Top 100 du Tour des cartes 2022

Le lundi 31 janvier 2022, en soirée, la cérémonie de remise des prix distinguera les grands gagnants de cette sixième édition du Tour des Cartes. Le Tour des cartes, est un évènement organisé par Terre de Vins. Les trophées du Tour des Cartes récompensent les plus belles cartes des vins dans des établissements de toute la France. En attendant le Jour J, voici en exclusivité la liste des 100 finalistes, répartis en 6 catégories: Bars à vins, Bistrots, Restaurants traditionnels, Restaurants gastronomiques, Restaurants gastronomiques de prestige et les Restaurants de chaînes.

Les Bas à vins

COMPAGNIE DES VINS SURNATURELS
INVINO
L’ART SOURCE
L’UN DES SENS
LA CEMPOTE
LA PARCELLE
LE COUP DE CŒUR
LE GLOUGLOU
LE MADRIGAL – GRAND MONARQUE
LE ZINC
LES AMIS DE BACCHUS
N°5 WINE BAR
RACINES
Vinotage – Péniche à Vins
VINTAGE BY JUNO

Les Bistrots

5INQ MAINS
BALTARD AU LOUVRE
BEC À VIN
BISTROT DE LA PLACE
CARTOUCHES
CLUB-MAROT
FRIDA
L’ESCARGOT
LA COUR – GRAND MONARQUE
LA VIGNE D’ADAM
LE BISTROT DES BELLES CAVES
LE BISTROT DU GABRIEL
LE CLOCHER
LE DÉNICHEUR
LE GAUDINA – TERRE BLANCHE *
LE GAVROCHE
LE PETIT PARIS
LE TREMPLIN
LES BOUTEILLES
LES PETITS PRÉS
LES PISSENLITS
LES VIEILLES CANAILLES
RESTAURANT DU GOLF DE LA COMMANDERIE
VIVRE[S] – GRÉGORY COUTANCEAU

Les Restaurants Traditionnels

AU CUL DE POULE
AUX PLAISIRS DES HALLES
COTEAUX & FOURCHETTES
CUVÉE 31
GILBERTE
LA MAISON ROUGE
LA RÉGALADE
LA TABLE CUISINIER CAVISTE
LE CHIOPOT
LE CLOS DES SENS
TOANE
VERVERT
DU VIGNOBLE AU VERRE
WINE BAR LE CHEVAL BLANC

Les Restaurants Gastronomiques

114 FAUBOURG *
AU 14 FÉVRIER **
AUBERGE POM’POIRE *
AUX TERRASSES *
AUX TROIS PASTOUREAUX
CHÂTEAU GRAND BARRAIL
DUENDE * – HOTEL L’IMPERATOR
EMPREINTE
ENTRE VIGNE & GARRIGUE *
L’ABBAYE DE TALLOIRES
L’AUPIHO *
L’ÉPUISETTE *
L’HUÎTRIER-PIE
L’OBSERVATOIRE DU GABRIEL *
LA CITADELLE – LA BASTIDE DE GORDES
LA GRANDE SALLE – HÔTEL DE FRANCE
LA LAITERIE
LA MAISON DANS LE PARC
LA MIRANDE *
LA TABLE DI MÀ – A CASA DI MÀ ****
LE CHANTECLER *
LE GEORGES – GRAND MONARQUE *
LE MÉDICIS
LE MOULIN DE L’ETANG
LE RESTAURANT DES BORIES
LE VIVARAIS
LES CRAYÈRES
LES FOUDRES – HÔTEL CHAIS MONNET & SPA *
LES FRESQUES * – CHÂTEAU LES VIGIERS
MAISON CASTET
RESTAURANT DE LAUZUN*
RESTAURANT JÉRÔME NUTILE* – Hôtel Le Mas de Boudan
RESTAURANT LALIQUE* – CHÂTEAU LAFAURIE-PEYRAGUEY *
RESTAURANT SKAB*

Les Gastronomiques de prestige

AM PAR ALEXANDRE MAZZIA ***
ANNE DE BRETAGNE **
CHEVAL BLANC LEMBACH **
CHRISTOPHER COUTANCEAU ***
L’OUSTAU DE BAUMANIÈRE ***
LA GRAND’VIGNE – LES SOURCES DE CAUDALIE **
LA MAISON D’À CÔTÉ **
LA TABLE DE FRANCK PUTELAT **
LE NEUVIÈME ART **

Les Restaurants de Chaîne

LA BOUCHERIE
LA PATATERIE
LES FILS À MAMAN
POIVRE ROUGE

Vous pouvez retrouver le Palmarès du Tour des Cartes 2021 en cliquant ici.

Cet article Top 100 du Tour des cartes 2022 est apparu en premier sur Terre de Vins.

En 2021, le vent a soufflé en Val de Loire : dégâts et réussites

Que retenir de l’année 2021 en Val de Loire ? Etant donnée la variété de vins produits dans les vignobles de Loire, pas de généralisation possible. Mais il y a aura dans chaque appellation assez de réussites pour voir le verre à moitié plein et oublier le verre à moitié vide.

Le 1er juillet, lorsque les concurrents du Tour de France cycliste ont pris leur départ de la ville de Tours (Indre & Loire), les vignerons du Val de Loire en auraient presque oublié les tracas du début de saison. La manifestation sportive qui est parmi les plus suivies dans le monde entier a en effet quitté la capitale de la Touraine pour longer les quais de Loire en bordure de Vouvray, avant de traverser la vaste appellation Touraine, passant par Amboise, Montrichard, Chenonceaux pour finalement découvrir Valençay (Indre), l’appellation qui a la particularité d’être double, couvrant les vins de sauvignon et de gamay, mais aussi le fromage de chèvre cendré à l’original forme de pyramide tronquée.

Gel, grêle, tornades et été frais

L’année a mal commencé comme pratiquement partout en France, avec plusieurs nuits de gel sévère à la fin d’avril, après un début de saison particulièrement chaud qui avait encouragé le réveil de la végétation. Il a affecté le volume de récolte partout, mais à des degrés divers. Tous les moyens possibles ont été utilisés pour déjouer le froid, les éoliennes et les tours antigel mobiles, mais aussi les bougies, les braseros et les feux de bottes de paille qui créent un écran de fumée plus qu’ils ne réchauffent. L’association de plusieurs modes s’est parfois révélée efficace.  Des parcelles sont tombées à 2 hl à l’hectare, mais d’autres ont finalement atteint leur rendement. Juste avant l’été, la deuxième plaie de l’année s’est abattue sur le Val de Loire, avec une tornade à Saint-Nicolas de Bourgueil, qui a broyé les vignes, cassé les toits, emporté le beffroi de l’église et disséminé des morceaux d’ardoise et de tuffeau tout autour du village. A partir du 19 juin, des orages phénoménaux se sont abattus sur le Saumurois, avec pas moins de cent millimètres d’eau en un seul week-end à certains endroits.

L’assurance récolte en question

A cette occasion, Christiane Lambert, exploitante en Maine & Loire, présidente de la FNSEA, Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles avait déclaré à l’AFP : « Chez moi dans le Saumurois la grêle a complètement ravagé des vignes. La répétition des événements est très préoccupante, ça prouve que le changement climatique est à l’œuvre dans toutes ses dimensions. La question de la solidarité nationale et le changement de dispositif en cas de calamités agricoles s’imposent plus que jamais ». De son côté au moment des vendanges, Pierre-Jean Sauvion, président de la commission communication d’Interloire, l’interprofession qui représente 80% des volumes du bassin viticole qui s’étend du Puy-de-Dôme à l’Atlantique a résumé la situation : « La fin de saison, août et septembre, nous a permis d’obtenir une très belle maturité mais pas de miracle sur les rendements ».

Vin, Vignes, Randos, perle de l’oenotourisme

Pas moins de 11 000 rando-dégustateurs ont pris part à la 18è édition de Vin, Vignes, Randos, placée sous le signe de la gastronomie locale. Les 18 parcours de promenade accessibles à tous et les 500 vignerons et chefs de la région ont permis à un public toujours aussi nombreux et enthousiaste de découvrir des paysages magnifiques. Encadrés par des vignerons qui connaissent leur pays, ils ont pu s’initier de façon ludique au travail des vignes et à la dégustation, tout en appréciant des accords gourmands 100% Val de Loire. A vos agendas pour la prochaine édition les 3 et 4 septembre 2022.

Du côté des appellations

Chaque année voit ses petites modifications du côté des appellations contrôlées. En Anjou, c’est Anjou-Brissac qui vient remplacer Anjou-Villages-Brissac depuis le 10 novembre : un mot de moins seulement, mais qui correspond mieux à la petite taille de territoire (10 communes), et qui bénéficiera de l’aura du Château de Brissac, connu pour son élévation exceptionnelle et ses décors de Noël – dont on attend impatiemment le retour pour 2022. Dans la région nantaise, le Muscadet poursuit sa renaissance : trois communes Champtoceaux, Vallet et La Haye Fouassière sont entrés dans la dernière ligne droite – commission d’enquête à l’INAO, Institut national de l’appellation et de la qualité – pour devenir cru de Muscadet, aux côtés des sept déjà reconnus, Clisson, Gorges, Le Pallet, Goulaine, Château-Thébaud, Mouzillon-Tillières et Monnières-Saint Fiacre.

Cet article En 2021, le vent a soufflé en Val de Loire : dégâts et réussites est apparu en premier sur Terre de Vins.

2021, en vallée du Rhône

Retour sur quelques faits marquants de l’année 2021 dans les vignobles de la Vallée du Rhône

Les anniversaires des derniers crus : les 5 ans de Cairanne et les 10 ans de Rasteau

Cairanne, dotée d’une nouvelle bouteille syndicale depuis l’année dernière, fêtait cinq ans en tant que 17ème cru des Côtes-du-Rhône. L’appellation en a profité pour signer sa charte paysage et environnement en s’engageant notamment sur un programme de plantation d’arbres et en lançant le chantier d’une nouvelle maison des vins. La famille Fabre-Abeille du Château Mont-Redon, basée historiquement à Châteauneuf-du-Pape, a racheté dans l’AOC le mythique Oratoire Saint-Martin des frères Alary.

Pour fêter une décennie de cru, Rasteau a édité, à la suite d’un concours de création, une étiquette anniversaire pour un rasteau rouge en édition limitée.

Gel d’avril au Nord et incendie estival au sud

Plusieurs nuit de gel début avril ont atteint des records de température dans les vignes du Jura et du Rhône Nord, en particulier en Côte Rôtie, Condrieu et Saint-Joseph où certaines parcelles ont entièrement gelé. La colline de l’Hermitage  s’est couverte pour l’occasion de grosses bougies et des hélicoptères ont même été appelés en renfort pour tenter de remonter de quelques degrés les températures dans le vignoble.

A la mi-août , 250 hectares dont une cinquantaine de vignes ont été ravagés par un incendie à Beaumes-de-Venise, touchant une quinzaine de vignerons.

Côtes-du-Rhône et Ventoux se mettent au vert

A l’occasion de leur nouvelle campagne internationale, les Côtes-du-Rhône ont mis en avant à travers des portrais de vignerons et négociants les engagement du vignoble : garantir la transparence des pratiques, protéger la biodiversité, respecter les terroirs et préserver les ressources, transmettre un héritage.

L’AOC Ventoux a également affiché son ambition d’être pionnière en matière de développement durable en protégeant les forêts de son territoire, en réduisant ses émissions de CO2 et en développant l’attractivité œnotouristique du territoire.

L’opération graffiti de Crozes-Hermitage

Une communication originale et solidaire à Lyon en janvier, à Paris en avril pour Crozes-Hermitage. L’appellation a fait repeindre par des graffeurs les vitrines d’une dizaine de restaurants parisiens en attendant la réouverture des établissements ou pour accompagner l’activité de vente à emporter.

Cet article 2021, en vallée du Rhône est apparu en premier sur Terre de Vins.

Etrennes du vin #5: Palmes d’Or 2008 de Nicolas Feuillatte : Roland Barthes à l’honneur

Une Palme d’or amplement méritée pour toutes nos idées cadeaux pour noël et pour les étrennes mais aussi pour cette cuvée qui créera certainement moins de polémique que celle attribuée cette année au film Titane de Julia Ducourneau !

La recette n’est pas très compliquée. Vous ne prenez que ce qu’il y a de meilleur… Le pinot noir tout en épices de la Montagne de Reims, le Chardonnay minéral de la Côte des Blancs, et, cerise sur le gâteau, le chardonnay de Montgueux, cet ilot de craie si convoité dans l’Aube, célèbre pour ses accents exotiques… Quant au choix du millésime 2008, année de lente maturation qui a conservé une très belle tension, on n’a guère fait mieux depuis, à part peut-être 2012 dans un tout autre style.

L’habillage magnifique légitime l’usage du terme flacon plutôt que celui de bouteille. Il existe deux coffrets avec au choix une paire de verres de Baccarat ou une paire de verres spécialement conçus pour la cuvée sur les pieds desquels court une citation de Roland Barthes : « Un peu de sagesse, un peu de savoir et le plus de saveur possible ». De quoi vous inciter à vous précipiter en librairie pour lire ou relire le fameux essai « Mythologies ». Le livre consacre tout un chapitre au vin et au lait. Vous y trouverez quelques pépites que nous ne résistons pas à vous faire partager. L’auteur faisant référence à Bachelard souligne par exemple que le « vin est suc de soleil et de terre, que son état de base est, non pas l’humide, mais le sec, et qu’à ce titre, la substance mythique qui lui est le plus contraire, c’est l’eau ». Il rappelle aussi cette anecdote amusante sur René Coty. Ce président de la IVème République avait oublié que dédaigner le sang de la terre en France pouvait être assimilé sinon à un acte de haute trahison, tout au moins à un manque flagrant de patriotisme : « M. Coty, au début de son septennat, s’étant laissé photographier devant une table intime où la bouteille Dumesnil semblait remplacer par extraordinaire le litron de rouge, la nation entière entra en émoi ; c’était aussi intolérable qu’un roi célibataire. Le vin fait ici partie de la raison d’Etat ». Un fâcheux incident qui n’est pas sans rappeler celui de la célébration de la réconciliation franco-allemande, où François Hollande avait refusé de boire du champagne, par peur de l’image de luxe et de richesse qu’il véhicule, provoquant la juste colère des Champenois insultés sur leur propre terre… Dis-moi ce que tu bois, je te dirais qui tu es !

Coffret Palmes d’or 2008 et deux verres Parlmes d’Or : 144€

Coffret Palmes d’Or 2008 et deux verres en cristal Baccarat 395 €

Cet article Etrennes du vin #5: Palmes d’Or 2008 de Nicolas Feuillatte : Roland Barthes à l’honneur est apparu en premier sur Terre de Vins.

2021 en Champagne : on refait le match

L’année 2021 en Champagne aura été celle de tous les extrêmes : ventes records, vendanges catastrophiques du point de vue quantitatif, offres œnotouristiques aussi inédites que spectaculaires, émergence d’un nouvel opérateur géant, créations artistiques tous azimuts… Terre de vins refait le match avec vous et vous raconte ce qu’il ne fallait surtout pas manquer !

Sur le plan commercial, l’année 2021 crée la surprise. Alors même que les restrictions sanitaires restent présentes même si elles sont moins sévères, la Champagne enregistre une augmentation des expéditions de 8,3 % de janvier à novembre par rapport à la même période en 2019 (année indemne de covid). Les ventes à la fin de l’année devraient atteindre 320 millions de cols, du jamais vu depuis 2010, tandis que le chiffre d’affaires pourrait battre tous les records. La tension est d’ailleurs telle sur le marché qu’un certain nombre de maisons se retrouvent dans l’obligation d’imposer des allocations. Une situation que personne n’avait anticipée. L’année dernière, les professionnels pensaient raisonnablement ne retrouver les niveaux de vente de 2019 qu’en 2024.

Ce prompt rétablissement a permis au mois de juillet de revoir à la hausse la limite du rendement d’appellation par rapport à 2020. Malheureusement, la nature de son côté n’a pas suivi. En effet, la Champagne a connu l’une des pires vendanges de son histoire avec une perte d’environ 50 % de la récolte liée aux intempéries : gel printanier, grêles, pluies incessantes du début de l’été qui ont généré une pression sanitaire inédite … De quoi provoquer l’amertume de certains opérateurs qui regrettent aujourd’hui que le rendement d’appellation ait été fixé à un seuil aussi bas l’année dernière alors que la récolte était abondante. Côté négoce, pour éviter qu’un tel incident ne se reproduise, on milite pour une amélioration du dispositif de la réserve qualitative. Quelques maisons souhaitent même que celle-ci puisse être tirée en partie en bouteilles.

Les ravages du mildiou ont amené à s’interroger sur la viabilité des méthodes culturales « bios » en Champagne. Pour ne pas perdre intégralement leur récolte, plusieurs domaines qui venaient d’entamer leur conversion ont abandonné cette voie. Même chez les viticulteurs certifiés Haute valeur environnementale (HVE), des voix se sont élevées pour souligner que la vocation première d’un vigneron était de produire du raisin et non des Indices de fréquence de traitement.

Pour autant, la Champagne n’a pas renoncé à ses objectifs et de nombreux projets visant à réduire l’impact environnemental de la filière ont vu le jour en 2021. L’agroforesterie a sans doute été le maître mot de l’année, avec des campagnes de plantation de haies lancées par Ruinart sur son domaine de Taissy, ou par Moët & Chandon autour de Fort Chabrol (Natura Nostra). Le groupe Moët Hennessy a aussi ouvert son premier laboratoire de recherche collective à Oiry, dont une part des expérimentations doit justement aider les maisons à respecter leurs engagements en matière de développement durable.

Le redéploiement de la maison Telmont montre que face à l’urgence climatique et environnementale, certains professionnels n’ont pas peur de prendre la voie d’une certaine radicalité. Sa charte « au nom de la terre » engage la marque à ne plus utiliser de bouteilles spéciales, à mettre en place un programme de consignes vers la filière cidricole, à renoncer aux éléments de packaging, tout en affichant l’objectif de passer au 100 % bio en 2031. Le champagne Drappier, première maison à pouvoir revendiquer la neutralité carbone, a lancé un projet original d’expédition de bouteilles par bateaux à voile. Quant au champagne Veuve Clicquot, il a dévoilé au mois d’octobre un potager au Manoir de Verzy visant à créer des passerelles entre l’univers de la permaculture et le monde viticole.

Les coopératives ne sont pas restées inactives sur le sujet. Mailly Grand Cru est devenue la première coopérative dont le domaine est classé 100 % HVE. Devaux a sorti sa première cuvée bio. Enfin, au niveau de l’appellation, deux décisions majeures ont été prises en juillet : l’autorisation des vignes semi-larges qui facilitera l’enherbement et celle d’utiliser le cépage résistant voltis, qui doit réduire l’usage des produits phytosanitaires.

Le ralentissement des flux internationaux de voyageurs aurait dû porter un coup dur à l’essor de l’œnotourisme. Néanmoins, si on en juge par le nombre incroyable de nouveautés cette année en Champagne, l’activité semble plutôt bien résister. Fin mai et début juillet, deux musées ont ouvert pour la première fois leurs portes : le Musée du champagne et d’archéologie régionale installé au château Perrier à Epernay, qui a opté pour une approche très culturelle et Pressoria à Aÿ, davantage concentré sur l’élaboration du produit et son interprétation sensorielle. On a vu aussi plusieurs grandes maisons dont l’accès était jusqu’ici réservé à de rares invités partager avec le grand public leurs trésors patrimoniaux : le champagne Gosset a mis à la disposition des Sparnaciens son parc classé, la Maison Perrier-Jouët à travers « Belle Epoque Society » nous a éblouis en inaugurant le 16 juin son magnifique bar à champagnes installé au Cellier Avenue de Champagne et sa table gastronomique hébergée à la Maison Belle Epoque. D’autres domaines déjà très engagés dans cette voie ont simplement étoffé leur offre. Pommery a créé le restaurant « Le Refectoire » où le chef Pilippe Moret revisite les grands classiques de la cuisine traditionnelle française, Gaidoz-Forget a ouvert sa terrasse à des concerts de rock …

La mode est enfin aux tables éphémères et aux dégustations immersives à Paris : la création d’ADMO par Dom Pérignon au restaurant « Les Ombres » du musée du Quai Branly offre une expérience unique et toute en contrastes pour découvrir le rosé 2008, la cabine Tastes by Mumm s’amuse à faire jouer les sens entre eux pour mieux déjouer nos préjugés, les pairings musicaux du Studio Krug à la Samaritaine conduisent à explorer les mille et une analogies entre le champagne et la musique… Covid oblige, l’œnotourisme se fait aussi désormais en ligne : la Maison Taittinger a proposé pour la première fois une visite de ses crayères aux internautes !

Côté culture, on saluera quelques belles initiatives : le tournage d’un film de Nicolas Vanier en Champagne à la Villa des trois clochers de Leclerc Briant, la sortie d’un documentaire sur la biodynamie « Le champagne a rendez-vous avec la lune », les créations impertinentes de David Shrigley autour de la Maison Ruinart ressuscitant l’art du graffiti, l’exposition Blooming au Cellier Pompadour de la Maison Pommery, une apparition originale et décalée de la cuvée Amour de Deutz dans le biopic « Aline » de Valérie Lemercier, le rachat par le Palais du Tau grâce au financement de la Maison Taittinger d’un flacon de vin de Champagne du sacre de Louis XV et une enchère incroyable autour d’un millésime 1874 de Perrier-Jouët qui nous a permis de nous replonger dans l’histoire des premiers grands « vintages ». 2021 aura enfin été marquée par des recompositions géopolitiques majeures. La plus importante a été la naissance d’une nouvelle locomotive champenoise, forte d’un domaine de 3000 hectares cultivé par 6000 vignerons. Baptisé « Terroirs & Vignerons de Champagne », le groupe est issu de la fusion entre la CRVC et le Centre vinicole Nicolas Feuillatte. Côté maisons, peu de mouvements, si ce n’est quelques investissements à l’extérieur de l’appellation, comme le rachat de Ponzi Vineyards dans l’Oregon par la Société Jacques Bollinger. On notera aussi la renaissance de la Maison Collery, créée en 1893 par Jules-Anatole Collery, dont la saga familiale s’était achevée dans les années 2000. Grâce aux investissements du groupe Nicolas Gueusquin, elle est désormais installée dans un très bel hôtel particulier au cœur d’Aÿ. En Champagne, les diamants sont éternels 

Cet article 2021 en Champagne : on refait le match est apparu en premier sur Terre de Vins.

Etrennes du vin #4: champagne « Boizel by » Antik Batik

antik-batik

antik-batik

La semaine se termine presque, c’est notre avant-dernière idée cadeau des étrennes avant noël 2022 ! Et si la maison Boizel voulait évoquer les origines du champagne, elle ne pouvait guère trouver mieux. Cette vénérable marque sparnacienne a l’habitude de confier pour Noël l’habillage de l’une de ses cuvées à une artiste de renom.

Cette année, elle a choisi Gabriella Cortese, créatrice de la marque de prêt à porter Antik Batik, qui a décoré l’étiquette et l’étui du flacon de la cuvée blanc de blancs en reprenant les arabesques des fameuses indiennes. Ces tissus imprimés ou peints, teints à l’aide de garance, étaient autrefois importés des Indes. L’engouement qu’ils suscitaient au XVIIe siècle était tel que le roi pour protéger son industrie avait interdit leur importation mais aussi les productions d’imitation. Cette prohibition ne fut levée qu’en 1759, permettant à Nantes de devenir la capitale de l’indiennage avec la création de plusieurs manufactures.

La Champagne n’était pas spécialisée dans ces étoffes, mais elle possédait au XVIIIe siècle et au XIXe siècle des filatures de premier plan. Leur activité jusqu’au milieu du XXe siècle y dépassait largement par son ampleur celle du champagne même si les deux étaient intimement liés. En effet, beaucoup de familles du champagne étaient issues de l’industrie et du commerce de la laine, les Heidsieck, les Clicquot-Ponsardin… Et cela pour une raison simple : au départ, le négoce du champagne était très risqué. On maîtrisait mal la seconde fermentation et on pouvait perdre l’ensemble des stocks sous l’effet d’une prise de mousse excessive. Si cette spéculation était très lucrative, personne n’osait y engager tout son capital et se spécialiser, c’est ainsi que les négociants du textile tout en maintenant leur activité initiale qui équilibrait leurs revenus furent parmi les premiers à se lancer dans le champagne, mettant à profit leur réseau commercial international déjà bien établi…

Le petit plus de ce joli cadeau de Noël ? Pour compléter l’habillage, Gabriella a osé couvrir d’un foulard le col de la bouteille, un voile de coton imprimé Annie, « son favori et signature de la marque qui, entre autre, tapisse entièrement le boudoir de sa boutique ».

Prix conseillé avec étui : 59 €

Cet article Etrennes du vin #4: champagne « Boizel by » Antik Batik est apparu en premier sur Terre de Vins.

Kaléidoscope 2021 dans le vignoble de Provence

L’année se termine, retour sur quelques faits marquants de 2021, en terre provençale.

Nouveau président, nouvelle stratégie

Le nouveau président des Vins de Provence, Eric Pastorino, a proposé une stratégie ambitieuse et collective pour que les rosés de Provence restent la référence mondiale de la couleur et deviennent « une marque iconique ». Au programme, capitaliser sur l’art de vivre provençal via l’œnotourisme, accélérer la prise en compte collective des enjeux de la transition agroécologique, coordonner les actions et diffuser les bonnes pratiques, professionnaliser et premiumiser.

L’incendie de la plaine des Maures

7000 hectares sont partis en fumée et un millier d’hectares de vignobles ont été touchés par le grand incendie de la mi-août qui a ravagé la réserve naturelle de la Plaine des Maures. Certains domaines ont même perdu tout ou partie de leur chai comme La Giscle, Théolier ou La Tourre. Des centaines d’hectares ont subi un gros choc de chaleur et certaines vignes n’ont même pas pu être vendangées pour éviter le goût de fumée dans les vins.

Terre de stars

Après Pitt-Jolie et George Lucas, le couple Clooney et la chanteuse Kylie Minogue ont été séduit par l’art de vivre provençal, les uns ont racheté le domaine de Canadel à Brignoles (83) avec quelques hectares de vignes, pour l’instant vinifiés par la coopérative de Correns, l’autre n’a pas racheté de propriété mais a demandé au Château Sainte-Roseline de lui élaborer une cuvée dédiée de côtes-de-provence rosé.

Un millésime éprouvant

Le gel n’a pas épargné la Provence en 2021 touchant quasiment tous les secteurs entre les 7 et 8 avril avec des températures plutôt rares descendant jusqu’à -7° à -9°C dans le Haut-Var et la région du Verdon mais il a aussi affecté les vignes du littoral. Coulures, épisodes de grêle, orages violents et été aride ont ainsi généré un millésime très hétérogène qui ont rogné les volumes déjà faibles de 2020.

Fusion de coopératives

L’union coopérative de Saint Roch-les-Vignes à Cuers et Saint Sidoine à Puget-Ville sur le terroir de Pierrefeu ont fusionné début 2021 sous le nom de Terra Provincia qui représente désormais 300 adhérents et 1200 hectares. Présidé par Frédéric Fabre et dirigé par Florian Lacroux, le nouvel ensemble qui commercialise environ 60000 hl par an, presque exclusivement en Côtes-de-Provence, est devenu un acteur majeur de la viticulture varoise.

Cet article Kaléidoscope 2021 dans le vignoble de Provence est apparu en premier sur Terre de Vins.

Etrennes du vin #3 : Les vignerons du ciel

Nous vous transportons dans les nuages avec cet ouvrage à ne pas rater « Les vignerons du ciel » de l’auteur Marc Paitier, paru le 9 décembre 2021 aux éditions Mareuil. C’est notre troisième idée cadeaux pour les étrennes.

En hommage aux moines, bâtis­seurs de la civilisation du vin, Marc Paitier dévoile dans ce livre des conte­nus inédits sur la symbo­lique du vin et de la vigne dans l’Ecriture Sainte et une his­toire de la viticulture monas­tique.

Le livre commence par une longue méditation sur la relation entre le vin et le sacré autour de textes des Saintes Écritures qui mettent en scène, la vigne, le vin et le vigneron. L’histoire de la viticulture monastique constitue le cœur de l’ouvrage. Elle couvre une période qui s’étend du Ve siècle à la Révolution française, avec en point d’orgue les XIe et XIIsiècles qui en constituent l’apogée avec l’influence des congrégations de Cluny et de Cîteaux. La dernière partie de l’ouvrage est consacrée aux quatre abbayes françaises qui ont renoué récemment avec la tradition viticole. Ils ont restauré l’âme de ces domaines monastiques qui créaient autour d’eux une immense poétique humaine contre laquelle rien ne pouvait prévaloir et auxquels les âmes du temps s’arrachaient mal. Ils ont ouvert une voie de la charité qui donne son caractère aux vins qu’ils produisent. Ils constituent un signe d’espérance et de paix dans un monde qui renoue avec la violence la plus imprévisible.

Agrémenté de très belles photos souvent inédites, ce beau livre permet de mieux comprendre combien le développement de la viticulture est lié au rayonnement monastique. Un ouvrage qui offre une véritable promenade au sein des plus grands vignobles de France et d’Europe.

Les Vignerons du Ciel, les moines et le vin, 29,90€ sur le site Mareuil Editions

Cet article Etrennes du vin #3 : Les vignerons du ciel est apparu en premier sur Terre de Vins.

2021, la Bourgogne sous les feux des projecteurs

De la première pierre de la cité des Climats à la folie des Hospices, en passant par l’accueil d’un siège international, la Bourgogne a vécu un millésime 2021 faste en termes d’actualités. Rétrospective.

Janvier : De nouveaux Bourguignons en Californie

Les États-Unis et la Bourgogne : une histoire d’amour jamais démentie. Drouhin, Jadot, Méo-Camuet en Oregon, Aubert de Villaine dans la Napa Valley… et Faiveley dans la Sonoma.  Le domaine de Nuit Saint-Georges annonce en janvier 2021 l’acquisition d’une part « significative » du domaine Williams Selyem, référence du pinot noir californien. L’exploitation propose des vins presque uniquement sur allocation à un public de fins connaisseurs américains. Pour la famille Faiveley, un projet de longue date se concrétise. « En tant que Bourguignons, nous voulions cultiver les meilleurs pinot noir et chardonnay des États-Unis. La région de Sonoma et en particulier la Russian River Valley se sont imposées comme une évidence à nos yeux. » Objectif : Une transmission intégrale à moyen terme.

Mars : La cité des Climat sort de terre

2021 restera l’année de naissance de la cité des Climats et Vins de Bourgogne. À Beaune, la première pierre du site principal est posée vendredi 12 mars, en compagnie du maître d’œuvre, des architectes et des financeurs du projet. La future porte d’entrée oenotouristique de Bourgogne sera composée de trois sites : Mâcon, Chablis, et Beaune. Ce dernier devrait bénéficier d’une inauguration en novembre 2022, à l’occasion de l’emblématique vente des Hospices. « C’est le rêve de tous les Beaunois, mais aussi un projet international », s’émeut Christophe Rougeot, à la tête de l’entreprise du même nom, chargée du chantier. Une truelle à la main, le maire de Beaune Alain Suguenot savoure lui aussi le moment. « Ce chantier a pu être considéré par certains comme une arlésienne, mais nous y sommes. On peut être fiers »

Mars : La Bourgogne sur petit écran

Voilà un film qui a alimenté bien des discussions chez les vignerons de Bourgogne. Le 1er mars sur France 2, le long-métrage « Intraitable » replonge le vignoble dans l’affaire Emmanuel Giboulot : l’histoire de ce vigneron bourguignon, en biodynamie, inquiété par la justice car il avait refusé d’effectuer un traitement insecticide obligatoire sur ses vignes. Dans le rôle du viticulteur, Fred Testot. Le scénario, s’inspirant très librement des faits, a pu provoquer quelques grincements de dents au sein de la filière.

Octobre : L’ONU (du vin) déménage à Dijon

Une nouvelle fierté pour la Bourgogne, et pas des moindres. Lundi 25 octobre 2021, les 48 états membres de l’organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) choisissent Dijon comme nouveau siège, à l’unanimité. L’« ONU du vin » va définitivement quitter ses locaux parisiens. Une décision accueillie par des applaudissements nourris, et par le sourire des représentants français. François Rebsamen, maire de Dijon, savoure le moment. « I had a dream : que l’OIV s’installe à Dijon », lâche l’édile face à l’assemblée. Avec près de 1000 experts associés, l’OIV est la référence internationale dans les secteurs de la viticulture et de l’œnologie.

Novembre : Les Hospices de Beaune sans limites

Toujours plus loin…  Dimanche 21 novembre 2021, la vente aux enchères des Hospices de Beaune, 161e du nom, pulvérise ses propres records. Les volumes restreints ont fait exploser les prix. Symbole de ces enchères survoltées : la pièce de charité, un Corton Renardes grand cru, qui trouve preneur pour 800 000€. Le parrain de la vente, Pio Marmaï, n’y est pas pour rien. L’acteur de Ce qui nous lie a emporté le public, façon concert de rock. « Y a du monde dans cette salle ou pas ? », s’est fendu le comédien de 37 ans, prenant à partie, tour à tour, les officiels et les acheteurs, et faisant monter les enchères pendant près d’un quart d’heure. Tonnerre d’applaudissements et embrassades ont conclu la séquence.

Cet article 2021, la Bourgogne sous les feux des projecteurs est apparu en premier sur Terre de Vins.

Etrennes du vin #2: le nez du Bourbon & American whisney

Pour prolonger la magie des fêtes, Terre de Vins vous propose cette semaine ses étrennes du vin, encore quatre idées cadeau pour faire plaisir, et c’est pour les amoureux du whiskies que se destine ce cadeau consacré au bourbon et autres whiskeys américains, le petit dernier des édition Jean Lenoir.

« Le nez du bourbon & American whisney » est un livre pédagogique écrit par des auteurs experts et célèbres dans l’univers des whiskies : Hans et Becky Offringa et préfacé par Chris Morris, maître distillateur de Woodford Reserve. Un véritable voyage olfactif au travers de douze flacons d’arômes pour décrire la boisson emblématique des États-Unis. Le but étant de faire découvrir les particularités des whiskeys américains, des spiritueux redécouverts ces dernières années grâce à l’émergence de nombreuses distilleries artisanales aux USA.

Douze flacons d’arômes décrivent l’univers aromatique de la boisson emblématique de l’Amérique : 1 miel, 2 rose, 3 feuille de tabac, 4 cerise, 5 orange, 6 chêne, 7 amande grillée, 8 caramel, 9 vanille, 10 cannelle, 11 menthe, 12 poivre noir.

Crée dans un coffret à la couverture effet cuir et aux accents bruns évoque un bon Chesterfield, elle rappelle surtout les reflets du bourbon. Fabriqué en France et assemblé à la main, « Le nez du bourbon & American whisney » va plaire aux amateurs de beaux objets.

Prix de vente public : 75 euros TTC
Sur le site lenez.com et dans les points de vente partenaires (liste sur le site)

Cet article Etrennes du vin #2: le nez du Bourbon & American whisney est apparu en premier sur Terre de Vins.