811 médailles pour le Concours des Vins «Terre de Vins»

L’édition 2022 du Concours des vins « Terre de Vins » a rendu son verdict : 811 cuvées médaillées, dont 498 médailles d’or.

La dégustation des 2483 échantillons présentés s’est déroulée il y a quelques jours au Château Montchat à Lyon.  Une légère baisse par rapport à l’année dernière (2 749 échantillons), imputable certainement au faible millésime 2021. 

La rédaction de Terre de Vins procèdera, parmi les médailles d’Or les mieux notées, à une sélection de ses « Coups de Cœur » qui sera dévoilée ultérieurement dans le numéro de septembre et sur terredevins.com chaque semaine à la rentrée.

Photos: ©Barbara Tournaire

DÉCOUVREZ L’INTÉGRALITÉ DES MÉDAILLES DU CONCOURS « TERRE DE VINS » 2022

Vous pouvez retrouver toutes les stories de la dégustation du Concours des Vins Terre de Vins en cliquant sur ce lien.

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[J-2 Champagne Tasting] Chandon lance son rosé effervescent

Chandon, marque du groupe LVMH dédiée depuis 1959 à la production de vins effervescents dans 6 pays à travers le monde, réaffirme sa fibre innovatrice en lançant sur le marché français une toute nouvelle cuvée qui casse les codes.

Les années se suivent et se ressemblent du côté de Chandon. L’an passé avait été marqué par l’arrivée dans l’Hexagone du Chandon Garden Spritz, assemblage de la cuvée brute produite par Chandon en Argentine et d’une liqueur d’orange spécialement créée pour l’occasion. 2022 sera l’année du « Chant des cigales » du nom d’un ovni dans le paysage viticole français. « C’est la première fois que nous produisons un vin en France », explique Morgane Pont-  Bruyns, Directrice de la culture globale de marques chez Moët Hennessy. « Cela marque le retour de Chandon sur ses terres d’origine avec Audrey Bourgeois comme co-créatrice ». En effet, c’est bien elle l’artisan principale de cette nouveauté. Responsable de l’innovation et coordinatrice des développements techniques des différents domaines Chandon, Audrey a mené ce projet en partant d’une feuille blanche, conseillée entre autres par Richard Geoffroy et Eric Lebel qui furent respectivement pendant plusieurs décennies les chefs de caves de Dom Pérignon et de Krug. C’est dire toute l’importance qui est donnée à cette création qui ne ressemble à rien de connu. Et Audrey d’expliquer que « Richard Geoffroy a soumis l’idée de produire un vin rosé du sud de la France avec une vivacité apportée par de l’effervescence. De nombreuses expérimentations ont donc été menées. L’idée était de mettre en avant notre maîtrise de l’art de l’assemblage avec des cépages typiques du sud de la France mais rarement réunis tous ensemble et encore moins pour un tel type de vin ». Ces cépages sont au nombre de 8 : grenache, syrah, cinsault, rolle, tibouren, mourvèdre, carignan et cabernet sauvignon. Un champ des possibles formidable pour parvenir à exprimer une aromatique délicate, et une texture singulière. Mais un casse-tête pour obtenir une couleur précise. En l’occurrence un rose saumoné élégant.

Un vin inattendu

Ce qui surprend immédiatement à la dégustation (à 8°-10°), c’est le côté charmeur et enveloppant du nez. Des arômes pas facilement identifiables mais plaisants. On s’attend donc à un vin relativement voluptueux en bouche or la surprise est de taille puisque ce vin est un brut nature. L’absence de dosage permet de conserver en bouche une sensation très droite, pas écrasante. Les raisins, ramassés par différents partenaires sur tout l’arc méditerranéen entre Perpignan et Saint-Tropez et essentiellement sur des vignobles assez proches de la mer, expriment une belle maturité mais pas de lourdeur. Une fine amertume vient accompagner la finale qui s’étire agréablement. Celle-ci peut toutefois avoir tendance à s’affirmer un peu trop lorsque le vin est servi trop frais. En se réchauffant un peu, les arômes fruités et floraux teintés de fruits rouges se distinguent plus aisément. De même lorsqu’un glaçon est ajouté dans le verre dès son premier service. Une autre manière de le consommer, non pas pour le rafraîchir mais pour en exprimer différemment la personnalité. Ses autres marqueurs sont une bulle présente mais délicate qu’Audrey aime qualifier de « frémissante ». Produit selon la méthode Charmat qui est apparue comme la plus à même d’atteindre le profil recherché (la méthode traditionnelle a été testée également mais abandonnée, tout comme les tentatives de dosage qui ne convenaient pas au vin). Produit pour sa première mouture à moins de 100 000 bouteilles, ce vin bio est un pari fait par Chandon. Celui d’imposer un type de vin certainement clivant mais assurément original. Outre la France, son lancement a lieu également au Japon, en Allemagne, en Suède et au Danemark. Être pionnier a toujours un coût. Ce « Chant des cigales » est donc proposé à 25€ la bouteille et sera plutôt à accompagner de mets pour être pleinement apprécié. Des sushis ou des sashimis de saumon et de thon lui vont très bien, des fruits de mer ou simplement de beaux fromages (chèvre, cantal par exemple) pour jouer, là aussi, sur la salinité du vin.

Moët & Chandon participera samedi à l’événement Champagne Tasting le 7 mai, à l’hôtel Salomon de Rothschild à Paris. Vous pouvez encore réserver vos places en cliquant ici.

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Jeu Famille Ravoire, découvrez le nom des gagnants

Du 20 au 30 avril 2022, vous pouviez jouer avec Terre de Vins et la famille Ravoire pour gagner:

Gagnant 1 : 3 magnums de Châteauneuf du Pape rouge 2019 – Maison Ravoire
Gagnant 2 : 2 magnums de Châteauneuf du Pape rouge 2019 – Maison Ravoire
Gagnant 3 : 1 magnum de Châteauneuf du Pape rouge 2019 – Maison Ravoire

Voici le nom des gagnants tirés au sort parmi les candidats ayant répondu correctement aux questions :

MME Pacaud Marie 71
MME Janvier Claire 49
M Degrave Ludovic 54

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Le digital, pierre angulaire du monde vinicole français

L’association Vin & Société, qui représente l’ensemble des acteurs de la filière vigne et vin, vient de présenter son premier baromètre des usages numériques de la filière. Un outil révélateur de la place croissante prise par le digital dans le secteur mais qui peut encore largement progresser.

 L’exercice a été mené sur un très large panel qui rend ses résultats particulièrement intéressant. Vin & Société, en partenariat avec le Crédit Agricole et la société d’études marketing Symetris, a adressé un questionnaire comprenant une cinquantaine de questions à un panel représentatif du vignoble français (avec des quotas par régions en fonction des chiffres de France AgriMer). Au global, cette grande enquête a mobilisé plus de 1 000 répondants comprenant 90% d’exploitations viticoles, 7% de caves coopératives et 3% de négociants. L’agrégation de notes pondérées relatives aux différents critères clés de digitalisation a permis d’obtenir une note de 47 sur 100, révélatrice d’une pénétration d’ores et déjà significative du digital dans les usages quotidiens des professionnels du vin. Bien évidemment, cette note moyenne cache de grandes disparités selon la taille des entreprises et selon les différentes activités concernées. Ainsi, et sans surprise, plus les entreprises sont de taille importante, plus leur niveau de digitalisation est élevé. La note moyenne globale obtenue par les exploitations de plus de 50 hectares est de 56/100. Un nombre qui descend à 50/100 pour celles de 25 à 50 hectares et n’est plus que de 44/100 pour celles comprises entre 6 et 25 hectares. La moyenne tombe à seulement 37/100 pour les plus petites exploitations, celles dont la surface n’excède pas 5 hectares. Il y a donc une question fondamentale de moyens qui limite les plus petits acteurs dans le développement des outils digitaux au quotidien. Ce frein s’accompagne généralement du manque de temps qui est même la raison principale évoquée par les répondants dans leur ensemble.        

Le digital accompagne toutes les étapes de la production à la commercialisation

Si un quart des répondants ne perçoit toujours pas l’intérêt du digital dans leurs activités, une large majorité est convaincue de son aide substantielle pour pouvoir communiquer sur les vins et les exploitations (objectif cité par 75% des répondants), vendre les vins (58%) et optimiser le travail dans les vignes et au chai (35%). Comme le rappelle Samuel Montgermont, président de Vin & Société, « ce baromètre nous dévoile le visage d’une filière qui a pris le tournant du digital et qui s’intéresse énormément aux bénéfices rendus possibles par cette révolution ». Qu’il s’agisse de la viticulture (activité toutefois la moins digitalisée avec un score de 40/100), la communication et la commercialisation (47/100 et 48/100) ou bien encore de l’équipement et de la logistique (partie la plus digitalisée avec 52/100), c’est tout le quotidien des exploitations qui bénéficie du numérique. On pourrait citer ainsi les outils connectés dans le vignoble, comme les stations météo ou les outils d’aides à la prévision de maladie, utilisés par 52% des exploitations. Une majorité d’entre elles (55%) effectue également déjà un suivi digital des livraisons. Bien sûr, l’essentiel (82%) dispose d’un site internet mais pour l’heure, seules 40% ont un site de e-commerce. La présence sur Facebook de 75% des exploitations cache là aussi des disparités fortes puisque seules 21% des exploitations disposent de personnels dédiés à cette communication digitale. Il est donc nécessaire d’accompagner les acteurs de la filière pour qu’ils puissent percevoir l’intérêt de ces nouveaux outils et se les approprier rapidement. Il s’agit de l’un des points clés pouvant renforcer l’efficacité et de la compétitivité des exploitations. Viticulteurs, coopérateurs et négociants le savent bien. Ils sont 56% à avoir affirmé vouloir se former au digital afin de pallier leur retard. Nul doute que les années à venir vont voir cette digitalisation fortement progresser avec l’arrivée d’une nouvelle génération « digital native ». Le prochain baromètre de Vin & Société prévu dans 4 ans sera là pour vérifier si cela est le cas.

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[J-3 Champagne Tasting] Dom Ruinart 2010 : un nouvel opus tiré sur liège !

Dom Ruinart 2010, qui fera l’objet d’une masterclass à l’occasion de Champagne Tasting ce samedi à l’hôtel Salomon de Rothschild, a été présenté pour la première fois hier à la presse. Terre de vins est allé rencontrer Frédéric Panaïotis, le chef de caves de la maison, pour en savoir plus sur ce dernier opus dont la nouveauté est d’avoir été tiré sur liège.

2010, de l’aveu même du chef de caves Frédéric Panaïotis, a été un millésime plutôt inattendu « Lorsque l’on regarde sur le papier les conditions météorologiques de l’année, on ne parierait pas dessus. Mais à la dégustation on s’est dit waouh ! C’était un équilibre haut perché sur tous les curseurs avec à la fois la puissance, la concentration, la fraîcheur… »

Les pluies sur la fin de la campagne ont en effet entraîné l’arrivée du botrytis. Heureusement cependant, la majorité des chardonnays avaient déjà été récoltés et ce sont surtout les meuniers qui ont subi des dégâts. Cette météo explique la proportion moindre sur ce millésime des chardonnays du vignoble historique de Sillery (10 % contre 18 % en 2009) touchés par « la tourne ». Assemblés à ceux de la Côte des blancs, leur rôle est d’apporter un peu plus de structure. Le phénomène observé n’avait jamais été aussi rapide depuis 1967. « Nous sommes arrivés sur la parcelle la veille, le raisin était magnifique et nous avons décidé de vendanger le lendemain. Le temps était lourd et la nuit a été humide, lorsque nous sommes revenus le matin, le raisin avait cette couleur brune caractéristique ».

La grande nouveauté de ce Dom Ruinart 2010 réside dans l’introduction du tirage liège, faisant suite à des expérimentations entamées par les équipes depuis la fin des années 1990. L’intérêt ? Au-delà d’un vieillissement de cinq ans, le liège offre une meilleure garantie contre l’oxydation. « J’ai rapidement été convaincu qu’on franchissait grâce à ce changement un palier qualitatif, parce que cela pousse Dom Ruinart dans une direction que l’on aime bien, en préservant la fraîcheur et en offrant une jolie réduction ». A la dégustation, on s’aperçoit en effet que par rapport au millésime 2009 tiré sur capsule, le côté grillé/toasté que l’on adore dans cette cuvée ressort décuplé. Quant au gain de fraîcheur, il se manifeste à travers une petite touche mentholée et des notes de pêche juteuse, presque granuleuse alors que le 2009 était davantage sur l’abricot sec. Enfin, la minéralité s’exprime par des arômes qui évoquent l’odeur des rochers chauds mouillés par la pluie. « 2009 a tout livré, il est généreux. 2010, tu sens une espèce de réserve de puissance et de complexité qui va se déployer avec le temps ».

Evidemment, plus le vieillissement sera long, plus le contraste se fera ressentir. A l’appui de cette démonstration, Frédéric Panaïotis nous a fait déguster deux versions du Dom Ruinart 1998, la première tirée sur capsule, la deuxième sur liège. La différence est flagrante. Sur la première bouteille, le champagne a déjà pris des arômes de sous bois, de truffe, un certain enrobage. Sur la deuxième, on est saisi au contraire par la fraîcheur des agrumes encore très éloignés de l’aspect marmelade habituel sur les millésimes anciens. On retrouve en réalité la même différence qui peut être identifiée entre une cuvée tirée en bouteille 75 cl et une cuvée en magnum.

Le caractère plus réductif n’est pas le seul apport du liège. « Lorsqu’on laisse le liège longtemps au contact de l’eau, celle-ci se colore, ce qui montre bien qu’il existe un transfert de composés phénoliques. On sait qu’il y a un apport aromatique du liège dans le vin que l’on identifie bien ici avec cette dimension vanillée et qui ressemble un peu aux arômes que l’on obtient à travers des vinifications sous bois. » Le mariage avec les notes d’amande, typiques du Dom Ruinart, est une réussite totale.

Deux autres nouveautés accompagnent ce Dom Ruinart 2010 : un étui seconde peau dédié à la cuvée dont le design reprend la forme de l’un de ces essors taillés dans la craie, et une expérience œnotouristique disponible à partir de septembre consacrée à la découverte de Dom Ruinart. Elle comprend une dégustation qui se tiendra à l’intérieur d’une crayère spécialement aménagée dans une ambiance qui rappellera certainement les anciennes Thiases, ces confréries secrètes vénérant Dionysos qui se réunissaient dans des cavernes. Les visiteurs dégusteront aussi un repas gastronomique suivant un menu conçu à quatre mains par Philippe Mille et Valérie Radou autour de la cuvée.

Prix recommandé : 230 €


Vous pouvez réserver vos places pour Champagne Tasting ce samedi 7 mai à Paris et pour la master class Ruinart en cliquant sur ce lien.

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1982 – 2022 : les grands crus classés de Saint-Emilion fêtent leurs 40 ans

Depuis 40 ans, une association regroupe les grands crus classés de Saint-Emilion et participe à leur rayonnement à travers le monde. Une structure plus que jamais d’actualité au vu des enjeux à venir.

L’association des grands crus classés de Saint-Emilion a été créée en 1982, soit près de 3 décennies après le tout premier classement des vins de Saint-Emilion en 1955. Ce dernier avait été établi un siècle après celui des vins de la rive gauche réalisé à l’occasion de l’exposition universelle de 1855. Mais contrairement à ce dernier, il est révisable tous les 10 ans. « Il n’y a pas de position acquise mais une remise en question régulière » explique François Despagne, le Président de l’association. « Ce classement est toujours aussi attractif. Il reste le graal pour la plupart des propriétés. Pour preuve, le nombre d’entre elles ayant fait acte de candidature n’a jamais été aussi élevé. Bien sûr, certains châteaux ont décidé de se retirer du classement mais cela est naturel. Tout comme certains autres qui pourraient y prétendre n’en ont jamais fait partie. Cela n’enlève rien à l’importance du classement et les propriétés conservent quant à elles leurs spécificités. Cela rappelle le guide Michelin dans lequel certains restaurants honorés de 3 étoiles depuis des années ont décidé de rendre leur distinction. Cela ne signifie pas que le guide n’a plus de valeur ni que les restaurants n’en conservent pas moins leur excellence » précise François Despagne. Quoi qu’il en soit, l’association fédère aujourd’hui 48 propriétés. D’ailleurs, toutes celles qui seront classées en 2022 pourront rentrer dans l’association. Cette dernière a pour but de donner une envergure suffisante à des domaines de taille relativement petite (en moyenne 12 hectares pour les grands crus classés, bien moins que leurs équivalents sur la rive gauche). Ainsi fédérés, ceux-ci peuvent organiser des opérations de promotion de leurs vins à travers le monde, sur les différents marchés clés comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Belgique ou bien encore la Suisse et certains pays d’Asie. Sans oublier le marché français pour lequel l’association organise des évènements nombreux, notamment à l’attention des professionnels comme les sommeliers et les cavistes.

Jouer le rôle d’ambassadeurs

« Les grands crus classés de Saint-Emilion se doivent d’être toujours dans le mouvement afin de montrer la voie de l’excellence et ainsi tirer vers le haut toutes les autres propriétés de Saint-Emilion », affirme François Despagne. « Aujourd’hui, nous regroupons des châteaux aux identités très diverses, aux terroirs différents, certaines familiales d’autres possédées par de grands groupes ou des institutions. Mais tous ont le même objectif, celui de donner l’exemple. Qu’il s’agisse des problématiques environnementales mais aussi de l’œnotourisme, les regards sont tournés vers nous. Nous venons par exemple d’organiser des journées portes ouvertes afin de permettre à tout un chacun de pouvoir découvrir nos crus classés. En l’espace d’une dizaine d’années, l’accueil des touristes s’est très largement développé, accompagnant leu afflux nombreux depuis le classement de Saint-Emilion au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO en 1999 », renchérit François Despagne. L’association des grands crus classés constitue une vraie force pour faire en effet découvrir au plus grand nombre la qualité des vins mais aussi leur rapport qualité-prix. « Avec des bouteilles qui coûtent généralement une quarantaine d’euros pour les particuliers, nous demeurons des grands vins encore accessibles en comparaison d’autres appellations et régions ». Alors bon anniversaire aux grands crus classés de Saint-Emilion !

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[J-4 Champagne Tasting] Churchill 2013 : plus féminin…

La Maison Pol Roger qui participera samedi à l’événement Champagne Tasting à l’hôtel Salomon de Rothschild à Paris présente un nouvel opus de la cuvée Churchill. Terre de vins est allé rencontrer son chef de caves, Damien Cambres, pour en savoir davantage sur le mode d’élaboration de ce champagne de légende et ce qui fait l’originalité de cette version 2013.

Pouvez-vous nous décrire les règles d’élaboration de la cuvée Churchill ?

Lorsque nous assemblons cette cuvée, nous recherchons le caractère, la personnalité, le côté Churchill, donc le charisme. C’est quand même plutôt la puissance du pinot noir que la finesse du chardonnay. Le chardonnay est intéressant pour rajouter quelques petites nuances, nous sélectionnons plutôt ce que j’appelle des vins médecins qui ramènent ici une pointe d’agrume, là un peu de longueur, d’acidulé, de fraîcheur. Mais on va d’abord raisonner la base de pinot noir et après seulement on va venir ajuster avec les chardonnays. Nous utilisons exclusivement des grands crus. Pour les pinots noirs, on est aussi bien sur la face Nord (Verzy…), que la face Sud, Bouzy, Ambonnay… Il n’y a pas de recette, ce ne sont pas toujours les mêmes parcelles et c’est d’abord la dégustation qui fait l’assemblage. Côté vinification, comme pour nos autres cuvées, nous procédons à un débourbage à froid. Cette technique évite l’enzymage parfois utilisé en Champagne pour agglomérer ce qui est en suspension et le faire sédimenter, mais qui enlève une partie des protéines et des molécules aromatiques. Ensuite, nos fermentations se font plutôt à basse température entre 16 et 18 degrés. L’intérêt est encore de conserver un potentiel aromatique et de vieillissement importants. Lorsqu’on opère des fermentations autour de 22 degrés, on a des choses qui sont plus aromatiques sur les vins jeunes mais qui tombent assez vite avec le temps, cela fonctionne donc pour des maisons avec des rotations rapides. Enfin, les secondes fermentations se font elles aussi à une température assez basse (12 degrés) grâce à la profondeur de nos caves qui se situent entre 20 et 30 mètres. Elles sont donc plus longues, ce qui donne plus de complexité mais aussi, je trouve, une mousse plus fine.

Qu’est-ce qui caractérise ce nouveau millésime 2013 de la cuvée Churchill ?

2013 représente le dernier millésime où les Champenois ont pu vendanger en octobre. C’est une année compliquée où on a frôlé la catastrophe, avec beaucoup de précipitations au mois de septembre. La chance de notre région par rapport à d’autres situées plus au sud, c’est que la maturité est arrivée plus tard. En septembre, les raisins avaient encore une peau très ferme, donc on n’a pas eu trop de soucis sanitaires, on a démarré les vendanges des blancs à la toute fin du mois de septembre qui a été froid, automnal, et les noirs début octobre sous un soleil inespéré pour la saison qui a sauvé la récolte. Cette lente maturation a donné au millésime beaucoup de fraîcheur, de finesse et d’élégance, par contraste avec 2012 plus généreux et flatteur avec du volume et du corps. On ne perd pas la signature de Churchill qui se caractérise par la structure et la puissance du pinot noir, mais on aussi ce côté dentelle, ciselé, que l’on retrouve sur tous nos 2013 que ce soit le brut vintage, le blanc de blancs ou le Churchill.

Justement, comment décririez-vous les arômes de ce nouvel opus ?

Lorsque l’on déguste le 2013, c’est une cuvée qui ne se dévoile pas d’un seul coup, mais qui s’exprime progressivement avec l’aération. C’est certainement le plus féminin des Churchill. On a une richesse qui n’est pas faite d’opulence mais de complexité, avec une multitude de petites touches, l’abricot sec, le tilleul, les fleurs séchées, le tabac blond, une salinité aussi qui fait saliver mais qui n’est pas asséchante, un côté iodé… Cette finesse le rend plus facile à boire en apéritif que le 2012 qui appelait vraiment tout de suite au repas. En accord, on irait volontiers sur des fruits de mer, il serait très sympa sur des huîtres…

Prix recommandé 220 €
www.polroger.com


Vous pouvez prendre vos billets pour Champagne Tasting en cliquant sur ce lien.

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Grande Dégustation Primeurs

En clôture de la semaine des primeurs2021 réservée aux professionnels, Terre De Vins et le site La Grande Cave, conviaient 250 amateurs à partager un peu du secret de cette messe bordelaise.

Une master class d’exception a emmené 40 d’entre eux à la découverte des «Domaines Barons de Rothschild Lafite», à travers 2 millésimes 2021 et 4 millésimes livrables. Un moment d’exception hors du temps….

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Montpellier, première édition du salon “Dégustez en VO!”

Récemment labellisée Vignoble & Découvertes, la ville de Montpellier accueille en ce moment et depuis hier (le 2 mai) le tout nouveau salon des vins Occitans “Dégustez en VO!”. Un événement taillé pour les professionnels du vin et qui a pour objectif de prendre ses marques pour les millésimes à venir. Retour de visite !

Un tout nouveau salon Occitan

Il manquait un nouvel évènement professionnel qui réunit les vignerons occitans et les professionnels du vin. C’est chose faite, hier matin avec l’inauguration officielle de Jean-Benoît Cavalier, le président de l’AOC Languedoc, de ce tout nouveau salon dont Michaël Delafosse faisait l’éloge lors de la conférence de presse de présentation du 19 avril dernier.

214 exposants ont donc fait le déplacement au Corum pour promouvoir les vins du Languedoc-Roussillon mais aussi des vignobles du Sud-Ouest appartenant également à la région Occitanie. Et bien que ce premier évènement ait attiré davantage de domaines héraultais, près de 50 appellations y sont représentées, révélant ainsi toute la richesse des terroirs viticoles de la région.

Hier soir, Montpellier a également accueilli des soirées thématiques dans les meilleurs spots de la cité. Soirée Vieux millésimes à la Maison de la Lozères ou Terrasses du Larzac fait son blues à la Maison des Relations internationales ont reçu les visiteurs. Ce soir, le Trinque Fougasse accueillera aussi une soirée autour des Fromages d’Occitanie.

Des Master très classes

Le salon est aussi l’occasion de rapprocher les cavistes et autres professionnels du vin régionaux de leurs terroirs et des nouvelles pratiques. Parmi les évènements, un symposium consacré sur les cépages patrimoniaux d’Occitanie est organisé en parallèle du salon. Nous avons également noté la présence de Gabrielle Vizzavona pour une conférence sur l’AOC Picpoul de Pinet. L’agroécologie était aussi au cœur de l’événement avec une Master Class organisée par Willy Kiezer autour des pratiques écologiques utilisées dans le vignoble.

Aujourd’hui mardi 3 mai et dernier jour du salon verra également la Master Class de Jean-Sylvain de Potter sur l’AOC Languedoc Grés de Montpellier et notamment une autre sur les cépages résistants organisée par la fédération IGP Hérault. Pas mal pour une première édition… !

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Jadot lance un défi vélo VIP au profit de la restauration

Bike to Care, course d’endurance à vélo imaginée par la maison Louis Jadot, réunira les 8 et 9 mai prochains vignerons, chefs et sommeliers du monde entiers en Bourgogne. Objectif : récolter des fonds pour le secteur de la restauration, affaibli par la crise Covid.

200 km en deux jours. C’est la distance que parcourront dix équipes de vignerons, chefs et sommeliers du monde entier les 8 et 9 mai prochain, en Bourgogne. L’événement, baptisé Bike to Care, vise à récolter des fonds au profit du secteur de la restauration.

À l’origine du projet, la maison beaunoise Louis Jadot, et notamment son directeur général adjoint, Thibault Gagey. «On sait que nos amis restaurateurs ont été dans une situation délicate suite à la crise covid. On avait déjà fait une offre de vin très spéciale pour eux. Puis, on a pensé à un événement. L’idée d’un défi sportif pour lever des fonds, à l’anglo-saxonne, nous a plu ».

La prochaine à Bordeaux ?

Parmi les coureurs, on trouve une équipe de vignerons bourguignons de renom, ainsi que des sommeliers et chefs américains, canadiens, anglais ou danois, ainsi qu’une équipe « guest » menée par le domaine Harlan, de Californie.

D’ici le début du défi, à charge pour eux de récolter des fonds. Objectif : 200 000€. Des associations du monde entier en bénéficieront. En France, il s’agit de l’association de Thierry Marx « Cuisine Modes d’emploi(s) » (formations gratuites en cuisine pour les personnes éloignées de l’emploi) ainsi que l’association Jean-Claude Vrinat (valorisation des métiers de la restauration).  « Pour nous, vignerons bourguignons, la restauration compte parmi les plus grands prescripteurs, et ce de manière historique. Il est normal d’aider en retour», estime Thibault Gagey.

Le parcours se déroulera en Côte de Beaune le premier jour, et en Côte de Nuits le second. « L’événement pourrait devenir pérenne », espère Thibault Gagey. « Des Bordelais comme Jean-Charles Cazes ou Véronique Sanders courront dans l’équipe organisateurs. Pourquoi ne pas leur passer le flambeau l’année prochaine ?  »

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