Tour des Cartes Occitanie : La Table – Cuisinier Caviste

Dans ce nouvel épisode de notre série « D’accords » sur les accords mets et vins, partez à la découverte du lauréat de la catégorie « Restaurants traditionnels » du Tour des Cartes Occitanie 2021: La Table – Cuisinier Caviste à Narbonne.

Un jury composé de représentants des Vins IGP Pays d’Oc et journalistes de Terre De Vins ont élu La Table – Cuisinier Caviste grâce à la présence de Mégane Le Creff, jeune sommelière passionnée qui met en lumière quelques 170 références qu’elle sert aux verres ou en plus grands formats, de la région et d’ailleurs !

Rencontre avec la sommelière et son chef Nicolas Mill qui proposent des accords gourmands autour des vins IGP Pays d’Oc du Domaine Gayda et du Château La Croix Martelle.

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Vendanges 2022 : Le Muscadet promet un millésime d’anthologie

Grâce aux quelques pluies de la mi-août, la maturation des raisins de Muscadet s’est poursuivie positivement. Le ban des vendanges a été déclaré le mardi 23 août. Le millésime s’annonce exceptionnel.

Les années se suivent mais se ressemblent de moins en moins. Les aléas climatiques devenus chroniques bouleversent tous les points de référence dans les récoltes du melon de Bourgogne, le cépage du Muscadet. « Il faut malheureusement s’habituer à ces variations croissantes de récolte. L’objectif pour nous est de toujours veiller à la qualité des vins et à la régularité de l’approvisionnement du marché pour permettre une valorisation croissante» déclare le président de la Fédération des Vins de Nantes, Christian Gauthier, vigneron à Saint-Hilaire de Clisson.

Vendanges précoces

Le ban des vendanges, un des plus précoces avec 2003, l’année de la première grande canicule, autorise les vignerons à récolter. Cette année, le mardi 23 août sonne donc le départ d’une période stratégique de trois semaines où se précise la qualité du millésime – trois semaines plus tôt qu’en 2021, le 15 septembre. Outre le Muscadet les autres appellations de Nantes comme le Coteaux d’Ancennis Malvoisie et le Gros Plant du Pays Nantais.

Au panthéon du Muscadet

Après un hiver quasi normal, alternant les phases de froid et de pluie, le début du printemps a encore secoué les vignes avec quatre nuits de gelées enregistrées du 1er au 4 avril 2022, amputant la récolte potentielle de 20 à 30%, en dépit des moyens de lutte déployés par les vignerons. Ils avaient déjà été frappés en 2016, 2017, 2019, 2020 et 2021 ! La suite de la saison s’est passée dans de relativement bonnes conditions pour la floraison en juin. Mais ensuite les vignes ont subi une vague de sécheresse exceptionnelle avec des températures caniculaires et un vent régulier venant de l’est (et donc moins humide que d’habitude). Ces conditions ont accéléré la maturation du raisin tout en assurant un état sanitaire excellent. En août, les vignerons attendaient avec impatience un peu de pluie et elle est venue finalement au milieu du mois, offrant entre 20 et 30 mm d’eau selon les secteurs. Cette pluie a permis d’atteindre un équilibre idéal entre le sucre du raisin (alcool potentiel) et l’acidité. Les professionnels de Nantes affirment que le millésime entrera au panthéon du Muscadet, au même titre que 1976 ou 2003.

Volume réduits

Pour Pascal Guilbaud, vigneron à Gorges, la maturité n’est pas encore là en raison des à-coups de sécheresse qui l’ont ralentie. De plus ses vignes ne sont pas dans des secteurs précoces. « Les conditions de l’été sont proches de celles de 2003. La récolte sera relativement hétérogène en termes de volume et de qualité, en fonction de l’âge des vignes, de la nature des sols et bien sûr selon que les parcelles ont été plus ou moins affectées par le gel printanier » déclare-t-il en se réjouissant d’une récolte parfaitement saine. Comme beaucoup de vignerons, il regrette les volumes diminués par le gel. Chez lui, ce sera toujours mieux que la demi-récolte de 2021. Les 450 vignerons répartis sur les 6 500 hectares de l’appellation Muscadet estiment, à ce stade, une récolte autour 250 000 HL, bien loin encore des rendements de l’AOC, mais proche d’une année de commercialisation. Nettement mieux que les 145 000 hl de l’année dernière.

Pour les amateurs à La Frémoire

Pendant que les vignerons récoltent, les amateurs peuvent continuer de déguster. L’Opération « Un homard à La Frémoire » se poursuit dans le parc du château de la Frémoire, en collaboration avec « Le Voyage à Nantes », aux portes de Vertou. Un bar à vin fourni, une cuisine savoureuse élaborée par le chef nantais Jean-Camille Gobet, des chaises longues et les calmes rives de la Sèvre Nantaise offrent découverte et gourmandise (presque) tous les jours jusqu’au 25 septembre.

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Vendanges 2022, quantité et qualité, les Champenois ont le sourire !

Les vendanges ont débuté le 20 août en Champagne. Elles s’annoncent d’une qualité extraordinaire, dans la lignée des trois grands millésimes 2018, 2019 et 2020.

Une qualité sanitaire irréprochable sur l’ensemble de l’appellation, de beaux rendements dont la moyenne se situe autour de 14.500 kilos, les Champenois peuvent avoir le sourire ! Même les conditions météorologiques de la cueillette devraient être optimales puisqu’on annonce des températures en journée entre 25 et 30 degrés et des nuits fraîches. Le rendement commercialisable a été fixé en juillet à 12.000 kilos/hectare. Normalement, les vignerons peuvent rentrer jusqu’à 15.500 kilos pour compléter leurs réserves individuelles. Celles-ci ayant été sérieusement entamées par la mauvaise récolte de 2021 et compte tenu de la qualité et de la quantité de la récolte 2022, l’interprofession a demandé à l’INAO qu’ils puissent aller à titre exceptionnel jusqu’à 16.500 kilos.

On retiendra d’abord de ce millésime le caractère solaire. « Lorsque l’on reprend les insolations mensuelles de janvier à aujourd’hui, on est supérieur à la moyenne chaque mois. En juillet, nous avons même battu un record absolu ! » explique Arnaud Descôtes, directeur des services techniques du Comité Champagne.

La sécheresse relative a elle aussi été bénéfique. Car si un surcroît d’eau n’est jamais bon pour la qualité, une sécheresse trop intense peut provoquer des blocages de maturité et une hétérogénéité dans l’avancement du raisin qui complique les circuits de cueillette. Antoine Malassagne du domaine A.R. Lenoble témoigne : « Nous avons eu ces trente derniers jours 50 mm de pluie à Damery. Lorsque l’on se balade dans le vignoble, l’humidité reste présente et les vignes sont belles, il n’y a pas eu de blocage. La maturité est très homogène. L’autre facteur qui aurait pu provoquer ces blocages réside dans la surcharge de raisin. On trouve effectivement de la quantité, mais cela reste raisonnable et sur certains secteurs je suis même en dessous de 10.000 kilos. »

Enfin, troisième point marquant, il s’agit d’un millésime chaud. Les températures décadaires ont tout le temps été supérieures aux normes sauf la première semaine d’avril où un coup de gel a provoqué la destruction de 8 % des bourgeons. Heureusement, grâce à la remontre derrière, l’impact a été relativement limité. A l’inverse, fin juillet, les températures caniculaires ont généré un tout petit peu d’échaudage, mais l’épisode n’a pas duré. Avec les grêles qui s’étaient abattues sur 1000 hectares dans le sud de la Côte des Bar, ce sont les seules pertes que l’on peut aujourd’hui déplorer.

Pour le reste, l’ensoleillement, la chaleur et la sécheresse ont permis au raisin d’atteindre de beaux degrés. Les meuniers devraient être cueillis autour de 10 et les chardonnays et les pinots noirs autour de 10,5. Chacun s’accorde toutefois à ne pas trop se presser, « sur les millésimes précoces, la maturité aromatique a tendance à se désynchroniser de l’accumulation des sucres ».

Si l’inconvénient des millésimes chauds peut être une acidité plus faible, Arnaud Descotes nous rassure : « Nous avons mené une enquête sur les cinquante derniers millésimes. On constate que les meilleurs correspondent à des vendanges présentant un degré alcoolique élevé et un état sanitaire parfait, ce quelque-soit l’acidité. Par ailleurs, lorsque l’on regarde la chute des acidités, on risque d’atterrir à des valeurs proches des millésimes 2018, 2019 et 2020. C’est l’acide malique qui se dégrade, les niveaux d’acide tartrique ne sont pas inquiétants ».

Seule ombre, les difficultés de recrutement des vendangeurs. Antoine Malassagne nous confie : « devant l’augmentation du prix de l’essence, certains m’ont indiqué qu’ils ne voulaient pas venir à cause du coût du transport. Pour les convaincre, il a fallu leur proposer de le prendre en charge ». Depuis quelques années aussi, l’ambiance de ce qui était jadis une véritable fête a changé. Les normes imposées sur les logements des vendangeurs ont conduit beaucoup de domaines à les fermer. Cette règlementation pensée pour garantir le confort et la sécurité a paradoxalement renforcé la précarité, beaucoup de saisonniers dormant dans leur voiture ou effectuant des allers-retours quotidiens fatigants et polluants. « On a perdu du folklore. Autrefois, les gens ne venaient pas faire la vendange que pour gagner de l’argent, mais aussi pour vivre un bon moment, s’amuser, faire des rencontres, boire un verre tous ensemble le soir. »

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Corse : Vendanges longues et hétérogènes en perspective

Les quelques pluies aoûtiennes ont profité aux raisins mais les vendanges s’annoncent longues et hétérogènes jusqu’à la mi-septembre, compliquées par les attaques de sangliers.

Alors que les éléments se sont déchaînés à plus de 220 km/heure sur Calvi et la Balagne, détruisant la semaine dernière de nombreux campings et précipitant les bateaux sur les rochers, les premières vendanges en Corse se sont déroulées plutôt sereinement avec la rentrée des raisins notamment ceux de bianco gentile dès la première semaine d’août. « Comme le roseau dans les fables de La Fontaine, la vigne aoûtée plie mais ne rompt pas » ironise Etienne Suzzoni qui a démarré les vendanges au Clos Culombu le 13. Une maxime avérée pour Pierre Acquaviva du domaine Alzipratu. « La pluie du 8 août a été bénéfique et a débloqué les maturités. Il y a bien eu quelques coups de chaud, surtout sur la côte orientale, un peu de grêle aux environs du 10 août sans gros dégâts et la tempête du 18 qui n’a pas eu trop d’impact au vignoble, hormis quelques arbres arrachés, un hangar endommagé au domaine Orsini et du matériel au domaine Camellu. Les 25 mm du 13-14 août étaient vraiment les bienvenues car nous n’avions pas eu de pluies depuis avril ». Les sciaccarellu dont les degrés commençaient à s’envoler ont été rentrés pour les rosés, le vermentinu également avec un arrêt les jours de l’orage. « Nous allons surtout redémarrer à la fin de la semaine pour laisser les pluies regonfler les baies et se concentrer ensuite. Cette année, on fait encore plus du cousu main avec des vendanges qui s’annoncent plus longues jusqu’à mi septembre et des changements de cap en cours de route. Mais au global, les raisins sont sains, de bonne concentration en sucre, avec une belle aromatique et une acidité moyenne. Ce sera plus facile sur les rosés, il y aura un peu plus de yoyo sur les blancs, à suivre de près, et on ne peut pas encore se prononcer sur les rouges ».

Les sangliers ont soif

A Patrimonio, les vendanges ont également démarré début août pour les rosés suivis rapidement par les premiers blancs mais le principal fléau cet été ne sera ni l’orage ni la sécheresse mais les sangliers qui se sont rués sur les vignes. « Les attaques sont plus précoces et plus virulentes que d’habitude sur Patrimonio mais aussi dans la vallée de l’Ortolo à Sartène, a constaté l’œnologue-conseil Aurélie Patacchini. En général, ils se cantonnent au muscat quand il est mûr mais cette fois, ils s’en sont même pris aux raisins verts car ils avaient soif ».

Sur la côte orientale, les vendanges ont démarré avec une semaine d’avance, en Sartenais, avec environ 10 jours. Partout dans l’île, c’est le bianco gentile qui a ouvert le bal des sécateurs, toujours le premier à rentrer en cave et à une date comparable à l’année chaude de 2017 « Les rosés à base de sciaccarellu sont déjà ramassés pour la plupart et développent de jolis arômes de fraises et de fruits confiturés, complète Aurélie. Quant au niellucciu pour les rouges, ce ne sera sans doute pas avant septembre. Comme il y a beaucoup d’interruptions avec la pluie ou pour attendre quelques déblocages de maturité, le millésime est moins stressant que 2017 où il fallait faire vite pour tout rentrer ; on enregistre de belles couleurs et plutôt de bons rendements surtout pour le vermentinu, mais c’est très hétérogène ». Si les vendanges n’ont jamais démarré aussi tôt, elles s’annoncent donc plus étirées de début août à mi-septembre nécessitant une vigilance accrue au vignoble mais moins de précipitation.

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2022 sauvé par les pluies en Provence

Pas ou peu de vacances cette année pour les vignerons provençaux. Les premiers coups de sécateurs ont été lancés le 11 août dans les secteurs traditionnellement les plus précoces comme le triangle d’or de Cuers, Montfort sur Argens, et le littoral varois. Grâce à des pluies à la mi-août, le millésime s’annonce de belle qualité avec des volumes inespérés.

« Un démarrage des vendanges le 10 août, c’est du jamais vu, un record de précocité car ces dernières années, on vendangeait plutôt autour du 24-26 août, affirme Diane Nublat à la tête du Domaine de La Croix à La Croix-Valmer dans la presqu’île de Saint-Tropez (83). Le chef de culture a du annuler ses congés. Nous sommes en général parmi les premiers à vendanger grâce à un climat très tempéré par la mer. Mais c’est aussi une année atypique par la maturité particulièrement hétérogène selon les parcelles et même au sein des grappes à cause de la sécheresse. Le millésime va dépendre encore plus que d’habitude du choix des vignerons. La bonne nouvelle, c’est qu’on ne court pas ; on prend le temps de faire une récolte moins stressante, selon l’avancée des parcelles après un arrêt pendant les quelques jours de pluie. ». Chez l’union coopérative Terra Provincia le lancement des vendanges du 11 août à Puget Ville (83) à été freiné par les pluies (environ 80 mn) « d’autant plus les bienvenues qu’il n’était tombé que 150 mn depuis le début de l’année, se souvient le directeur Florian Lacroux. Cela va sans doute donner un peu moins de couleur notamment aux grenaches qui seront naturellement plus pâles qu’en 2021 et avec des baies plus petites compensées par une belle sortie de grappes. Une très belle surprise après les conditions difficiles du printemps et de l’été »

Une récolte qui s’annonce dans la moyenne

 « On s’attendait à un millésime encore plus précoce, reconnaît le président des vins de Provence Eric Pastorino. Mais la grêle sur Hyères et La-Londe qui a fait des dégâts très localisés et les pluies providentielles de mi-août ont retarde un peu les vendanges en faisant redémarrer les maturités. On a ainsi retrouvé un peu plus d’équilibre sucré/acidité dans les jus. Au niveau sanitaire, c’est une année exceptionnelle avec peu de pression d’odium et un mildiou inexistant. Le stress hydrique a néanmoins été préoccupant ». En dépit des aléas climatiques de plus en plus marqués, des nuits fraîches ont maintenu l’équilibre et la Provence s’attend à un millésime dans la moyenne en termes de volumes (environ 950 000 hl pour les Côtes-de-Provence). Plutôt une bonne nouvelle après trois petites récoltes à problèmes.

« Ce sera a priori une année plutôt normale en volume grâce à un état sanitaire irréprochable, confirme Gilles Masson, directeur du Centre du rosé. Cette année très précoce est comparable à 2017. L´hétérogénéité dépend bien sûr de l’accès à l’eau (notamment au canal de Provence) et de la profondeur des sols de chaque parcelle sans compter les orages très localisés mais il est toujours étonnant de constater la capacité de résilience des vignes face à ces conditions climatiques : elles ne sont pas si jaunes, ce à quoi on aurait pu s’attendre; les pluies bienfaitrices d’août et les nuits fraiches (que nous n’avions pas eu en 2003) ont fait le reste mais il faudra prendre le temps des analyses pour boucler les vendanges même si la météo s’annonce favorable pour la suite des vendanges » Laurence Berlemont à la tête du Cabinet d’Agronomie Provençale avance le même diagnostic : « Les pluies de 20 à 80 mn selon les secteurs ont permis de gonfler les raisins qui ont quasiment doublé en quelques jours ; les viogniers, chardonnays et sémillons sont déjà rentrés et il faudra jouer sur les assemblages de cépages, par exemple le rolle sur différentes maturités et les grenaches en rosés, à marier à des cinsault mûrs à des degrés plus faibles »

Le millésime sera beau mais les vignerons seront incités, encore plus que les autres années, à vendanger aux heures les plus fraîches de la journée, voire la nuit, afin de rentrer le raisin le moins chaud possible et de préserver la pureté des arômes des célèbres rosés de Provence. .

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Shani Ramasawmy sacrée Meilleure sommelière de l’Île Maurice

Le monde de la sommellerie est vaste. Cette fois-ci direction les DOM TOM et l’Île Maurice pour célébrer la victoire de Shani Ramasawmy.

L’Association des Sommeliers de L’Île Maurice (ASIM) a été créée en 2008, afin de développer la profession et d’assurer un suivi quant à la transmission du savoir-faire. Sous la présidence de Jérôme Faure depuis quatorze ans, cette communauté s’étoffe au fil des ans, en particulier depuis son affiliation à l’Association de la Sommellerie Internationale (ASI) en 2016. Pour aller plus loin et afin de promouvoir au mieux cette profession et le territoire, Jérôme Faure a mis en place ce concours, qui révèle les pépites qui officient dans les palaces de l’île.

Une exigence à l’aune de la profession

Si le premier concours a vu le jour en 2010, les jeunes sommeliers ont répondu présents, avec de beaux profils, tels que Pascaline Chettiar, Jorald Julie (2012), Vikram Sundhoo (2014), Jeff Thomé (2016), et De Lores Malin (2019). Cette année, la sommellerie vibre au féminin avec la consécration de Shani Ramasawmy élue Meilleure sommelière de l’Île Maurice. C’est au Caudan Arts Centre, à Port-Louis, que l’événement s’est déroulé le 17 août. Les juges ont pu apprécier les aptitudes des concurrents au service, à la dégustation et sur leurs connaissances du monde viticole. Un examen pratique et théorique de haut vol qui demandait de la pertinence et de la précision servies par leur expérience.

Six finalistes pour une place

Parmi ce jury d’experts étaient en autres présents : Anja Cramer, propriétaire du domaine Contratto (alta langa) en Italie ; Jeff Thomé, Meilleur Sommelier de l’Île Maurice 2016 ; Thierry Kasprowicz, président de l’Association des Sommeliers de l’Île de la Réunion et journaliste ; et David Biraud, Meilleur Sommelier de France et Meilleur Ouvrier de France. Shani Ramasawmy a su se démarquer et remporter cette édition 2022 face à six concurrents. Un moment de grâce où elle a pu démontrer son savoir-faire et ses compétences qu’elle exerce en tant Sommelière et Wine Event Coordinator du groupe Constance Hotels & Resorts.

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Minervois : le Festival des Tastes est de retour

Après deux années sans événement public majeur, le syndicat du cru Minervois relance le Festival des Tastes en Minervois les 3 et 4 septembre prochains à Villegly, dans l’Aude. Au programme, des espaces culinaires, de la musique, des animations mais aussi et surtout des dégustations autour de 70 caves et domaines de l’appellation.

Le Minervois, terre d’accueil viticole qui s’étend de Carcassonne à Narbonne, de la Montagne Noire au Canal du Midi, donne rendez-vous à tous les amoureux de vin et de gastronomie les 3 et 4 septembre prochains. Au cœur du parc du château de Villegly, dans l’Aude, le syndicat du cru organise la 6e édition du Festival Les Tastes en Minervois. Après deux années de disette, la rencontre festive et gustative emblématique de l’appellation est de retour autour de 70 caves et domaines. « C’est un vrai challenge de continuer à organiser cette fête lors du premier week-end de septembre, explique Bertrand Cros-Mayrevieille, le responsable communication et marketing de l’AOC Minervois. C’est certes un moment un peu crispant pour les vignerons mais on les met dans les meilleures conditions pour qu’ils puissent se focaliser sur les vendanges. » Et puis quelle meilleure période que la récolte pour visiter les vignobles de l’appellation ? « Ça grouille de vie, la vigne est à son paroxysme, il y a une énergie folle, ces odeurs, ces panoramas magnifiques, on a vraiment tous les ingrédients pour vivre une belle expérience ! » Sur place, les équipes (environ 200 personnes) ont prévu un programme aux petits oignons avec des animations pour les grands et les petits, de la musique et surtout ces fameux « Tastes », sorte de petites bouchées gastronomiques à partager, qui font la renommée du festival.

Cinq espaces culinaires et un menu pour les enfants

En tout, les invités auront le choix entre cinq espaces culinaires : la cuisine traditionnelle avec le chef breton, Baptiste Denieul, la cuisine du monde avec le chef canadien, Marc-André Jetté, un hommage aux grands chefs avec l’espace Prosper Montagné et le chef carcassonnais André Pachon, les desserts avec le pâtissier-chocolatier local Rémi Touja et enfin, le petit nouveau, l’espace Gueuleton pour les « bons vivants » autour de brasero et de tournebroches. « L’idée est de montrer que les vins du Minervois ont cette capacité à s’accorder avec toutes les cuisines possibles et inimaginables », prolonge Bertrand Cros-Mayrevieille. 18€ par personne pour le plateau de cinq bouchées (exemple de menu : pain vapeur, mayo au Raifort et pince de tourteaux – Siphon pomme de terre à l’anguille fumée et olive noire – Foccacia, saumon fumé & praliné pistache – Tartare d’andouille à l’huile de noisette grillée & roquette – Poitrine de porc fermier caramélisée & salade de carotte à la coriandre) et 15€ pour le menu spécial « Pitchounets », sous la houlette de Noémie Gazza. Ce prix comprend également l’accès au festival de manière illimitée, la dégustation des vins, les boissons soft et les animations. A ce propos, le sommelier Baptiste Ross-Bonneau animera un atelier accord mets et vins surprenants entre insectes et algues et l’AOP Porc Noir de Bigorre, avec qui le cru Minervois a noué un partenariat, proposera un bar à jambons avec des maitres découpeurs et de la salaison de compétition. 7000 personnes sont attendues sur les deux jours du festival (samedi : 17h-23h et dimanche : 11h-16h) mais il reste encore quelques places… La réservation en ligne est conseillée pour gagner du temps le jour J.

Pour réserver, rendez-vous sur : https://www.tastesenminervois.com/boutique-tastes/

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[Haut Médoc] La Tour Carnet anticipe le changement climatique

Ce cinquième cru classé en 1855, en Haut Médoc, propriété de Bernard Magrez, est devenu le lieu d’une expérimentation destinée à simuler les effets du changement climatique à l’horizon 2050. Il s’agit d’étudier l’adaptation de 84 cépages à de nouvelles conditions climatiques provoquées artificiellement.

L’enjeu est de taille car les hivers sont de plus en plus doux, induisant des débourrements précoces et exposés aux gelées printanières. Les étés sont de plus en plus chauds et certains cépages traditionnels sont plus vulnérables au stress hydrique. Avec le changement climatique, les raisins mûrissent trop tôt durant l’été, sont davantage chargés en sucres, ont donc des degrés d’alcool plus élevés, et sont moins acides, ce qui affecte le potentiel de garde des vins. D’une manière générale, les vins peuvent donc avoir moins de fraîcheur et moins d’équilibre. Le merlot, cépage typique du bordelais est sans doute le cépage qui pâtit le plus du changement climatique.

Face à ce constat, l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO) a récemment autorisé l’intégration de 6 nouveaux cépages parmi 52 testés selon le cahier des charges des Bordeaux et Bordeaux supérieur. Cette recherche d’adaptation par une ouverture à d’autres cépages vise à sélectionner des cépages :


qui débourrent plus tardivement afin de réduire les risques de gel printanier,à maturation lente afin d’obtenir un équilibre sucre-acidité satisfaisant, et donc de produire des vins moins alcooleuxdont la résistance à la chaleur est avérée.

Bernard Magrez, en visionnaire qu’il est, a conduit depuis 2013 sa propre expérimentation sur le terrain de La Tour Carnet. Julien Lecourt, Responsable Recherche et Développement, estime qu’« on est au pied du mur et qu’on est obligé de trouver des solutions. On n’a plus le temps d’expérimenter et de s’adapter à l’ancienne. Heureusement on est capable d’accélérer le processus d’expérimentation ».  

Un dispositif technique pointu

84 rangs de vignes correspondant aux 84 cépages, 42 rouges et 42 blancs, (1 rang par cépage testé) ont donc été plantés. « D’ici 2050, la température devrait augmenter de 2 à 4°C » nous dit Julien Lecourt. Il s’agit de provoquer et de simuler cette augmentation de température. « Nous avons installé des câbles chauffants afin d’augmenter la température entre 1,5 et 4 °C et d’avancer le débourrement de la vigne. La puissance délivrée aux câbles dépend de la température extérieure. Le dispositif est piloté par des sondes extérieures et des cartes électroniques ». « Les câbles chauffants viennent de l’aéronautique » explique-t-il. Ceux-là même qui chauffent les ailes d’avion pour assurer le dégivrage. « Le câble est automatiquement plus chauffé là où il fait froid et moins chauffé là où il fait plus chaud » précise julien Lecourt.

Aux 84 cépages correspondent 84 cuves thermorégulées de 1 à 4 hl. Une fois la vinification achevée, c’est la mise en bouteille. « On attend quelques mois puis on procède aux analyses chimiques. On extrait une quarantaine de molécules aromatiques et volatiles du vin. Ceci depuis les millésimes 2018 ». A ces analyses s’ajoutent « des analyses sensorielles poussées ». Afin que la méthode d’analyse reste constante « un protocole critérié pour la dégustation a été écrit ». Pour cette « expérimentation 2050 » une dégustation est faite tous les 6 mois, afin de mesurer l’évolution des vins et leur qualité « avec un panel comprenant les équipes techniques associées à des chercheurs de l’ISVV (Institut des Sciences de la Vigne et du Vin à Bordeaux-Villenave d’Ornon) ».

Confirmations

Le Touriga National fait partie des 84 cépages testés. Il est aussi autorisé par l’INAO depuis peu en Bordeaux et Bordeaux supérieur selon certaines règles. Dégusté, le 2018 exprime des arômes de mûre, goudron, graphite, concassé de tomate. Végétal et racinaire en bouche, feuille de tomate encore, un peu asséchant. « Il a été vendangé en sous maturité début octobre. On ne pouvait plus attendre » précise Julien qui se satisfait à juste titre du résultat. « C’est un bon candidat » pour le futur. Une confirmation des travaux de l’INAO donc. Un INAO qui « est dans son rôle » estime Julien lorsqu’elle donne un cadre aux expérimentations qu’elle mène avec prudence et rigueur.

Le 6 juillet 2022, la Tour Carnet a réuni 280 chercheurs du monde entier, dans le cadre du Congrès Terclim. C’est là une belle reconnaissance du travail accompli jusque-là.

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[Circuit Provence] Bord de mer

Durant tout le mois d’août, Terre de vins souhaite mettre en lumière le dynamisme et la créativité de l’œnotourisme en France. Plus de 300 propriétés et caves coopératives se sont inscrites aux Trophées de l’œnotourisme 2022. À partir du panel des 100 finalistes, nos journalistes ont construit des circuits: étapes chez les vignerons, cuvées incontournables, bonnes tables, randonnées, festivals… Aujourd’hui direction la Provence, en bord de mer.

Château Saint-Maur

Outre le château de 11 chambres privatisables pour les séminaires ou pour les mariages, avec son orangerie et sa chapelle sacrée, Saint-Maur, dans le golfe de Saint-Tropez, s’anime les jeudis soirs d’été avec orchestres et food-trucks en terrasse, tandis qu’une galerie d’art vient installer une expo annuelle en juillet-août au caveau. L’été, quelques mardis soir festifs avec DJ électro-lounge et bar à cocktails complétant le bar à vins. Trois formules de visite du chai, certaines avec fromages et charcuteries, ou initiation à la dégustation.

04 94 95 48 48 – chateausaintmaur.com

Figuière

Après avoir rénové le caveau, la famille Combard a ouvert, à l’autre bout de la grande terrasse ombragée, un restaurant estival accueillant les visiteurs en juillet et en août. En cuisine, le chef Sébastien Liegeard et Emma, également de la famille, proposent une cuisine simple et conviviale de saison, dans des assiettes en porcelaine (qui ont donné son nom à l’endroit), individuelles ou à partager, pour accompagner les vins bio du domaine. Happy Hours à partir de 18 h l’été. Réservation conseillée au 07 66 80 76 11. Également : mercredis-jazz, balades avec paniers pique-niques ou à vélo électrique.

04 94 00 44 70 – figuiere-provence.com

Château Sainte-Marguerite

Le nouveau chai ultra-moderne en pierre, verre, inox et Corten est impressionnant au milieu des vignes, des palmiers et des oliviers. On est accueilli chez les Fayard, propriétaires du domaine depuis plus de 40 ans et dont le groupe Pernod-Ricard est désormais actionnaire, avec une visite grand luxe sur mesure et sur rendez-vous, dans une atmosphère lumineuse et minérale, à partir du grand patio de l’entrée. On peut y déguster toute la gamme bio et vegan, y compris la cuvée iconique Fantastique.

04 94 00 44 44 – chateausaintemarguerite.com

Domaine La Font des Pères

En une décennie, les Cauvin, Philippe et Caroline, ont fait de cet endroit endormi un magnifique vignoble aux restanques de pierres restaurées et surtout un véritable hameau œnotouristique avec une ferme-auberge (confiée au chef Raphaël Linossier) au-dessus du nouveau chai, des oliviers, un potagers, un verger, et même un poulailler. La vue est magique au coucher de soleil sur le mont Caume et la Sainte-Baume. Le domaine dispose de différents hébergements, chambres d’hôtes, appartements, villas pour tourisme ou séminaires avec croisières œnologiques au départ du port de Bandol (à partir de 90 €/nuit). Tout est fait avec goût, parfaitement intégré au paysage verdoyant.

04 94 15 21 21 – lafontdesperes.com

La Bastide Blanche

Ils savent se faire attendre les bandols de La Bastide Blanche, surtout les rouges bien sûr, ici riches en mourvèdre, mais une petite visite dans le joli caveau (à réserver sur le site) permet de découvrir de vieux millésimes, les cuvées spéciales (Estagnol ou Fontanéou) et les nouvelles cuvées éphémères comme Contrechamps, sur un profil atypique et gourmand avec un assemblage et un habillage changeant à chaque millésime (16 €). L’occasion aussi d’acheter ce vin de garde en magnum. Le domaine vend également trois cuvées d’huile d’olive.

04 94 32 63 20 – bastide-blanche.fr

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