Réduire le Poids des Vins pour Réduire l’Empreinte Carbone : La Révolution Hopwine

Hopwine, le salon digital des vins et spiritueux, a repensé la manière dont nous découvrons les vins. Cette plateforme novatrice s’est fixée pour objectif de réduire l’empreinte carbone tout en maintenant la qualité des dégustations.

L’industrie viticole, comme de nombreux secteurs, fait face à des défis environnementaux de plus en plus pressants. L’empreinte carbone de la production et de la distribution de vin est une préoccupation majeure, mais il existe une solution innovante qui transforme la manière dont nous découvrons et dégustons les vins : Hopwine.

La Solution Hopwine : Révolutionner la Dégustation

Comment ?
En remplaçant les bouteilles entières par des échantillons légers et brevetés de 2cl et 4cl.
En remplaçant les déplacement des personnes par des échanges en visio.

Plus de 3000 acheteurs professionnels du monde entier se retrouvent à distance sur le salon digital et rencontre la centaine de producteurs exposants. Des rendez-vous sont pris. Des demandes d’échantillons sont faites. Et c’est là, que la magie d’Hopwine opère.
Les équipes reconditionnent les vins des producteurs en échantillons de 2 et 4cl. Grâce à leur technologie brevetée et validée par le WSET, cette étape ne compromet en rien la qualité des vins. Hopwine s’occupe ensuite de l’expédition des échantillons dans des coffrets krafts recyclables. Hopwine s’occupe aussi des procédures douanières.

Combien ça coute ?
La participation est gratuite pour les visiteurs professionnels. Ils reçoivent les échantillons chez eux, sans frais. Pour les producteurs, l’inscription reste bien moins onéreuse qu’une participation à un salon classique. La première formule est à moins de 2000€. A noter qu’aucun frais d’hôtel, ni de restaurant ne se rajoutent à ce budget.

Hopwine montre la voie vers un avenir plus durable pour le monde du vin et des spiritueux. Découvrez cette plateforme unique et rejoignez le mouvement. Les inscriptions exposants sont ouvertes jusqu’au 15 novembre 2023 sur hopwine.com

Les visiteurs professionnels peuvent déjà créer leur badge d’accès gratuitement sur le site de la marque.

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Fronsac et Canon Fronsac font leur show

Ce 14 septembre, à la Cité du Vin de Bordeaux, les deux appellations Fronsac et Canon Fronsac organisaient leur 10ème dégustation des millésimes livrables, pour montrer tous les atouts dont elles disposent pour séduire la clientèle.

Quelle clientèle venaient donc à la rencontre des 20 exposants venus représenter les 99 adhérents que comptent ces deux appellations ? «  Des clients potentiellement acheteurs, des courtiers, des négociants et des cavistes » nous dit Arnaud d’Arfeuille, propriétaire du château Tessendey mais aussi vice-président de l’ODG. Des prescripteurs donc. 

Une appellation toute en séduction
Situées non loin de l’appellation Pomerol, ces deux appellations cumulent 1050 hectares d’un terroir plutôt argilo calcaire ou le merlot est roi (80 % de l’encépagement) avec ses deux indissociables acolytes que sont le cabernet franc et le cabernet sauvignon : les mêmes cépages qu’à Pomerol et St Emilion.

Les vins sont donc marqués d’abord par le merlot qui apporte la souplesse et les fruits rouges : les ingrédients de la séduction. Les deux autres cépages apportant un peu de structure, des notes épicées et une richesse tannique. 

Autant dire que ces vins sont particulièrement aptes à séduire une clientèle qui demande d’abord aux vins d’être plus rapidement buvable, tout en n’excluant pas un minimum d’aptitude à la garde et à des prix attractifs. Car les prix se situent généralement dans une fourchette allant de 8 à 25 €, avec une moyenne autour de 15€. 

Faire un point
Quelques 2016 ont été dégustés. Certes des notes d’évolution, mais encore de la fraicheur, preuve que le merlot se comporte bien sur ce terroir, y compris sur des années un peu chaudes comme le 2016.

Beaucoup de 2019 et de 2020 étaient présentés. Le 2019 est une année qui convenait bien à ces vins quelquefois alcooleux et sur la rondeur. Plusieurs bouteilles à 15° portaient, telle une montgolfière, les arômes de fruits rouges. Les 2020 était un peu plus pudique dans leur approche olfactive mais délivraient une matière plus ample : des vins plus structurés mais toujours avec ce dénominateur commun du fruit rouge. Les 2018 attestaient d’un potentiel de garde : des vins droits, plus structurés mais séduisants, manifestement aptes à une certaine garde. 

Terre de Vins a particulièrement aimé
Château Larivière 2018 (22€)
Nez de mine de crayon, mûre, épicé. Un vin charnu, sur une finale mentholé. Toujours présent dans les grands rdv.

Château Gaby 2017 (17€)
Un millésime technique particulièrement réussi ici. Nez sur la fraicheur (eucalyptus), violette, réglisse douce. Un vin croquant et affûté. Une belle surprise.

Château Renard Mondésir 2020 (16.50€)
Un nez typique de merlot, séduisant, sur le fruit rouge. Vaut pour sa très belle matière, qui tapisse bien, sur un joli grain. Très équilibré entre son fruit, sa fraicheur et sa charge tannique impéccablement travaillée.

Château Fontenil 2019
Un 2019 très réussi, enveloppant et suave, proposant de la souplesse mais aussi une belle amplitude en bouche. Un fruité pur et intact.

La vieille Cure 2019
Le nez est vanillé, encore toasté, résultat d’un élevage soigné. Eucalyptus et cassis frais complètent cette première impression. Très belle matière, concentrée mais sans lourdeur et beaucoup de fraicheur. 25 €.  

Un évènement qui attestent que le produit est bien adapté aux amateurs de vins qui recherchent des vins qui combinent la buvabilité et une garde raisonnable, qui ont une bonne notoriété dans l’échelle des Bordeaux, avec un très bon rapport qualité prix.

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Champagne Pernet & Pernet : vendange au clair de lune 

Le décès de quatre vendangeurs en Champagne fait la une de la presse. Sans qu’un lien direct ait pour l’instant été établi, la vague de chaleur des premiers jours a sans doute joué un rôle. Un vigneron de la Côte des blancs, Léo Allais-Pernet, pour parer à ces conditions difficiles, a fait le choix dès le début de la vendange de cueillir de nuit, un vrai confort pour ses saisonniers, et un atout pour la qualité des vins. 

Le champagne Pernet & Pernet qui sortira ses premières cuvées certifiées bios dans les mois prochains, représente 9 hectares à Vertus, Bergères sur Vertus, Ambonnay, Bouzy et Tauxières. Avec les chaleurs de plus en plus fortes au moment des vendanges, Léo Allais Pernet réfléchissait à la solution d’une cueillette de nuit depuis déjà quelques années. « J’aurais voulu me lancer en 2022, mais c’était plus compliqué. Cette année, c’est venu tout seul. Le premier jour, j’ai vu que les conditions pour les vignerons étaient vraiment très dures. Si bien que dès le deuxième jour on a décidé de commencer la cueillette à 4 heures. Grand bien nous a pris, car on commençait à voir les pompiers à droite, à gauche. Le troisième jour, on a débuté encore plus tôt à 2h30 pour terminer à 13h, cela pendant six jours, jusqu’à l’arrivée de la pluie qui a rafraîchi les températures. Nous avons la même équipe de saisonniers depuis trois ans. Ils ont un esprit un peu punk, aussi la nuit, ils étaient dans leur élément. On ne se rend pas compte mais couper dans l’obscurité à la frontale, c’est vraiment un autre exercice. Il n’y a rien pour vous perturber. Le vendangeur est beaucoup plus concentré. Il n’y a que le raisin, le sécateur, le seau. Comme nous avions tout effeuillé, il était plus facile de trouver les grappes. »  Sans parler du côté magique « Couper au clair de lune représente une expérience extraordinaire. Et quand les vendangeurs voient le soleil se lever sur les vignes, cela redonne de l’énergie à tout le monde. » Inutile de préciser que les vendangeurs étaient ravis de travailler à la fraîche, avec une température de 15 degrés au lieu de 35 degrés en pleine journée, même si cela leur a valu la visite des gendarmes, intrigués par ces cueilleurs de nuit qu’ils ont pris pour des voleurs de raisin.

Un premier galop d’essai qui s’avère ainsi très positif et beaucoup plus facile à mener que Léo ne l’avait envisagé. « Tout au plus a-t-il fallu s’équiper de gros projecteurs pour pouvoir s’occuper convenablement des caisses et les ramener. Mais logistiquement, je pensais que ce serait plus compliqué. »  

Cerise sur le gâteau, non seulement cette approche protège la santé des travailleurs, mais elle préserve aussi le raisin. « Le modèle champenois veut qu’il y ait davantage de vignerons vendeurs au kilo que de vignerons qui font leurs vins. Lorsque l’on fait soi-même son vin, on est forcément plus sensible aux conditions dans lesquelles le raisin arrive au pressoir. En cueillant le jour, j’ai des collègues qui n’arrivaient même pas à refroidir leur cuve tellement le raisin arrivait chaud, avec des jus à 25 degrés, quand les nôtres étaient à 15.  La chaleur favorise l’oxydation mais aussi le développement de mauvais germes qui vont obliger à sulfiter davantage. Enfin, le raisin noir qui macère risque de tâcher les jus. J’ai hâte de voir la différence que ce choix va produire sur nos vins. On soulignera au passage l’aspect écologique lié à l’économie d’énergie dans les cuveries. » En attendant, dans le village, les voisins ont trouvé un joli surnom aux vignerons de Pernet & Pernet désormais baptisés « les hiboux » !

Un vignoble en Normandie
Léo n’anticipe pas seulement le changement climatique en adaptant ses vendanges. Il a aussi acquis le château Saint Clair à Étretat en Normandie, lui-même étant à moitié normand. Le sous-sol crayeux ressemblant beaucoup à celui de la Champagne et le climat à celui que connaissait l’appellation au début du XXe siècle, il y a donc planté une quinzaine d’ares de pinot noir et de chardonnay qu’il vinifiera pour la première fois l’année prochaine. Dans cette bâtisse du XIVe siècle qu’il veut dédier à l’œnotourisme, les caves voûtées offrent un écrin parfait pour l’élevage de ses futures cuvées.

https://www.chateaudesaintclair.fr/fr

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Philippe Neusch, nouveau patron de Martell à Cognac : “Je crois à l’intelligence collective”

Philippe Neusch, 46 ans, prend la direction des activités du négociant Martell à Cognac. Parmi ses priorités : la transition environnementale de l’entreprise.

Dans ses précédents jobs, il savait tout des semences agricoles et des produits laitiers. Il découvre aujourd’hui les spiritueux et les spécificités du cognac. Philippe Neusch, 46 ans, prend la direction des activités du négociant Martell en Charente, sous la responsabilité directe de César Giron, PDG de l’entité Martell Mumm Perrier-Jouët (MMPJ). Cet ingénieur agronome de formation a pris son poste le 1er juillet 2023. Il succède à Mélina Py, promue directrice des opérations du groupe Pernod-Ricard en France et de leur coordination dans toute l’Europe du Sud.

Philippe Neusch, vous dirigez les activités de Martell à Cognac, deuxième acteur économique du négoce avec 450 salariés et 2,4 millions de caisses de 9 litres expédiés dans le monde entier en 2022-2023. Quel est votre parcours ?
J’ai passé un peu plus de quatre ans à la direction industrielle et supply chain de Cerience, filiale de la coopérative Terrena, spécialisée dans les semences. Je travaillais avec 1 500 agriculteurs dont la moitié étaient adhérents de la coopérative. Je suis désormais ravi de travailler avec les 1 200 viticulteurs partenaires de la maison Martell. J’ai aussi passé dix-huit ans chez Danone, dans de multiples responsabilités, notamment dans les opérations et en finance. Chaîne logistique, industrie, marketing, commerce : mes fonctions m’ont apporté une compréhension globale du fonctionnement d’une entreprise.

Semences, produits laitiers, nous sommes loin du monde des vins et des spiritueux…
[Sourire]. Cet univers m’a toujours intéressé ! Tout jeune, j’ai été éduqué aux plaisirs de la table, à la dégustation et à l’art de vivre à la française. Je me souviens encore d’une visite, ici, dans des chais à Cognac, avec mes parents. Je devais avoir 10 ans, pas plus.

Deux mois que vous exercez ici. Quel regard portez-vous sur la filière cognac ?
Elle est remarquable et très bien structurée. Je connaissais son importance culturelle et son poids économique. J’ai découvert la qualité de son organisation, mesuré la précision de son business plan et apprécié son goût du défi. Elle a une véritable intelligence collective.

Parlez-nous de votre feuille de route. Quelle est votre priorité chez Martell ?
Accélérer la transition environnementale. De nombreux chantiers sont déjà ouverts, notamment l’indispensable décarbonation de la distillation, mais il faut aller plus vite et plus loin. Je pense à la viticulture durable et régénératrice, à la sobriété énergétique et à l’écoconception des emballages. Soyons humbles, pour atteindre nos objectifs, il n’y aura pas une seule solution mais une multitude d’initiatives.. 

Quel style de management allez-vous employer ? Directif, participatif, persuasif, délégatif ?
Je me répète, je crois à l’intelligence collective. Je souhaite créer les conditions de la réussite en m’appuyant sur les talents de nos salariés, de nos viticulteurs partenaires et de tous les acteurs de la filière, de la vigne à la bouteille.

Vous prenez votre poste dans une conjoncture délicate, avec des expéditions en berne aux Etats-Unis d’Amérique…
Oui, le contexte économique et géopolitique est incertain. En 2022-2023, nos volumes expédiés ont légèrement décru et notre chiffre d’affaires a progressé de 10 %. Malgré des performances mitigées aux Etats-Unis, où Martell est historiquement moins présent que d’autres marques, la maison a trouvé de bons relais de croissance en Asie, où nous sommes leader dans les catégories supérieures, XO et XXO. Nous continuons à investir et sommes attentifs à tous les signes de reprise.

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Sauternes : des livrables 2020 élégants et équilibrés

En début de semaine, le Conseil des Grands Crus de Sauternes et Barsac présentait au château Rayne Vigneau (1er cru classé en 1855), le dernier millésime livrable à un panel de journalistes, négociants et courtiers. L’occasion de se faire une idée sur le millésime 2020. 

« Nous avons choisi de présenter notre dernier millésime le deuxième lundi de septembre. Cela deviendra un rite. C’est notre deuxième édition » explique le nouveau président des crus classés de Sauternes et Barsac, Laurent Lefebvre. 21 des 27 crus classés étaient présents au rendez vous.

Des conditions météo particulières
L’été 2020 a été peu arrosé et chaud et le botrytis s’est fait attendre. Les premières tries ont été celles de raisins passerillés. Puis durant la 3ème semaine d’octobre le botrytis est enfin arrivé permettant au raisin de se concentrer davantage, de se confire et de se préparer à développer les touches délicates d’abricot sec et d’agrumes qu’il confère au vin. Ce furent les dernières tries. Donc, le 2020 n’est pas sans botrytis, qu’on se rassure. Les différences se faisant entre les châteaux qui ont su attendre (avec courage) et ceux qui ont ramassé une part plus importante de raisins passerillés (des lots qui sont tout de même qualitatifs).

2020 à ne pas négliger
D’une manière générale on pouvait boire des vins plutôt sur l’élégance, bien équilibré entre liqueur et acidité, présentant une bonne buvabilité au sens noble du terme, c’est-à-dire des consommables de suite. Nulle lourdeur donc et plutôt du charme. Bien souvent, on surfait sur des notes subtiles et aériennes de fleur d’acacia, d’ananas frais, et quelques touches de menthol : tel était le dénominateur commun. La bouche se montrait déliée, élégante et longue. On pouvait néanmoins identifier quelques châteaux qui ont sorti des vins à la matière plus ample, avec un certain volume et de l’onctuosité, voire de l’opulence, aptes à la garde. Là, des notes de fruits confits et de miel apparaissaient. 

Des vins de Sauternes et Barsac que quelques professionnels ont du mal à placer, parfois faute d’arguments : cette présentation leur a sans doute permis de se forger une dialectique. Les Sauternes peuvent se boire à l’apéritif et pas uniquement sur le foie gras. Osons !

Les blancs secs
Il a été décidé que les châteaux qui le souhaitaient présenteraient leur vin blanc sec. Ceux-ci sont positionnés « haut de gamme » et leur originalité résident sur plusieurs facteurs. Un assemblage sauvignon-sémillon (comme pour le Sauternes), et un terroir exceptionnel. Ces blancs secs sont en appellation Bordeaux. Leur profil est élégant et raffiné. Ils ont de l’éclat, une pointe de minéralité et un nez sur des saveurs d’agrumes, de tilleul, d’aubépine. En vieillissant ils acquièrent des notes incomparables de pétrole (ah… le sémillon !). Une présentation qui va cesser d’être bientôt une révélation tant ces vins vont entrer dans le temple des grands vins blancs de France.

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Armagnac : nouvelle campagne haute en couleurs

L’Armagnac s’attèle à moderniser son image avec une nouvelle campagne de communication « Multiple par essence » pour jouer la diversité à la fois des produits et des consommateurs. 

Le Bureau National Interprofessionnel de l’Armagnac (BNIA) a fait appel à deux jeunes artistes, la graphiste Adèle Sinigre et la designer visuelle Noëlie Dubos pour imaginer la nouvelle campagne de l’armagnac. Elles ont signé trois visuels hauts en couleurs. « La commande était de réinventer l’image de l’armagnac, l’emmener vers quelque chose de plus contemporain en conservant à l’esprit, la tradition, le terroir, l’histoire des Maisons », raconte les deux artistes. 

L’armagnac joue depuis plusieurs années sur « l’armagnac style ». La première ayant misé sur ce slogan, datait de 2014 avec des visuels plus classiques. « Nous avons voulu une nouvelle campagne plus mixte faisant le lien entre ce que l’on est, notre identité, et ce que sont nos consommateurs de plus en plus en quête d’expériences », commente Olivier Goujon, directeur de l’interprofession. La campagne dévoilée sur le salon de spiritueux français France Quintessence il y a quelques jours sera d’abord visible sur les événements régionaux (le chapitre des Mousquetaires d’Armagnac dans le cloître de Condom, la Flamme de l’Armagnac cet automne), dans la presse spécialisée CHR, sommeliers et une campagne d’affichage est à l’étude pour 2024.

©F. Hermine

Une belle progression
Les vendanges ont déjà commencé en terre armagnacaise « avec du tri à faire à cause des fortes pressions de mildiou mais qui ont frappé de façon très hétérogène selon les cépages et les secteurs, détaille Olivier Goujon. La bonne nouvelle, c’est que les déclarations parcellaires d’avant vendanges sont passées cette année de 1800 hectares à 2170. C’est le signe que l’armagnac se porte bien ». Pour la campagne 2022-2023, 11 531 hl d’alcool pur avaient été enregistrés, soit 15 % de plus que la campagne précédente (un peu plus de 1000 hl). Et le président Jérôme Delord ne manque pas d’ambitions en espérant atteindre 20 000 hl d’ici cinq ans, soit environ 7 millions de bouteilles par an. L’ouverture de nouveaux marchés qui s’intéressent à l’armagnac et la reprise de maisons familiales par de nombreux jeunes sont des signes forts et encourageants.

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Uruguay : l’autre pays du tannat

Un climat bercé par l’influence providentielle de l’Atlantique, une belle diversité de sols, une tradition viticole remontant à plus de 150 ans, et un large éventail de cépages dominé par une variété à fort caractère : le tannat. Tous ces éléments contribuent à faire de l’Uruguay un vignoble en plein essor, qui bouscule la scène sud-américaine

La cartographie viticole de l’Amérique du Sud est dominée par les locomotives historiques que sont l’Argentine et le Chili. Pourtant, à l’ombre de ces deux géants se développent d’autres vignobles, plus confidentiels mais porteurs d’un superbe potentiel. L’Uruguay est aux avant-postes de cette « viticulture de niche » latino-américaine, qualitative et exigeante, qui ne cesse de progresser. 

Pays de taille modeste, enclavé entre l’Argentine et le Brésil, l’Uruguay compte un peu plus de 3 millions d’habitants et se trouve être l’une des démocraties les plus stables de la région, tant sur le plan politique qu’économique. Idéalement situé entre le trentième et le trente-cinquième parallèle sud (à la même latitude que les meilleurs vignobles chiliens, argentins, sud-africains, australiens et néo-zélandais), bercé par l’influence de l’océan Atlantique et du Río de la Plata, riche d’une belle variété de sols combinant calcaires, argiles, graves et sables, sa configuration géographique présente des conditions idéales pour l’épanouissement de la viticulture ; et de fait, la production de vin s’y est développée progressivement depuis le XVIIIe siècle, d’abord avec les Espagnols, puis de façon plus accélérée à partir des années 1870, grâce à un immigré basque du nom de Pascual Harriague. 

Ce natif d’Hasparren a l’inspiration de planter du tannat : cépage originaire du Béarn, célèbre pour être la signature de Madiran – mais aussi d’Irouléguy, et dans une moindre mesure de Cahors – et au caractère intensément tannique (d’où son nom), il trouve en Uruguay une « seconde maison » et devient la variété emblématique du vignoble national. Le tannat concentre aujourd’hui un tiers des quelque 6 000 hectares de vignes plantés en Uruguay, cohabitant principalement avec des variétés rouges bordelaises (merlot, cabernet franc, cabernet sauvignon, mais aussi marselan) et une part croissante de production de vin blanc où l’albariño s’impose de plus en plus. 

Destins d’immigrés et sagas familiales
À la fin du XIXe siècle et au début du XXe, de nombreux immigrés, principalement venus d’Italie et d’Espagne, apportent leur pierre à l’édifice de la viticulture uruguayenne. Un siècle et quelques millésimes plus tard, leurs descendants continuent d’écrire cette histoire. C’est le cas de la Bodega Santa Rosa, fondée en 1898 par Marco Passadore, venu de la région Gênes. 125 ans après, la famille Passadore est toujours là : elle est la plus importante productrice de vins effervescents du pays – en méthode traditionnelle champenoise, s’il vous plaît – et a diversifié sa gamme autour de très beaux vins rouges taillés pour la garde mais aussi des vins mutés lorgnant vers le xérès. La famille Pisano, située à Canelones, vient de célébrer en 2023 sa centième vendange. Perpétuant l’aventure de leur aïeul venu de la frontière entre Ligurie et Piémont, les frères Daniel, Gustavo et Eduardo sont aujourd’hui à la tête de 15 hectares et signent une superbe gamme de vins au classicisme intemporel – il suffit de déguster un tannat de 1996 pour s’en persuader. Mais le classicisme ne tourne pas le dos à la modernité : Gabriel Pisano, jeune œnologue qui incarne la nouvelle génération, propose une approche plus expérimentale (notamment du tannat) avec Viña Progreso, domaine créé en 2009.

Gabriel Pisano

Cette fusion heureuse entre « les anciens et les modernes », on la retrouve aussi dans des domaines comme De Lucca, dont Agostina De Lucca incarne la quatrième génération à la suite de son père Reinaldo. Orientés vers le bio et la biodynamie, ils n’hésitent pas à bousculer les codes, comme avec leur Tano, 100 % tannat vinifié sans soufre et en levures indigènes. Elle est également vivace au sein de la Bodega Spinoglio, une autre aventure démarrée par des Piémontais en 1898, aujourd’hui poursuivie par Diego Spinoglio et son épouse Alejandra – architecte de formation. À la tête d’une quinzaine d’hectares de vignes, ils explorent de passionnantes combinaisons de terroirs et de cépages, comme avec leur Toneldiez Corte Único, assemblage multi-vintage de merlot, tannat et cabernet franc, ou leur délicieux Tinaja, mariage de merlot et cabernet franc élevés en amphores.

La modernité des descendants d’immigrés italiens, elle est enfin à trouver du côté du domaine Bracco Bosca, où la rayonnante Fabiana Bracco poursuit avec sa famille une histoire démarrée il y a cinq générations. Entre une Revuelta del Clarete qui marie sans tabou merlot et ugni blanc, un Gran Ombú 100 % cabernet franc qui rafle tous les prix, et une offre œnotouristique originale avec ses chalets dans les vignes, Fabiana incarne toute la vitalité du vignoble d’Uruguay.

Domaine Bracco Bosca avec Fabiana Bracco etsa famille

Un œnotourisme de haut vol
L’œnotourisme est d’ailleurs l’un des points forts du vignoble uruguayen, qui accueille énormément de visiteurs (brésiliens, argentins notamment) et cultive un magnifique sens de l’accueil. Ici, ouvrir une bouteille de vin va naturellement de pair avec une belle grillade, et au même titre que le maté, l’asado est un art de vivre – avec 4 têtes de bétail par habitant, le pays est un important producteur et consommateur de viande bovine. Cet œnotourisme soigné se retrouve notamment à la bodega Los Cerros de San Juan, l’un des plus anciens domaines d’Uruguay (fondé en 1874). L’ouverture d’un restaurant il y a quelques mois vise à faire de ce domaine de 35 hectares un véritable lieu de vie, dans la région de Colonia del Sacramento qui fait directement face à Buenos Aires, de l’autre côté du fleuve.

Toujours à Colonia, le domaine Narbona a poussé encore plus loin la culture de l’hospitalité, avec un Wine Lodge Relais & Châteaux de toute beauté, offrant une expérience immersive dans le vignoble entre visites, dégustations, gastronomie, hébergements… Les vins, signés par la talentueuse œnologue Valeria Chiola, complètent la qualité de l’expérience par leur imparable précision – mention spéciale au Blend 004 combinant tannat, merlot et cabernet franc.

La famille Bouza a su, en vingt ans seulement, s’installer comme une référence de la viticulture uruguayenne, tant pour la qualité de ses vins que pour ses activités œnotouristiques : la bodega accueille 40 000 visiteurs par an, notamment grâce à son restaurant et à sa nouvelle salle de dégustation décorée de voitures de collection. Les 50 hectares de vignes se déploient sur cinq régions différentes, offrant une belle diversité d’expressions. On retrouve une trajectoire similaire du côté de la famille Deicas, qui a repris dans les années 1980 le vignoble historique de Juanico – dont les caves remontent aux jésuites du XVIIIe siècle – et a considérablement développé la taille de l’exploitation (aujourd’hui de 300 hectares, en faisant le plus gros producteur du pays) ainsi que l’offre œnotouristique. Santiago Deicas supervise toute la production, qui se répartit entre des références comme Atlántico Sur, Preludio, Massimo Deicas (de l’entrée de gamme au haut de gamme), sans oublier des vins liquoreux et, surprise, du… cognac ! En effet, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, pour remercier l’Uruguay de ses expéditions de viande, la France autorisa – pour une période limitée – l’utilisation de la dénomination « cognac » dans la production d’eau-de-vie. Les bouteilles que l’on trouve chez Deicas sont donc des raretés.

« La rivière des oiseaux peints »
Outre ses familles ancrées depuis plusieurs générations, le vignoble uruguayen attire de nouveaux investisseurs, séduits par ses terroirs qui offrent une belle réponse au changement climatique. L’exemple le plus éloquent est celui de la bodega Garzón. Né en 2007 d’une inspiration de l’homme d’affaires argentin Alejandro Bulgheroni, qui a vu avec l’œnologue italien Alberto Antonini le potentiel inexploré de la région de Maldonado, ce domaine spectaculaire s’étend sur 1 400 hectares, dont 250 de vignes. Un investissement de plus de 200 millions de dollars dont l’emblème est une winery ultra moderne, qui n’a rien à envier aux plus beaux chais européens ou nord-américains et qui est l’épicentre, elle aussi, d’une superbe offre œnotouristique, restaurant inclus. La cuvée haut de gamme de la bodega, Balasto, est le premier vin uruguayen à être commercialisé via la Place de Bordeaux.À quelques encablures de Garzón, mais bien plus modeste en taille, Sierra Oriental est un vignoble de poche « rêvé » par un autre homme d’affaires argentin, Rodrigo Diz : un petit paradis de 8 hectares qui incarne bien l’adage « Small is beautiful ». Toujours à Maldonado et également situé dans un cadre paradisiaque, le domaine Cerro del Toro est né en 2016 sous l’impulsion d’une famille japonaise, les Kambara. Dans la même région, la bodega Viña Edén est apparue il y a une quinzaine d’années par la volonté d’un couple d’investisseurs brésiliens : la winery, bâtie en 2013, joue la carte de la technologie et des lignes contemporaines, à l’image des vins, d’un style résolument moderne. Le Brésil s’invite aussi à Casa Tannat, microvignoble de 3 hectares qui se revendique comme le plus septentrional du pays, dans la région d’Artigas non loin de la frontière brésilienne. Le tannat y trouve ici un profil encore plus puissant et structuré qu’à proximité de l’Atlantique et du Río de la Plata ; signe que ce cépage, malgré sa réputation monolithique, peut revêtir bien des styles différents. L’Uruguay cultive ce goût de la diversité et des nuances, fidèle à l’origine Guarani de son nom : « la rivière des oiseaux peints ».

Retrouvez une sélection de cuvées dégustées pour le #TannatDay

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Les Beaujolais d’Exception s’exposent

Le Beaujolais ne s’arrête plus. Sur sa lancée depuis maintenant trois mandats de présidence de l’interprofession, les opérations de montée en gamme et de valorisation s’enchaînent, et à deux mois du Beaujolais Nouveau, ce sont les Beaujolais d’exception qui partent en campagne dans la presse, avec de nouveaux visuels incarnant la diversité des terroirs, atout majeur du vignoble, qui seront présents en force à Lyon Tasting les 7 et 8 octobre prochains.

Des terroirs uniques
Le Beaujolais continue de capitaliser sur la diversité et l’unicité de ses terroirs. Après les cartes géologiques représentant la nature des sols parcelle par parcelle pour chaque cru, le dossier de montée en premier cru pour certaines appellations, le travail sur la toponymie des lieux, le message est clair, et le vignoble mise sur une déclinaison des trois roches majoritaires du Beaujolais : les granites, les calcaires et les pierres bleues.

Philippe Bardet, nouveau président d’Interbeaujolais depuis cet été, explique que l’interprofession « a d’abord travaillé la promesse à laquelle répondait nos Beaujolais d’exception. C’était un prérequis nécessaire pour être dans le vrai. Un grand vin de notre vignoble s’appuie sur cinq grands piliers : « un terroir & une grande origine », « l’excellence », « un moment d’émotion », « un trésor caché », et ce « à travers le temps et l’histoire ». Une fois cela défini, nous avons choisi une agence qui pouvait casser les codes des annonces traditionnelles du secteur. Nous nous sommes inspirés de la cosmétique et des produits nobles du terroir, pour faire resplendir ces cuvées d’excellence ».

Déclinaisons en bouteille
La longue histoire du Beaujolais se savoure en bouteille. Elle remonte à environ 180 millions d’années avant notre ère, lors de l’invasion marine de l’ère jurassique, quand se sont formées les pierres dorées, ces calcaires qui apportent la fraîcheur minérale typiques des Beaujolais sudistes. Le granit s’est quant à lui formé puis décomposé en granit rose sur plus de 300 millions d’années, apportant l’élégance que l’on retrouve par exemple à Fleurie ou Moulin-à-Vent. Les cuvées du Château des Bachelards, du Château de Poncié, du domaine Labruyère et du Château des Jacques illustrent parfaitement cette finesse aérienne (mais non dénuée de structure).
Quant aux pierres bleues, elles sont nées d’éruptions sous-marines il y a 400 millions d’années, donnant aux vins un caractère complexe et renforcent les arômes épicés. Côtes de Brouilly, Juliénas et Morgon illustrent cette signature, comme au Château de la Chaize, au Château des Ravatys, ou encore sur les cuvées de Côte de Brouilly Sélection de Georges Duboeuf.

Pour rentrer dans le vif du sujet et appréhender au mieux les nombreuses subtilités entre granites roses, granits argileux, sables granitiques, granites avec veines de quartz, diorite, pierres bleues altérées à faible profondeur ou au contraire profondes, venez déguster les différentes cuvées de ces sept domaines à Lyon Tasting !

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Pyrénées-Orientales : la grêle en pleine sécheresse endommage des vignes

Des orages et de la grêle ont provoqué mardi soir d’importants dégâts dans des vignobles aux alentours de Perpignan, a fait savoir mercredi le syndicat des vignerons des Pyrénées-Orientales, le département français le plus touché par la sécheresse.

Dans les communes de Pollestres ou de Trouillas, à une quinzaine de kilomètres de Perpignan, les vignerons ont « perdu 80% de la récolte sur pied. Il reste 20% sur un secteur déjà touché par la sécheresse qui avait perdu 30% de sa production », selon le président de ce syndicat David Drilles. « C’est un grand secteur viticole, il y a beaucoup de viticulteurs touchés. Il y en a aussi » dans une autre vallée du département, a-t-il encore affirmé. « On est en train de faire un bilan complet », a-t-il ajouté.

La sécheresse risque par ailleurs d’avoir des conséquences au-delà du millésime 2023: les vignerons craignent que les plantes, épuisées par le manque de pluie de cette année, meurent ou donnent encore moins de fruits l’an prochain.

 

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[REPLAY] « Vino Veritas » : vin et rugby, même combat

Coupe du Monde oblige, l’épisode de rentrée de « Vino Veritas » (l’émission TV7 / Sud-Ouest / Terre de Vins sur toute l’actualité de la filière vin) est consacrée aux relations entre le monde du rugby et celui du vin. Revoyez l’épisode en replay.

À l’occasion de la Coupe du Monde de Rugby qui se déroule en France du 8 septembre au 28 octobre, « Vino Veritas » se penche sur les relations entre le monde du vin et celui de l’ovalie. De nombreux joueurs et entraîneurs ont en commun une culture du vin, des attaches vigneronnes ou des investissements dans la filière viticole. Pour en parler, Xavier Sota et Mathieu Doumenge reçoivent deux invités : Jean-François Fonteneau, propriétaire du château Gros Caillou à Saint-Émilion et président du SU Agen ; et Laurent Dufau, courtier en vins et président de l’association UBB Grands Crus.

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