Champagne Henriot : le rachat par TEVC confirmé !

La nouvelle était attendue depuis l’annonce de négociations exclusives au printemps dernier. C’est désormais officiel le champagne Henriot, qui avait rejoint le groupe Artémis Domaines à la suite de sa fusion avec le groupe Henriot, est racheté par le groupe Terroirs et Vignerons de Champagne, la première Union de Coopératives de l’appellation, notamment propriétaire de Nicolas Feuillatte. L’acquisition a été finalisée.

On le savait, depuis le printemps 2023, à la suite de la fusion du groupe Henriot (Champagne Henriot, Bouchard Père & Fils etc…) avec le groupe Artemis Domaines (famille Pinault), le groupe TEVC (Nicolas Feuillatte) était entré en négociations exclusives avec le groupe Artemis Domaines, en vue du rachat de la maison de champagne Henriot. Le champagne Henriot est l’une des grandes marques iconiques de la Champagne, exploitant un vignoble de 38 hectares, et s’approvisionnant sur 144 hectares dont la moitié en grands crus et premiers crus. La maison, installée à Reims, commercialise environ un million de bouteilles, très bien valorisées, et possède plusieurs millions de bouteilles en stock. Elle est propriétaire de la maison des Aulnois à Pierry, un splendide hôtel particulier du XVIIIe siècle doté d’un jardin à la française . Fondée en 1808 par Apolline Henriot, elle était restée pendant plus de 200 ans dans la famille.

Cette acquisition est une nouvelle preuve de la montée en puissance du groupe TEVC en Champagne, lui-même issu de la fusion entre le Centre vinicole Nicolas Feuillatte et la CRVC (Castelnau). Il totalise désormais un beau portefeuille de marques, très complémentaires, puisque le Centre vinicole Nicolas Feuillatte avait déjà fait l’acquisition en 2019 de la Maison Abelé. « Accueillir Champagne Henriot au sein de notre entité va apporter une nouvelle dimension, complémentaire à noitre portefeuille de marques. Le parcours remarquable de cette Maison de négoce rémoise, fondée en 1808 par Apollione Henriot, inspire les amateurs de grands vins de Champagne. Avec les équipes en place, nous allons nous attacher à valoriser l’ADN et les valeurs uniques de la marque pour libérer son potentiel de croissance sur des marchés orientés vers le luxe et les circuits traditionnels. » commente le directeur général de TEVC Christophe Juarez. Le groupe TEVC est aujourd’hui la première Union de coopératives de Champagne réunissant pas moins de 6000 vignerons sur 2750 hectares, pour une appellation qui compte 34300 hectares et 15.000 vignerons.

Si le directeur général actuel de la Maison Henriot, Richard Moreau, après plus de dix ans de bons et loyaux services, quitte ses fonctions, le communiqué de presse indique que « le maintien des savoir-faire et compétences sera garanti par a reprise de l’ensemble des salariés ». Quant au groupe Artémis Domaines, il restera en Champagne, puisqu’il a fait l’acquisition de la Maison Jacquesson en 2022.

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La Provence renforce l’œnotourisme pour le Fascinant Week-end

Après avoir travaillé à la valorisation des rosés, les vins de Provence réaffirment l’œnotourisme comme axe stratégique dans le cadre du prochain Fascinant Week-end mais avec la volonté de le développer toute l’année.

« Après les vendanges, les vignerons sont toujours plus disponibles, notamment pour le Fascinant Week-end avec comme objectif de partager leur métier à travers diverses activités pédagogiques et ludiques » commente le président des vins de Provence Eric Pastorino, lors de la présentation de la prochaine édition. C’est la troisième participation à cet événement national pour la filière Provence-Bandol qui représente plus de 30 000 hectares de vignes et 400 domaines, caves et coopératives à travers cinq territoires labellisés « Vignobles & Découvertes » : Dracénie Provence-Verdon, Bandol-Sud Sainte-Baume, Provence verte et Verdon, Méditerranée porte des Maures, Pays d’Aix rejoints récemment par Salon de Provence et Cœur du Var, les derniers labellisés. « Et d’autres sont candidats, comme Esterel-Côte d’Azur avec le Pays de Fayence pour faire vivre le Var des quatre saisons avec un tourisme toujours plus responsable » précise Guillaume Decard, président de Var Tourisme, l’Association de Développement Touristique (ADT) qui tient à rappeler également que les massifs des Maures, de l’Esterel et la Dracénie sont par ailleurs candidats au classement au patrimoine mondial de l’Unesco.

7 territoires, 7 thèmes
« C’est le rendez-vous annuel de l’œnotourisme au même titre que les Journées du Patrimoine pour le tourisme », insiste Delphine Moreau, responsable de l’œnotourisme à l’interprofession. Depuis 2009, date de création du label « Vignobles & Découvertes », il s’est développé sur tout le territoire, regroupant sous une même bannière vignerons, hébergeurs, restaurateurs, lieux culturels… Les sept destinations sur le Var et les Bouches-du-Rhône proposeront donc le 3ème week-end d’octobre différentes thématiques : Tout sur le vin, Tapas & Gastronomie, Famille, Insolite, Soirées, Sport, Culture, musique et patrimoine. Elles sont référencées depuis cette année sur un site dédié, fascinantweekend-provencebandol.com, alimenté par Apidae, la plateforme d’information des offices de tourisme, et bénéficient d’une brochure spécifique. Les animations sont également détaillées sur l’appli Destinations Vins de Provence, disponible sur androïde et applestore.

Du jeudi 19 au dimanche 22 octobre, plus d’une centaine d’activités gratuites ou payantes seront proposées. Parmi elles, quelques idées originales : le sentier illuminé des lucioles de Tour Campanets, une balade en side-car à Bonisson, le casino des vins à Terre de Mistral, un escape-game à la Maison des Vins des Arcs-sur-Argens, des balades nature à Correns et Cotignac, une visite historique du château d’Astros, un marché artisanal avec balade en vélo ou en calèche aux Demoiselles, une croisière vigneronne à La Londe, une exposition de vieux tracteurs à La Cadiérenne, des dégustations en verres noirs et parcours olfactif à la Maison des Vins de Bandol du Castellet… sans compter les nombreuses balades dans les vignes, ateliers d’accords mets-vins, dégustations dans les chais, et Les Musicales dans les Vignes qui ont prolongé leurs concerts jusqu’à la manifestation.

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[Lyon Tasting] Chablis & Caviar, un mariage parfait

Terre de vins vous invite pour une dégustation mémorable, dimanche 8 octobre à 11h30, à l’occasion d’une nouvelle masterclass de prestige au Palais de la Bourse à Lyon. Venez découvrir un accord envoûtant souvent oublié : Chablis et Caviar. 

Produit d’exception, le caviar peut dans l’inconscient collectif sembler difficile à accorder avec le vin blanc, ce dernier voyant régulièrement le champagne ou la vodka lui voler la vedette. Pourtant, l’association du caviar avec les blancs secs, et plus particulièrement ceux de Bourgogne, fait des merveilles, tant la fraîcheur et la minéralité de ces sublimes chardonnays s’accorde avec les arômes, tantôt sur le côté iodé, tantôt sur le côté beurré, de ces œufs divins.  

Le caviar, produit star
Au centre de toutes les attentions, le caviar proposé pour ce moment d’anthologie n’est nul autre que le Caviar de Neuvic, un caviar français, élevé à… Neuvic au cœur de la Dordogne et du Périgord blanc. Fondée en 2011 par Laurent Deverlanges, passionné d’aquaculture depuis sa tendre enfance, la maison s’affirme fièrement comme un producteur « engagé » et pour cause, elle est la seule à proposer du caviar certifié biologique en France. « Notre élevage repose sur un modèle d’intégration unique, constamment à la recherche du respect, de l’excellence et de l’innovation. Nous accordons une attention particulière au bien-être des poissons, à la préservation de l’environnement, à la qualité de l’eau, ainsi qu’à une alimentation adaptée et biologique, afin de garantir des œufs de caviar de la plus haute qualité ». 

La magie de Chablis
Pour que la combinaison tant attendue s’avère gagnante, il faut évidemment des grands vins. C’est pourquoi ce sont quatre cuvées de Chablis, appellation mythique que l’on ne présente plus, qui déferleront sur vos papilles afin de vous faire vivre une expérience gastronomique inoubliable. Deux grandes maisons bourguignonnes présenteront chacune deux flacons dont la structure et les arômes sauront flatter les saveurs maritimes dévoilées par les caviars. Le Domaine Louis Moreau présentera son Chablis 1er Cru Vau Ligneau 2020 en magnum, « un chablis généreux issu d’une belle année, avec beaucoup de fraîcheur, de maturité et de rondeur », pour un tandem féérique avec le Caviar Baeri, tandis que le Domaine Brocard introduira sa cuvée Les 7 Lieux Chablis Grand Cru Les Preuses 2020 en duo avec le Caviar Osciètre. En préambule, d’autres produits « Made in Neuvic » viendront éveiller vos sens puisque le Chablis Les 8 2020 de la Maison Moreau, « un vin minéral, tendu, avec un nez très expressif sur un joli fruit », sera accompagné d’un accord d’esturgeon fumé quand Les 7 Lieux 2020 Chablis Premier Cru Montée de Tonnerre de la Maison Brocard fera la paire avec un beurre de caviar. 

Vous avez le programme, il ne vous reste plus qu’à réserver votre place ici : Chablis & Caviar : accords grands vins de Chablis et Caviar de Neuvic dimanche 8 octobre à 11h30.

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« Philantropic Ars Nova » : le grand projet du champagne Taittinger

Alors que la Maison présentait ce lundi le millésime 2013 de la cuvée Comtes de Champagne autour d’un repas grandiose préparé par Georgina Viou au Musée des Arts Décoratifs, nous avons découvert le nouveau projet de la famille Taittinger : la création d’un fonds de dotation pour soutenir la culture. Vitalie Taittinger nous a raconté la genèse de ce projet…

Comment cette histoire a-t-elle débuté ?
Dans notre famille, la culture et la défense de l’intérêt général ont toujours eu une place prépondérante, que ce soit mon grand-père Jean Taittinger qui a été maire de Reims ou à travers ce qu’a légué mon oncle Claude au sein de la Maison. À la génération suivante, mon père a été président de la Mission UNESCO, et moi-même je me suis impliquée au niveau des fonds régionaux d’art contemporain. En regardant tout ce que notre entreprise a été capable de faire en termes de mécénats, de partenariats, je me suis demandé comment est-ce que l’on pourrait optimiser tout cela afin de donner de manière plus efficace. Il me semble en effet qu’il est très difficile de conjuguer le business et la générosité. Si on structure l’entreprise, on se dit que ce sont deux choses qui doivent pouvoir vivre séparément, afin de ne pas interférer. L’un ne doit pas instrumentaliser l’autre, ce que de toute façon nous n’avons jamais réussi à faire. En rendant cette action indépendante de celle de l’entreprise, avec un objectif purement sociétal, cela permet aussi de rassembler autour de nous d’autres partenaires qui cultivent les mêmes envies de générosité. On peut ainsi donner une autre ampleur à nos actions et toucher des publics restés pour nous jusqu’ici inaccessibles, l’objectif premier étant le partage le plus large possible de la culture.

Quels seront les champs d’action de ce fonds de dotation ?
Il va faire vivre trois domaines qui ont toujours été fondamentaux chez Taittinger. D’abord la musique puisque nous sommes mécènes des opéras de Paris. Une institution dont on sait que si on ne la soutient pas, dans la mesure où elle ne touche pas tout le monde, elle pourrait facilement péricliter. Il s’agit pourtant d’un trésor, d’un joyau vivant qui représente des milliers de talents et qui véhicule des émotions incroyables. L’art ensuite, avec lequel j’ai une relation particulière. Ma grand-mère était artiste, mon arrière-grand-mère également, nous avons toujours vécu dans ce monde singulier à la fois de collectionneurs et de créateurs. Moi-même, j’ai fait des études d’art et toute ma vie – même si aujourd’hui je dirige une entreprise – je me suis dit que je n’aurais pas pu faire de plus belles études, parce qu’on y apprend à travailler, à se planter, on y affronte l’incompréhension, on découvre ce qu’est la liberté… Enfin, troisième grand domaine, la gastronomie que nous soutenons depuis 57 ans à travers le prix Taittinger. J’ai vraiment envie que ce prix culinaire soit placé au sein du fonds. De cette manière, il pourra être étoffé par des actions en faveur de l’éducation au goût. L’idée étant d’apprendre aux gens à se faire plaisir avec des choses simples : comment se remettre autour d’une table, cuisiner un plat de pâtes parfaitement cuit, conserver une pomme de terre dans un réfrigérateur…

Quel est l’organigramme de ce fonds ?
À la tête, nous avons placé un petit collectif, avec un comité scientifique, un conseil d’administration, un comité d’investissement. Il y aura aussi un président. La directrice générale s’appelle Marie Rouviellois. C’est un cadeau qui nous a été amené par une autre aventure. Taittinger a croisé le chemin de Nicolas Vanier lorsqu’il est venu tourner en Champagne. Nous avons décidé de continuer à le soutenir dans la réalisation de son prochain film qui s’intitule « Le monde à l’envers », le scénario étant une projection de ce que pourrait être la vie dans quelques années. Marie travaillait pour Nicolas et c’est ainsi que nous l’avons rencontrée. J’ai découvert une femme de conviction, engagée. Lorsque l’on se lance dans ce genre de projet, on fait une gymnastique intellectuelle, parce que passer d’un mode business à un mode philanthropie, c’est le grand écart. Il fallait donc quelqu’un qui ait toute la sensibilité nécessaire et avec qui nous aurions plaisir à travailler.

Comment vous est venu le nom ?
Ma première idée était d’appeler ce fonds de dotation « Renaissance ». Nous avons pensé aussi à « Jean Taittinger », ce qui aurait été une façon de rendre hommage à celui qui nous a permis de redevenir propriétaire de la maison. Mais nous nous sommes dits que c’était encore trop corrélé à la famille. Nous avons fait appel à un grand ami de la Maison : le médiéviste Patrick Demouy. Nous lui avons raconté notre histoire et un nom lui est immédiatement venu à l’esprit : Ars Nova, un courant musical né à Reims avec Guillaume de Machaut. Notre fonds va être hébergé dans un hôtel particulier qui, bien que bâti en 1876, a été réaménagé au début du XXe siècle en suivant les canons de l’Art nouveau, une autre révolution artistique. Ce nom « Ars Nova » nous est donc apparu comme un alignement de planètes. Le bâtiment était la demeure de Georges Charbonneaux, un grand mécène des arts, qui a créé tout un quartier dans Reims, la cité du chemin vert, avec l’idée que les ouvriers eux aussi avaient le droit de vivre dans le beau. Nous l’avons rénové, c’est une maison incroyable dans laquelle son ancien propriétaire a fait rentrer un théâtre, beaucoup d’excentricité et finalement toute la singularité de son personnage. C’est le propos de ce fonds : dans la vie, quelle est notre liberté ? Nous pouvons sans cesse imiter les autres, regarder nos téléphones portables et poster des selfies sur Instagram, mais nous pouvons aussi nous ouvrir à d’autres univers, créer, être dans la différence, accepter la diversité. Le mouvement est double, comprendre qui nous sommes en intégrant ce que l’on nous a légué, ce qui est la condition ensuite pour pouvoir ensuite mieux s’ouvrir aux autres.

©benoitpelletier Ancien hôtel de Georges Charbonneaux à Reims

Terre de vins aime : Comtes de Champagne 2013 (230 €)
S’il fallait situer ce 2013, on le placerait entre 2008 et 2012. Sans être aussi explosif que 2012, il est moins corseté que 2008, même s’il lui ressemble par sa fraîcheur et sa minéralité. Le nez évoque la fleur d’oranger, le beurre. En bouche, les agrumes à peine confits s’enrobent de notes toastées, la fleur de sel offrant un élégant point d’orgue.

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Florian Babarot : « Ma créativité culinaire a été stimulée par G. H. Mumm »

Chef du restaurant Quelque part (Paris IXème), Florian Barbarot est le deuxième chef à signer un menu à la Table des chefs de la Maison Cordon rouge de G.H. Mumm à Reims. Avant de passer la main à la cheffe Kelly Rangama, le 30 novembre, l’ancien quart de finaliste de Top Chef livre son interprétation de la résidence gastronomique.

Quel est le point de départ de votre arrivée à la Table des chefs de la Maison Cordon rouge ?
J’ai rencontré les représentants de la maison à mon restaurant à Paris. Ils m’ont tout simplement expliqué le projet, qui a tout de suite trouvé une résonnance en moi. Donner carte blanche et démontrer son savoir-faire me plaisaient. En plus, Reims est à proximité de Paris, je me suis senti comme chez moi. En venant la première fois, j’ai pu m’approprier la maison. C’est assez inédit car, en tant que chef, on est plus investi, on est présent dans un autre établissement que le sien. On ne vient pas juste signer un menu.

Comment avez-vous, justement, envisagé cette carte blanche ? Comment l’avez-vous conçue ?
J’ai d’abord pu effectuer la visite de caves. J’ai pu ressentir le poids de l’histoire et le côté novateur de la maison G.H. Mumm, avec par exemple Mumm Stellar, pour la dégustation dans l’espace. Ce côté précurseur ressemble à ma cuisine. J’ai donc conçu le menu en mélangeant mes inspirations à celle de l’histoire de Mumm et du Cordon rouge. Il devient, dans les plats, le fil rouge. Je propose donc un voyage, d’abord dans les Abysses, puis à contre-courant et un retour sur terre, en jouant sur l’écume, le fumé… Le Cordon rouge est toujours présent soit par la forme, soit par la couleur.

Connaissiez-vous la maison, ses cuvées avant de signer le menu ?
Oui, je connaissais le nom, mais je n’étais pas un grand consommateur. Ce projet m’a permis de mieux connaître la maison et de découvrir l’ensemble de la gamme. Et, même, de servir la collection RSRV dans mon restaurant. Ma créativité culinaire a été stimulée par G. H. Mumm, surtout pour raconter une histoire différente de ce qu’on a tous en tête sur le champagne. Quand on entend ce mot, on pense d’abord à la fête. Ici, on plonge dans un univers gastronomique.

Vous avez commencé votre résidence en août, comment ressentez-vous la proximité avec le public ?
Les retours sont très bons. Nous avons vu d’abord beaucoup de touristes étrangers. Mais aussi des gens qui suivaient Top Chef. Ici, nous sommes dans un écosystème complet. La personne qui vient à la Table des chefs peut ensuite vivre l’expérience Mumm complète. Et nous sommes à dix minutes à pied du Boulingrin, du centre-ville, c’est très agréable. C’est un tout autour d’un concept innovant, mettant en valeur un chef tous les trois mois autour d’un lieu historique et d’une marque de champagne reconnue. En tout cas, c’est toujours touchant de constater que les gens prennent plaisir à table étant donné le budget que cela représente. J’incarne ma résidence comme je le fais à Paris, dans mon restaurant, c’est vraiment plaisant. La dimension humaine est très forte.

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Champagne : ces Maisons qui rachètent des logements pour leurs vendangeurs

La vendange 2023 en Champagne a remis en lumière les conditions d’hébergement des saisonniers. Si certains, une minorité, abusent ; d’autres offrent des logements dignes et un confort dans l’intérêt de tous.

« Il y a plus de 20 ans, j’avais un vendangeoir pour loger les saisonniers. Mais je l’ai fermé car la réglementation était très restrictive. L’année dernière, j’ai finalement acheté des maisons d’habitation et cette année, j’ai de nouveau accueilli des vendangeurs. » La tendance, dans le vignoble champenois, était jusqu’alors à l’abandon progressif de l’hébergement des saisonniers ; Antoine Malassagne, du champagne AR Lenoble, fait le chemin inverse.

De très nombreux acteurs du monde du champagne ont d’ailleurs été choqués par la révélation de nouvelles enquêtes ouvertes pour traite d’êtres humains, pour l’hébergement de saisonniers dans des logements insalubres et indécents. Les coprésidents du Comité champagne, David Châtillon et Maxime Toubart, ont d’ailleurs pris la parole ensemble lundi 25 septembre dans les colonnes de L’union, condamnant « fermement ces comportements inqualifiables ».

Gagner en sérénité
« Cela fait 35 ans que nous accueillons des gens du voyage. Ils viennent en camping-car et nous leur mettons un terrain à disposition. Ce sont des êtres humains qui travaillent pour nous, il faut les considérer », affirme René Goutorbe, à la tête du champagne Henri Goutorbe à Aÿ. Au total, le négociant héberge entre 70 et 80 personnes dans l’Aube et dans la Marne. « Dans l’Aube, par exemple, nous avons logé 18 Bulgares dans une maison disposant de quatre douches, d’une machine à laver… » Le nécessaire pour être dans le meilleur confort possible durant la période de récolte. « Ils ont tout. S’ils ont besoin de quelque chose, ils me le demandent. » Idem dans un autre logement, à Aÿ, calibré pour neuf personnes. « Nous sommes passés de deux à trois salles de bain. Les normes, oui, il y en a. Mais nous avons les maisons, les terrains. On s’adapte. » Il n’y a que la nourriture que la famille Goutorbe ne fournit pas, « mais nous avons installé des frigidaires ».

Antoine Malassagne a également choisi de s’adapter, dans l’intérêt de la qualité de la récolte et de la convivialité. « Avant le covid, j’avais déjà des difficultés à recruter. Alors, pendant un an et demi, j’ai fait appel à un prestataire, mais je n’étais pas satisfait. Le timing n’était pas toujours respecté, les gens ne répondaient pas toujours à l’appel et, à la fin, la note était salée », raconte Antoine Malassagne. « Je ne dis pas que tous les prestataires ne font pas bien leur travail, mais j’en suis revenu. »

Rentabiliser en proposant de l’hébergement touristique
À l’hiver 2022, il acquiert des maisons du côté de Montmort-Lucy. Au printemps suivant, des travaux d’aménagement sont effectués, « pour le confort de tous », et à la vendange 2023, 32 saisonniers, « à 90% des étudiants polonais », sont accueillis. « J’ai aussi loué un gîte pour une dizaine de personnes. » Objectif 2024 : loger la totalité des vendangeurs dans des habitations appartenant à AR Lenoble. « Hormis les premiers jours très chauds, où nous avons arrêté de couper à 14h, je n’ai eu aucun souci. Je ne sais même pas si j’ai fait des économies, car je n’ai encore pas fait le bilan. Mais ce n’est pas l’essentiel pour moi. J’ai plutôt gagné en sérénité, car je sais comment les saisonniers sont nourris et logés. On a aussi gagné en qualité de travail, même si c’était la première fois pour beaucoup d’entre eux. »

Le Champenois reconnaît qu’il s’agit d’un investissement conséquent pour une dizaine de jours de récolte. Mais il envisage d’amortir le coût en proposant de l’hébergement oenotouristique le reste de l’année. Ce retour à l’hébergement des saisonniers offre un bilan satisfaisant pour le négociant de Damery. « Les années précédentes, la vendange était une corvée, remplie de stress. Là, c’était de nouveau un moment de fête. »

Maxime Toubart : « L’homme est au cœur du système »
Très prochainement, les coprésidents du Comité Champagne vont se réunir avec les services de l’Etat (préfet, Dreets…), la MSA, les employeurs et tous les acteurs concernés par les conditions de travail et d’hébergement durant les vendanges. « Nous allons tout remettre à plat, pour voir ce qui ne fonctionne pas. Il faut reprendre de la base », indique Maxime Toubart, coprésident du Comité Champagne, représentant le syndicat général des vignerons (SGV). « Il s’agit d’une première étape. Entre les conditions techniques et l’accueil des saisonniers, il faut trouver des solutions acceptables pour tout le monde. La profession est encadrée, le code du Travail est précis, et nous sommes un métier agricole qui travaille sur une denrée périssable. Tout cela doit être pris en compte. Nous sommes conscients qu’il s’agit d’un enjeu important parce que c’est l’homme qui est au cœur du système. Nous sommes également observés donc comptable de ce qui se passe. » Certaines voies s’élèvent déjà pour évoquer la mécanisation de la vendange en Champagne. « À date, cela ne fonctionne pas. Mais nous ne devons rien nous interdire. Mais, dans un premier temps, il s’agit de faire un bilan. Les propositions viendront ensuite. »

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Victime d’un malaise, Pierre Arditi va bien

Hospitalisé à la suite d’un malaise en pleine représentation au théâtre Edouard VII, à Paris hier soir, le comédien, chroniqueur de longue date pour Terre de vins, se porte mieux. 

Admis en urgence mercredi soir à l’Hôpital Lariboisière dans le Xème arrondissement de la capitale, celui qui donne la réplique à Muriel Robin dans la pièce « Lapin » a pu regagner son domicile ce matin. Ce « fou de vins », comme il aime à se décrire, est bien connu des lecteurs du magazine Terre de vins dans lequel il signe depuis douze ans maintenant sa chronique « En coulisses ». Il y retranscrit avec passion son amour pour le vin mais également pour les vignerons, auxquels il rend visite avec joie dès qu’il en a l’occasion lorsqu’il sillonne les routes de France en tournée. Le lien entre le comédien et Terre de vins est resté intact toutes ces années puisque Pierre Arditi, véritable gastronome, a également parrainé la 3ème édition du Tour des Cartes en 2019, événement organisé par Terre de vins et célébrant les plus belles cartes de vins des bars et restaurants.

Terre de vins souhaite un prompt rétablissement à Pierre Arditi ainsi qu’un rapide retour sur scène. Nous avons hâte de retrouver sa plume épicurienne dans nos colonnes.

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[Coup de cœur] Cuvée Hors série 2018 du Clos du Chêne (46)

Sur le Lot, nous pourrions épiloguer des heures, des grottes préhistoriques aux truffes, des causses dominant la rivière aux villages de Rocamadour et Saint-Cirq-Lapopie, des fraises de Cajarc au pont Valentré. N’en jetons plus sur ce département béni des dieux et arrêtons-nous sur une autre merveille du coin, le malbec.

Le coup de cœur est pour le Clos du Chêne caressé depuis des générations par la famille Roussille. C’est la classe à Duravel où les vins de ce domaine sont toujours racés et purs, en somme lotois. Précisément le Hors Série 2018, un 100% malbec qui a trouvé naissance sur des sols argilo-calcaires. Après une macération de trois semaines, le vin connaît un élevage de 6 mois en cuve ciment et 8 mois dans une cuve ovoïde d’où sans doute il tire son nom. Le nez nous ramène à la typicité d’un lieu, entre la réglisse et la violette, la cerise noire et la mûre. L’attaque est suave et pure, le vin est d’un équilibre parfait sinon stupéfiant. C’est bon, très bon à se resservir. C’est un havre de plaisir à l’apéritif et, pour passer aux choses sérieuses, les Roussille conseillent Hors Série sur des œufs brouillés à la truffe – on s’en doutait un peu – ou un canard aux figues ou encore un carré d’agneau aux herbes de Provence. C’est davantage qu’un programme, c’est un voyage.  

Clos du Chêne (46) – AOC Cahors/15€
Se renseigner auprès de la propriété : 05 65 36 50 09 ou www.clos-du-chene.fr

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[Lyon Tasting] Pour voir la vie en verre

Outil indissociable d’une dégustation de qualité mais pourtant trop souvent mésestimé, le verre possède une multitude de secrets que Terre de vins et Riedel vous proposent de percer à l’occasion d’une masterclass d’exception, samedi 7 octobre à 11h30 au Palais de la Bourse à Lyon.

« La forme d‘un verre influence-t-elle votre appréciation des vins ? ». Cette question, sur les lèvres de tous les amateurs de vins, sera le fil conducteur de la masterclass organisée avec la célèbre cristallerie autrichienne en ouverture de la 6ème édition de Lyon Tasting. Mieux, elle trouvera une, voire plusieurs réponses à travers une dégustation comparative permettant, même aux plus sceptiques, de mesurer l’impact des courbes du verre sur l’appréciation du vin.

Une expérience de dégustation transformée
Car si le verre ne va pas transformer un bon vin en vin d’exception, et inversement, la forme de ce contenant si précieux joue tout de même un rôle prépondérant dans la conservation et surtout, la libération des arômes contenus dans le breuvage sacré. Ainsi, la forme du verre modifie foncièrement l’expérience de dégustation et pour appliquer cette infaillible démonstration, Riedel vous proposera lors de cet atelier quatre verres issus de sa collection « Riedel Veloce ». Ces quatre verres, Cabernet, Pinot Noir, Sauvignon Blanc et Chardonnay, tous nommés d’après le cépage qui leur sied le mieux, offrent de part leurs architectures uniques ce que la cristallerie fait de mieux. Épaule plus ou moins large, buvant plus ou moins étroit, cheminée plus ou moins resserrée… chaque composante du verre est adaptée aux caractéristiques des cépages et non à la couleur des vins (rouge, blanc rosé…) témoignant d’une précision chirurgicale optimisant ainsi l’expression aromatique des vins qui y pénètrent.

Un voyage en trois temps
Après la théorie, la pratique ! Ce sont deux cuvées bourguignonnes et une cuvée bordelaise qui vont vous faire vivre pleinement cette nouvelle expérience de dégustation. Un Meursault 1er Cru “Charmes” 2018 ouvrira le bal en blanc suivi d’un Aloxe-Corton “Les Chaillots” en rouge, toujours sur le même millésime. Ces deux vins de la Maison Louis Latour seront donc suivis d’un vin de la rive droite bordelaise, Château Petit Val 2015 en appellation Saint-Émilion Grand Cru, lui aussi en rouge. 


« On se plaint toujours du vin mais jamais du verre »
Comme l’an dernier, Cécilia Buffenoir, Directrice Régionale Est chez Riedel, animera cette dégustation unique en son genre. « Nous avons vraiment une approche particulière de la dégustation avec des verres par cépage et nous sommes les seuls à le faire. Cela fait partie de notre philosophie pour faire comprendre au public et à nos clients que la différence d’un verre à l’autre est nette, que ce soit en bouche mais aussi au nez. C’est dommage de ne pas prendre le bon verre parce que l’on passe à côté de quelque chose. On se plaint toujours du vin mais jamais du verre et nous, nous voulons mettre le dégustateur dans les meilleures conditions. Les retours sont unanimes que ce soit les professionnels ou les particuliers, il n’y a pas besoin d’être sommelier pour percevoir et ressentir la différence apportée par le choix du verre, ça vient assez naturellement et c’est ce que nous vous proposons de vivre avec nous à Lyon Tasting ! »

La billetterie est ouverte pour cette masterclass à l’issue de laquelle, chaque participant repartira avec ses quatre verres utilisés lors de la dégustation.

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Des vendanges solidaires pour Myrko Tepus

La mobilisation de l’association Rouge Provence va permettre à Myrko Tepus qui a perdu plus de 80% de sa récolte dans les aléas climatiques du printemps de sortir quelques cuvées en Vin de France vinifiées dans son jeune domaine du Haut-Var.

En cette fin septembre, Myrko Tepus vient de démarrer à Esparron-de-Pallières dans le Haut-Var la vendange des quelques raisins rouges qui lui restent et d’un peu de blanc. « On avait échappé au gel de printemps mais un orage de grêle a ravagé nos vignes quatre fois entre le 12 et le 30 mai sans compter le mildiou qui a suivi en juin avec deux semaines de pluie et la coulure pour la floraison ». Les aléas météorologiques sont particulièrement extrêmes depuis 2017, date de l’installation de ce jeune vigneron qui a fait ses armes pendant dix ans comme saisonnier chez Peter Fischer (Château Revelette), Jean-Christophe Comor (Domaine les Terres promises) et Didier Daguenau. Cette année, il a donc perdu plus de 80% de sa récolte. Heureusement, Myrko a pu compter sur le soutien solidaire de l’association Rouge Provence, à laquelle il avait adhéré en 2018, parrainé par Peter Fischer et Pierre Michelland (La Réaltière). Le principe de ce groupement de vignerons issus de toute la Provence est certes de promouvoir en priorité les rouges et les blancs noyés dans un océan de rosés mais aussi d’aider un des leurs à produire au moins une cuvée les années de catastrophe climatiques afin de ne pas perdre tous ses clients et d’avoir assez de trésorerie pour payer les factures.

Mobilisation générale
Tout le monde s’est donc mobilisé pour lui fournir des raisins et lui permettre d’élaborer une cuvée spéciale qui sera revendiquée en Vin de France au regard de la provenance diverse des grappes. « J’ai formulé quelques vœux de cépages que Stéphane Bourret (La Bastide Blanche) qui coordonne l’association a envoyé à tous mes confrères [environ 35 domaines]. Chacun donne ce qu’il peut, certains 500 kg d’autres quelques milliers sachant que beaucoup ont aussi été impactés les années précédentes ». Myrko a récupéré surtout du cinsault et du grenache en rouge, du rolle en blanc. « Bien sûr, je vais élaborer des cuvées atypiques tout en essayant de garder mon style. J’ai juste demandé des raisins fraîchement pressés en grappes entières pour continuer à faire des infusions, notamment pour les rouges. Comme je gère les fermentations avec les levures indigènes de ma cave, même si les sols sont différents, je garde mon identité ». L’idée de Myrko est de vinifier les cépages « solidaires » séparément pour créer une gamme de 4 rouges, 2 blancs et 2 rosés qui porteront des étiquettes inédites signées d’un artiste bruxellois Anthony Willem. « D’habitude je peux faire jusqu’à 40 000 bouteilles selon les millésimes; je devrais quand même arriver à 30 000 cette année. C’est pas si mal car si on passe un an sans récolte, on ferme ». Myrko pense les commercialiser en cartons panachés. Par ailleurs, Rouge Provence a organisé dans l’urgence, cet été, une journée de dégustations des vins de l’association pour les prescripteurs. La manifestation a eu lieu au domaine de Myrko, la location des lieux lui apportant 10 000€ de trésorerie. « Cela permet déjà de payer les camions et l’essence pour aller récupérer les tonnes de raisin dans les domaines du Var et des Bouches du Rhône ».

©DR

Des terroirs d’altitude à haut potentiel
Issu d’une famille de marchands de vin du Centre Var, Myrko Tepus a toujours voulu créer son domaine. « Je rêvais de m’ancrer quelque part et ma famille avait eu des vignes ici. Je suis entré en contact avec un berger qui voulait vendre les siennes à l’abandon. Il fallait surtout les remettre en état pour garder le patrimoine génétique de ses 12 hectares, des grenaches de 50-70 ans, des carignans d’une soixantaine d’années, des vieux ugnis blancs, des cinsaults, des syrahs, et même des chardonnays en sélection massale car à l’époque, il n’y avait pas de pépinière. On greffait sur champs et on bouturait les plus beaux ceps » Le jeune vigneron connaissait le potentiel de ses terroirs en altitude avec des sols sableux argileux contenant beaucoup de calcaire et qui apportent fraîcheur et acidité. Il a trouvé à Esparron des hangars agricoles pour la cuverie et des caves voutées pour ses élevages. Il espère rapidement défricher quelques parcelles abandonnées pour planter clairette, rolle, grenache blanc, carignan blanc et gris en complantation si la météo lui accorde un peu de répit.

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