Un wine-truck ambassadeur des AOP Médoc et Haut-Médoc

Les vignerons des appellations Médoc et Haut-Médoc abordent l’année 2022 avec la ferme intention de faire voyager leurs vins. A cette fin, Léa Romero et les équipes de l’Organisme de défense et de gestion ont mis sur pied un objet promotionnel novateur : un wine-truck, sorte de bar à vin itinérant. L’investissement, s’élevant à près de 100 000 euros et réalisé grâce aux cotisations des vignerons, fait l’unanimité dans les rangs médocains.

Les gens connaissent très bien nos appellations, ils les citent spontanément, pourtant l’acte d’achat n’est pas toujours au rendez-vous”. A travers ce nouveau projet, l’ambition de l’ODG est d’affirmer la diversité des profils de vins proposés, démocratiser leur consommation en abandonnant les poncifs de dégustation, parfois dépassés. En effet, les vins de ces deux appellations bénéficient de l’influence flatteuse mais parfois trompeuse des Grands Crus Classés, en termes de prix et parfois de style.

L’idée est d’aller vers le consommateur, faire goûter nos vins et présenter nos vignerons !”, résume Stéphane Cros. Le wine-truck parcourra les routes de Nouvelle-Aquitaine mais pas seulement puisqu’il s’agit d’un projet d’envergure nationale qui confirme l’intérêt tout particulier porté par l’ODG au marché français. Ainsi, le camion de dégustation sera mis à contribution lors de différentes manifestations culturelles et sportives comme ce sera par exemple le cas pour le Marathon du Médoc. Le reste du temps, ce nouvel outil sera à la disposition des vignerons souhaitant exposer lors de foires et autres rencontres.

L’objectif est de réussir à créer un moment d’échange, de convivialité autour de ces vins, permettant aux consommateurs de découvrir ou redécouvrir ces derniers. Il s’agit de dépasser l’image parfois distante et élitiste que suscite les vins médocains pour leur donner un reflet plus humain, diversifié, incarné par les vignerons qui seront ainsi au centre de ce projet.

© Claude Clin

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Quand Ricardo Bofill « sanctuarisait » Lafite Rothschild

Décédé vendredi 14 janvier, l’architecte catalan de renommée mondiale a été l’un des premiers à faire entrer le design dans l’univers des grands vins, en signant dès 1987 le chai souterrain du château Lafite Rothschild. Une réalisation qui a ouvert la voie à de nombreuses autres dans le vignoble bordelais.

Le décès de Ricardo Bofill, vendredi 14 janvier à l’âge de 82 ans des suites de complications liées à la Covid-19, a endeuillé la communauté internationale des architectes. Pionnier et engagé, l’architecte catalan a signé de nombreuses réalisations à travers le monde, mais surtout entre la France et l’Espagne, au cours des cinquante dernières années. Le quartier Antigone à Montpellier, ou les espaces Abraxas à Noisy-le-Grand, mais aussi les Échelles du Baroque et la place du Marché Saint-Honoré à Paris figurent parmi ses créations notables. Mais Ricardo Bofill a été aussi précurseur dans le monde du vin, puisqu’il a été l’un des premiers architectes de renommée internationale à concevoir le chai d’une grande propriété, en l’occurrence le Premier Grand Cru Classé 1855 Château Lafite Rothschild, à Pauillac.

Tour de force

C’est au milieu des années 1980 que le baron Eric de Rothschild fait appel à Ricardo Bofill pour imaginer un chai souterrain destiné à l’élevage des vins de deuxième année. Sa structure octogonale, typique de Bofill, se pare de deux cercles concentriques de 16 colonnes qui soutiennent l’ensemble de la construction. L’ensemble est un impressionnant sanctuaire de 4000 m2 pouvant accueillir jusqu’à 2200 barriques. Le tour de force est d’autant plus remarquable que le chai a été creusé sous les vignes et qu’il n’arbore, de l’extérieur, aucune “signature spectaculaire”, s’inscrivant ainsi dans la culture de la discrétion chère à Lafite Rothschild.

Inauguré en 1987, ce chai a ouvert la voie à de nombreuses propriétés bordelaises qui, depuis, ont fait appel à d’autres architectes de renom pour concevoir et habiller leurs installations techniques. Outre sa fonction d’élevage, qu’il remplit à merveille depuis 35 ans en assurant le confort de travail et de circulation des équipes du château, ce chai accueille concerts et événements artistiques, mais aussi concours de dégustation entre grandes écoles.

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Divin François-Xavier Demaison

Acteur, humoriste et passionné de bonnes quilles, François-Xavier Demaison est désormais vigneron dans le Roussillon. Amoureux des mots et du bon vin, il marie ces deux passions dans son nouveau spectacle “Di(x) Vin(s)” à découvrir à partir du 11 janvier au Théâtre de l’œuvre.

L’interview complète est à retrouver dans le numéro 75 de Terre de Vins en kiosque dès le 19 janvier 2022.

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46è finales des Worldskills : la médaille d’or en sommellerie remportée par Augustin Belleville

C’est à Lyon que se sont joués les finales nationales de la compétition Worldskills, où 500 jeunes âgés de moins de 23 ans se sont affrontés du 13 au 15 janvier pour démontrer leur savoir-faire et rejoindre l’équipe de France des métiers qui défendra l’excellence française dans les prochaines compétitions internationales.

Plus de 50 métiers étaient représentés par des équipes régionales, dont la sommellerie, remportée par Augustin Belleville du lycée Rabelais à Dardilly (proche de Lyon).

Le palmarès, dévoilé samedi lors de la cérémonie de clôture, sanctionne deux jours très intenses pour les candidats, qui ont traversé treize épreuves permettant de les mettre en situation professionnelle comme de partager leurs connaissances du vin et des boissons. Ouvrir au bilame, carafer un magnum, déboucher une bouteille de champagne fermée par une agrafe, présenter un vin en anglais, servir correctement un expresso, vérifier la mise en place d’un salon avant le service, réalisation de cocktails et identification de spiritueux, transmission de connaissances avec un commis… : autant de situations et de capacités scrutés par le jury.

C’est donc Augustin Belleville, 20 ans, qui remporte l’or. En apprentissage à l’abbaye de Talloires en Haute-Savoie, dont il est originaire, il compte déjà plusieurs reconnaissances dans son jeune parcours, comme la médaille d’or départementale et la médaille d’argent régionale du meilleur apprenti sommelier et le concours du meilleur sommelier des terroirs du sud-ouest. D’abord élève au lycée hôtelier de Thonon-les-Bains, il s’inscrit au CFA du lycée Rabelais de Dardilly pour y effectuer sa mention complémentaire.

Prochaine étape pour Augustin : représenter la France lors de la compétition mondiales des Worldskills face à 84 autres pays, prévue à Lyon du 11 au 16 septembre 2024.

Photo: Francis Mainard

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Saint-Émilion : la mise au point de Croix de Labrie

Quelques jours après les Vignobles K, c’est au tour du château Croix de Labrie d’expliquer les raisons pour lesquelles il a saisi le tribunal administratif de Bordeaux autour d’un litige avec l’INAO dans le cadre de la candidature au prochain classement de Saint-Émilion.

Faire la lumière sur les faits et apaiser les esprits. Quelques jours après Jean-Christophe Meyrou, Directeur Général des Vignobles K qui revenait sur les raisons pour lesquelles le château Tour Saint-Christophe avait saisi le tribunal administratif de Bordeaux pour défendre sa candidature, un temps retoquée par l’INAO, au prochain classement de Saint-Émilion, c’est au tour de l’autre château ayant entamé la même démarche, Croix de Labrie, d’apporter sa version des faits. Axelle et Pierre Courdurié, propriétaires de ce domaine d’un peu moins de 6 hectares figurant parmi les étoiles montantes de l’appellation et faisant office de prétendant sérieux aux belles places du classement, ont ainsi publié un communiqué visant à “apporter des précisions à ces articles et déclarations, afin d’éviter toute inexactitude ou ambiguïté sur nos intentions vis à vis de ce classement.”

“Pas une attaque contre le classement”

“Château Croix de Labrie n’a jamais attaqué le classement en cours ni eu l’intention de le faire mais a simplement souhaité obtenir des réponses à des questions et des incompréhensions résultant d’un courrier adressé par l’INAO dans lequel il lui était indiqué qu’il ne pouvait candidater au classement pur non-respect d’un critère d’ordre technique. Comme l’INAO et le règlement le permettent, le tribunal administratif de Bordeaux a été donc saisi de cette question dans le cadre d’une procédure au cours de laquelle l’INAO et Château Croix de Labrie ont pu exposer leurs arguments de manière constructive et apaisée. Le juge des référés a tranché en notre faveur dans une ordonnance en date du 24 décembre dernier demandant à l’INAO de nous permettre de candidater au classement”, précise la famille Courdurié.

Et de conclure : “cette démarche n’était donc bien évidemment pas une attaque contre le classement ni contre l’INAO, qui a fait son travail et avec qui la communication n’a jamais été rompue, mais bien l’unique solution pour Château Croix de Labrie de préserver ses droits et de démontrer, s’il en était besoin, l’importance qu’il porte au classement de Saint-Émilion et son souhait de participer à cette formidable aventure collective. C’est pour cette raison que Château Croix de Labrie tient à réaffirmer son soutien et son engagement total dans ce formidable outil d’émulation collective qu’est le classement des vins de Saint-Émilion.”

Les choses étant revenues au clair pour ces deux propriétés, et sans doute pour d’autres candidats étant confrontés de façon similaire à des problèmes d’assiette foncière, l’examen du classement se poursuit, dans un contexte toujours marqué par le récent retrait de Château Angelus. Résultat des courses en septembre, s’il n’y a pas d’autres rebondissements d’ici-là.

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[Rhône] Le domaine Aureto certifié climatiquement neutre

Propriété de la famille Rihs, le domaine s’oriente dans une démarche environnementale. En adéquation avec le protocole de Kyoto, il est désormais l’un des premiers à être certifié climatiquement neutre et modélise vignoble et commercialisation vers des projets plus vertueux.

Racheté en 2006 par le capitaine d’industrie suisse Andréas Rihs (Phonak), le domaine Aureto situé à Goult, fait sa mue. En finalisation de certification AB, il commercialisera ses vins labellisés d’appellation Ventoux et IGP Méditerranée, avec le millésime 2022. Après un long cheminement, il a décroché la certification climatiquement neutre en carbone.

La démarche a été lancée par les fils du propriétaire, décédé l’année passée. La succession a déclenché la nouvelle orientation du domaine et du complexe hôtelier La Coquillade, dans le giron familial. La première phase a été de réaliser, via une société d’audit, un bilan carbone, du vignoble à la bouteille, jusqu’à sa commercialisation. Une longue phase de collecte d’informations qui a débouchée sur une première mise en application. Les bouteilles sont devenues plus légères, étiquettes, encre, se sont verdies. Jusqu’au flux des marchandises, tous les prestataires sont dans la démarche. Au vignoble, le changement s’opère. Couverts végétaux pour réduire les passages du tracteur, vitipastoralisme, compost, avec une orientation biodynamique, accentuent le processus de la nouvelle vision des propriétaires.

Nicole Guillot, directrice du domaine, est consciente : « qu’il faudra du temps, nous débutons une deuxième vie ». Isolation du hangar, changement des gaz moins polluants de la climatisation, énergie verte, sont au programme. Pour obtenir la validation tout en attendant de pouvoir finaliser ses nouvelles modalités et de réaliser ses objectifs, la famille Rihs a pu également participer à d’autres projets de reforestation en Ouganda et Uruguay.

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Une balade à Chablis en podcast

Ces quatre épisodes plongent dans l’univers de la Bourgogne du nord et de ses fameux chardonnays minéraux. À télécharger librement sur le site de l’interprofession.

De quoi s’évader dans les transports. Le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB) propose « la première balade œnologique en podcast», avec une série dédiée au vignoble de Chablis. Une plongée au cœur ce vignoble blanc en quatre épisodes, d’une trentaine de minutes chacun. Vent dans les ceps, tintements de verres, rires des viticulteurs et restaurateurs… Tout est là pour vous téléporter dans les coteaux et les bistrots, avec pour fil conducteur la voix chaleureuse de Philippe Llado, animateur radio et comédien.

Pédagogique et apaisant

Une balade sonore qui emmène l’auditeur du sol calcaire du vignoble de Chablis – une mer il y a des millions d’années – aux plus belles tables du bourg, en passant par la coopérative La Chablisienne.  Les jeunes vignerons de cette appellation 100% chardonnay sont également mis à l’honneur.  On y apprend les origines de la minéralité des Chablis et Petit Chablis, quelques secrets de vinification, et de nombreuses idées d’accords mets et vins. Conçu par les agences Gulfstream (communication) et Sonacom (créateur de contenu), cet objet radiophonique de qualité, à la fois pédagogique et apaisant, a toutefois un inconvénient majeur : celui de mettre l’eau à la bouche…

À écouter et télécharger gratuitement sur https://monchablis.fr/.

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Une avalanche de cartes des vins pour le Tour des Cartes 2022

A l’heure où les restaurants, gastronomiques, bistrots et brasseries peinent de la crise sanitaire, Terre de vins se devait de les accompagner en mettant en valeur leur carte des vins. Le jury s’est réuni cette semaine à L’Ambassade d’Auvergne pour éplucher les cartes présentées avant de donner son verdict le 31 janvier prochain.

Cette année, ce ne sont pas moins de 10 000 établissements qui ont présenté leurs cartes et un millier étudiés en détail et commentés par le jury co-présidé par deux grands professionnels, Serge Dubs, meilleur Sommelier du monde 1989 et Philippe Faure-Brac, meilleur Sommelier du Monde 1992. Ils étaient aux côtés des représentants de Terre de vins, des vainqueurs de l’édition précédente et des partenaires de l’événement, France Boissons, l’Interprofession des vins de Pays d’Oc IGP(Interoc), le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB), le Bureau national Interprofessionnel de l’Armagnac (BNIA) et Somm’It, entreprise de gestion de cartes de vins et d’inventaires connectés.

La sélection des 100 finalistes qui sera parrainée cette année par le chanteur Cali a permis d’établir le palmarès final des six catégories (Bars à vins ; Brasseries, Bistrots et Restaurants bistronomiques ; Restaurants traditionnels ; Restaurants de chaîne ; Restaurants gastronomiques et Restaurants gastronomiques de prestige) avec trois lauréats pour chacune dont un Grand Prix. Quatre Prix spéciaux, associés aux partenaires de l’événement, seront également remis le 31 janvier à Paris : la Carte engagée parrainée par le CIVB, le Vin au verre par Interoc, et la carte de spiritueux par le BNIA, ainsi qu’un Coup de Cœur Prix Spécial du Jury par les deux co-présidents.

Plus de références et d’informations

« Nous avons constaté que les périodes de confinement ont été propices à la réorganisation des cartes avec une tendance à mieux valoriser les appellations, les cépages et les approches viticoles et œnologiques, souligne Philippe Faure-Brac. Nous avons repéré des cartes avec une véritable volonté d’informer, un classement par style de vins, des photos d’étiquettes ou de vignerons ou même une approche moins classique par émotions. Les vins bios et biodynamie se font par ailleurs plus présents, signalés par les logos et labels ou à charge du sommelier de les signaler et les expliquer ». C’est également ce qu’a pu constater Grégory Castelli de Somm’It avec « une tendance à voir disparaître la signalisation des vins en bio et biodynamie, un peu à contre-sens d’une autre tendance depuis cinq ans, celle d’une demande croissante d’informations de la part du consommateur. On a pu voir également un élargissement des cartes qui accumulent les références, celles des stocks d’avant Covid qui s’ajoutent aux achats complémentaires et aux maintiens d’allocations, d’où une densification des cartes, pas toujours simple à maîtriser surtout avec les problèmes actuels de personnel. Il faudrait peut-être moins de références et plus d’informations en se mettant à la place du consommateur, en général peu connaisseur mais en demande de conseil ».

Trois prix spéciaux suivis par les partenaires Côté Prix spéciaux, les vins de Bordeaux ont voulu mettre l’accent sur l’engagement environnemental des vins, regrettant « qu’il n’y ait pas assez de cartes indiquant un label, même si le sommelier peut évidemment porter le message, précise Anne-Cécile Gabriel du CIVB. D’où le lien à resserrer avec les prescripteurs comme les sommeliers. Le Tour des Cartes permet de renforcer les échanges, de renouer avec le CHR et de communiquer sur l’engagement environnemental fort des vins de Bordeaux ». Pour le Prix du vin au verre, Florence Barthes d’InterOc estime que « l’IGP Pays d’Oc est particulièrement adaptée à cette offre, proposée aujourd’hui dans la plupart des établissements du CHR. Elle se décline sur une riche palette de 58 cépages dans les trois couleurs, d’où  de nombreuses combinaisons gustatives pour des alliances mets-vins, ce qui explique que l’appellation est de plus en plus plébiscitée sur cette catégorie ». Les spiritueux ne sont pas non plus en reste sur les cartes. « Leur accompagnement est de plus en plus passionné et pédagogique avec un nombre croissant de restaurants tentant de se démarquer par leur offre de spiritueux qui semblent trouver un regain d’intérêt comme dans les années 60-70, estime Olivier Goujon du BNIA. Les sommeliers ont de plus en plus d’appétence pour ces produits, surtout pour les spiritueux français comme l’armagnac, tout comme les écoles de sommellerie, demandeuses de formations et d’informations. Les sommeliers connaissent en général les grandes maisons mais ils sont aussi curieux des petits producteurs pour proposer autre chose et faire pétiller leur carte ».

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Bordeaux Tasting dans l’émission Côté Châteaux

A l’occasion des 10 ans de Bordeaux Tasting les 11 et 12 décembre dernier, l’émission Côté Châteaux diffusée sur France 3 région consacre son n°28 à l’évènement des amateurs de vins.

Un numéro Côté Châteaux réalisé par Jean-Pierre Stahl et Alexandre Berne qui donnent “la parole au public tout d’abord sans qui Bordeaux Tasting ne serait pas un tel succès, avec encore 6000 personnes qui sont venues ce week-end-end là.“, puis à certains des quelques 200 stands et châteaux présents, à l’école du Vin de Bordeaux qui proposait 19 ateliers, et un focus sur les 5 master classes, et les invités du café de la Bourse.

Côté Châteaux consacre son n°28 à un magazine spécial Bordeaux Tasting

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Saint-Émilion : les Vignobles K mettent les points sur les « i »

Après avoir obtenu un arbitrage favorable auprès du tribunal administratif de Bordeaux dans un litige avec l’INAO autour de la candidature du château Tour Saint-Christophe au prochain classement de Saint-Émilion, les Vignobles K, propriétaires du domaine, ont voulu apporter leur version des faits.

Il y a quelques semaines, nos confrères de Vitisphère se faisaient l’écho de démarches entamées auprès du tribunal administratif de Bordeaux par deux propriétés candidates au classement 2022 de Saint-Émilion, les châteaux Tour Saint-Christophe et Croix de Labrie. Le motif annoncé de cette procédure : une contestation de la décision de l’INAO d’écarter les deux propriétés concernées pour cause d’évolution de l’assiette foncière. Finalement, le tribunal administratif a penché en faveur des deux plaignants, leur permettant de rester dans la course au classement. Ce soubresaut judiciaire est venu faire planer de nouvelles interrogations sur ce prochain classement, qui doit voir le jour en septembre et qui se voit déjà très chahuté. Quelques jours plus tard, le château Angelus, Premier Grand Cru Classé ‘A’, annonçait son intention de se retirer du classement, avançant notamment : “Les enjeux qu’il porte en son sein ont valu à ce classement de nombreuses critiques, et en ont fait la cible d’un système de dénigrement ayant culminé avec de nombreux recours en justice. En 2006 bien sûr, mais aussi en 2012 (des procédures sont toujours en cours presque 10 ans plus tard), et nous venons d’apprendre que le classement de 2022, en cours d’élaboration, est attaqué en référé devant les tribunaux par deux propriétés.”

Dans un communiqué, les Vignobles K, propriétaires du château Tour Saint-Christophe, ont tenu à rétablir quelques vérités en donnant leur version des faits, par la voix de leur Directeur général Jean-Christophe Meyrou : “La presse s’est fait l’écho depuis quelques jours d’une prétendue attaque contre le classement 2022 de Saint‐Emilion par le Château Tour Saint Christophe. Ce malentendu rendait nécessaire que nous y apportions un rectificatif dépourvu de toute ambiguïté. Qu’il soit bien clair que le Château Tour Saint Christophe n’a jamais eu l’intention d’attaquer le classement en cours.”

“Incongru de scier la branche sur laquelle nous sommes assis.”

Le communiqué apporte les précisions suivantes : “Sans qu’il soit besoin de rentrer dans les détails de notre dossier, un courrier de l’INAO nous informait en septembre dernier que le château Tour Saint Christophe ne pouvait candidater au classement pour non‐respect d’un point technique précis : la production de premier vin sur dix années était jugée inférieure à 50% de notre production totale (article 4 du règlement).”

“Or les chiffres du domaine basés sur les déclarations annuelles montraient bien une production en moyenne largement supérieure à 50% sur cette période de dix ans.”

“Nous n’avons fait que suivre la procédure administrative indiquée par l’INAO, à savoir la contestation de la décision devant le tribunal administratif de Bordeaux.”

“Compte tenu de l’urgence, une audience s’est donc tenue devant le tribunal administratif de Bordeaux au cours de laquelle l’INAO et Château Tour Saint Christophe ont pu exposer leurs arguments devant le juge. Il est remarquable de constater que ces échanges, loin d’être une guerre de tranchée, furent constructifs et apaisés.”

“Le juge des référés a tranché en notre faveur dans une ordonnance en date du 24 décembre dernier demandant à l’INAO de nous permettre de candidater. Contrairement à ce qui a pu être laissé entendre, cette démarche n’était pas non plus une attaque contre l’INAO, qui a fait son travail et qui a toujours été disponible pour répondre à nos questions, mais bien l’unique solution pour Château Tour Saint Christophe de faire valoir son bon droit.”

“Enfin nous tenons à apporter une dernière précision. En tant que propriétaire du Château Bellefont‐Belcier, nous sommes totalement engagés dans ce formidable outil d’émulation collective qu’est le classement. Il eut été complètement incongru de scier la branche sur laquelle nous sommes assis.”

De son côté, le château Croix de Labrie n’a pas souhaité donner de commentaires sur sa propre situation. Il peut en tout cas être permis de croire que cette mise au point apaisera les esprits du côté de Saint-Émilion et permettra de débloquer quelques situations litigieuses dans la perspective du classement. En attendant sa divulgation dans huit mois.

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