de cancer très invasive du cerveau. L’association continue de se battre pour améliorer la qualité de vie au quotidien de tous les enfants atteints de maladies graves, notamment de cancers pédiatriques, et favoriser leur inclusion dans la société, que ce soit en milieu scolaire, sportif ou culturel. Pour chaque magnum de Fleur Cardinale édition collector acheté, 1 euro sera reversé à l’association.

Château Fleur Cardinale 2020, Grand Cru Classé de Saint-Émilion – édition collector “Intergalactique”
Prix indicatif 129 € TTC.
fleurcardinale.com

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Jean-Hervé Chiquet commente la participation Pinault chez Jacquesson

Alors que la famille Pinault entre au capital du champagne Jacquesson à Dizy, Jean-Hervé Chiquet co-gérant et actionnaire majoritaire avec son frère Laurent, nous explique les tenants et les aboutissants de cette nouvelle association qui fait grand bruit en Champagne.

Qu’est-ce qui a amené cette prise de participation de la famille Pinault dans la maison Jacquesson ?

Jacquesson avait depuis très longtemps un actionnaire extérieur, qui n’était pas connu, un gros minoritaire dont nous avons pu enfin racheter la participation à la fin de l’année 2020. Mais c’était quelque chose que nous jugions lourd à assumer pour la famille et nous voulions dès le départ trouver un autre actionnaire, avec si possible un niveau moindre de participation. Nous souhaitions aussi que les relations avec cet actionnaire soient plus fluides qu’avec le précédent. Nous avons beaucoup réfléchi mon frère et moi : il devait être au moins Européen et de préférence français. On nous a fait savoir qu’un certain nombre de personnes étaient très intéressées par un investissement en Champagne, notamment le groupe Artémis. Je vous avoue que nous avons été extrêmement séduits par la ribambelle de jolis domaines qu’il possède ! Ce qui est intéressant, c’est que ce ne sont pas des très grosses maisons, mais à chaque fois des petits domaines de luxe. Je crois d’ailleurs que c’est pour cela que rentrer en Champagne par l’intermédiaire d’une participation minoritaire chez Jacquesson les tentaient beaucoup plus que de racheter une grande marque classique. Il s’agit vraiment d’un choix mutuel : nous nous sommes rencontrés et nous nous sommes appréciés. Ce qui est amusant, c’est que bien que cela soit un groupe important, ce sont des gens avec lesquels nous sommes totalement sur la même longueur d’onde. Même si aujourd’hui, c’est son fils qui gère l’ensemble, nous avons fait la connaissance de François Pinault pour lequel tout ce qui est art et vin reste une priorité. C’est un monsieur absolument remarquable, charmant.

La participation du groupe dans votre capital peut générer de belles synergies, par exemple sur le plan de la distribution…

Il n’y a rien d’opérationnel de prévu. Je dirais que les choses se feront comme elles doivent se faire. Pour nous, il s’agissait d’une association capitalistique intéressée au départ, je ne le cache pas, maintenant oui, bien sûr, il y aura sans doute des choses, il existe des pays où nous ne sommes pas forcément très bien implantés et où ils le sont. Mais, il y a aussi des endroits où nous n’avons pas du tout besoin d’eux, par exemple en France et en Italie, nos deux plus gros marchés.

Vous limitez volontairement votre production à 250.000 bouteilles, investir dans une maison qui ne souhaite pas se développer en termes de volumes, cela peut sembler paradoxal, vous vous tiendrez à ce principe ?

Est-ce qu’ils se sont posé la question des développements en volumes lors du rachat de Clos de Tart ? Cet investissement ne remet pas en cause nos piliers. En revanche, mon frère et moi, nous avons toujours été convaincus que si vous nous trouvez demain matin cinq hectares de vieux pinot noir sur le plus beau coteau d’Aÿ, nous les rentrons sans souci et nous élaborons 30.000 bouteilles de plus. Quand nous avons repris Jacquesson, le volume était effectivement de 450.000 bouteilles, mais nous n’avons jamais voulu baisser notre production, nous avons voulu simplement l’adapter aux seuls approvisionnements qui nous convenaient et que nous maîtrisions. Et il se trouve qu’aujourd’hui nous maîtrisons de la manière dont nous le souhaitons environ 37 hectares de vignes, 29 en exploitation et 8 en achats à nos voisins de parcelles. Nous n’avons pas hésité par exemple à rompre avec un livreur qui possédait cinq hectares sur Aÿ, Dizy, et Hautvillers parce que les raisins que nous vendait la nouvelle génération ne correspondaient pas à nos attentes. La réduction du rendement induite par nos méthodes à la vigne et au pressurage est aussi l’une des causes de la baisse notre production. Enfin, nous ne voulons pas non plus acheter des raisins venus de trop loin. Nous avons ainsi arrêté de nous fournir à Verzenay, non pas pour des raisons qualitatives, mais parce qu’il n’est pas bon de transporter le raisin et que le pressurage s’effectuait sur place par d’autres que nous. Or, nos méthodes de pressurage et de fractionnement des jus sont trop spécifiques pour que nous puissions confier cette étape à d’autres. La famille Pinault et le groupe Artemis ont investi justement parce que le projet leur plaît, sinon ils ne l’auraient pas fait. Vous savez, ils connaissaient déjà nos vins par cœur bien avant de nous rencontrer.

https://champagnejacquesson.com

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Trophées Bordeaux Vignoble Engagé : « donner l’exemple aux jeunes générations »

Lauréat du Prix Spécial du Vigneron Engagé en 2021, Laurent Cassy nous fait partager son regard sur les Trophées Bordeaux Vignoble Engagé et sur l’engagement des vins de Bordeaux en matière de développement durable.

Propriétaire du château Chillac dans l’Entre-deux-Mers (55 hectares de vignes, 20 hectares de céréales et 3 hectares de bois), président du Syndicat des Vignerons bio de Nouvelle-Aquitaine, Laurent Cassy a été désigné “Vigneron Engagé de l’année” lors des Trophées Bordeaux Vignoble Engagé 2021. Alors que la quatrième édition est en route (les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 4 mars), il nous fait partager son expérience et son regard sur les enjeux de développement durable dans le vignoble bordelais.

Un an après reçu le Prix Spécial du Vigneron Engagé, comment avez-vous vécu cette récompense ?
C’est toujours un immense plaisir de recevoir une telle reconnaissance pour tout ce que l’on a mis en place, mais c’est particulièrement gratifiant pour toute l’équipe. C’est un travail collectif. Nous traversons tous une période compliquée, et ce genre de récompense vient nous indiquer que l’on a bien bossé, et que l’on est sur la bonne voie.

Ce coup de projecteur a-t-il eu des effets vertueux, pour vous mais aussi pour l’engagement que vous portez ?
Bien sûr, en tant que vigneron, et en tant que président des Vignerons bio de Nouvelle-Aquitaine, cela a fait caisse de résonance. C’est une communication positive qui crée une émulation, cela permet de donner l’exemple aux jeunes générations, de partager des idées, des informations, des bonnes pratiques. De plus en plus de vignerons s’engagent vers le bio, ils suivent la voie que nous avons tracée, et nous nous employons à les accompagner. Je dirais que l’enjeu aujourd’hui, c’est de communiquer encore plus fort, de faire savoir, par tous les canaux possibles, que ces initiatives existent.

Comment voyez-vous l’évolution des Trophées Bordeaux Vignoble Engagé en quatre éditions ?
Ces trophées sont une bonne initiative, qui met le projecteur sur les bonnes pratiques. Cela fait du bien de voir que bon nombre de vignerons font des efforts, cherchent de nouvelles voies. Ils le font souvent trop discrètement, alors ces trophées permettent de le mettre en lumière. C’est aussi pour eux que nous avons voulu porter la récompense de l’année dernière : vous savez, nous ne sommes que quatre à travailler sur l’exploitation, et pourtant on montre à notre petit niveau que les choses sont possibles.

Vous êtes très engagé en faveur du bio. L’agriculture biologique est-elle la seule voie possible selon vous ?
Toutes les démarches environnementales sont intéressantes pour accompagner le changement, et il faut soutenir toutes les initiatives vertueuses. Mais ce n’est pas toujours lisible pour le consommateur, qui a du mal à s’y retrouver entre les nombreux labels. Si l’on veut simplifier, il y a deux grandes voies qui se dessinent aujourd’hui : le “conventionnel” et le bio. La certification en agriculture biologique est selon moi un aboutissement, qui apporte une reconnaissance supplémentaire et une validation de la part du grand public. Le bio, c’est aussi du bien-être pour le vigneron comme pour le consommateur. Les certifications comme HVE ou Terra Vitis ont leurs mérites, mais elles sont pour moi des labels de transition qui invitent à aller plus loin. Cependant il ne faut stigmatiser personne, ne pas montrer du doigt. Si certains ne vont pas vers le bio, c’est souvent par peur, car cela implique une prise de risque. Il faut donc conseiller, expliquer, accompagner.

Pour vous, Bordeaux a fait sa prise de conscience environnementale ?
Oui, on sent que la prise de conscience a eu lieu. Le chemin sera encore long, mais l’évolution sociétale est en route, l’évolution du climat est sous nos yeux, et le vigneron adapte ses pratiques. Nous devons cultiver notre capacité collective à nous adapter aux aléas climatiques et aux enjeux environnementaux. Et nous devons reconnecter le consommateur à la réalité des pratiques agricoles, dont il est trop éloigné. C’est un travail d’éducation, de transmission, mais aussi de culture du vin. Il y a de quoi faire…

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 4 mars en suivant ce lien : www.trophees-bve.fr

Le jury se réunira dans le courant du mois d’avril, et le palmarès sera dévoilé le 17 mai 2022 dans le cadre d’une cérémonie qui se déroulera à la Cité du Vin de Bordeaux. N’attendez pas pour vous inscrire !

Contact : trophees-bve@terredevins.com / 05 35 31 21 62


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[Rhône] Agroforesterie d’envergure au domaine Scamandre

15 ans après avoir démarré l’agroforesterie dans leurs vignes, Franck et Nadine Renouard préparent le domaine Scamandre aux effets du réchauffement climatique, accompagnés par le bureau d’étude SCOP AGROOF.

Situé à Vauvert en petite Camargue gardoise à l’extrémité ouest de l’AOC Costières de Nîmes, les 15 hectares de vignoble (certifiés à l’agriculture biologique) sont cultivés dans un terroir chaud, voire très chaud. Souvenez-vous de la terrible canicule de juin 2019, où c’est à Vauvert, qu’avait été mesuré le pic de chaleur de 46 degrés, du jamais vu dans le vignoble français. Pour combattre les effets des futurs canicules et pérenniser l’activité du domaine, les propriétaires continuent donc leur engagement dans l’agroforesterie au sein de leurs parcelles.

Un projet unique

Franck Renouard est un vigneron lucide sur le sujet du réchauffement climatique et de ses effets néfastes. Pour lui, il faut s’adapter le plus vite possible en plantant des arbres : “Que ça affecte ou pas les récoltes, il faut planter des arbres”. Le ton est donné par ce dentiste parisien passionné de vignes et de vins. Quand d’autres vignobles se séparent du moindre arbre dans les parcelles, Franck en organise la plantation par centaine, plus de 1000 depuis 2007, du jamais vu dans l’appellation. Suivi par AGROOF depuis le début du projet, le domaine a aussi planté un hectare de chênes truffiers au centre de son exploitation.

L’eau finira par manquer et l’arbre est un précieux allié pour diminuer la chaleur dans les parcelles”. Entre 2009 et 2012, les arbres font même leurs apparitions en plein cœur des vignes, apportant de l’ombre bienvenue lors des longues journées ensoleillées d’été. Ombre qui peut diminuer la température de 4 degrés en pleine saison estivale. En plus de se protéger contre le soleil, un oasis de 2 hectares (arbres et arbustes) est aussi créé pour favoriser la biodiversité, offrant des habitations pour les petits mammifères et les oiseaux.

En février 2022 le domaine accélère donc son projet d’agroforesterie et organise la plantation de 1721 arbres dans et autour de ses parcelles, composés de plusieurs espèces qui culmineront à différentes hauteurs.

Les bénéfices

Si pendant longtemps les arbres ont été les ennemis jurés de la productivité et du rendement, en implanter n’est plus tabou aujourd’hui. “Détruire l’immensité de la monoculture est aujourd’hui quasiment indispensable pour continuer à produire du raisin et surtout combattre contre les effets du réchauffement” annonce Franck Renouard lors de la présentation du projet le 17 février dernier.

Lors de cette journée, Camille Beral, chargée de recherche à AGROOF, a aussi présenté les différents bénéfices qu’offre l’agroforesterie dans les cultures, en plus de la résilience face au réchauffement climatique. L’arbre est un régénérateur de la fertilité et de la qualité des sols, apportant de la matière organique grâce à ses feuilles mortes. Il permet aussi le  stockage du carbone et limite l’érosion par sa fonction de brise vent. Ils créent aussi des refuges aux insectes, oiseaux et mammifères, autant d’habitations qui serviront à réduire aussi l’apparition des nuisibles comme le ver de la grappe et donc d’intrants dans les cultures.

Une démarche sincère et profonde en faveur de l’environnement et de la nature…

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Leonardo DiCaprio entre dans le capital du champagne Telmont

Décidément, tout bouge en Champagne, après l’annonce de l’entrée de la famille Pinault au capital de Jacquesson, voici Leonardo DiCaprio qui investit dans le champagne Telmont. Un véritable engagement pour l’acteur qui souhaite soutenir le projet de cette Maison aux grandes ambitions écologiques. Ludovic du Plessis, son président, nous en dit plus.

Qu’est-ce qui motive l’entrée de Leonardo DiCaprio au capital ?

J’ai envie de dire que pour Leonardo DiCaprio, c’est un investissement « au nom de la terre », pour reprendre notre « motto ». Je n’avais pas du tout envie d’aller chercher une égérie. Je ne m’inscris pas là-dedans. Il investit, c’est très différent. On est en contact direct et il va s’intéresser de manière approfondie au sujet. Comme vous le savez, chez Telmont, nous avons pris des décisions audacieuses (la suppression des étuis, l’utilisation exclusive de bouteilles champenoises, l’exclusion du verre transparent non recyclé, l’objectif 100% bio pour 2031…), et nous essayons de faire des choses qui ont toujours du sens. Il en va de même de cet investissement, qui représente d’abord un beau soutien au message fort de sustainibility que nous essayons de porter, nous en avons besoin, c’est une forme de reconnaissance pour une maison de champagne qui veut réduire son empreinte carbone à tout prix, par tous les moyens. Je pense que cela va être un accélérateur pour nous dans nos engagements, dans nos intuitions. Il va pouvoir nous aider à prêcher la bonne parole au nom de la Terre qui nous drive tous les jours. C’est notre raison d’être !

Quelle part exacte prend Leonardo DiCaprio dans votre capital ?

Nous ne communiquons pas sur cet élément. Simplement, je peux vous dire que le groupe Cointreau reste majoritaire, et qu’avec lui la maison compte désormais en tout quatre actionnaires. En effet, Bertrand Lhopital, descendant de la famille fondatrice et chef de caves, est actionnaire et je le suis également.

Comment l’avez-vous rencontré ?

Je le connais depuis quinze ans maintenant, j’ai en effet habité New York pendant cinq ans ce qui m’a amené à rencontrer beaucoup de monde dont Leonardo. Lorsque je me suis lancé dans l’aventure Telmont, je lui ai parlé de ce projet, de ce que nous voulions faire, et il a tendu tout de suite une oreille intéressée. Ensuite, nous avons goûté les vins, il les a appréciés, exactement de la même manière que moi, lorsque je suis revenu en Champagne pour trouver la maison avec laquelle je voulais travailler et où je suis tout de suite tombé sous le charme du BSA. Le projet lui plaisait, le vin lui plaisait, il m’a dit : « Great ! Let’s do it ». Cette découverte s’est faite pendant le confinement, il ne pouvait pas se déplacer, il était à Los Angeles, on lui a envoyé des bouteilles, et on a fait la dégustation en live. C’était très intense, plein d’émotions, et c’est là où on s’aperçoit qu’on arrive à faire passer beaucoup de choses sans voyager, ce qui est mieux pour notre empreinte ! Néanmoins, il va venir nous voir en Champagne incessamment sous peu… Je trouve que c’est aussi un beau message en général pour la Champagne qu’il s’intéresse à ce vignoble. C’est quelqu’un qui connaît bien la France, qui aime beaucoup notre pays et en particulier son histoire, il est très érudit.

Dans le film the Great Gatsby, on voit DiCaprio déguster beaucoup de champagne, est-ce que l’homme derrière l’acteur est aussi un grand amateur de vins ?

C’est un vrai amateur de vins, mais le film qu’il faut absolument voir, c’est son dernier : « Don’t look up » qui parle justement beaucoup du réchauffement climatique et du déni dans lequel nous vivons. Le casting est incroyable : Jennifer Lawrence, Cate Blanchett… Le vin n’est d’ailleurs pas le seul secteur où Leonardo DiCaprio a réalisé des investissements en faveur du développement durable. Il est notamment actionnaire des chaussures écoresponsables Allbirds ou encore des voitures électriques Polestar.

L’investissement de Brad Pitt en Champagne avec Fleur de Miraval a-t-il été pour lui une émulation ?

Rire… On n’en a pas discuté !

https://fr.champagne-telmont.com

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La famille Pinault entre au capital du champagne Jacquesson

Avec l’arrivée d’Artémis Domaines au capital de la Maison Jacquesson à Dizy, la famille Pinault propriétaire du deuxième plus grand groupe de luxe au monde, fait son entrée dans l’appellation.

Chacun connaît la rivalité entre François Pinault et Bernard Arnault, débutée à la fin des années 1990 lorsque le premier a commencé à aborder le secteur du luxe en rachetant 40 % des parts de la Maison Gucci convoitée par le patron de LVMH. Parmi les groupes de luxe, Artemis via sa filiale Kering occupe aujourd’hui la deuxième place mondiale et possède notamment Yves Saint Laurent.  La famille Pinault a également depuis longtemps investi dans le monde du vin. Tout a commencé avec Château Latour à Paulliac en 1993. Si d’autres très grands domaines dans les appellations les plus prestigieuses en France et à l’étranger ont suivi, la famille n’avait encore jamais posé le pied en Champagne, abandonnant ce terrain de jeu à LVMH, dont la position de leader dans cette appellation est incontestée. Il est vrai que celle-ci est le berceau originel du groupe.

La prise de participation dans la Maison Jacquesson annoncée aujourd’hui est donc un événement historique. Certes, Artémis Domaines (filiale d’Artémis) reste minoritaire dans le capital de l’entreprise qui demeure la propriété de la famille Chiquet. On notera aussi la taille modeste de cette maison qui commercialise 250.000 bouteilles par an, un volume très éloigné de celui des grandes maisons de Champagne. En revanche, ce petit négociant de Dizy se situe sur un positionnement d’ultra-luxe de niche tout à fait en phase avec les valeurs du groupe. Les ventes sont ainsi exclusivement réservées aux cavistes et aux restaurateurs. L’approche se veut résolument artisanale, et la production est volontairement limitée pour ne pas transiger sur le savoir-faire. En lançant le principe des Cuvése 700s, la maison s’était distinguée à partir de 1999 en révolutionnant le principe des bruts sans années. Alors que l’on se souciait peu de différencier l’année de base, et que l’on considérait que l’assemblage permettait d’obtenir exactement le même résultat quelque-soit le millésime majoritaire, Jacquesson, a choisi au contraire de distinguer chaque nouvelle édition en les numérotant. Sa volonté était de souligner que l’ajout de vin de réserve doit toujours respecter et servir l’esprit du millésime. Pour mieux apprécier l’effet du vieillissement sur les grands champagnes, la maison propose par ailleurs ces cuvées sur deux vieillissements différents. Le partenariat qui s’ouvre entre la famille Chiquet et Artemis Domaines devrait donc s’avérer riche de synergies, y compris sur le plan de la distribution.

https://champagnejacquesson.com

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Le top 10 des Grès de Montpellier

Dévoilés dès ce soir, les flacons élus ambassadeurs de la dénomination seront toute l’année aux avant postes de la promotion de ce label. Très unis et volontaires, l’ensemble des vignerons se soumet chaque année à une dégustation à l’aveugle.

Cavistes, sommeliers, restaurateurs, journalistes et vignerons ont donc procédé à cette sélection lundi 21 février dans le cadre privilégié du Mas de Novi (Montagnac, Hérault). Une cinquantaine de cuvées candidates, sur 2019 et 2018, une double dégustation (sélection de 4 cuvées sur 16 par des jurys de 4 personnes, puis dégustation des sélectionnés par un grand jury) et enfin une soirée grand public ce soir au bar à vins Trinque-Fougasse sud, marquent la marche en avant des Grès de Montpellier.

Le profil type ? La finesse des tannins, vraiment rien d’accrocheur en bouche, un équilibre entre fraicheur tendre et fine salinité offrant une belle buvabilité aux flacons. Une palette aromatique sudiste et subtile avec notes de garrigue, petits fruits rouge et noir, réglisse, des élevages bois contenus, ce qu’il faut d’ampleur pour un toucher de bouche rond, soyeux et élégant. Jouant sur trois cépages principaux grenache, mourvèdre, syrah, puis carignan, cinsault et morrastel en complémentaires, les Grès de Montpellier s’étendent sur 420 hectares, 46 communes, des terroirs en coteaux adossés aux contreforts de Cévennes formant un amphithéâtre géant enserrant la ville de Montpellier et regardant la Méditerranée. 58 vignerons revendiquent ce label, reconnu par l’INAO en 2002 et toujours inclus dans l’appellation Languedoc à ce jour. Ci-après le top 10, certifié Grès !

– Cuvée Grés de Montpellier 2018, Château l’Argentier, Sommières,
– Seignorie 2018, Château Claud Bellevue, Saint-Jean-de-Védas
– Ô de Novi 2018, Mas du Novi, Montagnac
– La Capitelle 2018, Domaine de la Triballe, Guzargues
– Mas de Lunès 2018, Vignobles Jeanjean, Aumelas
– Léma 2018, Domaine de Roquemale, Villeveyrac
– Les Hauts de Laborie 2018, Mas de Janiny, Saint-Bauzille-de-la-Sylve
– Odon 2019, Mas de Bayle, Villeveyrac
– Elégante 2018, Château Haut-Blanville, Saint-Pargoire
– Folia 2019, Château de Flaugergues, Montpellier

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