Fronton se voit un avenir en blanc avec le bouysselet

Le bouysselet, cépage endémique de Fronton, a été redécouvert il y a un peu plus de dix ans. Depuis, il suscite l’intérêt de ce vignoble du Sud Ouest qui aimerait ancrer définitivement cette variété en obtenant une appellation en Fronton blanc, fondée sur le bouysselet. 

A Fronton, pas une saison ne se passe sans que de nouveaux pieds de bouysselet blanc ne viennent grossir les rangs de ce vignoble du Sud Ouest, à cheval sur la Haute-Garonne et le Tarn-et-Garonne. « On plante au maximum des capacités des pépiniéristes, confirme Frédéric Ribes, président du syndicat des vignerons de Fronton. Tous les deux ans, on double la surface de bouysselet. » Aujourd’hui, ce cépage couvre entre dix et quinze hectares de l’appellation Fronton, alors qu’il n’y a pas si longtemps, il n’y avait sur le Frontonnais que « 60 souches », rappelle Diane Cauvin vigneronne du Château La Colombière, à l’origine de la redécouverte du bouysselet. Ce cépage n’est inscrit au catalogue des variétés de vigne que depuis 2016, suite au travail mené notamment à La Colombière et à l’Institut Français de la Vigne et du Vin par Olivier Yobregat. 

C’est grâce à une vendangeuse de leur domaine que Diane et son mari Philippe ont retrouvé le bouysselet en 2009. « Elle nous avait amené une bouteille de vin pétillant que faisait son grand-père et c’était du blanc », se souvient la vigneronne qui a repris le domaine à la suite de ses parents en 1998. A cette période, le couple était à la recherche de cépages endémiques qui leur permettraient de vinifier du blanc. « On est allés chez ce Monsieur, et nous avons trouvé 60 souches pré-phylloxériques de bouyssselet », continue de relater la vigneronne. A la dégustation, Diane Cauvin perçoit le potentiel de ce cépage qui se caractérise, notamment, pas son acidité. En 2010, le Château La Colombière débute le surgreffage de bouysselet dans ses parcelles. Cela donne un premier millésime en 2011. « Le bouysselet est un grand cépage bâti sur les extrêmes, avec des tanins, et une forte acidité. Il peut sur certains millésimes avoir de l’opulence en bouche. Si je devais le représenter, ce serait un animal grand et majestueux, décrit Diane Cauvin. Il marque les vins, il est structurant et n’a pas besoin d’être assemblé. »

L’interprofession travaille sur un cahier des charges
L’intérêt pour ce cépage a rapidement débordé de la commune de Villaudric où se trouve La Colombière. Au domaine Plaisance Penavayre, les premières plantations ont débuté en 2016. D’autres ont suivi en 2019. « On a replanté cette année et on prévoit de le faire à nouveau l’année prochaine », signale Thibaut Penavayre, qui conduit le domaine familial avec son père Marc Penavayre. Le bouysselet vient peu à peu à dominer les autres cépages blancs du vignoble Plaisance Penavayre. Pour le vigneron de 32 ans, ce cépage est tout simplement « superbe ». Il donne des cuvées « avec de la tension et en même temps de vrais potentiels gastronomiques pour les accords mets et vins », poursuit Thibaut Penavayre qui comme la vigneronne du Château La Colombière ne tarit pas d’éloge sur cette variété. 

Depuis 2022, l’interprofession travaille sur un cahier des charges afin de déposer une demande d’appellation Fronton en blanc auprès de l’INAO, avec pour cépage le bouysselet blanc. Un quart des vignerons du Frontonnais le cultive désormais. Créer l’appellation devrait permettre, pour Frédéric Ribes d’ancrer définitivement ce cépage à Fronton, et de revendiquer cette variété comme « un élément du patrimoine ». La réponse définitive de l’INAO pourrait être donnée « d’ici deux ans », estime le président du syndicat des vignerons de Fronton. Obtenir l’appellation serait également un point positif pour Diane Cauvin : « Plus vite, on rattachera le bouysselet à sa zone identitaire plus vite, on le protégera ». La vigneronne reste toutefois sur ses gardes. « J’ai peur qu’il ne soit pas valorisé et travaillé partout comme il le mériterait [au Château La Colombière le bouysselet est désormais réputé. Il est vendu à 23 euros la bouteille, NDLR]. C’est un cépage rare. Il faut en faire quelque chose et redorer le blason de Fronton ».

Cet article Fronton se voit un avenir en blanc avec le bouysselet est apparu en premier sur Terre de Vins.

Vignobles & Signatures en quête d’élargissement

Le club des vignerons qui regroupe à ce jour 17 producteurs de vins et spiritueux français, entités familiales parmi les leaders de leur appellation, aimerait trouver des adhérents dans plusieurs régions non représentées. 

Le club de vignerons Vignobles & Signatures qui représente à ce jour 17 domaines, environ 2000 hectares et 424 cuvées cherche à élargir son périmètre avec de nouveaux adhérents représentant des régions manquantes. D’abord en Alsace après le départ fin 2020 de Philippe Blanck, en Loire (Pascal Guilbaud a quitté le club pour s’occuper de la succession de son domaine en Muscadet), dans le Jura (Rolet, racheté par un groupe bourguignon, a dû renoncer à sa participation, le vignoble comptant déjà un adhérent, le domaine Roux) et dans le Roussillon (La Coume del Mas s’étant rapprochée des Caves du Roussillon). « Nous ne voulons pas grossir à tout prix, a priori nous ne dépasserons pas les 20, mais juste avoir un adhérent dans les principaux vignobles qui partagent les mêmes valeurs pour des échanges conviviaux » détaille Caroline Malbois, coordinatrice du Club à l’occasion du rendez-vous parisien pour les prescripteurs . Au tableau des derniers entrés, en 2019 Philippe et Sylvain Ravier du Jura ; en 2022, Alain-Dominique Perrin (Château Lagrézette) à Cahors pour le Sud-Ouest ; et cette année, Charlotte Lemonnier du Domaine Comte Peraldi en Corse. « Mon père [le comte Guy de Poix décédé en 2011] côtoyait déjà au club 20/ Vins Jean-Paul Durup de Chablis, adhérent de Vignobles & Signatures, raconte la vigneronne d’Ajaccio. Il m’a contacté et comme nous avons les mêmes valeurs et les mêmes questionnements, j’ai accepté car cela faisait le lien avec mon père, l’ambiance est conviviale et l’idée d’actions collectives intéressante ». 

Une présidence à trois 
Le club a par ailleurs changé d’organisation. Longtemps présidé à tour de rôle par un adhérent, le dernier, Julien Révillon, repreneur des Domaines Piron en Beaujolais, a souhaité depuis 2021 fonctionné en triumvirat avec à ses côtés le gascon-bordelais Denis Lesgourgues (Laubade) pour s’occuper des salons et la champenoise Charline Drappier pour la communication. « Le club est une grosse machine et toutes les idées et les énergies sont bonnes à prendre, estime le producteur-négociant. Notre objectif est de générer toujours plus d’échanges commerciaux mais aussi de partager les problématiques de vignerons ».  Le Club a par ailleurs changé d’agence de communication pour se tourner vers SoWine. « Tout en consolidant les acquis, nous voulions moderniser notre image, ce que l’on fait en moyenne tous les dix ans et réfléchir à la façon de fêter nos 40 ans l’an prochain » précise Caroline Malbois. Après un essai avorté de catalogue de ventes par correspondance pour les particuliers, Vignobles & Signatures entend désormais renforcer le BtoB. Il maintient pour cela des stands collectifs sur les salons WineParis, Prowein, Vinexpo Hong-Kong en 2024 et une dégustation annuelle pour les prescripteurs à Paris. « Il n’y a aucune obligation de participation pour les membres mais force est de constater qu’ils sont de plus en plus nombreux à répondre présents, plus de la moitié en général sur les manifestations, souligne la coordinatrice. Ce sont des vitrines mondiales et de belles occasions d’échanger entre nous pendant quelques jours ».

Cet article Vignobles & Signatures en quête d’élargissement est apparu en premier sur Terre de Vins.

[J-15] Bordeaux Tasting : la transition environnementale à l’honneur

L’engagement environnemental de la filière vin sera mis à l’honneur dans le cadre de Bordeaux Tasting, qui se tiendra les 9 et 10 décembre autour du Palais de la Bourse de Bordeaux. Exposants spécialement regroupés dans un espace dédié et échanges autour des enjeux du développement durable seront au programme durant ces deux jours.

Samedi 9 décembre – toute la journée au Palais de la Bourse
Découvrez un espace dédié aux « vignerons engagés »
CHÂTEAU DUPLESSIS Moulis-en-Médoc Cru Bourgeois du Médoc
CHÂTEAU ST-FERDINAND Lussac-Saint-Émilion
CHÂTEAU HOURTIN-DUCASSE Haut-Médoc
LES VIGNERONS DE BERTICOT GRAMAN Côtes-de-Duras
CHÂTEAU DE PARENCHÈRE Bordeaux Supérieur
CHÂTEAU LE MOULIN DE LA MARZELLE Côtes de Bourg
CHÂTEAU CLARKE Listrac-Médoc
CHÂTEAU D’OSMOND Haut-Médoc

Samedi 9 décembre de 11h à 12h
Café de la Bourse – Voyage œnologique : l’union de deux terroirs en biodynamie
Débat-dégustation. Avec Laurent Cassy, élu vigneron engagé de l’année (Trophées Bordeaux Vignoble Engagé 2021), président des Vignerons Bio de Nouvelle-Aquitaine et membre du syndicat des Bordeaux. Et Jacques Borel, propriétaire et vigneron au château de Chelivette. Apprenez en plus sur la biodynamie avec les vignobles Famille Laurent Cassy et le Château de Chelivette. Découvrez l’utilisation des différents éléments que la nature offre tels que la silice et les cornes de bovin qui sont largement utilisés dans la culture en biodynamie. Plongez dans cet univers où la nature et le vin s’entrelacent, créant des vins de Bordeaux sortant des sentiers battus. Rejoignez-nous pour une dégustation immersive et éducative au cœur de la biodynamie.

Samedi 9 décembre de 13h30 à 14h30
Café de la Bourse – Voyage œnologique : une dégustation royalement engagée

Débat-dégustation. Intervenants : Noémie Tanneau, Château Saint-Ferdinand (vigneronne engagée de l’année aux Trophées Bordeaux Vignoble Engagé 2023, qui a vu son vin dégusté par le roi Charles III lors de sa visite à Bordeaux) et Benjamin Barreau, Château de La Dauphine (Grand Prix d’Or : catégorie empreinte aux Trophées Bordeaux Vignoble Engagé en 2021). Le château de La Dauphine nous montrera les tisanes et plantes utilisées sur le vignoble, et Saint-Ferdinand nous parlera des nichoirs à chauve-souris et actions de préservation des oiseaux dans la vigne – la propriété est classée refuge LPO.

Noémie Tanneau ©R. de Oliveira

Dimanche 10 décembre
L’Espace Engagé accueillera une dégustation libre organisée par « Œnocentre by la Chambre d’Agriculture » de la Gironde. L’occasion de déguster la diversité de l’engagement du vignoble bordelais

La billetterie et toutes les informations sont disponibles en cliquant ici.

Cet article [J-15] Bordeaux Tasting : la transition environnementale à l’honneur est apparu en premier sur Terre de Vins.

WineParis-Vinexpo change de braquet

Tous les indicateurs semblent à la hausse pour la 5e édition de Wine Paris & Vinexpo Paris 2024 qui se tiendra à la Porte de Versailles du 12 au 14 février. Une édition qui devrait asseoir réellement la dimension internationale du salon.

Pour 2024, Wine Paris-Vinexpo va encore accroître son nombre d’exposants et de visiteurs mais en revendiquant pleinement une dimension inclusive et un statut de plateforme business internationale. L’organisateur Vinexposium attend 3 900 exposants (3 387 en 2023), 40 000 visiteurs dont 35 % de plus internationaux, sur une surface étendue de 72 %. À l’affiche, 155 pays visiteurs annoncés et 50 pays producteurs présents avec une représentation accrue du Nouveau Monde et une première participation pour la Nouvelle-Zélande, Wine Australia, l’état de Virginie (USA), la Moldavie, l’Uruguay, la Tunisie… L’Allemagne, la Slovénie, le Liban et l’Afrique du Sud doubleront leur surface, les vins italiens s’installeront dans le hall 2 en entier et même un peu au-delà avec 75 % de surface supplémentaire, et l’Espagne, troisième pays exposant en 2024, partagera tout un hall avec les Portugais. « En 2019, nous étions sur 2 pavillons ; aujourd’hui sur 7 avec des stands en général réservés deux ans à l’avance, se félicite le directeur général Rodolphe Lameyse. Les exposants étrangers estiment que Paris est désormais LE salon où il faut venir pour l’accueil, les infrastructures, la vitrine… et pour rencontrer leurs clients du monde entier. » Une montée en puissance indubitablement aux dépens de Prowein et Vinitaly. La vraie nouveauté sera l’organisation pour la première fois des V d’Or, premiers « business awards » de la filière présidés par le négociant-vigneron Michel Chapoutier qui s’est aussi empressé de souligner « la vocation internationale de ces « Oscars«  du vin et des spiritueux avec un jury cosmopolite, la localisation parisienne primordiale d’un palmarès qui récompensera sur le principe du collectif des initiatives économiques [expérience de marque, nouvelle solution business, initiative collective, mise en marche éco-responsable et initiative de transmission]. De plus, le palmarès sera divulgué la veille du salon, le dimanche 11 février, pour ne pas gêner nos clients pendant le salon. »

M. Chapoutier et R. Lameyse ©F. Hermine

Plus qu’un salon d’affaires
WineParis-Vinexpo tout en réaffirmant la position de leader de la France qui a doublé l’Italie cette année pour se hisser au premier rang des producteurs de vin, entend accentuer son rôle auprès de la filière Vins & Spiritueux. Au-delà d’une vitrine internationale, son organisateur Vinexposium souhaite « continuer à agiter la communauté, à jouer même un rôle de lobbyiste auprès du gouvernement ou des ambassades, et aider à fluidifier les relations économiques internationales du secteur, estime Rodolphe Lameyse. Au moment où les enjeux de la filière sont poussés par des vents contraires, notamment une logique de plus en plus hygiéniste, on peut mettre de l’huile dans les rouages. » Face aux incertitudes géopolitiques qui pèsent immanquablement sur le contexte, ne serait-ce que par la tension sur les matières premières industrielles, cause majeure de l’inflation des prix, Wine Paris-Vinexpo estime devoir servir de pointeur et d’amplificateur des signaux et problématiques économiques pour la filière. D’autant plus qu’en période de crise, les consommateurs se replient inévitablement sur les produits de première nécessité. « Mais selon un récent sondage, ils restent confiants et optimistes pour 2024 » assure Rodolphe Lameyse qui insiste donc sur le fait de devenir davantage qu’un salon d’affaires mais également un lieu de dynamiques et de prospectives.

Le boom des spis
« À la filière également de s’adapter au contexte, rappelle Michel Chapoutier. Nous sommes encore trop dans la logique ‘on produit et on voit après où et à qui on vend’. Les vins premiums à plus de 8€ et les vins superpremiums à plus de 18€ se portent finalement très bien et ne sont pas dans la déconsommation. Mais il est clair que le futur va plutôt être tournée vers l’exportation ou de nombreux marchés qui ne consomment encore qu’un litre de vin par an et par habitant annoncent un beau potentiel (.)… En France, nous sommes passés du vin boisson à un produit culturel, d’où la chute des entrées de gamme. Le vrac peut devenir un débouché important et une réponse intéressante au marché, la traçabilité, le souci du bilan carbone et de la RSE encourageant plutôt à la mise en bouteille sur le lieu de consommation ». Des sujets qui seront également abordés dans le cadre des conférences proposées en particulier sur les vins californiens, les grandes tendances de consommation, l’augmentation des droits d’accises en Grande-Bretagne, les changements climatiques, le développement durable…. 

Si on enregistre environ un tiers d’abstinents en matière d’alcool pour la génération Z (18-25 ans), qui se traduit en partie par la présence accrue des no-low sur le salon, les spiritueux, portés par la tendance cocktails, rencontrent néanmoins un véritable engouement. La demande pour Be Spirit, lancé en 2020, croît chaque année (+ 25 % de surfaces en 2024), tirée surtout par les alcools artisanaux (crafts), les RTD (ready-to-drink) et les spiritueux haut de gamme avec une forte représentation internationale. Outre le grand bar Infinite de 40 mètres de long présenté comme le plus grand bar à cocktails du monde et animé par une vingtaine de mixologistes de tous horizons, ils bénéficieront cette année de plus d’espace et seront regroupés dans le hall 7.1 qui accueillera également les nouvelles catégories de bières et cidres.

Cet article WineParis-Vinexpo change de braquet est apparu en premier sur Terre de Vins.

Comme un parfum de gilets jaunes

Les Jeunes Agriculteurs de Charente et la FNSEA se mobilisent pour dénoncer des incohérences qui asphyxient leur profession. Nommée « #onmarchesurlatete », celle mobilisation nationale a choisi un mode d’action bien singulier. La Charente en est. 

C’est l’histoire de M6 et de W9, faut-il changer de chaine ou retourner la télé ? En Charente, depuis quelques jours, il faut marcher sur les mains pour lire le nom des communes sur les pancartes. Ces dernières ont été retournées pour signifier qu’on marchait sur la tête. La mobilisation nationale fait des émules dans tout le pays et les agriculteurs charentais ont pris le train en marche. Cette action de retourner les pancartes reste sympathique mais le fond du problème est sérieux. Les Jeunes Agriculteurs ont emboité le pas de la FNSEA en vue notamment de dénoncer l’accumulation de normes et de contraintes, de demander davantage de souveraineté alimentaire alors que les importations augmentent, ils dénoncent l’accumulation de restrictions sans solution derrière, la lenteur de la PLOAA (Pacte et Loi d’Orientation et d’Avenir Agricole), le non-respect d’EGAlim au sujet des interdictions des contenants alimentaires en plastique, ils dénoncent aussi les coûts de production qui ne sont pas répercutés, l’impossibilité de vivre dignement de leur métier, ils prônent aussi le bien-manger français ou encore la détresse du monde agricole. Bref, la révolte gronde à l’endroit d’un monde qui tourne à l’envers. La balle est désormais dans le camp de l’Etat pour remettre les pendules – et les pancartes – dans l’ordre. 

Cet article Comme un parfum de gilets jaunes est apparu en premier sur Terre de Vins.

Beaujolais Nouveau : 3 questions à Vincent, caviste lyonnais

Vincent Dechelette aime tellement le Beaujolais qu’il a appelé sa cave « le Troisième Fleuve » (en référence au Beaujolais, surnommé le troisième fleuve de Lyon, en plus du Rhône et de la Saône), devenant un endroit incontournable pour tout amateur de Beaujolais à Lyon.

Pourquoi tu aimes autant les vins du Beaujolais ?
Parce que pour moi, c’est fait par des gens intègres, qui ne sont pas des banquiers, qui sont heureux de partager leur passion et leur métier. Par exemple, je suis démarché maintes et maintes fois par des vignerons qui me demandent mon avis sur ce que je goûte, on parle tout de suite vin, vinification, arômes, profil, mais rarement prix. Voire même pas du tout, ce qui fait que je dois les rappeler après leur visite pour leur demander leurs tarifs !

Comment gères-tu le Beaujolais Nouveau ?
Je vends 17 références différentes, dont deux ou trois par an vont changer au gré de mes découvertes, mais j’ai une base solide de vignerons, dont je vends aussi les autres vins toute l’année. Cette année, j’ai adoré celui de Romain Jambon à Odenas. Et première année aussi que je bosse Raphaël Saint-Cyr et son French Kiss. Et je note clairement chez les clients une envie de goûter un maximum de vignerons différents. J’ai une constance sur le débit de vente : le jour même, on en vend 1000 bouteilles, chiffre qui a grossi mais qui reste constant depuis 3, 4 ans. Et cette année, l’opération lancée par Inter Beaujolais auprès des cavistes indépendants est plutôt réussie, cela crée une harmonie entre les acteurs du Beaujolais Nouveau, on apprend des choses, et cela crée une identité visuelle intéressante.

Comment est accueilli le Beaujolais Nouveau dans ta cave ?
Il y a clairement un noyau fidèle de clients, par ex j’en ai un qui vient chaque année et qui m’en prend pour 500€, ça lui fait sa cave de printemps, il les laisse dégrossir des défauts de la jeune mise en bouteille et au printemps ça lui fait des canons de soif avec les premiers barbecues. C’est le rosé de l’épicurien. Je fais pareil : une grosse bringue au début du printemps car les vins sont infiniment meilleurs six mois plus tard. Sinon j’ai une clientèle jeune, globalement, mais là c’est la 1re année où j’ai rentré un primeur à 8€, parce que les primeurs à 12€ ça passe pas auprès de tout le monde, donc j’ai dû m’adapter. Même si ça me paraît être le prix normal par rapport au risque et au stress d’une telle vinification. Ce qui est drôle, ce sont les clients un peu plus âgés qui s’excusent presque d’acheter du Beaujolais Nouveau. Alors que justement, il faut que je le Beaujolais Nouveau reste festif, convivial, que le vin ne se prenne pas au sérieux.

Cet article Beaujolais Nouveau : 3 questions à Vincent, caviste lyonnais est apparu en premier sur Terre de Vins.

J. de Villebois inaugure un nouveau chai en Val de Loire

La semaine dernière, un nouveau chai a été inauguré en Loir & Cher. Sous le vent mais presque sans pluie, plus de 200 personnes sont venues découvrir les installations qu’ont signées à la gloire du sauvignon blanc les architectes de l’agence bordelaise BPM pour la maison J. de Villebois. 

Il n’est pas fréquent qu’un bâtiment d’une telle ampleur soit construit en Val de Loire. C’est dire l’enthousiasme des invités à l’inauguration du nouveau chai de J. de Villebois à Chémery au cœur de l’appellation Touraine, au sud du département du Loir & Cher. Les amis, les clients, les vignerons partenaires, les entreprises qui ont pris part au projet, les élus qui l’ont encouragé, tous étaient heureux de découvrir les lieux en savourant une cuvée de Touraine blanc mise en magnum pour l’occasion, un rosé de pinot noir (IGP Val de Loire) ainsi qu’une nouvelle cuvée de bulles en méthode traditionnelle Collection 1180 qui sera commercialisée incessamment. 

Chai ergonomique 
Le chai monumental de 1 440 m2 se veut avant tout fonctionnel, avec ses 57 cuves inox, qui contiennent de 50 à 900 hl, pour un potentiel total de 20 000 hl en vinification et assemblage. Il a été pensé pour faciliter le travail des salariés en garantissant la qualité des vins, tout en réduisant au maximum l’impact environnemental. « Une architecture au service du process dans un respect RSE » résume l’œnologue Alberto Toneto qui a participé à la conception du projet depuis le début avec le directeur technique Patrice Merceron et Joost de Villebois. Arnaud Boulain, l’architecte directeur de l’agence bordelaise BPM (Lynch-Bages, Phélan-Ségur, Beychevelle…) est venu présenter le travail réalisé avec succès en moins de 18 mois !

©I. Bachelard

La lumière naturelle, le bois et le métal
L’élément le plus frappant du chai est sa luminosité. En effet, les ouvertures dans les murs et les puits de lumière en toiture sont en polycarbonate, un matériau qui laisse passer la lumière tout en restant isolant. La consommation d’électricité est réduite et le confort de travail des salariés est accru. Le bâtiment est totalement isolé en laine de roche afin de limiter les déperditions thermiques. Un système de « climatisation » naturelle mécanique a été mis en place avec la possibilité d’ouvrir les lanterneaux en hauteur la nuit pendant les périodes de chaleur.  Les cuves sont en inox poli-miroir pour faciliter le nettoyage et ainsi réduire la consommation en eau. Les sols sont carrelés et les pentes ont été dessinées pour faciliter le drainage de l’eau. Toutes les eaux utilisées sont collectées et traitées via une filière spécialisée, en attendant d’être traitées localement. Les systèmes d’éclairage projecteurs et LED ont été soigneusement conçus pour mettre en valeur la beauté des structures boisées chaudes qui équilibrent la masse des surfaces polies. 

Une entreprise familiale entre Pays-Bas et France 
Issus d’une vieille famille française implantée aux Pays-Bas depuis le 19e siècle, (où le V est devenu un W) Joost et Miguela de Willebois sont passionnés par la culture Française, la période médiévale et le Val de Loire. Avec leurs 4 fils, ils résident en Touraine depuis 1996 où ils sont tombés amoureux des sauvignons blancs de Loire. Après des expériences professionnelles aux quatre coins du monde, ils se consacrent désormais pleinement au rayonnement de J. de Villebois (Touraine, Sancerre, Pouilly-Fumé, Val de Loire) depuis leur demeure familiale tourangelle. « La construction de ce chai est la consécration de notre travail depuis que l’aventure Villebois a commencé en 2004. C’est une nouvelle page de notre histoire qui s’écrit et c’est l’aboutissement d’un travail acharné de 20 ans ! L’ambition d’élaborer des vins authentiques et élégants exige autant de temps, d’effort que d’humilité. » résume Joost de Willebois. 

Cet article J. de Villebois inaugure un nouveau chai en Val de Loire est apparu en premier sur Terre de Vins.

[Entretien] Champagne : éclatement d’une bulle ou retour à la normale ?

Alors qu’en Champagne les chiffres provisoires prévoient un atterrissage à 304 millions de bouteilles expédiées au 31 décembre 2023, contre 325 millions en 2022, Terre de vins a demandé à David Ménival, directeur de la filière champagne au Crédit Agricole, de nous livrer son analyse de la situation économique. 

Comment expliquez-vous l’explosion des expéditions en 2021 et 2022 ?
Il faut revenir douze ans en arrière pour bien comprendre la situation actuelle du champagne. En 2010, 2011, les Champenois sortent de la contraction engendrée par la crise des subprimes de 2008. Leur situation est plutôt enviable, on s’attendait à pire. Mais, malgré tout, il a fallu une fois de plus baisser les prix pour faire repartir la machine. Le débat était donc à nouveau ouvert : combien de temps encore devrait-on supporter ces marches arrière sur les prix, surtout lorsque l’on voit les années nécessaires pour remonter à chaque fois la situation tarifaire ? Les choses changent avec le programme Champagne 2030. En effet, la profession va accélérer sur des orientations qu’elle avait déjà plus ou moins testées, en changeant le type de champagne proposé, pour privilégier les cuvées particulières, comme les monocépages, les blancs de blancs, les blancs de noirs, les rosés ou encore les cuvées parcellaires. Et ce au détriment du Brut Sans Année (BSA), les quantités de matière première dans une appellation étant par définition limitée. 

Comme ces cuvées exigent des maturations plus longues, les ventes de la Champagne ont d’abord globalement baissé, le temps de cette transition. Cette réorientation sur les cuvées de petits volumes a très bien fonctionné à l’export, parce que ce sont des marchés en croissance, avec de nouveaux consommateurs, où il est par conséquent plus facile d’introduire de nouvelles habitudes. Le covid est arrivé et a accéléré le mouvement. Les consommateurs qui ne pouvaient plus déguster de champagne dans les restaurants ont pu, avec le même budget, chez les cavistes, acheter ces cuvées plus premiums et se faire plaisir. À la sortie du Covid, l’habitude s’est maintenue, avec des chiffres incroyables au Japon, en Australie et évidemment aux Etats-Unis où le taux de change favorisait encore plus l’introduction des nouvelles cuvées premiums. 

En revanche, le marché français, plus mûr, et de longue date accoutumé par les Champenois eux-mêmes au BSA, qu’ils consomment comme vin d’apéritif, n’avait pas la même souplesse vis-à-vis de cette réorentation des cuvées. Les expéditions de champagne n’y ont ainsi jamais rattrapé leur niveau de 2019. Idem au Royaume-Uni, qui est un marché important de BSA et où, qui plus est, s’additionnait le Brexit et la concurrence de bulles bon marché venues du monde entier. Si on compare au Royaume-Uni le chiffre d’affaires de 2007 avec celui de 2022, il n’a augmenté que d’un pourcent.

D’un boom des expéditions, on passe aujourd’hui à un retrait notable, une bulle est-elle en train d’éclater ?
Certains acteurs ont cru à un boom de la consommation de champagne. Mais il y a eu une erreur de lecture. Une grande partie des ventes n’était qu’une reconstitution des stocks que les importateurs frileux pendant le covid avaient préféré ne pas renouveler. Le reste ne résultait que du maintien de la croissance de la demande sur les cuvées particulières amorcée avant le covid. D’ailleurs, ce sont surtout ces cuvées particulières qui ont été contingentées. Ces restrictions ont tout de même rabattu une partie des importateurs sur les BSA et sur les cuvées meilleur marché de certains opérateurs. De ce fait, les prix du BSA ont du même coup augmenté. Mais, maintenant que les stocks sont reconstitués, cette demande est retombée. Ainsi, pas plus qu’il n’y a eu de boom, il n’y a aujourd’hui d’effondrement de la consommation. On observe juste un retour à la normale avec des chiffres comparables à ceux de l’avant Covid en 2019. Tout en rappelant que la catégorie des BSA est sans doute la plus impactée par la baisse actuelle parce qu’elle est celle qui reste la plus sensible aux changements socio-économiques comme l’inflation et les tensions geopolitiques, on peut supposer en revanche que les autres cuvées restent celles qui alimentent encore les réseaux de distribution, suivant toujours cette évolution amorcée depuis dix ans. C’est pour cette raison d’ailleurs que l’on peut s’attendre à la fin de l’année, malgré la baisse des volumes, à un relatif maintien du chiffre d’affaires.

En France, la catégorie BSA va d’autant plus mal qu’elle s’adresse aux classes moyennes très impactées par l’inflation…
En effet. On l’a vu en Grande Distribution avec en 2023 sur le premier trimestre une chute vertigineuse de 20 % des volumes, au profit principalement, non pas des sparklings étrangers, mais des crémants français, dont les prix ont augmenté suivant la même tendance que celle du champagne, mais en restant beaucoup plus abordables. Le marché français reste un marché de prix. Il y a un autre phénomène inquiétant, c’est que la Grande Distribution, en raison de l’inflation, perd une partie de sa clientèle au profit du Hard Discount. La tentation est donc pour la Grande Distribution d’utiliser le champagne comme produit d’appel en faisant des promotions sur certaines marques prestigieuses à leur insu. On relativisera tout de même la situation du marché français qui n’est pas si dramatique notamment grâce au relai de croissance qui s’est créé entre temps à travers le développement de l’oenotourisme. De nombreuses marques de champagne ont réinvesti dans la restauration de leur patrimoine pour ouvrir des sites très haut de gamme où on peut déguster justement ces nouvelles cuvées très premiums. 

Cet article [Entretien] Champagne : éclatement d’une bulle ou retour à la normale ? est apparu en premier sur Terre de Vins.

Piper Heidsieck retourne à l’Essentiel 

Troisième opus de la gamme, cet Essentiel en Blanc de Noirs et pinot noir majeur est le premier signé par le jeune chef de caves Emilien Boutillat.

C’est le dernier né de la maison, hommage aux cépages noirs de la Champagne, le pinot noir signature de Piper-Heidsieck, marié au meunier. Cet Essentiel Blanc de Noirs a été élaboré avec des raisins à peaux noires et à chair blanche, tous issus de parcelles certifiées VDC (Viticulture Durable en Champagne) et interprété par le chef de caves et chef d’orchestre de la maison champenoise depuis 2018, Emilien Boutillat. Il ne contient pas de vins de réserve mais il n’est pas déclaré comme un millésime. Il allie le minéral du pinot noir, 80% de l’assemblage, et le floral du meunier avec précision, finesse et croquant sur une base 2019, un dosage en extra-brut à 5g/l. et un vieillissement sur lies prolongé sur près de 4 ans. « La maison a une histoire forte avec le pinot noir de la Montagne de Reims, notamment du versant Nord et de la Côte des Bar dans l’Aube, et Emilien Boutillat est allé chercher dans les parcelles d’une dizaine de villages (une centaine pour la cuvée Brut) de l’équilibre, de la fraîcheur et de la finesse que l’on n’attend pas forcément sur ce cépage », précise Benoit Collard, directeur général de la Maison dans le groupe EPI depuis 2011. 

Certifications multiples
Ce troisième Essentiel est ainsi le premier blanc de noirs dont Emilien Boutillat a écrit l’histoire qu’il a composé et interprété. « C’ est mon bébé que j’ai construit de A à Z, tout en fraîcheur, en élégance avec le croquant du fruit, un champagne qui doit donner de l’émotion et qui se partage » commente le chef de caves. Cette gamme existe depuis une quinzaine d’années. « Elle est née à l’origine d’une demande de cavistes et sommeliers français et japonais qui souhaitaient une cuvée plus complexe et précise qui illustrerait le style de la maison à table, rappelle Benoit Collard. D’où un vieillissement prolongé, un dosage extra brut et un assemblage à dominante pinot noir. Il était proche du Brut au départ pour la première cuvée créée en 2008, il a été élaboré en blanc de blancs pour la 2e édition et il a su s’émanciper avec cette troisième édition ». 

On retrouve pour la première fois toutes les informations sur la bouteille, une carte d’identité complète précisant les cépages, le dosage, la date de dégorgement, le nom du chef de caves… Une initiative qui illustre aussi pour Piper-Heidsieck la volonté de transparence dans le cadre de la nouvelle certification B-Corp (Beneficial Corporation), la première décrochée en Champagne avec ses sœurs de la famille EPI, Charles-Heidsieck et Rare Champagne. B-Corp. « Ce qui nous a plu, c’est le fait qu’elle est internationale et qu’elle repose non seulement sur des objectifs environnementaux au vignoble avec la réduction de notre empreinte carbone mais aussi en cave en termes d’économie d’eau, d’énergie et également sur des enjeux sociaux et sociétaux, la façon dont on traite nos salariés, l’égalité hommes-femmes, le bien-être au travail…, détaille Emilien Boutillat. Ça n’est pas toujours simple à expliquer au consommateur final, c’est moins marketing et moins symbolique mais c’est concret ». « Nous avons déjà atteint 45 % de nos approvisionnements certifiés et nous serons avec nos partenaires vignerons (environ 240) à 100% certifiés ou engagés en 2025 avec des aides en conseils et en prime d’aides à l’investissement » assure Benoît Collard. La Maison était déjà certifiée depuis 2015 VDC pour ses vignobles (65 hectares en propre, 90 au total gérés en direct) et HVE (Haute Valeur Environnementale) depuis 2015.

Terre de Vins a goûté l’Essentiel Blanc de Noirs :
Une ouverture délicate sur des arômes de fruits jaunes, une trame droite et minérale et une belle tension se prolongeant sur des petits fruits rouges, amande grillée, épices douces, une discrète note de miel 
54,00 € en circuit sélectif

Cet article Piper Heidsieck retourne à l’Essentiel  est apparu en premier sur Terre de Vins.

Jeannie Cho Lee, nouvelle consultante de Sotheby’s pour les Hospices de Beaune

La dégustatrice, autrice et Master of Wine basée à Hong Kong succède au Britannique Jasper Morris en tant que consultante de la maison d’enchères Sotheby’s, dès la prochaine édition de la vente des Hospices de Beaune.

Une grande personnalité se retire, une autre la remplace. Depuis 2021, le célèbre critique britannique Jasper Morris, grand spécialiste de la Bourgogne, faisait office de consultant pour la vente aux enchères des Hospices de Beaune, dans le cadre du partenariat liant la maison d’enchères Sotheby’s aux Hospices. Un rôle que le Master of Wine prenait très à cœur et enrichissait de sa grande connaissance du vignoble bourguignon (comme son livre-somme « Inside Burgundy » en atteste) et de ses relations privilégiées avec l’équipe des Hospices et leur régisseuse Ludivine Griveau. « Je me retire parce que ma propre entreprise, Inside Burgundy, s’est tellement développée qu’il n’est pas possible de mener les deux activités de front », explique aujourd’hui Jasper Morris.

Il est remplacé par une autre Master of Wine, dont la renommée est immense en Asie : Jeannie Cho Lee. Basée à Hong Kong, cette dégustatrice et autrice de grande expérience reprendra le flambeau à partir de l’édition 2024 de la vente aux enchères des Hospices de Beaune (l’édition 2023 se tenait il y a a quelques jours seulement). Dans ce nouveau rôle, Jeannie conduira des dégustations pour les vins des Hospices de Beaune, rejoindra Ludivine Griveau pendant les vendanges et participera à des réceptions dans le monde entier, précise un communiqué de Sotheby’s, dont le responsable mondial de la section vins & spiritueux, Nick Pegna, déclare : « Ayant eu le privilège de travailler avec Jasper et Jeannie pendant plusieurs années, deux personnes que j’admire profondément, je suis ravie d’annoncer que Jeannie a volontiers accepté de travailler avec Sotheby’s sur la vente des Hospices de Beaune en tant que consultante. Jeannie apporte non seulement une grande expérience mais aussi une perspective internationale. Je voudrais également remercier Jasper pour son professionnalisme, ses connaissances encyclopédiques et son souci du détail. Ce fut un plaisir de travailler avec lui. » Jeannie Cho Lee, de son côté, avoue être « très motivée par l’aspect caritatif de cette vente évènement et je suis ravie de pouvoir contribuer à la collecte de fonds pour les Hospices de Beaune et d’apporter ainsi ma contribution à la communauté locale. J’admire et j’aime la Bourgogne, à la fois les vins et la région, et le fait de pouvoir contribuer et donner quelque chose en retour est très important pour moi. »

Cet article Jeannie Cho Lee, nouvelle consultante de Sotheby’s pour les Hospices de Beaune est apparu en premier sur Terre de Vins.