Pomerol remet le couvert

Ce lundi 13 février se déroulait à Paris, une nouvelle fois, la Grande Dégustation Pomerol organisée par « Terre de Vins », qui n’a pas démenti son attraction auprès des amateurs franciliens. Bon nombre de professionnels étaient également présents, témoignant de leur attachement à l’appellation de la rive droite de Bordeaux.

Près de 450 visiteurs étaient réunis hier soir à l’hôtel Intercontinental Paris – Le Grand pour venir à la rencontre de 22 propriétés de l’appellation Pomerol. Un rendez-vous régulièrement organisé par « Terre de Vins » à la capitale, qui pour sa sixième édition a confirmé son attractivité auprès des amateurs – mais aussi des professionnels. Cavistes, sommeliers, restaurateurs, ils étaient nombreux à faire partie des dégustateurs présents. Une opportunité savourée par les exposants qui, bien que la plupart du temps commercialisés par le biais du négoce bordelais, attachent une importance au fait de renouer avec ces prescripteurs précieux. « Cette dégustation est une occasion parfaite de créer du lien avec les amateurs, bien sûr, mais aussi avec les professionnels », souligne ainsi Nathalie Despagne, du château La Rose Figeac. « Depuis que j’ai pris les rênes de cette propriété familiale il y a dix ans, je me suis d’abord appliquée à hausser la qualité des vins, et pour ce qui est de la distribution me suis appuyée sur le négoce, comme il est souvent de coutume à Bordeaux. Mais je crois qu’il est important de conserver ce lien direct avec les cavistes, avec les sommeliers, qui sont nos premiers ambassadeurs ». Un sentiment partagé par Christophe de Bailliencourt, du château Gazin : « nous devons donner envie à ces prescripteurs de mettre nos vins dans leurs caves, à la carte de leur restaurant ; le fait de présenter des vins, comme en ce qui me concerne 2016 et 2020, qui sont déjà très agréables dans leur jeunesse, ce qui est une force de Pomerol, mais ont aussi une grande capacité de garde, est sans doute un argument qui peut les séduire ».

Une reconnaissance de Pomerol jusqu’en Lettonie

Parmi les 22 propriétés présentes, certaines sont des invitées récurrentes (comme Mazeyres, Gazin, Saint-Pierre, Bourgneuf, Clos René, Fayat…) tandis que d’autres venaient pour la première fois, comme le Clos de la Sérénité, vignoble de moins d’un hectare lancé en 2018 par Bernard Magrez, ou encore Château Hosanna, l’un des bijoux de la famille Moueix qui régalait avec ses millésimes 2018 et 2019. Cette belle diversité était apprécié par les professionnels présents : « Pomerol est une région que j’affectionne particulièrement et cette dégustation m’a permis à la fois de sortir de mes classiques et de trouver des cuvées à prix très accessibles » confiait ainsi Paul Adda, du restaurant Subito, dans le 1er arrondissement de Paris. Les vins de Pomerol permettent aussi d’imaginer des accords mets & vins très intéressants, voire même très gourmand, comme le soulignait Nicolas Kleen-Desroche, de la chocolaterie Dos Rocas, Paris 18ème : « je suis venu voir si parmi ces pomerols je pouvais trouver des accords intéressants avec mes chocolats. Je privilégie des profils avec de la rondeur et les vieux millésimes ». Enfin, on ne soulignera jamais assez le pouvoir de rayonnement des grands vins de Bordeaux à l’international. Ainsi Jevgenijs Tarvids, négociant et importateur de Lettonie, implanté à Riga, était présent à la dégustation Pomerol qu’il avait repérée sur Terredevins.com : « ces vins correspondent bien à notre marché intérieur, il y a une ouverture et une curiosité encouragée par la victoire de Raimonds Tomsons, qui vient de remporter le concours de Meilleur Sommelier du Monde ».


Les 22 propriétés présentes à la Grande Dégustation Pomerol :

* Clos 126
* Château Beau Soleil
* Château Bellegrave
* Château Bourgneuf
* Château La Cabanne
* Château Le Caillou
* Château Cantelauze
* Château Le Castelet
* Château La Croix de Gay
* Château La Croix Taillefer
* Château Fayat
* Château Gazin
* Château Haut-Ferrand
* Château Hosanna
* Château Mazeyres
* Clos René
* Château La Rose Figeac
* Château Saint-Pierre
* Château de Sales
* Clos de la Sérénité
* Château du Tailhas
* Château Taillefer

Photo : ©JC Gutner

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Le pavillon Nicolas Ruinart : le nouveau projet œnotouristique du champagne Ruinart

Le projet était gardé bien secret et vient d’être dévoilé, la Maison Ruinart lance la construction d’un pavillon au milieu de son parc de la butte Saint-Nicaise destiné à accueillir plus largement le public. Il sera inauguré en 2024.

Les crayères du champagne Ruinart figurent parmi les plus belles de la butte Saint-Nicaise. Le site de la Maison entouré d’un magnifique parc de près de 30.000 m2 dont 5000 m2 d’espace boisé classé est très prisé par les touristes. Mais jusqu’ici son accès était limité à un petit nombre de visiteurs ayant opéré au préalable une réservation et se cantonnait presqu’exclusivement à la visite des caves. La Maison qui fêtera ses 300 ans en 2029 a décidé de s’ouvrir plus largement au public grâce à la construction d’un magnifique pavillon de 1400 m2 dont 700m2 directement accessible aux visiteurs. La plus ancienne maison de la Champagne s’attend ainsi à un doublement de l’affluence (de 26.000 à 50.000 pers/an). L’architecture a été confiée au Japonais Sou Fijimoto. Le bâtiment qui tiendra lieu de porte d’entrée sur le site, abritera des salons supplémentaires de réception, et un bar à champagnes où les cuvées de la maison seront servies accompagnées de finger food. Un deuxième espace sera dédié à l’intérieur au club des amis de la maison qui pourront déguster ou acheter des millésimes plus rares.

Ce pavillon est en lui-même un hommage à l’univers du champagne et rappelle un peu le geste architectural de la Pyramide du Louvres, c’est-à-dire une œuvre résolument moderne mais qui épouse en même temps à la perfection l’histoire du lieu. Frédéric Dufour, le président de la Maison, nous confie « Nous avons voulu reprendre la symbolique des crayères, à la fois dans la couleur, dans la verticalité, et dans le choix d’utiliser la pierre, qui n’est certes pas de la craie, celle-ci ne résisterait pas aux intempéries, mais qui vient néanmoins de carrières toutes proches, à Soissons. Sou Fujimoto maîtrise à la perfection cet art qu’ont les Japonais de conjuguer modernité et simplicité. Il a réussi à retransmettre à la fois cette rigueur, à travers ce bâtiment aux angles bien marqués, et en même temps cette courbure qui rappelle nos crayères et la forme bombée de notre flacon. »

Au-delà de ce nouveau bâtiment, c’est toute l’expérience à l’intérieur du site que la maison souhaite transformer. « Aujourd’hui, vous arrivez en voiture, tout se dévoile d’un coup. Nous allons détourner la route et la découverte se fera progressivement, avec un parc complètement revisité, beaucoup plus garni, et un passage du minéral au végétal qui est le symbole même de l’intégration champenoise et de ses paysages verticaux. Une dizaine d’œuvres d’art spécialement commandées à des artistes pour illustrer l’univers de la maison viendront orner le jardin, y compris une création de Nils Udo faisant écho au travail que nous avons mené en faveur de la biodiversité sur le domaine viticole de Taissy. »

A noter évidemment le caractère bas carbone du pavillon. Celui-ci ne dépassera pas les 900 kg éq. CO2/m2 alors que la norme française qui devrait à l’avenir être imposée est de 1050 kg. « Tout le bâtiment a été conçu pour être le plus propre possible, que ce soit le choix de la pierre plutôt que du béton, l’installation d’un toit végétalisé, l’utilisation de la géothermie et de panneaux photovoltaïques. Ces derniers, compte tenu du classement du site, représentaient un vrai défi, mais ils ont pu être placés sur un bâtiment ancien dont la toiture était plate ce qui les rend moins visibles. On n’oubliera pas non plus la sérigraphie sur les vitres du pavillon qui réduira l’impact du rayonnement solaire à l’intérieur en été. »

Ces aménagements dont l’inauguration est attendue en septembre 2024 constituent une première phase de travaux. Ils devraient ensuite être complétés par la restauration de l’ancien bâtiment d’où part actuellement la visite des caves. En particulier les étages où se trouvent notamment une ancienne cuverie et qui possèdent une charpente magnifique. Dans cette partie, un restaurant devrait voir le jour. A noter que la Maison tient à maintenir coûte que coûte la vocation productive du lieu, sur lequel toutes les étapes de la production sont assurées à partir du tirage. La volonté est d’ailleurs de rendre encore plus visible aux visiteurs le travail opéré sur place. Alors qu’une vitrine donne déjà sur la ligne de dégorgement, deux nouvelles ouvertures devraient donner sur la cuverie et sur l’atelier d’habillage.

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Champagne Lallier : quand les meuniers chardonnisent et les chardonnays pinotent !

Avec des ventes en croissance de 20 % en 2022 et le projet de construction d’un nouveau chai à fûts et à foudres à Oger, le Champagne Lallier à Aÿ, racheté en 2020 par Campari, a le vent en poupe. Ses cuvées d’orfèvre n’y sont pas étrangères. Dominique Demarville, le chef de caves, a accepté de nous dévoiler une part de leur mécanique subtile lors d’une dégustation de vins clairs. L’occasion également d’évaluer l’impact réel des années chaudes sur le potentiel de fraîcheur du champagne…

Comme l’explique Dominique Demarville, le moment est bien choisi pour commencer à se faire une idée précise sur la qualité du millésime 2022 : « On rentre dans une phase où les vins deviennent plus expressifs, on retrouve un peu nos petits ! ». Les grands traits de l’année ? Le vin est bon partout, quel que soit le terroir. L’été très ensoleillé a également permis aux maisons d’avoir une grande latitude dans leurs choix de cueillette et d’opérer ainsi un travail précis pour se rapprocher au plus près des styles qu’elles recherchent dans leurs marques. « Autrefois, une vendange sur deux, on cueillait parce que l’on arrivait au mois d’octobre et qu’il n’y avait plus grand-chose à gagner. Au contraire, sur une année aussi précoce que 2022, on a pu vraiment choisir le moment de la cueillette en fonction du profil de vin que l’on recherchait. » La seule inquiétude de l’année serait des vins qui pourraient manquer d’acidité. En effet, si on suit les analyses, les acidités n’ont jamais été aussi basses depuis 2003 ! La dégustation des vins clairs proposée par Lallier permet cependant de nuancer le tableau. 

La Terre des basses vignes, un meunier de la Côte des blancs…

Première découverte originale, Dominique nous propose de déguster une rareté : un meunier de Cuis sur la Côte des blancs ! « Il provient du lieu-dit « La Terre des basses vignes ». Nous l’avons vinifié en utilisant des levures sélectionnées sur la parcelle. De cette manière, si nous voulons à terme en faire une cuvée parcellaire, nous aurons poussé la logique jusqu’au bout. » Ce qui est fascinant dans ce vin clair, c’est de voir à quel point le terroir prend le dessus sur le variétal. On a vraiment le sentiment d’avoir un meunier qui chardonnise, avec une petite acidité intéressante et une finale saline. Comment expliquer cette fraîcheur ? La craie joue certainement son rôle, et si certains craignent le réchauffement, ils oublient la spécificité du sol qui a sa part. L’âge avancé de cette vigne rentre aussi en compte (60 ans). « Dans les vieilles vignes, il y a moins de raisin et plus de bois. La maturité arrive donc plus vite et on gagne en sucre, mais aussi en acidité. »  Une fraîcheur par ailleurs très bien équilibrée par le gras et l’aspect charnu du vin.

On passe ensuite à un terroir plus spécialement dédié à ce cépage, sur la commune de Ville-Dommange, dans le Nord-Ouest de la Montagne désigné également sous le nom de Petite Montagne. « Le meunier a cette fois une expression plus classique sur les fruits blancs, la poire, mais aussi des notes d’agrumes. Il y a moins d’épanouissement au démarrage que sur le précédent vin, par contre on a un côté très ciselé. Dans la série R, jusqu’ici nous n’introduisions pas de meunier, mais avec la disparition de la Grande Réserve, nous commençons à l’intégrer et Ville-Dommange correspond typiquement au profil que nous recherchons. Car si ce Brut sans année est un assemblage où nous allons rechercher de l’épaule et de l’ampleur, le côté très strict, très précis sur l’acidité de ce vin clair, servira la fin de bouche. »

Après le Nord de la Champagne, cap plein sud, à Celles-sur-Ourse, dans l’Aube, « 15 % de nos approvisionnements proviennent de la Côte des Bar, essentiellement autour de Bar-sur-Seine et de la vallée de l’Ourse, même si nous avons aussi quelques livreurs dans la vallée de l’Arce. Pour moi, ce vin est tout à fait typique de ce que l’on a pu déguster sur la Côte des Bar cette année. La particularité en 2022, c’est qu’à maturité égale avec la Marne, ils ont obtenu plus d’acidité, puisqu’ici pour 10,6 degrés naturels nous avons 6,3 g d’acidité ! On a donc effectivement du charnu, mais aussi de la fraicheur et donc de l’élégance. On n’est pas sur un pinot noir qui va avoir vocation à apporter de la puissance. »

Retour dans la Marne, pour se pencher cette fois sur un pinot noir de la face Nord de la Montagne, assemblage de Verzy et Verzenay. « Il y a moins de matière, mais plus de profondeur. C’est un vin qui ne veut pas encore tout donner, un peu calculateur. Mais il est plus élégant. Il est typique de ces terroirs très crayeux et moins exposés ! On va le garder en réserve ou l’utiliser pour des cuvées à haut potentiel de garde. Avec un long vieillissement sur lie en bouteille, c’est le genre de vin qui peut nous emmener très loin. » L’acidité sur le papier n’est pas très élevée (5,3g), et on peut se demander d’où vient cette belle perception de la tension. « J’ai deux explications. D’une part, si on avait peu de malique, on avait beaucoup de tartrique et c’est ce qui demeure après la fermentation malolactique. L’autre caractéristique de l’année, c’est que nous avons peu de minéraux, c’est-à-dire peu de potassium. On n’a donc pas le côté masquant des minéraux, ce qui laisse plus de place à l’expression de l’acidité. » Ce vin pourrait servir au blanc de noirs de la Maison qui a l’art de conjuguer l’élégance de la face Nord avec la puissance et l’épaule de la Face Sud de la Montagne.

On terminera ce tour d’horizon en s’intéressant au chardonnay. L’une des pépites de la gamme est la cuvée parcellaire des Loridon à Aÿ, un cru plus connu pour le pinot noir (88 % de l’encépagement) « Sur cette vigne, nous aimons retarder la cueillette. Alors que la vendange a commencé fin août à Aÿ, elle a été récoltée les 4 et 5 septembre pour chercher davantage de matière. Ce sont des chardonnays très différents de ce que l’on attend, ils sont riches, puissants. Certains diront même qu’ils pinotent ! La perception de l’acidité reste limitée, avec une fin de bouche plutôt sur la douceur, la rondeur. On est déjà dans le côté beurré, un peu brioché, qui sont des arômes caractéristiques de la parcelle. » A noter que les vignes des Loridon sont aussi utilisées dans le blanc de blancs d’assemblage pour équilibrer la tension de chardonnays de la Côte des blancs et notamment ceux du Mesnil.

Terre de vins aime : La cuvée Réflexion R019 (36€)

www.champagne-lallier.com

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Trois questions à Raimonds Tomsons, meilleur sommelier du monde

Le Letton a triomphé de ses deux adversaires, dimanche 12 février 2023 lors de la finale du concours de meilleur sommelier du monde, à la Défense Arena de Paris. Nous avons recueilli ses impressions quelques minutes après sa victoire.

Qu’avez-vous pensé des épreuves de cette finale ?
J’ai vraiment apprécié. C’était très bien structuré, très proche de notre quotidien dans un restaurant : être flexible, gérer plusieurs tables en même temps tout en restant efficace et en s’excusant auprès des clients… C’était très réaliste. Le plus difficile pour moi a été de proposer des accords mets et vins avec la carte d’Anne-Sophie Pic, face à elle. C’était impressionnant !

Est-ce symbolique, pour vous, de gagner à Paris ?
Pour moi, c’est encore mieux ! Quand on me pose cette fameuse question, « si tu devais boire les vins d’un seul pays le reste de ta vie, lequel choisirais-tu ?», je réponds toujours la France. Émotionnellement parlant, c’est encore plus fort.

Vous aviez terminé 3een 2019. Qu’avez-vous amélioré depuis?
J’ai surtout travaillé sur mon état d’esprit. J’étais plus calme, plus en confiance. J’ai réussi à maîtriser mon stress pendant toute la finale. Je crois que c’est ce qui a fait la différence.

L’évènement Sommeliers Dating organisé par terre de vins se déroulera de la manière suivante :
– Dimanche 2 avril : dîner à l’Hôtel de Crillon*****
– Lundi 3 avril : journée de travail au Cercle National des Armées
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter Noémie Verger (n.verger@terredevins.com)

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Chasse-Spleen pousse les murs

Céline Villars-Foubet et Jean-Pierre Foubet, le couple propriétaire du Château Chasse-Spleen, mettent la main sur le domaine voisin, le Château Brillette. Ainsi, une trentaine d’hectares viennent enrichir le cru vedette de l’appellation Moulis-en-Médoc pour atteindre 135 hectares.  

Ni Grand Cru Classé 1855, ni Cru Bourgeois, le Château Chasse-Spleen fait partie de ces domaines médocains qui n’ont pas besoin d’appartenir à un classement pour se faire connaître. Fort de détenir une un nom qui claque dans le monde et porté par des vins de qualité constante, le Château Chasse-Spleen trace sa route et pousse les murs. Déjà, en 2003, la famille Villars-Foubet avait fait l’acquisition des terroirs de Gressier Grand Poujeaux. Avec ce nouvel agrandissement en ce début d’année 2023, le Château Chasse-Spleen s’agrandit d’une trentaine d’hectares supplémentaires pour constituer un ensemble de 135 hectares environ. Surtout, les parcelles de Brillette apportent quatre croupes de graves qui permettent au Château Chasse-Spleen d’avoir le patchwork des terroirs de Moulis. Comme en témoigne le consultant Eric Boissenot : « Je connais bien les deux terroirs pour conseiller Brillette et Chasse-Spleen depuis longtemps. La fonte des deux vignobles apportera certainement un aspect encore plus médocain au vin de Chasse-Spleen avec les proportions de cabernet-sauvignon sur grave profonde qu’il va y gagner ».  Le cru de Moulis ouvre une nouvelle page de son histoire. « Nous sommes très fiers d’avoir été choisis par nos amis Flageul pour continuer à faire vivre ce grand terroir. Celui de Brillette connu depuis toujours pour sa qualité de graves ne pouvait nous échapper. Avec cette acquisition, notre palette de sols est optimisée pour donner encore plus de profondeur à nos vins », précise Céline Villars. Du côté des vendeurs, le choix du repreneur semblait évident. « Nos familles sont liées depuis plusieurs générations. C’est d’ailleurs ensemble qu’elles ont décidé de s’établir à Moulis au début des années 70. Alors quand nos autres activités ont exigé de nous plus de temps, nous avons décidé de céder en toute confiance le terroir de Brillette à nos amis de Chasse-Spleen », explique Erwann Flageul. Céline Villars-Foubet et Jean-Pierre Foubet représentent la troisième génération à la tête de ce cru depuis son acquisition en 1976 par Jacques Merlaut. Avec le Château Poujeaux, le Château Chasse-Spleen fait partie des incontournables locomotives de l’appellation Moulis-en-Médoc.

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Pomerol, à bras ouverts

Ce soir, 22 propriétés de l’appellation de la rive droite bordelaise feront découvrir leurs nectars à l’Intercontinental Paris-Le Grand (Paris 9ème) en deux temps. Après une heure (17-18 h) réservée aux professionnels, les portes s’ouvriront au grand public (18-21 h). Quel message Pomerol souhaite-t-elle faire passer avec cette présence dans la Capitale le temps d’un soir ? Réponse du président de l’Appellation, Jean-Marie Garde (Clos René).

« A travers cette dégustation, nous voulons être présents, rappeler qu’on existe, tant auprès des professionnels en première partie de soirée, que des consommateurs ensuite. Cette dégustation attire notamment une clientèle jeune, à l’image par exemple des étudiants issus des associations d’œnologie des grandes écoles. Ce sont nos clients de demain. Des contacts se créent, puis quand ces gens viennent dans la région, ils s’arrêtent sur nos domaines. Ce 13 février, avec 22 propriétés au rendez-vous, qui feront chacune déguster deux millésimes, en commun les deux derniers mis en bouteille (2020 ou 2019), et un autre à leur libre choix entre 2010 et 2019, les dégustateurs se feront en une seule soirée une excellente idée de l’appellation. Cette variété de crus permet de montrer, au-delà du fil conducteur qui nous unit, la diversité de vins et de prix, pour rappeler que les pomerols sont accessibles. Notre présence derrière nos bouteilles est indispensable pour créer des contacts, expliquer le terroir, le vin, et développer l’image de marque de nos propriétés et de l’appellation. Si Bordeaux veut reconquérir sa place, les producteurs doivent aller au devant des consommateurs. »

Vous pouvez encore prendre votre place en cliquant sur ce lien.

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Le monde du vin se réunit pour 3 jours à Paris

Wine Paris & Vinexpo Paris, c’est parti ! Le plus grand salon professionnel dédié aux vins et spiritueux de France se déroule du lundi 13 au mercredi 15 février 2023. Exposants du monde entier, masterclass… demandez le programme.

Sur le podium des plus grands salons dédiés au vin, il arrive juste derrière Prowein, en Allemagne. Le salon Wine Paris & Vinexpo Paris prend place Porte de Versailles du lundi 13 au mercredi 15 février 2023. Un événement professionnel pendant lequel vignerons, négociants, grossistes, importateurs, sommeliers, cavistes ou encore start-ups du vin vont multiplier les échanges.

Les spiritueux en force

Au cœur de ce programme : plus de 3000 exposants, pour la grande majorité des producteurs de vin, originaires de plus de 45 pays. Bien plus que l’année précédente, encore marquée par le Covid. Ainsi, « les États-Unis font leur grand retour », annonce l’organisateur Vinexposium. Des « winemakers » des États de Californie, Oregon, New York et Washington ont réservé leur stand. Côté Français, tous les vignobles sont représentés. De plus en plus, les stands collectifs, dits pavillons, sont privilégiés : vignerons bio de Nouvelle-Aquitaine, vignerons Demeter, vignerons du Centre Val-de-Loire…

Et cette année, les spiritueux sont particulièrement mis à l’honneur avec leur propre espace : « Be Spirits », à retrouver en hall 2. Une nouvelle organisation qui s’explique par la hausse significative de nombre d’exposants du secteurs, près de 50 % plus nombreux par rapport à 2022.

Côté événementiel, l’offre de masterclass et dégustations met l’eau à la bouche. « Roadtrip en Californie » (lundi à 13h30) ; Conférence sur les sakés (lundi à 15h30) ; les rouges de Montepulciano d’Abruzzo (mardi à 14h30)… Les équipes de Terre de Vins sont bien sûr sur place jusqu’à mercredi, afin de vous faire vivre ce grand rendez-vous du mondovino, qui espère réunir 30 000 visiteurs cette année.

Plus d’informations sur le site du salon

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Les Vins de Cahors en noir et bleu

Après deux ans de travail collectif, les Vins de Cahors ont redéfini leur identité et un nouveau logo pour mieux la communiquer.

C’est le fruit d’un travail initié depuis deux ans par le président de l’interprofession des vins de Cahors, Pascal Verhaeghe, et réfléchi avec 45 vignerons qui se sont portés volontaires pour plancher ensemble sur les enjeux de l’appellation. « Ils représentent toutes les familles et 60 % de la production, détaille non sans fierté le vigneron cadurcien. Il ne s’agissait plus que l’appellation soit pilotée uniquement par une ou deux personnes; il fallait trouver des gens dynamiques qui sachent faire fonctionner le collectif avec une belle énergie pour obtenir un élan phénoménal ». 

Le changement a commencé par un pilotage bicéphale, deux co-présidents production-négoce, à la champenoise, avec une présidence tournante. Le jeu des renouvellements concomitants d’une bonne partie des membres de l’ODG et de l’interprofession a permis de faire participer des trentenaires motivés pour travailler sur la viticulture, la vinification, la gouvernance, les marchés et la communication. « Bien sûr, nous avons tous nos domaines à gérer au quotidien mais nous sommes aussi liés à la marque collective. Il faut avancer ensemble et aller chercher des expertises différentes auprès de consultants ».  

 Apporter de la fierté aux vignerons 

Pascal Verhaeghe

Suite à ces ateliers, une étude de perception de l’appellation, commanditée auprès de l’agence SoWine, a permis de mieux comprendre la perception des vins par les consommateurs. « Nous avons réussi à gagner ces dernières années une image positive auprès des professionnels et des prescripteurs qui reconnaissent désormais la qualité des vins et leur potentiel, estime Armand de Gérard, directeur marketing et communication de l’interprofession cadurcienne. Mais nous souffrons encore d’une image un peu obsolète, voire rustique, surtout auprès des consommateurs de plus de 45 ans contrairement aux 25-45 plutôt vierges d’a priori ». 

Une grande dichotomie de perception qui ne remet pas en question une bonne notoriété globale. Restait à travailler ensemble sur l’identité du vignoble pour faire émerger une plateforme de marque. « Il fallait définir nos points forts et les hiérarchiser pour aboutir à un cahier des charges et une refonte graphique, que le visuel accompagne l’évolution du vignoble vers la modernité tout en restant cohérent avec nos valeurs », détaille Armand de Gérard. 

Un nouveau logo très graphique

Sont donc ressortis des discussions des marqueurs tels que le Lot et ses méandres, les terroirs des causses et des terrasses, le cépage endémique du malbec, les artisans avec des valeurs de convivialité, de transmission « L’ambition était de créer un univers visuel qui casse les codes pour accompagner l’évolution de l’appellation, résume Armand de Gérard. Il fallait partir de la sincérité des vignerons tout en leur apportant de la fierté et en renforçant leur sentiment d’appartenance à des valeurs collectives ». L’agence Clair de Lune a donc imaginé un nouveau logo-grains (de raisins) très graphique pour Les Vins de Cahors en noir et bleu qui fait suite à la communication Cahors-Malbec en noir et blanc.

En 2023, l’appellation le diffusera en affiches et via une vidéo motion design sur les réseaux sociaux, le site vindecahors.fr, lors de la 4e édition de l’opération Cahors Révélation Malbec chez 400 cavistes, et sur le festival Ecaussysteme de Gignac (Lot) fin juillet… avant de relooker la Villa Malbec de Cahors en 2024.

Armand de Gérard (à gauche) et Pascal Verhaeghe (à droite) ©F. Hermine

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Raimonds Tomsons est le Meilleur Sommelier du Monde

La finale du concours de Meilleur Sommelier du Monde vient de rendre son verdict à Paris. C’est le candidat letton Raimonds Tomsons qui rafle le titre, après avoir déjà été Meilleur Sommelier d’Europe en 2017 et troisième du dernier concours mondial en 2019.

Raimonds Tomsons est sur le toit du monde. Meilleur Sommelier d’Europe en 2017, finaliste du dernier concours de Meilleur Sommelier du Monde à Anvers en 2019, il décroche enfin le titre mondial. Il devance les deux autres finalistes, Nina Jensen (Danemark, 2ème) et Reeze Choi (Chine, 3ème).

Au moment des demi-finales, nous posions la question : 2023 sera-t-elle enfin l’année du sacre d’une sommelière ? Ce ne sera pas pour cette fois. Après que la candidate française Pascaline Lepeltier a malheureusement échoué au pied du podium, finissant quatrième du classement des demi-finalistes, la candidate danoise a décroché la deuxième place, ratant de peu le sacre mondial après avoir déjà fini deuxième en 2019 et deuxième du concours européen à Chypre en 2021.

Cette finale, qui se tenait en public devant 4000 spectateurs au Paris La Défense Arena, s’est avérée spectaculaire, avec plusieurs épreuves de service, des dégustations à l’aveugle, et des quiz de culture vin qui ont poussé les trois candidats dans leurs retranchements. Il leur fallait notamment servir du champagne et deux cocktails à une table, décanter un magnum de Château d’Issan 2016 pour une autre tout en accueillant deux convives inattendus et en servant une bouteille de Dom Pérignon 2016 à une troisième. Dans la partie à l’aveugle, un quatuor de vins blancs internationaux composés de sémillon et de riesling, mais aussi deux millésimes de Petrus tenaient la vedette.

Raimonds Tomsons succède à Marc Almert, sacré en 2019, et devient donc le 17ème gagnant du concours de Meilleur Sommelier du Monde, dont le premier lauréat en 1969 fut Armand Melkonian, présent et chaleureusement applaudi dans la salle.

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Meilleur Sommelier du Monde : Pascaline Lepeltier au pied du podium

Les trois finalistes du concours de Meilleur Sommelier du Monde viennent d’être dévoilés à La Défense Arena : la Française Pascaline Lepeltier, quatrième, finit au pied du podium. Le trio final va s’affronter dans quelques instants dans les épreuves finales, en public. Le nom du lauréat ou de la lauréate sera connu en fin d’après-midi.

« Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité ». C’est en citant Antoine de Saint-Exupéry que Philippe Faure-Brac, président de l’Union de la Sommellerie Française (UDSF), a ouvert en compagnie de William Wouters, président de l’Association de la Sommellerie Internationale (ASI), la finale de la 17ème édition du concours de Meilleur Sommelier du Monde, qui se déroule cet après-midi à La Défense Arena après une semaine de compétition à Paris. Devant plus de 4000 spectateurs, les 67 candidats ont d’abord été appelés sur scène, ne laissant ensuite que les 17 demi-finalistes pour l’annonce du trio final, en procédant par ordre décroissant de classement à l’issue des demi-finales. Grande déception pour la Française Pascaline Lepeltier qui se classe quatrième, au pied du podium.

Les trois finalistes sont : Raimonds Tomsons (Lettonie), Reeze Choi (Chine) et Nina Jensen (Danemark). Verdict en fin d’après-midi.

Nina et Raimonds étaient déjà finalistes de la dernière édition, en 2019 à Anvers, où ils s’étaient inclinés face à Marc Almert.

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