Saint-Émilion : Mariette Veyssière, la gardienne de Quintus

Nouvelle régisseuse de Château Quintus, propriété de Domaine Clarence Dillon à Saint-Émilion, Mariette Veyssière pilote, à 34 ans, un vignoble passé à 42 hectares depuis l’acquisition de Grand Pontet à l’automne dernier. Un défi de taille pour cette technicienne à l’expérience déjà impressionnante.

Dans l’Antiquité romaine, « Quintus » était le nom que l’on donnait au cinquième enfant de la famille. Après Haut-Brion rouge et blanc, La Mission Haut-Brion rouge et blanc, l’acquisition du château Tertre Daugay en 2011 par le Prince Robert de Luxembourg faisait entrer un cinquième « enfant » dans la famille Clarence Dillon, entraînant rapidement un changement de nom pour ce grand cru classé de Saint-Émilion. Deux ans plus tard, en 2013, la nouvelle entité Château Quintus absorbait un autre grand cru classé (qui perdait son classement au passage), Château L’Arrosée, avec l’ambition de constituer, patiemment, une nouvelle marque saint-émilionnaise qui trouverait sa place au côté de ses prestigieux aînés de Pessac-Léognan.

Au cours des dix dernières années, les équipes de Quintus ont consacré tous leurs efforts à la connaissance précise des terroirs de ce vignoble entre plateau et coteaux, aux 360° d’orientation, lorgnant vers de prestigieux voisins (Canon, Bélair-Monange, Angelus, pour n’en citer que quelques-uns…) afin d’opérer une sélection drastique qui a donné naissance à trois vins : Château Quintus, Dragon de Quintus et le Saint-Émilion de Quintus. Patiemment, le style des vins s’est précisé, le nom de Quintus s’est installé, sous la protection du dragon de bronze imaginé par le sculpteur Mark Coreth, qui trône là où se trouvait autrefois la tour de guet qui veillait sur Saint-Émilion.

Grand-Pontet enrichit la palette

En septembre dernier, Domaine Clarence Dillon officialisait l’acquisition d’un autre grand cru classé de Saint-Émilion, Château Grand-Pontet, avec l’intention de l’intégrer à Quintus. Dans le même temps, une nouvelle régisseuse était nommée à la tête de la propriété, pour conduire cet ensemble qui s’élève désormais à 42 hectares : Mariette Veyssière. À 34 ans, cette technicienne chevronnée n’est ni une débutante dans le monde du vin, ni une nouvelle venue de l’univers Clarence Dillon. Titulaire d’un diplôme d’ingénieur agronome et du Diplôme National d’Œnologue, Mariette a grandi sur la rive droite, dans une famille de professionnels du vin dont elle incarne la cinquième génération (son grand-père et son père étaient maîtres de chai chez Jean-Pierre Moueix). Après des premières expériences à Haut-Brion, La Mission Haut-Brion, Latour ou encore Petrus, Mariette rejoint Château Quintus en 2013 en tant que responsable qualité, au côté du régisseur de l’époque François Capdemourlin. En 2016, elle devient responsable viticole et QSE (Qualité Sécurité Environnement), pour finalement prendre les rênes de la propriété en 2021.

Avec l’acquisition des 14 hectares de Grand-Pontet, Château Quintus dispose désormais d’une palette de terroirs rarissime à Saint-Émilion. La première mission de Mariette Veyssière va être de s’approprier tous ces éléments afin de les combiner de la façon la plus harmonieuse : « nous voulons nous donner le temps de créer l’alchimie parfaite entre ces grands terroirs, afin de donner à Quintus une identité unique. Nous devons encore apprendre à bien les comprendre, et la grande force de Domaine Clarence Dillon est de savoir prendre son temps pour bien faire les choses. Avec dix années de recul à Quintus, nous mesurons déjà le chemin parcouru, avec notamment un palier franchi en 2016 et qui est allé crescendo en 2018, 2019 et 2020. Nous voulons continuer sur cette lancée pour continuer de faire progresser les vins de Quintus ». Cela se fera bien sûr dans la même philosophie que celle qui a présidé à la conduite de Château Quintus depuis une dizaine d’années, avec une attention forte au respect de la biodiversité : les études de la flore et de la population d’insectes du vignoble, la confusion sexuelle, l’enherbement pour lutter contre l’érosion du sol, l’attention à la Ceinture Méditerranéenne située à proximité, mais aussi le remaniement progressif du matériel végétal sont quelques-unes des actions menées par l’équipe ces dernières années, et que Mariette Veyssière entend bien continuer.

Pour l’heure, Château Quintus entame son deuxième acte, qui vise à l’amener, à terme, jusqu’à un niveau de prestige approchant celui de ses « grands frères » de la rive gauche. Pas question, dans l’immédiat, de parler classement de Saint-Émilion, ni même d’investissements colossaux en matière d’installations techniques. Mais l’on sait que les ambitions affleurent, et incitent à voir loin. Sous la direction de Mariette Veyssière, l’horizon est riche de promesses.

« Terre de vins » aime :
Château Quintus 2019, Saint-Émilion Grand Cru.
Sur une « trilogie » 2016-2018-2019 attestant des progrès faits à la propriété, 2019 apparaît comme le vin le plus accompli. Dans la finesse de sa définition, son nez floral (aux légères touches d’herbe médicinale), son fruit à point, juteux et corsé, il apparaît tout de suite suave et tendu, élégant. La chair ferme et élancée décline de fines épices et s’électrise autour d’une jolie tension, salivante et vivace. Beaucoup de fraîcheur et une certaine allure.

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Escape wine au Château La Tour des genêts

Enfermé durant une heure trente dans une cave, à Mazan au cœur du Ventoux, pour découvrir une cuvée secrète. Voici un escape game original, pour amateurs et néophytes, où le jeu en vaut la bouteille.

S’il y avait un conseil à donner, en prémisse à cette immersion vinicole, il serait d’y aller en groupe. Non pour se rassurer d’être enfermé dans une cave, mais pour mutualiser vos neurones. Petits et grands, en famille ou entre copains, chacun peut contribuer à cette (en)quête.

Jean-Baptiste et Nathan Rogier, 27 et 24 ans, sont les jeunes vignerons qui ont créé le jeu pour développer l’œnotourisme au domaine. Ils sont passionnés de jeux de rôle grandeur nature et leur cave de 300m² est un terrain idéal pour développer leur imagination. Coffres, ballons, mustimètre, codes, planisphère, ils ont concocté des énigmes, disséminé des indices, conçu un vrai parcours scénographié pour débusquer la recette du vigneron et élaborer, au final, une cuvée en AOC Ventoux.

Inutile de trop détailler le divertissement, gardons le suspens. Vos méninges vont turbiner à cent à l’heure, mais vous allez aussi prendre un vrai plaisir, tout en découvrant le savoir faire vigneron.

Le jeu terminé, les deux frères proposent une dégustation de leur gamme sur la terrasse de la cave, avec vue sur le Ventoux. Prolixes en explications, visiblement heureux et fiers de poursuivre l’aventure de leurs parents, ils ont le sens de la convivialité et de la créativité.

Terre de Vins a aimé

Parmi les quatre cuvées, en AOC Ventoux, « Fushia » 2019 (9€) est une sélection parcellaire. L’assemblage grenache-syrah, s’exprime sur les fruits noirs, avec quelques notes florales. En bouche, l’équilibre s’appuie sur le même registre porté par une belle fraîcheur.

Durée du jeu 1h30 + 30 min de dégustation. De 4 à 8 personnes, de 35 à 50 € selon le nombre de joueurs.
Uniquement les samedis, 4 créneaux d’horaire, de 10h à 19h
Sur réservation : Www.chateautourdesgenets.business.site

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[Entretien] Daniel Picouly «J’aime l’ivresse de la modération»

L’auteur de L’Enfant léopard sort en ce début d’année Les Larmes du vin chez Albin Michel. Une autobiographie avec, pour fil rouge, le vin, mais surtout les expériences qu’il crée. Entretien.

Vous avez choisi le vin pour parler de vous. Pourquoi ce choix original ?

Tout est parti d’un discours sur le vin et la littérature que l’on m’avait demandé de prononcer dans le Bordelais. Mais je ne connaissais rien au vin ! J’ai donc appliqué l’adage du conférencier : si tu ne connais pas le sujet, parle de toi. Et ça a fonctionné, cela résonnait auprès du public. Cet épisode s’est réveillé lorsque j’ai été intronisé au Clos Vougeot [lire encadré]. On m’a demandé de parler du vin devant 580 connaisseurs. Encore une fois, je me suis aperçu que le sujet amenait de nombreuses anecdotes. Et qu’en parlant du vin, on se livre davantage.

Vous vous qualifiez de « cancre des cépages», d’« analphabète des appellations ». Pourquoi ce sentiment d’imposture? N’êtes-vous pas plus connaisseur que vous ne le croyez ?

Non, je ne suis pas un connaisseur. Je ne veux pas me présenter comme tel. J’ai eu la chance de côtoyer des amis qui sont de vrais connaisseurs. Lors d’une soirée passée avec des vignerons à Pommard, le maître de maison sortait des bouteilles, et chacun devait se débrouiller pour retrouver de quoi il s’agissait, jusqu’au millésime. Je regardais, et je me taisais ! Ce degré de connaissance, il faut une vie pour pouvoir l’exprimer honnêtement. Je le dis dans le livre : on peut acquérir la langue du vin ; mais chez moi, cela sonnerait faux.

Est-ce aussi une manière de décomplexer vos lecteurs ?

Les retours vont en ce sens ! J’éclaire le rapport au vin d’une manière qui convient à beaucoup : s’autoriser à rester du côté du ressenti, à le vivre d’une manière personnelle. Je ne rejette pas la langue du connaisseur, mais il ne faut pas qu’elle exclue.

Le milieu du vin est-il trop snob ?

Dans le livre, je m’amuse de la fameuse dégustation de de Funès, dans La soupe aux choux.  C’est la caricature du vin qui met à distance. Il faut accepter ceux qui y viennent de manière différente, avec leur ressenti, leur histoire, sans les culpabiliser. Je pense notamment aux jeunes, qu’il faut aller chercher. Je crains qu’ils ne se détournent du vin autrement.

Vous parvenez d’ailleurs à associer des souvenirs de jeunesse au vin. C’est que la passion est née tôt chez vous ?

Le vin est venu par la famille, comme souvent. Je viens d’un milieu populaire, j’étais du côté des vins de table. Dans les années 1960, c’était aussi l’émergence d’un nouveau mode de consommation, festif. Chez nous, le kir était un rituel, un moment de partage. En Bourgogne, quand ma mère partait entretenir sa foi dans les églises, mon père et moi allions entretenir notre foie au bistrot d’à côté [rires].

Votre passion pour le vin rime aussi avec modération. N’est-ce pas contradictoire ?

Je cite Virginie Despentes en début d’ouvrage. Comme elle, je ne crois pas à l’ivresse qui inspire. Je pense que cela donne l’effet inverse. J’aime rester au plus près du vin, mais dans une relation amicale, affective, et c’est cela qui me permet d’écrire ce que je veux écrire. Ce que j’aime, c’est l’ivresse de la modération ! Il peut y avoir un très grand plaisir à rester modérer. Le vin teste aussi votre capacité à résister à quelque chose de bon. C’est une crête, avec une tentation des deux côtés, et vous restez sur ce chemin. J’ai constaté que quand on ne veut plus boire, on ne vous regarde pas comme un rabat-joie, ou quelqu’un qui n’y connaît rien au plaisir de la vie, mais comme quelqu’un qui a réussi à « pacifier la bête ». J’ai découvert tout cela en écrivant ce livre.


Prochain discours à Vougeot

Les Larmes du vin prend pour point de départ le discours prononcé en 2015 par Daniel Picouly au Château du Clos de Vougeot, en Bourgogne, à l’issue de son intronisation au sein de la prestigieuse confrérie des Chevaliers du Tastevin. Confrérie qui a, de manière symbolique, convié Daniel Picouly à parrainer son prochain concours des vins de Bourgogne, le Tastevinage. Ce sera le 25 mars prochain au Château du Clos de Vougeot. L’écrivain y prononcera un nouveau discours.

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Une parcelle de chef pour la cave de Tain

La parcelle du chef de Pont-de-l‘Isère (26) Michel Chabran vient d’être plantée en syrah et confiée à un jeune vigneron de la cave de Tain. Le Groupement Foncier Viticole créée il y a cinq ans pour racheter des vignes en crozes-hermitage et cornas et les confier à des jeunes remporte un franc succès.

La parcelle qui vient d’être plantée par la cave de Tain aux Saviaux au nord de Pont-de-l’Isère, sur les alluvions du Rhône, appartient au chef drômois Michel Chabran. Il y a quelques décennies, elle était déjà en vignes remplacées par des abricotiers Bergeron dont le chef faisait des confitures pour la table de l’Elysée. Si il fait désormais partie des 260 adhérents de la coopérative, il n’entend pas devenir vigneron pour autant. La parcelle de 2,5 hectares plantée ce mois-ci de 1000 pieds de syrah a été confiée à un jeune adhérent de la coopérative, Julien Armand, fils d’exploitant arbo-viti dans le cadre d’un GFV (Groupement Foncier Viticole) créé en 2016. « Il s’agit de lutter contre la forte pression foncière en aidant des jeunes sans vignes ou hors cadre familial comme d’anciens ouvriers agricoles à s’installer ou à consolider une exploitation, explique le directeur de la cave de Tain Ludovic Beau. Au départ, nous avions pensé à concéder l’usufruit d’une parcelle sous forme de vente temporaire pour 10 ans minimum mais la formule était trop lourde administrativement; nous avons donc préféré acheter avec une quinzaine d’investisseurs privés 1,6 ha en Crozes-Hermitage et le confier à un jeune vigneron ». L’idée remporte un franc succès uniquement par le bouche à oreille. Le GFV regroupe aujourd’hui 350 associés et détient une vingtaine d’hectares dont 16 plantés en Crozes-Hermitage et Cornas. Les parcelles sont ensuite louées à de jeunes vignerons qui payent un fermage avec un bail à long terme de 18 ans, les frais de plantation éventuels étant à la charge du GFV. Ils sont aujourd’hui une vingtaine à en bénéficier.

Un investissement attractif

« Le défi et l’enjeu actuel réside dans le renouvellement des générations, le problème étant accentué par le manque de successeur de certaines exploitations, précise le nouveau président Claude Laÿs. Avant, on ne savait pas trouver de solution à la fin d’activité d’un coopérateur sans repreneur et l’exploitation était vendue en cave particulière ou à un négociant. D’où l’idée de faire appel à des investisseurs privés pour racheter des terres ». La plupart des 350 actionnaires viennent d’Auvergne Rhône-Alpes mais également d’Ile-de-France, « des amateurs de vins ou simplement des gens intéressés par le projet et qui veulent conserver un lien avec la région. Même si ils ne sont pas forcément motivés par la rémunération, nous avons voulu proposer un dispositif de dotation annuelle en vins qui se veut aussi attractif qu’un GFV champenois ». Pour 5360 € minimum d’investissement correspondant à un lot de 20 parts, l’actionnaire récupère 12 bouteilles par an de Crozes-Hermitage, cornas, saint-joseph et même deux hermitages, soit une belle rentabilité de 4,5% par an sans compter les avantages fiscaux. Un placement d’autant plus intéressant que la valeur du vignoble en appellation sur le Rhône Nord ne cesse de grimper.

Rajeunir la moyenne d’âge des coopérateurs

« L’objectif est surtout de préserver le potentiel du vignoble et de rajeunir la moyenne d’âge de la cave car si nous avons perdu des adhérents ces dernières années, nous n’enregistrons pas d’érosion des surfaces mais il faudra encore investir dans des petites cuves pour poursuivre notre travail sur le parcellaire » explique Ludovic Beau. C’est d’ailleurs la philosophie de la cave depuis quatre ans afin de réceptionner la vendange de 1100 hectares en même temps. « Nous raisonnons en terroirs et en sélections parcellaires sans individualiser avec des cuvées domaines », insiste Ludovic Beau. Il s’agit de récupérer la quintessence de l’appellation -la cave représente 40 % des volumes de Crozes-Hermitage- en ayant accès à tous les terroirs. « Car nous pensons que l’assemblage se révèle en général meilleur qu’un seul lot et ce sera le cas de la parcelle de Michel Chabran. C’est aussi le principe  du modèle coopératif qui semble revenir sur le devant de la scène; autant en profiter pour le valoriser tout en veillant à rajeunir la pyramide des âges en interne » conclut Claude Laÿs.

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Trophées Bordeaux Vignoble Engagé : 2 semaines pour être candidat !

Les inscriptions à la quatrième édition des Trophées Bordeaux Vignoble Engagé sont ouvertes jusqu’au 4 mars prochain. N’attendez plus pour nous faire parvenir vos candidatures !

La quatrième édition des Trophées Bordeaux Vignoble Engagé est organisée par Sud-Ouest, le CIVB (Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux) et Terre de Vins en partenariat avec la Chambre d’Agriculture de Gironde, Kedge Business School, la Région Nouvelle Aquitaine et le Crédit Agricole d’Aquitaine. Elle vise à récompenser les initiatives prises en faveur du développement durable par les actrices et les acteurs de la filière vin bordelaise, dans cinq catégories (Empreinte, Innovation et avenir, Vivre ensemble, Faune et flore, Nature et respect) et via 2 prix spéciaux : Démarche collective et Vigneron Engagé de l’année. Le jury se réunira dans le courant du mois d’avril, et le palmarès sera dévoilé le 17 mai 2022 dans le cadre d’une cérémonie qui se déroulera à la Cité du Vin de Bordeaux.

L’année dernière, quelque 300 candidatures avaient été déposées et examinées par un jury d’experts et de professionnels, avant d’aboutir à une première liste de 100 finalistes puis, quelques semaines plus tard, à un palmarès attribuant 15 médailles et 2 prix spéciaux. N’attendez plus pour vous inscrire, les candidatures sont encore ouvertes pour deux semaines.

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 4 mars en suivant ce lien : www.trophees-bve.fr

Contact : trophees-bve@terredevins.com / 05 35 31 21 62


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[Entretien] Union des Grands Crus : Ronan Laborde, acte 2

Tout juste réélu à la présidence de l’Union des Grands Crus de Bordeaux, Ronan Laborde (propriétaire du château Clinet à Pomerol) dresse le bilan de son premier mandat et se projette sur les priorités des trois années à venir. Entretien.

Vous avez été élu à la présidence de l’Union des Grands Crus de Bordeaux en 2019, succédant à Olivier Bernard. Quel bilan dressez-vous de ce premier mandat de trois ans ?
Le premier bilan que je dois tirer est que nous sommes une association extrêmement unie, qui a su montrer sa force en s’adaptant à des événements tout à fait inattendus, liés à la Covid-19. J’ai dit devant les membres de l’Union il y a quelques jours qu’il s’agissait d’un scénario digne d’une science-fiction et je le maintiens toujours. Je ne sais pas si l’on était préparé à traverser cet épisode de pandémie, ces confinements successifs qui se sont succédé depuis 2020. Malgré les contraintes, pendant ces deux dernières années nous avons su maintenir un lien avec nos prescripteurs comme avec les consommateurs, nous avons su adapter notre communication et nos événements sous de nouveaux formats, poursuivre les dégustations même à distance… C’est donc un constat positif que d’avoir su surmonter ces obstacles et continuer à être visibles.

De façon plus détaillée, quels ont été les principaux « piliers » des trois années écoulées ?
Il y a d’abord la partie événementielle, qui est la partie historique de l’Union des Grands Crus. On a su maintenir les dégustations même en « distanciel », adapter nos masterclasses en les digitalisant, on a accru nos conférences de presse, avec le souci de toujours mieux communiquer, expliquer, ce qui fait la singularité de notre association et des grands crus de Bordeaux. En matière de communication numérique, nous avons fortement accéléré en créant un média dédié, « Vintage by UGCB », qui publie une quarantaine d’articles par an, des vidéos de présentation des appellations et châteaux, on a mieux animé les réseaux sociaux… Enfin, on a développé le volet formation, via les masterclasses, mais aussi les rencontres avec les futurs sommeliers via une tournée faite par plusieurs de nos membres dans différents lycées hôteliers avec mention sommellerie en France, en Belgique, en Suisse ou au Royaume-Uni – ce qui nous permet d’échanger avec ce public de futurs professionnels dans un cadre « sur mesure » réunissant 6 à 14 personnes. Nous avons eu d’excellents retours sur ces initiatives.

Accessoirement, nous avons réussi à maintenir les Primeurs à Bordeaux, ce qui n’était pas une mince affaire en période de pandémie. On a réussi à organiser des présentations du millésime 2019 dans un contexte sanitaire très tendu, afin de permettre à la campagne de se dérouler. Cela nous a ensuite incité à revoir un peu le calendrier et à positionner la Semaine des Primeurs un peu plus tard, ce qui a permis de réduire l’écart entre le temps de la dégustation et celui de la commercialisation. En confortant le côté immuable des Primeurs à un moment où certains pouvaient avoir des doutes, on a pu sortir de beaux millésimes consécutifs, l’Union a joué son rôle.

Quels sont les axes prioritaires de votre second mandat, entamé le 10 février ?
Repartir au contact, tout d’abord. Avec une perspective de sortie de la pandémie, on a hâte de revenir à la rencontre de nos clients. L’Union fait entre 60 et 80 événements chaque année, cela nous donne l’occasion de repenser leur organisation, leur scénographie, la configuration des échanges et ce, tout au long de l’année, afin de personnaliser encore plus les relations. Dans la même optique, nous allons continuer à affiner encore nos fichiers de professionnels, afin de toujours mieux connaître nos interlocuteurs. La pandémie a fait de sérieux dégâts et entraîné des mutations au sein du secteur de la restauration, dans le monde entier, et il faut repartir à la rencontre de ces acteurs. On voit aussi l’émergence de nouveaux talents, de gens qui ont changé de vie pour se reconvertir dans le vin ou la restauration, il faut que l’on aille à leur rencontre. On va continuer à poursuivre le chantier sur la communication digitale, mais aussi développer des formats plus intimistes, « en immersion », sous la forme de petits séminaires pour des professionnels qui soit ne peuvent pas venir à Bordeaux pour les Primeurs, soit ne sont pas en mesure d’accueillir nos déplacements.

Parmi les prochaines grandes échéances de l’Union, il y a dans deux mois, la présentation du 2021 en Primeurs… Comment s’annonce le lancement de ce millésime chahuté ?
Je le vois avec beaucoup d’enthousiasme. On va pouvoir de nouveau accueillir les professionnels du monde entier à Bordeaux. On concocte un programme très séduisant, avec un peu moins de points de dégustation pour alléger les « sauts de puce » dans le vignoble et permettre aux dégustateurs de passer plus de temps sur les sites, dans de bonnes conditions. Nous préparons un grand dîner d’accueil en ouverture de la Semaine des Primeurs, dans le cadre prestigieux du château d’Yquem, mais dans une ambiance décontractée pour que chacun passe un bon moment. Concernant le millésime 2021, si l’on veut bien le comprendre il faut venir le déguster à Bordeaux, en tout cas pour ce qui relève des professionnels européens ou américains. En Asie la situation sanitaire risque d’être encore contraignante, donc nous établirons une session à Hong Kong pour permettre aux professionnels asiatiques de déguster le millésime.

Enfin, en tant que président de l’Union, quel diagnostic portez-vous sur l’image et les atouts de Bordeaux dans le paysage mondial du vin ?
Bordeaux est de nouveau sur une bonne dynamique. Les chiffres en attestent : record d’exportation en 2021, reconquête de parts de marché… Certes, le contexte a changé, la concurrence est de plus en plus accrue et Bordeaux ne retrouvera plus ses parts de marché d’il y a dix ou vingt ans, mais on a face à nous des clients enthousiastes et constants, qui ont compris que Bordeaux n’est pas une région stéréotypée mais riche de nuances, où ils peuvent trouver une large variété de vins. Il y a plusieurs bordeaux, et on s’attache à communiquer sur la singularité de nos appellations, de nos châteaux… Dans une dégustation de l’Union, il y a plein de styles à apprécier, et c’est ainsi que l’on continue de convaincre : les professionnels comme les amateurs voient le savoir-faire, le côté de plus en plus vertueux de nos pratiques, et cela contribue à redorer l’image de Bordeaux. J’ajouterai que notre système commercial, notre « Place de Bordeaux », a su montrer son efficacité et continuer à renforcer le lien avec la clientèle internationale.

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[Bourgogne] Cerço: bio, collaboratif et (réellement) 100% éco-conçue

Terres Secrètes et Nuiton-Beaunoy viennent de lancer conjointement une toute nouvelle gamme qui a impliqué tous les salariés dans une démarche écoresponsable sur la totalité de ses composantes. Un exemple du dynamisme du monde coopératif qui montre la voie de belle manière.

Tout est parti d’une visite des salariés de cette union de deux caves coopératives bourguignonnes chez l’un de leurs imprimeurs en 2019. A la découverte du processus industriel, certains d’entre eux ont affiché leur surprise à la découverte des quantités de déchets produites par l’impression des étiquettes dans des couleurs variées. De ce constat est née une envie : celle de parvenir à diminuer drastiquement l’impact environnemental des produits, tant au niveau du vin que de la bouteille et de toutes ses composantes. C’est ainsi que des groupes de travail ont impliqué pendant 24 mois 50% des effectifs de l’entreprise, tant aux niveaux viticole que technique, administratif ou commercial. 12 vignerons engagés en viticulture biologique ont été évidemment aussi associés au projet. De cette énergie créatrice est née la gamme Cerço composée de 5 références représentatives de l’offre des deux caves. On y trouve, pour ce premier millésime 2020 tout juste lancé, 3 vins produits par Nuiton-Beaunoy (un Bourgogne aligoté, un Bourgogne Hautes-Côtes de Beaune blanc et un Bourgogne Hautes-Côtes de Beaune rouge) et 2 par Terres Secrètes (un Mâcon-Villages et un Saint-Véran). Uniquement des vins bios donc dont la qualité globale est à souligner avec une mention spéciale pour l’excellent Saint-Véran au très bon rapport qualité-prix (13€).

Une attention au moindre détail

Chacune des composantes de cette gamme a fait l’objet d’une réflexion poussée auprès des fournisseurs. « Aujourd’hui, les fournisseurs se sont adaptés et proposent plus largement des produits écoresponsables mais ce n’était pas aussi simple lorsque nous avons initié le projet », rappelle Charles Lamboley, le Directeur de la communication et du marketing. On imagine aisément la grande complexité qui a accompagné la naissance de la gamme. C’est d’ailleurs pour cela que différents groupes de travail ont été formés afin de piloter les différentes problématiques en jeu. La première d’entre elle, la plus symbolique peut-être, la bouteille. La version utilisée ici est allégée de 20% (395g) par rapport à un modèle standard et réutilisant une part très importante de calcin (déchets de verre) ce qui explique sa couleur cannelle. Ensuite, la capsule qui habille habituellement le col a été supprimée. Le bouchon désormais visible a fait aussi l’objet d’une attention spécifique. Chose très rare, il est composé à 100% de liège français issu de forêts gérées durablement (label FSC). Le papier de l’étiquette est aussi biosourcé, fabriqué à partir de résidus de cane à sucre et de fibres de chanvre et de lin. Les encres sont pour leur part issues de pigments naturels, avec uniquement 2 teintes et aucun ennoblissement générateur habituellement d’énormément de déchets. Quant au carton d’emballage entièrement en kraft recyclé, il a fait l’objet d’un cure d’amaigrissement de 14% et a été doté de poignées thermoformées pour pouvoir être réutilisé. Des messages en ce sens accompagnent le client qui pourra aussi découvrir l’ensemble de cette démarche globale au moyen d’un QR code sur la bouteille. Il aura également la surprise de découvrir sur le bouchon 4 messages informatifs différents en lien avec le projet. Une démarche globale, véritable projet d’entreprise engageant, encore trop rare dans la filière qu’il convient de saluer. Un exemple à suivre, d’autant que le coût final de la bouteille est peu ou prou le même qu’avec une approche classique. Pourquoi s’en priver ?

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[Wine Paris] Champagne Palmer : toute une histoire !

A l’occasion de Wine Paris, nous avons pu rencontrer Rémi Vervier, le directeur général de la coopérative Palmer. On connaît la maîtrise très fine des soléras de cette jolie marque, mais Terre de Vins avait envie d’en savoir plus sur son histoire et ce qui fonde son ADN.

Qu’est-ce qui distingue le parcours de Palmer de celui des autres coopératives ?

Nous sommes la seule coopérative née autour d’un projet produit et non de la mise en commun d’un outil de production. En 1947, les sept vignerons fondateurs étaient déjà des récoltants-manipulants établis qui élaboraient et vendaient leurs bouteilles. S’ils se sont rassemblés, c’est d’abord parce qu’ils voulaient créer ensemble une nouvelle marque et grâce à l’assemblage, sublimer davantage leurs terroirs. « Palmer » a ainsi été déposé dès 1948 ! Au début, vous deviez posséder un pressoir pour devenir adhérent. C’est l’antithèse de la coopération ! L’objectif était de dire : « si vous ne comprenez pas les enjeux de la vinification, vous n’avez pas votre place ».

De quels terroirs est partie la construction de cette coopérative ?

Ces vignerons se trouvaient tous sur la face Nord de la Montagne, sauf un, implanté à Avize, qui a quitté la coopérative en 1959 lorsqu’elle s’est installée à Reims. Aujourd’hui encore, nos cuvées millésimées sont issues exclusivement de ces terroirs, que ce soit pour le chardonnay ou le pinot noir. Dans les années 1970, ces premiers coopérateurs ont planté des vignes dans le Sézannais et aux Riceys. Sur place, ils ont noué des relations avec les vignerons locaux, élargissant l’origine géographique des adhérents. Notre domaine s’étend désormais sur 430 hectares pour 320 vignerons. Nous nous posons la question de savoir jusqu’à quel point on peut grandir sans perdre notre proximité avec nos coopérateurs et cet esprit qualitatif de compréhension et de maîtrise de tout ce qui se passe depuis la vigne jusqu’au vin.

La prudence reste donc de mise dans notre recrutement. Nous essayons de garder une cohérence par rapport à nos terroirs historiques. L’engagement de 10 ans est long (il était même de vingt ans autrefois) parce que nos vins sont faits pour vieillir, ceux de la Montagne en particulier qui ont cette tension. On ne peut venir puis repartir sur un coup de tête. Afin de s’assurer que nous partageons les mêmes valeurs, il existe d’ailleurs une période d’essai d’un an.

Qu’en est-il de votre histoire commerciale ?

Le premier marché a été l’Angleterre, d’où le choix du nom et des lettres anglaises. La marque a connu un fort développement ces dix dernières années. En Suède, nous figurons dans le top cinq, ce qui est remarquable pour une maison dont les ventes (1 million de cols) restent limitées. Nous avons choisi de rester concentrés sur les cavistes et les restaurateurs, parce que nous avons besoin de personnes capables d’expliquer notre travail. Là-aussi, la progression des ventes doit rester mesurée si nous souhaitons conserver la longueur des vieillissements (4 ans pour le brut). Je suis œnologue de formation, en tant que directeur général, cette double casquette m’évite de faire des bêtises.

Lorsque je regarde cette histoire, elle éclaire notre stratégie actuelle. Certains clients nous demandent par exemple : « compte tenu des vignes incroyables que vous avez dans les grands crus, pourquoi ne faites-vous pas de cuvées parcellaires ? » Or ce serait aller contre ce qui a motivé la création même de notre coopérative : la foi dans la sublimation des terroirs par l’assemblage. En 2017, face à l’état sanitaire de la vendange, j’ai été surpris par la facilité avec laquelle les vignerons nous ont suivi lorsque nous leur avons demandé de trier. Là-aussi, cela découle de la philosophie inculquée par les fondateurs qui souhaitaient ne travailler qu’avec des adhérents riches d’une culture produit fini, capables de voir plus loin que le bout de leurs vignes pour comprendre les besoins du vinificateur.

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Muscadet: des vins de garde à découvrir

Entre 5 et 15 ans, les meilleurs vins de Muscadet possèdent des parfums et une tenue en bouche qui en font de grands gastronomes. Toujours parfaitement secs, ils ont leur place avec les mets les plus raffinés.

Sous l’étiquette Muscadet, il y a eu jadis des petits vins plutôt minces vendus trois sous au comptoir ou servis pour accompagner crevettes ou fritures de petits poissons. Il y a belle lurette que ces vins n’existent plus. Au moins 25 ans et pourtant, la réputation des vins de Nantes ne correspond toujours pas à la réalité. Le vignoble de Muscadet sait produire et élever de vrais vins de garde, qui se bonifient avec le temps.

Le vignoble de Nantes se trouve sur un sol différent de la plupart des vignobles français, dont la base est le plus souvent sédimentaire de type calcaire. Ici, l’extrémité sud du massif armoricain recèle une organisation complexe de roches très anciennes, des granits, des gneiss, des micaschistes etc, parfois recouverts de sédiments plus récents. Avec le même cépage melon de Bourgogne – qui ne se trouve pas en Bourgogne en dépit de son nom et qui est unique au pays nantais – les différents types de sols induisent des comportements et des caractères différents.

Elevage original

Les Nantais ont l’habitude d’expliquer l’élevage sur lie de leurs vins en disant que lorsqu’un Muscadet repose sur ses lies, il y est aussi à l’aise que dans son lit. Après la fermentation, les lies sont ce qui reste des levures qui ont transformé le sucre du raisin en alcool. Ce sont elles qui nourrissent le vin durant son élevage. A leur contact, il acquiert sa richesse, sa complexité et surtout son gras et son aptitude à continuer de vieillir harmonieusement. Tous les vins de Muscadet vivent un élevage sur lie, de 6 mois, 12 mois, 24 mois ou plus pour certains crus communaux comme Le Pallet, Clisson ou Goulaine.

2008, 2009, 2010…

Lors de la dégustation verticale de six millésimes de la cuvée « Master », un assemblage de garde sélectionné chaque belle année par un jury d’experts pour la maison Donatien Bahuaud, le bénéfice du vieillissement était saisissant : couleur jaune citron intense, parfums de confit, d’agrumes, notes florales, bouche pleine, parfaitement sèche avec un gras étonnant et une longueur en bouche impressionnante . Entre le 2008, qui fait rêver d’un homard à l’américaine et le 2009 qui appelle le banc d’huitres, on hésite. A moins que le 2010, droit, sobre, encore un rien retenu…

Des millésimes de garde à la vente

Parmi les vins à la vente, il faudra se satisfaire de cuvées un peu plus jeunes, qui évolueront lentement. La cuvée Muscadet de Sèvre & Maine « Master » est encore disponible à prix doux (9 €) dans le beau millésime 2014, bientôt suivie par le 2016. Chez Joël et Florence Forgeau, « Le coin des Evêques » 2015, un Muscadet de Sèvre & Maine sur lie est à découvrir pour ses parfums de fleurs et de grillé, sa bouche franche et fraîche, sa longueur tonique. Quant au domaine du Haut Bourg, c’est un habitué des millésimes de garde. Il propose dans son appellation Muscadet Cotes de Grandlieu, la cuvée Origine du Haut Bourg 2010, un vin encore à peine ouvert mais irrésistiblement stylé, qui séduit par ses parfums de peau d’agrume un rien confits et sa bouche ample, fraiche, tenue, parfaitement équilibrée. (14,50€).

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Wine Paris & Vinexpo Paris : un bilan enthousiaste

Après deux ans d’absence pour cause de Covid-19, le salon Wine Paris & Vinexpo Paris a célébré son retour ce début de semaine à la Porte de Versailles. Trois jours de rencontres professionnelles qui ont donné toute satisfaction aux organisateurs.

C’était une édition particulièrement attendue par tous les professionnels de la filière. Après un hiatus de deux ans qui a vu la pandémie de Covid-19 bousculer l’organisation de tous les salons des vins et spiritueux, Wine Paris & Vinexpo Paris a sonné le « retour à le normale » du 14 au 16 février à la Porte de Versailles. Les organisateurs détaillent leur satisfaction dans un communiqué : « 2 864 exposants et 25 739 visiteurs professionnels, dont 28% d’internationaux en provenance de 109 pays. Dans le top 5 des pays représentés, la Belgique, le Royaume-Uni, l’Italie, les Pays-Bas et les Etats-Unis sont venus en nombre aux côtés des français. La qualité du visitorat traduit la qualité du business : 77% des visiteurs étaient des décisionnaires dans l’acte d’achat ; 51% d’entre eux sont des importateurs, grossistes et distributeurs spécialisés, 32% sont des cavistes et enseignes spécialisées, et 17% du secteur CHR. Le portail digital Vinexposium Connect a permis d’amplifier les opportunités d’affaires avec 19 350 demandes de rendez-vous enregistrés entre le 1er et le 16 février, 69% des exposants actifs et un résultat de 3 068 rendez-vous planifiés réalisés sur les stands pendant l’évènement.« 

Plusieurs personnalités politiques sont venues montrer leur soutien à la filière pendant ces trois jours : « Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation a salué, lors de l’inauguration officielle, cet évènement fédérateur qui participe au rayonnement de la France à l’international. Franck Riester, ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, a quant à lui souligné « le succès extraordinaire de ce salon porté par une filière engagée vers l’international ». » On a également pu voir la candidate LR Valérie Pécresse déambuler dans les travées.

Et l’équipe du salon de conclure : « Après la dynamique de cette édition 2022 de Wine Paris & Vinexpo Paris, Vinexposium prépare l’édition 2023 avec un leitmotiv unique : améliorer et enrichir l’expérience business de tous les participants tout en faisant vibrer le cœur des professionnels de toute une filière. »

La prochaine édition de Wine Paris & Vinexpo Paris se tiendra du 13 au 15 février 2023.

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