Champagne Chassenay d’Arce : Romain Aubriot nommé chef de caves !

Alors que le champagne Chassenay d’Arce sur la Côte des Bar connaît un bel essor avec des ventes qui ont presque doublé à l’export en trois ans, la coopérative vient de se doter d’un nouveau chef de caves, Romain Aubriot, qui succède à Brice Bécard, celui-ci ayant rejoint « La Chablisienne ». Nous sommes allés rencontrer ce jeune œnologue qui connaît les terroirs de l’Aube comme sa poche.

On peut dire que vous êtes tombé dans la marmite du champagne quand vous étiez petit…

Mon père était vigneron à Voigny, sur la Côte des Bar. Il m’a transmis son métier. Ma grande déception, c’est qu’il n’avait pas assez de surface pour élaborer son propre champagne. Depuis 2017, j’ai repris son exploitation avec mon frère, ce qui me permet de garder un pied dans les vignes. Mais, dès mon plus jeune âge, j’ai rêvé d’aller plus loin. A 15 ans déjà, je voulais devenir œnologue. J’ai suivi un cursus très champenois en passant d’abord par le BTS viticulture œnologie du Lycée d’Avize. J’ai alors fait un stage dans le Beaujolais pour découvrir autre chose que nos vinifications en blancs. Puis je me suis inscrit au DNO de l’Université de Reims. A ma sortie, j’ai tout de suite été recruté par un laboratoire d’analyse, l’Institut œnologique de Champagne. Pendant dix ans, j’ai couvert toute la Côte des Bar, du Bar-sur-Aubois au Barsequanais en passant par les Riceys et en faisant un détour par Montgueux. On ne peut rêver meilleure école que l’œnologie conseil ! Dans ce métier, on découvre tous les types de cépages y compris les plus rares, des structures de toute taille, et évidemment des terroirs et micro-terroirs très différents. J’ai eu aussi un très bon formateur en la personne de Philippe Narcy, qui arpente ces coteaux depuis 38 ans…

En somme, vous avez exactement le même cursus que Cyril Delannoy, qui vient de devenir chef de caves de la coopérative Le Brun de Neuville, après dix années passées comme œnologue conseil sur la Côte des Bar !

En effet, d’ailleurs, nous étions dans la même promotion de DNO ! Il était chez un concurrent, la Station oenotechnique, ce qui ne l’empêche pas d’être resté un ami.

Qu’est-ce qui vous a attiré chez Chassenay d’Arce ?

C’est une maison que j’avais le plaisir de suivre dans mon ancien travail. Je faisais leurs analyses de vins et j’en commentais les résultats. Brice Bécard, l’ancien chef de caves, avait aussi l’habitude de nous inviter lors de ses séances d’assemblage. J’ai été attiré chez Chassenay d’Arce par le lien entretenu avec les adhérents. Je ne voulais pas perdre ce contact avec les vignerons que j’adorais dans mon précédent métier, et que je n’aurais peut-être pas retrouvé dans d’autres structures. C’est aussi une belle maison, très prometteuse, dont les ambitions me correspondent bien. Le projet que m’a présenté le directeur lorsque je l’ai rencontré m’a plu, de même que cette gamme très étoffée, où chaque cuvée a un caractère bien affirmé. 

J’aime sa mise en avant du pinot blanc. Ce cépage représente pour moi une des clefs de notre terroir aubois. Il produit des vins aussi exceptionnels qu’atypiques. En Champagne, il n’existe sans doute pas plus de cinquante cuvées 100 % pinot blanc, et 45 doivent se trouver autour des deux villages de Ville-sur-Arce et Celles-sur-Ourse. Le pinot blanc se plaît en effet particulièrement bien sur nos sols argilo-calcaires du kimméridgien. Certains l’ont testé sur la craie de la Côte des blancs, mais ils se sont aperçus qu’il donnait là-bas des vins trop maigres. A l’inverse, sur des sols argileux, il manquera de fraîcheur. Il faut un juste milieu que seuls nos sols apportent vraiment. La culture du pinot blanc implique aussi un savoir-faire, à l’image du meunier, il exige une maîtrise de la juste maturité à la vendange qui ne pardonne pas et qui se joue à deux jours près, sans quoi on tombe très vite sur quelque chose de trop riche et de trop lourd. Chassenay d’Arce y parvient grâce à un suivi précis des parcelles. Nous possédons aussi des pressoirs de petite taille permettant de presser à part ces cépages rares pour lesquels les surfaces restent réduites. La place du pinot blanc parmi nos cuvées devrait encore se renforcer puisque d’ici deux ans, en plus de notre pur pinot blanc de la gamme Caractères, une nouvelle cuvée dans la gamme bio associant pinot blanc et chardonnay fera son apparition. On ne résumera bien-sûr pas Chassernay d’Arce au pinot blanc. Nos pinots noirs sont également magnifiques ! Beaucoup de consommateurs ont l’image d’un cépage assez rond et puissant. Mais lorsque l’on discute avec d’autres chefs de caves, notamment de la Marne, ils reconnaissent au pinot noir de la vallée de l’Arce une fraîcheur particulière avec une finale saline, et un joli fruit qui reste suffisamment léger pour ne pas faire perdre au vin son élégance.

Y-a-t-il une touche un peu personnelle que vous souhaiteriez apporter ?

J’adore les vinifications sous bois. Nous possédons déjà un joli chai, mais nous serons sans doute amenés à le développer !

https://chassenay.com

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35 vins de Bourgueil lauréats au concours des Ligiers

Les membres du jury du concours des Ligers ont dégusté plus de 2000 échantillons de vins du Val de Loire pour établir le palmarès des meilleurs vins de Loire de 2023.

Parmi les 664 vins récompensé, le jury a attribué 35 médailles à des Vins de Bourgueil dont :

13 médailles d’Or

14 médailles d’Argent

8 médailles de Bronze

La liste des vignerons de Bourgueil, lauréats du concours des Ligers, est disponible ICI.

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Louis Bouillot (Boisset) lance ses crémants de terroir millésimés

Pour faire valoir leur spécificité dans le monde de la bulle, quelques rares producteurs de crémant de Bourgogne tentent une approche parcellaire et millésimée. La gamme de Louis Bouillot, lancée ce mois de février 2023, en devient l’un des exemples les plus aboutis.

Bienvenue dans l’élite des crémants de Bourgogne. Avec sa nouvelle gamme Les Grands Terroirs, la maison de Nuits-Saint-Georges Louis Bouillot (groupe Boisset) frappe fort. Ces trois cuvées, commercialisée à partir de ce mois de février 2023, sont à la fois issues d’une parcelle unique et millésimées. Une approche rare dans un monde d’assemblage.

Près de 10 années de travail

Pour Pierre Jury, directeur adjoint des vins effervescents au sein du groupe Boisset, il s’agit de « s’inspirer des vins tranquilles pour premiumiser les crémants de Bourgogne ». Une démarche au long cours. « Nous avons commencé à construire cette gamme en 2014 avec la plantation, de notre propre vignoble destiné au crémant dans différents secteurs de Bourgogne, sur 170 hectares au total. S’en est suivi un travail d’identification des meilleures parcelles, avant de procéder à l’élaboration elle-même. » Résultat : ces trois cuvées haut de gamme, chacune produite à quelques milliers d’exemplaires. Un coffret de 6 flacons (deux de chaque) a été créé pour l’occasion.

La collection :

Louis Bouillot – crémant de Bourgogne Les Lavots 2017 (19,9 €) Le coup de cœur de la rédaction : ce 60 % pinot noir / 40 % chardonnay est issu d’une parcelle de Molesme, village du nord de la Bourgogne et voisin de la Champagne, où l’on dit trouver les meilleurs terroirs à crémant. Derrière sa robe or blanc aux subtils reflets rosés, c’est sans conteste le pinot noir qui domine, et distille toute son élégance aromatique : petites baies rouges, cerise croquante, pivoine. Le tout doté d’une belle allonge. Un crémant d’une grande énergie, taillé pour la garde, et à ouvrir avec un peu d’avance.

Louis Bouillot – crémant de Bourgogne Chenôvre 2017 (19,9 €) : 100 % de chardonnay, issu d’une parcelle située à Savigny, non loin de la colline de Corton. Colline dont on retrouve ici la générosité comme l’élégance : la couleur or paille annonce un nez très expressif sur les fruits jaunes, et une bouche où la richesse (pâte de coing, abricot séché, amande toastée) le dispute à la minéralité. Le plus gourmand de cette collection.

Louis Bouillot – crémant de Bourgogne En Bollery 2018 (23,5 €) : Une parcelle en contrebas du Clos de Vougeot donne le jour à cette cuvée d’un très bel habit or pâle. À l’aveugle, difficile de deviner qu’il s’agit exclusivement de pinot noir : le profil est tout en délicatesse et en tension, sur des notes subtiles d’agrumes, griottes, et pommes croquantes. Le plus vif de la gamme.

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Sandrine Chamfrault: nouvelle Directrice du Syndicat Viticole des vins de Graves

La Syndicat Viticole des Graves vient d’annoncer la nomination de Sandrine en tant que nouvelle Directrice. Avec plus de 20 ans d’expérience dans le secteur de la communication et du marketing, Sandrine apportera une expertise précieuse pour le développement de l’appellation Graves.

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Des partenaires qui veulent conquérir la très haute sommellerie

Le concours de Meilleur Sommelier du Monde est l’occasion pour les nombreux partenaires de l’événement d’asseoir leur visibilité, de participer aux « off » et à certaines épreuves, mais aussi de partir à la conquête des grands sommeliers présents.

Pour pouvoir mettre les petits plats dans les grands à l’occasion du concours de Meilleur Sommelier du Monde qui se déroule jusqu’au dimanche 12 février à Paris, les organisateurs ont pu compter sur un éventail très large de partenaires qui ont apporté leur soutien à la compétition. Ce partenariat constitue, pour les entreprises concernées, le gage d’une visibilité inédite, d’une participation à des « off » (notamment le bar des sommeliers où se retrouvent les candidats chaque jour entre les épreuves), d’une mise en avant via certaines épreuves du concours et via des masterclasses, et surtout une chance inédite de toucher de grands noms de la sommellerie, en provenance de dizaines de pays. Une telle concentration de talents et de potentiels ambassadeurs est une occasion remarquable, pour tous ces partenaires, de s’inviter à la carte des établissements pour lesquels officient les quelque 68 candidats au concours mais aussi tous les autres sommeliers qui gravitent autour de l’événement.

« Avec ce partenariat, nous espérons en premier lieu toucher tous les sommeliers des ‘petits pays candidats’ qui viennent pour la première fois afin qu’ils deviennent des ambassadeurs », explique Véronique Dausse, directrice générale du château Phélan-Ségur à Saint-Estèphe. « Qu’ils viennent de Malaisie, du Pérou, de certains pays de l’Est, ce sont des professionnels que l’on a rarement l’occasion de rencontrer, et c’est une grande chance qu’ils soient tous ici à Paris, heureux de se retrouver ». Phélan-Ségur, qui est partenaire du concours depuis l’édition 2019 à Anvers et a également été partenaire du dernier concours de Meilleur Sommelier d’Europe & Afrique à Chypre, est ainsi présent chaque jour au bar des sommeliers mais aussi mis en avant, dès hier, dans une épreuve des quarts de finale.

Pour les vignobles Foncalieu, ce partenariat est une première : « par notre présence, nous voulons nous placer sur le créneau de la haute gastronomie et montrer que les vins du Languedoc sont à la hauteur de l’événement, qu’ils ont leur place dans les plus beaux établissements », expliquent de concert la marketing manager Audrey Arino et le président Jean-Marie Cassignol.

Se replacer dans l’esprit des sommeliers

Première fois également, et démarche à peu près similaires pour les vins du Beaujolais, comme l’explique Jean-Marc Lafont, vigneron au Domaine de Bel-Air et président de l’Organisme de défense et de gestion (ODG) des crus du Beaujolais : « nous voulons montrer que notre vignoble est entré dans une nouvelle dynamique, tant dans la qualité de ses vins que dans son envie de reconnaissance. On voit par nos premiers contacts avec les sommeliers que le Beaujolais a une bonne réputation, on n’est plus cantonné aux beaujolais nouveaux, il y a une curiosité et certains connaissent déjà très bien nos appellations. À nous d’affirmer, consolider et élargir, de prouver que nous sommes davantage que de bons vins de brasserie mais aussi des vins de gastronomie : les vins du Beaujolais associent fraîcheur, finesse, élégance, ce qui correspond aux attentes actuelles des sommeliers et de beaucoup de leurs clients ».

L’opération séduction se tient aussi du côté des spiritueux, comme le précise David Boileau, ambassadeur du Cognac / BNIC : « notre partenariat associe 12 maisons de cognac ainsi que l’interprofession, via des animations, une masterclass, des dîners autour des accords, etc. Notre objectif est de remettre le cognac à l’esprit des sommeliers, de les inciter à travailler davantage nos produits en gastronomie. Aujourd’hui, être un grand sommelier passe aussi par une fine connaissance des spiritueux, et donc du cognac. Et puis nous sommes en France, à Paris, pour la première fois depuis plus de 30 ans. Nous nous devions d’être présents ».

Parmi les autres partenaires de l’événement, on citera l’Union des Grands Crus de Bordeaux, qui avait été le premier à s’engager dès 2020, comme nous l’évoquions ici. Les vins du Douro et de Porto (IVDP), la Japan Sake and Shochu Makers Association (JSS), Eurocave, les vignobles Cruse et Lorenzetti, Vinexpo, Empreinte par Audiard (créateur du trophée qui reviendra au vainqueur), le Château de Parnay, le groupe Accor, Paris La Défense Aréna, D-Vine (outil de service de grands crus au verre), le whisky The Macallan et le champagne Dom Pérignon complètent la liste des partenaires du concours de Meilleur Sommelier du Monde. Sans oublier la présence de partenaires réguliers de l’Association de la Sommellerie Internationale (ASI) ou de l’Union de la Sommellerie Française (UDSF), comme le géant espagnol Torres ou encore du groupe Advini : « notre engagement auprès de l’UDSF remonte à 2019, avec l’ASI à 2020, il se traduit par notre présence sur cet événement mais aussi, tout au long de l’année, par l’accueil de sommeliers internationaux et l’aide à l’organisation de bootcamps ».

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Du lourd chez Tata !

Romanée-Conti, Petrus, Mouton-Rothschild… : la vente aux enchères publiques du Crédit Municipal de Paris, Tata pour les intimes, qui se tiendra le mercredi 15 février à 14 heures est prometteuse.  

Le Crédit Municipal est célèbre pour son prêt sur gage moins pour sa cave. Parmi les objets précieux qui peuvent être prêtés, on oublie que le centre de conservation du Crédit Municipal de Paris propose un service de stockage de vins de garde dont du champagne bien sûr. Le site historique situé dans le Marais dispose de conditions de conservation optimales pour le vieillissement. Surveillée 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, cette cave comprend un service de transport, une réception, des salons de présentation, un service d’assurance de bouteilles et une équipe de chargés de clientèle et de magasiniers dédiés. Pour obtenir un prêt, il suffit de proposer des bouteilles qui seront estimées par des experts et commissaires-priseurs. À savoir que le prêt avoisine les 50-60% de la valeur. Comme tout prêt sur gage, l’emprunteur reste propriétaire de son bien et peut le récupérer à tout moment contre remboursement du prêt et des intérêts. Ainsi, pour rappeler cette activité, Tata organise une grande opération de communication autour d’une vente aux enchères publiques exceptionnelle.

Seront mises en ventes un lot de 3 bouteilles de La Tâche 1993 (estimation 6 600/7 500€), neuf lots d’une bouteille de Romanée-Conti 2000 (10 000/12 000€ le lot), cinq lots de 6 bouteilles de Romanée-Conti 2000 (60 000/72 000€ le lot). Concernant Petrus, un lot d’une impériale 1982 (40 000/50 000€). Enfin, pour Mouton-Rothschild, cinq lots d’une impériale 2000 (10 000/12 000€ le lot). L’expert de la vente sera Aymeric de Clouet, l’assesseure de la vente Mathilde Belcour-Cordelier et Nicolas Chwar sera le directeur des ventes. Le catalogue est disponible sur www.creditmunicipal.fr et la vente est en direct sur www.interencheres.com

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La bouteille à moins de 10 € : Paradis 2019

Parce que la qualité d’un vin ne dépend pas de son prix, nous vous présentons chaque semaine une cuvée à moins de 10 euros qui nous a particulièrement enthousiasmés. Sans oublier les quelques accords mets-vin qui l’accommoderont au mieux

Domaine du Tave (26)
«Paradis» 2019
Vinsobres
9,80 €

C’est quoi ?

Un tout petit domaine créé et géré par Audrey Latard. Fille et petite-fille de coopérateur (Le Tave c’était le grand-père Gustave), elle achète 3 hectares en 2008. Avec le 6 autres qu’elle loue à son père, elle arrive à tout faire seule, de la vigne à la commercialisation. Sa gamme se compose d’un muscat petits grains et d’une pure syrah en Vin de France, de 3 Côtes du Rhône et de ce Vinsobres. Le seul cru des Côtes du Rhône, situé en Drôme provençale, se targue d’un bel oxymore à l’étymologie latine «Vinsobris», signifiant vigne et travail. Il profite d’un microclimat favorisé par une altitude culminant à 400 mètres où les vignes sont implantées en amphithéâtre.

Pourquoi ?

Parce que cette altitude apporte de la fraîcheur aux vins et à ce Vinsobres, en particulier. Certes, la concentration est là, les fruits noirs sont bien murs et commencent à évoluer gentiment dans un profil de grenache rhodanien. La syrah complémentaire (40 %) amène sa touche d’épices, légèrement poivrés. L’élevage d’un an en barrique de 4 vins, est tellement discret que le soupçon de caramel finale reste évanescent. Sa belle expression est portée par des tanins soyeux favorisant sa fluidité.

Avec quoi ?

L’agneau rôti aux herbes provençales et le lapin aux olives de Nyons feront un joli duo régional. Un tajine aux pruneaux ou aux abricots apportera sa touche orientale. Petit salé aux lentilles et parmentier de canard élargiront le menu vers des contrées automnales. A garder vu son potentiel.

Domaine du Tave, 2168
route de Nyons, 26110 VINSOBRES
06 78 46 04 91 – instagram-domaine-du-tave

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Market trends : où en est l’image du champagne ?

Hier matin avait lieu la conférence annuelle « Market trends » organisée par le Comité Champagne, et délivrant son lot de conclusions sur l’évolution des marchés et de l’image du champagne à travers le monde, grâce aux études menées par les bureaux du Champagne à l’étranger mais aussi au recours à l’agence de Social Listening, Dynvibe et à l’IFOP.

Premier constat, la croissance des ventes observée en 2022 provient en grande majorité de l’augmentation de la fréquence d’achat au verre. Et ce quelques soient les pays. Une croissance qui peut poser problème en termes d’image et de concurrence : « Il n’y a rien qui ressemble plus à un vin au verre qu’un autre vin au verre » commente Gaëlle Egoroff, directrice marketing du Comité Champagne. « Le client perd le prestige de la bouteille, il n’y a plus le regard un peu jaloux des tables voisines…  Il est important de créer un rituel de service de Champagne au verre à l’image de celui de la bouteille (pop…).»

Deuxième constat : une évolution des modes de consommation, avec un usage de plus en plus fréquent du champagne pour sublimer les instants du quotidien. Un changement positif pour le champagne qui lui permet de multiplier les occasions de consommation, mais qui entraîne des défis pour la communication en France. Autant il est facile de promouvoir le champagne dans la gastronomie, autant la loi Evin ne permet guère d’encourager une consommation du quotidien. 

Côté prescripteurs, on observe que le champagne est un vin naturellement demandé par le client. C’est la première raison qui explique que les sommeliers et les cavistes ne le proposent pas spontanément. Afin d’éviter un décrochage des consommateurs, en sachant que le différentiel de prix risque de s’accentuer, il faut veiller à mener une vraie politique pédagogique. « Pour mieux informer leurs clients et mieux justifier le prix de vente, les professionnels du vin sont en attente de plus de connaissances à un double niveau : à la fois sur l’unicité de l’appellation (ce qui en fait une boisson singulière) et sur la diversité/variété de ses vins (caractéristiques spécifiques et histoires). Ils plébiscitent les rencontres avec les élaborateurs de Champagne dans ce cadre ». Le voyage, pour ne pas dire le pèlerinage en Champagne, constituant le graal, de l’aveu même de certains sommeliers, pour lesquels il y a toujours un avant et un après.

Jusqu’ici le principal challenger était le prosecco, succédané du champagne, reconnu en général pour être de moins bonne qualité mais meilleur marché. Le champagne n’ayant de cesse de se premiumiser, et le prosecco restant dans sa catégorie, celui-ci ne constitue pas véritablement un concurrent. La vraie question est comment on apporte une réponse à des envies des consommateurs qui privilégient de plus en plus des produits qui sont responsables et qui peuvent être plus locaux.

En ce qui concerne la RSE, on observe que cette préoccupation est de plus en plus importante, surtout dans la catégorie d’acheteurs plus jeunes et sur la partie la plus premium des cuvées de Champagne. C’est donc un enjeu d’avenir. Mais ce n’est pas un élément encore suffisamment associé au champagne, dont la communication dans ce domaine manque sans doute de lisibilité, alors même que la filière est très engagée. On s’aperçoit aussi, au moins aux Etats-Unis, que chez le consommateur, la motivation qui pousse à l’achat de produits plus respectueux de l’environnement n’est pas tant la préservation de la planète que la conviction, à tort ou à raison, que les produits plus écologiques sont de meilleure qualité.

Enfin, l’étude des échanges sur les réseaux sociaux autour du champagne est très intéressante. Dans 90 % des discussions ayant trait au champagne, les propos sont positifs, et ce quel que soit le pays. En observant plus attentivement les contenus postés, on s’aperçoit aussi que le champagne reste hors catégorie, les consommateurs ne comparent pas ses vertus aux autres effervescents.

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Saint-Mont, 25 ans en Faîte

Le traditionnel assemblage du Faîte, grande cuvée des vignerons de Saint-Mont, célébrait sa 25ème édition ce début de semaine à Paris, sous le parrainage de Florent Martin et Alain Caron. L’occasion de mesurer le chemin parcouru en un quart de siècle.

Lorsque l’on pense à l’AOC Saint-Mont dans le Gers, on pense aussi immanquablement à la coopérative Plaimont, acteur essentiel de l’essor de cette appellation (mais aussi des côtes-de-gascogne, du madiran et du pacherenc) qui brille par son dynamisme et son attachement à valoriser les cépages du piémont pyrénéen. En ce début de semaine à Paris, le décor très palace de l’hôtel The Peninsula accueillait bérets et accents chantants pour célébrer la 25ème édition de l’assemblage du Faîte de Saint-Mont, grande cuvée qui se décline en rouge et en blanc.

Comme le veut la tradition depuis 1996 avec le regretté André Daguin, une ou deux personnalités liées au vin et à la gastronomie parrainent cet assemblage, auquel participent également différents professionnels de la filière (journalistes, acheteurs) en donnant leur avis à l’aveugle sur une sélection d’échantillons qui donnent les « orientations » possible de la cuvée. Cette année, les deux parrains étaient Alain Caron (chef, entrepreneur, écrivain, et journaliste qui fait rayonner la cuisine française aux Pays-Bas) et Florent Martin (meilleur sommelier de France 2020 et chef sommelier au The Peninsula depuis 2021). Les deux hommes ont donc présidé à la dégustation et à l’assemblage final, qui s’est conclu ainsi :

Le Faîte AOC Saint Mont Rouge 2021 : un assemblage issu de 75 % de Tannat, 15% de Pinenc et 10% de Cabernet Sauvignon provenant des terroirs de Plaisance (20%), d’Aignan (50%), et de Saint-Mont (30%). Les parrains ont eu un coup de cœur pour l’échantillon n°1, sur le fruité et l’élégance, associant rondeur, fraîcheur et pureté des tannins.
Le Faîte AOC Saint Mont Blanc 2022 : l’assemblage est constitué de 60% de Gros Manseng (30% fermenté et élevé en cuve et 30% en fût de 400 litres), Petit Courbu (30%) et d’Arrufiac (10%, fermentés et élevés en cuve, le juste nécessaire pour une petite amertume en finale de bouche). Les raisins sont issus de parcelles de sables fauves et d’argile, sur des expositions Nord-Ouest. Notes d’agrumes, de mangue, d’amande, et quelques notes délicates de brioche. La bouche est tendue par une belle acidité bien maîtrisée.

Ces deux vins au beau potentiel de garde seront prochainement disponibles pour les amateurs, qui seraient bien avisés d’en mettre en cave. Une dégustation verticale de différentes cuvées de Saint-Mont (Le Faîte, La Madeleine, Le Monastère, Cirque Nord, la cuvée préphylloxérique) remontant jusqu’en 1996 a permis de mesurer la façon dont ces vins traversent les années avec élégance.

Les parrains de l’Assemblage du Faîte depuis 1996

Faîte rouge 1996 : André Daguin

Faîte rouge 1997 : Frédéric Lebel

Faîte rouge 1998 : Alain Dutournier

Faîte rouge 1999 : Guido Francque (Belgique) et Frédéric Lebel (France)

Faîte rouge 2000 et Faîte blanc 2001 : Philippe Faure-Brac

Faîte rouge 2001 et Faîte blanc 2002 : Myriam Huet et Alain Landolt

Faîte rouge 2002 et Faîte blanc 2003 : Yumi Tanabé (Japon) et Pierre Casamayor (France)

Faîte rouge 2003 et Faîte blanc 2004 : Tim Atkin (UK) et John Salvi (France)

Faîte rouge 2004 et Faîte blanc 2005 : Pascal Carré (Luxembourg) et Michel Guérard (France)

Faîte rouge 2005 et Faîte blanc 2006 : Vincent Labeyrie (France) et Timo Honiget Jan Van Lissum (NL)

Faîte rouge 2006 et Faîte blanc 2007 : Joanna Simon (UK) et Jean-Luc Pouteau (France)

Faîte rouge 2007 et Faîte blanc 2008 : Gérard Basset (UK) et Michel Bettane (France)

Faîte rouge 2008 et Faîte blanc 2009 : Eric Boschman (Belgique) et Olivier Poussier (France)

Faîte rouge 2009 et Faîte blanc 2010 : René Van Heusden (Pays-Bas), John Euvrard (France) et Clément et Damien Cazaux (France)

Faîte rouge 2010 et Faîte blanc 2011 : Anthony Rose (UK) et Frédéric Siméon (France)

Faîte rouge 2011 et Faîte blanc 2012 : Caro Maurer (Allemagne) et Babette de Rozière (France)

Faîte rouge 2012 et Faîte blanc 2013 : Yoichi Sato (Japon) et Enrico Bernardo (France)

Faîte rouge 2013 et Faîte blanc 2014 : Andreas Larsson (Suède) et Laure Gasparotto (France)

Faîte rouge 2014 et Faîte blanc 2015 : André Dubosc (France) et Pim Nolen (Hollande)

Faîte rouge 2015 et Faîte blanc 2016 : Olly Smith (Royaume-Uni) et Serge Dubs (France)

Faîte rouge 2016 et Faîte blanc 2017 : Raimonds Tomsons (Lettonie) et Florian Balzeau (France)

Faîte rouge 2017 et Faîte blanc 2018 : Gaëtan Bouvier (France) et Roger Voss (France)

Faîte rouge 2018 et Faîte blanc 2019 : Romana Echensperger (Allemagne) et Fabrice Sommier (France)

Faîte rouge 2019 et Faîte blanc 2020 : Patrick Azcué (France) et Robert Desbureaux (France)

Faîte rouge 2020 et Faîte blanc 2021 : Christian Péchoutre (France) et Andy Howard (UK)

Faîte rouge 2021 et Faîte blanc 2022 : Florent Martin (France) et Alain Caron (Pays-Bas)

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Marc Almert, 3 questions pour un champion

Vainqueur du concours de Meilleur Sommelier du monde en 2019, l’Allemand Marc Almert va transmettre le flambeau à un nouveau ou une nouvelle lauréat(e) dimanche à Paris. Présent en France pour suivre la compétition, il a répondu à nos questions.

Marc, vous avez créé la surprise il y a quatre ans à Anvers. Qu’est-ce que ce titre de Meilleur Sommelier du monde a changé pour vous ?

Le titre a changé beaucoup de choses. La plus sympathique en théorie, c’est qu’il nous permet de voyager beaucoup, à condition que cela ne coïncide pas avec une pandémie (rires). Cela permet de faire des rencontres passionnantes, avec d’autres sommeliers bien sûr mais aussi des vignerons du monde entier. Cela m’a permis aussi de développer d’autres projets en plus de mon travail de chef sommelier du restaurant Pavillon de l’hôtel Baur au Lac à Zurich. En tant que Meilleur Sommelier du monde j’ai pu aussi m’investir dans l’enseignement, aider à former des sommeliers du monde entier grâce au programme Éducation de l’ASI (Association de la Sommellerie Internationale), et c’est quelque chose qui me tient très à cœur.

68 candidats sont en lice pour vous succéder, dont 47 qui n’ont jamais participé à la compétition. Le niveau de la sommellerie mondiale n’a jamais été aussi élevé selon vous ?

Le groupe de candidats est sans doute le plus fort qu’on ait pu voir pour ce concours. Cela tient à plusieurs choses : il y a de plus en plus de collaborations et d’entraînements communs, les candidats voyagent davantage pour se former en dehors de leurs bases… L’ASI joue aussi un rôle important en mettant en ligne des tutoriels, des vidéos des anciennes compétitions, ce qui permet de mieux se préparer, d’échanger également. Cela aide à élever le niveau général : on est en présence de candidats super forts et super motivés, entre ceux que l’on connaît déjà des autres concours et tous les nouveaux qui sont là pour la première fois. Difficile de se prononcer pour des favoris, c’est avant tout une situation de moment ; malgré la préparation il faut être dans un bon jour, et tout le monde peut créer la surprise.

La compétition s’invite à Paris, ville très symbolique pour la sommellerie. Tous les professionnels se retrouvent après une longue période de pandémie notamment. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

On retrouve beaucoup d’amis, d’autres sommeliers mais aussi des producteurs de vin, de saké, cela fait du bien de tous se revoir après la pandémie de Covid-19, mais aussi de faire de nouvelles rencontres et découvertes. C’est une grande fête du monde du vin et de la sommellerie qui va se dérouler, ici à Paris. C’est un immense honneur d’être là. Pour moi c’est à la fois une situation assez inédite et très confortable, de pouvoir être juste spectateur, ni candidat ni membre du jury, donc je suis très décontracté. 

À lire aussi : notre entretien avec Marc Almert consécutif à son titre mondial, publié en juin 2019.

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