Château Angelus 2022 : la piste aux étoiles

Hier, en marge de Wine Paris & Vinexpo Paris, Stéphanie de Boüard-Rivoal, Présidente de Château Angelus, a dévoilé un flacon exceptionnel qui accueillera le millésime 2022, surnommé « le majestueux », lors de sa mise en bouteille.

Une évocation de la révolution astrale et de l’alignement des planètes, où l’or véritable (20 carats) et la nacre s’impriment dans le verre. Un décollage vers l’univers du luxe, de l’exception et vers les évocations les plus célestes pour un millésime 2022 surnommé « le majestueux » – soumis à des conditions climatiques extrêmes, marquées par la sécheresse, mais qui par un providentiel alignement des planètes a donné naissance à un vin d’une incroyable personnalité. Tel est le message porté par le flacon dévoilé hier, en marge de Wine Paris & Vinexpo Paris, par Stéphanie de Boüard-Rivoal, Présidente de Château Angélus.

Ce millésime 2022, outre la qualité du vin qu’il va contenir lorsque l’élevage sera terminé (dans le courant de cette année), aura été marqué par la sortie du château Angélus du classement des crus de Saint-Émilion. Ce flacon fait donc écho à celui, déjà collector, qui avait été produit à l’occasion du millésime 2012, qui à l’époque célébrait la reconnaissance d’Angélus au rang de Premier Grand Cru Classé ‘A’. Dix ans, une « révolution » selon Stéphanie de Boüard-Rivoal, une période durant laquelle elle a progressivement succédé à son père Hubert de Boüard de Laforest à la tête des domaines familiaux, et impulsé une subtile évolution stylistique qui se confirme millésime après millésime en termes de pureté et de précision. « Après dix ans au sommet des vins de Saint-Émilion, le moment était venu pour Château Angelus de poursuivre sa trajectoire singulière en s’affranchissant de certaines contraintes normatives, et d’accéder à une autre dimension, celle d’une histoire tout entière déterminée par une exigence infinie et une quête d’excellence dans le moindre détail », explique Stéphanie de Boüard-Rivoal.

Thomas Pesquet comme parrain de prestige

Et pour accompagner cette sortie, Stéphanie de Boüard-Rivoal a sollicité les mots de l’astronaute Thomas Pesquet, un ami et un grand amateur de vin, qui a signé un texte « en apesanteur » qui sonne comme une déclaration de parrainage à ce millésime. « …Placé sous le signe de l’espace, symbole d’une quête de l’infini, ce millésime nous rappelle, par sa pureté et sa richesse, le cycle infini et vertueux de la nature et des saisons sur son terroir d’exception, comme une orbite autour de la terre sans cesse renouvelée et jamais vraiment identique […] Angelus a su repousser toutes les limites pour son millésime 2022, et en faire un véritable objet céleste.« , écrit-il notamment.

Pour finir, Stéphanie de Boüard-Rivoal a précisé que malgré son caractère extrêmement luxueux, ce flacon ne vient pas changer le prix du millésime 2022, sorti en primeurs au prix de 492 €. « C’est un cadeau que nous faisons à nos amis négociants pour leur confiance », souligne-t-elle. Il ne fait pas de doute que le côté exceptionnel de cet habillage fera monter la cote du vin chez les collectionneurs…

Pour rappel, Château Angelus 2022 avait été noté 98-99/100 en primeurs par Terre de vins.
« Dès l’attaque, veloutée à souhait, on sait où l’on est. Le crémeux caresse la bouche comme du taffetas : le toucher de bouche est texturé, aérien, l’intégration des tanins se révèle de très haute couture. Puis l’énergie arrive par ondes successives et cercles concentriques, venant impulser du ressort au vin. C’est un accord d’orchestre, une sorte de vague douce qui emporte et rafraîchit. Sans conteste un grand Angélus. »

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Patrick Bruel : À la santé… des vins que j’aime

Après le rosé, le domaine de Léos de Patrick Bruel lance un vin blanc, toujours en partenariat avec Maison & Domaines les Alexandrins, et annonce un ambitieux projet œnotouristique à L’Isle-sur-la Sorgue.

« Pendant longtemps, je n’ai bu que du vin rouge », avoue le célèbre propriétaire du domaine Léos, le chanteur-acteur Patrick Bruel, qui a baptisé sa propriété de l’acronyme de ses deux fils, Léon et Oscar. Après deux millésimés de rosés, Léos en collaboration avec Nicolas Jaboulet, co-fondateur de Maison & Domaines les Alexandrins, il vient de lancer un blanc en IGP Méditerranée à dominante grenache blanc assemblé avec de la clairette, de la roussanne et une touche de bourboulenc. « La première fois que j’ai goûté un grand vin blanc, c’était avec mon ami, le chef Frédy Girardet, dans son restaurant de Crissier en Suisse. Il m’a fait découvrir le Château Olivier. J’ai regoûté ce pessac-léognan au château avec Olivier Bernard, un grand seigneur qui sait recevoir, et j’ai eu envie que l’on produise un blanc à Léos ». S’en sont suivis de nombreux tastings avec Nicolas Jaboulet afin d’« évaluer ce qu’il était possible d’élaborer avec les raisins du domaine et qui correspondait à notre goût : un vin délicat, sans fruité exubérant, avec un peu d’élevage ».

Des oliviers à la vigne
Patrick Bruel a eu le coup de cœur en 2007 pour ce domaine du Vaucluse d’une quarantaine d’ hectares sur les hauteurs de l’Isle-sur-la-Sorgue, destiné à devenir une maison familiale et devenu un projet collectif. Avouant volontiers une fascination pour les arbres, il a agrandi l’oliveraie du plateau qui compte désormais 3000 oliviers. Le domaine produit huiles d’olive, miels, confits de thym, confitures, herbes aromatiques, une gamme de cosmétiques à base de feuilles d’oliviers… et des vins à partir des 25 hectares plantés avec l’aide du pépiniériste Lilian Bérillon. Léos a d’emblée été travaillé en bio, certifié depuis 2022, labellisé HVE avec une réflexion en cours sur l’agroforesterie. « Dans ce milieu particulièrement préservé, nous nous devions de développer un éco-système vertueux et de soigner la biodiversité mais il faut pouvoir se le permettre en maintenant des espaces naturels, des arbres plus que centenaires, en replantant des espèces mellifères pour les abeilles, en s’attachant plus à l’environnement qu’aux rendements ».

Des vins de gastronomie
Les jeunes vignes destinées un jour à élaborer un vin rouge ont d’abord été dédiées au rosé, un vin que ne connaissait pas mieux Patrick Bruel. « En goûtant différents rosés, j’ai compris que je voulais un vin sur la finesse, pour la gastronomie, un peu dans le style du Minuty Or que j’avais apprécié ». Léos aurait pu revendiquer ses vins en appellation Ventoux mais les deux partenaires trouvaient la case trop étroite et celle des Vins de France trop large et pas assez localisée. « L’IGP Méditerranée était le bon choix car le nom parle à l’international et il est associé au Sud de la France », estime Patrick Bruel qui a donné à ses cuvées de rosé et blanc le prénom de sa mère Augusta. La bouteille à épaules carrées du début a laissé la place à une bouteille arrondie, moins lourde et aussi moins fragile, symbolisant davantage l’art de vivre et le rayonnement de la Provence. 
Patrick Bruel ambitionne désormais de créer un hôtel spa cinq étoiles dans une maison acquise récemment au centre-ville du « village-monde » de l’Isle-sur-la-Sorgue. Il proposera des soins à base de feuilles d’oliviers, un restaurant bistronomique « avec une grande cave bien sûr, pour proposer une belle offre de vins à boire, toujours en bonne compagnie ». Le lieu, qui ouvrira en 2025, servira sans doute de havre de repos au chanteur entre deux tournées même si celui-ci a dû renoncer à quelques a-priori : « On m’avait dit que les tanins du vin étaient bons pour la voix, je trouvais cette idée plutôt sympa », une idée fermement démentie lors d’un dîner avec Roberto Alagna. « C’est donc juste pour le plaisir et la convivialité » conclut le néo -vigneron. Et si on se donnait rendez-vous dans un an… à L’Isle-sur-la-Sorgue ?

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Maison Braastad : du sang neuf…

Sur les bords du fleuve Charente, une nouvelle cuvée vient de sortir des chais de la maison familiale Braastad. Son petit nom ? Braastad & Gaby Studer pour 1862 flacons seulement. Cette série limitée est à découvrir sur le salon Wine Paris (stand 6 J 195). 

L’expression consacrée est de dire qu’il s’agit du fruit d’une collaboration. Nous reviendrons sur le fruit mais cette collaboration entre la maison jarnacaise et l’artiste suisse Gaby Studer a fait naître un nouveau flacon. Il en ressort un cognac issu d’une sélection parcellaire du domaine : un 100% fins bois, 100% ugni blanc, un assemblage de la décennie des années1980. Cette eau-de-vie charentaise titre à 42,9% et ce lot se décline sur seulement 1862 flacons, en hommage à la date du Salon National des Beaux-Arts que la maison Braastad affectionne particulièrement. Car ce cognac aux notes d’abricot et d’écorces d’orange est renfermé dans une œuvre de l’artiste Gaby Studer intitulée La Source. « Elle illustre la fusion entre l’art et le cognac, explique Edouard Braastad. Le talent distinctif de Gaby Studer et son approche artistique novatrice ont été capturés dans chaque bouteille de cette édition limitée. Son style singulier et ses motifs inspirés se mêlent harmonieusement avec l’univers de nos cognacs ».

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Ventes aux enchères caritatives : Sotheby’s Wine & la Cité du Vin s’unissent

Pour la deuxième fois, du 12 au 26 février, Sotheby’s Wine & la Cité du Vin de Bordeaux s’allient pour proposer une vente caritative en ligne de soixante lots, entre sélection exceptionnelle de vins jamais sortis des chais et expériences œnotouristiques inédites. A vos claviers !  

Une impériale de château Cheval Blanc 2008 et une visite privée avec dégustation et déjeuner exclusif au domaine pour six invités, une caisse Prestige comprenant des vins du Domaine Clarence Dillon, un double magnum de Petrus 1995, un magnum du château d’Yquem 2015 avec une visite privée exclusive et un déjeuner sur place autour des vins de la propriété pour six invités, ou encore un double magnum Orneillaia 1998, une visite privée avec dégustation et un dîner exclusif à la propriété pour six invités… Voici quelques-uns des soixante lots de prestige généreusement offerts par des établissement vinicoles du monde entier, qu’il sera possible d’acquérir lors de la grande vente aux enchères ouverte durant deux semaines sur www.sothebys.com. Ses bénéfices seront reversés à la Fondation pour la culture et les civilisations du vin, pour inlassablement permettre à la Cité du Vin de continuer à « protéger et transmettre le patrimoine culturel du vin » comme elle le fait si bien depuis son ouverture en bord de Garonne en 2016. 

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Exports français : un « atterrissage en douceur »en 2023

Les exportations de vins et spiritueux français ont reculé en 2023, un « atterrissage en douceur » après deux années record mais aussi « une alerte » rappelant « la nécessité constante de s’adapter » aux consommateurs, a indiqué mardi la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS).

Les ventes à l’étranger de vins, champagnes et cognacs français ont reculé de 6% en 2023 pour descendre à 16,2 milliards d’euros. Mais elles avaient bondi en valeur de 28% en 2021 et de 11% en 2022, ce qui incite la FEVS à parler d’un « atterrissage en douceur ». Cette filière représente le troisième secteur d’excédent commercial de la France après l’aéronautique et la cosmétique. L’année 2023 a été marquée par une forte inflation, qui a pesé sur les budgets des ménages, a relevé Gabriel Picard, président de la FEVS, dans un communiqué. Dans certains pays, particulièrement aux Etats-Unis, les vendeurs ont réduit les stocks qu’ils avaient constitués, et ont donc moins importés. « Ce fléchissement est une alerte pour nos entreprises » qui « nous rappelle la nécessité constante de nous adapter à une demande évolutive des consommateurs et des marchés« , a avancé Gabriel Picard. Il faut envisager d’autres types de vin, des canettes ou des capsules à vis, a-t-il donné en exemple lors d’un point presse. Les pouvoirs publics ont aussi leur rôle à jouer, notamment en évitant que des marchés se ferment par des mesures de rétorsion commerciale, a-t-il ajouté, en mentionnant les négociations d’accords de libre-échange ou des litiges commerciaux avec les Etats-Unis et la Chine. La hausse des prix des bouteilles exportées a en tout cas permis de limiter la baisse en volume, qui a elle atteint 10% en 2023. « On n’a jamais eu un volume de vins exporté aussi bas depuis 2009« , a mis en garde Gabriel Picard. Les Etats-Unis restent de loin les premiers acheteurs d’alcools français, même si leurs importations ont chuté de 22% en valeur. Vers le Royaume-Uni, deuxième marché pour la France, les exportations se sont stabilisées (+1%), tandis que vers la Chine, troisième marché, elles ont fléchi de 6%, avec des tendances opposées: -20% pour les vins mais +3% pour les spiritueux, qui « bénéficient de la réouverture des lieux de consommation post-Covid« . Les exportations vers l’Union européenne se stabilisent, avec un léger recul vers l’Allemagne (-1%) et la Belgique (-1%) mais une augmentation vers la Suisse (+3%) ou l’Italie (+4%).

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Ulysse Cazabonne acquiert Lavinia

C’est la rencontre de deux très belles maisons en ces temps de Saint-Valentin. Le négociant Ulysse Cazabonne annonce finaliser l’acquisition de Lavinia qui compte 5 boutiques en France, Espagne et Suisse. 

« Après tout le travail accompli pour faire évoluer le modèle Lavinia, nous sommes heureux et fiers de passer la main à Ulysse Cazabonne ». Ce sont les mots de Matthieu Le Priol, le directeur général aux manettes de ce réseau de caves. Fondée il y a un peu plus de 20 ans par Thierry Servant, Lavinia fut d’abord connue pour son catalogue, sa richesse, la simple visite de l’amateur dans le magasin parisien de l’avenue Victor Hugo prenait des allures de leçon de marketing tant les références sont nombreuses et qualitatives. La France, la Suisse, l’Espagne, le modèle s’est décliné sur 5 boutiques et bars à vins sans manquer au passage la transformation digitale à l’heure du e-commerce. Le voici le fameux modèle économique qui a tapé dans l’œil du négociant margalais. « Conscient d’accompagner sans relâche l’évolution de la distribution des grands vins de Bordeaux et du monde, l’opportunité d’intégrer Lavinia aux activités d’Ulysse Cazabonne m’a paru évidente », souligne François Dugoua, directeur général de la maison. Avec cette acquisition, la presque quinquagénaire maison de négoce girondine rattrape un réseau, une clientèle particulière et élargit son offre. En cela, Charlotte Servant et son mari Matthieu Le Priol ont choisi une réputation. « Nous sommes convaincus que leur expertise permettra de continuer à faire rayonner Lavinia et s’inscrira dans la droite lignée du projet de la famille Servant, explique Matthieu avant d’ajouter : « Au-delà de la cohérence économique et commerciale de cette acquisition, ce sont la proximité des valeurs de nos maisons et notre ADN commun qui donnent toute sa force à ce projet »

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Pomerol fait une halte à l’Hôtel Intercontinental Paris – Le Grand 

L’appellation Pomerol a fait un pas de côté pendant Wine Paris, et donnait rendez-vous aux amateurs de vin parisiens pour une grande dégustation à l’hôtel Intercontinental Paris- Le Grand. Parmi plus de 550 visiteurs peu de professionnels donc, surtout un public curieux de l’appellation et de ses subtilités. 

Faire connaître l’appellation et se rapprocher des consommateurs, l’appellation Pomerol a rempli ce double objectif en faisant salle comble ce 12 février. Si les visiteurs ont pu découvrir les millésimes 2020 et 2021, les producteurs de leur côté ont pu rencontrer les amateurs parisiens. 

Entretenir la notoriété de Pomerol
Sur la place de Bordeaux, les rôles sont bien définis : aux propriétés le soin de faire le vin, aux négociants celui de le vendre. Sans remettre en cause cette répartition, Luc Nebout du Château Tailhas, vice-président de l’appellation reconnaît qu’il est important d’entretenir la notoriété de Pomerol : « Aujourd’hui, les consommateurs recherchent d’abord le côté humain, nous souhaitons ainsi aller à leur contact et créer des occasions pour échanger. Désormais, de plus en plus de propriétés s’ouvrent à l’accueil du public, notamment par le biais de la vente à la propriété et de l’œnotourisme. » Parmi les visiteurs, de nombreux jeunes se pressent pour déguster : une aubaine « ce sont les consommateurs de demain », conclut Luc Nebout.
Chacune des propriétés faisait déguster le millésime 2021 ou 2020 et un millésime plus ancien de son choix. « L’avantage du merlot c’est qu’il peut se déguster jeune avec beaucoup de plaisir mais l’idéal serait d’attendre que les vins gagnent en complexité. Aujourd’hui les amateurs n’ont pas la possibilité de faire vieillir les vins. » remarque Jean-Marie Garde, du Clos René, président de l’appellation. Deux facettes de Pomerol que les visiteurs ont donc eu l’occasion d’apprécier avec des millésimes plus anciens « prêts à boire » et deux millésimes plus jeunes dont on peut d’ores et déjà apprécier le potentiel. 

Les millésimes 2020 et 2021 à l’honneur 
Entre le millésime 2020 et 2021, l’écrasante majorité des propriétés a opté pour 2020. Un choix stratégique pour le Château Fayat : « dans la mesure où cette dégustation s’adresse au grand public, nous avons choisi un millésime déjà disponible chez les distributeurs » nous précise Elena Aroztegui. À la raison s’ajoute aussi le cœur pour ce plébiscite : 2020 fut un millésime solaire, généreux, qui séduit, même sur la jeunesse. Il bénéficie en effet de conditions météorologiques plus favorables que 2021. Outre la qualité, les quantités produites pour ce dernier millésime sont réduites en raison notamment du mildiou. Mais les quelques propriétés qui ont présenté 2021 n’ont pas démérité. « Certes, concède Nathalie Despagnes du Château La Rose Figeac, 2021 était un millésime compliqué mais il ne faut pas le condamner sans déguster, son fruité plaît ». Même son de cloche pour le Château Gazin : « Il ne faut pas négliger ce millésime, nous précise Christophe de Baillencourt. D’habitude nous assemblons toujours avec un peu de cabernet sauvignon et de cabernet franc, pour ce millésime c’est un pur merlot. Les gens apprécient beaucoup sa douceur. »

Entre 2020 et 2021, sans doute les visiteurs se sont fait une idée et pour les autres amateurs, il faudra venir l’année prochaine pour ce rendez-vous désormais très couru. 

©Jean-Charles Gutner

©Jean-Charles Gutner

©Jean-Charles Gutner

©Jean-Charles Gutner

©Jean-Charles Gutner

©Jean-Charles Gutner

©Jean-Charles Gutner

©Jean-Charles Gutner


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Dame de Carreau, un champagne de vigneron qui cartonne

Trois médailles, deux grand or et un or, c’est l’ensemble de la toute nouvelle gamme Dame de Carreau qui avait remporté le pli aux Vinalies internationales en 2023. À l’occasion du banquet de l’Union des œnologues à Verzy, nous avons pu déguster ces jolies pépites et rencontrer Oriane Carreau, jeune vigneronne de talent qui porte haut les couleurs de la Côte des Bar.

À Celles-sur-Ource, la famille Carreau est présente depuis le XVIe siècle. D’abord artisans, les premiers ancêtres connus se virent récompensés pour leurs services d’une dotation en terres par les moines de l’Abbaye de Maur. Pendant longtemps, leurs descendants ont cultivé la vigne uniquement par passion, et s’ils vinifiaient un peu, c’était d’abord pour leur propre consommation. Après la Seconde-Guerre, le négoce marnais s’est intéressé de plus près au vignoble de la Côte des Bar. Les Carreau vendaient du raisin à Moët & Chandon, à Veuve Clicquot et à certaines coopératives. Jusqu’en 1990, où Lionel a décidé pour la première fois de champagniser sous la marque Lionel Carreau. Depuis 2012, il est épaulé par sa fille Oriane dont le parcours est pour le moins original. « Je suis un petit extraterrestre. Je n’avais aucun bagage viticole et vinicole, à part ce que j’avais appris auprès de mon père. J’ai fait des études de commerce international en Amérique du Nord et en Angleterre. J’ai pourtant choisi d’aller m’enterrer à Celles-sur-Ource au fin fond de la Côte des Bar, en voyant mes amis d’enfance revenir sur les domaines de leurs parents. Le milieu m’intéressait, je me suis aperçu qu’en fait il y avait dans le vin une très grande diversité de métiers. »

© Mika Boudot

Oriane pousse son père à aller plus loin dans la réflexion déjà engagée sur la préservation de l’environnement. « L’année prochaine, un tiers de nos six hectares seront certifiés en viticulture biologique et à terme la totalité. C’est tout l’objet de notre nouvelle gamme Dame de Carreau issue de ces parcelles et dont le nom est un clin d’œil à mes deux sœurs. Cette certification biologique traduit aussi notre état d’esprit, nous sommes d’abord une famille de vignerons et en tant que telle, nous avons une attention particulière à la vigne, alors que la vinification passe presque au second plan, l’objectif étant d’avoir un raisin suffisamment qualitatif pour avoir le moins possible à intervenir. »

Vendanges dans la famille Carreau en 1913

Une démarche qui semble porter ses fruits, puisque c’est l’ensemble de cette nouvelle gamme composée de trois cuvées qui a été primée au concours des Vinalies internationales en 2023. Marie-Alice Deville, de l’Union des œnologues, nous explique : « Pour la Champagne, nous dégustons 158 vins. 61 sont médaillés dont 39 or et 9 grand or ». Une belle reconnaissance donc pour ces cuvées qui défendent farouchement la spécificité auboise. Ainsi, Le Blanc vrai (35€), un 100 % pinot blanc, met en avant un cépage rare typique de la Côte des Bar. « Sa conduite est difficile, parce qu’il est sensible aux maladies. On a une attention particulière à la pourriture grise qui survient juste avant la vendange, d’autant que notre parcelle est dans une mouillère. À la dégustation, son empreinte est très aérienne, mais il a aussi paradoxalement beaucoup de structure au sens où c’est un vin qui va se maintenir longtemps en bouche. » Dans un tout autre registre, Les Bonnes bondes (30€) est un champagne 100 % pinot noir issu de la vigne des Bondonnots. « Cette parcelle est géniale. Les plants ont cinquante ans, mon grand-père travaillait déjà dessus, ils proviennent d’une sélection massale locale et sont étonnement robustes. Ils défient toutes les maladies. C’est un pinot noir avec beaucoup de fruit, en particulier des agrumes parfois un peu confit. On reste sur quelque chose de frais, de droit et vigoureux, qui se conclut sur des beaux amers. En fin de compte, ce vin pour lequel nous venons de passer sur le millésime 2015 est assez révélateur de cette facilité qu’a notre pinot noir à tenir dans le temps. » La troisième cuvée, « La Bâtarde », est un champagne plus classique dans la mesure où il assemble trois cépages, alliant la puissance du pinot noir, la finesse du pinot blanc et la fraîcheur accompagnée des notes de brioche et de beurre du chardonnay (30€).

© Mika Boudot

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Ça bouge à Bandol

Toujours en attente d’une évolution de son cahier des charges, Bandol (Hall 4- stand 007 Vinexpo) prépare le retour de la Fête des Vins.

« Le millésime 2023 a été compliqué et a nécessité de la rigueur pour garder de l’équilibre et de la tension après un été très chaud avec peu d’eau » reconnaît volontiers Olivier Colombano, directeur des vins de Bandol. La vigne est résiliente, mais le vigneron doit aussi s’adapter. 2023 impliquait de bien connaître ses parcelles. Avec le changement climatique, il n’y a plus de place pour l’improvisation, car les maturités sont resserrées et tout mûrit en même temps. Dans ce cadre, le mourvèdre, tardif, est intéressant, mais le grenache, précoce, ne peut plus être planté n´importe où ». Le conservatoire du mourvèdre sur le domaine de la Bégude devrait d’ailleurs être étendu sur une autre parcelle de 20 ares du Conservatoire du Littoral à Saint-Cyr-sur-Mer, en partenariat avec la Chambre d’Agriculture du Var afin de pouvoir multiplier les essais de clones et les dégustations de baies. 

Un élevage toujours en discussion
Après l’autorisation d’irrigation, actée en 2022 dans le cahier des charges, reste en discussion la modification de l’élevage. Une majorité des acteurs bandolais s’est déclarée favorable à une modification des règles d’élevage pour les rouges : pas de changement de la durée, toujours à 18 mois, car le mourvèdre a besoin élevage, mais en négociation avec l’Inao une diversification du contenant : 12 mois minimum en bois qui pourraient être complétés par quelques mois en cuves, en amphores, en béton… Pas de changement en revanche pour la commercialisation au 1er mai N+2. « Il s’agit surtout d’adapter le passage en bois au millésime plus qu’au profil consommateur » souligne Cédric Gravier, président de l’appellation.

Cédric Gravier ©F. Hermine

Retour annoncé de la fête des vins
Autre changement à venir : le retour d’une Fête des Vins sur le port de Bandol le deuxième week-end décembre (7-8) qui remplacerait les Portes Ouvertes organisées depuis 2018 dans une vingtaine de domaines et qui avaient succédé à la Fête du millésime lancée en 1982. « Nous gardons le principe de la dégustation avec les vignerons qui a toujours remporté un franc succès, mais nous réfléchissons à réinstaller les stands sur le bord de mer, les mêmes pour tous, avec comme nouveauté, une possibilité pour les exposants vignerons et coopératives de vendre leurs vins (ce qui n’était pas le cas avant) et de les faire livrer à l’acheteur par cargo vélo devant sa voiture ou sur un point de collecte au parking ». En réflexion, le maintien du concours des vins rouges de garde. Les vins sont toujours disponibles à la dégustation toute l’année à la Maison des vins de Bandol du Port et aux beaux jours a la maison du Castellet.

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« WineTech For Good » : un petit livre blanc pour l’innovation et l’environnement

Collectif regroupant les entreprises innovantes de la filière vin & spiritueux, la WineTech occupe un espace agrandi pour l’édition 2024 de Wine Paris & Vinexpo Paris. Elle présentait, en ouverture du salon, un « livre blanc pour l’innovation au service de la décarbonation et de la régénération de la filière vin ».

Officiellement lancée en 2016, la WineTech est un « écosystème qui connecte, valorise et fait grandir les startups et acteurs innovants du vin pour construire le futur de la filière ». Plus de 130 start-ups ont rejoint le collectif (elles étaient une vingtaine à sa création), dont le succès est manifeste lorsqu’on traverse l’espace qui lui est dédié dans le cadre du salon Wine Paris & Vinexpo Paris, qui se tient du 12 au 14 février au Parc des Expositions de la Porte de Versailles. « Il s’agit de la quatrième participation de la WineTech au salon », rappelle son président Laurent David. « Ce qui avait pratiquement commencé avec deux planches et quatre tréteaux est devenu un lieu de rencontre de 500 m2, avec une trentaine d’entreprises exposantes et trois jours de conférences et tables rondes sur les sujets d’innovation qui touchent la filière vin et spiritueux ». De la blockchain à l’intelligence artificielle, de l’utilisation des données aux nouvelles règles d’étiquetage, de nombreux sujets sont abordés dans le cadre de ce mouvement qui, d’abord franco-français, s’ouvre désormais à l’internationalisation, en intégrant des start-ups d’autres pays. « Si un groupe doit donner le cap en matière d’innovation internationale, autant qu’il soit français », souligne Laurent David, qui se félicite de voir la WineTech rejoindre l’OIV (Organisation Internationale de la Vigne et du Vin) en tant que membre observateur et de voir de plus en plus de grands groupes, de LVMH à Bollinger en passant par Amorim, se rapprocher du collectif pour explorer des voies innovantes pour la filière de demain.

Un arsenal de solutions innovantes et vertueuses

Et puisqu’il est question d’avenir et que le sujet climatique et environnemental est incontournable, la WineTech présentait, en ce premier jour de Wine Paris & Vinexpo Paris, un livre blanc à destination de toute la filière, baptisé « WineTech For Good : l’innovation au service de la décarbonation et de la régénération de la filière ». En s’appuyant sur l’expertise des entreprises qui composent le tissu de l’association, ce livre blanc (élaboré en collaboration avec une trentaine d’étudiants de l’INSEEC Lyon, sous l’autorité du professeur David Beck) propose un ensemble de solutions innovantes et vertueuses qui s’appliquent à tous les postes, de la production à la communication : viticulture (émissions des machines agricoles, valorisation des sous-produits végétaux, lutte contre le gel, biodiversité, préservation de la ressource en eau), vinification (optimisation des consommations d’énergie, valorisation des sous-produits de la vinification, gestion de l’eau et traitement des effluents), conditionnement (utilisation du verre, bouchage, étiquetage, emballage et protection), transport, stockage, commercialisation, outils numériques destinés à la communication et à la sensibilisation… Ce livre blanc entend proposer un éventail de solutions concrètes dans un monde en mutation accélérée.

Cela n’aura pas échappé au Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, ni au Ministre délégué chargé des Comptes publics, Thomas Cazenave, tous deux présents à l’inauguration du salon pour montrer leur soutien à la filière vin & spiritueux, suite à la vague de colère qui a secoué le monde agricole français ces dernières semaines. Dans la foulée des annonces récentes du gouvernement, entre fonds de soutien de 80 millions d’euros, augmentation du budget lié à l’arrachage des vignes (s’élevant désormais à 400 millions d’euros), mise en pause du plan Ecophyto et assurance récolte, les deux représentants de l’exécutif ont voulu porter un message « optimiste » en ces temps troublés.

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