Cognac : Les Hors-Séries de Fanny Fougerat

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De son village de Burie, en plein cœur du cru des Borderies, Fanny Fougerat continue de tracer sa route en se démarquant. Elle lance une nouvelle collection bien-nommée « Hors-Série » où un personnage sur l’étiquette vient illustrer le cognac enfermé dans le flacon.

Le monde du cognac n’a plus besoin d’être dépoussiéré tant les grandes maisons ont, en deux décennies, installé l’eau-de-vie charentaise dans les lieux plus branchés de la planète. Mais de petits domaines par la taille, à l’image de celui de Fanny Fougerat, apportent aussi son lot de nouveauté avec des produits de niche.

Originaire de Burie, Fanny Fougerat a repris le domaine familial d’une trentaine d’hectares avec son compagnon. Depuis, des cognacs d’auteur sont apparus sur la scène, citons la Petite Cigüe, Le Laurier d’Apollon, l’Iris Poivré ou le Cèdre Blanc. « Je souhaite valoriser notre savoir-faire et révéler la typicité de mes alcools, de la vigne à la distillation puis lors des élevages, nous recherchons la fraîcheur, la finesse, la précision, mes cognacs sont épurés et agréables, ils sont travaillés sans artifices », répète Fanny Fougerat. Forte de cette philosophie, la jeune femme qui se définit comme autrice de cognacs lance la collection Hors-Série mettant en scène des personnages qui illustrent les traits de caractère des cognacs qui sont dans le flacon.

Le premier opus de cette collection est Type 73, une eau-de-vie de 45 ans provenant du cru Petite Champagne. Titrant à 49,6%, ce cognac provenant d’un seul fût délivre un nez sur la marmelade d’orange à quoi se mêlent des notes herbacées. L’attaque est explosive et riche, le 45 ans d’âge tapisse le palais pour un bouquet aromatique d’une grande noblesse. Le rancio s’installe avec des arômes de tabac et de cuir. Cette nouvelle collection de Fanny Fougerat va compter auprès des amateurs. « Sur l’étiquette, on peut voir cette femme charismatique au regard soutenu, illustrant aussi les années 70 », note la vigneronne et distillatrice. Seulement 510 bouteilles forment ce lot.

Type 73 : 190€ les 70 cl.

cognac-fannyfougerat.fr

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Un nouveau groupement de producteurs à Cahors

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Le nouveau groupe de producteurs Génération Cahors entend faire connaitre ses cuvées via l’histoire des lieux-dits

« Génération Cahors », une communication commune choisie par cinq producteurs (châteaux Famaey, Nozières, Rouffiac, Homs et Gaudou) autour des lieux-dits. Chaque domaine en vinifie entre un et cinq avec des cuvées dédiées 100% malbec. Ils ont choisi d’en faire un axe de communication et de dégustation. « Nous avons constaté dans nos caveaux que l’histoire d’un lieu-dit, par son usage, le type de sol, la façon de le travailler ou l’historique de la culture qui lui a donné son nom faisait briller les yeux des consommateurs, explique Fabrice Durou (Château Gaudou) à l’initiative de ce rapprochement. Il ne s’agit ni d’une association ni d’une structure juridique, juste la réunion de producteurs défendant le même angle de vue pour la dégustation ».

Les terroirs de Cahors

« Le Cahors est très fragmenté avec des terroirs différents y compris sur les terrasses et on s’en tient toujours à une approche géologique ou à un message simple boisé-non boisé, vallée et plateau. Avec le lieu-dit, deux niveaux s’additionnent, les sols et la dimension humaine. Il raconte toujours une histoire; il est même étonnant de ne pas avoir pensé plus tôt à cette spécificité qui est une belle idée à défendre ». C’est aussi une façon de recréer le lien, entre les vignerons et les clients, et de transmettre une bibliothèque de mémoires, ces histoires n’ayant voyagé que par le bouche à oreille depuis le phylloxera. Certains producteurs de Génération Cahors ont déjà regroupé leurs lieux-dits en coffret, le Château Durou accompagne ses cuvées avec un petit livre-fiction « Je n’irai pas par 4 chemins », écrit par Jean-Pierre Alaux, l’auteur du désormais célèbre Sang de la Vigne et également maire d’Albas (46). Des lieux-dits de Gaudou racontés en quelques nouvelles coquines brodées à partir d’une légende, d’une rumeur, d’un souvenir… Certains éléments ont pu être récupérés dans l’histoire de l’université de Cahors (1876) ou dans les tableaux du peintre lotois Henri Martin. « Mais il a fallu parfois imaginer l’histoire d’un lieu-dit car on ne connait pas toujours l’étymologie exacte du nom mais on peut au moins retracer l’usage d’une parcelle en vignes depuis plusieurs siècles » conclut en souriant Fabrice Durou.

D’autres maisons cadurciennes en cours de réorganisation de leur gamme pourraient rejoindre le groupe « mais nous voulons rester petit » précise le vigneron de Viré. Une dégustation collective d’une dizaine de cuvées était prévue avant Covid; elle devrait avoir lieu en 2022. Les lieux-dits pourraient également devenir une porte d’entrée pour parler de Cahors à l’international, en particulier sur le marché américain très friand de ces histoires de vins.

Les lieux-dits de Génération Cahors :

Chemin du Rey, Caillou Blanc, Caillau Fauve, Chemin de Gaudou Chemin d’Orgueil pour Château de Gaudou 46700 Viré-sur-Lot chateaudegaudou.com

Ultralocal Le Plateau lieu-dit Bovila, Les Hautes Terres lieu-dit Rouffiac et Le Coteau lieu-dit Hugoye du Château de Rouffiac 46700 Duravel chateau-de-rouffiac.com

Le Gez pour Château Famaey 46700 Puy-Lévêque www.chateaufamaey.com

Vindici Maux au Domaine Homs 46800 Porte-du-Quercy domainedhoms-cahors.fr

Elégance pour Château Nozières 46700 Viré-sur-Lot chateaunozieres.com

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[Champagne Tasting J-9] Des master classes et ateliers de prestige

La quatrième édition de Champagne Tasting vous donne rendez-vous le 23 octobre prochain à l’Hôtel Salomon de Rothschild à Paris. Parmi les temps forts de cette journée, des master classes et ateliers de prestige. Découvrez le programme.

Après le succès des trois premières éditions et une édition 2020 reportée pour cause de Covid-19, Champagne Tasting revient le samedi 23 octobre à Paris. Pas moins de 70 maisons de Champagne et champagnes de vignerons seront sur place pour raconter leurs terroirs et révéler leur savoir-faire (voir la liste des exposants). Parmi les temps forts de cette journée, un joli programme de master classes et ateliers dont voici le détail :

Samedi 14h-15h30

Master class de prestige “Grandes Maisons, Cuvées d’exception

aux côtés de trois maisons de renom : Champagne Philipponnat, Champagne Billecart-Salmon et Champagne Laurent-Perrier.

Animée par Yves Tesson, Sylvie Tonnaire et Rodolphe Wartel. 

Accords mets et champagnes assurés par Caviar de France.

Samedi 12h-12h45

Atelier avec le Syndicat Général des Vignerons de la Champagne

“Champagne et chocolat, l’accord inédit”

Samedi 16h30-17h15

Atelier avec le Syndicat Général des Vignerons de la Champagne

“Champagne, jambon de Parme et parmesan : le trio gagnant” en partenariat avec les AOP italiennes Parmigiano Reggiano et Prosciutto di Parma.

Billetterie Weezevent

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Patricia Picard : « Aller plus loin avec le Fascinant Week-end »

Patricia Picard a été à l’origine de la création du Fascinant Week-end qui se déroule du 14 au 17 octobre. Déléguée générale du comité des vins de la Chambre régionale d’agriculture d’Auvergne-Rhône-Alpes, elle est désormais aux côtés du nouveau président Michel Chapoutier pour faire évoluer la formule tout en étant depuis quelques mois conseillère régionale en charge de la viticulture. Nous l’avons interrogée sur l’évolution du Fascinant Week-end…

Fascinant Week-end est né en 2014 en région Rhône-Alpes. D’où vient l’idée à l’origine?

En région, nous avions six vignobles labellisés Vignobles & Découvertes qui se sentaient un peu seuls car il n’y avait pas encore d’instance nationale. Il fallait trouver une coordination au moins régionale pour stimuler tout le monde avec un événement. L’idée a bien pris et aujourd’hui, nous comptons 11 labellisés dans la région. Il est également apparu la nécessité d’un maillage territorial pour rapprocher les instances touristiques et Fascinant Week-end a ainsi servi à développer Vignobles & Découvertes. Le Ministère avait posé le label mais il n’était pas aller au-delà. Il y a encore beaucoup à faire pour aller plus loin et on peut compter sur Michel Chapoutier pour agir dans ce sens.

Que signifie “aller plus loin” ?

Définir la promesse pour le visiteur et continuer à travailler pour faire connaitre notre engagement auprès du grand public. C’est-à-dire promouvoir le métier du vigneron et favoriser l’échange qui est le maître-mot. Le vigneron doit parler de son travail mais aussi de son territoire, des paysages, faire découvrir ses vins sous un autre angle, notamment pour trouver de nouveaux consommateurs qui ne sont pas forcément attirer par le vin au départ mais que l’on peut faire venir dans un domaine avec une activité, un gyropode… De plus, le vigneron n’est pas hors sol, il a des copains dans les fruits et légumes, la restauration, l’hébergement et il peut partager ses adresses pour inciter le visiteur à rester dans la région. Nous encourageons les opérateurs à passer du temps avec les visiteurs, expliquer ce qu’ils sont, ce qu’ils font est, et soigner l’accueil. On doit être sûr lorsque l’on pousse la porte d’un labellisé que l’on va être bien accueilli.

Y-a-t-il des moyens d’incitation ou même de contrôle pour s’en assurer ?

Les vignerons sont saturés de certifications donc on joue plus sur le client mystère pour donner des recommandations, même si en Bourgogne et en Vallée du Rhône, les interprofessions avec les CCI font appel à un organisme extérieur dans le cadre d’une charte d’accueil. C’est aussi aux visiteurs de dire s’ils estiment la proposition conforme à leurs attentes, si l’expérience présentée remarquable l’est vraiment… Nous allons de plus en plus leur demander de poster leur ressenti sur les réseaux sociaux et même sur Tripadvisor qui reste le vecteur principal de communication surtout pour les étrangers.

Le Fascinant Week-end ne devait-il pas passer entièrement national pour cette édition?

J’avais fait une tournée pour présenter le concept à d’autres instances régionales afin d’élargir l’idée mais aussi d’inciter à accompagner le Fascinant Week-end avec des financements. L’Alsace et la Champagne ont adopté le système via les Vignerons Indépendants; l’Occitanie a rejoint Auvergne-Rhône-Alpes depuis l’an dernier avec un site commun. Les bons retours nous ont incités à le présenter aux autres régions et cette année, Bordeaux et la Provence nous ont rejoints. La Bourgogne et la Loire ont estimé qu’elles ne seraient pas prêtes avant 2022. Il faut reconnaitre que beaucoup d’opérateurs étaient frileux après les arrêtés préfectoraux de 2020 qui avaient interdit certaines manifestations quelques jours avant le Fascinant Week-end. Nous avons donc incité cette année à organiser des manifestations plutôt en petit comité surtout dans les caveaux.

https://www.fascinant-weekend.fr/

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Margaux : quel millésime 2021 ?

La météo de l’année 2021 aura rendu la naissance du millésime compliquée pour les viticulteurs, et des inquiétudes ont pu naître concernant la qualité de la vendange. Qu’en est-il sur l’appellation Margaux ?

Tout d’abord, il faut constater que dans un contexte d’élévation des températures moyennes et de vendanges précoces depuis quelques décennies, le calendrier de vendange s’est recalé sur la normale.

Les accidents climatiques ont été de deux ordres. Tout d’abord le gel du mois d’avril, qui a obligé la vigne à se relancer et qui a créé une certaine hétérogénéité. Puis un mois de juin très pluvieux et humide qui a favorisé les attaques de mildiou notamment. Le mois de juillet a entretenu ce milieu humide, et des inquiétudes ont pu se faire sentir jusqu’au début du mois d’aout. « Il y avait un certain suspens » comme le rappelle Augustin Lacaille, le directeur général du château d’Issan à Margaux  (3ème grand cru classé 1855), et ceci, jusqu’au démarrage des vendanges. Puis, le petit miracle s’est produit : certes ce ne furent pas les grands chaleurs mais les courbes fournies par le château Giscours permettent de tirer quelques enseignements.

– Il y a eu des pluies raisonnables et bienvenues qui ont permis à la vigne de bien relancer le  processus de maturation. D’abord au milieu de septembre, juste un peu avant les premières vendanges de merlot, avec un cumul d’environ 40 ml (ordonnée de droite sur le tableau), puis fin septembre et tout début octobre, des arrosages modérés qui n’ont pas affecté la qualité de la vendange. Dans ce contexte ,« il était compliqué de fixer les dates de vendanges » nous dit Antoine Médeville l’œnologue du laboratoire Œnoconseil à Pauillac, surtout pour les merlots.

– Sur le plan des températures (ordonnée de gauche sur le tableau), il faut surtout observer ce qui s’est passé début octobre : un plateau des maximales autour des 20 degrés a permis à la maturité de s’achever dans de bonnes conditions et des minimales assez fraîches (jusqu’à 4°C le 10 octobre) : ces écarts de températures ont favorisé la maturation des baies et « adouci les tannins » comme le dit Eric Pellon, Directeur technique au château d’Issan : cela oriente le vin vers davantage d’élégance.

Merlots et cabernets

Les merlots ont été « ramassés parfois sous la pluie pour les premières vendanges mais certains châteaux ont fini sous le beau temps. Leur vendanges ont été assez étalées » nous dit encore Antoine Medeville. « C’est un décalage non négligeable » et sans doute y aura-t-il une sélection des lots plus rigoureuse. « Sur les maturités, on est revenu à des degrés un peu plus normaux, 12,5° en moyenne, avec des acides plus élevés notamment l’acide malique assez important, ce qui va donner des vins équilibrés avec une bonne acidité et de la fraîcheur. On sera sur le fruit, avec un peu moins de concentration pour ces merlots que ce qu’on a pu avoir les dernières années ».

Les cabernets ont en général bénéficié de bonnes conditions. Jérôme Poisson, le Directeur Général du château Giscours (3ème grand cru classé 1855) témoigne : « on était encore plein d’incertitudes sur les cabernets. Ils sont partis fort, les pluies ont ralenti la maturation , mais vers le 3 octobre, il y a eu peu de pluie, et les températures ont bien diminué. On a pris le risque d’attendre et les 10 derniers jours ont été très bénéfiques » au vu de la météo favorable qui s’est installée. Bon nombre de châteaux ont adopté cette conduite. Jérôme Poisson poursuit : « On a laissé la maturité se faire.  Ce fut finalement une belle semaine ». Les mesures lui donnent raison : « des PH à 3,5 et des alcools naturels à 13° ». Un château Giscours peu touché par le gel et qui annonce des rendements autour de 40 hl/ha. Jérôme Poisson est conscient de sa chance. Antoine Medeville rappelle qu’ils ont été « ramassés à bonne maturité, avec une bonne acidité : ce sont de très beaux cabernets, avec un bon potentiel en anthocyane ». Et de souligner « leur belle maturité phénolique ». Ils participeront aussi à la concentration des vins grâce à leur « belle matière et leur couleur ».

Au château d’Issan, on indique qu’il est possible que, dans les assemblages, la proportion de cabernet sauvignon soit au dessus de ce que l’on a l’habitude de faire.

A quels millésimes pourrait ressembler le 2021 ?

Il faut rester prudent car les fermentations du cabernet sauvignon ne sont pas achevées et les assemblages ne se feront que vers janvier 2022, mais Eric Pellon évoque facilement le 2014 ou le 2001 : ce dernier « avait des aromatiques très marqués et quand même de la puissance ». Augustin Lacaille, quant à lui, indique « qu’on va avoir de belles surprises. Les premières cuves sèches (NDLR : qui ont achevé leur fermentation) de merlot ont un profil très aromatique. D’une manière générale on va avoir des vins tout en élégance et en équilibre ».

Après un début d’année compliqué, ce rattrapage dû à une météo favorable a de quoi rassurer. Verdict dans quelques mois, pour les Primeurs.

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