[Bordeaux Tasting] Trois rouges de garde version Loire

Trois domaines du Val de Loire présents sur Bordeaux Tasting, samedi 10 et dimanche 11 décembre, présentent des rouges taillés pour la cave. Leur point fort : l’art d’associer complexité et buvabilité.

Présents au premier étage du Palais de la Bourse en cette 11e édition de Bordeaux Tasting, trois références de la Loire font déguster leurs cuvées. Parmi celles-ci, des rouges qui associent finesse et profondeur.

Joseph Mellot – Sancerre rouge « Le Connétable » 2019 (28 €)

Le pinot est dans son élément sur ce terroir argilo-calcaire. Il en extrait un profil délicat, fruité de prime abord (cerise noire à l’eau-de-vie, mûre…), avec des accents salins précédant une belle finale poivrée. Les tanins, structurants mais très mûrs, donnent une belle consistance. Un rouge de gastronomie, destiné à des mets délicats. Les années lui conféreront encore davantage de complexité.

Avec une terrine de canard à l’orange.


Domaine Henri Bourgeois – Sancerre rouge « Le Graveron » 2016 (40,1 €)

Déjà six années de bouteille pour ce pinot noir, et pas une ride. Au nez – très fin – de fruits rouges confiturés succède un profil digeste, avec ses tanins feutrés. La longueur est remarquable, et le fruité tient de bout en bout. À déguster immédiatement ou à garder encore 5 à 8 ans.

Avec un tataki de thon rouge en croûte de sésame.


Château Soucherie – Anjou rouge 2019 (15 €)

Pour une première édition, ce 100 % cabernet franc sur terroirs de schiste trouve une belle expression. Son élevage moitié amphore/moitié foudre lui sied à merveille : après une attaque à la fois gourmande et fraîche sur la violette et la confiture de fraise, la trame s’allonge et distille des notes délicatement fumées. Les tanins, un peu serrés mais très mûrs, sont élégants. À boire aujourd’hui, ou à oublier en cave 5 à 10 ans.

Avec un carré d’agneau et ses grenailles grillées.

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[Bordeaux Tasting] Burgers et champagnes : l’alliance paradoxale

Le champagne n’est jamais aussi bon que lorsqu’on le redécouvre sur des accords inattendus. Champagne et caviar, tout le monde connaît… Mais si le comble du snobisme, c’était de l’accorder avec le symbole même de la culture du fastfood et du fingerfood : le fameux burger. Six domaines présents à Bordeaux Tasting nous ont suggéré quelques idées.

Chez Lionel Carreau, sur la Côte des Bar, Orianne est allée consulter le chef du Saint James, Julien Dumas, qui lui a recommandé un burger de volaille. « Il faut un pain brioché, à cause de la levure et du beurre qui produiront un bel écho sur le champagne. On hache la volaille avec la peau avant de la poêler de manière à amener un peu de gras naturel. On ajoute des lamelles de cédrats marinées dans du jus de citron, pour retrouver cette fois l’acidité du vin. En guise de fromage, on sélectionnera un parmesan. Il doit avoir vieilli de manière à ce que le côté salin ressorte davantage et vienne relever la bulle. Enfin, pour que cela soit gourmand, on montera la mayonnaise à l’huile d’amande, et on ajoutera des éclats d’amandes torréfiés qui créeront une texture. » Orianne a choisi sa cuvée PréemBulles (29 €) qui associe pinot noir, chardonnay et pinot blanc sur le millésime 2015 et qui est elle-même une belle balance « entre le côté acidulé et le côté beurré crémeux avec des arômes de beurre qui vont très bien s’associer avec le côté amande ».

Nicolas Uriel, chef de caves du champagne Thiénot, nous propose son millésime 2012 (41 €). « Il faut un vin capable de soutenir cette structure un peu grasse du burger et justement, de gras, ce 2012 n’en n’est pas dépourvu, c’est un champagne puissant, gourmand, généreux, bien mûr, juteux, ce qui pourrait coller avec ces sensations de bouche assez pleine que l’on a lorsque l’on mange un burger. Cet opus correspond particulièrement bien, parce qu’il diffère un peu de son style habituel, davantage axé sur le chardonnay. Ici, au contraire, c’est le pinot noir qui domine. Quant au type de burger, ce que j’aime, ce sont ceux avec un minimum de fromage, évidemment un steak, de la salade, du concombre, de la tomate, et pourquoi pas un peu de bacon, ce qui ira très bien avec les notes grillées que l’on commence à voir poindre sur la cuvée ».

Jérôme Legras, du champagne Legras & Haas sur la Côte des blancs a jeté son dévolu sur un un burger poulet panné « un peu fried chicken, dans le style du sud des États-Unis, c’est-à-dire un peu épicé, mais pas trop », pour accompagner son Blanc de blancs grand cru millésime 2015 (61,30 €). « Ce qui est sympa dans les champagnes millésimés, c’est lorsqu’ils commencent à être un peu entre deux âges, qu’ils gardent encore leur fruit mais qu’ils prennent une petite patine oxydative. Cela fonctionne alors très bien avec les plats gras et sucrés. Lorsque tu viens mettre quelque chose d’un peu aigre doux, d’un peu réconfortant au-dessus de la patine oxydative d’un champagne millésimé, c’est juste fantastique ! Notre millésime 2015 est en plus particulièrement réussi, parce que nous sommes plutôt allés chercher des raisins issus de la fin des vendanges à Chouilly où on a une très grande richesse. »

Simon Saxby-Moutardier, du champagne Moutardier dans la vallée de la Marne, nous suggère un burger Rossini au foie gras et son confit d’oignons pour son millésime 2013 (30 €), une cuvée qui conjugue puissance et tension. « Un burger est synonyme de convivialité, ce qui correspond tout à fait à l’esprit des champagnes que nous élaborons ! »

Emilien Boutillat, le chef de caves de Piper-Heidsieck, a mis en avant sa cuvée Essentiel (coup de cœur Terre de vins dans la dégustation des BSA du hors-série Champagne !) pour un burger qui allie pain au sésame, bœuf haché charolais, chaource, jeunes pousses, tomates cerises, pickles de légumes, et sauces aux cornichons. « Les notes toastées du pain au sésame nous rappellent le côté grillé d’Essentiel obtenu grâce à sa maturation prolongée. En bouche, le crayeux du Chaource, fromage local, fait écho aux notes lactées et briochées d’Essentiel. L’acidulé des pickles de légumes se mêle à la fraîcheur du champagne. Enfin, le pinot noir majoritairement présent dans l’assemblage, apporte la puissance et la structure indispensables à l’accord avec le bœuf charolais. »

Et parce qu’au bout de cinq burgers, on a encore faim, Terre de vins vous en recommande un sixième, sur une idée d’Anne-Sophie Boever du champagne Boever A & S : un burger à la fourme d’Amber marié à sa cuvée 1865 (45 €), un blanc de noirs issu de ses vignes de Bouzy, un terroir solaire du sud de la Montagne, qui donne beaucoup de puissance, mais où la craie maintient en même temps une belle acidité, parfaite pour trancher le gras du burger tandis que les notes fumées et boisées (obtenues par un élevage en fût de 10 mois) de la cuvée produisent un bel écho sur la fourme.

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[Bordeaux Tasting] Faites jouer vos talents de dégustateur

Dégustez cinq vins de Bordeaux à l’aveugle et devinez leurs appellations, cépages et millésimes lors du challenge de La Vinothèque, ce dimanche 11 décembre à 14h, à l’occasion du 11e Bordeaux Tasting.

Avez-vous un palais bordelais ? Le challenge de La Vinothèque, organisé ce dimanche 11 décembre à 14h lors de Bordeaux Tasting, vous donnera la réponse. Lors de ce concours de dégustation à l’aveugle, cinq vins de la région, anonymisés, vous seront présentés. À vous d’en distinguer l’appellation, le cépage majoritaire, le millésime, et le nom de domaine ! Avant d’ouvrir vos carnets, découvrez quelques astuces. Elles vous permettront, peut-être, de vous rapprocher des 100 points…

Appellation

En blancs comme en rouge, les bordeaux et bordeaux supérieurs couvrent un très vaste territoire, et se déclinent par conséquent dans une grande diversité de style. Un point commun : la recherche de « buvabilité », soit une certaine fraîcheur, du fruit, et une capacité à s’apprécier dans les jeunes années. Sur la rive droite, pomerol et saint-émilion peuvent être difficiles à distinguer. Les deux appellations révèrent le merlot, cépage majoritaire qui apporte sa gourmandise et son fruité, souvent accompagné du cabernet franc et de son caractère. On trouve dans ces vignobles des rouges suaves et opulents, pomerol se distinguant peut-être par son toucher plus feutré, et saint-émilion par sa puissance et la complexité tirée de sa mosaïque de terroirs.

Au tour de la rive gauche. Ici, les pauillac ont pour généralement pour signature une dominante de cabernet sauvignon, qui apportent caractère, complexité aromatique et tanins serrés dans les jeunes années. Son voisin médocain margaux pratique le même type d’assemblage, avec une différence de terroirs et de style. On dit les pauillac plus puissants ; les margaux plus délicats.

Cépage dominant

Côté blancs, Le sémillon distille de puissants arômes d’agrumes. Réputé pour sa présence riche et onctueuse, il est souvent assemblé au sauvignon, qui de son côté apporte fraîcheur et vivacité, ainsi que des senteurs caractéristiques de litchi ou pamplemousse, parfois des notes salines.  Également très aromatique, la muscadelle joue plutôt une partition florale, avec un touché tout en rondeur.

En rouge, le merlot offre générosité et gourmandise, sur les fruits rouges et noirs souvent juteux, avec des tanins très discrets. À l’inverse, le cabernet sauvignon se distingue par sa charpente affirmée, et ses arômes complexes de petites baies (cassis), fleur (violette), voire de poivron vert et épices douces. Des caractéristiques aromatiques partagées avec le cabernet franc, ce dernier étant toutefois moins tannique.

Millésime

2015 a charmé de la rive gauche à la rive droite pour son aspect solaire et ses tanins puissants mais mûrs. Plus frais, 2016 joue davantage sur le fruit croquant et l’élégance. 2017 a connu quelques difficultés, liées au gel printanier et à la pluviométrie. On dit ses vins plus vifs, et rapidement prêts à boire. En 2018, la puissance tannique s’impose – on parle d’un grand millésime de garde – quand 2019 séduit davantage par la volupté de ses rouges mûrs et juteux. En 2020, c’est l’équilibre qui plaît : malgré la puissance d’une année solaire, des fraîcheurs inattendues confèrent harmonie et potentiel de garde. Frais et réputé difficile, 2021 se distinguera plutôt par sa délicatesse, en rouge comme en blanc.

À vous de jouer !  Les dotations pour les 5 gagnants :

n°1 : Haut-Bages Libéral Pauillac Cru Classé 2016 + Malartic Lagravière Cru classé Pessac-Léognan Blanc 2018. Valeur : 115€

n°2 : Meyney Saint-Estèphe 2018 + Olivier Cru classé Pessac-Léognan Blanc 2016. Valeur : 70.00€

n°3 : Confidences de Prieuré Lichine Margaux 2015 + Bouscaut Cru classé Pessac-Léognan Blanc 2019. Valeur : 54€

n°4 : Demoiselle de Sociando Mallet 2016 en magnum. Valeur : 50.00€

n°5 : Patache d’Aux Médoc 2008 en magnum. Valeur : 45.00€

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[Bordeaux Tasting] Trois accords de fête originaux

Envie de changer des traditionnels champagnes et liquoreux pour les fêtes de fin d’année ? Nous avons trouvé à Bordeaux Tasting trois alternatives pour vous !

Le vin orange V.O 2021 du château L’Esparrou (Vignobles Bonfils, H2)

« C’est mon cousin qui a découvert à Montréal, où il vivait, le vin orange il y a quatre ans. On s’est dit qu’il nous en fallait un nous aussi ! » raconte Quentin Bonfils, export manager de la maison familiale. Le premier millésime de la cuvée de vin orange est sorti en 2019 à un millier de bouteilles sous le nom de Solaris, très rapidement écoulées au Canada. Trois ans plus tard, les quantités de ce blanc de macération en vin de France, qui a désormais également fait sa place sur le marché hexagonal sous l’étiquette V.O (au tarif de 12 € environ), ont explosé. Assemblage de vieilles vignes de vermentino (48 %), viognier (47 %) et muscat (5 %), cette cuvée est vinifiée comme un vin rouge. Après une fermentation longue à température basse, puis une fermentation malolactique, les raisins subissent une longue macération post-fermentaire de plusieurs semaines au contact des peaux. Ce sont elles qui, en s’oxydant, donnent sa couleur et ses arômes si caractéristiques à ce nectar.

L’accord de fête

« Le vin orange n’est pas encore démocratisé, il offre un côté fantaisie et nouveauté » explique Quentin Bonfils. Cette cuvée dévoile un profil combinant « la fraîcheur de la pêche et la complexité de l’amande et de l’orange amère, accompagnés de fruits cuits et d’une légère oxydation. Les fruits du verger et la rose se mélangent à l’amertume et la vivacité, avec une finale relevée. Certaines notes d’évolution font penser au thé Oolong et sa douce amertume. » Un vin qui se fera le compagnon idéal d’un poisson blanc grillé et du Comté.

www.bonfilswines.com

Grand vin rosé 2021 du Château La Coste (Palais de la Bourse, stand H14)

À dix kilomètres au nord d’Aix-en-Provence, le château La Coste étend ses 200 hectares dans un écrin de nature, entre garrigue, oliviers et œuvres d’art. Son vignoble de 130 hectares est certifié en agriculture biologique depuis 2009 et la propriété élabore ses vins selon les préceptes de la biodynamie avec une certification Demeter à venir cette année. Ici, la culture viticole est combinée avec l’art et l’architecture, à travers des créations des plus grands noms de l’art contemporain sur la propriété et un chai créé par le célèbre architecte Jean Nouvel. Parmi les cuvées rosées du domaine (cette couleur représentant 60 % de la production), le Grand vin rosé (27,60 €) est pensé comme un vin haute-couture. Il est le fruit d’un assemblage de vieilles vignes de syrah, grenache et vermentino de 50 ans, plantées sur des sols argilo-calcaires à 400 mètres d’altitude, exploitées avec un rendement très faible de 25 hl/ha et vendangées main. Un vieillissement d’un tiers de la cuvée en fûts durant quatre mois peaufine le style de ce vin, qui joue la carte de la délicatesse et de l’élégance.

L’accord de fête

Avec un profil « d’une grande fraîcheur sur les arômes floraux, de fruits blancs et agrumes, des notes de petites baies rouges et une belle minéralité, ce vin se caractérise par son équilibre, son volume et sa structure en bouche, avec une finale fraîche et persistante. » Ne cherchant pas à jouer sur le créneau des rosés opulents et au fruité exubérant, ce nectar délicat et ciselé est « un rosé de gastronomie, compagnon idéal de la table », explique Bertrand Lemoine, responsable régional des ventes. Il est d’ailleurs référencé par nombre d’établissements gastronomiques, dont récemment le prestigieux Crillon. Sur vos tables de fêtes, il ira parfaitement avec des brochettes de lotte et leur sauce aux pignons de pin, une salade tiède de poulpe aux câpres, une brochette de filet mignon aux abricots, ou des rougets grillés aux aubergines confites.

www.chateau-la-coste.com

Gin Mira (Musée des Douanes, stand SP 12)

La marque Mira a été fondée en 2016 à La Teste-de-Buch (33) sous l’impulsion de Jacques Bellec et Aurélien Rey. Elle combine un pub, une brasserie et la production du London Gin. Cet alcool est élaboré à partir d’une macération de baies de genévrier et végétaux naturels (coriandre, combava, poivre de Kampot, bourgeons de pin) dans un alcool de blé. Ensuite distillé dans un alambic à la distillerie Bercloux en Charente, il est enfin réduit à 45° à l’eau de source du bassin d’Arcachon, issues des mêmes nappes phréatiques que celles servant à la production de l’eau d’Abatilles. Cette méthode de confection octroie à ce gin une grande fraîcheur et une belle complexité aromatique, entre saveurs iodées, épicées et de sous-bois.

L’accord de fête

À déguster à tous les stades des repas de fêtes, bien frais en apéritif dilué avec le tonic de Mira, en entrée avec du saumon fumé, en plat avec de l’agneau, en dessert avec du chocolat noir, ou pour lui-même en digestif. S’il vous manque encore des cadeaux de Noël, Mira a créé un coffret avec deux tonics et son gin, au tarif de 53 €.

www.brasseriemira.fr

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Pourquoi les champagnes de coopératives sont si tendance ?

A l’occasion de Bordeaux Tasting, nous sommes allés rencontrer trois jolies coopératives : Paul Goerg, Dom Caudron et H. Blin… Des champagnes qui séduisent de plus en plus les amateurs parce qu’ils cochent toutes les cases, tant par leur proximité au terroir, leur approche vigneronne que par la place qu’ils donnent aux RSE.

Les coopératives ont souvent l’image de grosses structures industrielles, un peu kolkhoziennes, au service des vignerons, mais éloignées d’eux, assemblant tous les crus de la Champagne et commercialisant pour l’essentiel sur le marché de la Grande Distribution. Au point que l’idée d’un champagne de coopérative pourrait avoir quelque chose d’oxymorique, comme si le luxe pouvait s’accommoder du soviétisme et d’une économie de masse.

En réalité, beaucoup d’entre elles sont à taille très humaines, visent d’abord l’export et le réseau traditionnel, tout en restant centrées sur un seul terroir, ce qui leur donnent une identité très forte. Et si aujourd’hui, elles ont le vent en poupe, c’est parce qu’elles cultivent à la fois une approche très vigneronne tout en permettant aux adhérents de bénéficier des outils les plus performants pour leurs vinifications. Bien-sûr, elles n’ont pas cessé de mettre en avant l’intérêt de l’assemblage, mais elles ne se privent désormais plus de créer grâce à des cuveries plus petites, des cuvées parcellaires… La dimension RSE, très à la mode, est chez elles quasi consubstantielle depuis leur origine. En effet, dans ces structures, l’humain est toujours au centre, le principe étant que quelque-soit la surface apportée, un homme égal toujours une voix. Sans parler de l’avantage du collectif en matière environnementale, dans une région où l’on multiplie des pressoirs qui ne servent que quinze jours par an, leur mise en commun limite l’empreinte écologique. Le collectif permet aussi de financer des services tels que l’accompagnement via des consultants spécialisés, vers les certifications, tout en créant des groupes de partage favorisant une émulation autour de ces questions.

Les trois coopératives présentes sur Bordeaux Tasting en sont le parfait reflet. H. Blin est une petite coopérative de la vallée de la Marne à Vincelles dont 98 % des approvisionnements proviennent d’un rayon de 5 km. Elle est aussi la première coopérative à avoir proposé un champagne bio en 2016. Une démarche qui ne faisait pas consensus au départ, certains adhérents considérant qu’on en faisait trop pour une catégorie minoritaire. Cette nouvelle gamme avait en effet nécessité des investissements pour être en mesure d’isoler ces raisins, comme l’achat d’un pressoir de 4000 kg. Dans cette catégorie, H. Blin propose un blanc de blancs et un blanc de noirs assemblant meunier et pinot noir. Elle devrait dans les années à venir voir cette proposition s’élargir avec la création d’une cuvée bio 100 % petit meslier qui sera sans doute le tout premier pur meslier bio de la Champagne ! Aujourd’hui, la coopérative peut aussi se réjouir de voir les trois quarts de ses vignerons désormais certifiés HVE ou Viticulture durable en Champagne, alors même qu’elle compte un certain nombre de petites exploitations gérées par des doubles actifs pour lesquels l’engagement dans cette démarche est souvent plus compliqué. « Locavore », H. Blin a lancé un projet de chai à fûts dont les arbres sont issus de la forêt du village. Enfin, des travaux devraient permettre à la structure d’être à l’avenir 50 % autonome d’un point de vue énergétique.

Côté vins, on appréciera ses meuniers étonnamment fins, en particulier ceux cultivés en bio, où la coopérative obtient une minéralité et parfois une salinité incroyable. Simon Blin, petit-fils du fondateur et président, nous confie : « A l’aveugle, on a tendance à les confondre avec du chardonnay, nous en avons qui ont vingt ans et qui sont encore magnifiques. On ne tombe pas sur cette évolution foxée, mais plutôt sur des notes toastées, grillées. »

Chez Dom Caudron, à Passy Grigny, le meunier de la vallée de la Marne est également roi. L’originalité de la coopérative réside cette fois dans sa démarche oenotouristique profitant de la sortie d’autoroute toute proche. Le musée créé autour du premier pressoir offert par Dom Caudron, l’abbé du village, pour soutenir la coopérative naissante en 1929, offre au visiteur une vision historique des savoir-faire traditionnels du champagne, servi avec poésie par un film documentaire où la voix off n’est autre que celle de l’acteur André Dussolier. Le contraste ensuite avec la modernité de la cuverie est saisissant. Les plus passionnés enchaîneront par une visite des vignobles qui peut aux vendanges se faire en Ford T ou en solex. Aujourd’hui, Dom Caudron reçoit 10.000 visiteurs par an, une diversification qui permet déjà d’assurer 10 % des ventes de champagne (15.000 cols sur les 120.000).

Sur la Côte des Blancs, la coopérative de la Goutte d’Or, née de l’union de huit familles de vignerons en 1950, et sa marque Paul Goerg joue la carte des cuvées parcellaires pour nous emmener à la découverte de son fief, le terroir premier cru de Vertus. Son dernier coffret, édité à seulement 1500 exemplaires, présente une comparaison des plus intéressantes sur une base 2018, entre la parcelle « Les Monts Ferrés » et celle de « La Justice ». Les Monts Ferrés, située sur un bas de coteau où les alluvions se sont accumulés, offre un profil gras, gourmand, un peu bourguignon avec beaucoup de volume. Sur « La Justice », la situation à mi coteau avec des sols plus pauvres et du silex, génère des vins plus pointus, avec une belle fraîcheur. Un beau voyage qui ouvre la perspective d’accords très différents.

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[Bordeaux Tasting] Trois grands Bordeaux, trois témoins d’un renouveau

Les Châteaux Carmes Haut-Brion, Pichon Baron et Troplong Mondot ont joué le jeu de la dégustation verticale lors d’une masterclass dispensée lors du 11e Bordeaux Tasting, samedi 10 décembre au Palais de la Bourse. L’occasion de mettre en lumière l’évolution des pratiques dans ces propriétés de renom.

Grands vins, mais ambiance complice et détendue ce samedi 10 décembre, lors de la masterclass « Trois Bordeaux de légende » à Bordeaux Tasting. Trois grands châteaux, représentants de terroirs différents du Bordelais, ont démontré à quelle point les pratiques évoluent à tous les étages dans ce vignoble.

1. Château Troplong Mondot (GCC Saint-Émilion)

2012 :  «Le haut de notre colline n’a pas été érodé. On y trouve un type d’argiles très denses, et uniques.  Je fais en sorte cette particularité se retrouve dans les vins », introduit Aymeric de Gironde, président du château depuis 2017. « Chez nous, la puissance, la structure du vin, c’est gratuit », sourit-il. « Je n’ai pas besoin de chercher les extractions. Une année froide comme 2012, ça a ses avantages ». Ce qu’approuve Sylvie Tonnaire, rédactrice en chef de Terre de Vins. «C’est un vin très plein, nerveux, expressif. Rien n’accroche, c’est extrêmement velouté. Le fruit fait penser à un concentré de figues noirs, juteux, avec du cuir ciré, du cassis aussi. L’évolution est à peine perceptible ». Sa proposition d’accords :  « un faisan truffé sous la peau ».

2019 : «La complexité du vin vient de l’assemblage. On cherche à être de moins en moins interventionnistes en vinifications, on se limite à quelques remontages», confie Aymeric de Gironde.    Sylvie Tonnaire confirme. « On goûte la différence, malgré l’air de famille. Avec 2019, on est plus près du fruit frais, d’une confiture de raisin. Les tanins apportent du tonus, on sent beaucoup d’énergie dans ce vin là. En accord, il faudrait quelques chose de juteux aussi. Pourquoi pas un pigeon cocotte. »

2. Château Les Carmes Haut-Brion

2012 « Nous avons entamé un travail autour de la grappe entière cette année. On arrive à 45 % sur ce millésime. Et quasiment à parité entre merlot et cabernet franc», dévoile Guillaume Pouthier, qui pointe la diversité des sols, avec «avec des graves, mais aussi des argiles et du calcaire, ce qui est plutôt rare à Pessac.  Cela amène naturellement de la densité dans les vins. » Et de souligner que le château travaille de plus en plus sur la buvabilité. « On essaie de faire les vins avec plus d’éclat, plus de pureté. On aime donner plaisir au bout de 7 à 8 ans.» Mathieu Doumenge, grand reporter à Terre de Vins, remarque à la dégustation « une aromatique complexe, avec quelques touches végétales nobles, et une grande fraîcheur » D’où sa recommandation d’accord maritime :  un tataki de thon au sésame et algues wakamé.

2015 : Désormais « le cabernet franc est majoritaire, et on travaille avec encore plus de vendange entière », confie Guillaume Pouthier. En vinification aussi la philosophie évolue. « C’est la première fois qu’on parle d’infusion : on les plonge au fond de la cuve, et on les infuse comme du thé. L’idée est d’avoir beaucoup de densité, mais analytique : à la dégustation, il faut ressentir l’élégance». Les élevages ont aussi été allongés. À la clef :  «on trouve de la profondeur, de la pureté, et un grand volume en bouche malgré une couleur plus clair que le 2012. »

3. Château Pichon Baron

2012 Pierre Montégut, qui vient de prendre la suite de Jean-René Matignon, présente cette cuvée qui naît « essentiellement sur de la grave, avec une situation aussi intéressante pour sa hauteur, regardant l’estuaire, qui apporte de la tempérance en cas d’extrêmes climatiques. » Ce qui n’enlève en rien à « la structure et la puissance des Pauillac ». Mathieu Doumenge apprécie «son architecture tannique bien présente mais civilisée ». Pierre Montégut y voit « un millésime plutôt ferme en début de vie, mais qui sera fabuleux dans 20 ans. Je pense qu’il faut une belle pièce de viande ou un agneau de Pauillac pour l’accompagner.»

2019 : Avec les années, le château travaille « davantage sur le velouté de tanins, avec l’idée de faire des grands vins qui vont se tenir, mais qui peuvent se boire assez rapidement», témoigne Pierre Montégut. Dans ce millésime, « on mesure toutes les évolutions techniques. On est allés vers plus de soyeux, plus de velouté. 2019 incarne parfaitement ce vers quoi on veut aller ». Sylvie Tonnaire évoque avec engouement ce « festival petits fruits rouges, et figue, qu’on sent très mûr, avec la structure de la jeunesse par la suite ». Accord suggéré : « une cote de bœuf bien maturée. »

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[L’avent du vin N°11] : Magnum Passation 2008 – Maison Alfred Gratien

Noël, c’est d’abord l’occasion de resserrer les liens d’une famille. Pour cette 11ème journée du calendrier de l’avent du vin, nous avons sélectionné cette cuvée qui nous raconte justement l’histoire d’une transmission entre un père et son fils sera certainement le champagne le plus ad hoc, sans parler de son format tout aussi familial…

Il est de bon ton pour une maison de se targuer d’être la propriété d’une seule et même famille depuis plusieurs générations. Chez Alfred Gatien, la transmission est plus originale, puisque ce ne sont pas les propriétaires, mais les chefs de caves qui se succèdent de père en fils, la responsabilité étant confiée depuis plus d’un siècle à la famille Jaeger ! Etant donnée leur fonction d’architectes des vins, la garantie de la constance du style est sans doute bien supérieure. Le champagne Alfred Gratien n’a ainsi jamais dévié de ses grands principes que sont la vinification sous bois et le blocage systématique des malos. Après avoir repris les rênes des mains de son père en 2007 et pour marquer cette transition, Nicolas Jaeger a créé avec lui, à quatre mains, la cuvée « passation », un petit bijou assemblant les chardonnays du Mesnil-sur-Oger aux pinots noirs de Bouzy, le tout tiré en magnum à seulement 410 exemplaires, sur un millésime de rêve, 2008…

Prix : 435€
Disponible à la boutique du chai Alfred Gratien et sur :
➡️ www.mondovino.com

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[Jeu] Terre de vins & Les Vignerons catalans

Les Vignerons Catalans

Vignerons Catalans est un groupement de producteurs réunissant 7 caves coopératives du Roussillon dans le Sud de la France.

Entreprise leader du paysage viticole du Roussillon, Vignerons Catalans porte haut et fort les valeurs du monde coopératif et la forte identité des terroirs du Pays Catalan.
Le groupe oriente la production de ses vignerons et assure l’élaboration, les assemblages et les élevages de ses vins pour les commercialiser dans le monde entier.

Respect de la terre et des hommes 

Le Roussillon est un petit territoire où réside une multitude de terroirs exceptionnels avec un climat chaud et ensoleillé et d’une exposition au vent favorable à la culture de la vigne.
La mosaïque géologique de nos vignobles nous permet d’élaborer une riche palette très variée de vins tranquilles et vins doux naturels.

Soucieux de notre environnement, notre volonté est d’accompagner nos vignerons vers un mode d’agriculture plus responsable et plus raisonnable afin de respecter notre terre.

Nous avons à cœur de mettre en valeur la qualité de notre savoir-faire.

Tournés vers l’avenir, notre but est de protéger la vie des sols, sauvegarder la diversité animale et végétale et pérenniser le travail des vignerons afin de préserver notre écosystème naturel et notre biodiversité. 

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[Bordeaux Tasting] Riedel, en quatre verres et trois vins

Le temps d’une master class, Anastasia Semanova, responsable marketing et communication de la maison de verrerie autrichienne, a fait vivre aux participants une expérience comparative bluffante, démontrant avec force l’impact de la forme du verre sur la dégustation.

C’est Claus Riedel qui a eu le premier, vers la fin des années 1950, la volonté de créer et commercialiser une collection de verres à pied ovoïdes soufflés bouche, parfaitement adaptés au service du vin. Ce visionnaire a eu l’intuition que la forme et la taille du verre devaient être adaptées aux différents cépages et avaient une influence décisive sur les arômes et le goût. Aujourd’hui dirigée par Maximilien Riedel, l’entreprise propose une gamme de verres de différentes morphologies taillés sur mesure pour les grands cépages mondiaux. Et continue à innover 72 ans plus tard, avec sa collection Véloce, des verres créés à la machine, aussi légers que ceux soufflés bouche mais plus résistants, et aux formes toujours différenciées pour les différents cépages.

À la façon des équipes de la maison de Riedel, les participants à cette master class du samedi de Bordeaux Tasting ont été emmenés dans une dégustation comparative. Devant eux, trônaient deux verres (dédiés au sauvignon blanc et au chardonnay) pour appréhender le château Couhins Lurton blanc 2016 en Pessac-Léognan, et deux autres pour les rouges (pinot noir/nebbiolo, et cabernet/merlot), afin de comparer le pinot noir du domaine des Cognettes 2021 en Val-de-Loire et le grand cru classé de Bordeaux 2016 château Balestard La Tonnelle.

Le sauvignon blanc à l’épreuve

Dans le verre à sauvignon blanc, affichant une forme étroite et resserrée, Couhins Lurton blanc est comme un poisson dans l’eau. « Ressentez-vous cette aromatique qui se déploie tout en fraîcheur sur des notes d’agrumes ? », interroge Anastasia Semanova. Les amateurs approuvent. Dans le verre à chardonnay, au corps large et peu resserré vers le haut, l’approche est toute autre : le nez est fermé, presque inexistant. La forme des verres est incontestablement la raison de cette différence. « Le premier verre est plutôt étroit, il accumule et fait ressortir les arômes frais, explique Anastasia Semanova, alors que dans le 2e verre, les molécules aromatiques s’évaporent. »

En bouche, la différence est aussi flagrante : « On retrouve les arômes frais présents au nez, concentrés par la forme du verre sur le bout de la langue. À l’inverse, avec sa forme large, le second verre, conçu pour des chardonnays boisés, dessert ce vin blanc, qui apparaît alors aromatiquement effacé, mal équilibré et alcooleux. »

Deux rouges, deux verres

Place au pinot noir de Loire ensuite. Dans le verre qui lui est dévolu, à la base large et subtilement resserré vers le haut, ce vin « dévoile de plaisants, subtils et élégants arômes sur les fruits rouges, la cerise, la groseille, classiques de ce cépage, captés en haut du verre », détaille la responsable marketing et communication. Comme sur le vin blanc avant lui, le verre destiné à d’autres cépages démontre la pertinence de l’approche de Riedel. Le verre à cabernet/merlot étouffe en effet les arômes. En bouche le constat est le même : le verre dédié valorise un « joli équilibre et la texture soyeuse des tanins », alors que le second verre met avant tout en évidence l’astringence de ce vin.

Reproduite avec le saint-émilionnais grand cru classé Balestard La Tonnelle, l’expérience se confirme. Dans le verre à cabernet/merlot, ce nectar se dévoile « aromatique, mûr, puissant, et épicé », alors que le verre à pinot noir/nebbiolo laisse en chemin la moitié des notes olfactives, seules celles de fruits mûrs s’exprimant, avec la perte des notes tertiaires. En bouche, le phénomène se répète, avec un vin sur « la même aromatique qu’au nez, avec des fruits mûrs, de la myrtille, et un côté confituré très agréable, détaille Anastasia Semanova, ainsi qu’une belle complexité portée par des tanins présents mais mûrs et bien intégrés. À l’opposé, dans l’autre verre, le vin s’affiche déséquilibré, asséchant et acide. »

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[Bordeaux Tasting] Une salle dédiée aux vignobles engagés

Bio, HVE, Terra Vitis, Zéro résidus de pesticides… Le salon Bordeaux Tasting, les 10 et 11 décembre, fait la part belle aux engagements vignerons dans leur diversité, avec une sélection de propriétés à découvrir salle des pas perdus, au 1er étage du Palais de la Bourse.

« On connaît beaucoup le bio, mais moins certaines certifications, parfois nouvelles, comme la Haute Valeur Environnemental ou le Zéro résidus de pesticides», regrette Caroline Fleur. Ainsi, la directrice des Œnocentres – les laboratoires d’analyse œnologique de la chambre d’agriculture de la Gironde – a convié des domaines clients afin de faire découvrir ces engagements, pour certains nouveaux.

Les neuf propriétés sont réunies salle des pas perdus, au premier étage du Palais de la Bourse. Parmi eux le château Puy Razac, pépite familiale de sept hectares en Saint-Emilion Grand Cru. Son unique cuvée, un assemblage merlot et cabernet franc, présente en 2019 une trame qui s’étoffe crescendo, sur une charpente élégante et consistante, avec une belle finale épicée. Un vin certifié par la récente certification « Zéro résidus de pesticides » : des tests réguliers attestent l’absence de plus de 150 produits phytosanitaires dans la cuvée.

Côté bio, on découvre ici les vignerons de Berticot-Graman, parmi les pionniers de la certification dans le monde des coopératives. Sa gamme Premier Grain propose un profil franc et digeste, en blanc – un 100 % sauvignon au fruité puissant – comme en rouge. L’agriculture biologique est aussi de mise au domaine de la Pigotte, micro-propriété de Marie-Pierre et Éric Burkhardt et ses trois hectares. Le Médoc 2020, très harmonieux, fait la part belle à la fraîcheur et au fruit. Le résultat d’un assemblage de cinq cépages (merlot, cabernet sauvignon, cabernet franc, petit verdot et malbec), élevés à moitié en barrique et à moitié en amphores.

Citons enfin la famille Ferrier, qui effectue un travail titanesque depuis sa reprise du château Duplessis en 2015. En quelques années, le vignoble s’est agrandi, et est passé aux certifications Terra Vitis et HVE, deux cahiers des charges qui imposent une vision environnementale complète, de la réduction du nombre de traitements à la préservation de la biodiversité, en passant par l’épuration de l’eau. Leur Moulis-en-Médoc 2018 se dévoile tout en gourmandise et en charpente, avec de belles notes cacaotées.

Vous trouverez à leurs côtés les châteaux d’Osmond, Gûnes, Parenchère, Mongravey et Devise-Dardilley. Pour les découvrir, rendez-vous salle des pas perdus, au Palais de la Bourse, les 10 et 11 décembre à l’occasion de Bordeaux Tasting.

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