​​Champagne Tasting investit le Palais Brongniart

Un nouveau lieu et une programmation étoffée ; plus de master class et d’ateliers, voici ce qui attend les amoureux ​de grands champagnes pour la 6e édition de Champagne Tasting organisée par Terre de vins le samedi 13 mai 2023.

#VivezChampagneTasting

​Champagne Tasting, c’est le rendez-vous incontournable des passionnés de champagne. Plus d’une soixantaine de maisons et vignerons d’excellence seront présents. L’occasion pour le visiteurs de mettre à jour le savoir-faire champenois et ses terroirs légendaires.

​Un nouveau lieu d’exception pour une 6e édition d’excellence

​Champagne Tasting s’installe cette année et pour la première fois au sein du prestigieux Palais Brongniart, place de la Bourse dans le 2e arrondissement parisien. Monument phare, incontournable, somptueux et chargé d’histoire, le Palais Brongniart est érigé à la demande de Napoléon 1er et prend le nom de l’architecte qui dessine les plans : Alexandre Théodore Brongniart. Il constitue aujourd’hui un écrin de choix pour une balade initiatique en Champagne, à la rencontre de ses nombreux acteurs.

​ »Le Palais Brongniart incarne notre volonté de monter en puissance pour cet événement qui affichait complet là où nous l’accueillions auparavant, à l’hôtel Salomon de Rothschild. Aucun autre événement en France ne rassemble en un même lieu autant de maisons prestigieuses et vignerons talentueux.  C’est l’occasion de parfaire ses connaissances, de faire ses choix de champagnes pour sa table, pour le printemps et l’été, les mariages ou communions… et de dénicher des destinations pour passer de formidables week-ends à une heure de Paris » déclare Rodolphe Wartel, directeur de la rédaction de Terre de vins.

Master class, concours et ateliers pour une programmation des plus éclectiques

Le programme de cette 6e édition offre encore plus de possibilités de découvrir le et la Champagne.

4 master class d’exception viendront ponctuer une journée riche en découverte. Une invitation à savourer des champagnes d’exception avec les Maisons Henriot, Moët & Chandon, Ruinart et Veuve Clicquot
2 nouveaux ateliers découverte avec le Syndicat Général des Vignerons de la Champagne qui seront l’occasion d’une balade champenoise autour d’accords mets et champagnes audacieux.
1 concours de dégustation à l’aveugle. Différentes cuvées de grandes maisons de champagne sont présentées aux participants à l’aveugle. ​Pour chacune, les dégustateurs devront déterminer soit le cépage majoritaire ou unique, soit le dosage, et identifier aussi pourquoi pas, parmi un choix de cinq noms, la maison.

La billetterie est ouverte, réservez d’ores et déjà vos places

Le rendez-vous est donc pris le samedi 13 mai de 11h à 19h au Palais Brongniart

Tarifs :
Early Bird 20€ (dans la limite des places disponibles)
Prévente 28€
Sur place 32€

Billetterie Weezevent

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La Tournée des Vins de Bordeaux reprend la route

À vos agendas : du 9 au 11 mars, les vignerons négociants bordelais prennent la route pour aller à la rencontre des consommateurs dans le cadre de la deuxième édition de la Tournée des Vins de Bordeaux.

Repartir au contact du consommateur, renouer le lien en allant sur le terrain, chez des cavistes de quartier, dans les brasseries, aux comptoirs des bars à vins, dans les rayons vin des supermarchés… c’est l’objectif de la Tournée des Vins de Bordeaux. Après une première édition qui avait remporté un certain succès en 2020 (plus de 1 000 acteurs de la filière s’étaient mobilisés dans près de 700 villes de France), l’événement fait son retour du 9 au 11 mars à travers tout le pays.

Une carte interactive et évolutive permet aux amateurs de localiser toutes les adresses proches de chez eux qui participent à l’opération. Suivez le guide, et préparez votre participation à la tournée !

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Château Boutisse, la tête dans les nuages

Dans le giron de la famille Milhade depuis 1996, cette propriété de 25 hectares à Saint-Christophe-des-Bardes a été consacrée Grand Cru Classé de Saint-Émilion en septembre dernier. La récompense de 25 ans de travail, qui n’est pas un aboutissement mais un encouragement à continuer à regarder vers le haut.

Par un froid matin d’hiver, Marc Milhade arpente ses vignes. Nous sommes à la frontière de Saint-Christophe-des-Bardes et de Saint-Étienne-de-Lisse, dans la « proche banlieue » de Saint-Émilion qui a vu plusieurs promus intégrer le nouveau classement divulgué en 2022. Ce village a gagné ses lettres de noblesse grâce au travail acharné de plusieurs propriétés, de Tour Saint-Christophe à Croix-de-Labrie, en passant par Château Boutisse, où Marc Milhade nous reçoit aujourd’hui. La famille de Marc est installée sur la rive droite depuis les années 1930. Comme beaucoup de propriétaires du Libournais, c’est en Corrèze qu’elle trouve ses origines, d’abord dans le négoce avant de passer du côté de la production : le bastion historique est le château Recougne, domaine d’une centaine d’hectares situé à Galgon et valeur sûre en Bordeaux Supérieur. Progressivement, la famille Milhade acquiert d’autres propriétés, dont Boutisse, en Saint-Émilion Grand Cru en 1996.

Un engagement environnemental fort

En 2005, Marc Milhade rejoint l’aventure. C’est une époque où le portefeuille de propriétés se divise entre différents membres de la famille, et Marc, ingénieur de formation, souhaite s’investir dans le monde du vin où il a toujours baigné. Avec son père Xavier et sa sœur Élodie, ils relancent une activité de négoce, Xavier Milhade Wines, qui affiche une belle croissance et plus de 6 millions d’euros de chiffres d’affaires. Marc prend également la direction de Recougne, qu’il continue de développer, tout en apprenant toujours au côté de son père ; ils redoublent d’énergie pour rendre tout son lustre au château Boutisse, vignoble de 25 hectares d’un seul tenant qui nécessite de gros efforts de restructuration. « Nous avons présenté notre candidature au classement de Saint-Émilion en 2006, mais on était encore trop ‘juste’ dans notre trajectoire de remise à niveau du cru », explique-t-il. « En 2012 nous n’avons pas déposé de dossier, mais en 2022 le moment nous semblait venu. Ce classement vient récompenser le gros travail qui a été fait depuis 25 ans par mon père, ma sœur et moi ; il récompense un beau terroir, des vins réguliers, une stratégie commerciale lisible (tous les vins sont commercialisés exclusivement en livrable par le négoce familial, NDLR), et un engagement environnemental qui nous a vu d’abord arrêter les herbicides il y a plus de dix ans, puis passer par les certifications SME, HVE, ISO 14001, et maintenant bio : la labellisation sera actée sur le millésime 2023″. Cet engagement environnemental a notamment été salué par un Grand Prix d’Or aux Trophées Bordeaux Vignoble Engagé en 2022.

Marc Milhade et sa sœur Élodie Richard-Milhade (photo Mathieu Anglada)

Courants ascendants

Désormais membre de la famille des Grands Crus Classés, Château Boutisse peut sereinement continuer sa course en avant. Ou plutôt sa montée en altitude : passionné de montgolfière, Marc Milhade a développé depuis 2019 une offre de survols du vignoble en ballon, point d’orgue d’une offre œnotouristique qui devrait encore aller en s’étoffant. Accompagné depuis 2016 par l’équipe de Stéphane Derenoncourt, il s’inscrit pleinement dans le renouveau des vins de Bordeaux, plus fins, plus élégants, élancés, travaillant ses élevages en douceur (amphores, barriques de 400 litres, pas plus de 25% de bois neuf), n’hésitant pas à explorer dans ses assemblages la « petite touche en plus » du cépage carménère, mais aussi à se lancer dans des cuvées sans soufre et monocépage via sa gamme « Vol Libre » (en merlot et en sauvignon blanc) qui va bientôt se décliner en 100% malbec, 100% cabernet franc et 100% carménère. Les courants ascendants se confirment bien !

« Terre de Vins » aime : au fil d’une verticale s’étirant des millésimes 2011 à 2020, nous avons pu constater la montée en qualité et en précision des vins de Château Boutisse, qui associent souvent gourmandise et finesse, et se sont récemment dotés d’un supplément de profondeur. Mention spéciale au millésime 2016, remarquable d’éclat, d’équilibre entre maturité et fraîcheur, signé par un joli ressort, une vivacité salivante qui vient tonifier le crémeux de la matière ; et au millésime 2020, encore en pleine jeunesse mais extrêmement abouti, sur un fruit explosif, une concentration maîtrisée, une énergie escorté par un grain de tannins fondu. À moins de 20 € TTC sur les millésimes récents (avant classement), les vins de Boutisse sont un remarquable rapport qualité-prix.

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Trois questions à Marie-Thérèse Combe, nouvelle présidente du syndicat de l’AOC Vacqueyras

Suite au décès subit de Jacky Bernard, survenu en début de mois, Marie-Thérèse Combe a repris la présidence de l’AOC.

Pouvez-vous vous présentez en quelques mots ?

Je suis vigneronne au domaine La Fourmone à Vacqueyras. C’est un domaine familial de 70 hectares qui produit les appellations Vacqueyras, Gigondas, Vin de France et Ventoux. Mes enfants Florentine et Albin ont repris la gestion du domaine, ce qui me donne du temps pour m’investir.

Justement, quel a été votre parcours au sein des instances professionnelles ?

Je suis très impliquée au syndicat depuis 1990 où je siège au conseil d’administration. Coprésidente de la section Vacqueyras à Inter Rhône, je suis vice-présidente depuis 2016, j’étais le bras droit de Jacky Bernard. J’ai toujours été passionnée, ça coule dans mes veines. Pour moi, la défense de l’AOC est essentielle. La passation a été brutale, je ne l’imaginais pas ainsi. Je suis très fière de reprendre et de porter cette appellation car elle a des qualités exceptionnelles, aussi bien en rouge qu’en blanc. C’est un réel plaisir que d’en être l’ambassadrice.

Quels sont vos objectifs pour ce mandat ?

J’ai bâti une feuille de route pour 2023, dans la continuité. L’objectif est de renforcer notre présence à l’export. Jusqu’à présent, nous étions sur les grands salons tels Prowein ou Wine Paris, via les tables découvertes, avec Inter Rhône. Sur ce salon, il y aura 58 cuvées, nous intensifions notre présence. Mais, désormais, nous partons à la conquête du marché asiatique, à Vinexpo Singapour. C’est une première.

Pour satisfaire les attentes des consommateurs, nous allons mettre en lumière, les Vacqueyras blancs qui sont des vins de gastronomie. Leur part est en constante progression, plus 10 % chaque année.

Un autre point qui me tient à cœur, est la démarche en faveur de l’environnement et de la biodiversité. Il faut sensibiliser et accompagner les vignerons, les impliquer. Ainsi, nous avons créé une commission pour travailler sur le cahier des charges, sur l’adaptation des cépages au changement climatique. 30 % de l’appellation est certifiée AB et 20 % HVE. 50 % c’est déjà une belle représentativité. Mon ambition est d’atteindre les 100 % en 2033.

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[REPLAY] « Vino Veritas » : Bordeaux, terre promise ?

Depuis toujours, le vignoble bordelais attire les investisseurs venus d’ailleurs. De la relation historique avec les Anglais à la « nouvelle vague » chinoise des dix dernières années, Bordeaux est-elle encore une terre promise ? On en parle dans l’émission « Vino Veritas ».

Depuis le Moyen-Âge et la domination anglaise sur l’Aquitaine, le vignoble bordelais doit beaucoup aux influences étrangères : Anglais, Irlandais, Néerlandais, Danois, plus tard Belges, Américains, Japonais ou Chinois ont permis aux vins de Bordeaux de rayonner à travers le monde et ont écrit l’histoire de très belles propriétés. Ces investisseurs venus d’ailleurs considèrent-ils toujours Bordeaux comme une terre promise ? Qui sont les nouveaux propriétaires internationaux qui font bouger les lignes du territoire girondin et perpétuent son image de vignoble ouvert sur le monde ? Pour en parler, Xavier Sota et Mathieu Doumenge reçoivent Hélène De Schepper (Vignobles De Schepper, famille belge installée à Bordeaux depuis les années 1950) et Christophe Chateau, directeur de la communication du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB).

Voir toutes les émissions « Vino Veritas »

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[Salon de l’Agriculture 2023] Le Pavillon des Vins revient avec des nouveautés

Comme l’an dernier, le Comité National des Interprofessions des Vins à appellation d’origine et à indication géographique (CNIV) sera présent au Salon de l’Agriculture (du 25 Février au 5 Mars 2023) avec un pavillon destiné notamment à mieux faire connaître le vin et ses enjeux au grand public.

« Nous avons décidé pour cette édition 2023 de changer de ligne stratégique. Nous souhaitons que le pavillon des Vins qui sera présent sur la prochaine édition du Salon de l’agriculture, soit plus dynamique, plus ludique et plus proche des consommateurs », explique Dorothée Franjus-Guigues, Directrice adjointe du CNIV. Tous les éléments qui ont fait le succès de cet espace de vulgarisation seront de nouveau là cette année sur plus de 200m², avec notamment de nombreuses infographies présentant des données clé sur la place de la viticulture en France et dans le monde ainsi que des messages portés par Vin & Société. Un très grand écran permettra de retrouver la carte monumentale des appellations d’origine de la filière viticole ainsi que des films pédagogiques. Des animateurs accompagneront les visiteurs qui découvriront également les spécificités de la filière des eaux-de-vie de vin (Cognac, Armagnac) ou de l’œnotourisme. 

Les enjeux de demain

La grande nouveauté cette année sera l’animation consacrée à la création variétale. « Nous souhaitons nous adresser aux familles et aborder de façon concrète la manière dont la filière viticole lutte contre le changement climatique » précise Dorothée. Et pour ce faire, les problématiques liées aux nouvelles variétés de vigne seront mises en lumière au travers d’un match de basket-ball ! Bien entendu, des ingénieurs agronomes spécialisés seront aussi sur place pour répondre aux interrogations du public qui devraient être nombreuses. Les institutionnels bénéficieront pour leur part d’un espace dédié de 100m² offrant plusieurs espaces de réception ainsi qu’un lieu de restauration.

Si la fréquentation du Salon en 2023 est radieuse, le CNIV s’attend à recevoir au moins 40 000 visiteurs. L’objectif ? Désacraliser le vin auprès des consommateurs en leur faisant prendre conscience de l’importance de la filière vitivinicole en matière d’emplois (des dizaines de milliers non délocalisables)  et de son dynamisme sur les questions de développement durable du territoire.

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Résultats records de la Vente aux enchères Romanée-Conti – Petrus – Mouton Rothschild

Ce mercredi 15 février, les 22 lots des 3 domaines légendaires – Romanée-Conti, Petrus, Mouton Rothschild – mis en vente par le Crédit Municipal de Paris se sont arrachés pour plus de 876 000€. Un montant total surpassant de 50% les estimations hautes des experts.

Nous vous en parlions ici « Du lourd chez Tata !

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Trophées Bordeaux Vignoble Engagé : en avant pour la 5ème édition

Les inscriptions aux Trophées Bordeaux Vignoble Engagé, qui récompense chaque année les actions vertueuses au sein de la filière vin en Gironde, sont ouverte dès ce jeudi 16 février et jusqu’au 17 mars 2023. La cérémonie se tiendra le 5 juin à la Cité du Vin.

Créés en 2018, les Trophées Bordeaux Vignoble Engagé récompensent chaque année les vignerons et vignobles girondins les plus engagés sur le plan des démarches environnementale et de développement durable. Cette cinquième édition, organisée par Terre de vins, Sud Ouest et le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB) en partenariat avec la Chambre d’Agriculture de Gironde et le Crédit Agricole d’Aquitaine, va une nouvelle fois saluer toutes les initiatives vertueuses de la filière. L’année dernière, 15 médailles (Or, Argent, Bronze) et deux prix spéciaux avaient été remis pour près de 300 candidatures déposées.

Les lauréats 2023 seront dévoilés lors d’une cérémonie qui se tiendra le 5 juin à la Cité du Vin, à Bordeaux. Ils seront une nouvelle fois répartis en cinq catégories :

“Empreinte” : pour la réduction de l’empreinte environnementale.

“Vivre ensemble” : pour les pratiques respectueuses de l’humain.

“Faune et Flore” : pour la protection de la biodiversité.

“Nature et Respect” : pour la réduction durable des pesticides.

“Innovation et Avenir” : pour les pratiques innovantes et la recherche.

Deux prix spéciaux seront également décernés : le prix spécial “Démarche collective” qui récompense l’engagement de toute une organisation professionnelle (interprofession, appellation…) et le prix spécial “Vigneron Engagé”.

Les inscriptions sont ouvertes dès le 16 février et jusqu’au 17 mars 2023.
Suivez ce lien pour participer

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Des vins haut-de-gamme au château de Thil

Florence et Daniel Cathiard, propriétaires depuis 1990 de Smith Haut Lafitte, ont acheté le Château le Thil en 2012 avec une vision assez claire de ce qu’ils pouvaient en faire.

Le Château Le Thil, est une demeure bordelaise traditionnelle dotée d’un parc d’une exceptionnelle beauté, créé par Louis-Bernard Fisher. Ce jardinier de génie, horticulteur et paysagiste français du 19ème siècle était très apprécié par la bourgeoisie bordelaise qui lui confiait bien des réalisations, dans le style des jardins irréguliers à l’anglaise et dont la plus célèbre, est sans doute celle du jardin public de Bordeaux. On mentionnera également les parcs des châteaux Les Carmes Haut-Brion à Bordeaux, Cantemerle en Médoc ou Filhot à Sauternes. Au parc du Thil, le promeneur suit le tracé ample des allées et reste frappé par les vastes espaces en légère pente où les évènements sont essentiellement végétaux : chênes et séquoias séculaires, hêtre pleureur … un véritable arboretum. Rien d’ étonnant que ce parc ait été classé en 2015 par les monuments historiques.

Quant à la Chartreuse, elle n’était que partiellement habitée en 2012, et la situation de copropriété de la famille de Laitre n’aidait pas lorsqu’il fallait s’entendre pour réaliser des travaux d’entretien. Et si un budget avait bien été dédié à la rénovation de la bâtisse, il a été dépassé pour arriver à boucler les travaux car il y eut quelques surprises. Mais le résultat est splendide. Onze chambres, la plupart à l’étage laissant le rez-de-chaussée pour les salons en enfilade qui accueillent les petits déjeuner ou les séminaires d’entreprises. Et si il y a un parc et une chartreuse, il y a aussi un vignoble.

Un terroir à fort potentiel.

« L’idée de Daniel Cathiard est de faire un vin haut de gamme, rond et puissant » indique tout de suite Fabien Teitgen, le winemaker de Smith Haut Lafitte. Il poursuit : « Les vins du Thil, avant le rachat, étaient assez charmants, moins centrés, un peu plus fluides et légers que ceux de maintenant, avec un peu moins de précision dans la texture. C’étaient des vins de bon aloi ». Plusieurs facteurs étaient responsables de ce déficit de qualité. « L’investissement à long terme sur le vignoble a été négligé » dit Fabien Teitgen avec notamment « une absence de complantation et de fertilisation ». Des points qui permettent certes de faire des économies mais qui ont eu pour conséquences d’affaiblir la vigne. En outre le parcellaire était à revoir : « l’idée de faire une cuvée avec des merlots sur un sol argilo-calcaire est une idée ancienne. C’est la raison pour laquelle nous y avons planté des cabernets francs ». On reste tout de même sur une dominante de merlot et l’objectif est de monter la proportion de cabernet franc à 20 % voire 25 %. Les sols sont à dominante froide avec une exposition au sud : « nous aurons donc une caractéristique d’équilibre et de fraîcheur qui est un atout au Thil »

Terre de Vins a aimé

Les derniers millésimes prouvent que l’objectif de faire un vin haut de gamme, rond et puissant est atteint. D’une manière générale la matière est assez fournie : elle est davantage la traduction du terroir que d’une volonté délibérée de faire un vin dense. Mais le coté massif est équilibré par la maturité qui apporte de l’onctuosité.

Le Thil 2018. Nez explosif, complexe, sur des notes de tabac blond, de petits fruits rouges et de cassis. Un deuxième nez terreux. L’attaque est assez large, sur une jolie concentration. C’est plein, assez costaud, on a de la mâche, la trame tannique se révèle assez importante, sérieuse, un peu crayeuse : elle est l’expression de ce sol froid. Mais le fruit et la rondeur qui sont la marque du coté solaire et de la maturité rééquilibre l’ensemble. On n’a pas affaire à un vin immédiat avec ce solide 2018. Un potentiel de garde avéré.
Le Thil 2019. Le nez est pudique, sur la retenue, subtil. Il révèle un coté floral (glycine) et de fruits rouges plus prononcé que le 2018. La maturité est plus accomplie. À l’agitation, montent de splendides notes, très nettes, de clou de girofle, de graphite et de tabac. Bouche en cohérence. La trame tanique est finement texturée. On est davantage dans l’opulence, et le coté solaire permet de dépasser le coté massif. Une très belle réalisation !

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[Entretien] Freixenet Gratien : toujours plus de bulles !

2022 marque une année historique pour le groupe Freixenet Gratien qui atteint pour la première fois 10 % de la part du marché des effervescents en valeur en France (hors champagne). Nous sommes allés interroger Olivier Dupré son président, pour mieux comprendre l’insolente prospérité des vins effervescents, alors que le marché des vins tranquilles se fait plus morose.

Comment se porte le groupe Freixenet X Gratien et plus globalement le groupe Henkell Freixenet ?

En France, nous sommes le troisième intervenant sur le marché, derrière la Compagnie française des grands vins et Castel, mais pour la deuxième année, l’entreprise peut être fière d’être le groupe qui a le plus contribué à la croissance en volume et en valeur du marché des vins effervescents (hors champagne). Toutes les marques du portefeuille ont battu des records, avec une progression en volume de 36,8 % pour le prosecco Mionetto, de 3 % pour le cava Freixenet et de 8,1% pour Festillant (vins effervescents sans alcool). Nous sommes bien positionnés pour atteindre les objectifs du groupe Henkell Freixenet qui, avec 270 millions de bouteilles vendues l’année dernière, représente aujourd’hui 9 % des volumes d’effervescents mondiaux, et souhaite atteindre les 10 % en 2025.

Le monde du vin du point de vue des volumes, est plutôt en régression, mais l’univers des sparklings, quel que soit la gamme, fait exception, comment l’expliquez-vous ?

D’abord, c’est un vin qui est connoté. Si vous demandez à n’importe quel consommateur dans le monde à quoi il rattache la bulle, il vous répondra à un moment festif. Les modes de consommation de la bulle sont aussi plus larges que ceux des vins tranquilles, c’est pourquoi elle attire la jeune génération. On peut prendre les bulles simplement à la coupe, les mettre en cocktail, les boire avec des glaçons… Les vins paraissent parfois trop sérieux, traditionnels, les bulles amènent un côté fun. Enfin, elles se développent parce qu’elles sont davantage portées par des marques, qui disposent de moyens marketing plus importants. En France, nous sommes limités par la loi Evin, mais en Allemagne ou dans les autres pays, nous faisons de la publicité à la télévision. Prenez une marque comme Freixenet, elle représente plus de 100 millions de bouteilles vendues chaque année ! Dans le monde des vins tranquilles, sauf éventuellement sur des produits d’entrée de gamme, on trouve très peu de marques avec de tels volumes et une telle force de frappe.

On parle beaucoup des nouvelles bulles anglaises…

Le groupe Henkell Freixenet est propriétaire d’une winery dans le Sussex, Bolney, rachetée en 2022. Les bulles anglaises dans l’ensemble représentent encore un petit volume, de l’ordre de 10 millions de cols, mais elles cartonnent sur le marché anglais, et figureront sans doute avec le réchauffement climatique parmi les plus grands effervescents dans trente ans. Notre domaine représente 300.000 bouteilles, nous possédons une dizaine d’hectares, et nous complétons en achetant du raisin. Le développement des vignes anglaises pose cependant des difficultés car les terres agricoles disponibles ne sont pas si nombreuses.

En tant que premier producteur au monde de vins effervescents, le groupe Henkell Freixenet doit s’appuyer sur une partie RD importante…

Il existe deux pôles. Celui de Wiesbaden, où sont développés de nouveaux produits et celui de Freixenet à proximité de Barcelone qui a beaucoup d’expertise, utilise ses propres ferments, et dispose d’un laboratoire important. Aujourd’hui, l’un des grands axes de recherche consiste à trouver les moyens de produire des vins moins alcoolisés. Doit-on y parvenir de manière naturelle ? Grâce à l’osmose inverse ? La distillation sous vide ? Avec le réchauffement climatique, les vins ont plus de degrés, alors qu’au contraire, le consommateur souhaiterait davantage une diminution. Sur le marché anglais, la problématique est aussi liée aux taxes : à moins de dix degrés, celles-ci sont moins importantes. Sur les questions de recherche liées à l’environnement, nous sommes également précurseurs. Gratien & Meyer a la bouteille la plus légère. Elle pèse moins de 700 grammes !

On voit l’œnotourisme exploser en Champagne, la Maison Alfred Gratien a-t-elle des projets ?

Nous possédons le 3ème chai à barriques de la Champagne, mais notre chef de caves n’aime pas le faire visiter. C’est un outil de travail, il n’a pas envie par exemple que les parfums de certaines dames ou de certains hommes viennent polluer les vins. L’idée serait d’imaginer un aménagement qui puisse le mettre davantage en valeur, et qui soit susceptible d’accroître notre capacité de réception un peu limitée dans notre boutique de 80 m2.

Quel est le premier marché d’Alfred Gratien ?

L’Angleterre ! Historiquement, nous fournissons la Wine Society depuis 1906, une coopérative à but non lucratif de 150.000 membres, qui est l’un des plus gros wine merchants du Royaume-Uni. Le deuxième marché, c’est la France, ce qui n’était pas le cas il y a dix ans, mais avec la fusion Freixenet/Henkell, nous disposons d’une équipe commerciale dédiée aux CHR plus importante.

Alfred Gratien propose des vins d’une qualité incroyable, néanmoins le prix et la marque ne sont pas encore totalement en phase, avez-vous un plan pour premiumiser davantage ce champagne ?

Nous avons repensé notre packaging pour le rendre plus contemporain, en capitalisant notamment sur notre couronne qui est l’un des signes distinctifs de la Maison. Nous développons une nouvelle bouteille qui sera spécifique à la marque. Elle ressemblera à celle de la cuvée Paradis, tout en étant un peu plus ronde, ornée d’un blason, et reprenant le monogramme historique AG. Nous travaillons à une version allégée, en essayant de descendre en dessous de 800 g. La partie œnotouristique doit jouer un rôle important. Nous voulons toucher plus de VIP, proposer des tastings en one to one, avec par exemple des dégustations de vins clairs en présence de notre chef de caves, des accords fromages imaginés par un MOF. Enfin, il y a tout ce travail sur la distribution qui est de plus en plus sélective. En France par exemple, nous ciblons en priorité les étoilés…

La Maison Alfred Gratien est-elle appelée à croître en volume ?

Nous avons de beaux approvisionnements qui pourraient nous permettre d’atteindre 500.000 bouteilles, mais nous sommes limités par la taille des caves qui nous fixent un plafond de 450.000 bouteilles. Si un jour il y a un développement en Champagne, cela passera davantage par le rachat d’une autre maison.

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