Trophées Bordeaux Vignoble Engagé : le Top 100 de la 5e édition confirme l’élan

À l’heure de dévoiler le Top 100 des Trophées Bordeaux Vignoble Engagé, le jury a planché sur le palmarès final qui sera dévoilé le 5 juin à la Cité du Vin. La qualité et la diversité des dossiers a confirmé le bel élan de ces trophées, qui récompensent chaque année les actions vertueuses au sein de la filière vin en Gironde.

La cinquième édition des Trophées Bordeaux Vignoble Engagé rendra son verdict le 5 juin prochain à la Cité du Vin de Bordeaux. Ce palmarès très attendu sera ponctué par l’attribution de 15 médailles (Or, Argent, Bronze) et 2 prix spéciaux venant saluer les initiatives les plus remarquables en matière de développement durable. Parmi les 100 meilleures candidatures, qui sont à découvrir en exclusivité ci-dessous, le jury a planché pour confectionner un palmarès témoignant de toute la qualité et la diversité des engagements environnementaux dans le vignoble bordelais.

Ce jury, supervisé par Rodolphe Wartel (directeur général de Terre de Vins) et l’équipe de pilotage des trophées emmenée par Céline Chalufour et Mathilde Médeville, réunissait : Lydia Héraud (Conseillère Régionale Nouvelle Aquitaine déléguée à la viticulture et aux spiritueux), Yann Montmartin (Ingénieur agronome spécialisé en environnement – Chambre d’Agriculture de la Gironde), Gilles de Revel (Institut des Sciences de la Vigne et du Vin), Eric Verdier (Crédit Agricole Aquitaine), Christophe Château (directeur de la communication du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux) et Mathieu Doumenge (grand reporter à Terre de Vins). Tous ont salué le très bon niveau d’ensemble des dossiers, déplorant toutefois un manque d’équilibre entre les différentes catégories : beaucoup de candidatures ont ainsi été déposées en « Faune & Flore » et « Nature & Respect », beaucoup moins en « Innovation & Avenir » ou en « Empreinte », alors que le vignoble bordelais regorge d’initiatives innovantes. Une réflexion de fond sera donc menée pour la prochaine édition afin de rééquilibrer ces cinq catégories, d’offrir plus de lisibilité et de visibilité aux catégories comme « Innovation & Avenir » et « Empreinte ».

Au rayon des nouveautés de cette cinquième édition, le dimanche 4 juin, veille de la cérémonie, se déroulera à Saint-Émilion une grande randonnée du vignoble engagé, ouverte au grand public, afin d’explorer le territoire saint-émilionnais et comprendre « en direct » sa mutation environnementale. Près de 500 participants sont attendus, avec deux circuits différents pour les randonneurs expérimentés et les familles avec enfants qui souhaitent marcher moins longtemps.

Découvrez le Top 100 des Trophées Bordeaux Vignoble Engagé

Cet article Trophées Bordeaux Vignoble Engagé : le Top 100 de la 5e édition confirme l’élan est apparu en premier sur Terre de Vins.

Les 100 ans de la cuvée XO Fontpinot

Pierre Frapin des cognacs éponymes créait il y a un siècle le Château Fontpinot XO. La famille Cointreau, le directeur général Patrice Piveteau et toutes les équipes mettent aujourd’hui un point d’honneur à célébrer cet anniversaire par la sortie d’un flacon unique.

Quand les cognacs Frapin ne sont pas bons, c’est qu’ils sont très bons voire exceptionnels. C’est la règle ou plutôt la loi du terroir conjuguée au savoir-faire. Ce dernier entend le travail à la vigne, près de l’alambic avec une distillation sur lies et enfin au chai pour que les années viennent sublimer le vieillissement des eaux-de-vie. De Pierre Frapin à aujourd’hui, rien n’a changé. Alors, en lieu et place des bougies – 100 c’est beaucoup -, la maison s’est appliquée à éditer un nouvel habillage pour une série limitée. « Inspirée de l’originale, l’étiquette remet au goût du jour les symboles de propriété et les couleurs prisées au temps des Années Folles », précise le directeur-général et maître de chai Patrice Piveteau avant d’ajouter : « La bouteille est présentée dans un coffret de bois brut inspiré des caisses garnies de paille qui étaient utilisées à l’époque ». Issu des 240 hectares d’un seul tenant de Grande-Champagne qui entoure le château Fontpinot, ce cognac a ensuite connu un vieillissement dans les chais secs du grenier. Les arômes se concentrent alors pour accoucher d’une rare complexité où les écorces d’orange, l’abricot sec et la frangipane s’épousent. La touche de rancio s’invite enfin au débat pour une finale à la longueur exceptionnelle. C’est magique : nous étions prévenus. 

Château Fontpinot XO « 100ème Anniversaire » : 170 € les 70 cl.  

Cet article Les 100 ans de la cuvée XO Fontpinot est apparu en premier sur Terre de Vins.

Ivan Massonnat sur les terres chinonaises

Le célèbre vigneron qui a repris le domaine Belargus de Jo Pithon dans le Maine-et-Loire, a acquis récemment un nouveau domaine, en appellation chinon cette fois-ci.

On ne le présente plus Ivan Massonnat. Ingénieur dans les Télécoms, il s’est retrouvé dans la finance, ce qui lui a permis de s’enrichir. Que faire ? Le souvenir des gestes, et des vapeurs du chai de son grand-père, situé sur les hauteurs de Chambéry, lui reviennent alors en mémoire. Et soudain l’envie de poursuivre ce que son aïeul avait entrepris. Mais pas en Savoie, la Loire est son territoire d’adoption.

Pouvez-vous raconter la genèse de votre projet ?
Beauséjour c’est mon premier amour. La Loire, je l’ai découverte au moment où j’ai acheté une maison de campagne près de Chinon, et ce domaine était en vente depuis 10 ans. Un endroit exceptionnel sur l’appellation, car d’un seul tenant. J’ai essayé de l’acheter en 2015, et j’ai passé un an en pourparlers avec le patriarche, qui avait à l’époque 92 ans. Cela ne s’est finalement pas fait, je pense que personne n’était assez bien à ses yeux pour le reprendre. Aucun autre lieu ne me plaisait sur l’appellation. Je n’ai par contre pas abandonné ma quête d’acquérir des terres viticoles, et c’est là que je me suis intéressé à l’Anjou.

Pourquoi ce retour à chinon ?
Un jour en 2021, je rappelle la famille propriétaire de Beauséjour pour prendre des nouvelles. C’est à cette occasion que j’ai appris le décès récent du patriarche, et j’ai compris que c’était LE moment. Ce site allait se vendre instantanément, car la famille était désireuse de tourner la page depuis très longtemps. C’est une très grosse exploitation (100 hectares, dont 25 de vignes, entouré de forêts, d’un seul tenant sur un coteau plein sud), ce qui demande une certaine gestion. Cet événement n’était pas prévu mais je me suis dit que je ne pouvais pas laisser passer ça. J’en avais tellement rêvé, je m’y étais tellement projeté… L’endroit est beau, la lumière est magnifique, du matin au soir avec une vue complètement dégagée sur la vallée de la Nièvre…

La vente s’est concrétisée fin 2021. L’aventure a donc débuté en 2022, car il fallait repartir de zéro. Lancer la conversion en bio, recruter une équipe de jeunes… Un travail prenant notamment porté par Augustin Fromageot, l’ingénieur géologue et naturaliste, qui travaille sur les deux domaines à présent. Notre premier millésime récolté en septembre 2022 est actuellement en élevage. Un nectar issu de vieilles vignes de cabernet franc plantées à la fin des années soixante. Sarah de Mianville, maître de chai, et Guillaume Pijassou, chef de culture, prennent la relève.

Avez-vous une idée du type de vin que vous souhaitez créer au Domaine Beauséjour ?
Ma passion pour le vin étant née en Bourgogne, je suis un grand amateur de mono cépage. Après une étude de terroir que nous avons faite cette année, on a fait une vinification intraparcellaire car on a trouvé 14 types de sols différents, c’est-à-dire tous les terroirs de l’appellation, avec des zones : sablonneuses, situées en contrebas, qui offrent les arômes fruités du cabernet franc, d’autres argileuses, sur les hauteurs, avec une intensité marquée, mais aussi du calcaire blanc, un sol qui donne de la structure aux baies… Maintenant que nous avons cette connaissance, nous allons tout vinifier à part. L’essence de ce que nous souhaitons produire est en cours de décision, à savoir combien de cuvées faire avec ces sélections parcellaires, comment donner la plus belle expression qui soit de ce grand cépage et comment exprimer le lieu Beauséjour de façon aussi précise que possible. Le grand vin de ce domaine sera teinté de toutes ces notes parcellaires, toujours dans l’optique de trouver la plus belle harmonie en fonction du millésime. 

Avez-vous d’autres projets pour cette propriété ?
À terme j’aimerais recevoir du public. Le site est exceptionnel avec des caves troglodytes qui abritent un chai semi-enterré. L’ancien propriétaire était un architecte parisien et avait façonné des galeries. J’ai d’ailleurs moi-même creusé d’autres galeries pour y entreposer mes foudres dans le but de faire un élevage très long. Je pense que le cabernet est un grand cépage qui acquière sa finesse avec le temps. Un lieu dédié à la dégustation de grands vins de la Loire au rythme de la douceur ligérienne. »

Cet article <strong><strong>Ivan Massonnat</strong> sur les terres chinonaises</strong> est apparu en premier sur Terre de Vins.

La clairette de Die dans la tendance mondiale

A l’occasion du salon Découvertes en Vallée du Rhône, la sommelière-auteure canadienne Michelle Bouffard a donné envie aux participants d’une découverte de la clairette de Die.

Les champs de lavande ne sont pas encore en fleurs, mais nul besoin d’attendre que les magnifiques paysages du Diois se teintent de taches mauves entre la montagne du Vercors et la rivière de la Drôme pour découvrir cette petite appellation au fond de la vallée. Elle a bien prospéré depuis un demi-siècle, passant de 300 hectares dans les années 60 à plus de 1400 aujourd’hui après avoir triplé dans les années 90 avec l’arrivée du contrôle des températures.

Si la première trace écrite des vins de Die date de 1748, Pline l’Ancien en parlait déjà dans l’Antiquité. L’AOP obtenue dès 1942 s’étire aujourd’hui sur 31 communes perchées entre 200 et 700 m d’altitude plus à l’est, offrant une grande amplitude thermique jour-nuit qui apporte de la fraîcheur aux vins. Mûrissant tardivement, elle devient particulièrement intéressante dans le cadre du réchauffement climatique. Autre intérêt pour l’environnement, 35% du vignoble entouré de nombreuses forêts (qui couvrent la moitié de la région) est certifié ou en conversion.

Fraîche et légère

La clairette de Die accapare 95% de la production locale aux côtés des blancs secs des Coteaux de Die, des vins tranquilles de Châtillon-en-Diois dans les trois couleurs et du Crémant de Die. Le paradoxe de l’appellation – et qui n’en facilite guère l’accès, est que la clairette de Die est élaborée majoritairement (75% minimum) à base de…muscat petits grains et peut même se passer de clairette tandis que le Crémant de Die doit comporter une majorité de clairette assorti d’aligoté. Allez comprendre…

Ces vins en méthode ancestrale (une première prise de mousse en cuve avec arrêt de la fermentation par le froid avant une refermentation en bouteille) affiche en moyenne un taux de sucre autour de 50 à 60 g (avec un minimum de 35 g) et un taux d’alcool autour de 7-8% vol. « La tendance mondiale chez les nouvelles générations de consommateurs est plutôt aux faibles degrés d’alcool avec un peu de sucre ; la clairette coche donc les bonnes cases pour plaire aux jeunes, estime Michelle Bouffard. C’est un vin aromatique prêt à boire car il n’y a pas de culture du millésime dans l’appellation », même si certains opérateurs commencent à l’afficher sur des cuvées premium (comme Jaillance avec sa cuvée Icône).

Le plus simple est donc d’y goûter pour profiter de ses bulles sur la fraîcheur, la finesse et l’élégance, marquées par des arômes de fleurs, d’agrumes, de fruits exotiques et du verger, d’herbes, d’épices… À marier avec des douceurs sucrées mais également des plats exotiques et épicés.

Terre de vins aime :

Cave Monge Granon Tradition Cuvée Origine NV (AB, HVE, Demeter) : 85 % muscat petits grains-15% clairette blanche, vignes de plus de 30 ans et raisins issus de plusieurs parcelles (52 g sucre/l.). Des bulles fines et crémeuses, des arômes de raisin, fleurs blanches (jasmin, sureau), fruits blancs
UJVR Cuvée blanche (HVE) : 80 % muscat – 20 % clairette, une sélection des meilleures cuves, souvent issues des mêmes parcelles de Vercheny-le-Haut (60 g/l.) Des bulles vives, des arômes de fruits blancs et jaunes, tilleul, amande, citron
Jaillance Icône 2019 (Vignerons Engagés) : 100 % muscat petits grains (62 g/l) Petites bulles très fines, des arômes de fleurs blanches (acacia, tilleul), thé vert, bergamote, fleur d’oranger sur une note citronnée et exotique.

Cet article La clairette de Die dans la tendance mondiale est apparu en premier sur Terre de Vins.

Découvrir Loudenne par l’estuaire 

Sophie et Christophe Gouache, les nouveaux propriétaires de Loudenne, ont dans les bottes des montagnes de projets pour le mythique château rose. Dont un bateau pour arriver par l’estuaire… Ils nous racontent leur coup de cœur pour ce haut-lieu du vin médocain.

Quelle trajectoire a amené votre couple jusqu’au Château Loudenne ?
Pour résumer, je suis entrepreneur dans le domaine de l’expertise comptable et j’ai créé un cabinet national dans un secteur très particulier, à savoir les métiers de la santé. Nous étions leader avec un millier de clients, principalement des pharmacies et laboratoires. Parallèlement, nous sommes des épicuriens, nous aimons la bonne table et les bons vins. Nous rêvions d’une propriété viticole, notamment dans le bordelais et nous avons d’abord acquis au mois de septembre 2018 le Château Bellerive, un Cru Bourgeois sur la commune de Valeyrac. Ce fut un coup de cœur pour le site et les vins. On s’est tellement plu dans cette nouvelle histoire que j’ai vendu mes activités dans l’expertise comptable pour me consacrer à la food et au vin. Pour la food, je m’explique car nous avons aussi créé des pâtisseries à Paris avec une activité dans l’événementiel… Ensuite, nous avons souhaité acheter une nouvelle propriété viticole, on pensait à la Provence ou à l’Italie, et Loudenne fut à la vente…

Cette propriété est sublime, l’idée est-elle de partager ce lieu ?
C’est ça. On achète en 2021. Le lieu, les terroirs et les vins sont grands. L’idée est aussitôt d’ouvrir davantage le château et de le doter d’outils qui permettent de scotcher le client lorsqu’il vient. Il faut savoir qu’un projet était déjà là avec le directeur de la propriété Philippe de Poyferré et l’ancien actionnaire Camus. Il fallait l’enclencher. Le potentiel à Loudenne est énorme. Je reprends l’idée avec mes moyens. On a revu le parcours de visite pour créer une découverte sensorielle. On va parcourir 350 ans d’histoire. Et puis nous avons la Gironde et Loudenne est le seul port privé du Médoc. De fait on a fait l’acquisition d’un bateau, le Loudenne 2, qui va naviguer d’avril à septembre aux couleurs de Loudenne. Découvrir Loudenne par l’estuaire, il y a une vraie appétence à se rendre dans ce château par la Gironde. Cette année, on va commencer en mai, à quoi s’ajoute une table éphémère pour déjeuner à Loudenne.

Concernant les vins, quel est le projet ?
D’abord pour le vin blanc, qui une référence à Loudenne, le plus ancien du Médoc, on va conserver cette signature, elle est magnifique, on y touchera qu’à la marge. Sur les rouges, le niveau des vins est déjà très bon. Après avoir étudié le terroir avec ces croupes à 19 mètres, on a encore une marge de progression. On a des terroirs aussi qualitatifs qu’à Saint-Estèphe et même qu’à Pauillac. On va travailler davantage à la vigne et au chai. Je donne des moyens à Philippe de Poyferré pour aller en ce sens. Par ailleurs, on a pris les conseils de Stéphane Derenoncourt, de Stéphane Dief du Clos Manou – qui est déjà sur Bellerive – et on garde Athanase Fakorellis qui est le spécialiste du blanc. Pour la première fois, sur le 2022, on a des vins vinifiés intégralement en barriques de 500 litres et nous sommes très fiers du résultat.    

Cet article Découvrir Loudenne par l’estuaire  est apparu en premier sur Terre de Vins.

Champagne : et si la bulle était dans l’œuf?

Vous entendez déjà les cloches ? Vous ne tarderez pas à entendre les bouchons de champagne… Terre de vins vous propose trois idées pour partir au pays des bulles fêter dignement Pâques !

Pour Pâques, on peut s’escrimer à accorder le chocolat et le champagne. Mais avis aux amateurs, l’exercice est aussi difficile que de tenir ses enfants assis et bien sages pendant toute la durée de la veillée pascale. Tout l’art est dans le choix du chocolat, avec une quantité de cacao relativement faible pour ne pas avoir une amertume trop marquée. Notre coup de cœur ? Une ganache au citron, sur un champagne bien tendu de la Face Nord de la Montagne, la cuvée Expérience 101 (40€) du champagne Pâques & fils dont le nom semble prédestiné. La vinification, en grès et sans sulfite, témoigne d’une certaine virtuosité. Alors que le nez est doux avec des notes d’ananas, la bouche décoiffe par sa fraîcheur mordante révélant des arômes de pomme et de citron vert qui feront ici merveille.

Un weekend de trois jours, c’est aussi l’occasion de prendre le large. Pourquoi ne pas tenter une petite escapade dans le vignoble champenois ? Une belle étape pourrait être le champagne Joseph Perrier qui, pour chaque visite réservée les 9 et 10 avril prochains, propose en conclusion une petite chasse aux bouchons dans le jardin de la Maison. Les enfants se verront offrir des sachets de chocolats de chez Philippe Chaumeille, boulanger pâtissier de Châlons-en-Champagne. L’occasion rêvée de découvrir en famille cette marque historique, installée dans un ancien relais de postes et dont les caves percées dans le flanc de la colline de Fagnières datent de l’époque gallo-romaine. (Informations et réservations : www.josephperrier.com – Téléphone : 03 26 68 29 51)

Vous avez envie d’un grand bol d’air et de nature ? La Côte des Bar vous comblera avec ses forêts, ses lacs, ses villages en pierre, ses anciens prieurés cisterciens, ses vergers en fleurs et ses champagnes puissants où le pinot noir est roi ! Terre de vins vous recommande la Maison Devaux qui le samedi 8 avril et le lundi 10 avril propose des escape games en famille.  « Les chocolats du Lapin de Pâques et les raisins de notre vigneron ont été mélangés et éparpillés un peu partout dans le Parc du Manoir Champagne Devaux. Saurez-vous les retrouver et les trier correctement ? Cet escape game se jouera en famille. Il sera ponctué de quelques secrets, de dégustations surprises… pour les enfants et leurs parents… etc. Mais chuut, on ne vous en dit pas plus ! » (Inscription sur ce lien au 03 25 38 63 85, ou par mail contact@champagne-devaux.fr Tarif unique 14€/pers. Départ toutes les 15 minutes entre 10h et 12h puis entre 13h30 et 16h30)

Cet article Champagne : et si la bulle était dans l’œuf? est apparu en premier sur Terre de Vins.

[Entretien] Baromètre SOWINE/Dynata 2023, le commentaire de Marie Mascré

L’Agence SOWINE vient de publier son baromètre sur les préférences des Français en matière de boissons. Il révèle cette année encore de nouvelles tendances : une place accrue du prix dans le choix des consommateurs, la montée en puissance du cidre, du Beaujolais, de la Champagne, le recul de la Bourgogne, le maintien du Bordelais… La cofondatrice et directrice associée de SOWINE, Marie Mascré, a accepté de livrer à Terre de vins son commentaire.

Le champagne s’affirme cette année encore comme la troisième boisson préférée des Français derrière la bière (1er) et le vin…
C’est très intéressant d’autant que dans le formulaire soumis aux sondés, le champagne est clairement distingué des vins effervescents qui n’arrivent qu’à 15 % contre 37 % pour le champagne. À noter que le champagne affiche une belle progression puisqu’il était à 31 % en 2022. Mais la vraie nouveauté cette année est de voir le cidre qui passe en cinquième position. Il est vrai que c’est une boisson qui répond aux nouveaux critères, puisqu’elle est faiblement alcoolisée, rafraîchissante… Le cidre a aussi bénéficié d’un gros travail de communication avec de vrais ambassadeurs comme le journaliste et œnologue  Dominique Hutin.  Le produit a désormais des afficionados et aujourd’hui lorsque vous allez chez des cavistes un peu branchés ils ont tous non pas une ou deux références, mais un linéaire entier, avec une multitude de cidres artisanaux de qualité, alors qu’autrefois le cidre se vendait essentiellement en grande distribution. 

Malgré cette progression du champagne dans le cœur des Français, il est curieux de constater que les ventes de l’année dernière sur le marché national sont en régression. Doit-on en déduire que c’est parce que les Maisons négligent ce marché au profit de l’export ?
Le pouvoir d’achat en France n’est pas le même que dans d’autres pays comme les États-Unis, cela peut jouer. Mais de là à dire que l’on néglige le marché français, je ne suis pas convaincue. Certaines maisons y accordent un soin particulier, avec souvent des approches spécifiques. Je pense à la Maison Boizel qui fait beaucoup de ventes en direct, un système dont on a redécouvert les mérites pendant le confinement et avec lequel elle obtient un grand succès sur le marché français. Par ailleurs, si on pense à l’œnotourisme, les Champenois ont sans doute en tête qu’avoir des visiteurs américains ou asiatiques est peut-être une bonne chose, mais que si l’on veut rester cohérent avec les objectifs de durabilité et de baisse du bilan carbone, il importe de cibler en priorité le local, c’est-à-dire la France ou l’Europe.

Les Français préfèrent le vin blanc au vin rouge et font du chardonnay leur cépage favori, deux bons points pour la Champagne ?
C’est effectivement l’une des révélations du Baromètre SOWINE/Dynata 2023, mais quant à faire le lien avec le champagne, je mettrais un bémol. Le consommateur a tendance à distinguer le vin du champagne. Lorsqu’une personne en répondant au questionnaire place le vin blanc dans ses boissons préférées, je ne suis pas convaincue qu’elle ait en tête que le champagne en fait partie. Et c’est la même chose en ce qui concerne le chardonnay. Quand vous êtes dans un bar et que vous commandez un chardonnay, vous ne pensez pas au champagne et le serveur ne vous en propose pas. Cette popularité du chardonnay reste cependant une bonne nouvelle pour les vignerons champenois qui sauront en jouer en communiquant davantage encore sur le fait qu’il constitue une composante de leurs cuvées. Même en ce qui concerne la catégorie Blanc de blancs, je pense que beaucoup de consommateurs ignorent encore qu’elle désigne en général un chardonnay.

Quelle analyse tirez-vous du classement des régions viticoles préférées des Français ?
On a toujours ce trio de tête inchangé Bordeaux/Bourgogne/Champagne. Bordeaux est à 46 %, la Bourgogne à 28 % et la Champagne à 26 %. Les connaisseurs sont plus portés sur les régions classiques alors que les néophytes sont plus curieux : leurs préférences sont plus équilibrées entre les différentes régions, donnant davantage de place aux vignobles de niche comme la Corse, le Jura, la Savoie… Dans les progressions et les reculs que l’on constate, il y a sans doute des effets qui sont liés aux tarifs. Notre sondage indique que le prix est devenu le critère numéro un d’achat devant la région. Le champagne est hors sujet, parce que c’est un produit cadeau et festif. La valeur du champagne va au-delà de la seule qualité du produit : avec le champagne, on achète aussi une image. De ce fait, on accepte davantage qu’il soit plus cher. En revanche, je pense que le décrochage de la Bourgogne, qui recule chez les connaisseurs experts (-14) et les néophytes (-1), est très lié à l’augmentation de ses tarifs. À l’inverse, le Beaujolais(13%) qui a longtemps souffert de l’image que lui a donné le Beaujolais nouveau, est en nette progression. Le caractère très accessible de ses prix n’y est probablement pas étranger alors même qu’il a fait un très gros travail qualitatif. 

Il y a aussi une prime à la simplicité. C’est ce qui sert par exemple l’Alsace (18%), qui communique d’abord sur ses cépages. Les gens associent l’Alsace au riesling, au pinot noir… Pour moi, c’est une nouvelle Bourgogne. On achetait hier en Bourgogne en partie car les vins offrent un profil léger, qui correspond à l’évolution des goût des consommateurs. On va retrouver ce type de qualité en Alsace, des vins qui offrent de la fraîcheur mais à des prix encore abordables. Malgré cette évolution des goûts vers plus de fraîcheur, il est intéressant de souligner que les Français restent fidèles à Bordeaux. C’est sans doute un peu historique, mais l’une des raisons réside peut-être aussi dans la diversité de ses vins avec de nombreuses appellations qui peuvent convenir à des goûts très différents. Personnellement, je suis ravie qu’ils conservent leur première place. Bordeaux ne mérite pas le « Bordeaux bashing » actuel.

Est-ce que les nouvelles habitudes alimentaires avec moins de viande, plus de cuisine végétale, jouent un rôle dans la diminution de la consommation de vin rouge au profit du vin blanc ? Le réchauffement climatique redessine-t-il la carte des régions viticoles préférées des Français ?
C’est un facteur. Dans les vins rouges en particulier, le titre alcoolique a beaucoup augmenté. Il y a encore quelques années, on était plus habitués à des vins à 11 degrés. On trouve dorénavant de plus en plus souvent des vins titrant à 13 ou 14 degrés. La baisse de consommation de viande joue certainement un rôle.  On observe aussi des évolutions sociétales comme le nombre croissant de familles monoparentales, ou de nouvelles habitudes dans le quotidien des familles, plus éclatées, qui font peut-être que l’on a moins de déjeuners du dimanche où enfants et parents se réunissaient autour du gigot et du vin rouge qui allait avec. Le vin rosé au contraire, qui est en progression, est un vin que l’on boit entre amis. Il y a peut-être aussi un effet mimétique, ou plutôt anti-mimétique. Les jeunes n’ont pas envie de boire la même chose que leurs parents. Boire du vin blanc ou du rosé, c’est une manière d’affirmer ses propres goûts alors que les parents et les grands-parents buvaient plutôt des rouges.

Il est surprenant de voir les vins du Val de Loire n’arriver qu’en septième position alors qu’ils répondent à beaucoup des nouveaux critères de consommation : des degrés modérés, de la légèreté, des rouges moins corsés et moins tanniques, une place importante des vins blancs..
Je suis d’accord avec vous, ce sont des vins qui ont un bel avenir devant eux. L’explication ? Les amateurs de vins du Val de Loire sont souvent très attachés à tel ou tel vignoble de l’appellation, mais sans les associer mentalement à la région sous cette dénomination officielle « Val de Loire », qui est celle formulée dans notre questionnaire. On ne commande pas un vin du Val de Loire, mais un muscadet, un Sancerre… Alors que même s’il existe différentes appellations, un consommateur commandera facilement un rosé de Provence. Cela ne signifie donc pas qu’il n’y a pas un engouement croissant pour ces vins. L’ascension du muscadet est par exemple impressionnante. Il a longtemps été au blanc ce que le Beaujolais était au rouge, mais il a su construire un vrai storytelling autour de ses vins tournés vers la mer, tout en bénéficiant du travail de fond effectué par de très bons vignerons.

Cet article [Entretien] Baromètre SOWINE/Dynata 2023, le commentaire de Marie Mascré est apparu en premier sur Terre de Vins.

[Vins & Fromage] On boit quoi avec le Tamié?

Située à 900 mètres d’altitude, dans le massif des Bauges en Savoie, Notre-Dame-de-Tamié a été créée en 1133. Les moines Trappistes y fabriquent du fromage depuis la fondation de l’abbaye. Appelé Port Salut de la Belle Étoile au XIXe siècle pour le différencier des fromages produits par l’abbaye éponyme de la Mayenne, il a pris aujourd’hui son envol et ne ressemble plus guère aux fromages fabriqués par les frères dans le passé 

Jadis pâte pressée cuite, le Tamié s’apparente aujourd’hui à un reblochon à pâte plus ferme. L’activité fromagère qui existait au sein de l’abbaye a cessé lors de la Révolution. Une grande partie du savoir-faire s’est perdue durant l’épisode révolutionnaire. Toutefois, au milieu du XIXe, les moines ont redémarré cette activité qui a débouché sur la fabrication et la commercialisation du fromage dans sa forme artisanale actuelle. La communauté produit environ 400 kg de fromage par jour. C’est la principale ressource de l’abbaye, plus de la moitié des frères participe aux différentes tâches qui va du ramassage du lait à la livraison des fromages, en passant par la fabrication et la gestion de la fromagerie. Le Tamié existe sous deux formes : le Grand Modèle qui pèse 1,6 kg pour 18 cm de diamètre et le Petit Modèle de 600 g pour 13 cm. Il est élaboré au lait de vache cru et entier collecté dans huit fermes du vallon de Tamié. Une belle couleur safran caractérise sa croûte. Elle se couvre toutefois d’un léger duvet blanc en fin d’affinage après 18 ou 24 jours. La finesse et le moelleux de sa pâte beige plaisent d’emblée. La qualité des pâturages qui entourent l’abbaye génère une saveur assez prononcée à la fois florale et fruitée. Pâtes pressées non cuites, le Tamié se présente sous la forme d’un cylindre plat à face plane et au talon légèrement convexe. Il se vend emballé dans un papier blanc imprimé d’azur et marqué d’une croix de Malte du même bleu.

CLOS DU VIEUX BOURGBeaujolais Blanc 2020 (13 €)

L’œil s’attendrit devant la jolie robe jaune pâle aux légers reflets dorés. Le nez prend beaucoup de plaisir à respirer le parfum discret de l’églantine et de l’aubépine, du citron jaune et de l’armoise. La bouche succombe comme le Savoyard sous le charme des dentelles minérales teintées de poire fondante et de pâte de nèfle. La chair des fruits mûrs colorés de miel adoucit le caractère du fromage. Ce dernier se délecte des friselis de réglisse et de la pointe de sel qui accentuent le plaisir rafraîchissant et l’harmonie qui naît rapidement entre les deux compères.

PIERRE AMADIEUDomaine Grand Romane 2021Côtes du Rhône (11,50 €)

La robe blanche opalescente s’offre discrète avec ses notes graciles d’anis, de rhubarbe et de pêche de vigne, auxquels s’ajoute l’accent floral du jasmin. Le fromage s’impatiente rien qu’à le humer, cette Clairette des hauts de Gigondas le subjugue avec son caractère au minéral salin qui titille ses rondeurs, son amertume au goût de romarin qui rafraîchit l’onctuosité de sa crème, ses épices douces mais insistantes qui soulignent sa légère nuance de salpêtre. Leur union ne fait aucun doute et ce sont nos papilles extasiées qui en jouissent en premier.

MAS BAUX Autant en Emporte le Blanc 2019IGP Côtes Catalanes (25 €)

Le nez respire la camomille romaine, le citron poudré de poivre, la rose et la pêche blanche. La bouche fraîche légèrement acidulée s’équilibre d’un petit gras mignon qui lui donne un joli galbe. Galbe qui surprend le Tamié, cette rondeur l’enchante, lui permet de déployer ses arômes de fruits secs, telles l’amande et la noisette, d’offrir au vin un bouquet de fleurs des champs dont les pétales parfumés viennent sublimer les notes minérales du Roussillonnais. Une rencontre champêtre.

Cet article [Vins & Fromage] On boit quoi avec le Tamié? est apparu en premier sur Terre de Vins.

Trophées Cognac vignoble engagé : les candidatures sont ouvertes !

Les viticulteurs, distillateurs et négociants soucieux de partager leurs bonnes pratiques environnementales ont jusqu’au 14 mai 2023 pour se faire connaître.

On connaît le succès des Trophées Bordeaux vignoble engagé. Depuis 2019, le concours a mis en lumière bien des initiatives au service d’une viticulture responsable, plus respectueuse des hommes et de la nature. Aujourd’hui, l’équipe de Terre de vins va (un peu) plus loin. Elle crée la première édition des Trophées Cognac vignoble engagé, avec le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC) et les journaux « Sud Ouest » et « Charente Libre ». Les partenaires ont un même objectif : accompagner les acteurs de la transition environnementale dans les deux Charentes.

Ces premiers Trophées Cognac vignoble engagé seront décernés le jeudi 29 juin 2023 au cœur de l’AOC : à Jonzac (Charente-Maritime) au centre des congrès de la Haute-Saintonge. Les inscriptions sont ouvertes dès ce jeudi 6 avril et seront closes le dimanche 14 mai. Tous les viticulteurs, distillateurs et négociants soucieux de partager leurs bonnes pratiques sont invités à se faire connaître et à déposer leur candidature (dans deux catégories maximum) en suivant ce lien.

Seize lauréats, quatre catégories, deux prix spéciaux
Seize lauréats seront distingués dans quatre catégories :
*Empreinte,
*Vivre ensemble,
*Biodiversité,
*Initiatives collectives.
Dans les trois premières catégories, deux viticulteurs et deux négociants seront récompensés. Dans un esprit d’ouverture, la quatrième catégorie primera, aux côtés des acteurs de la filière, un acteur institutionnel et une association.

Enfin, deux prix spéciaux – Écosystème Cognac » et Innovation – souligneront combien la filière cognac est large, avec 60 000 emplois directs et indirects dans les secteurs de la tonnellerie, la chaudronnerie, le packaging, la verrerie, les pépinières viticoles, l’embouteillage, etc.

« Face aux défis environnementaux, les bonnes pratiques doivent se généraliser dans les vignobles. Les Trophées sont un bel événement pour mettre en avant celles et ceux qui sont moteurs d’une dynamique positive », souligne Rodolphe Wartel, directeur général de Terre de vins.

« Dans cette aventure collective, nous souhaitons encourager toutes les synergies possibles. Voilà l’occasion de fédérer les femmes et les hommes du cognac, les acteurs institutionnels et associatifs autour d’une ambition commune pour le territoire », déclare Christophe Veral, président du BNIC.

Cet article Trophées Cognac vignoble engagé : les candidatures sont ouvertes ! est apparu en premier sur Terre de Vins.

Condrieu confronté au climat

Dans le cadre du salon Découvertes en Vallée du Rhône, Pierre-Jean Villa, président de l’appellation Condrieu, a animé une conférence sur l’évolution des vins face au dérèglement climatique.

« A une époque pas si lointaine, à la fin du XXe siècle, il n’était pas rare d’avoir des condrieus demi-secs dans lesquels les dames trempaient des boudoirs pour le goûter, rapelle le président de l’appellation Pierre-Jean Villa. Aujourd’hui le condrieu est sec, à quelques exceptions près, et fait plutôt la chasse aux sucres. Pendant longtemps, on a vendangé le viognier avec un peu de botrytis, certains vignerons pensant que ça apportait de la complexité aux vins. Je pense plutôt que ça apporte juste du botrytis et que ça enlève de la sapidité ». Pour élaborer des vins plus complexes et moins variétal uniquement sur la mangue-abricot, le vigneron est davantage partisan de vendanger plus tôt, de faire la fermentation malolactique et de rajouter un peu de SO2 pour fixer les arômes. « En général, on presse en grappes entières pour préserver les équilibres et on bâtonne de moins en moins, ce qui était la norme autrefois, à la bourguignonne, et qui donnait des vins plus gras ».

Les derniers millésimes à la loupe
La nouvelle génération est surtout confrontée au bouleversement climatique avec des millésimes atypiques qui vont sans doute devenir la norme. Preuve en est le trio 2017-2028-2019, le premier chaud avec une grande disparité de maturité, le deuxième à nouveau très chaud avec des degrés élevés et le troisième avec encore plus de puissance mais très hétérogène et pour lequel le choix de la date de vendange a été primordiale. Mais pas question pour Pierre-Jean Villa de réfléchir à d’autres cépages que le viognier qui fait l’identité de l’appellation. « Je crois davantage à l’adaptable, notamment en vignes avec des tailles différentes, des clones et des porte-greffes plus résistants à la sécheresse, des vendanges plus précoces, qu’au modifiable avec d’autres cépages ».

En 2020, la vigne, entrée en résilience, avait donné les plus hauts degrés du XXIe siècle mais paradoxalement les meilleurs équilibres avec un fort potentiel de garde. « Sur les millésimes chauds, la minéralité du granit comble en général le manque d’acidité, analyse Pierre-Jean Villa. Condrieu a été replanté dans les années 70 sur des coteaux plein sud pour garantir la maturité du viognier mais aujourd’hui il souffre un peu du manque d’amplitudes thermiques entre le jour et la nuit ».

Le 2021 qui sort des chais ces derniers mois apparaît plus classique, plus frais et tendu avec un retour aux vendanges le 15 septembre, période habituelle pour l’AOP. Mais il est peu volumique, le gel de printemps ayant mis par terre 50 à 70% des raisins. « Nous sommes l’appellation la plus précoce du secteur et dans la nuit du 8-9 avril, les feuilles étaient déjà sorties. La repousse a juste permis de sauver les années suivantes car les contre-bourgeons du viognier ne sont pas fructifères ».

Le président de l’appellation, en conclusion, rappelle le paradoxe de Condrieu « qui doit sa renaissance à la vulgarisation du goût Parker pour des vins riches et boisés – la mode de l’opulence nous ayant servi à recréer une notoriété surtout à l’international. Mais ce qui a fait notre succès nous a aussi desservi ces dernières année et ne correspond pas à l’histoire de Condrieu. Heureusement, le retour aux sources actuel nous éloigne de la lourdeur et du trop boisé pour renouer avec l’équilibre ».

Terre de Vins a goûté les derniers 2021  :

– Condrieu de Guigal : Une bouteille sur trois de l’appellation sort des chais de la maison familiale. Un assemblage des terroirs nord et sud, élevé pour un tiers en fûts. 2021 signe sur ce millésime frais un virage de la maison avec moins de vendanges en surmaturité d’où un profil plus floral (fleurs blanches,  chèvrefeuille, acacia)  une puissance discrète et maîtrisée sur des fruits jaunes et des agrumes et une note saline. (42 €)

– Lionel Faury Cuvée Le Mornieux : Un vin frais et appétant, salin à la trame serrée sur les fruits jaunes, l’ananas frais, la fleur d’acacia et la violette, rond et ample sur une finale salivante. (29 €)

– Domaine Christophe Pichon & Fils : Une approche plus rhodanienne avec un élevage à 30% de fûts neufs. Un vin ample et riche, très floral et parfumé sur les fleurs blanches et la marmelade d’abricot sur une note de noisette grillée. (40 €)

Cet article Condrieu confronté au climat est apparu en premier sur Terre de Vins.