Cognac : « Cette guerre va forcément nous impacter »

Sur les 223 millions de bouteilles de cognac exportées dans près de 150 pays, la Russie représente un marché notable voire important pour certaines maisons cognaçaises. Laurent Vallet, propriétaire du Château Montifaud, nous explique les relations qu’il entretient avec la Russie et les conséquences de la crise actuelle.

Depuis quand entretenez-vous des relations commerciales avec la Russie et comment ce marché s’organise-t-il ? 

Notre partenariat avec notre client russe a démarré il y a un peu plus de 20 ans. Ce marché s’organise de façon classique avec un importateur national qui est en charge de la distribution sur l’ensemble du territoire, dans les différentes régions. Nous y avons construit une image de marque forte lors de nos multiples déplacements. Nous recevons en parallèle régulièrement des clients en visite au Château Montifaud afin de renforcer l’attachement des consommateurs à la marque. Ces visites sont organisées en collaboration avec notre importateur historique. La Russie a toujours été sensible au cognac et aux produits français en général. Je rappellerais que le français était la langue officielle à la cour des Tsars. Le cognac a une image très luxe dans ce pays et nous avons pu nous en rendre compte lors de nos voyages pendant lesquels de grandes réceptions étaient organisées pour nos présentations. 

Quelle est l’importance de ce marché pour le Château Montifaud, en termes de qualité, de quantité et de stabilité ? 

Cette zone est très importante pour nous car, selon les années, la Russie est notre premier ou second marché. Nous y exportons près de 100 000 bouteilles par an (équivalent 70cl) dont le VS et VSOP représentent la majorité du volume. Néanmoins nous vendons toutes nos différentes qualités avec une multitude de présentations (bouteilles, carafes). Ce marché était stable depuis les années 2010 et nous notons même une croissance notable depuis le début du Covid-19. Jusqu’à aujourd’hui, la situation sur le marché était très positive pour nous et nous avions de bons signaux pour l’année qui arrive.

On sait que la géopolitique influe sur les marchés, comment cette guerre engagée par la Russie en Ukraine risque-t-elle d’impacter votre commerce ?

Depuis le début de la pandémie mondiale du Covid-19 en 2020, il nous est très difficile de faire des projections à court et moyen termes. Nous naviguons un peu à vue et cette nouvelle crise ne fait que renforcer ce sentiment d’impuissance. Comme toujours, nous allons essayer de nous adapter au mieux à la situation et rester positifs ! 

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[Escapade Armagnac] Château de Léberon, éloge de la patience

La Gascogne est riche d’un patrimoine architectural foisonnant. Du cœur du Gers aux portes des Landes, châteaux médiévaux et bâtiments plus contemporains jalonnent les paysages de l’Armagnac. C’est à l’ombre de leurs voûtes, parfois pluriséculaires, que vieillissent patiemment les précieuses eaux-de-vie.

Une Escapade à retrouver en intégralité dans Terre de vins hors-série Spiritueux ou sur notre kiosque digital.

Épisode 2 : Château de Léberon

Éloge de la patience
Transmission et patience : si ces deux principes constituent les fondations de toute la culture armagnacaise, ils irriguent particulièrement la philosophie de la famille Rozès. Caroline, qui a rejoint son père il y a dix ans après avoir fait carrière dans la parfumerie, conduit de façon concomitante le domaine d’Aurensan (venu du côté maternel), où elle redonne vie notamment aux « cépages fantômes », et le château de Léberon (venu du côté paternel), domaine de 25 hectares – 13 de vignes – dont l’histoire remonte au Moyen Âge. Anciennement rattaché à l’abbaye de Flaran, le domaine fut repris au début du XVIe siècle par l’évêque Pierre-André de Gélas de Léberon, prenant alors son essor. Le bâtiment principal du château témoigne encore de cette période faste, avec ses fenêtres monumentales, ses restes de fresques du XVIe et surtout son impressionnante charpente en coque inversée : 22 mètres de long, 11 mètres de large, cette réalisation classée, en superbe état de conservation, figure parmi les deux ou trois du genre en France… Dans cet esprit de respect du temps qui passe, la gamme des armagnacs Léberon se compose exclusivement de millésimés, et les amateurs peuvent y dénicher de véritables trésors de la Ténarèze. On passe en un clin d’œil d’un 2000 au nez de figue séchée (70 €) à un 1984 évoquant la boîte à tabac, le gingembre confit, puis un sublime 1980 presque oriental dans ses notes d’amande et de datte, pour finir par un émouvant 1964 (380 €), d’une infinie délicatesse entre nougat et rancio. Tous ces armagnacs sont d’une remarquable authenticité, un délice pour les connaisseurs. À noter également : une délicieuse cuvée Solera 2001 (58 €).

32100 Cassaigne
06 63 55 32 79 – Site internet

Épisode 1 : Château de Gensac

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