[Margaux] Château Lascombes inaugure son nouveau chai

Après avoir inauguré, lors des vendanges 2021, un nouveau cuvier, ce nouveau chai a été dévoilé en début de semaine, en présence d’une cinquantaine de représentants français et étrangers du monde du vin.

Stéphane Dessirier, Directeur Général du groupe MACSF (Mutuelle d’Assurance du Corps de Santé Français propriétaire du château depuis 2011) mais aussi président du château Lascombes, et Dominique Befve, Directeur Général du château Lascombes, ont pu louer les qualités de ce nouveau chai qui privilégie « la précision plus que le paraître, et la technicité plus que l’ostentation ». Un chai à l’image de l’appellation Margaux, sans exubérance tapageuse mais aussi un chai où l’histoire et la modernité se réconcilient. Le nouveau bâtiment surprend par ses dimensions larges, et une fonctionnalité qui n’exclut pas l’esthétique comme le démontre l’habillage du monte-charge habillé de feuilles d’aluminium polies, telles des miroirs posés en écailles sur la structure. Le plafond du nouveau chai est plaqué de voliges en peuplier clair qui apporte beaucoup de douceur et de pureté. Clin d’œil à la tradition, les poteaux qui portent la charpente sont en fonte thermolaquée et ont été fabriqués dans l’une des rares fonderies françaises qui existe encore. Le chai a été pensé pour optimiser le temps de circulation des cuvons, pour faciliter le confort de travail et les économies d’énergie.

L’inauguration du nouveau bâtiment a été l’occasion de donner, dans l’élégant château de la fin du 18ème siècle, un diner remarquable concocté par le chef étoilé Michel Trama (l’Aubergeade à Puymirol, dans le Lot-et-Garonne) et servi par le traiteur réputé Monblanc. Neuf vins rouges du château ont été servis et commentés par des personnalités comme Michel Rolland le célèbre œnologue qui conseille le château depuis 2001, David Biraud, meilleur sommelier de France, vice-champion du monde de sommellerie et MOF, Markus Del Monego (meilleur sommelier de l’Allemagne) mais aussi Dominique Befve. Tous ces vins, sauf l’étonnant 1928, ont été servis en grands contenants. Un voyage extraordinaire grâce à des millésimes confirmés (1961, 2005), ou des millésimes improbables et plus risqués comme l’étonnant 1957 : « un millésime oublié qui se tient bien à Lascombes grâce a Alexis Lichine qui était un grand vinificateur. Un vin qui confirme le grand savoir-faire sur des petits millésimes et le beau terroir du château Lascombes » commentera Dominique Befve, un des grands artisans de la notoriété du château.

Ce 21 avril 2022, au château Lascombes, à Margaux, restera une parenthèse enchantée, un pur moment de grâce et un fabuleux voyage dans le temps comme les vins de Bordeaux sont capables d’en donner.

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L’OIV dévoile les données 2021 de l’industrie mondiale du vin

Comme chaque année, l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV) a présenté, par la voix de son Directeur Général, les grandes tendances de production et de consommation de vin dans le monde en 2021. Retour sur les principaux faits marquants.

La taille des vignobles mondiaux (quelle que soit l’utilisation des raisins – raisins secs, raisins de table ou raisins de cuve) s’avère stable depuis 2 décennies. Elle s’établit à 7,3 millions d’hectares dont près de la moitié (46%) est située en Europe. Si l’Espagne dispose toujours des plus grandes surfaces (13%), elle est talonnée par la France dont les 798 000 hectares représentent 11% du vignoble mondial. S’agissant de la production globale, les estimations fournies par l’OIV s’établissent à 260 millions d’hectolitres pour 2021, en légère baisse en comparaison de l’année précédente et de toute façon inférieure depuis 3 ans à la moyenne généralement observée. Ceci est dû notamment à la baisse notable de la production dans les pays de l’UE qui ont connu des problématiques climatiques. Un phénomène plus massif que les niveaux records de production dans l’hémisphère sud où les conditions climatiques ont à l’inverse été excellentes. L’Italie demeure le 1er producteur mondial (50,2 millions d’Hl soit 19%) devant la France (37,6 millions d’Hl soit 14%) et l’Espagne (35,3 millions d’Hl soit 14%), un trio de tête inchangé depuis plusieurs années et qui totalise près de la moitié de la production mondiale. Suivent ici les Etats-Unis (9%), l’Argentine, l’Australie et le Chili (tous 3 autour de 5%). Sans surprise, la production française a marqué une baisse très sensible par rapport à 2020 (-19%), s’établissant à l’un des niveaux les plus bas observés depuis plusieurs décennies.

Une consommation de vin dynamique

Après 3 années de baisse consécutives de la consommation mondiale de vin, celle-ci est repartie à la hausse en 2021 avec 236 millions d’Hl après, il faut le rappeler, une année 2020 marquée par la plus faible consommation observée au niveau mondial depuis 2002 du fait des restrictions liées à la pandémie et notamment à la fermeture des lieux habituels de consommation. Depuis 2 décennies, la répartition de la consommation évolue, l’UE voyant sa place sans cesse diminuer tout en représentant toujours en 2021 48% de l’ensemble. Ce sont les Etats-Unis qui s’affirment comme premier pays consommateur avec pas moins de 33,1 millions d’Hl (14%), devant la France avec 25,2 millions d’Hl (11%, en hausse de 9% sur un an) et l’Italie (10%). L’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne, la Chine et la Russie sont les autres marchés les plus significatifs. A noter, que la Chine présente une baisse drastique de 15% de sa consommation, en partie due aux mesures liées au COVID. Toutefois, les pays à plus fort potentiel de croissance sont ceux où la consommation par habitant est encore modérée comme les Etats-Unis (12,2 L/an/hab) ou le Royaume-Uni (24 L/an/hab), contrairement à des pays de consommation traditionnelle comme le Portugal (51,9 L), la France (46,9 L) ou l’Italie (46 L). Plus généralement, le marché mondial du commerce du vin s’est montré très dynamique en 2021 avec des exportations en hausses de 4% en volume (111,6 millions d’Hl) et 16% en valeur, avec une surperformance des vins en bouteilles (+6%/+13%) et des vins effervescents classés à part par l’OIV (+22%/+35%) marquant en outre une hausse moyenne des prix. Dans ce contexte positif, la France a conservé le 1er rang des pays exportateurs en valeur avec un montant de 11,1 milliards d’euros (3ème rang en volume avec 14,6 millions d’Hl derrière l’Espagne et l’Italie). Et sans surprise, ce sont les Etats-Unis qui trônent à la 1ère place des pays importateurs avec 6,2 milliards d’euros importés, en hausse de 21% sur un an, loin devant le Royaume-Uni (4,1 milliards, +7%), l’Allemagne (2,8 milliards, +6%) et la Chine (1,4 milliards en baisse de 11%). Jamais l’indice d’internationalisation du marché n’aura été aussi élevé, 47% des vins consommés dans le monde provenant de pays autres que celui de consommation (ce n’était que 25% il y a 20 ans).

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[Exclusif] Saskia de Rothschild et Lafite en master class

Alors que la semaine officielle des primeurs s’achèvera ce vendredi après avoir accueilli importateurs et journalistes venus de 70 pays différents, Terre de vins proposera, ce vendredi 29 avril en soirée, de 18 à 21 heures à l’InterContinental de Bordeaux, une dégustation exceptionnelle à destination d’un public d’amateurs  – une première – d’une trentaine de grands crus de Bordeaux.

En ouverture de cette session, qui permettra de découvrir le millésime 2021 en primeur et un autre millésime, livrable, une master class de prestige sera proposée à 40 privilégiés. Et quelle master class: « Domaines Barons de Rothschild Lafite : Esprit de famille ». Cet esprit sera incarné par Saskia de Rothschild en personne. La gérante des Domaines depuis 2018 présentera à la dégustation Carruades de Lafite 2021, le second vin de Lafite, et Château Lafite Rothschild, 1er grand cru classé en 1855 à Pauillac (33) dans les millésimes 2021, 2015, 2001 et 1996. La conclusion de cette master class se fera avec une des autres propriétés de la famille Rothschild, Château Rieussec 2019, en appellation Sauternes. En introduction à cette dégustation, Rodolphe Wartel, directeur général de Terre de vins et Mathieu Doumenge, grand reporter à Terre de vins, soumettront Saskia de Rothschild à la question et nul doute qu’elle souhaitera parler de gouvernance, de mutation environnementale et d’engagement sur le long terme, de sélections massales, de travaux d’arrachage et de replantation… Depuis le départ de Jean-Guillaume Prats de la présidence des Domaines Barons de Rothschild, Saskia de Rothschild, qui habite Pauillac, a pris les commandes opérationnelles et veut incarner l’engagement total d’une nouvelle génération de Rothschild à Lafite dans une période majeure de changements et de menaces. « Nous sommes très heureux et très honorés d’accueillir, en partenariat avec La Grande Cave, Saskia de Rothschild, et de proposer sur une échelle de 25 ans trois vins mythiques et cinq millésimes. C’est rare en Gironde et c’est rare dans le monde des grands vins« . Un signe, en soi, qui montre à lui seul la volonté de cette dirigeante de ne pas oublier Bordeaux.

« Domaines Barons de Rothschild Lafite, l’esprit de famille », vendredi de 18h15 à 19h30, Grand Hôtel Bordeaux Intercontinental. Réservez votre place pour la masterclass.

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Le nouveau marché des vins de Crozes-Hermitage a cartonné

Le premier Grand Week-end des Crozes-Hermitage a remporté un franc succès avec 2400 entrées et de nombreux cartons de vins dans les coffres des voitures. Le nouveau marché aux vins, rendez-vous de dégustation et d’œnotourisme qui se veut la nouvelle vitrine de l’appellation devrait se tenir chaque année en avril.

« On ne s’attendait pas à un tel succès reconnaît Yann Chave, co-président de l’interprofession de Crozes-Hermitage pour le collège Production. On voulait un véritable marché aux vins initié par des vignerons comme il y en a déjà à Chavannay, Cornas et Ampuis qui ont une belle notoriété. Mais on craignait un peu la proximité en date du marché d’Ampuis qui se tiendra le week-end prochain, décalé pour cause de Covid – il se tient d’habitude en janvier. Finalement ça n’a pas empêché les gens de venir, des environs, de Lyon et même de plus loin. C’était l’occasion de faire déguster et de vendre nos vins (d’où l’avantage du grand parking) et d’avoir de vrais échanges avec le grand public ».

La première édition du Grand Week-end des Crozes-Hermitage a enregistré plus de 2400 entrées du vendredi après-midi au dimanche soir. Aux côtés des 40 producteurs de Crozes regroupés derrière un même comptoir à l’espace Eden à Mercurol-Veaunes, une dizaine d’invités d’appellations voisines comme les domaines Coursodon, Alain Voge ou le  Tunnel. « Nous voulions aussi renouveler l’image de l’appellation car le salon de Tain qui a lieu en février depuis une trentaine d’années mais qui n’est pas organisé par des vignerons périclite et en regroupant des exposants de toutes les appellations de la vallée du Rhône Nord, il n’est pas une vitrine représentative de nos vins ».

Vers une montée en puissance

A l’Espace Eden, la règle était claire : pour les 40 vignerons drômois, que des crozes, rouges et blancs sur le présentoir, ni vins de France ou même d’IGP Collines Rhodaniennes. Le modèle était ampuisien voire beaunois pour que le week-end soit consacré à la fois à la dégustation mais également à l’œnotourisme, d’où le choix d’avril pour cette première édition du Grand Week-end des Crozes-Hermitage « Nous tenions à cet ancrage local pour créer du lien avec les consommateurs et qu’on puisse les retrouver non seulement sur le salon mais également dans les off des vignerons, dans les caveaux ou les restos ». Quelques restaurants proposaient des formules inédites notamment des menus locavores comme au Tournesol à Tournon (07) ou une magnifique rencontre vigneronne avec des accords mets-vins sur quelques vieux millésimes, certains en magnums ou jéroboams, des domaines Combier et Graillot chez André, le bistrot d’Anne-Sophie Pic à Valence.

Fort de ce succès, le marché aux vins devrait être renouvelé tous les ans et pourrait même monter en puissance avec une journée ou une demi-journée supplémentaire, des master classes en amont et davantage de collaborations avec les restaurants des environs qui affichaient tous complet pour l’occasion, y compris la cantine foodie sous tente devant l’espace Eden. « On a vraiment pu constater le succès indéniable des Crozes-Hermitage pendant tout le week-end, se réjouit Yann Chave. Il est loin le temps où quand on allait avec nos vins à Nantes ou au Touquet il y a 25 ans, non seulement les gens n’avaient jamais entendu parler de l’appellation mais ils ne voulaient même pas goûter les vins en prenant un air dégoûté. C’était déprimant et ça ressemblait à de l’évangélisation ». Aujourd’hui, tous les consommateurs semblent convertis.

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[Alsace] Hélène et Antoine Huttard: une nouvelle page du domaine familial s’écrit

Depuis leur retour sur le domaine familial, frère et sœur ont à cœur de faire évoluer leur production avec la ferme intention de valoriser leurs terroirs, de proposer de nouveaux styles de vins et de remettre le vigneron au centre du village.

Voilà deux jeunes trentenaires qui savent où ils vont. Après de longues études, Hélène et Antoine sont revenus à Zellenberg où se trouve le domaine familial Jean Huttard depuis 1860, non loin de Ribeauvillé. Fort respectueux du travail de leurs parents, il ne s’agissait pas de tout bousculer pour les choquer. Alors, dès 2016, ils y sont allés par étape. Tout d’abord les choses les plus simples comme le choix des bouteilles mais aussi dépoussiérer les étiquettes pour donner une image plus moderne de la gamme qu’ils allaient revoir plus tard en profondeur. Et s’ils imaginaient initialement produire des vins très élitistes pour montrer tout le potentiel de leur terroir, ils vont évoluer progressivement sur le sujet. Une extrême précision des gestes, oui, mais au service de vins qui puissent être bus par tous, en conservant un équilibre prix/plaisir. Avec une évidence tracée déjà par leurs parents, celle d’aller vers le bio. Ces derniers avaient déjà enherbé les vignes, diminué les rendements et donc la marche à franchir n’était pas si haute. Hélène et Antoine vont toutefois décider d’aller encore plus loin en engageant le domaine vers la biodynamie (la certification est attendue pour 2024). La tête bien sur les épaules, tous deux ont une vision très précise de ce qu’ils veulent. Et cela commence par des vins qui ne contiennent pas d’intrants afin qu’ils soient « au naturel » comme cela est déjà mentionné sur certaines cuvées comme le rouge « Louloukiki » 2019, un pinot noir dans son plus simple appareil gourmand, doté d’une belle structure qui lui donne un caractère affirmé et un beau potentiel de garde. Aujourd’hui, tous les vins ne sont pas entièrement vinifiés ainsi mais c’est bien dans cet esprit que le frère et la sœur avancent.

Une gamme bien dans son époque

Aux côtés des « exceptions » qui regroupent notamment les vins au naturel, la gamme des vins permet aussi de mettre en avant les « villages ». Comme une évidence, celle de mettre en bouteille toute la pureté des terroirs auxquels Hélène et Antoine sont viscéralement attachés. Et cela commence évidemment par Zellenberg où le terroir argilo-calcaire donne des vins d’une belle minéralité. Il suffit pour s’en convaincre de goûter le Sylvaner 2019 (14,5€) qui charme immédiatement avec un soyeux de bouche délicat, beaucoup de précision et de fraîcheur ainsi qu’une allonge notoire en fin de bouche. Il démontre ainsi tout le potentiel de ce cépage méconnu lorsqu’il trouve l’un de ses terrains de prédilection.

Côté sélections parcellaires, de très belles cuvées à l’image de ce riesling Mandelberg grand cru 2019 (25€) aux notes élégamment citronnées qui offre une grande largeur fruitée en bouche ? Ample, généreux et complexe, à l’acidité parfaitement intégrée et presque un peu salin, c’est assurément un vin de gastronomie qui n’a dévoilé qu’une petite partie de son potentiel.

Il ne faudrait pas oublier bien sûr les crémants qui font partie intégrante de l’histoire de la famille puisque leur grand-père fut l’un des pionniers des bulles alsaciennes après la seconde guerre mondiale. Avec l’envie dès le départ de produire de grands crémants ce qui passait pour lui par la plantation de chardonnay. Ces vignes existent toujours et ont plus de 50 ans. Naturellement, les cuvées blanc de blanc et rosé (12€) sortent en brut nature, là encore pour aller vers une version puriste. Toujours millésimé, le blanc de blanc impressionne avec son très long élevage sur lies de 42 mois. Sa finesse et son élégance risquent fort de dérouter plus d’un amateur… Mais s’il ne fallait zoomer que sur une partie de la gamme, ce serait assurément les « visages ». Assemblages de terroirs sur différents coteaux et villages, ils sont ceux qui expriment le mieux des personnalités fortes, des idées mises en bouteille par Hélène et Antoine. Ils témoignent de la direction qu’ils imprègnent jour après jour. Un exemple ? Le superbe Frach 2021, un vin orange magnifiquement ambré, d’une belle précision. Une ode aux fleurs, comme la rose sauvage, avec une immense suavité. Un vin harmonieux, sapide, réjouissant. Assurément, un domaine qu’il va falloir suivre dans les prochaines années.

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Saint-Émilion : TrotteVieille dévoile son nouveau chai

Le Premier Grand Cru Classé de Saint-Émilion, propriété de la famille Castéja depuis près de 80 ans, inaugurait ce week-end ses nouvelles installations techniques. Un tour de force intégré dans le paysage classé à l’Unesco, réalisé par l’architecte Christophe Massie.

Propriété dont l’Histoire remonte au moins au XVème siècle (son nom viendrait, selon la légende, d’une vieille dame qui vivait solitaire en ce lieu et trottait régulièrement jusqu’au relais de poste tout proche pour avoir les dernières nouvelles), TrotteVieille passe en 1947 entre les mains du négociant Marcel Borie, qui en 1961 la transmet à son gendre Émile Castéja. En 2021, c’est toujours la famille Castéja qui préside à la destinée de ce vignoble de 12 hectares, situé sur un magnifique terroir du plateau calcaire de Saint-Émilion et reconnu Premier Grand Cru Classé depuis le premier classement en 1955. Fort de cette histoire et de cette identité, TrotteVieille produit, depuis des décennies, des vins qui font le régal des amateurs pour leur élégance, leur caractère minéral et leur longévité.

Mais, dans l’effervescence actuelle qui anime le vignoble saint-émilionnais, notamment en vue du classement 2022, la propriété avait besoin d’une nouvelle dynamique pour rester dans la course à l’excellence. C’est ce qui a été entrepris par les propriétaires Philippe et Frédéric Castéja, d’abord en mobilisant une équipe dynamique – le directeur technique Xavier de Rozières, le régisseur Christophe Dussutour, le maître de chai Valerio Mortari, et les consultants Thomas Duclos, Axel Marchal et Valérie Lavigne – qui a permis aux vins de considérablement gagner en définition au cours des derniers millésimes ; ensuite en lançant des travaux colossaux qui ont abouti, il y a quelques jours en préambule de la Semaine des Primeurs, à l’inauguration d’un nouveau chai.

Une plongée dans le calcaire

À la fois sobrement intégré dans le paysage de Saint-Émilion classé à l’Unesco et accomplissant une prouesse technique et architecturale (il plonge dans la dalle calcaire du plateau pour une déambulation entre cuvier de haut niveau technologique, chai d’élevage tout en élégance, œnothèque de rêve et salle de dégustation offrant un panorama imprenable sur le vignoble), cette nouvelle installation est le fruit de l’imagination de l’architecte Christophe Massie, de l’Agence de l’Arsenal. Cette superbe réalisation, fruit de sept ans de réflexion et de travaux, est la ponctuation d’un effort de vingt ans pour remettre TrotteVieille au sommet : une ponctuation, et non une conclusion, tant l’avenir semble prometteur pour cette propriété qui, riche de ce nouveau chai, d’un patrimoine viticole comportant des cabernets francs plus que centenaires, et d’un terroir figurant parmi les plus identitaires au monde, se replace progressivement parmi l’élite des grands vins de Bordeaux.

À lire dans « Terre de Vins » n°77, en kiosques le 18 mai : la note et le commentaire de Château TrotteVieille 2021.
Photos JB Nadeau.

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[REPLAY] « Vino Veritas » dans les coulisses des Primeurs 2021

À l’occasion de la Semaine des Primeurs, l’émission « Vino Veritas » sur TV7 s’intéresse au millésime 2021, son déroulement difficile et la façon dont les professionnels du monde entier viennent le découvrir à Bordeaux.

Alors que la Semaine des Primeurs bat son plein du 25 au 29 avril, « Vino Veritas » lève le voile sur ce temps fort du vignoble bordelais : c’est quoi, au juste, les Primeurs ? Comment se présente le millésime 2021 qui a connu un grand nombre de rebondissements ? Comment va se dérouler la « campagne » de mise en marché des vins dans les semaines à venir ? Pour répondre à ces questions, Xavier Sota (Sud-Ouest) et Mathieu Doumenge (Terre de Vins) reçoivent un œnologue, Thomas Duclos (Laboratoire ŒnoTeam), et un courtier en vins, Etienne Barre (bureau Barre & Touton).

Revoir toutes les émissions « Vino Veritas ».

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« Ouvrir les Primeurs au grand public »

J-3 avant la Grande Dégustation des Primeurs organisée par Terre de Vins et La Grande Cave à l’Intercontinental Bordeaux, qui permettra au grand public de déguster en avant-première le millésime 2021. Entretien avec Olivier Faure, responsable e-commerce de La Grande Cave.

Commençons par ré-expliquer à nos lecteurs, et aux visiteurs attendus ce vendredi 29 avril à la Grande Dégustation, le principe des Primeurs à Bordeaux ?
J’aime utiliser le terme de « pré-vente », comme pour la billetterie d’un grand événement qui nous permettrait d’acheter les places longtemps à l’avance. Il s’agit en fait d’une pré-vente du dernier millésime récolté, qui est encore en cours d’élevage en barriques et qui vient d’être dégusté par la presse internationale : un peu à la façon de la Fashion Week, le gotha bordelais fait goûter son millésime aux professionnels, avant qu’il soit mis en marché, un peu comme les grandes marques de mode mettent leurs vêtements en boutique après les défilés…

Les Primeurs étant généralement réservés aux professionnels, comment préparer nos visiteurs à cet exercice délicat qu’est la dégustation de vins, par définition, inachevés ?
Nous avons pris en compte plusieurs éléments clés dans l’organisation de cette Grande Dégustation : tout d’abord, nous adresser à un visitorat certes « amateur » mais aguerri au système des primeurs, déjà assez expérimenté pour appréhender cet exercice, soit environ 200 personnes qui viendront à la rencontre d’une trentaine de belles propriétés bordelaises. Visiteurs et représentants des châteaux auront ainsi le temps d’échanger, d’expliquer et comprendre le millésime. Par ailleurs, chaque propriété présente, en plus de son 2021, un millésime de son choix en livrable, ce qui permet de donner de la perspective au dégustateur et de se projeter sur l’évolution future des vins. Enfin, pour quelques happy few, une mastercass Lafite Rothschild permet de se plonger dans une déclinaison de millésimes d’un Premier Grand Cru Classé 1855.

Toutes les vins présentés à la Grande Dégustation de vendredi pourront-ils être achetés en Primeurs sur le site de La Grande Cave ?
La très grande majorité, oui, et les quelques propriétés qui ne sont pas encore référencées sur notre site pourront être ajoutées au moment de la mise des vins en marché.

Compte tenu du caractère très singulier de ce millésime 2021, « né dans la douleur » mais aboutissant à des vins de très belle qualité, il est plus que jamais important de le faire découvrir ainsi au grand public ?
Absolument. Après le côté assez « évident » des trois millésimes précédents, 2018, 2019 et 2020, ce 2021 peut provoquer un certain nombre de préjugés chez les dégustateurs. Il est donc intéressant de désamorcer les idées reçues et de permettre aux particuliers de se faire leur propre jugement, leur propre expérience. C’est la vocation première de cet événement, ouvrir les Primeurs au grand public, mais surtout dire aux amateurs qu’ils ne sont pas obligés d’aller systématiquement vers les « gros millésimes » ou toujours vers les mêmes références, mais de s’ouvrir à des crus intermédiaires qui travaillent extrêmement bien et ont réussi leur millésime 2021.

Grande Dégustation Primeurs
Intercontinental Bordeaux – Le Grand Hôtel
2-5 place de la Comédie, Bordeaux
De 18h à 21h
Pour plus d’informations, suivre ce lien

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Initiative commerciale pro-active pour la cave Agamy

La Cave Agamy, située à Bully dans l’ouest lyonnais aux portes des Pierres Dorées, est littéralement partie à l’assaut de Lyon et Villefranche-sur-Saône afin de présenter leurs cuvées issues de l’appellation Coteaux-du-Lyonnais.

Un acteur important de la coopération

Déjà connue pour ses nombreuses cuvées de Beaujolais, la cave Agamy (née de la fusion des caves coopérative Signé Vignerons et des deux caves des Coteaux du Lyonnais et des Vignerons foréziens), continue sa mue et sa montée en puissance.

15 millions d’euros de chiffre d’affaires, 1 000 hectares de vignes, 300 vignerons et 43 collaborateurs, présente dans les départements du Rhône et de la Loire, Agamy s’est engagée dans une conduite éco-responsable et obtenu le label « Vignerons Engagés » en 2021, et avec la préoccupation du maintien du tissu économique local.

Sa passion du gamay lui a fait dépasser les frontières beaujolaises vers d’autres lieux propices à la culture de ce cépage et complétant sa gamme d’expression, notamment sur les reliefs volcaniques des Côtes du Forez, au cœur des Coteaux du Lyonnais.

Une reprise de dynamique

Il y a deux ans, en mars 2020, quelques jours avant le confinement, la cave avait déjà décidé de mener une « opération commando » afin de présenter ses cuvées aux cavistes et restaurateurs de Lyon et Villefranche.

Réputée encore réfractaire à ses vignobles alentours, Lyon confirme sa tendance à s’ouvrir un peu à d’autres cuvées que les rhodaniennes. Portée par une tendance de consommation locale, les cavistes et restaurateurs multiplient leurs références en Beaujolais, Côtes-du-Forez, Coteaux-du-Lyonnais et Côte Roannaise.

Le 31 mars dernier, 30 salariés de la cave se sont donc répartis par équipe de 2 ou de 4 sur les différents arrondissements de Lyon et Villefranche, pour aller à la rencontre de 170 acteurs du CHR.

Deux cuvées d’excellence

La cave a choisi de faire déguster ses deux cuvées haut-de-gamme « Antique Bellum » en blanc (2019) et en rouge (2020). Cette cuvée est travaillée avec une particulière précision, du choix de la parcelle et de son micro-zonage à la vinification, en passant par une volonté de concentration et d’extraction assez marqué. L’embouteillage est effectué en lune descendante après un élevage de six mois, révélant ainsi un gamay sur les épices et particulièrement le poivre noir et les fruits mûrs. Le blanc a également séduit, voire plus du fait du peu de cuvées de cette couleur en appellation Coteaux du Lyonnais, figurant très rarement sur les cartes des restaurants et offres de cavistes.

Vous pourrez déjà déguster ces deux cuvées aux Les Gourmands de Saint-Just (Lyon 5ème) et au Pierre Scize (Lyon 9ème), premiers conquis à avoir passé commande auprès de la cave, ainsi qu’à la boutique lyonnaise d’Agamy (rue Antoine de Saint-Exupéry, dans le prolongement de la place Bellecour, Lyon 2ème).

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Oenotourisme en Val de Loire: + 24% en 2021

En 2021, les caves touristiques du Val de Loire ont retrouvé le chemin de la croissance. Un rebond après le pire de la pandémie qui confirme l’intérêt du public pour les vins de Loire et leur territoire.

©I. Bachelard

En dépit d’une année encore impactée par la crise sanitaire et ses nombreuses restrictions, le chiffre d’affaires des caves touristiques du vignoble du Val de Loire a progressé de 24% en un an. Avec un total de 82 millions d’euros, il a retrouvé l’ordre de grandeur qui était le sien avant le début de la pandémie. C’est le deuxième plus important chiffres d’affaires de l’histoire du Val de Loire après celui de 2019.

1,6 millions de visiteurs

La fréquentation a fortement rebondi après une année 2020 marquée par le confinement dur de la première partie de l’année et le retour des restrictions à l’automne. Ainsi 8 caves sur 10 ont affiché en 2021 une progression de leur fréquentation supérieure à 15%. Au total, on estime à 1,6 millions le nombre de visiteurs dans le vignoble ligérien contre 1,2 millions en 2020. L’interprofession des vins du Val de Loire, Interloire, est le seul organisme professionnel français à s’être doté d’un Observatoire de l’Oenotourisme, qui collecte les données et permet de suivre l’évolution de ces activités intimement liées à son territoire et à son rayonnement.

Une région pionnière de l’œnotourisme en France

Le Val de Loire, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, possède de nombreux atouts touristiques avec son fleuve, ses châteaux, ses jardins, ses églises et ses forêts. Pédaler au printemps entre pierres médiévales, roses odorantes et pieds de vigne avant de découvrir dans la fraîcheur d’une cave de tuffeau le vin issu du terroir qu’on vient de traverser est une expérience appréciée des touristes qui deviennent rapidement des oenotouristes convaincus. Entre les visites de caves troglodytiques, les survols de vignoble en montgolfière, les balades sur les chemins au milieu des vignes en vélo, solex, calèche ou voiture ancienne, les ateliers de dégustations, les festivals gourmands, les fêtes d’appellations et les chambres d’hôtes dans les exploitations viticoles, l’offre est généreuse et variée. Chaque année aux premiers jours de septembre, lorsque la fin de l’été adoucit la température et la lumière, l’évènement Vignes Vins Randos (ou VVR pour les habitués), réunit des milliers de participants, depuis Blois jusqu’à Nantes. Ce week-end festif de balades dans les vignes en compagnie des vignerons, faciles à faire en famille est en quelque sorte l’emblème de l’oenotourisme en Val de Loire.

360 Caves certifiées

La vallée de la Loire compte un millier de caves ouvertes au public dont 360 ont été labellisées « Caves Touristiques du vignoble du Val de Loire », une par jour de l’année… Cette certification encourage tous les acteurs de la filière vin, vignerons indépendants, cave coopératives et maisons de commerce, à accueillir le public dans les meilleures conditions. Parmi ces caves, 92 bénéficient même d’une mention « excellence » lorsqu’elles proposent une offre du plus haut niveau qualitatif. Elles sont réparties sur les 7 départements du Val de Loire, l’Indre & Loire, le Maine & Loire, le Loir & Cher, la Loire Atlantique, mais aussi dans la Sarthe, la Vendée et la Vienne.

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