Pourquoi venir à Bordeaux Tasting le dimanche ?

Le festival des grands vins organisé par « Terre de vins » ouvre ses portes dans 9 jours avec un programme d’exception. Aujourd’hui, focus sur la journée du dimanche 10 décembre qui s’annonce très prometteuse. 

Qui dit Bordeaux Tasting dit forcément masterclasses prestigieuses, et la journée de dimanche ne dérogera pas à la règle. Elle annonce un programme de rêve avec trois moments hors du temps vous emmenant à la rencontre des grands crus classés de Saint-Émilion, des pépites de Pomerol mais aussi de la magistrale « Grande Dame Rosé » de Veuve Clicquot. 

Une chasse aux trésors palpitante
Ces masterclasses, signature « Terre de vins » garantissent une expérience inoubliable mais sont loin d’être les seules attractions d’une journée au menu qui s’annonce copieux. En plus d’ateliers gratuits ludiques, une chasse aux trésors dans l’enceinte du Palais de la Bourse animera cette journée de clôture du festival. Gratuite, inédite et 100% digitale, elle testera vos connaissances en vins et spiritueux, car une fois le QR code initial scanné et la première question sous vos yeux, seule une bonne réponse vous emmènera vers la question suivante. Pas de panique, des indices à chaque étape vous aideront à atteindre la 12ème et dernière question synonyme de récompenses pour 12 personnes tirées au sort parmi celles ayant brillamment répondu. Bouteilles prestigieuses, verres à vins et bien plus encore, les plus perspicaces et chanceux d’entre vous ne repartiront pas les mains vides !

Café littéraire et rencontre rugbystique au programme
À 14 h 30, le café littéraire de Bordeaux Tasting sera « the place to be ». Trois auteurs d’horizons différents viendront présenter leur ouvrage sur le vin pour un moment d’échanges qui s’annonce passionnant. Éric Cobeyran présentera sa bande dessinée « Château Bordeaux », François Martin son roman « Le chant des vins » et Mathieu Doumenge son livre pédagogique « Vin/20 » seront présents pour débattre, mais aussi pour une vente de livres et des séances de dédicaces. 

Vin et rugby sont régulièrement associés pour leurs valeurs communes et le lien qu’entretiennent ces deux univers depuis des décennies. L’ovalie sera bel et bien de la partie à Bordeaux Tasting, toujours au café de la Bourse, à 16 h 30 avec une dégustation d’exception en présence de Rémi Lamerat et Nans Ducuing. Les deux compères viendront présenter « L’Artrhrosé des Vieux Copains », cuvée qu’ils ont imaginée avec Jean-Baptiste Dubié, leur ancien coéquipier de l’Union Bordeaux-Bègles. Cette animation sera l’occasion parfaite d’échanger avec ces deux champions, véritables passionnés de vin, mais aussi de jouer avec eux, puisqu’un quiz sur le rosé et le rugby mettra aux prises l’équipe de Rémi et celle de Nans. De quoi conclure de façon joyeuse et conviviale une 12ème édition de Bordeaux Tasting qui fera date !

La billetterie et toutes les informations sont disponibles en cliquant ici.

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Coup de cœur pour la délicatesse du Wakaze Umeshu

La délicatesse, la pureté et ses notes de rose font petit à petit la réputation du saké en France. Ce produit s’installe doucement mais sûrement car les amateurs de vins de raisins ne peuvent pas être insensibles à cette douceur japonaise. Cap sur la trilogie de Wakaze !

Il y a le restaurant Wakaze dans le 5ème arrondissement de Paris et la brasserie de saké se situe à Fresnes. Elle résulte de Takuma Inagawa et du maître de chai Shoya Imai dans l’idée de conjuguer la tradition japonaise et la philosophie française. « Inspiré par la France, notre vision est de n’utiliser que des produits locaux et naturels. Cela permet un processus de production plus respectueux de l’environnement et la production d’un saké de plus grande qualité », explique Takuma Inagawa. Dans la pratique, Wazake sort une trilogie, soit trois sakés respectivement à base de cassis, de yuzu et de prunes (35€). Ce dernier est notre coup de cœur, ce saké issu de la macération de prunes Golden Japan récoltées du côté de Moissac. Cette macération a duré 2 mois environ dans un spiritueux obtenu par distillation des lies de saké Wakaze. Ce lot est d’une très grande fraîcheur, la prune danse avec la finesse du vin de riz, c’est un vin tendu, subtil et très pur. Il se déguste sur glace ou avec un peu d’eau gazeuse et une tarte acidulée aux prunes.

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La Californie séduit la « French Sommellerie »

Dans la foulée de la signature d’un partenariat avec California Wines, l’organisme de défense et de promotion des vins californiens, l’Union de la Sommellerie Française (UDSF) organisait la semaine dernière une masterclass parisienne autour de quelques talentueux domaines américains. Un signal destiné à montrer que la « French Sommellerie » s’ouvre de plus en plus au monde.

Ça bouge à la tête de la sommellerie française, et on peut même dire que les horizons s’ouvrent en grand. Six mois après la nomination de Fabrice Sommier au poste de président de l’UDSF, le conseil d’administration du 16 octobre venait entériner quelques nouveautés pour marquer le changement de gouvernance, se traduisant par un nouveau Bureau à la tête de l’union (Florent Martin au poste de secrétaire général, Caroline Furstoss secrétaire adjointe, Xavier Thuizat trésorier notamment), par l’instauration d’une Équipe de France de sommellerie (composée de Gaëtan Bouvier, Romain Iltis, Pascaline Lepeltier, Florent Martin et Philippe Troussard) destinée à mieux préparer les grands concours internationaux à venir, par une nouvelle stratégie de communication axée sur une présence accrue sur les réseaux sociaux, et enfin par la signature de nouveaux partenariats entre l’UDSF et des structures telles que l’Union des Grands Crus de Bordeaux, le Champagne Castelnau, l’Arbre à Café et… California Wines.

Une ouverture au (nouveau) monde pour les sommeliers français
C’est la première fois que la sommellerie française signe un partenariat officiel avec une entité représentant un vignoble étranger, et quel vignoble ! Pour Fabrice Sommier, « cette signature est une magnifique opportunité d’ouvrir de nouveaux horizons à nos sommeliers, de leur donner à découvrir une région majeure du Nouveau Monde qui produit des vins d’exception. Il faut plus que jamais s’ouvrir au monde entier dans notre profession, goûter ce qui se fait ailleurs. C’est aussi une façon de faire mieux connaître le savoir-faire de la sommellerie française aux vignerons californiens, bref dans un monde du vin qui se ‘mondialise’ de plus en plus, c’est un partenariat hautement symbolique ».

Pour entériner ce partenariat de la plus belle des façons, l’UDSF organisait la semaine dernière à Paris, dans le cadre de l’hôtel Intercontinental – Paris Le Grand, une masterclass destinée aux professionnels (majoritairement des sommeliers) en présence de quatre domaines californiens, situés en Napa et Sonoma Valley. Ces deux régions sont, bien entendu, les plus célèbres et emblématiques d’un vignoble californien extrêmement étendu, puisqu’il s’étire de la région de San Diego, près de la frontière mexicaine, jusqu’aux confins de l’Oregon, en passant par la région de Paso Robles à mi-chemin entre Los Angeles et San Francisco. L’ensemble recouvre plus de 200 000 hectares, répartis en six sous-régions et quelque 149 « American Viticultural Areas » (AVAs), zones viticoles aux caractéristiques géographiques spécifiques. Bref, la Californie est un poids lourd de la viticulture américaine et mondiale, comme se plaisait à le rappeler en préambule la journaliste Deborah Parker Wong, qui animait cette masterclass.

Les quatre personnalités représentant le vignoble californien étaient :

Cathy Corison, propriétaire et viticultrice de Corison Winery, et notamment du vignoble de Kronos, un grand terroir d’un peu plus de 3 hectares en Napa Valley. Cathy a été la première femme viticultrice/propriétaire dans la région et s’est imposée comme une référence des grands cabernets sauvignons.

Ted Lemon, propriétaire et vinificateur de Littorai Wines. Formé à l’Université de Dijon au début des années 1980, Ted est le premier Américain à avoir été embauché comme vinificateur en Bourgogne, au Domaine Guy Roulot à Meursault. Parlant un français plus que parfait, il a créé Littorai dans le comté de Sonoma en 1993 et sa philosophie de vinification repose sur son engagement en faveur d’une agriculture « régénératrice ».

Alan Ramey, copropriétaire de Ramey Wine Cellars, fondée dans le comté de Sonoma par son père David en 1996. Ce dernier avait bénéficié d’une solide expérience dans le Bordelaias au côté de Jean-Claude Berrouet à Pétrus (Pomerol). Son fils Alan poursuit son œuvre et manie, lui aussi, un français remarquable.

Edouard Baijot, Master of Wine, est un Français natif de Reims, qui a intégré le monde du vin en 2002 lorsqu’il a rejoint le géant E & J Gallo Winery en France. Edouard est devenu Master of Wine en 2019 et est maintenant Directeur Fine Wine pour la grande maison Louis M. Martini Winery en Napa Valley.

Huit vins, deux de chaque domaine, étaient proposés en dégustation : deux blancs de Sonoma 100% chardonnay de Ramey Wine Cellars et de Littorai, deux rouges de Sonoma 100% pinot noir de Ramey Wine Cellars et de Littorai, puis quatre autres rouges, trois de Napa et un de Sonoma, 100% cabernet-sauvignon, de Corison Winery et de Louis M. Martini Winery. Voici nos coups de cœur sur cette dégustation :
– Littorai, B.A. Thieriot Chardonnay, Sonoma Coast 2021 : pour Ted Lemon, « le chardonnay, plus encore que le pinot noir, est le grand cépage de terroir, un exceptionnel transmetteur de lieu ». Illustration parfaite de cette conviction avec ce magnifique blanc en biodynamie, ciselé, tactile, à l’aromatique très pure, au profil élancé et signé par de fines notes salines.
– Ramey Wine Cellard, Pinot Noir, Russian River Valley 2019 : un assemblage de quatre lieux différents pour un pinot noir qui combine une cetaine délicatesse dans sa couleur comme dans sa texture tannique, et une concentration maîtrisée, le fruit rouge et noir se parant d’un côté « crispy », roulant, juteux et vivace. À la fois désaltérant et gourmand.
– Corison, Kronos Vineyard Cabernet Sauvignon, Napa Valley 2001 (magnum) : en mettant le nez dans le verre, les notes de graphite et de cèdre, le léger fumé mentholé, nous feraient presque pencher pour un grand saint-julien. On est chez Cathy Corison, en Napa Valley. Ce millésime 2001 nous démontre le potentiel de garde des cabernets californiens nés sur de grands terroirs, et l’extrême savoir-faire d’une vigneronne qui « vit » son vignoble. Voici un vin au profil traçant, propulsif, dont le jus droit et séveux garde une savoureuse vigueur tout en déclinant de passionnantes premières notes d’évolution (boîte à tabac, âtre, sous-bois, fruit confit). Finale longue et vibrante, c’est un très grand vin, et le 2019 du même terroir dégusté dans la foulée nous confirme la force de ce lieu.
– Louis M. Martini, Monte Rosso Cabernet Sauvignon, Sonoma Valley 2012 : ce très vieux vignoble (certaines parcelles de zinfandel datent des années 1890, et le cabernet des années 1940) donne naissance à des vins en équilibre entre Nouveau Monde et Vieux Monde. Il s’agit ici d’un assemblage 93% cabernet-sauvignon 7% petit verdot, au profil sanguin, presque ferreux en bouche, rehaussé d’une pointe de mine de crayon, sur une ligne de crête entre opulence et tension. Concentré, dense et vif.

Pour en savoir plus sur les vins californiens : discovercaliforniawines.com

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[Hors-série] Spiritueux : « le bon esprit » dans vos kiosques

Le hors-série annuel de Terre de Vins intégralement dédié aux spiritueux arrive cette semaine dans les kiosques. Un opus qui célèbre entre autres les 40 ans du whisky français et amorce un feuilleton là où tout a commencé : la Bretagne. Mais du Japon à l’Écosse, de l’armagnac au cognac, du rhum réunionnais à l’alcool d’agave, c’est tout un monde foisonnant qui vous attend dans ce hors-série.

Il y a deux ans, Terre de Vins lançait son premier hors-série 100% spiritueux. Une façon d’ouvrir aux amateurs de vin de nouveaux horizons vers un univers passionnant et foisonnant, celui des alcools distillés et autres liqueurs qui connaît actuellement une véritable renaissance. De renaissance, il est beaucoup question dans ce troisième hors-série qui arrive cette semaine dans les kiosques. La filière des spiritueux français, en particulier, est en constante réinvention, avec un armagnac qui ne cesse de séduire de nouveaux amateurs tout en restant fidèle à sa tradition millénaire (voir notre reportage « Retour de flamme » sur la période de la distillation qui bat actuellement son plein) ; avec un cognac qui appuie sa réussite sur la puissance de grandes maisons mais aussi sur des entités plus confidentielles ou familiales explorant des terroirs comme les Fins Bois (voir notre escapade « Question de souplesse ») ; avec un rhum qui témoigne du savoir-faire de nos départements et territoires d’outre-mer, comme en atteste notre sujet consacré à la distillerie réunionnaise Isautier ; avec, enfin, la montée en force du whisky français, qui célèbre ses 40 ans cette année.

De la Bretagne au Japon, en passant par le Mexique
Pour fêter cet anniversaire hautement symbolique, ce hors-série entame un feuilleton qui explorera, sur plusieurs numéros, les différentes régions de l’Hexagone productrices de whisky. Et c’est en Bretagne, là où tout a commencé, que démarre ce voyage malté. De whisky, il est également question à travers des articles qui nous emmènent de l’Écosse (reportage sur l’île d’Arran, portrait de John Glaser, fondateur de Compass Box) au Japon (sujet sur les 100 de la distillerie pionnière Yamazaki, fleuron du groupe Suntory). Ce hors-série nous invite aussi à découvrir les secrets de l’agave, qui donne naissance à la tequila et au mezcal. Enfin, on passe à table du côté d’Orléans, dans un établissement où les accords mets & spiritueux sont concoctés avec soin.

Des actualités, des dégustations, des femmes et des hommes qui innovent et font (re)vivre des traditions : c’est tout le contenu de ce hors-série qui s’installe résolument comme un rendez-vous incontournable pour les lecteurs de Terre de Vins.

Terre de vins hors-série Spiritueux, 108 pages, 7,90 €. Abonnez-vous en suivant ce lien.

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La Bourgogne et ses AOP régionales à la conquête du Bordelais

Le Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB) donnait lundi soir à Bordeaux le coup d’envoi du « Grand Bourgogne Tour », événement interactif pour faire (re)découvrir à une cinquantaine de professionnels les vins de ses AOP régionales.

Mâcon-Lugny, Bourgogne Coulanges-La-Vineuse, Bourgogne Côte d’Or… dans le sillage des Grands Crus bourguignons parfois inaccessibles financièrement, se cachent des AOP régionales qui ne demandent qu’à prendre la lumière pour démontrer tout leur potentiel. C’est dans cet esprit que le BIVB a imaginé son « Grand Bourgogne Tour », une soirée découpée en trois temps forts pour les cavistes, sommeliers et restaurateurs avec « 24 vins potentiels à mettre sur leur carte » dixit Delphine Petit, responsable Marketing & Communication au BIVB et responsable de l’événement. 

Une valse à trois temps
Six de ces vins, dont un mystère qu’il fallait deviner, ont ouvert le bal à travers une master class interactive co-animée par Thierry Dorge, formateur en vins de Bourgogne au BIVB, et Michel Barraud, vigneron et président de la cave des Terres Secrètes. L’occasion de percer quelques-uns des secrets les mieux gardés de Bourgogne, comme l’explique Thierry Dorge. « La Bourgogne brille par son excellence, par ses Grands Crus et Premiers Crus, par ses noms qui sont connus et reconnus. Mais parfois, sans pour autant faire de l’ombre, ces Grands Crus « empêchent » de découvrir la multitude d’appellations et dénominations géographiques bourguignonnes qui sont pourtant elles aussi conduites de la même façon, avec des sélections parcellaires très fines, très précises. » 

Après un temps d’échange ludique et interactif autour de la « Fresque des Terroirs », une carte thématique pour mieux comprendre la Bourgogne d’hier, d’aujourd’hui et de demain, quinze nouveaux vins sont entrés en scène, le temps d’une dégustation libre animée par Xavier Lacombe, dégustateur, formateur et rédacteur spécialisé. À travers ces bouteilles, c’est une nouvelle face de la Bourgogne qui s’est dévoilée, avec notamment un Bouzeron « Les Fias » 2019 du Domaine Roux Père & Fils, une ode à l’aligoté, « l’autre cépage blanc de la Bourgogne » produisant lui aussi de très jolis vins. Enfin, un cocktail alliant trois nouveaux protagonistes, un Mâcon-Milly-Lamartine, une Viré-Clessé et un Bourgogne Côte d’Auxerre, ainsi que des bouchées gastronomiques street-food a permis d’étaler la palette d’accords mets-vins permise par ces nectars et démontrer leur capacité à trôner sur les meilleures tables.


Opération séduction réussie
Cette opération séduction était donc la première étape d’une tournée nationale qui traversera sept villes. Elle s’inscrit dans une volonté du BIVB de mettre sur le devant de la scène des vins qui le méritent, comme le raconte Delphine Petit. « Ce Grand Bourgogne Tour est pour nous une occasion unique de rencontrer nos prescripteurs et de leur proposer des gammes de vins différentes qui peuvent représenter pour eux de belles opportunités. En organisant un événement comme celui-ci avec de la théorie, de l’interactivité et de la dégustation, nous amenons un côté décomplexé qui je l’espère, a pu convaincre le plus grand nombre ». Son vœu a semble-t-il été exaucé puisque côté prescripteur, le plébiscite est total, à l’image de Lin Chong, fondatrice du grossiste en vins B&C Best Wines, et son associée Cong Bu. Arrivées en 2011 à Bordeaux en provenance de Chine, elles ont progressivement fait entrer les vins de Bourgogne dans leurs stocks « surtout depuis 2-3 ans » au point qu’ils représentent aujourd’hui plus d’un tiers de leurs achats. Et si elles ont plutôt l’habitude de se tourner vers les premiers et grands crus, la soirée leur a offert de belles découvertes, à l’image de leur coup de cœur, un Rully « Montmorin » 2021 du Domaine Jean Chartron en blanc, « un vin offrant une belle minéralité, complexe, bien structuré avec une belle longueur en bouche » qu’elles envisagent de proposer très prochainement à leurs clients. 

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Penfolds mise sur la Place de Bordeaux

À l’aube de fêter ses 180 ans en 2024, le géant australien Penfolds renforce sa présence sur la Place de Bordeaux en y introduisant six cuvées iconiques de sa gamme Prestige. Une montée en puissance qui confirme aussi l’intérêt d’une négoce bordelais pour les grandes marques internationales.

De plus en plus de grands domaines internationaux (Italie, Californie, Amérique du Sud, Espagne, Afrique du Sud et… Australie) passent par la Place de Bordeaux pour assurer leur commercialisation dans certains marchés ultra précis. Le savoir-faire du négoce bordelais n’est plus à prouver, et ce savoir-faire ne saurait se limiter aux grands crus girondins : les plus beaux vins du monde doivent pouvoir en bénéficier. C’est un mouvement de fond qui se constate depuis quelques années et auquel participe le géant incontournable du vin australien, Penfolds, qui était jusqu’ici présent sur la Place de Bordeaux avec une seule référence (Bin 169 Coonawarra) et qui renforce cette présence à partir de janvier 2024 avec l’introduction de six nouvelles cuvées de sa gamme Prestige (Grange, Ya arna Bin 144 Chardonnay, Bin 707 Cabernet Sauvignon, Bin 798 RWT Shiraz, Bin 169 Cabernet Sauvignon et St Henri Shiraz) pour commercialisation sur la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique).

« La croissance exceptionnelle de ces dernières années sur la région EMEA témoigne à la fois de la qualité de nos vins, mais également du travail remarquable de nos partenaires commerciaux » explique Daevid Warren, directeur des ventes de Penfolds EMEA, dans un communiqué. « Cependant, il reste un grand potentiel à développer pour Penfolds dans la région EMEA qui reste la plus importante au monde pour les vins d’excellence. Alors que Penfolds souffle sa 180e bougie nous cherchons à faire passer la marque au niveau supérieur pour accéder au statut d’icône mondiale du luxe dans l’univers du vin. Nous sommes donc ravis de renforcer la liste de nos partenaires en travaillant avec le courtier Excellence Vin, expert historique reconnu pour l’introduction des grands vins du monde sur la Place de Bordeaux. »

Célèbre pour sa vaste gamme de vins, Penfolds, sous la houlette de son talentueux winemaker Peter Gago, ne se prive pas de multiplier les expérimentations audacieuses, lorgnant tantôt vers la Champagne avec Thiénot, vers la Californie ou vers Bordeaux pour des assemblages qui bousculent les hémisphères.

Pour rappel, Penfolds est l’une des marques phares du groupe Treasury Wine Estates, qui a fait ces dernières années plusieurs acquisitions majeures dans le Bordelais – les châteaux Cambon La Pelouse, Belle-Vue, Bolaire, Gironville, et Lanessan.

Et comme l’actualité de Penfolds est décidément riche en cette fin d’année (elle le sera aussi manifestement en 2024), on salue l’arrivée sur le marché français du millésime 2021 de la cuvée Bin 389, souvent qualifiée de « petit frère du Grange », LA cuvée ultra-iconique de Penfolds – elle doit notamment ce surnom au fait qu’elle est élevée dans d’ex-fûts de Grange. Il s’agit d’un assemblage cabernet-sauvignon (53%) et shiraz (47%), issu de différentes parcelles de McLaren Vale, Coonawarra, Barossa Valley, Wrattonbully, Padthaway. On y retrouve tout l’art de la maison lorsqu’il s’agit de composer des vins à partir de différentes origines, pour signer un jus à la fois puissant et droit, gorgé de l’opulence épicée et capiteuse que l’on attend d’un vin d’australien, mais gainé par la belle définition tannique et la longueur d’un cabernet racé. Un vin riche et complexe, qui aura toute sa place sur vos tables de fêtes. Prix indicatif 89 €.

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[Entretien] Laurent Fortin « L’incertitude de la géopolitique »

A toutes les époques, le marché du vin a été suspendu aux aléas de la géopolitique. Aujourd’hui, entre la guerre en Ukraine et celle de Gaza, la situation est plus que sensible. Laurent Fortin, à la fois directeur général du Château Dauzac et consul honoraire d’Ukraine en Nouvelle-Aquitaine, nous délivre ses actes et sa vision. 

En tant que consul honoraire d’Ukraine en Nouvelle-Aquitaine, vous avez très vite lancé un appel à la solidarité, pouvez-vous nous livrer le résultat de cette démarche ? 
Nous avions organisé avec le concours de IdealWine – qui fut pivotal dans cette organisation – une vente aux enchères avec des vins de nombreuses régions de France pour un total de 75 000 €. D’autres donations par des particuliers furent également réalisées, nous avons donc réussi à collecter plus de 100 000€ pour l’Ukraine et les déplacés Ukrainiens en région Nouvelle-Aquitaine.

Quelle est la place du Château Dauzac dans cette région du monde ? 
Nous sommes présents en Ukraine, Pologne, Moldavie, etc., mais il est évident que les ventes ont baissé à la suite de la guerre en Ukraine et cette guerre va durer, Poutine est un dictateur qui veut aller au bout de ses ambitions. Après l’Ukraine, il peut très bien s’attaquer à un pays de l’Europe. Concernant le marché du vin, l’incertitude en Pologne se traduit par une baisse des ventes, c’est mathématique. 

Plus largement, le marché du vin est suspendu à la géopolitique, comment voyez-vous évoluer ce marché dans les prochains mois ? 
Les dommages collatéraux des guerres se font ressentir bien au-delà des zones de conflits. J’ai parlé de la Pologne, prenez le conflit Israël-Palestine, et bien les ventes de vins casher aux USA ont baissé, c’est encore une fois l’incertitude qui fait que les gens consomment moins.

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Quand le Bacchus Business Club se retrouve au cœur d’un 1er Grand Cru Classé « A » …

Ce n’est pas tous les jours que les portes du prestigieux Château Pavie, Saint-Émilion 1er Grand Cru Classé A, s’ouvrent. En novembre, les membres du Bacchus Business Club de Bordeaux ont pu le visiter, y dîner, et rencontrer la famille Perse avec la présence à leur côté du chef étoilé Yannick Alléno. 

« Un moment unique » ce sont par ses mots que Jack Bouin, président du Bureau du club de Bordeaux et ancien Directeur Général du Crédit Agricole Aquitaine, introduit la soirée. Après un apéritif autour du champagne Charles Heidsieck Blanc de Blancs et la visite de la propriété, les 88 membres du Club Bordelais se sont installés pour savourer un dîner sublimé par les vins parmi les plus grands de Bordeaux, ceux du château Pavie.

Un diner Classé A
Le Château Monbousquet 2019 en Bordeaux Blanc est servi pour introduire le dîner. « Monbousquet c’est l’origine de l’histoire viticole de la famille Perse. Monbousquet était en Saint-Emilion Grand Cru quand nous l’avons acheté en 1993, et qui à force de travail est passé en Grand Cru Classé en 2006. Un jour, il fallait retravailler une parcelle et choisir le cépage à planter. Nous sommes finalement partis sur quelque chose d’atypique, planter du blanc même si l’appellation ne l’autorise pas. Nous ferons du Bordeaux Blanc, sur un terroir de Saint-Emilion. C’est le premier vin blanc produit à Saint-Émilion. Ce 2019 est gourmand, très aromatique et sur les fruits exotiques. » relate Henrique da Costa, gendre de la famille Perse et Président directeur général du Château Pavie

Un millésime mystère du Château Pavie est servi avec le plat. Un mignon de veau rôti avec une mousseline de carottes des sables et spirale de cèleri. C’est Astrid Brabant, directrice commerciale de Millésima qui procède au tirage au sort parmi les 9 membres ayant trouvé la bonne réponse, un remarquable millésime 2005 qui avait reçu 100 points lors des dégustations. Annica Landais-Haapa, juriste du vin, remporte le challenge et une bouteille de Pavie 2005 « pour réviser à la maison » s’amuse Henrique da Costa. Philippe Tuzelet, patron de la Safer Nouvelle-Aquitaine, remporte la seconde bouteille. 

L’assiette de 3 fromages est accompagnée du Château Pavie 2000, « c’est une bombe entre la main que nous avons là. Nous n’avons pas tous l’occasion de déguster un Pavie 2000, noté 100/100. Nous sommes gâtés  » prévient Rodolphe Wartel directeur général de Terre de vins. « 2000 a réuni beaucoup de conditions pour qu’il soit bon. Ce millésime est très beau. Nous avons de la gourmandise dans ce vin, mais aussi beaucoup de fraîcheur, de la tension, des tanins au grain soyeux et une persistance aromatique magnifique qui reste en bouche. C’est extraordinaire. » complète Henrique da Costa. 

« Cette année, nous fêtons les 25 ans de Pavie, et je me suis dit que ce serait bien de faire une rétrospective des 100 points que nous avons obtenus. Si on fait le totale des propriétés (Château Pavie, Château Monbousquet, Château PavieDecesse, Château Bellevue-Mondotte) nous avons reçus 25 fois les 100 points. » se réjouit Gérard Perse.

Un finish sur des whisky français
Trois éditions particulières sont servies avec le buffet de mignardises. Des whisky Bellevoye par les Bienheureux à la finition Calvados, prune, et Tourbé.

©Solène Guillaud

Enchères pour l’Association Antoine Alléno
Il a décroché toutes les étoiles, et est l’un des chefs au monde les plus distingués avec deux restaurants triplement étoilés. Il joue au Château Pavie un peu à domicile, avec la Table de Pavie, deux étoiles au Guide Michelin, Yannick Alléno évoque avec les membres du club ses souvenirs d’enfance, ses formations, son parcours de chef, et la création en 2008 du Groupe Alléno. Et puis le 8 mai 2022 … Antoine Alléno, son fils, est fauché par un chauffard ivre au volant d’une voiture volée. Au lendemain de cette disparition insupportable, Yannick Alléno fonde l’Association Antoine Alléno afin d’aider les familles qui ont perdu un enfant de moins de 25 ans à se reconstruire.

L’Association organise ainsi une vente privée caritative de 15 lots exceptionnels offerts par de très nombreux vignerons et 180 chefs étoilés du monde entier, dont les enchères, se dérouleront au Pavillon Ledoyen le 12 décembre. Cette vente sera complétée par une vente en ligne de 210 lots du 7 au 17 décembre.

Les fonds récoltés seront intégralement reversés à l’Association dans l’objectif de subvenir aux besoins des victimes, et de financer les nombreux projets en cours.

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[Avent du vin] Nos idées de calendriers à J-3

À quelques jours de l’ouverture des calendriers de l’Avent, « Terre de vins » vous propose une nouvelle sélection variée pour enchanter votre mois de décembre en attendant Noël. Entre champagne, bière, accords mets-vins, et rhum, tous les goûts seront comblés !

Le calendrier du champagne Piot-Sévillano
Qui dit fêtes de fin d’année dit forcément champagne ! Alors pour trinquer au son des bulles sans attendre le réveillon, voici le calendrier 100 % champagne signé Piot-Sévillano. Vignerons indépendants, Christine Sévillano et son associé Vincent, vous proposent de découvrir la large gamme de bulles de la maison basée à Vincelles. Ce sont au total 13 cuvées différentes que vous pourrez retrouver au format quart de bouteille (20 cl) dans les 24 cases du calendrier, avec notamment 2 cuvées inédites ainsi qu’une autre habituellement destinée aux professionnels. 
Prix indicatif : 239 €
piot-sevillano.com 

Le calendrier de l’Avent accords mets et vins V&B
Le mois de décembre est généralement synonyme de retrouvailles débouchant sur des repas et apéritifs entre amis ou en famille. Pour passer ces moments dans les meilleures conditions, V&B a imaginé un coffret mets et vins comprenant vins et terrines apéritives. Sur 4 cases consécutives, vous découvrirez 3 vins en tube en verre de 10 cl ainsi que la terrine qui se marie le mieux avec. Ce sont donc au total 18 vins, de toutes les couleurs et toutes les régions viticoles, ainsi que 6 terrines qui n’attendent qu’une seule chose, vous faire plaisir et vous offrir de savoureux moments.
Prix indicatif : 79.95 €
vandb.fr 

Le calendrier des meilleures bières Une Petite Mousse
Pour varier les plaisirs et sortir des chemins vinicoles, voilà un calendrier bière qui saura combler les amateurs. Et pour cause, Une Petite Mousse a concocté une sélection de haut vol : 24 bières artisanales toutes inédites, françaises en grande majorité, mais aussi belges, irlandaises, danoises, polonaises, croates, estoniennes et espagnoles. Ce petit tour d’Europe vous offre une large diversité que vous pourrez découvrir en détails à travers un « biérologue interactif » à scanner. Ce QR code vous donne accès à un chat interactif avec une présentation de chacune des bières, ainsi que des notes de dégustation, des anecdotes sur les produits et des suggestions d’accords culinaires. 
Prix indicatif : 69.95 €  
unepetitemousse.fr

Le calendrier 24 nuances du Rhum de Boutique Rhum
Les passionnés de spiritueux ne seront pas en reste ! Après un calendrier 100 % whisky dans notre première sélection de calendriers, en voici un dédié au rhum. « 24 nuances de Rhum » vous fera passer par les terroirs français comme la Guyane et la Martinique, mais également par Cuba, la Barbade, la Jamaïque ou encore le Vénézuela. Ce tour du monde comprend 24 flacons de 10 ml et promet la découverte de belles pépites, mais aussi de certaines cuvées d’exception à l’image du Diplomatico Single Vintage ou encore le Damoiseau 12 ans. 
Prix indicatif : 133 €
boutique-rhum.com 

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Nord-Sud, France-Belgique, ça match !

C’est en découvrant la cuvée « Guerrières » que le parcours de la famille De Boel France nous a intrigué. Entre Saint-Joseph et Côtes du Rhône Villages Sainte-Cécile, Nelly et Arnaud font le grand écart. Leur ligne de conduite, par contre, est bien droite.

Nelly la Bretonne et Arnaud le Belge se sont rencontrés en Nouvelle-Zélande. L’histoire d’amour s’est poursuivi en France, les deux amateurs de syrah et marsanne choisissant le nord de la Vallée du Rhône pour travailler dans différents domaines. L’installation définitive se fait en 2016 avec l’acquisition d’une ferme, entourée d’un hectare d’IGP, au-dessus de Tournon, sur les hauteurs de Saint Joseph. Ils restent doubles actifs jusqu’à ce que leur bonne étoile et de belles rencontres leur amènent quelques parcelles supplémentaires sur les AOC Saint-Joseph et Cornas, mais également dans le Vaucluse, à Sainte-Cécile-les-Vignes et Uchaux. Dans le Sud, le grenache est roi et les vieilles vignes sont plus faciles à trouver et à acquérir. 

Travaillés en biodynamie (Demeter), les 9 hectares sont vendangés à la main et transportés en camion frigo dans leur cave ardéchoise. « Une sacrée gymnastique » confesse Nelly. « C’est enrichissant pour nous  d’avoir d’autres terroirs, plat au sud, en coteaux au nord, la philosophie est différente ». L’appellation Massif d’Uchaux entourée de bois, est un bonheur pour les deux vignerons qui apprécient son terroir et la fraîcheur des vins. « En 2021, durant l’épisode de gel, nos parcelles n’ont pas été touchées. Face au réchauffement climatique, il faut trouver des solutions ». D’où l’idée de transposer ce biotope dans la partie septentrionale en favorisant l’agroforesterie. Entre défrichage et conservation des vieux arbres et autres îlots d’arbustes, Nelly et Arnaud bouturent et plantent des variétés anciennes de fruitiers.

À la cave, les vinifications sont le plus naturelles possible, avec levures indigènes et un peu de soufre, en cuves inox et vieux fûts de chêne. Depuis, dolia en terre cuite et œufs en grès ont complété le dispositif d’élevage. « La première année, nous avons vinifié séparément nos parcelles pour comprendre notre parcellaire. Nous nous sommes lancés dans la recherche de fraîcheur. Nous faisons des essais d’enherbements, de couverts végétaux. Les vignes sont pâturées par des moutons, mais aussi de la volaille ».  Leur gamme est commercialisée chez les cavistes, bistrots et restaurateurs, en Franc et à l’export, dans une douzaine de pays.  

Les 2 coups de cœur de Terre de Vins 

Guerrières – Le meilleur de nous – Côtes du Rhône Villages Sainte-Cécile 2022 16€
Grenache 50%, syrah 40%, carignan 10%. La densité et la richesse des mûres et des cassis mêlés de prune qui commence à compoter, s’épanouissent en bouche dans un jus frais. Équilibre, justesse et précision, vif avec une pointe d’épices en finale. A savourer aussi le texte de la contre étiquette remettant en place quelques idées préconçues…

Aleph – Côtes du Rhône Villages Massif d’Uchaux 2022 18€
60 % de syrah et 40 % de grenache avec une élevage en demi-muids (7 ans) et dolia (10 mois). Des fruits noirs entêtants, de l’olive noire, de la réglisse, au nez et en bouche. Soyeux, tendre, les tanins sont tout en finesse offrant une belle fraîcheur. Une aération prolongée lui ouvrira encore plus ses chakras.

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