Œnotourisme 2023, le beau bilan des vignobles du Val de Loire 

Après des années difficiles dues à l’épidémie de covid-19, l’année 2023 confirme l’embellie dont bénéficient les vignobles de Loire. Avec une fréquentation touristique annuelle d’1,9 millions de visiteurs, les 350 caves touristiques de Loire ont réalisé un CA record de 94 millions d’euros en 2023. 

La fréquentation s’explique par le retour de la clientèle internationale, qui représente un quart des visiteurs, et par l’intérêt grandissant des Français : à deux heures de Paris, avec l’essor du télétravail, les week-ends en bord de Loire ont d’excellents arguments à faire valoir. 

Une stabilisation de la fréquentation et un CA en hausse 
Avec un panier moyen de 103€, soit une hausse de 4% par rapport à 2022 observée dans les quatre principaux départements du vignoble, l’attractivité des vins de Loire ne se dément pas. C’est ainsi qu’en 2023, le CA des caves touristiques de Loire bat un record avec 2 millions de CA en plus par rapport à 2022. Sept caves sur dix ont enregistré une hausse significative de leur CA en 2023. Il est impossible de savoir quelle est la part de l’inflation dans les chiffres communiqués par InterLoire. Quoiqu’il en soit, cette croissance montre que les consommateurs ne se détournent pas de l’offre oenotouristique, sans doute grâce à sa qualité et sa diversité : au bord de la Loire, il y en a pour tous les goûts…

Cohérence et qualité de l’offre
Outre les paysages, atouts majeurs, les vignobles Loire proposent aux visiteurs une grande diversité d’expériences : accords mets-vins, escape games dans les caves troglodytes, jeux de pistes, ainsi que des hébergements variés et parfois insolites comme une nuit dans un tonneau… Un millier de domaines pratiquent la vente directe, parmi eux, 350 caves sont référencées dans le réseau « Caves Touristiques des vins de Loire », dont 90 offrent des prestations labellisées « Excellence ». Ce label, mis en place par Interloire tire vers le haut les standards d’accueil, déjà exigeants lorsqu’on est référencé. Il existe en effet, 42 critères tradition et accueil auxquels s’ajoutent 24 autres pour la mention excellence parmi lesquels : accueils sur au moins 6 jours/7, ainsi que les dimanches et les jours fériés, confort de la dégustation, espace enfant, certification ou label environnemental…

La force de cette offre oenotouristique réside dans sa qualité et sa structuration. Aujourd’hui, le leadership d’InterLoire s’exerce aussi à travers le plan filière Val de Loire 2030 pour que 100% des 350 caves touristiques soient engagées dans la sensibilisation pour une consommation responsable. 

Rendez-vous pour les « Echappées en Loire » 
En 2024, le rendez-vous : « Vignes, Vins, Randos », devient les « Échappées en Loire ». La grande fête de pré-vendanges aura lieu le samedi 31 août et le dimanche 1er septembre. Toujours au cœur des vignes, l’évènement sera marqué la présence des vignerons de Loire, afin de guider la découverte des terroirs et des paysages. Ce changement de nom accompagne une mutation de l’offre autour de nouveaux styles de parcours : VTT, toue, yoga… qui pourra ainsi rencontrer un public prêt à faire de nouvelles expériences. 

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Le plus grand bar à sakés ouvre à Paris 

La Maison du Whisky et la Maison du Saké se sont réunies pour ouvrir le 15 avril prochain le plus grand bar à saké éphémère au Golden Promise de la rue Tiquetonne à Paris. Il offrira à la dégustation plus d’une centaine de références.

« Les sakés ont été catégorisés par profil aromatique puisqu’on ne peut pas les ranger par couleur comme le vin », explique Youlin Ly, président de la Maison du Saké. Ils ont donc été différenciés entre les modernes plutôt frais, floraux et fruités, à boire dans des verres à vin; les traditionnels plus puissants et céréaliers, à déguster dans des petits verres en céramique ou des coupelles en porcelaine; et les natures, à base de riz bio et levures ambiantes. La meilleure façon, selon ce spécialiste de saké, d’expliquer simplement cet alcool de riz, car « contrairement à ce que l’on entend souvent en France, le polissage n’explique pas tout. Un taux de polissage élevé ne veut pas forcément dire que le saké est meilleur, mais il implique un produit forcément plus cher puisqu’il a nécessité plus de mains d’œuvre. Le prix est certes un critère, mais incomplet. Car plus on polit le riz, plus on risque aussi d’obtenir un monoproduit, plus facile d’accès, mais moins complexe, car il a perdu les protéines transformées en acide aminé qui donnent le fameux goût d’umami ».

Saké nouveau ©F. Hermine

Au verre ou en 72 cl
Plus d’une centaine de sakés en provenance d’une trentaine de maisons seront proposées du 15 avril au 4 mai entre 15 et 415€ dans le grand sous-sol voûté du Golden Promise. La première famille de saké provient essentiellement de 2 ou 3 grandes maisons, telles Dassai, Takeno, Hiraizumi; dans la seconde, Masumi remporte souvent les suffrages avec notamment son saké pétillant. À la carte également, l’umeshu, un alcool de prune de Hakutsuru, en rupture après un joli succès et qui devrait réapparaître en mai au bar. Et une cuvée spécifique pour le marché français, un Takeno nouveau, frais et fruité, légèrement perlant, à boire pendant la deuxième quinzaine d’avril. Les productions de deux élaborateurs Français, Les Larmes du Levant dans le Rhône et Wakazé à Paris seront également de la partie. « L’objectif est de démocratiser ce spiritueux et d’inciter à le déguster en pairing, avec tapas et finger food ou sur la cuisine du chef Ryuichi Utsumi, arrivé au restaurant étoilé ERH (pour Eau, Riz et Hommes) en 2023 (menu découverte à partir de 100€). Le saké est servi au verre (à partir de 8€) ou en bouteille de 72 cl, format habituel qui correspond à l’unité de mesure du riz. « Il a fallu une longue prospection pour dénicher tous ces sakés afin qu’ils reflètent la diversité des styles, précise Youlin Ly. Et comme la Maison du Whisky est importateur et distributeur dans toute l’Europe, nous avions besoin de volumes et d’exclusivités pour la boutique ».

L’engouement via les chefs et les mangas
Youlin, fondateur de la Maison du Saké rue Valette à Paris en 2006, a fait plusieurs séjours dans l’île nipponne et travaillé dans un bar à saké. Il a rouvert en 2015 la Maison du Saké rue Tiquetonne, devenue filiale de la Maison du Whisky, et dotée du restaurant étoilé, ERH. « Le saké a d’abord intéressé ceux qui avaient voyagé au Japon avant de susciter la curiosité de grands chefs comme Robuchon et Ducasse. Les sommeliers des grands restaurants gastronomiques ont été les premiers ambassadeurs en misant sur la diversité de style et la compréhension du produit. Ces dernières années, le Japon a clairement le vent en poupe et confinement aidant, l’engouement pour les mangas des ados devenus adultes au début des années 20 a fait exploser la demande ». 

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Le fermage, un modèle pour une viticulture paysanne

A l’instar de Laurence et de Pascale de la Closerie des Moussies, Vincent qui ne se voulait pas chatelain préféra adopter le nom de Clos 19 bis, en réalité l’adresse postale de son chai à Pujol-sur-Ciron. Vincent Quirac, producteur de vins de Graves et de Sauternes, est le visage engageant d’une viticulture bordelaise incarnée. Il possède deux hectares en fermage qui lui suffisent aujourd’hui à produire quelques milliers de bouteilles en rouge et en blanc. En dépit de sa relative discrétion l’homme a su se faire un nom et les cavistes le plébiscitent.

Les bouts de vigne de Vincent Quirac ressemblent à s’y méprendre à des jardins extraordinaires. Ici, on rentre dans un enclos du Sauternais, modèle réduit et soigné. Plus loin, on pénètre dans les rangs enherbés de Graves. L’homme élancé et sec aime ses jolis arpents mais n’y pose pas un pied de propriétaire terrien. Tout est en fermage. Un modèle qu’il chérit, d’autant plus qu’il lui a permis de changer de vie, passant d’une vie de guide de montagne et de déserts yéménites pour aller s’essayer à la viticulture. On le retrouve d’abord à Gaillac chez Patrice Lescarret, où il fait ses armes. Il obtient un bac pro – une formation, dont il dit, qu’elle lui enseigna ce qu’il ne faut surtout pas faire – et poursuit par une expérience rude dans un château de la rive droite pour finalement, avec quelques sous en poche, mettre la main sur quelques hectares de rouge et de sauternes. Il travaille un patchwork de parcelles, souvent non mécanisables, et de types de sols qui lui permettent de dessiner une gamme de vins parfaitement distincts. Un arpent par ci et un enclos par-là, le voici désormais bientôt à la tête de deux hectares. Ce qui le conduit à répéter qu’il ne faut pas être crésus pour faire un vin. Le petit-fils de gemmeur a beaucoup aimé les immaculés espaces kirghizes, une des raisons, certainement, pour lesquelles il choisira dès 2012 de tout convertir en bio. Patrice Lescarret, l’ami cher, l’initia à la dégustation. « Je n’y connaissais rien, mais j’ai toujours été sur le goût des choses. » Aussi est-ce en vigneron humble qu’il se tient au bout de ses arpents et clos en fermage. La production reste on ne peut plus discrète avec, les bonnes années, 5 000 cols. Le chai, pas tape-à-l’œil pour un sou, est à dimension humaine. On s’arrête forcément sur cette étiquette intrigante et discrète du Clos 19 bis qui annonce le vin d’un artisan-vigneron, désormais presque culte. 

Son sauternes sans contre-étiquette, revêt les lumières d’un doux automne, s’impose en toute légèreté avec des acidités surprenantes et possède l’étoffe d’un grand et frais liquoreux. Bien avant on se régala d’un vin de Graves rouge 2022, à la fraîcheur tout à fait enthousiasmante.

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Billecart-Salmon : quand doit-on millésimer?

Printemps 2024, c’est la saison du lancement des cuvées Elisabeth Salmon 2012 et Louis Salmon 2012, respectivement rosé et blanc de blancs. Après neuf ans d’élevage, sous étroite surveillance, le comité de dégustation a jugé que les deux champagnes ont atteint la maturité qui sied aux vins de cette envergure, vinifiés pour traverser le temps. Avec le millésime 2012, Billecart-Salmon nous partage sa définition de l’exception, condition sine qua non pour millésimer. Vous pourrez découvrir la Maison à Champagne Tasting le 25 mai au Palais Brongniart à Paris.

Campagne 2012 : peu de rendements mais un fort potentiel
Le millésime 2012 commence par une météorologie compliquée, marquée par des aléas climatiques. Du gel en début de campagne, des périodes fraîches et pluvieuses ont provoqué une mauvaise inflorescence et le mildiou a contribué à la baisse des rendements. Grâce à un bel ensoleillement estival, qui a favorisé une maturation aromatique optimale, sans pour autant écraser la fraîcheur aromatique initiale, la qualité a finalement été au rendez-vous.  Ce potentiel a ensuite été confirmé lors des premières dégustations de vins clairs : « le comité de dégustation de juin 2013 nous a permis de découvrir des vins d’une grande concentration et d’une grande pureté avec beaucoup de longueur en bouche. François Domi, chef de cave, a proposé des essais d’assemblages et, à la majorité du comité, nous avons décidé que ces vins pleins de promesses méritaient d’être millésimés », se souvient Florent Nys qui a depuis pris la succession de François Domi au poste de chef de cave. 

Après validation du tirage, les meilleurs vins sont assemblés et mis en bouteille. Et, comme pour toutes les cuvées de la Maison Billecart-Salmon, l’évolution des vins est surveillée grâce aux revues de cave annuelles. « Tous les ans, les revues de cave nous permettent d’évaluer l’évolution du vin « nu ». Lorsque le vin a atteint son optimum sans liqueur c’est qu’il est prêt à sortir. Le dosage est la dernière étape, comme un chef assaisonne un plat avant de le servir. J’essaie de magnifier l’ensemble, sans le dénaturer notamment grâce à la qualité du vin qui sert à fabriquer cette liqueur. »

Florent Nys ©Leif Carlsson

Les deux cuvées, Elisabeth Salmon 2012 pour le rosé, évocatrice de la fondatrice de la maison et Louis Salmon 2012, en hommage à son frère, premier chef de cave, sont produites en quantités très limitées. Seuls les vins d’exceptions entrent dans leurs compositions d’autant que, même lors d’une année exceptionnelle, on ne fait pas l’impasse sur les bruts sans année.

Seulement des millésimes exceptionnels
Depuis quelques décennies, on observe une inflation des champagne millésimés. Florent Nys le concède : « Avec l’évolution de la température, la vigne mûrit de mieux en mieux, les millésimes sont de plus en plus matures et la viticulture a fait des progrès. Mais chez Billecart-Salmon, il n’y a pas de volonté de millésimer tous les ans. » Et, l’optimisation de l’approvisionnement en raisins de la Maison, avec désormais 50% de Grands crus, 25% de premiers crus et un dernier quart de crus très qualitatifs permettrait de faire davantage de millésimes. Cependant, Florent Nys tempère : « si le vin est juste bon, cela ne suffit pas à millésimer. Certains veulent présenter la singularité d’un millésime, tandis que, pour nous, le millésime c’est le vin d’exception et le juge de paix, c’est le comité de dégustation composés de quatre membres de la famille et de quatre techniciens ». Pour preuve la cuvée Louis Salmon, millésimée en 2009 et 2012, n’existe pas en 2011 ni même de 2010 bien qu’il y ait eu de très beaux vins cette année-là…mais pas à la hauteur de l’exception. 

Louis Salmon 2012 | Blanc de blancs
Assemblé uniquement avec des grands crus : 60% Mesnil-sur-Oger pour la structure et la longévité, 23% Cramant pour la minéralité, 11% Chouilly et 6% Oiry pour la finesse ce choix permet d’exprimer des arômes très purs de craie et d’iode typiques de la Côte des Blancs.
Marqué par une belle effervescence, le vin cristallin se pare de reflets jaune tirant encore légèrement sur le vert. Le nez délicat s’exprime d’abord sur des arômes de fleur blanche pour s’ouvrir sur de notes de têtes briochées et un fond plus frais, minéral. La bouche crémeuse se déploie sur des saveurs rafraîchissantes de fruits blancs et persiste avec une signature aromatique sur l’iode et le zeste de citron confit.
A vin d’exception, mets d’exception, des ormeaux de Bretagne peuvent être l’occasion de déboucher une bouteille.
175€ TTC 

Elisabeth Salmon 2012 | rosé
Florent Nys l’assure, ce vin, comme un grand bordeaux, peut-être encore gardé plus de 10 ans. Sa robe saumonée, il la doit à quelques 8,3% de vin rouge issu de pinots noirs d’une parcelle de vieilles vignes situées à Mareuil sur Aÿ, et sa complexité aromatique entre gourmandise et minéralité à un subtile assemblage entre pinots noirs et chardonnays de Chouilly, Avize, Mesnil sur Oger et Cramant. Le nez frais s’ouvre sur des fruits rouges délicats : airelles et groseilles, puis sur des notes plus florales où on peut déceler la pivoine et la confiture de rose. En bouche, les saveurs soutenues par une effervescence fine gagnent en amplitude : la délicate cerise bigarreau Napoléon fraîche en attaque, se déploie avec la gourmandise d’un crumble au beurre frais. La finale persiste par une sensation minérale et une légère amertume de bois de cèdre. Cet équilibre rare, se marie avec une belle volaille de Bresse aux écrevisses ou avec Antigone, le dessert imaginé par Pierre Hermé, inspiré de la complexité aromatique de la cuvée, qui joue sur les fruits rouges et les arômes gourmands du pain perdu aux raisins…
190 € TTC 

Les deux cuvées sont disponibles chez les cavistes indépendants et sur le Billecart store

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La désalcoolisation gagne du terrain

Le 4 avril dernier, la célèbre institution nationale de l’origine et de la qualité (INAO) s’est prononcée en faveur d’une désalcoolisation des vins, uniquement pour les IGP souhaitant intégrer un tel dispositif dans leur cahier des charges.

Qui aurait cru à cette information il y a quelques années ? Auparavant digne d’un poisson d’avril, aujourd’hui l’info fait le tour du mundovino et … ne choque plus personne (ou presque). Avec un marché du vin fragile, voire en pleine tempête selon les régions, les NOLO (vin no-alcohol – low-alcohol), comme on les surnomment, commencent à vivement intéresser les domaines et maintenant les institutions. Entre l’inévitable baisse de la consommation de vin (depuis plus de 50 ans) et l’augmentation de la teneur en alcool à cause du réchauffement climatique, le vin désalcoolisé trace sa route ! Toujours produit à partir d’un vin tranquille ayant terminé sa fermentation, trois procédés sont actuellement utilisés par la production afin de diminuer/supprimer la teneur en alcool. “L’osmose inverse, la distillation sous vide et la distillation sous vide avec colonne à cônes rotatifs sont les méthodes les plus répandues” nous confia Fabien Revol, vigneron dans le Cabardès. “Des méthodes qui affectent le goût et la longueur en bouche, c’est pourquoi du sucre et d’autres intrants peuvent donc être utilisés pour ajouter de l’allonge” nous disait Romain Becker (podcast le Bon Grain de l’Ivresse) qui s’est intéressé au sujet.

Une boisson d’abord dénichée en grande surface mais qui intéresse maintenant les cavistes et la production artisanale. C’est le cas de Fabien Revol du domaine de Brau dans le Sud de la France, en Occitanie qui souhaite investir dans ce marché : “avec notre marque CYPHER by BRAU, nous voulons proposer une gamme de vins sans alcool de qualité et pour les personnes qui aiment le vin sans aller forcément chercher une ivresse”.

Se pose alors la question des labels et appellations. N’étant pas considéré officiellement comme du vin, le “vin désalcoolisé” tarde à être valorisé par des institutions. Sans parler des procédés-intrants oenologiques utilisés pour le fabriquer, non autorisés encore en bio, qui bloquent aussi l’arrivée d’un officiel vin bio avec moins d’alcool. Une prise de conscience exceptionnelle de la part du comité des VINS IGP qui, le 4 avril dernier, s’est donc prononcé pour la possibilité de désalcooliser ses vins. Une désalcoolisation possible certes, mais sous réserve que les méthodes soient inscrites dans le cahier des charges de l’IGP. De nombreux domaines pourront donc produire du vin désalcoolisé sous IGP, dans la limite d’une baisse de 6 degrés. Affaire à suivre…

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[Coup de cœur] Mas d’Aurel, le Blanc Perlé

Original et propre à l’AOP Gaillac, le blanc, le perlé du Mas d’Aurel, assemblage de loin de l’œil, muscadelle et sauvignon, est joyeusement pétillant c’est tout son charme !

Le vignoble de Gaillac collectionne les singularités, tant en cépages qu’en vinification. Le loin de l’œil est propre à Gaillac sur 600 hectares, soit..0,01% de l’encépagement mondial. Il tire son nom du long pédoncule entre bourgeon et grappe. Le vin perlé est une création gaillacoise, fruit d’une mise en bouteille précoce qui laisse une légère effervescence. Le Mas d’Aurel, sur la rive droite du Tarn, en HVE, a opté pour a conversion biologique, depuis 2021, sous l’impulsion de la troisième génération. Il réalise un blanc perlé contemporain et maitrisé, assemblage de loin de l’œil, muscadelle et sauvignon. Bouche fraiche sur les fleurs blanches et notes miellées, ses perles sont mutines et rafraichissantes, vont jusqu’à s’égarer sur l’étiquette !

Un vin pour surprendre, un blanc différent qui présente aussi l’atout de s’accorder avec des bouchées asiatiques : chips de crevettes, samoussas, brochettes de poulet saté, california roll : un vin facile d’accès pour apéritif  intergénérationnel !

Mas d’Aurel, Blanc Perlé  2022, 8€

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Printemps des Champagnes, les Champagnes de l’Avenue mobilisés !

Du 12 au 16 avril se déroulera le Printemps des Champagnes, l’occasion pour les professionnels de venir goûter les vins clairs auprès des différents élaborateurs qui se sont groupés dans des associations thématisées. Parmi elles, un collectif original, celui des Champagnes de l’Avenue, qui recevra le 15 avril de 10h à 18h à la mairie d’Epernay. Hubert de Billy, de la maison Pol Roger, nous en dit davantage.

La Maison Pol Roger et l’Avenue de Champagne, c’est une vieille histoire !
Oui, mon aïeul a commencé l’aventure du champagne à Aÿ où il était notaire. Puis, en 1849, au moment de la création de la Maison, nous nous sommes installés à Epernay, d’abord rue Lelarge, avant de descendre petit à petit sur l’Avenue jusqu’à en devenir le plus gros propriétaire foncier. C’est grâce à cela que nous avons pu construire ce nouveau bâtiment de production que nous inaugurerons dans trois semaines. Nous allons l’année prochaine fêter les 100 ans de l’Avenue, qui a eu auparavant plusieurs noms. Au départ, elle s’appelait Boulevard des Folies, en référence à ces folies architecturales qu’ont bâti les négociants. Elle est ensuite devenue Rue du commerce et enfin Avenue de Champagne en 1925. 

Serge Chapuis POL ROGER ©Vin champagne

Quelle est l’origine de votre association ?
Notre association est née au tout début des années 1990, elle réunit la quasi-totalité des maisons, vignerons et coopératives qui ont une adresse sur l’Avenue. Au départ, il s’agissait de réfléchir sur les aménagements et les animations que l’on pourrait y envisager, un peu comme un syndic de copropriété. Nous avons ainsi initié les Habits de lumière qui attirent chaque année 60.000 visiteurs. Un projet auquel le maire de l’époque, Bernard Stasi, ne croyait guère et que nous avons dû gérer nous-mêmes au départ. L’arrivée de Franck Leroy à la mairie a changé la donne. Il a compris que si l’on voulait faire venir des touristes et surtout qu’ils restent davantage qu’une demi-journée, il fallait leur offrir des activités, des choses à boire et à voir.  D’où le projet qu’il a mené de réfection de l’Avenue auquel nous avons été étroitement associés. Les maisons de leur côté ont beaucoup travaillé pour que la partie production soit cantonnée sur les rues derrière et que les camions ne passent sur l’Avenue qu’au moment des vendanges. Tout cela a ouvert la voie au classement UNESCO et les résultats sont là : l’affluence touristique croît chaque année à Epernay de 20 % ! Maintenant que l’habitude était prise de travailler ensemble, nous nous sommes dits, pourquoi ne pas participer au Printemps des champagnes ? 

Quel est l’intérêt du Printemps des Champagnes ?
Ce qui fait la différence, c’est de faire venir les professionnels en Champagne. Certains petits vignerons n’ont pas de quoi avoir des stands sur les grands salons. Les professionnels peuvent donc déguster des vins auxquels ils n’auraient sans doute jamais eu accès, et cela en quantité et dans un temps assez restreint. Alors qu’en Bourgogne, tous les professionnels se baladent régulièrement, ce n’est pas le cas en Champagne, parce qu’ils considèrent l’intérêt moindre. Deux paramètres jouent dans ce sens. D’abord la force des grandes marques, qui viennent les voir régulièrement. À quoi bon par conséquent se déplacer ? Le deuxième facteur est la vision erronée donnée par l’assemblage qui cache parfois la diversité des terroirs. La dégustation des vins clairs proposée permet de déjouer les préjugés dans les deux sens, d’une part montrer la diversité des terroirs, le fait qu’un Avize n’est pas un Cramant ni un Vertus, mais aussi montrer que l’assemblage n’est pas là pour masquer des défauts, mais pour sublimer les vins suivant la fameuse équation champenoise où 1+1=3.

Finalement, les vins clairs, c’est un peu les primeurs de la Champagne ?
À ceci près que nous ne vendons pas les vins clairs. Mais nous avons le même débat. Est-il pertinent de faire déguster des vins qui ne donnent encore qu’une vague idée, à moins d’être très spécialiste, de ce qu’ils deviendront ? Il faut reconnaître cependant que cela crée un attrait, et c’est ce qui compte !

Vous présenterez chacun, outre vos cuvées et une pépite surprise, un vin clair. Que pensez-vous du millésime 2023 ?
Il faut être honnête, les vins clairs de 2023 ne sont pas tous sublimes. Nous ne sommes pas comme certaines régions viticoles qui vous annoncent le millésime du siècle tous les ans. Dans les chardonnays, cela a été plus facile, dans les pinots noirs et les meuniers, un peu plus compliqué. C’est pour moi un millésime de vinificateur, il sera très intéressant de pouvoir comparer le travail de chacun !

Liste des domaines du collectif « Les Champagnes de l’Avenue »:
* Champagne A. Bergère
* Champagne Boizel
* Champagne Collard-Picard
* Champagne Elodie D.
* Champagne Esterlin
* Champagne Janisson Baradon
* Champagne Leclerc Briant
* Champagne Michel Gonet
* Champagne Patrick Boivin
* Champagne Perrier-Jouët
* Champagne Pol Roger

Inscription dégustation : https://www.leschampagnesdelavenue.com
Programme global du Printemps des Champagnes : www.printemps-des-champagnes.com

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Dynamisme et ambitions des Coteaux-Varois-en-Provence

Le vignoble des Coteaux-Varois-en-Provence bruisse de nombreuses rumeurs depuis quelques mois sur la santé de l’appellation. Pendant ce temps, elle phosphore à grand renfort d’études stratégiques, de séminaires et autres réunions pour se construire un avenir. 

L’appellation varoise est en quête d’identité, ou plutôt d’une meilleure définition. « Bien sûr, l’appellation est caractérisée par la fraîcheur, l’équilibre, la rondeur de ses vins, par un véritable attachement à l’environnement dans l’écrin d’une Provence plus intimiste entre le Bessillon, les barres de Cuers et la Sainte-Baume, énonce Thomas Giroud, directeur du syndicat. Mais cette Provence verte ne l’est pas seulement par les chênes, mais aussi grâce à l’eau, un élément important avec tous ces fleuves et rivières, le Caramy, l’Issole, l’Argens…  40% de nos vins sont en bio (76% des surfaces) et ça n’est pas du marketing – le premier domaine historique du Sud en bio était celui des Alysses à Pontevès». Et de rappeler également que l’union coopérative Estandon qui représente environ la moitié des volumes de l´AOP est presqu’entièrement labellisée HVE. « Mais une fois que l’on a dit ça, l’image n’est pas vendeuse et il faut travailler davantage sur notre identité ». 

©F. Hermine

« Ne plus être des suiveurs »
« On nous accuse souvent d’être suiveurs des Côtes-de-Provence, et il est vrai que quand ils toussent, on est enrhumés. Donc à nous de construire notre avenir et nous avons aujourd’hui toutes les cartes en main » affirme le président de l’appellation Éric Lambert. D´autant plus que depuis le début de l’année, les Coteaux-Varois semblent mieux se maintenir que les Côtes-de-Provence et les Coteaux-d´Aix mais à volumes moindres.

Un changement de nom pourrait être envisagé à terme, « pourquoi pas Provence verte, mais le nom Provence très protégé impliquerait une longue procédure et ce sera la dernière option envisagée ». En attendant, le syndicat avance pour une meilleure reconnaissance, notamment celle des metteurs en marché en leur proposant des rendez-vous bisannuels pour faire le point, suivre la mise en réserve à la champenoise afin de produire ce que l’appellation peut vendre. Une réflexion est également menée « pour pousser un club de jeunes à faire émerger des idées nouvelles, à inciter les prescripteurs à venir dans le vignoble avec l’aide des coopératives qui jouent déjà le jeu du collectif, mais il faut reconnaître que le pourcentage de moins de 40 ans est très faible » avoue Thomas Giroud. 

Une gouvernance et un pilotage dynamisés
Côte pilotage, le syndicat devrait se doter d’un conseiller technique agronome pour suivre les sujets vignes, en particulier la parcelle d’expérimentation de cépages résistants derrière l’abbaye de La Celle en collaboration avec le Centre du Rosé, les Vifa (Variétés d’Intérêt à Fin d’Adaptation), pour faire le lien avec les techniciens de la Chambre d’agriculture… En matière de gouvernance, il s’agit d’être « proactif » dans la création de la fédération des ODG de Provence qui regrouperait les AOP de Provence, d’aider à la professionnalisation des élus par des formations, d’initier des groupes de travail pour motiver vignerons et coopérateurs avec des référents par domaine de compétence et une indemnisation au temps passé. 

Les Coteaux-Varois entendent également avancer sans attendre sur la communication, à commencer par la diffusion d’une newsletter pour toucher toute l’aire d’appellation, de mails d’information, de comptes-rendus de réunions et commissions. Un nouveau protocole de dégustation est en réflexion et pourrait être ouvert aux œnologues, courtiers, agronomes… « Nous voulons fédérer par une dynamique collective et un même discours, souligne Thomas Giroud. Et pour tout ça, il faudra financer nos ambitions ; tout le monde semble en comprendre la nécessité, ce qui impliquera sans doute une augmentation de cotisations de 1 à 4€/ hl ». Un programme ambitieux qui sera débattu lors de la prochaine AG en juin.

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Les vins de garde : les joyaux cachés de votre cave

Un caveau de vin souterrain rempli de bouteilles

Découvrez les vins de garde : les joyaux cachés de votre cave

Les vins de garde sont des trésors inestimables qui méritent une place de choix dans votre cave à vins. Leur capacité à se bonifier avec le temps en fait des joyaux cachés à apprécier avec patience et attention. Chaque bouteille raconte une histoire unique, enrichie par les années qui passent et le travail des vignerons passionnés.

La dégustation d’un vin de garde est une expérience sensorielle incomparable, où les arômes se dévoilent peu à peu et où les tanins se fondent pour offrir une harmonie parfaite en bouche. Dans cet article, nous vous ferons découvrir ces vins exceptionnels, leurs caractéristiques spécifiques et les conseils pour les apprécier à leur juste valeur. Restez connecté pour tout savoir sur les vins de garde et comment construire votre propre trésor vinicole ! Continuer la lecture de « Les vins de garde : les joyaux cachés de votre cave »

[Nouveau numéro] Terre de vins : Red is not dead !

Après un magazine de mars intégralement paré de blanc, le nouveau magazine Terre de vins en kiosques aujourd’hui fait la part belle aux vins rouge, qui malgré une production et une consommation à la baisse n’ont pas dit leur dernier mot, loin de là.

Les chiffres ne mentent pas. Depuis son pic en de production mondiale en 2004, le vin rouge marque le pas avec une chute de 25 % pour une production annuelle désormais autour des 110 millions d’hectolitres (chiffres fournis par l’OIV). Continuer la lecture de « [Nouveau numéro] Terre de vins : Red is not dead ! »