Frédéric Schaetzel remporte le 20e Master of Port

Ce lundi 6 novembre, le sommelier de l’Auberge de l’Ill** (Alsace) à remporté la finale du concours du meilleur sommelier en vins de Porto, face à Seika Hosokawa, sommelière-consultante indépendante et Pierre-Alexis Mengual du Château L’Hospitalet à Narbonne.

Organisé par le Syndicat des Grandes Marques de Porto (SGMP), l’Institut des Vins du Douro et de Porto (IVDP) et l’Union de la Sommellerie Française (UDSF), le Master of Port est un concours qui célèbre une appellation d’origine contrôlée, le vin de Porto depuis 1988.

Troisième titre pour l’Alsace
À l’issue d’une première sélection en juin dernier à Paris, Frédéric Schaetzel avait été retenu avec 7 autres candidats. Ce lundi, il restait en lice avec Seika Hosokawa et Pierre-Alexis Mengual, vainqueur du Ruinart Sommelier Challenge 2022 après les semi-finales de la veille. La finale s’est déroulée face à un jury composé de plusieurs Masters of Port et un comité technique dirigé par Bertrand Bijasson Master of Port 2012. Les épreuves ont consisté à une prise de commande avec carte de vins, une question sur le Marquis de Pombal, le père de l’appellation Porto, un commentaire de dégustation et enfin une spectaculaire ouverture d’une bouteille à la pince.

Candidat pour la première fois au Master of Port, Frédéric Schaetzel officie depuis 2016 à L’Auberge de l’Ill** (Illhaeusern), auprès de Serge Dubs, Meilleur sommelier du monde 1989. Le titre repart ainsi pour la troisième fois en Alsace après Romain Iltis, gagnant en 2008, mais aussi le tout premier lauréat du concours, Serge Dubs, vainqueur en 1988.

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Mildiou: l’Assemblée vote 20 millions d’€ d’aides aux viticulteurs

L’Assemblée nationale a voté mercredi pour un fonds d’urgence de 20 millions d’euros en soutien aux viticulteurs touchés par le mildiou, après d’importants dégâts dans le Sud-Ouest durant l’année.

La mesure est intégrée au projet de loi de finances de fin de gestion 2023, qui doit être adopté en première lecture en soirée puis transmis au Sénat. Il y a eu un « épisode très fort de mildiou dans beaucoup de récolte et de bassins viticoles du Sud-Ouest. Il est important de venir en soutien à ces agriculteurs » et « d’enclencher le plus rapidement possible le soutien nécessaire », a souligné le rapporteur du budget Jean-René Cazeneuve (Renaissance), élu du Gers.

Ce fonds permettra de verser une aide plafonnée à 20.000 euros, sur trois années glissantes.

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Des ateliers pour tous à Bordeaux Tasting

Le festival des grands vins fait son retour dans exactement un mois, les 9 et 10 décembre, pour un nouveau week-end mémorable à l’occasion duquel de nombreux ateliers gratuits vous seront proposés. 

Cette année encore, Bordeaux Tasting s’annonce magnifique avec plus de 200 propriétés au rendez-vous et des master classes d’anthologie. Mais il n’y aura pas que ça, loin de là même, avec une multitude d’ateliers variés entre pédagogie, prévention et dégustation. Petit tour d’horizon à M-1.

Chateaunet Challenge, le rendez-vous des habitués
Pour les visiteurs réguliers de Bordeaux Tasting, Lyon Tasting ou Champagne Tasting, le Chateaunet Challenge est loin d’être un inconnu. Le concours de dégustation à l’aveugle sera à nouveau de la partie, samedi 9 décembre à 13h30, pour mettre à l’épreuve le dégustateur qui sommeille en vous à travers cinq cuvées qu’il faudra reconnaître. Pour chaque flacon, des questions à choix multiples vous aiguilleront afin de réaliser le meilleur score possible et tenter de repartir avec un des lots offerts par Chateaunet, site de vente en ligne qui parraine le challenge. 

Un tonneau qui va faire parler
Référence dans le domaine de la tonnellerie, Radoux animera un stand que vous ne risquez pas de manquer puisqu’en plein milieu de celui-ci trônera Athenis, un foudre connecté mesurant 2 mètres de large, 2 mètres de long et plus de 2 mètres de haut. Dernière innovation de la maison, le « grand tonneau » est une petite révolution grâce notamment à un système d’inertage statique permettant de réguler le taux de CO2. « Athenis permet aux vignerons de conjuguer un élevage sous bois « traditionnel » avec ses avantages tout en permettant l’élevage sans soufre alors que jusqu’à présent, l’un n’était pas forcément compatible avec l’autre parce qu’il y avait des risques de déviation microbiologique » explique Aurélie Guérineau, chargée de communication et marketing chez Radoux. À l’heure où la tendance est aux vins nature, bio et sans soufre, l’innovation vient répondre à une demande des consommateurs, mais aussi des vignerons, puisque c’est un domaine client de Radoux qui a poussé la tonnellerie à imaginer le premier prototype de ce qui porte désormais le nom Athenis. En plus d’une présentation de l’objet et d’explications techniques, une dégustation de vins issus de propriétés clientes de la tonnellerie permettra de montrer les résultats de cet élevage « connecté ».

Athenis le foudre connecté. ©Radoux

De la prévention avec l’APIPAF
On ne cessera jamais assez de le répéter, l’alcool est à consommer avec modération. Pour transmettre ce message au mieux durant le week-end, l’APIPAF (Association Pour l’Information et la Prévention de l’Alcoolisation Festive) sera présente pour la deuxième année consécutive, motivée par l’engouement suscité l’année passée, comme le raconte son président Benoît Lambert : « le public de Bordeaux Tasting a montré un réel intérêt pour notre action l’an passé et cela nous a poussés à revenir, d’autant plus que c’est pour nous la quatrième manifestation en termes de public dans l’année ». L’association proposera une évaluation du taux d’alcoolémie mais aussi bon nombre de conseils de santé en lien avec la consommation de l’alcool sans jamais la diaboliser car Benoît Lambert prévient « nous ne sommes pas du tout « anti-vin », la plupart de nos bénévoles sont même des consommateurs de vin, mais il y a une modération et une responsabilité à avoir à chaque instant. Notre rôle est d’aller à la rencontre d’un maximum de personnes et de leur permettre de discuter, et surtout de s’informer. »

L’EDV et le SGV fidèles au poste
L’École du Vin de Bordeaux et le Syndicat Général des Vignerons de Champagne sont eux aussi des habitués de Bordeaux Tasting avec des ateliers toujours aussi appréciés. Cette année encore, un programme de qualité a été concocté pour enrichir votre expérience de visite avec des quiz, des dégustations, des ateliers pédagogiques, mais aussi des ateliers de mise en pratique.

Les ateliers de L’École du Vin de Bordeaux :

Bordeaux Quiz – Un atelier interactif pour plonger au cœur des vins de Bordeaux et de leurs singularités !

Les rouges insoupçonnés – Pour découvrir Bordeaux autrement : ses rouges atypiques, frais, légers, se dévoilent en plusieurs nuances.

Vins et fromages – Pour revisiter la palette des accords possibles entre ces deux produits iconiques de la gastronomie française. 

Choco’Bordeaux – Croquez, dégustez, fondez : voyagez à travers les nombreux points communs de ces deux délices.

Accords de fête – Marier les saveurs, c’est tout l’objet de cet atelier gourmand qui vous révèle la diversité des accords entre mets et vins : cap sur votre repas de Noël !

Bordeaux Pétille – Un atelier festif pour découvrir toutes les facettes des confidentiels Crémants de Bordeaux à ajouter sur vos tables de Noël.

Bordeaux Tonic – Transformez-vous en virtuose des cocktails et apprenez à twister vos vins frais de Bordeaux pour impressionner à l’apéritif !

Les ateliers du Syndicat Général des Vignerons de Champagne :

« Vif, fruité ou intense ? A l’instar de nos vignerons, tous les champagnes ont leurs caractères. »

« Caractères et géo sensorialité, les champagnes de vignerons vous livrent leurs secrets »

« Nos rosés ont du caractère ! Vif, fruité ou intense, découvrez les champagnes rosés de nos vignerons »

La billetterie et toutes les informations sont disponibles en cliquant ici.

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Dominique Demarville dévoile sa première Réflexion chez Lallier

Dominique Demarville, chef de caves et directeur général de Champagne Lallier depuis trois ans nous a livré sa première Réflexion, 10e opus de la collection et le premier qu’il a assemblé, le brut non millésimé R.020 dans une nouvelle bouteille.

Si R.020 est principalement élaboré à partir de la vendange 2020 pour plus de 80 % complété de 2018 et 2019, il n’est pas millésimé et c’est d’ailleurs toute l’originalité de cette collection innovante créée par Francis Tribaut en 2014. Elle offre chaque année un nouveau regard sur le champagne entre le BSA et le millésime. « L’idée de Francis Tribaut était de donner plus de profondeur à un brut sans année avec une touche annuelle, à la fois reflet du style maison et d’une année, commente Dominique Demarville arrivé en 2021 comme chef de caves mais également comme directeur général. Avec cette cuvée, on s’autorise quelques variabilités gustatives et certaines années, nous n’en faisons pas comme en 2017, la seule année sans Réflexion ». L’année 2020 a en revanche été d’une qualité exceptionnelle avec un été sec et ensoleillé donnant des raisins frais et intenses de belle maturité. « Nous élaborons en Champagne un BSA tous les ans, et un millésime en moyenne tous les deux ans. Il faut donc avoir suffisamment de réserve en cave et toujours garder un peu d’assemblage précédent pour disposer d’une marge de sécurité en cas de mauvaise année. C’est un petit exercice supplémentaire que je ne connaissais pas avant chez Clicquot et qui apporte un peu d’excitation à mon métier ». La cuvée R.020, le 10ème opus, est pour la première fois en chardonnay majoritaire (51 %) associé au pinot noir ; Un assemblage dosé à 7g/l et qui bénéficie d’un vieillissement de 30 mois minimum. Elle profite également d’une nouvelle identité et d’un design à feuille de vigne embossée dans une nouvelle bouteille exclusive très élégante qui sera progressivement étendue aux autres références de la gamme (Rosé, Blanc de Blancs, Blanc de Noirs). 

Une maison boutique au style énergique
La maison détient 18 ha de vignoble en propre, surtout sur Aÿ, la Côte des blancs, la Montagne de Reims et une parcelle en Côte des Bar mais elle bénéficie aussi de 150 ha en complément. Actuellement avec des volumes qui se rapproche du million de bouteilles, elle restera une maison boutique haut de gamme. Dominique Demarville rappelle que le style de la maison est « un mix entre l’influence du terroir et celle de la méthode de vinification, la pureté de la craie et le climat frais, tout en allant chercher profondeur et intensité. C’est un travail sur la maturité des raisins, sur les vinifs en inox ou sous bois, en cuves ou en barriques pour donner du gras et de l’intensité et sur le temps de vieillissement d’au moins 2,5 ans. D’autres champagnes travaillent plus sur la légèreté la délicatesse, d’autres sur la profondeur comme Bollinger, Clicquot était plutôt sur la puissance tandis que Lallier se veut plus frais, dynamique et énergique ». Et le chef de caves, fort d’une expérience de 30 ans en Champagne notamment chez Clicquot, connaît particulièrement bien le vignoble.

Aucun changement de style n’est prévu avec le nouvel actionnaire majoritaire depuis 2020, le groupe Campari. « Il faut reconnaître qu’il y avait des fondations solides grâce au beau travail de définition de la gamme par Francis Tribaut ; on ne fait pas de révolution juste une évolution » affirme le chef de caves qui voulait garder un pied dans la vinification – « c’est ce qui me fait vibrer », tout en trouvant une nouvelle énergie à la tête d’une maison de Champagne. 

Après trois ans de travail sur le rosé, le blanc de blancs, le blancs de noirs et le BSA qui vont être les piliers de la gamme, Dominique Demarville envisage de sortir un brut nature l’an prochain. « L’idée est aussi d’aller plus loin sur la gamme des millésimes et des parcellaires plus orientée terroirs. Nous abandonnerons peut-être certains parcellaires, nous maintiendrons le beau Loridon, un original pur chardonnay sur le terroir d’Ay, et d’autres sont à l’étude. » La cuvée Ouvrage, un bi-parcellaire tiré liège qui existe depuis près de 20 ans devrait évoluer : En général élaborée à partir des deux mêmes parcelles, un chardonnay d’Oger et un pinot noir Aÿ, elle devrait être à l’avenir assemblée à partir des deux meilleures parcelles de l’année et être millésimée « pour en faire le best du best mais tout ça est encore en réflexion et prendra du temps ». Autre axe de réflexion, une cuvée de prestige millésimée en approche parcellaire.

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1741 : le retour vers le futur du château Carbonnieux

Connu et reconnu pour son expertise sur les vins blancs, le cru classé de Graves de la famille Perrin dévoile une nouvelle cuvée en édition limitée : un 100% sémillon qui a vocation à s’inviter parmi les blancs emblématiques de Bordeaux.

Peu de domaines peuvent se vanter d’être des marques à part entière, dans l’acception la plus positive du terme : à savoir des repères et des valeurs refuges pour le consommateur. C’est le cas de Château Carbonnieux. Ce Cru Classé de Graves, dont l’histoire remonte à plus de 700 ans, est la plus vaste propriété de l’appellation Pessac-Léognan*, s’étendant sur 200 hectares dont la moitié à potentiel viticole. 90 sont en production actuellement, dont près de la moitié est dédiée à la production de vin blanc. Le blanc de Carbonnieux, c’est un « style » à part entière, et une « marque » très puissante.

Renouer avec la grandeur du sémillon
Ce style s’est d’autant plus affirmé depuis 1956 et le rachat de la famille propriété par la famille Perrin, qui en quatre générations a su faire de Château Carbonnieux un modèle de succès, notamment en veillant à garder à leurs vins un caractère distributif – et non, ceci n’est pas du tout péjoratif, n’oublions pas que le vin est d’abord fait pour être distribué, acheté et consommé. Eric, Christine et Philibert Perrin, qui ont pris la suite de leur père au carrefour des années 1990, ont parachevé un long travail de restructuration du vignoble dont la nouvelle génération, déjà incarnée par Andréa (à la technique) et Marc (au commercial), les fils aînés d’Eric Perrin, est déjà prête à écrire le prochain chapitre.

Et ce prochain chapitre pourrait bien commencer… par un retour vers le passé. Ou un retour vers le futur, si l’on considère que l’avenir de Bordeaux passe par la redécouverte de ses cépages qui sont constitutifs de son identité et ont parfois été négligés. C’est le cas du sémillon, cépage blanc certes valorisé dans le Sauternais mais souvent éclipsé par le sauvignon, depuis plusieurs décennies, dans l’assemblage des blancs secs. Conquis par les résultats donnés depuis plusieurs millésimes par quelques parcelles de vieux sémillons (nous parlons de vignes âgées d’au moins 70 à 80 ans) recouvrant une surface totale d’une dizaine d’hectares, les Perrin ont eu l’idée d’en exprimer la « substantifique moelle » en signant un blanc monocépage bénéficiant de toutes les attentions : « l’idée était de donner naissance à un grand blanc de gastronomie qui soit la définition même de l’identité du sémillon », expliquent de concert Philibert, Eric et Andréa Perrin. « Nous voulions retrouver le gras, la richesse, le profil flatteur et délicat de ce cépage qui a la capacité de rivaliser avec les grands chardonnays, tout en conservant l’ADN de Carbonnieux, l’élégance, la fraîcheur, le caractère tendu et digeste ».

Un hommage aux moines du XVIIIème siècle
Ce 100% sémillon issu de sols argilo-calcaires (en particulier une veine calcaire très spécifique de l’appellation) cultivé à une densité de 7200 pieds/hectare et vendangé à des rendements maîtrisés (32 hl/ha), est vinifié sous bois puis élevé pendant 10 mois en barriques de 225 et 400 litres, dont la moitié de fûts neufs, avec bâtonnage. C’est le millésime 2020, le premier de cette nouvelle cuvée, qui est aujourd’hui mis en marché à hauteur de 1500 bouteilles seulement, au prix de 145 € TTC : on se positionne donc sur le haut de gamme des blancs bordelais, en jouant aussi sur la rareté – il ne sera produit que sur les millésimes exceptionnels. Dans le verre, que trouve-t-on ? Laissons-lui d’abord un peu de temps pour se déployer. Son aromatique se dévoile pas à pas, ou plutôt par cercles concentriques, annonçant d’abord de légères notes pétrolées malgré sa jeunesse, pierre à fusil, un boisé encore présent mais intégré, puis des déclinaisons florales (jasmin) et iodées, de l’abricot sec, de la peau d’orange, de la bergamote, de la feuille de thé. En bouche, une texture très soignée, c’est un blanc tactile, souple, au milieu de bouche ample sans être envahissant, au fruit mûr et charnu mais toujours soutenu par une fraîcheur bienvenue. De fins arômes briochés s’invitent sur la persistance, avant de céder la place à de légers amers nobles en finale. C’est indubitablement un blanc de garde.

Son nom ? « 1741 », en référence aux moines bénédictins de l’abbaye de Sainte-Croix à Bordeaux qui habitèrent à Carbonnieux de 1740 jusqu’à la Révolution Française, et dont la petite chapelle sise sur la propriété est un des vestiges du passage. 1741 est l’année de leur première vendange, sous la supervision du moine cellérier du domaine, Dom Galéas, auquel cette cuvée rend hommage. Elle est donc, tout à la fois, une mise en perspective salutaire pour une propriété à l’histoire plusieurs fois centenaire, et une promesse d’avenir, pour Carbonnieux mais aussi pour tout Bordeaux : on n’a jamais fini de redécouvrir le potentiel d’un puissant patrimoine viticole.

carbonnieux.com

*Une « jeune » appellation puisqu’elle a vu le jour en 1987.

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IGP du Gard : Une nouvelle bulle pour contrer la crise

Pour lutter contre la déconsommation de vins et s’adapter aux évolutions profondes de la société, la Fédération des vins IGP du Gard a décidé de lancer « Les Bullicieuses », une marque collective autour de la bulle, et de promouvoir les cocktails qui ont la cote auprès des jeunes.

Nîmes, capitale des vins du Gard. Au premier étage de l’hôtel particulier Edouard Mouret, une effervescence bien particulière vient perturber la quiétude de cette magnifique bâtisse du XIXe siècle. En arrivant sur les lieux, Denis Verdier, le président de la Fédération gardoise des vins IGP lance les hostilités : « On a conscience que l’on fait face à une crise grave au sein de la filière et que la déconsommation est problématique pour les revenus des producteurs. C’est pourquoi nous travaillons collectivement depuis plusieurs mois afin de trouver des solutions. L’objectif, c’est une opération séduction auprès des moins de 35 ans qui se désintéressent du vin. » Le constat est clair et notamment sur le vin rouge dont la consommation a baissé de plus de 30% en France sur les dix dernières années. « La génération Z se tourne vers d’autres produits comme la bière, les boissons moins alcoolisées, les cocktails et les bulles », relaie Christophe Aguilar, président des vins IGP Coteaux du Gard. 

Les Bullicieuses, les bulles made in Gard
C’est en partant de ce constat qu’un groupe de travail de 50 caves et domaines a planché sur la création d’une nouvelle marque de bulles. « Les Bullicieuses sont nées avec l’esprit de liberté de nos IGP gardoises, sans barrière et avec un cahier des charges souple et adaptable », prolonge Christel Guiraud, président des vins IGP Cévennes. Pour le moment, l’ensemble est assez flou : pas de cépages définis (même si on part plutôt sur un produit d’assemblage) ou de terroirs précis et un dépôt à l’INPI (Institut National de la Propriété Intellectuelle) qui n’a pas encore été validé mais le collectif se veut serein. « On ne part pas d’une feuille blanche et on a été rassuré récemment sur la dimension juridique, rebondit Denis Verdier. Beaucoup de domaines font déjà de la bulle mais à titre plus informel. On voudrait que la démarche soit plus globale avec une grande ambition sur les volumes et sur la qualité. » Sans les citer, la cible, c’est le Prosecco et les bulles type crémants sur un marché de l’effervescent qui fonctionne à plein régime. « C’est une vraie belle perspective pour les jeunes viticulteurs car l’atout commercial est considérable », assure Christel Guiraud.

©Yoann Palej

Une grande soirée le 16 novembre au musée de la Romanité
Côté financement, si personne n’a voulu évoquer le rayon des cotisations, la Fédération espère une mobilisation généreuse des instances régionales (voire européennes via France AgriMer) pour lancer le projet sur de bons rails. Côté promotion, une convention a été signée avec la Chambre d’Agriculture du Gard et le Mas des Agriculteurs. Ce dernier organise d’ailleurs une journée spéciale le samedi 2 décembre pour faire découvrir ces fameuses bulles. Toutefois, les plus curieux pourront déguster bien avant quelques cuvées estampillées « Les Bullicieuses » lors de la soirée « ReGard sur le vin » qui aura lieu le jeudi 16 novembre prochain au Musée de la Romanité à Nîmes de 18h30 à 23h. Une soirée placée sous le signe de la nouveauté puisqu’outre un bar à bulles, un bar à cocktails sera également de la partie sous l’égide de Vin De France Cocktails et de l’influenceur mixologue Monsieur Camille. Pour découvrir les premiers opus « marketés », il faudra attendre officiellement le millésime 2024. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter le 07 49 02 21 94 ou par mail à contact@odg30.fr

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Château Guiraud sort ses ailes

Il était dit qu’après l’entrée au capital de la financière château Guiraud de Matthieu Gufflet comme actionnaire majoritaire, ça bougerait…. Nous y sommes.

Les deux objectifs annoncés de Matthieu Gufflet étaient le maintien d’une viticulture bio et l’œnotourisme. C’est sur ce dernier volet que l’homme d’affaires pouvait impulser des nouveautés, fort de sa compétence acquise grâce à une chaîne d’hôtels et de restaurants haut de gamme, estampillée d’un label maison Terres de Natures formalisé en 2022 et dont le credo est : l’art-de-vivre vertueux. On n’oubliera pas aussi que Matthieu Gufflet possède 4 propriétés viticoles en France.

Trois projets initiés par le château Guiraud 1 er grand cru classé en 1855 en Sauternes, concernent le château lui-même et deux restaurants situés dans le village emblématique de Sauternes tout proche.

Le cercle Guiraud
Tout bordelais ou visiteur à Sauternes ne pouvait ignorer le réputé restaurant le Saprien à Sauternes. Matthieu Gufflet l’a donc repris pour repenser la décoration de la salle, refaire la terrasse (avec vue sur les vignes et le château Guiraud sur sa butte) mais aussi construire une nouvelle carte et faire de ce lieu un des incontournables du cru. Il fallait aussi un cuisinier de renom : Yoann Amado qui arrive de la Maison Claude Darroze (1 étoile Michelin) à Langon (à quelques kilomètres seulement) propose une carte resserrée qui fait la part belle aux produits locaux et de saison. Yoan Amado sera accompagné pour les desserts de la cheffe pâtissière Juliette Bonnard qui vient du même restaurant. La cave offre une sélection de vins établie par Denis Verneau, Meilleur Ouvrier de France Sommelier en 2015 et sommelier de la Mère Brazier à Lyon.

Restructuration du bar-chambres d’hôtes « les ormeaux »
Ce bar est sur la place centrale de Sauternes, à quelques mètres seulement de la maison du Sauternes et de l’ODG. Un lieu idéal pour faire une restauration rapide qui n’existait pas ici et estampillé de « l’épicerie-comptoir Mère Brazier » inspiré du restaurant mythique à Lyon (1 étoile Michelin) avec Mathieu Vianay, MOF 2004, aux fourneaux. Le projet reprendra également les 5 chambres d’hôtes existantes, qui seront totalement relookées. Un nouveau souffle qui animera le centre du village : c’est ce qui manquait justement. 

Un hôtel 26 chambres 4*au château Guiraud
Ce programme, de grande ampleur, verra le château XIXe et l’ancien chai attenant restructurés. Les suites seront dans le bâtiment alors que l’ancien chai abritera de nouvelles chambres distribuées par un couloir dont le sol en verre transparent permettra de voir les barriques en dessous.   

Derrière le château, et de l’autre coté du parc qui sera revu, un nouveau bâtiment « pôle bien-être » sera construit dans le style d’une orangerie ou inspiré de l’architecture thermale de la fin du 19ème. Il abritera une piscine traversante intérieur/extérieur, un salon de massage et divers équipements liés aux soins. 

A noter que les chambres obéiront au cahier des charges du label Terres de Natures  (pas de climatisation, ni de télévision par exemple). Un label qui « se prépare à voir le jour » comme l’indique le site internet.

Le projet porté par Matthieu Gufflet et suivi par Robert Peugeot (un des 4 actionnaires), est d’envergure. Guiraud participe à un œnotourisme qui a toute sa place dans ce terroir chargé d’histoire, riche d’un patrimoine culturel, et qui offrent des vins magnifiques. 

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Champagne Colin – La Croix Saint-Ladre 2017

Voici un domaine familial discret qui délivre année après année des cuvées identitaires, bien en phase avec leur terroir crayeux de la Côte des Blancs. Une gamme mise en musique par Romain et son frère Richard qui incarnent la 7ème génération aux commandes.

L’histoire de la famille Colin dans la Côte des Blancs remonte à près de 2 siècles, plus précisément en 1829. Une année qui aura aussi été marquée par la fondation de la Maison Bollinger. Mais contrairement à elle, c’est ici le chardonnay qui est le roi. On le cultive notamment sur Vertus, très beau village premier cru ainsi que sur Bergères-les-Vertus, Cuis et, côté grands crus, à Cramant et Oiry. Jusqu’en 1997, les raisins étaient apportés à la coopérative locale. Mais les 2 frères vont alors faire évoluer le modèle pour livrer eux-mêmes leur vision de ces terroirs splendides.

Ce Croix Saint-Ladre est une cuvée qui porte le nom d’une parcelle de Vertus, dans la partie sud du cru, là où l’on retrouve des veines de craies magnifiques. Les vignes de chardonnay de plus de 40 ans poussent sur un sol limono-crayeux et argileux sur craie blanche. Vinifié en cuve inox, le vin a subi sa fermentation malolactique avant de vieillir 4 ans sur lies. Ce 2017 est le second opus produit.

Au nez, ce champagne présente des notes très fraîches, profondes. C’est élégant. Droit, le vin s’articule autour d’une acidité sapide et laisse entrevoir presque une légère salinité. On est séduit par l’harmonie générale de l’ensemble qui évoque quelques notes d’agrumes et une pointe florale. La mâche, énergique, s’associe in fine à des amers délicatement présents. Le tout offre une belle personnalité et s’accorde parfaitement bien avec un tartare de bar aux herbes. 

Prix : 59,50€

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[Nouveau numéro] Terre de vins : Plaisirs d’hiver !

Le numéro 90 de « Terre de vins » débarque dans les kiosques avec, à l’approche des fêtes de fin d’année, une large sélection de flacons à (vous) offrir pour passer de bons moments entre amis ou en famille. Ce magazine « festif » vous emmène également à Saint-Émilion, mais aussi en Champagne, en Bourgogne et à Gigondas. 

Les fêtes de fin d’année sont généralement le théâtre de retrouvailles familiales ou amicales débouchant sur de grands repas, mais également l’occasion de déboucher de beaux flacons. Pour vous guider dans le choix toujours périlleux de la bouteille, notre équipe de dégustateurs a établi une sélection de vins, issus de tous les vignobles et à tous les prix, à travers un dossier spécial qui vous permettra de trouver la perle rare. 

Saint-Émilion fait coup double
La cité médiévale girondine est à l’honneur de ce numéro de fin d’année avec tout d’abord, un sujet cuisine à L’Huitrier Pie, lauréat du Tour des Cartes 2023 dans la catégorie « Restaurant Gastronomique », établissement tenu par Camille Brouillard et Soufiane Assarrar, couple de jeunes trentenaires à la cuisine aussi créative que généreuse, à l’image de l’équipe qui les entoure. Trois recettes vous sont proposées dans nos pages avec à chaque fois, deux suggestions d’accords mets-vins délivrées par les deux jeunes sommeliers du restaurant, Tifany Miot et Hugo Boyer. De Saint-Émilion, il est également question « Sur le divin », avec Stéphanie de Boüard-Rivoal. À la direction du château Angélus depuis 2012, elle incarne la huitième génération familiale aux commandes de la mythique propriété bordelaise. De nature discrète, Stéphanie de Boüard-Rivoal s’est confiée à notre grand reporter Mathieu Doumenge sur bien des sujets qui permettent d’en savoir un peu plus sur cette figure majeure de la filière viticole.

De la Bourgogne à la Champagne en passant par Gigondas
Après une virée saint-émilionnaise, direction l’Est et la Bourgogne avec une « Escapade » en Hautes Côtes, dans le département de la Côte-d’Or. À seulement quelques kilomètres de la route de grands crus, le vignoble des Hautes Côtes offre de superbes paysages couplés de vins remarquables à des prix très amicaux.
Qui dit fin fêtes de fin d’année dit forcément champagne ! La « Saga » est dédiée à la famille Fourmon, à la tête de la maison Joseph Perrier depuis près de deux cents ans. De quoi mieux connaître la riche histoire de cette grande maison champenoise fondée en 1825. La maison Drappier est également à retrouver dans nos colonnes avec un focus sur la cuisine de conservation, omniprésente à la table de famille qui accueille certains clients privilégiés. Enfin, direction la vallée du Rhône méridionale et Gigondas où depuis 1874, la famille Gras produit des vins encore trop méconnus en France. Benjamin Gras, représentant la sixième génération aux manettes du vignoble, raconte son parcours mais également l’histoire de cette propriété pas comme les autres qui regarde aussi vers l’avenir puisque l’AOC Gigondas se revendique désormais aussi en blanc. 

Terre de vins numéro 90, 146 p., 6.90 €, à retrouver dès aujourd’hui dans les kiosques ou en cliquant ici

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Quand Limoux s’invite à Montpellier

Lundi 6 novembre dernier, le temps d’une journée, Limoux et une poignée de domaines étaient présents sur les terres montpelliéraines. Objectif, faire connaître aux cavistes et restaurateurs de l’est Languedoc toute la richesse de son appellation.

Vignoble le plus occidentale du Languedoc, Limoux est longtemps resté dans l’ombre des grands terroirs voisins. Auparavant cantonnée aux bulles de sa légendaire Blanquette, l’appellation revendique aujourd’hui haut et fort ses atouts, qui ne manquent pas…

Une diversité unique
Situé au carrefour d’influences diverses, Limoux bénéficie d’un climat unique, méditerranéen certes mais largement tempéré par les effets atlantiques venant de l’ouest. Adossé aux premiers contreforts des Pyrénées, l’altitude de son vignoble est également l’un de ses marqueurs, certains coteaux dépassant largement les 400 mètres. Ses paysages plus verdoyants que dans le reste de la région le prouvent, ses terroirs également.

A peine 2000 hectares (en AOC, chiffres 2022) nichés sur 4 grands terroirs, distingués par des études climatiques à la fin des années 80. “Les experts avaient alors observé des différences notoires aux quatre coins du bassin limouxin” a confié Georges Gracia lors de la masterclass sur les vins de Limoux. Le terroir méditérranéen au nord-est, Autan autour de Limoux, Océanique à l’ouest et de la Haute-Vallée au sud abritent une soixantaine de producteurs, la plupart étant des vignerons indépendants.

Où que l’on soit dans l’appellation, coopératives, vigneronnes et vignerons ont la possibilité d’élaborer une large palette de vins. De la bulle légère et sucrée avec la Méthode Ancestrale, de la méthode traditionnelle avec le Crémant et la Blanquette de Limoux mais également des rouges et blancs tranquilles, digestes et raffinés.

Berceau de l’effervescence et du cépage mauzac, l’AOC devenue AOP, a autorisé à la fin des années 80, la plantation de cépages septentrionaux et bordelais avec le chardonnay et le chenin pour les vins blancs et le merlot, cabernet-sauvignon et malbec pour les vins rouges, en plus du grenache et de la syrah. A noter la présence du pinot noir pour l’élaboration de Crémant rosé. Une diversité unique dans le Languedoc.

Terre de Vins a aimé
Domaine du Grès Vaillant – Mauzac brut Nature AOC Blanquette de Limoux 2020 (15.90€)
En bio, le domaine élabore ici une bulle fraîche et punchy. Le mauzac y est bien représenté. Un vin effervescent taillé pour l’ouverture des papilles, apéro oblige !

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