[Bordeaux Tasting] Champagne Ayala, quand le chardonnay est roi

Présent aujourd’hui à Bordeaux Tasting, le champagne Ayala (stand CH5) est célèbre pour son art de vinifier le chardonnay en lui donnant toujours le juste équilibre entre vivacité et crémosité. Le blanc de blancs 2016, récemment sorti, en est l’une des expressions les plus abouties. Julian Gout, le tout nouveau chef de caves, nous en dit plus.

Votre maison est installée à Aÿ, un cru majoritairement axé sur le pinot noir mais votre cépage-phare est le chardonnay…

Le Blanc de blancs est l’icône de la marque, une sorte de condensé du style pur, précis et délicat de ses cuvées en général. Et le chardonnay est effectivement le pilier de la maison. Même dans le brut sans année, sa proportion a tendance à se renforcer au point qu’il sera majoritaire dans les bases qui sortiront prochainement. Pour autant, nous ne nous interdisons rien et si un millésime l’exige, nous n’aurons aucun scrupule à réduire à nouveau la part de ce cépage.

Comment est construite la recette de ce Blanc de blancs 2016 ?

L’objectif consiste à obtenir un assemblage de la Côte des blancs avec des chardonnays qui soient à la fois les plus représentatifs du millésime, mais aussi de ce terroir caractérisé par sa minéralité crayeuse et sa tension, même si cette dernière ne se retrouve pas sur tous les crus. Nous avons la chance de posséder des vignes à Chouilly, et de travailler avec des vignerons partenaires de talent au Mesnil, à Oger, Cramant et Cuis. Dans ce 2016, nous avons même du Grauves. A chaque fois, nous obtenons des expressions différentes du cépage en fonction de l’épaisseur du sol qui sépare les vignes de la craie. Souvent, je m’imagine, sans avoir une carte pédologique sous les yeux, qu’il existe une sorte d’épicentre de la craie au Mesnil, où elle est quasiment affleurante. Sur ce cru que j’affectionne particulièrement pour y avoir travaillé par le passé, les vins clairs de l’année ont une dimension acidulée et un côté tranchant qui vient vous mordre les gencives. On a presque l’impression d’y croquer la craie. D’aucuns considèrent qu’on y trouve la tonalité la plus austère de la Côte des blancs. Ensuite, plus on va d’un côté ou de l’autre, au nord ou au sud, plus on récupère un peu de terre, et des profils de vins plus modérés. Ainsi, lorsque l’on arrive sur Avize, on se trouve sur une sorte de point d’équilibre de la Côte des blancs où l’aspect minéral est toujours présent mais contenu. A Cramant et Chouilly, on aura souvent plus de fruits jaunes, de fruits à chair. Notre objectif, par le jeu des assemblages, sera de combiner cette trame minérale et acidulée avec cet aspect plus gourmand.

On est ici sur un extra-brut, un dosage plutôt faible sur des terroirs où la fraîcheur peut être vive…

Nous avons décidé de doser ce 2016 à 5,5 g, soit moins que les Blancs de blancs 2014 et 2015 qui étaient pourtant des millésimes plus ronds. Alors que nous procédons toujours en deux fois, à deux mois d’écart, et à l’aveugle, à chaque dégustation, nous sommes tombés à moins de six. Nous avons essayé de comprendre pourquoi. Je pense qu’une part de la réponse réside dans la date du tirage de plus en plus tardive. Il a lieu désormais au mois de juin. Comme nous ne réalisons aucun soutirage supplémentaire de nos chardonnays depuis la fin de la fermentation malolactique jusqu’en mai, les vins ont le temps de se peaufiner, de s’élever correctement au contact des lies dans les cuves.

Comment décririez-vous cette cuvée et comment l’accorderiez-vous ?

Le Blanc de blancs 2016 est dans la lignée des précédents opus, avec des notes florales et surtout beaucoup d’agrumes, en particulier des notes de citron jaune bien mûr. Malgré le fait que l’on soit sur un millésime frais et que le vieillissement sur lattes ait à peine atteint six ans, il a déjà eu le temps de prendre des arômes tertiaires, pâtissiers, beurrés et miellés. Pour l’accompagner, il y a deux écoles. Soit on imagine l’accord tout simple du vendredi soir sur le canapé, je verrais bien alors un vieux parmesan dans lequel on sent presque les cristaux de sel croquer sous la dent. Sur ce blanc de blancs tendu et en même temps crémeux, cela peut être un moment sublime. Après, si on veut partir sur la gastronomie, j’adore les poissons crus. Pourquoi ne pas tenter un ceviche de dorade, agrémenté d’un filet d’huile d’olive, d’un zeste de citron vert et de fleur de sel ?

Prix recommandé : 58 €

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Top départ pour le 11e Bordeaux Tasting

Retrouvez-nous tout le week-end jusqu’à 18h30 ce samedi 10 décembre et de 10h à 18h demain 11 décembre place de la Bourse de Bordeaux, ainsi qu’à Bordeaux Patrimoine Mondial et au sein du Musée des douanes.

Il est encore possible de réserver vos billets en cliquant sur ce lien.

Pour tout le week-end vous pouvez retrouver :


La liste complètes des exposants iciLe programme des ateliers de l’Ecole du Vin de Bordeaux, des Master Class: 3 bordeaux de légende, Les Grands Crus Classés de Saint-Émilion, Château Margaux, une masterclass d’exception, La collection Veloce de Riedel : plus qu’un verre, un outil de dégustation et des quatre ateliers organisés par le SGV autour du champagne, et des invités du Café de la Bourse pour « causer vin ».

Nous fêterons les dix ans de Bordeaux Tasting au travers de multiples animations et surtout … des surprises.

Vous pouvez nous suivre tout au long des deux journées via nos réseaux sociaux « Terre de Vins » et avec les hashtags #bordeauxtasting et #VivezBordeauxTasting

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[L’avent du vin N°10] : Noël autour du cocktail

Noël approche à grands pas ! En ce 10 décembre 2022, nous vous proposons des idées de cadeaux autour du cocktail. Pour ceux qui manquent d’inspiration, voici quelques propositions pour faire plaisirs à vos proches !

Kit cocktail Maison Noilly Prat

Pour débuter dans les cocktails, Noilly Prat, maison historique de Marseillan et « icône » du vermouth français, propose ce kit parfait rassemblant un shaker, un jigger et deux intemporels verres à Dry Martini.

Prix : 39 €
Retrouvez le kit sur :
boutique.noillyprat.com

Bien doser : Oh de Christofle

Christofle, célèbre maison d’argenterie parisienne depuis le XIXe siècle, propose une gamme d’outils pour mixologues, la ligne OH, en acier. Son jigger ergonomique est un double doseur pour mesurer les liquides avec précision. Avec l’extension de OH de Christofle, cette collection vous accompagne tout au long de votre soirée de partage : de la préparation de vos cocktails à la présentation de vos plus belles bouteilles.​

Prix : 60 €
Retrouvez la gamme sur :
christofle.com

Riedel et ses cocktails

Riedel, la référence autrichienne du verre à dégustation de vin, conçoit avec le même sérieux sa gamme cocktail et dédie un verre au plus populaire d’entre eux, en Autriche comme en Italie, le spritz.

Ce verre stylisé, sans décoration mais avec une belle tige élégante, est à privilégier pour toutes les boissons de l’Aperol au Lillet. Chaque boîte inclut 4 recettes pour réaliser des Spritzs afin de profiter des beaux après-midis de printemps ou les déjeuners durant l’été.

Prix : 39,90 € (le coffret de 4)
Retrouvez la gamme sur :
riedel.com

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Les rosés d’Aix chez Vasarely

Les Coteaux d’Aix-en-Provence viennent de signer un partenariat pour trois ans avec la fondation aixoise Vasarely. Ils financeront la mise en lumière du bâtiment et la restauration d’œuvres tandis que les rosés seront servis dans les événements.

Désormais Vasarely boira du rosé et plus exactement du coteaux-d’aix-en-provence. L’appellation vient de s’engager dans un partenariat sur trois ans avec la fondation du peintre située le long de l’autoroute A8 en arrivant sur Aix. La signature de ce mécénat qui porte sur une enveloppe de 50 000 € par an était l’occasion de réunir dans le temple du Op Art (optical art) une quarantaine de vignerons (sur un total d’environ 70 metteurs en marché, caves particulières et coopératives) et cinq négociants majeurs (AdVini, Grands Chais de France, Estandon, Bréban et Aix). « C’était la première fois que nous rassemblions les opérateurs de l’appellation autour d’un diner, souligne le dynamique président des Vins d’Aix Olivier Nasles, à l’initiative de cet accord. Le cadre de la fondation se prêtait à la convivialité et aux échanges. L’idée est d’associer nos rosés à la modernité de l’œuvre de Victor Vasarely. »

On servait déjà du rosé à la fondation car son vice-président n’était autre que Pierre Guénant, le propriétaire de Villa Baulieu disparu en septembre dernier, et surtout grand mécène de la culture. « L’idée est d’en faire profiter tous les vins de l’appellation en veillant aux coûts de chaque opération au regard de l’impact possible, précise Olivier Nasles. C’est la raison pour laquelle nous avons arrêté la présentation du millésime et les Jolis Soirs d’Aix qui ne touchaient pas assez de monde ». 

Les vins aixois servis à la fondation

Les vins seront servis lors des événements de la fondation et à l’occasion d’accueil en BtoB en échange de la restauration des œuvres et de la mise en lumière du bâtiment. « Le partenariat se construira au fil du temps », précise le président aixois qui rêve d’un jeu de lumières en rose sur les alvéoles noires et blanches de la façade. Le plasticien, mort en 1997 est l’un des rares à avoir pu créer de son vivant sa fondation, inaugurée en 1976 et classée monument historique en 2013. Résidant à Gordes, entre Aix et Avignon, il avait choisi de construire son centre architectonique sur la colline du Jas-de-Bouffan chère à Cézanne. Olivier Nasles rappelle que la fondation est amenée à se développer grâce au partenariat avec le centre Beaubourg. Le musée national d’art moderne lui prête déjà des collections en période estivale depuis 2019 et pourrait effectuer davantage de dépôts quand il fermera en septembre 2024 pour 3 ans de travaux de désamiantage.

Les coteaux d’Aix en quelques chiffres

Les vins d’Aix devraient s’approcher des 230 000 hl pour le millésime 2022 après le petit millésime 2021 impacté par le gel à 213 000 hl. Ils représentent environ 18 % des vins de Provence et 87 producteurs (caves et coopératives). Ils avoisinent les 86 % de rosés, les blancs étant en légère progression de 5 à 7 % au détriment des rouges qui ont chuté de 10 à 7 %. « Nous avons été longtemps à majorité rouge, autour de 60 % dans les années 90, avant de chuter à 30 % dans les années 2000 et aujourd’hui nous sommes surtout rosés comme le reste de la Provence ».

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A Bordeaux Tasting, au Café de la Bourse, on aime aussi jouer avec le vin…

A Bordeaux Tasting, on trouve les stands de plus de 200 domaines, mais aussi un café éphémère, « le Café de la Bourse », où on peut prendre de la hauteur, débattre avec passion, expérimenter, confronter ses visions du vin, et même se challenger autour de dégustations à l’aveugle. Tout cela en échangeant avec de grands invités. Terre de vins vous révèle le programme de ces animations.

Cette année, le Café de la Bourse vous propose deux rencontres majeures. D’abord un atelier (samedi de 13h à 13h45) qui vous instruira sur les mille et une façons de déguster le Cognac. Il sera animé par David Boileau du BNIC qui fera déguster deux maisons incontournables, le cognac Delamain et le cognac Deau signé de la Distillerie des Moisans. La première fondée en 1824 est l’une des plus anciennes marques de l’appellation, elle est membre du prestigieux Comité Colbert et spécialisée dans les vieilles eaux de vie, exclusivement issues des terroirs de la Grande Champagne. La deuxième, la Distillerie des Moisans, célèbre cette année ses 60 ans. Elle est très présente sur les crus Petite Champagne et Fins Bois, une région « connue pour la rondeur des eaux de vie qu’elle produit et pour la délicatesse et la souplesse des cognacs qu’on y élève. » La distillerie exploite trois marques, Deau, Roland Bru et Moisans, avec trois identités très différentes. Les Français consomment très peu de Cognac et lui préfèrent le whisky, à la différence des anglo-saxons qui l’adorent ! Gageons que cette expérience saura nous convaincre de devenir plus locavores.

Le Dimanche de 14h30 à 15h30, vous pourrez venir rejoindre les deux équipes qui s’affronteront dans une « battle de dégustation » sans merci, avec chacune pour leader David Morin, élu meilleur caviste de France et Xavier Thuizat, meilleur sommelier de France et meilleur ouvrier de France. Le dénouement de cet affrontement permettra enfin de déterminer qui des sommeliers ou des cavistes possèdent la plus vaste culture et le meilleur palais !

A noter que chacune de ces animations est gratuite et ne nécessite aucune inscription préalable, il suffit de vous rendre au Café de la Bourse une dizaine de minutes avant l’animation pour y assister.

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[L’avent du vin N°9] : Du whisky pour les fêtes

En panne d’idée pour les cadeaux de Noël ? Pas de panique ! Pour ce 9ème jour du mois de décembre, Terre de vins a sélectionné quelques flacons qui pourront se glisser sous votre sapin et ravir vos proches pour les fêtes de fin d’année

Domaine des Hautes Glaces : MOISSONS MALT

MOISSONS MALT est la première des 2 cuvées iconiques du Domaine des Hautes Glaces. Une micro-cuvée élégante à l’image des Hautes Glaces et de son projet : un whisky en lien avec leur terre, sur le fruit, la céréale, qui séduit par sa fraîcheur et sa suavité. Un single malt (100 % Orge Maltée) créé par la sélection et l’assemblage de seulement 11 fûts, mariant des whisky issus de 4 parcelles du Domaine (climat Andrieu, climat Gabert, climat Vuslon, climat Saint-Jean) et sur 6 millésimes, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016.

Prix : 92 €
Pour retrouver ce flacon :
hautesglaces.com

LE MURRAY 2005 DOUBLE WOOD

Tullibardine se trouve fièrement dans le village de blackford, la porte d’entrée des highlands. Depuis des décennies, cette distillerie familiale indépendante produit du whisky scot-mât unique fabriqué à la main. Tullibardine propose une gamme d’édition limitée que vous pouvez retrouvez sur leur site internet.

Distillé en 2005, le Murray Double Wood est vieilli dans des fûts de bourbon de premier remplissage avant d’être transféré dans des fûts de sherry de premier remplissage pour une deuxième période de maturation.

Au nez, l’expression présente une délicieuse et riche douceur de miel posée sur de la glace à la vanille, des notes de chocolat noir et de figues séchées. Au fil du temps, de subtils arômes de sherry, combinés à des agrumes et des pêches fraîchement lavées, dérivent vers le haut en laissant persister un délicat parfum boisé.

En bouche, de douces notes de miel, de fruits sherry et de cannelle avec des notes d’espresso et de fraises fraîches arrosées de crème. Les saveurs de sherry aux épices douces persistent sur la langue pour créer une finale douce et exceptionnelle.

Prix : 60 €
Pour retrouver ce flacon :
shop.tullibardine.com

Waterford MICRO CUVÉE RUE DU NIL ANTIPODES

[Édition exclusive limitée à 1 400 bouteilles]

Née de la collaboration entre la distillerie irlandaise et le restaurant parisien « Frenchie », cette micro cuvée baptisée « Rue du Nil » succède au « Voyages Extraordinaires », premier embouteillage exclusif réalisé par Waterford pour un partenaire, dévoilé l’an dernier dans notre catalogue création.

Vieillie dans trois types de fûts, ex bourbon (24 %), chêne français (27 %) et moscatel (49 %), elle a été élaborée à 100 % à partir d’une orge cultivée en biodynamie.

Mélange de fraîcheur et de maturité, sa palette aromatique et gustative évolue avec prestance, tout au long de la dégustation, sur un rythme syncopé, entraînant avec elle des séquences fruitées, herbacées et vanillées toutes plus exaltantes les unes que les autres. Frais et complexe. Poire, vanille, eucalyptus.

Prix : 99 €
Pour retrouver ce flacon :
whisky.fr

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Château Potensac, premier bastion des Delon

Avant Château Léoville Las Cases, Clos du Marquis et Château Nénin, le château Potensac, en appellation Médoc, était le tout premier bastion des Domaines Delon. Un fief d’une soixantaine d’hectares pourtant méconnu, juché sur les jolis terroirs d’Ordonnac et donnant naissance à de beaux vins de pure style médocain.

Dans l’imaginaire de tout amateur de vin, le château Léoville Las Cases occupe une place à part. Au-delà de la célèbre séquence du film « L’Aile ou la Cuisse » dans laquelle Louis de Funès reconnaît le grand vin à sa seule observation, sans même le sentir ni le mettre en bouche, ce 2ème Grand Cru Classé de Saint-Julien s’appuie sur une très ancienne renommée, grâce à son terroir majuscule qui flirte avec Pauillac et donne naissance à des vins d’une imparable élégance à l’épreuve des âges. Propriété de la famille Delon depuis la fin du XIXème siècle, Léoville Las Cases est aujourd’hui le navire amiral d’un éventail de propriété qui inclut également le Clos du Marquis à Saint-Julien et le château Nénin à Pomerol. Et pourtant, « Las Cases » n’est pas le bastion originel des Delon. C’est plus au nord du Médoc, à Ordonnac, que prend racine la famille du propriétaire actuel, Jean-Hubert Delon. Plus précisément au hameau de Potensac, où se trouve toujours sa maison natale.

Le château Potensac occupe donc une place à part au sein des Domaines Delon. Une place affective, patrimoniale, mais aussi un statut de « pépite méconnue » tant ses vins conservent encore un caractère discret voire confidentiel. Il faut dire qu’aller à Potensac se mérite ; on est ici dans la partie clairement septentrionale de la presqu’île médocaine, tout proche de l’estuaire de la Gironde, à une bonne heure et demie de Bordeaux. Pourtant, en arrivant, pas de doute, il y a ici une histoire, et un terroir. L’histoire, tout d’abord : ce domaine, qui est dans la même famille depuis des générations, a souvent été transmis par les femmes ; ainsi, Jean-Hubert Delon l’a hérité de sa grand-mère paternelle, Georgette Liquard. Les bâtiments témoignent de cette longue série de transmissions, la partie cuverie étant séparée de la partie chai par une route départementale, et par une chapelle désacralisée qui sert aujourd’hui de lieu de stockage ou d’élevage des vins de presse.

Un « gentleman farmer »

Côté terroir, ce vignoble de 62 hectares se déploie principalement sur deux croupes argilo-graveleuses où se distinguent des affleurements calcaires. Culminant à une trentaine de mètres (ce qui, à l’échelle médocaine, pourrait être qualifié d’altitude), il bénéficie de l’influence de l’océan et de l’estuaire, qui offrent une bonne ventilation et une protection contre le gel. L’encépagement se répartit entre merlot (47%), cabernet sauvignon (35%), cabernet franc (17%) et petit verdot (1%). Les vieux merlots âgés de plus de 80 ans et les cabernets francs centenaires constituent notamment un patrimoine précieux. Le vignoble est progressivement restructuré, avec une part croissante de cabernet franc mais une préservation des merlots qui constituent « l’identité de Potensac », comme le précise le directeur technique Sébastien Herfray : « Potensac est un terroir frais et il profite pleinement, depuis quelques années, du changement climatique, tant il en régule les effets les plus marqués. Les vieux merlots et les vieux cabernets francs donnent aux vins un profil à la fois très médocain, apte à une longue garde, mais tendre dans sa jeunesse. C’est un gentleman farmer, rustique mais élégant, qui bénéficie de la même exigence technique que les autres domaines familiaux ».

Ainsi, s’il fallait lui trouver un « style » Delon, ce serait cet équilibre entre une certaine rectitude dans la forme du vin et un toucher de bouche très distingué, aux « angles tempérés ». Avec, donc, ce supplément de souplesse dans sa jeunesse, qui en fait un excellent compagnon de route de son prestigieux cousin de Saint-Julien – mais aussi une valeur sûre pour beaucoup d’amateurs de vins médocains. Avec un prix TTC compris entre 25 et 30 euros, voilà un vin qui sait se valoriser tout en restant encore accessible à toutes les bourses.

« Terre de Vins » aime :
Château Potensac 2020
et 2019 : difficile de choisir entre ces deux millésimes aux profils distincts et qui, chacun dans son registre, affiche un superbe caractère. 2020, intense, dense et vertical, percutant de violette confite et de cassis, à la puissance maîtrisée, déroule sa matière crémeuse et musculeuse sur un tapis de tannins finement crayeux ; 2019, plus aérien, vibrant, tonique, convoque davantage la cerise noire et la mûre, sur un côté presque dansant, rafraîchissant. Sans doute le plus « prêt à boire » des deux.
En remontant dans le temps, on aime le profil un peu fumé et sanguin du 2015, le classicisme mentholé du 2008 et, belle surprise, l’équilibre du 2003, millésime caniculaire qui s’exprime ici sur un fruit épicé mais frais, déclinant de légères notes de tapenade, sur une trame tannique très civilisée. « Il fait en moyenne 2°C de moins ici qu’à Las Cases », nous précise le directeur technique. Un atout indéniable face au réchauffement climatique.

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Bordeaux Tasting, le préambule

La onzième édition de Bordeaux Tasting ouvrira ses portes, place de la Bourse, samedi à 10 heures. C’est la dernière ligne droite pour quelques 200 petites mains s’activant aux derniers préparatifs dans une ambiance survoltée (mais concentrée) pour réussir cette grande fête du vin. En mise en bouche, un déjeuner convivial a eu lieu à la table du Gaùta où Vivien Durand incarne une cuisine de copains, généreuse et réconfortante. Les partenaires de Bordeaux Tasting y ont fait une pause profitant de ce temps d’échange pour découvrir trois représentants de ces bordeaux contemporains, accessibles, cassant les codes classiques du vignoble le plus célèbre du monde.

Explosion exotique avec le Pessac Léognan blanc 2018 (23 euros) du château Pont Saint-Martin. Léa Rodrigues, à peine trentenaire, à la tête des quatre châteaux familiaux, n’hésite pas à proposer des accords vins et bonbons à l’occasion du dernier Halloween, surprenant non ? Pour le château Cardinal Villemaurine, Saint-Émilion Grand Cru, Olivier Leclerot, 27 ans, est venu avec ses magnums 2019 (40 euros), son premier millésime ! Un grand merlot dédié au fruit et à la gourmandise « le format qu’il faut dès qu’on est 4 » précise t’il, insistant sur le cap d’ouverture à l’œnotourisme pris d’emblée sur la propriété où il reçoit toute l’année les amateurs autour d’une dégustation commentée.

Enfin cap sur le médoc avec Loïc Chanfreau des châteaux Fonréaud et Lestage. Le Bordeaux blanc 2021 Le Cygne (21 euros), issu de cinq hectares seulement, entièrement vendu en primeur, démontre qu’une tradition oubliée peut se hisser de nouveau sur le devant de la scène et enthousiasmer les papilles pour peu que l’on soit à l’écoute des aspirations de l’époque : de l’équilibre, de la droiture, de l’élégance et un excellent rapport qualité prix. Enfin avec le Listrac-Médoc 2018 du château Fonréaud (17 euros), démonstration est faite que la signature terroir peut se goûter aussi en version fraîche et sans attendre de longues années. L’ensemble des partenaires présents ont approuvés !

Vous avez-vous aussi envie de les déguster ?! Rendez-vous ce week-end à Bordeaux Tasting !

Photos: @A. Viller

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[J-2 Bordeaux Tasting] 4 « grands étrangers » pour voyager

Quatre beaux domaines étrangers seront présents au Palais de la Bourse de Bordeaux à l’occasion de la onzième édition de Bordeaux Tasting, qui se tient les 10 et 11 décembre. Un voyage à travers les vignobles italien, hongrois, portugais et néo-zélandais.

À Bordeaux Tasting, les vins de Bordeaux sont bien sûr sur le devant de la scène, pour le plus grands plaisir des visiteurs qui ont le loisir de déguster des grands crus classés, crus bourgeois et pépites venues de tout le vignoble girondin. Champagnes et « grands invités » d’autres régions viticoles françaises sont également à l’honneur, ainsi qu’un espace entièrement dédié aux spiritueux (armagnac, cognac, whisky, rhum, gin) dans le cadre du Musée des Douanes, face au Palais de la Bourse. Pour compléter une offre de dégustation déjà pléthorique, quatre « grands étrangers », domaines emblématiques d’Italie, de Hongrie, du Portugal et de Nouvelle-Zélande, seront aussi présents pendant les deux jours de ce festival des grands vins, qui célèbre sa onzième édition les 10 et 11 décembre.

Les quatre « grands étrangers » de Bordeaux Tasting 2022 :
CAÏAROSSA – Italie – Toscana IGT
DISZNÓKŐ – Hongrie – Tokaj
RIMAPERE / Edmond de Rothschild Heritage – Nouvelle-Zélande – Malborough
QUINTA DO NOVAL – Portugal – Douro

Pour réserver vos places à Bordeaux Tasting, cliquez ci-dessous !


Billetterie Weezevent

Informations pratiques
• Le Palais de la Bourse – 17, place de la Bourse – 33000 Bordeaux
• Le Musée National des Douanes – 1, place de la Bourse – 33000 Bordeaux
• Bordeaux Patrimoine Mondial – 2-8, place de la Bourse »
Samedi 10 décembre de 10h à 18h30*
Dimanche 11 décembre de 10h à 18h*

L’espace spiritueux sera ouvert de 14h à 18h30 le samedi et de 14h à 18h le dimanche
(* fermeture des portes 45 minutes avant la fin des sessions)


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[L’avent du vin N°8] : Entre bars à vins et cartes cadeaux

Pour la huitième idée cadeau de ces fêtes de fin d’année, voici quelques cartes cadeaux proposées par des bars à vins ! Parfait pour offrir un moment de privilège et de découverte à vos proches à travers les dégustation

Cartes cadeaux Frenchie bar à vins

Le Frenchie Bar à Vins, situé à Paris rue du Nil, est un lieu fait pour partager, goûter, déguster, discuter, rencontrer… bref, vivre un vrai moment de convivialité gastronomique, à la découverte (ou la redécouverte) de produits et de recettes à la fois simples et surprenants.

Le bar à vins propose pour ces fêtes plusieurs cartes cadeaux, dont une alliant gastronomie et dégustation de vins. Un repas pour 2 participants dont vous vous souviendrez ! 

Prix : entre 100 et 300 €
Retrouvez ces cartes cadeaux sur :

➡️ capcadeau.com

Le 5 winebar et ses cartes cadeaux

Un voyage sensoriel

L’enseigne Toulousaine propose plus de 4 000 Bouteilles, 500 références et 500 vins au verre. Un large panel de vins qu’on ne peut s’empêcher de vouloir déguster ! Pour que le voyage gustatif soit complet, l’équipe du 5 winebar propose aussi un service de petite restauration, tout aussi inventive et excitante pour les papilles.

Et cette année, le 5 winebar propose plusieurs cartes cadeaux :

Atelierscoffretschèque cadeau et cagnotte, pleins d’idées pour faire plaisir et se faire plaisir.

Prix : entre 30 et 165 €
Retrouvez ces cartes cadeaux sur :

➡️ le5winebar.fr

Bar à vins vivre[s]

Le bar à vins vivre[s] est installé à Rochefort dans une cave voûtée entièrement réhabilitée. Il propose une véritable promenade dans les vignobles français accompagnée d’une carte de planches et plats à partager.

Une cave dans laquelle une large place a été faite aux vins issus d’une démarche en biodynamie.

Vivre[s] propose plusieurs cartes cadeaux (ateliers, cours, dégustations…), dont le  » partage en cave  » qui comprend pour 2 personnes : une bouteille de vin sélectionnée par le sommelier, 1 planche à partager, tapas  » Au coin du feu « , tapas  » Côté jardin  » et 2 desserts.

Prix : 94 €
Retrouvez ces cartes cadeaux sur :

➡️ vivres.bonkdo.com

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