[Bourgogne] 3 nouveautés oenotouristiques à ne pas manquer

Le vignoble septentrionnal, qui s’apprête à inaugurer sa Cité des Climats, a pris le virage de l’oenotourisme à grande vitesse. Des projets fleurissent partout et en ce printemps 2023, nous en avons sélectionné trois pour vous.

La Cuverie : Vosne-Romanée pour tous
Louis-Michel Liger-Belair, vigneron à Vosne-Romanée, souhaitait redonner une impulsion à son village si prestigieux mais parfois peu animé. Son concept : La Cuverie, un lieu de vie « multi-service » ouvert cet hiver. Au cœur du bourg, la bâtisse comprend une épicerie bio, un café, une agence postale, des chambres d’hôte et un bar à vin. Dans ce dernier, vous trouverez plus de 1000 références, dont de nombreuses cuvées des vignerons du village, certaines disponibles au verre. Une occasion de goûter ces pinots noirs parfois difficilement accessibles.
21700 Vosne-Romanée – 07 88 23 17 38 – lacuveriedevosne.fr

Cross BEE : Le Mâconnais à vélo électrique
On connaissait la balade dans le vignoble en vélo électrique, voici la randonnée viticole en moto électrique. Une idée du vigneron de Fuissé Alexis Pollier ainsi que de sa compagne Charlène Costa et de son associé Julien Mollard. Pendant deux heures, arpentez les reliefs abrupts du Mâconnais sur ces 50cm3 silencieux et non polluants. Votre guide assurera la lecture du paysage, tandis qu’une dégustation vous attend au retour.
71960 Fuissé – 06 43 96 92 96

Maison Loron : œnotourisme en réalité virtuelle et en spectacle
On peut dire que la maison Jean Loron propose aujourd’hui l’une des plus belles offres oenotouristiques de la Bourgogne et du Beaujolais. Plusieurs formules de visites-dégustations vous attendent, ainsi que des ateliers thématiques. Et depuis peu, la maison propose une expérience immersive à 360° avec un casque de réalité virtuelle. Encore plus récent : la visite-dégustation autour d’un spectacle : Jean et la Winery, parodie du fameux Charlie et la chocolaterie. Gagnerez vous l’un des 5 tickets d’or ?
71570 Pontanevaux – 03 85 36 81 20 – loron.fr

Trophées de l’Œnotourisme

Les lauréats des 5e Trophées de l’Œnotourisme organisés par Atout France en partenariat avec Terre de vins seront révélés lors de la remise des prix le 6 juin prochain à l’Hôtel de Région Auvergne-Rhône-Alpes, avec le soutien de la région, du Comité Vin Auvergne-Rhône-Alpes et d’Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme. En attendant, découvrez le Top 100.

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Pierre Baltenweck, la jeunesse apprend vite à Cahors

Associé au domaine de ses parents depuis 2020, Pierre Baltenweck du Clos Dauliac est désormais responsable de toute la vinification.

Quel nouveau vigneron faut-il suivre à Cahors ? Dans les rues de la ville lotoise, il se murmure le nom de Pierre Baltenweck du Clos Dauliac. On le dit très jeune. En effet, le garçon longiligne, casquette à l’envers sur la tête, ne fait pas tout à fait ses 28 ans. Mais à l’écouter, le vigneron semble en savoir beaucoup plus que ce que laisse imaginer son âge. 

Après un diplôme dans la charpente navale, dont il ne s’est pas véritablement servi, il vit quelques années à Toulouse en travaillant comme serveur. C’est en 2017 qu’il revient sur le domaine familial, à Luzech, dans la vallée du Lot. Ses parents, déjà convertis au bio, produisaient « surtout du vin en vrac », se souvient-il. Pierre, neuvième génération de sa famille à se consacrer à la vigne, s’investit de plus en plus jusqu’à reprendre totalement en main la partie vinification et la stratégie du domaine. « J’ai développé le vin en bouteille et le nombre de cuvées, explique-t-il. Avant, on vendait entre 3 000 et 4 000 bouteilles. L’an dernier, on en a vendu 20 000. » Après sa première vinification du millésime 2020 pour la cuvée Nu Côt, il a créé de nouvelles quilles baptisées Paul Vieux et Le Clau. Le tout en 100 % malbec, labellisé Demeter. Le domaine s’est converti à la biodynamie en 2020, en suivant notamment les recommandations de Fabien Jouves. Le vigneron du Mas Del Périé, qui continue à prodiguer à Pierre Baltenweck ses conseils, n’hésite d’ailleurs pas à le mettre en avant sur sa page Instagram. « L’une des ses publications a boosté la fréquentation de mon stand au salon Millésime Bio », confie le jeune vigneron.

Depuis l’arrivée du fils dans le Gaec, le domaine est également passé de 13,5 à 21 hectares en production sur trois communes différentes. Cultiver des vignes en dehors de l’exploitation familiale d’origine permet notamment de faire face aux « problèmes climatiques », insiste Pierre Baltenweck. « Car s’il gèle ou s’il grêle, ce n’est pas au même endroit. » Ainsi le domaine peut, les bonnes années, produire davantage et faire du stock en prévision de périodes plus difficiles. 

Sous son impulsion, également, le domaine de Dauliac a été rebaptisé Clos Dauliac cette année. « Le “de” faisait un peu pompeux, glisse Pierre. En plus nous avons la chance d’être dans un clos. » Les vignes, avec au centre la maison, sont en effet installées dans une surface circonscrites par plusieurs limites naturelles : le Lot, une menuiserie et un chemin.

En bouche, les vins de Pierre Baltenweck s’inscrivent dans la tradition familiale. « On a toujours fait un vin léger facile à boire », décrit-il. Un style de vin désormais très recherché des consommateurs. « On extrait le moins possible afin de porter le fruit. Depuis plusieurs années, des vignerons cassent l’image du vin de Cahors et à force on y arrive. Ceux qui s’intéressent savent qu’on ne fait plus du vin tannique et dur. »

Terre de vins aime:

Clos Dauliac Nu Côt (2022) / 10,80 €
Élevage en cuve inox. Il s’agit d’un assemblage de grappes issues de toutes les vignes du domaine, certaines à l’intérieur et d’autres à l’extérieur du clos. Un nez de fruit rouge frais, juteux, qui se confirme en bouche. Couleur clairet, texture fluide. Fin de bouche acidulée.

Clos Dauliac Le Clau (2022) / 15 €
Assemblage d’un vin élevé en cuve inox et d’un vin élevé en barrique deux vins. On y retrouve les jeunes vignes qui se situent dans le clos. Une couleur aux reflets violines typique du malbec avec en bouche des fruits rouges de cerise mûre et de fruits noirs. Tanins présents associés à de la fraîcheur qui laissent penser que ce vin, même s’il est possible de le boire jeune, peut attendre quelques années.

Photos ©E. Centis

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Delamain : la nouvelle signature

La célèbre maison jarnacaise délivre une nouvelle cuvée dans sa gamme La pléiade. À l’honneur le Millésime 40 Ans, toujours et exclusivement du premier cru la Grande Champagne. 

Les amateurs savent combien le millésime 1983 est mythique dans l’univers du vin, notamment dans le Médoc, plus encore à Margaux. Le printemps froid et pluvieux suivi d’un été caniculaire dans les Charentes ont donné certaines eaux-de-vie tout autant sublimes. Ce lot présenté par le négociant Delamain vient d’un bouilleur de cru situé à Verrières, en Grande Champagne. Les terres calcaires vallonnées de cette commune sont réputées pour délivrer des eaux-de-vie à la fois puissantes et élégantes. Après le chinage de la maison Delamain s’est opéré le secret de fabrication, à savoir de longues années passées en fûts roux de chêne du Limousin. C’est dans le chai n°5 dans la vieille ville de Jarnac en Charente,  dans un petit chai orienté plein sud et plutôt sec, que ce futur cognac s’est patiemment arrondi. En 2010, le maître de chai Dominique Touteau a choisi de déplacer ce lot pour le mettre dans le chai « millésimé » où l’équilibre hydrométrique travaille les eaux-de-vie en finesse. Comme son nom l’indique, ce chai est aussi le lieu où reposent les lots millésimés. In fine, le nez ce Millésime 40 Ans est d’une grande intensité, jonglant entre la marmelade d’orange, la confiture d’abricot et la pâte d’amandes. L’attaque est suave, explosant d’arômes, de la gelée coings à cette marmelade d’orange qui revient. C’est riche, vivant et acidulé, un bouquet d’épices tapisse le palais pour ne plus le quitter. Un 1983 grandiose ! 

Delamain Pléiade Millésime 40 ans : 590€ les 70 cl. 

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Abelé 1757 : rencontre entre le champagne Brut Rosé et Marie-Antoinette

A contre-courant des accords traditionnels pensés autour du champagne brut, la Maison Abelé 1757 a décidé d’associer son Brut Rosé à une très belle création sucrée du MOF Christian Vabret intitulée Marie-Antoinette. Une rencontre audacieuse et réussie.

Si cette Maison de champagne ne vous est pas très familière, c’est normal à double titre. D’une part, sa production demeure relativement confidentielle puisqu’elle ne s’approvisionne que sur une trentaine d’hectares et ne commercialise qu’environ 300 000 bouteilles par an. Une goutte d’eau en comparaison des millions de bouteilles commercialisées par Nicolas Feuillatte, marque étendard du groupe TEVC auquel appartient Abelé 1757 depuis 2019. Par ailleurs, le réseau de distribution est focalisé sur les cavistes et la restauration. Impossible donc de trouver les cuvées maison sur les rayonnages de la grande distribution. Pour autant, sa Directrice Générale Marie Gicquel et ses équipes n’en font pas moins preuve de dynamisme pour renforcer la notoriété de la marque qui a été redéfinie en 2021. Parmi les différentes initiatives, celle de s’associer à des ambassadeurs pour qui les notions de savoir-faire et de transmission sont au cœur de leur engagement. Dernier en date, le MOF Christian Vabret qui, outre sa boulangerie dans le Marais à Paris, possède une école de boulangerie à Aurillac.

Une alliance réussie
La cuvée Brut Rosé (49,5€) est un vin très plaisant, à la belle robe saumonée. Assemblage de pinot noir (40%) en provenance des Riceys qui le singularise, meunier (30%) et chardonnay (30%), il offre un profil gourmand et équilibré. Porté par de belles notes de fruits rouges au nez, il s’avère rond, et d’une grande finesse en bouche, porté par une amertume discrète et une belle sapidité finale. Un vin qui s’accorde bien au gâteau Marie-Antoinette créé par M. Vabret. Visuellement très réussi, ce dernier associe biscuit à la pistache, confit de fraise et de la chantilly au citron. Avec une dose de sucre réduite, ce dessert onctueux ne vient pas écraser le champagne et vice-versa. Une expérience de dégustation originale qui pourra être reproduite sur d’autres plaisirs peu sucrés mettant en exergue les fruits rouges. De quoi se faire de nouveau plaisir avec du champagne en fin de repas sans nécessairement ouvrir des cuvées plus intensément dosées comme des demi-secs.  

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[Bourgogne] Pour ses 100 ans, Mercurey voit grand

L’appellation de la Côte chalonnaise fête un siècle de décret d’appellation cette année 2023. Les vignerons vous attendent lundi 8 juillet 2023 pour des dégustations, balades commentées et démonstrations de travaux viticoles.

En 1923, un décret du tribunal marquait la naissance de l’appellation Mercurey, en faisant l’une des plus anciennes de Bourgogne. Fier de son histoire, le village-référence de la Côte chalonnaise veut marquer le coup pour ce siècle de reconnaissance, et dévoile un riche programme d’animations.

Pour le grand public, la fête aura lieu le week-end des 8 et 9 juillet 2023. Ces deux jours, vous pourrez profiter de dégustations de vins de l’appellation dans deux caveaux du village, décoré pour l’occasion. Seule condition : se procurer le verre collector des 100 ans, édité pour l’occasion et faisant office de pass. Le prix devrait avoisiner les 8€.
Le samedi 8, les visiteurs pourront également profiter de démonstrations de travaux viticoles. « Nous montrerons les techniques de 1923, comme le labour à cheval, et celles de 2023. C’est l’occasion de parler de notre métier, car on évoque régulièrement la question des produits phytosanitaires, le reste beaucoup moins« , annonce Roelof Ligtmans, ancien vigneron de Mercurey et responsable de l’organisation. Enfin, des balades viticoles commentées par les vignerons auront lieu chaque heure de 10h à 18h.

Pour les professionnels, l’événement aura lieu le 2 décembre 2023. Au programme : conférence historique au sujet du décret d’appellation, grande dégustation et dîner de gala.

Les organisateurs apporteront des précisions dans les semaines et mois à venir sur le site internet de l’appellation mercurey.com

Terre de vins aime :

Domaine Raquillet – Mercurey Les Carabys 2020 rouge (25€) : Avec son fruit éclatant et sa tension, voici un Mercurey d’épicurien, pour un plaisir immédiat.
Domaine de Suremain – Mercurey 1er cru En Sazenay blanc 2020 (25 à 30€) : Un chardonnay complet et racé. Le fruit est bien mûr, la tension acidulée et la minéralité intense, avec un fin boisé pour compléter l’ensemble. Garde tout à fait possible pour les amateurs.
Château de Chamirey – Mercurey clos de la Maladière 2021 rouge (30 à 35€) Un pinot envoutant avec ses notes de fruits des bois écrasés, sa nuance florale et sa belle persistance, sur la fraicheur. D’une grande élégance.

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Fêtez le saké nouveau !

La maison du saké, en partenariat avec la maison du whisky, lance la nouvelle édition du saké nouveau auprès d’une sélection de cavistes et de restaurants pour découvrir les nectars tout juste produits sur l’île et commercialisés en ce début 2023.

Youlin Ly, le fondateur de la Maison du saké, est un formidable vulgarisateur. Depuis sa première découverte du Japon lorsque, étudiant au lycée, il y passa un an dans une famille pour en apprendre la langue, son amour pour ce pays merveilleux et ses traditions ne l’a jamais quitté. De son second séjour, il a rapporté l’amour du saké, cet alcool traditionnel de riz que les clients lui offraient chaque soir lorsqu’il travaillait dans le restaurant Guilo Guilo. Rapidement, il a perçu toute la complexité de cette boisson que les jeunes Japonais délaissaient mais que la France allait bientôt découvrir. Notamment grâce à lui. Après avoir ouvert plusieurs restaurants dont l’excellent Sola à Paris (1 étoile Michelin), le voici qui inaugure la Maison du Saké en 2015. Inlassablement, il va expliquer, faire connaître un univers parfois obscur en en simplifiant les codes. Son énergie et son implication lui ont depuis permis d’être reconnu comme « saké samouraï » par la prestigieuse association japonaise des fabricants de saké. Un titre rare, généralement décerné à des Japonais et que seuls 3 Français ont l’honneur de porter. En s’associant en 2018 avec la Maison du whisky, Youlin va permettre aux sakés qu’il sélectionne d’être plus largement distribués, en France et dans toute l’Europe. Et une idée allait germer à l’époque, celle de faire découvrir les premières presses de sakés au public français.

Une tradition revisitée
Si traditionnellement les Japonais allaient dans les différentes Maisons de sakés lorsque celles-ci présentaient les premiers jus de l’année pour y remplir leurs bouteilles, cet usage s’est progressivement perdu. Et pourtant, les sakés nouveaux ont une vraie personnalité. « Ces alcools ne sont pas encore totalement apaisés, il leur faudra près d’un an pour l’être vraiment, mais ils présentent du coup un côté brut très intéressant » explique Youlin. Pour cette nouvelle édition, il a sélectionné 4 Maisons différentes aux profils de sakés complémentaires, certains dits modernes au profil plus floral, fruité et accessible, d’autres dites traditionnels avec un profil plus léger et cristallin. Masumi, très ancien établissement produisant depuis 1662 dans la région de Nagano, Takeno qui produit du côté de Kyoto de très grandes cuvées, Izumibashi du côté de Kanagawa et enfin Hakutsuru à Kobé. Force est de constater que chaque dégustation d’un saké nouveau différent ouvre des univers nouveaux. Celui de Hakutsuru rappelle l’eau de coco avec une très légère pointe exotique tout en étant fluide et délicat. Celui d’Izumibashi présente pour sa part une jolie épaisseur et des notes évoquant la terre et le riz portées par une amertume subtile qui renforce sa profondeur. Notre coup de cœur va au saké nouveau de Takeno aux notes très citronnées, presque de citronnelle, associant une vraie mâche et un côté aérien. Tous ont l’intérêt de jouer les exhausteurs de goût sur les plats avec lesquels il est indispensable de les déguster. Ils sont notamment très à l’aise sur des ingrédients réputés compliqués avec du vin : œuf, asperge… Ne reste plus qu’à aller tenter cette belle expérience de dégustation dans les établissements partenaires.

Opération Saké Nouveau jusqu’au 14 mai 2023, renseignements sur le site sakenouveau.com

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Le Petit Ducru de Ducru-Beaucaillou 2020

Nous sommes toujours à Saint-Julien et c’est le troisième vin. A croire que tout était bon en 2020, que ce millésime exceptionnel a porté tous les vins de la propriété de Bruno Borie à son climax.

Pour reprendre les termes des équipes du Château, « le Petit Ducru se veut une initiation à la griffe Borie, une courtoise invitation à approcher ses aînés : Ducru-Beaucaillou et La Croix Ducru-Beaucaillou ». C’est joliment dit et c’est exact. Les soins apportés à l’ensemble du vignoble comme au chai ont délivré des vins purs, équilibrés, denses et élégants. 2020 a fait des merveilles, conditions d’ensoleillement idéales, précipitations éparses, journées claires et nuits fraîches ont fini de sanctifier ce millésime. Pour le Petit Ducru, le reste de l’histoire s’est écrit au chai avec un élevage de 12 mois en barriques bordelaises dont 30% de bois neuf. Issu à 78% de merlot, 18% de cabernet-sauvignon et 4% de petit-verdot, ce vin donne dès le nez une sensation de fraîcheur et d’onctuosité. Le fruit noir, le chocolat et des notes de vanille se conjuguent. On retrouve cette palette aromatique en bouche pour une attaque vive et un milieu de bouche tout en équilibre. C’est bien la patine Saint-Julien si caractéristique. La finale nous conduit sur des notes salines et épicées.

Ce vin qui a 3 ans est parfait pour sa dégustation aujourd’hui et un tigre qui pleure – relevé – avec un accompagnement – plus neutre – comme un gratin dauphinois fonctionnent à merveille. Pour rester sur le 2020, ce millésime du premier vin célèbre les 300 ans du Château Ducru-Beaucaillou, un tricentenaire qui s’acte par une étiquette éphémère.

Château Ducru-Beaucaillou (33) – Saint-Julien/32€
Se renseigner auprès du Château : 05 56 73 16 73 ou www.chateau-ducru-beaucaillou.com

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Vin et musique, le bon accord avec La Cuvée de l’Orchestre

Musique et vin sont souvent associés. Exemple avec « La Cuvée de l’Orchestre », un partenariat sous le signe de l’AOP Ventoux.

Avignon a la chance d’avoir un orchestre au sein de son Opéra. Plus précisément une formation « Mozart ». Soit quarante musiciens correspondant à la taille qu’avait l’orchestre à la fin du XVIIIe siècle, celui pour lequel ont été créées les symphonies de Haydn, Mozart et Beethoven. Deuxième faveur, il est dirigé par la cheffe d’orchestre Debora Waldman. Première femme nommée en 2019, directrice musicale d’un orchestre national en région.

Dernièrement, Alexis Labat, son directeur et Claude Chabran, Président du groupe Rhonéa, ont composé un duo pour jouer à l’unisson. « Nos deux structures partagent des valeurs communes : savoir-faire, exigence, création et innovation. Nous avons aussi le même attachement à notre territoire du Vaucluse et travaillons, chacun à notre niveau, au développement de son attractivité. Ce partenariat est donc apparu comme une évidence pour nous aider à promouvoir nos talents respectifs. »

Concrètement, une cuvée spécialement élaborée par Rhonéa, baptisée « La Cuvée de l’Orchestre »  est mise à disposition de l’ONAP et proposée à la vente dans les quatre boutiques de Rhonéa. Pour mémoire, les caves de Beaumes-de-Venise, Rasteau, Visan et Vacqueyras.

L’œuvre : AOP Ventoux rouge 2020
Composition : grenache 65% et syrah 35%
Tonalité : les premières notes d’évolution de prune et pruneau arrivent en prélude, le zan conclue en arpège sur une finale chaleureuse.
Accord : un gaspacho de tomates et poivrons au piment d’Espelette, rougail saucisse, tarte tomate et moutarde

Ticket d’entrée : 9,70€

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[Côtes du Rhône] Petits domaines, grandes espérances

Nouvellement installés, Julien et Nicolas, deux jeunes vignerons présentaient leurs premières cuvées au salon Découvertes en Vallée du Rhône, à Avignon.

Domaine d’Abrigeon
Ingénieur en environnement et géologie, Julien d’Abrigeon s’est reconverti œnologue par passion. Maître de chai chez Marie-Thérèse Chappaz, puis chez Jean-Louis Chave, il s’est formé à la biodynamie, souhaitant intimement s’installer vigneron. Ses recherches l’ont amené dans le nord Vaucluse à côté de Vaison la romaine. En 2020, il achète avec sa femme Nadia, une parcelle d’un hectare et débute la conversion. Grâce à une bonne fée, il trouve un fermage de 7 hectares certifiés, qu’il cultive en biodynamie. Il vinifie chez Loïc Massart (Les Chemins de Sève).

Sa cuvée « Petit Champ » rouge 2021 (20€), 60 % grenache-40 % syrah, a été élevée en barrique d’un an. Les arômes délicats de cassis et de mûre sont aussi évocateurs en bouche. Le vin est juteux, les tanins sont encore serrés.

« Serre de Caze », rouge 2021 (28€), 98 % grenache, a subi le même élevage. Les arômes floraux tendent vers la violette. Plus chaleureux, ses tanins demandent à s’arrondir.

Domaine Le Père Brun
Installé à Sorgues, Nicolas Brun a repris les terres de son grand-père en 2017. En hommage à celui qui lui a transmis sa passion pour la nature et la terre, il baptise son domaine de son surnom, Le Père Brun. Sa petite exploitation de 3,47 hectares, bientôt 4 (une plantation de blanc est prévue), est cultivée en agriculture biologique, non certifiée. Le jeune homme déterminé fait dans la simplicité, avec les mêmes outils et méthodes que son ancêtre. 

Son premier millésime en 2021, « La Relève » (11€), un Côte du Rhône composé de 80% grenache et 20% syrah, a été vinifié en cuve béton et élevé en cuve inox. Prune et figue dominent au nez et en bouche, la matière est riche, ample, sur une finale réglissée et chocolatée. Le 2022, où le mourvèdre a été intégré, déjà plus abouti, a gagné en expression.

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Alexandre Marchon : un Top Chef nature

Si Alexandre Marchon est connu du grand public pour ses prouesses culinaires dans l’émission Top Chef, il n’en est pas moins un grand amoureux du vin, notamment nature. Son dernier projet ? Cocréer une cuvée avec un vigneron ami.

En participant à la 14ème saison de la célèbre émission culinaire Top Chef, Alexandre Marchon a gagné une grande notoriété grâce à sa cuisine originale, légumière détachée de tout dogmatisme. Et pour cause, l’homme n’a aucun diplôme en matière de cuisine. Sa carrière a commencé dans l’univers de la publicité et très rapidement elle a bifurqué vers ses premières amours. La cuisine est sa raison d’être et c’est naturellement qu’il va tout quitter pour se lancer dans l’aventure. Aujourd’hui, le voici à la tête de son restaurant, Marchon dans le 11ème arrondissement de Paris. Côté vin, la carte propose une centaine de références bio dynamiques et nature couvrant tout le vignoble français. Et s’il concède que son éducation s’est fait autour des vins de Bordeaux que sa famille consommait presque exclusivement, il reconnaît avoir une attirance toute particulière pour les vins du Beaujolais et du Jura. « On y produit de grands vins d’une très grande élégance », explique-t-il tout simplement. Mais l’un de ses principaux coups de cœur se trouve plus à l’ouest, en Dordogne. Il s’agit de Benoît Périssé et de Leila Lare du domaine Fontaine des Grives. « Il apporte beaucoup de délicatesse, de maîtrise et de justesse sur un terroir qui n’est pourtant pas toujours facile » tient à préciser Alexandre. Parmi ces vins tout en dentelles, le chef a été ébloui par la cuvée « Libre comme l’air », un 100% sauvignon qui ne ressemble pas à une caricature de sauvignon.

D’une rencontre, une cuvée
Très rapidement, Alexandre a contacté Benoît et Leila pour pouvoir les rencontrer. 3 déplacements sur place et un coup de cœur amical plus tard, le trio décide de créer quelque chose ensemble. Ainsi naissait l’idée de cette cuvée « Bien », un assemblage de sauvignon blanc et de sauvignon gris avec un léger voile élevé principalement en cuve inoxydable avec une petite proportion de bois. 1 barrique produite uniquement. Ce vin, il y a activement participé, se joignant aux équipes pour les vendanges, goûtant les jus, réfléchissant avec Benoît et Leila au style final du vin et donc à l’assemblage. Et s’il n’est pas intervenu dans la vinification, il a souhaité participer aux dernières étapes, cirage des bouteilles et étiquetage. Une première expérience enthousiasmante que le chef espère pouvoir encore développer à l’avenir. « Rien n’est encore décidé pour la suite mais j’aimerais créer peut-être désormais une cuvée en rouge et un vin de voile vraiment assumé ». En attendant, les amateurs peuvent d’ores et déjà découvrir la cuvée « Bien » chez Marchon, une cuvée évidemment biodynamique et nature facturée une trentaine d’euros.

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