Le manoir de Saulx, nouveau lieu de dégustation à Meursault

Dans le bourg de Meursault, à deux pas de la route des grands crus, le négoce haute-couture Les Parcellaire de Saulx propose désormais boutique et lieu de dégustation. Au menu : grands vins des trois Côtes.

Déguster au domaine, qui plus est à l’improviste, devient difficile dans les villages renommés de la Bourgogne viticole. Avec son Manoir, le négoce Les parcellaires de Saulx comble un peu cette lacune. Au sud du bourg de Meursault, cette grande bâtisse entièrement rénovée accueille désormais les visiteurs dans un cadre chaleureux et intimiste.

Des vins de la Commaraine

Côté dégustation, les petits groupes sont les bienvenus, même sans réservation. Vous pourrez goûter une sélection de vins de la maison dans un des trois espaces dédiés : au caveau, dans les caves voûtées de la maison, ou encore sur une terrasse, avec vue imprenable sur les vignes de Meursault et Puligny. Pour accompagner ces crus de la Côte de Beaune, de la Côte de Nuits et de la Côte chalonnaise, une offre de snacking qualitative est proposée.

Quant à la boutique, elle proposera les vins de la maison, mais également du domaine Belleville (Rully) et de la Commaraine (Pommard), propriétés de la même famille. Soit plus de 40 appellations bourguignonnes, des villages aux grands crus. Des offres de visite sur mesure sont aussi envisageables sur demande, ainsi que des privatisations.

Le Manoir des Parcellaires de Saulx
4 rue du Clos de Mazeray, 21190 Meursault
Ouvert du mercredi au samedi de 10h30 à 19h00
03 80 21 61 25 – boutique@de-saulx.com

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Le domaine de Maguelone investi dans l’agroforesterie

Célèbre pour sa cathédrale et pour son dévouement envers les personnes atteintes de handicap, le vignoble de Maguelone est cultivé depuis 2014 en agriculture biologique et investit également dans l’agroforesterie.

Une grande histoire et un terroir spectaculaire

Nichée au sud-ouest de Montpellier, les presque mille ans de la cathédrale de Maguelone surplombent la presqu’île et ses 18 hectares de vignes. Entre mer Méditerranée et étangs, le site classé Natura 2000 est un ancien volcan occupé par les hommes depuis le paléolithique. Lieu à l’impressionnant paysage, il a été le siège d’un évêché durant 1000 ans et un haut lieu de la chrétienté. Aujourd’hui et depuis 1969, ce sont Les Compagnons de Maguelone qui occupent les lieux. L’association accompagne les personnes en situation de handicap en leur proposant des activités professionnelles et un hébergement. Elle est aussi fortement engagée dans la préservation de son terroir et de ce patrimoine et c’est Bernard Azéma, son Président, qui en est le garant.

Besoin d’aide pour s’adapter au changement climatique

Soumis aux tempêtes, aux vents et à la montée des eaux toujours plus oppressante, l’île s’adapte continuellement pour faire face au changement climatique et s’est lancée dans l’agroforesterie. Elle a engagé une vague de plantation de haies fruitières étagées dans ses vignes, puis en bordure de la presqu’île, d’arbres méditerranéens pour limiter l’impact des embruns et des tempêtes. Enfin et avec l’aide de dons, un bosquet comestible a été implanté pour attirer les insectes pollinisateurs.

Pour financer ses différents projets, les Compagnons sont constamment à la recherche de mécènes et c’est dans ce cadre que le fond de Dotation Espoir et Solidarité du MHB a remis, par l’intermédiaire de son président Philippe Rivière, un chèque de soutien de 5500 €. Un bon exemple d’entraide pour la préservation de nos territoires.

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Château Lascombe « 21 ans à la direction de ce cru magnifique »

Le directeur général du Château Lascombe profite de la vente du Grand Cru Classé 1855 au groupe Lawrence pour tirer sa révérence. Terre de Vins a recueilli quelques confidences de Dominique Befve.

Vous tirez votre révérence après 32 années d’engagement dans le vin, à qui vont vos premières pensées ? 

Elles vont à ma famille et aux différents propriétaires qui m’ont fait confiance. C’est un grand merci à Éric de Rothschild qui m’a fait entrer dans le monde du vin en 1990. J’ai tout appris au Château Lafite. Ensuite je remercie Sébastien Bazin et Jean-Romain Lhomme du groupe Colony Capital, propriétaire du Château Lascombes dont j’ai pris la direction générale en 2001. Mes remerciements vont à Stéphane Dessirier et au conseil d’administratif de la MACSF qui m’ont maintenu en place et permis de rester 21 à ans la direction de ce cru magnifique. Enfin, je n’oublie surtout pas, tous les salariés de Lascombes pour le travail effectué dans une ambiance chaleureuse et qualitative.

Le monde du vin a changé en 30 ans, que pensez-vous de toutes ces mutations ? 

Au-delà des évolutions techniques, je pense surtout aux consommateurs qui font face à une profusion de vin produit dans le monde entier, et de très bons vins. De fait, la France a trouvé une concurrence féroce. Le vignoble de Bordeaux en est victime. On peut déplorer ce monde a deux vitesses entre les grands crus qui ne souffrent pas et les autres. On n’a pas le droit de les laisser mourir. J’ai aussi connu la mutation de l’œnotourisme et sur ce point Bordeaux a connu une spectaculaire remise en question.

Si vous deviez retenir le meilleur et le pire moment, quels sont-ils ? 

Je vais commencer par le pire : la gelée noire d’avril 1991. J’étais cette soirée là à La Rochelle. J’ai récupéré ma voiture à deux heures du matin, j’ai compris en regardant mon pare-brise la catastrophe qui se tramait. Je travaillais à cette époque au Château Lafite. Pour les meilleurs moments, je vais retenir deux millésimes exceptionnels, le 2022 de Lascombes, mon dernier millésime qui est pour moi le meilleur que j’ai réalisé. L’autre millésime est le 2000 de L’Évangile, une des propriétés d’Éric de Rothschild que je chapeautais.

Lascombes ouvre une nouvelle page de son histoire, quel regard portez-vous sur cet avenir ? 

Le nouveau propriétaire américain est déjà dans le vin et dans le vin très qualitatif. Il est très ambitieux et c’est une très bonne chose pour Lascombes. Et notons que la femme de Gaylon Lawrence est œnologue, c’est une promesse supplémentaire.

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Dîner de gala de la Mission Unesco champenoise : l’Afrique à l’honneur

L’événement ne s’était pas tenu depuis deux ans, covid oblige. Le dîner de gala de l’Association Coteaux Caves et Maisons de Champagne Patrimoine mondial s’est réuni la semaine dernière avec comme invités de marque, les ambassadeurs africains à l’Unesco. Une belle rencontre à l’issue de laquelle ont été remis quatorze prix « Pierre Cheval ».

Les bénéfices du dîner de gala de la Mission Unesco sont toujours reversés à une cause en lien avec la philosophie de l’inscription de la Champagne. Ces dernières années, Pierre-Emmanuel Taittinger, son président, s’était appuyé sur la poignée de main historique d’Adenauer et De Gaulle devant la Cathédrale de Reims, pour mettre en avant la thématique de la réconciliation. En 2017, l’association avait ainsi récompensé l’association Simon de Cyrène, consacrée aux personnes handicapées, pour souligner l’importance de la réconciliation avec son corps. Cette année la Mission a pris une orientation un peu différente, en reversant les bénéfices de l’événement (26 000 euros) au Fonds du patrimoine mondial africain.

Comme le rappelle Véronique Roger-Lacan, ambassadeur de France à l’Unesco, par ce geste, l’Association Coteaux Caves et Maisons de Champagnes Patrimoine mondial ne fait en réalité que remplir ses obligations induites par l’inscription du bien. Celles-ci impliquent en effet non seulement l’obligation de conserver son patrimoine « mais aussi de faire rayonner et de diffuser son savoir-faire acquis dans le cadre de ce classement pour faire en sorte que le patrimoine soit protégé partout ailleurs. » Le choix de l’Afrique tombait sous le sens compte tenu du faible nombre de biens protégés sur ce continent, seulement 139 sur 1154 au niveau mondial. La France à elle seule en compte 49… À contrario, l’Afrique bat le triste record du nombre de sites placés sur la sous-liste de l’Unesco des biens en péril (21 sur les 51 recensés).

À l’UNESCO, les diplomates africains font pourtant preuve d’une grande cohésion. « L’Union africaine vue de loin, c’est la misère, la famine, on reste sur nos anciens poncifs, mais politiquement, il s’agit du groupe le plus structuré et le plus uni du monde. Lorsqu’ils sont entre eux, ils débattent farouchement pour défendre chacun leurs intérêts, mais une fois qu’ils ont trouvé une position commune, c’est comme l’administration américaine, on ne peut plus rien bouger, on ne peut plus négocier et ils obtiennent ce qu’ils veulent. »

Pour autant, ces ambassadeurs souffrent de plusieurs obstacles dans l’avancée de la protection des biens en Afrique. Il y a d’abord ce principe chez les représentants politiques africains qui consiste à toujours donner la priorité au développement économique. Sur un continent où la faim reste un problème récurrent, cette approche est compréhensible mais fait passer à tort la préservation du patrimoine pour un luxe. Véronique Roger-Lacan a rappelé le cas de Nasser en Egypte qui ne s’était guère ému de ce que la construction du barrage d’Assouan qui devait augmenter les surfaces cultivables, provoquerait l’inondation des temples d’Abou Simbel. L’Unesco avait alors mobilisé l’opinion mondiale et les monuments avaient été entièrement démontés. Un événement qui fut à l’origine même du développement du concept de « patrimoine universel »… Le deuxième obstacle réside dans le manque de capacités, non seulement financières mais aussi techniques. C’est pour pallier à ces deux lacunes, qu’a été créé le Fonds du patrimoine mondial africain, qui lève des fonds et soutient la formation de nombreux techniciens qui seront à même de monter les dossiers complexes d’inscription.

Comme à l’accoutumé, Pierre-Emmanuel Taittinger a remis les prix « Pierre Cheval » pour récompenser les plus belles initiatives d’embellissement du vignoble. Il en a profité pour rendre un hommage appuyé à Pierre Cheval à qui l’on doit l’inscription de la Champagne. « Pierre avait une telle abnégation qu’il s’est battu pour toute la Champagne alors qu’il était Ardennais ! »

Quant au trophée qui représente justement un cheval, il a souligné qu’il s’agissait évidemment d’un cheval ardennais, « le seul qui ait tenu au cours de la campagne de Russie et permis de ramener les derniers soldats de l’empereur ». Parmi les 14 lauréats, on mentionnera le nouveau centre d’interprétation d’Aÿ Pressoria, le Musée du champagne d’Epernay, la Résidence Eisenhower du groupe Epi, les vignerons de la Vallée du Flagot, ou encore la Maison Joseph Perrier à Châlons, récompensée pour ses très beaux aménagements oenotouristiques…

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Arlett, whisky au caractère bien trempé

La Distillerie Tessendier, PME familiale à Cognac et à Jarnac, lance un whisky audacieux, brassé, distillé et vieilli en Charente. Trois références sont déjà disponibles.

Les 30 000 cols commercialisés à la rentrée chez les meilleurs cavistes français sont déjà presque tous vendus ! Arlett, la nouveauté de la Distillerie Tessendier à Cognac et à Jarnac (Charente) a trouvé sa cible. « Des amateurs de single malt en quête de produits authentiques et singuliers », assure Jérôme Tessendier, le directeur général de la PME réputée pour ses cognacs (Park et Grand Breuil), son rhum (Saison), son gin et son brandy (Mr Gaston).

La maison commercialise déjà un scotch (Seven Yards) mais ce blend écossais, sec, boisé et non filtré à froid, n’est qu’affiné que trois mois en France, dans d’anciens fûts de cognac. Arlett est un enfant du cru : un whisky brassé et distillé, vieilli et embouteillé en Charente. « Il porte le prénom de ma mère et comme elle, il a du cran et du caractère ! Je me souviens d’elle servant du whisky à ses amies. C’était osé ! Les maris ne buvaient que du cognac à l’apéritif. À l’époque, dans la région, le whisky passait l’ennemi numéro 1 », se souvient Jérôme Tessendier.

Forte personnalité

Les temps ont changé. Le single malt made in France séduit les amateurs (plus d’un million de flacons écoulés en 2021). Il n’est plus tabou en terre viticole et même le pays du cognac distille des whiskies de grande qualité. Les sagas des marques Alfred Giraud (produite par la Distillerie SVE à Chevanceaux), Hériose (par Boinaud à Angeac-Champagne) Coperies (par Merlet à Saint-Sauvant) mais le pari audacieux de Bache-Gabrielsen (par Bache-Gabrielsen à Cognac) en témoignent.

Mais revenons à Arlett et à sa forte personnalité, projet dont l’élaboration a demandé presque cinq ans de travail.
« Nous souhaitions maîtriser toutes les étapes de la production, du choix de l’orge malté à la fermentation du wash, de la distillation dans nos petits alambics charentais à repasse à l’affinage dans tel ou tel type de fût. Nous avons mis en œuvre tous les savoir-faire de la maison et assimilé de nouveaux », poursuit Jérôme Tessendier.

Trois références

La première, « Original », titre 45 % et a vieilli trois ans sous chêne américain et en fût de bourbon. Il a une attaque franche, une bouche soyeuse avec des notes de miel, de cacao et de résineux. Prix conseillé, 43,90 € TTC.

La seconde, « Tourbé », titre 43 % et concentre 40 PPM (l’unité de mesure des phénols, ces composés aromatiques responsables du goût tourbé). Il offre iode et réglisse au nez et une « note cendrée mais aérienne en bouche », assure Jérome Tessendier. 49 € le flacon de 70 cl.

La troisième référence, enfin, s’appelle « Mizunara ». Comprenez que le distillat a trouvé ses arômes de poivre et de cardamome au contac du chêne américain, d’anciens tonneaux de bourbon puis du chêne japonais Mizunara. Comptez 55 € la bouteille.

Notez enfin que les picots de verre, sur la bouteille, sont censés représenter le capitonnage des cuves de fermentation mais aussi celui des fauteuils club et canapés Chesterfield. 30 000 autres flacons seront bientôt commercialisés, en France, mais aussi à l’export « le plus vite possible ».

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Hospices de Beaune : l’édition 2022 devient la vente de vin la plus chère de tous les temps

Les plus folles estimations n’avaient pas envisagé ce résultat total de 31 millions d’euros

L’hôpital de Beaune, et son directeur François Poher, ont passé une soirée de rêve, dimanche 20 novembre à l’occasion des 162e ventes aux enchères des Hospices de Beaune. Le revenu de ces enchères uniques revient en effet à l’établissement de santé. Et quel revenu ! Après 7 heures de batailles d’enchère, les ventes cumulées atteignent 31 millions d’euros. Le record de 2018, établi à près de 14 millions d’euros, n’est pas battu : il est plus que doublé.

Comment en arrive-t-on là ? Les volumes exceptionnels de l’année (819 pièces, dont 802 de vin) n’y sont pas pour rien. Mais l’aura exceptionnelle de la Bourgogne, en particulier sur les marchés émergents d’Asie, rentre aussi dans l’équation. Les grands crus, rareté parmi les raretés, ont particulièrement enflammé les acheteurs ce soir : 200 000 € pour une pièce de Clos de la Roche ; 300 000 € pour le même volume de Bâtard-Montrachet. Le prix moyen de la pièce s’élève quant à lui à 39 155 €. Un autre record, de 2021 cette fois, est dépassé.

Record mondial pour une vente de vin

« Les résultats historiques et spectaculaires de cette vente rendent hommage à de nombreux acteurs : nos vignerons et toute notre équipe du domaine, nos agents hospitaliers qui continuent leur mission avec abnégation, nos fondateurs et nos donateurs », a réagi François Poher après la vente. « Et à tous les Bourguignons qui défendent leur terre, leurs traditions mais surtout leur sens de l’hospitalité et de la fraternité. Le nouveau record de la pièce des Présidents pour la cause de l’enfance en est la meilleure expression », a rappelé le directeur de l’hôpital, en référence à la pièce charité, qui a aussi atteint un montant inédit dimanche.

La maison Sotheby’s Wine, organisatrice de l’événement, précise par la voix de son directeur Jamie Ritchie que « la vente aux enchères a attiré des collectionneurs de 30 pays, permettant de récolter une somme extraordinaire pour une œuvre de charité, qui sera utilisée pour aider et soutenir la collectivité. Le fait que la vente d’aujourd’hui constitue également un record mondial pour toute vente de vin jamais organisée est un hommage supplémentaire à l’importance de cet événement, qui se tient depuis 1859 ».

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Dans les coulisses du concours ASI du Meilleur sommelier du monde

L’activité ne faiblit pas du côté de l’Union de la Sommellerie Française (UDSF) et de l’Association de la Sommellerie internationale (ASI), avec les sélections pour le Meilleur Jeune sommelier de France et l’organisation du Meilleur Sommelier du Monde qui se déroulera en février prochain à Paris

Des épreuves prévues sur une semaine, du 7 au 12 février, avec pas moins de 67 délégations attendues. Cet événement, organisé tous les trois ans par l’ASI, se déroulera à Paris, en partenariat avec l’association des sommeliers du pays d’accueil : l’UDSF. « C’est une chance, voire un privilège de participer à l’organisation de cette manifestation, mais c’est aussi beaucoup d’organisation, souligne Philippe Faure-Brac, Président de l’UDSF et lui-même Meilleur sommelier du monde 1992. La dernière fois que cet événement a eu lieu en France c’était il y a 34 ans. Nous œuvrons de concert aux côtés de l’ASI afin que le comité technique prépare au mieux l’accueil de cet événement hors norme : une semaine à découvrir les aptitudes des meilleurs sommeliers du monde, c’est un moment unique ! »

La Team France

Après des épreuves de haut vol, le jury a désigné, parmi les six sommeliers candidats, Pascaline Lepeltier (MOF et Meilleure Sommelière de France 2018, restaurant Chambers, à New York) pour représenter la France. Son suppléant sera Benjamin Roffet (MOF 2011, et Meilleur Sommelier de France 2010, restaurant Le Jules Verne). La distance n’est pas toujours gage de facilité pour la jeune femme qui bénéficie d’un entourage très présent afin de la préparer pour cette compétition de haut niveau. « La Team France a été créée pour accompagner Pascaline au mieux et la soulager de tout ce qui peut l’être. Elle a régulièrement des visioconférences avec David Biraud afin de s’entraîner dans les meilleures conditions et de se sentir soutenue », précise Philippe Faure-Brac.

Le déroulé des épreuves

À cette occasion, un programme taillé au cordeau a été organisé afin de recevoir les délégations internationales avec le niveau d’exigence requis. Les sommeliers en lice pour le concours seront reçus à l’hôtel Pullman Montparnasse, lieu où se dérouleront également les quarts et demi-finales. À l’issue de ces épreuves, l’annonce des demi-finalistes se fera à l’Hôtel de Ville de Paris. Pour finir, La Défense Arena accueillera la finale du Meilleur Sommelier du Monde le dimanche 12 février 2023. Une salle d’ampleur afin de pouvoir accueillir du public, car oui ! Cet événement sera accessible à tous sur réservation en billetterie. À vos agendas donc !

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Vrac et jeunes vignerons, nouveautés de Millésime Bio 2023

Avec l’annonce des nouveautés du prochain salon 2023, Millésime Bio a présenté une étude sur la notoriété et la perception des labels bios.

Pour le prochain Millésime Bio, le premier salon de vin bio du monde a commandité une étude CSA pour comprendre la place du bio sur les quatre marchés français, belge, britannique et allemand dans le paysage face à la multiplicité des labels. N’ont été pris en compte que ceux ayant pour facteur commun l’interdiction systématique de l’utilisation de produits de synthèse, le contrôle annuel par un organisme indépendant et une reconnaissance au bout de trois ans, y compris les labels complémentaires prolongeant le cahier des charges bio comme ceux en nature et biodynamie. N’ont pas été retenus dans l’étude les labels vegan, HVE, RSE, Terra Vitis et Vignerons Engagés. Il apparaît que 89 % du panel de 1000 personnes interrogées savent ce que signifie le label bio (avec 96% de reconnaissance du  logo) devant la mention Raisonnée, RSE et biodynamie. Quelque soit le pays, les labels bios apparaissent comme les plus connus, surtout en France et en Allemagne, un peu moins en Grande-Bretagne, la biodynamie étant davantage reconnue en Allemagne, la RSE en France. Les critères majeurs de choix du bio restent l’environnement, la santé du consommateur et les qualités organoleptiques, le prix étant considéré comme justifié selon la déclaration de plus de 60% des répondants. Le label se démarque par une notoriété plus forte et un gage de confiance pour environ 7 personnes sur 10 dans tous les pays. « Les labels bios se sont imposés en termes de référence, même si il faut continuer à éduquer et à sensibiliser pour augmenter leur notoriété et renforcer la communication sur la non utilisation des produits de synthèse » commente Nicolas Richarme, président de SudVinBio. Les consommateurs sont d’ailleurs en attente d’autres démarches de la filière comme la réduction des emballages, une utilisation durable des ressources naturelles, à une production sans soufre, un commerce plus équitable, la préservation de la biodiversité, les circuits courts étant surtout demandés en France et en Belgique, la réduction de l’empreinte carbone en Grande Bretagne.

Un salon unique au monde en pleine progression

Le salon, unique car porté par une association de producteurs, avait démarré avec 15 exposants en 1993, pour atteindre 277 en 2008, 902 en 2017 avant de franchir la barre d’un millier avant le Covid, « Et nous espérons pour le prochain salon atteindre les 1500 avec 18 pays représentés, précise Jeanne Fabre, présidente de Millésime Bio. Nous visons 10 000 visiteurs, un chiffre que nous avions déjà atteint en 2020 avant la crise sanitaire, notamment grâce à l’ouverture à d’autres boissons alcoolisées et cette année, au vrac », sans oublier le salon digitalisé du 23 et 24 janvier.

Autre nouveauté : un nouvel espace spécifique aux jeunes vignerons (de moins de 40 ans et installés depuis sept ans maximum). Pour les 30 ans du salon, il est prévu une soirée à l’opéra Berlioz de Montpellier, et un grand forum sur l’avenir de la filière. Seront également évoqués les problématiques du réchauffement climatique et de la ressource en eau. Dans l’attente des résultats du marché bio 2022, Nicolas Richarme a rappelé que « la production avoisinait 2,2 M hl depuis trois ans, et qu’elle devrait se rapprocher des 3 M hl cette année dont 60% issus d’Occitanie ». Si les ventes semblent peiner sur certains circuits de distribution comme la Grande Distribution ou les cavistes, elles se maintiennent au global grâce au poids des ventes directes en circuits courts qui avoisinent les 45%. « Nous notons toujours une croissance par pallier avec une belle offre bio (le taux de de conversion est stable autour de 4% par an) qui n’est pas en crise dans la viticulture, contrairement à d’autres filières bio » insiste Nicolas Richarme. La France est d’ailleurs devenue le plus grand vignoble bio du monde avec 159 868 ha dont 90 298 en bio et 69 500 en conversion – seulement 13 426 ha en 2001. Elle a ainsi doubler cette année l’Espagne (142 177 ha) et l’Italie (117 318 ha). Le vin représente 20% de la Surface Agricole Utile (SAU). L’Hexagone a enregistré en 2021 un chiffre d’affaires de 1,7 Mds€, en croissance de 23% sur deux ans entre 2019 et 2021 (+ 9% en 2021). « Comparé aux autres filières autour de 10%, le vin apparaît comme un bon élève, souligne Nicolas Richarme. Bridés par le manque de volumes, nous avons d’abord privilégié le marché français, mais aujourd’hui, la marge de développement est à l’export qui a déjà progressé de 57,5% en deux ans avec un CA de 552 M€. Il va falloir se battre à l’international pour aller chercher de nouveaux marchés ».

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Aux Hospices de Beaune, le record collectif et émouvant du négoce bourguignon

La pièce de charité des ventes 2022, un corton grand cru choisi en hommage à Louis-Fabrice Latour, a suscité un élan de générosité de Gilles de Larouzière (Bouchard Père et Fils) et des autres grandes maisons de Bourgogne, qui ont établi un nouveau record.

Un moment dont la Bourgogne se souviendra. Lors de la 162e édition des ventes aux enchères des Hospices de Beaune, dimanche 20 novembre, la prestigieuse pièce de charité a uni acheteurs, maison de vin et personnalités dans le rire et les larmes.

Après une dizaine de minutes d’enchères palpitantes, ce corton grand cru a été remporté par la maison Bouchard Père et Fils et son président Gilles de Larouzières Henriot, qui a accordé 650 000€  pour ce fût de 228 litres. Une somme complétée par les 110 000€ de dons de l’Union des Maisons de Vins de Grande Bourgogne, qui réunit les grands noms du vignoble, et 50 000€ de la maison Drouhin. Total : 810 000 euros. Le record de 2021 (800 000€) est battu, par des Bourguignons qui plus est.  « Ça reste à la maison, c’est merveilleux », s’est exclamé Benoît Magimel, parrain de l’édition aux côtés de Flavie Flament.

Albéric Bichot et Frédéric Drouhin, les yeux embués, ont pris la parole à la suite, rappelant que cette cuvée avait été choisie en hommage à leur confrère et ami Louis Fabrice Latour [lire encadré], décédé en septembre à l’âge de 58 ans.

Un duo Flament-Magimel efficace

La somme sera partagée par deux associations dédiées à la protection de l’enfance. Princesse Margot, créée par Muriel Hattab, aide les enfants atteints de cancer et leurs proches en France. Vision du Monde, plus internationale, crée des projets de soutien aux enfants victimes de la pauvreté et de mauvais traitements à travers le monde.

Deux organisations bien aidées par Flavie Flament et Benoît Magimel. La journaliste et l’acteur ont formé un duo complice, allant à la rencontre des plus gros acheteurs de la salle pour les pousser à enchérir, sous les rires et applaudissements.

À l’heure où nous écrivons ces lignes, les enchères se poursuivent. Elles promettent de se finir tard dans la soirée, de par les importants volumes en jeu, un total de 802 pièces de vin. Le résultat total, qui bénéficiera à l’hôpital de Beaune, promet lui un record.

La famille de Louis Fabrice Latour invitée à lui rendre hommage

Patricia et Eléonore Latour, épouse et fille de Louis-Fabrice Latour, ont rendu hommage à cette figure de la Bourgogne viticole en ouverture de la vente. «Cette année, Louis-Fabrice n’est plus parmi vous. Mais la vente continue. Les malades et associations qui en bénéficient attendent votre générosité. Je voulais donc remercier les Hospices d’avoir dédié cette pièce à Louis-Fabrice. Ce geste nous a touchés personnellement, ainsi que la maison Latour. L’action des Hospices peut parfois vous paraître désincarnée. Je peut vous dire, pour l’avoir vécue de manière personnelle, qu’elle est bien réelle. C’est à vous de continuer de la faire vivre aujourd’hui», a déclaré Patricia Latour, longuement applaudie par la salle.

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Flavie Flament : « Je serais déçue si on n’atteint pas le million ! »

Marraine des ventes des Hospices de Beaune, qui se dérouleront ce dimanche 20 novembre, l’écrivaine et journaliste soutiendra lors de l’événement l’association d’aide à l’enfance Vision du Monde, représentée par sa directrice Camille Romain des Boscs. Entretien croisé.

Ce soir, lors de la vente des Hospices, Vision du monde va chercher à récolter un maximum de fonds pour la cause de l’enfance via la pièce de charité. Respectivement directrice et marraine de l’association, vous êtes vous préparées à ce moment très médiatisé ?

Flavie Flament : « J’y pense depuis quelques temps déjà, mais je ne cherche pas à tout planifier. C’est un moment d’humanité, il faut y aller au feeling. La performance de Pio Marmaï l’année dernière est inspirante. Mais bien sûr je ne chercherai pas à l’imiter. D’ailleurs, je ne pourrais jamais dire ‘‘c’est mou du cul’’ devant un public d’acheteurs [rires]. »

Camille Romain des Boscs : « Bien sûr, nous préparons l’événement depuis que Vision du Monde a été choisie parmi les association bénéficiaires. Je serai aux côtés de Flavie pendant la vente, en soutien. »

Quel est votre objectif ?

Flavie Flament : « C’est le million, c’est officiel ! Si on n’atteint pas cette somme, je serais déçue ! La cause de l’enfance le vaut bien. On est passé de 600 000€ à 800 000€ en 2021, alors pourquoi pas un cap supplémentaire cette année. »

Camille Romain des Boscs : je ne m’avancerai pas autant [rires]. Pour chaque euro qui ira à notre cause je serai déjà contente. Je suis convaincue que Flavie et Benoît [Magimel, également parrain de l’association pour cette vente, ndla] vont enthousiasmer le public.

Comment vous êtes-vous rapprochées ?
Camille Romain des Boscs : « Une amie commune a fait le lien. »

Flavie Flament :« Je connaissais déjà l’association. Pour moi, accepter la proposition de Camille de devenir marraine était une évidence. »

Une évidence en lien avec votre parcours de vie ?

Flavie Flament : « Oui, j’ai malheureusement été touchée de près, ayant subi des abus plus jeune.  S’il y a bien une cause qui me touche, c’est celle de la protection de l’enfance. Et j’ai toujours considéré que les victimes étaient les mieux placées pour porter cette cause. Je me suis déjà engagée pour faire évoluer le délai de prescription des crimes sexuels. C’est chose faite, et maintenant je continue le combat autrement. »

Camille Romain des Boscs : « La personnalité lumineuse et positive de Flavie correspond à l’ADN de notre association, et son parcours correspond à nos valeurs. C’est une grande fierté de l’avoir auprès de nous. »

Ce week-end est aussi celui des vins de Bourgogne. Font-ils partie de vos péchés mignons ?
Flavie Flament : « En fait, je ne bois que des bourgognes… En particulier les rouges de la Côte de Nuits et de la Côte de Beaune. Je ne suis jamais déçue et j’aime beaucoup leur raffinement. »

Camille Romain des Boscs : « je suis originaire du Sud-Ouest et amatrice des bordeaux. Mais j’ai épousé un bourguignon qui m’a converti à la beauté des vins de Bourgogne et de leurs terroirs. Il ne faut pas lui dire ! [rires] »

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