Saint-Vincent 2023 à Couchey : les 7 cuvées dévoilées

Trois rouges, trois blancs et un rosé en appellation marsannay seront à déguster les 28 et 29 janvier 2023 dans le village Couchey, lors de la Saint-Vincent Tournante 2023.

C’est la plus grande fête viticole de Bourgogne, et un sacré coup de projecteur pour le village organisateur. La Saint-Vincent Tournante, qui comme son nom l’indique change de lieu chaque année, prendra place à Couchey les 28 et 29 janvier 2023. Le village, proche de Dijon et intégralement situé en appellation marsannay, fait partie des plus discrets de la Côte de Nuits. D’où l’émotion des vignerons organisateurs, au moment de présenter leurs cuvées à la presse.

Trois blancs, trois rouges et un rosé seront proposés à la dégustation aux dizaines de milliers de participants attendus. On reconnaît là la spécificité de marsannay, seule appellation village de Bourgogne pouvant revendiquer les trois couleurs. Ces vins, issus de raisins confiés par les vignerons du cru, seront à découvrir dans neuf caveaux répartis à Couchey lors de ce week-end de festivités. Des cuvées abouties, qui prouvent que les vignerons ont mis du cœur à l’ouvrage.

Aligoté 2020 : Sa robe or blanc, très cristalline, fait déjà saliver. Au nez gourmand, sur des notes miellées et florales, succède une trame à la fois mûre et tendue. La force de ce blanc : une magnifique finale saline, très persistante. Notre coup de coeur en blanc.

Marsannay blanc 2020 : De beaux fruits d’automne juteux et quelques notes de fleurs blanches constituent le cœur aromatique de ce chardonnay équilibré et digeste. Sa trame offre une fraîcheur tactile, un brin mentholée. Un joli blanc de plaisir immédiat.

Marsannay blanc 2018 : Le nez, très concentré, offre des notes de pierre à fusil et de fruits secs, signant l’origine bourguignonne de ce nectar charnu. Les fruits du vergers s’y expriment avec gourmandise, agrémentés d’une pointe toastée. Souple et affable, ce vin s’approche de l’apogée.

Marsannay rouge Champs Perdrix 2018 : Le climat phare de Couchey, et l’un des plus beaux en appellation marsannay. Gourmandise et élégance pointent déjà au nez, alors qu’en bouche toute l’énergie et la précision de ce pinot se révèlent. Les petits fruits rouge bien mûrs dominent, portés par une sensation saline et acidulée. Abondants, fins et polis, les tanins ont été travaillé à merveille. Notre coup de coeur en rouge.

Marsannay rouge Champs Perdrix 2017 : Une jolie robe clair, aux premières tendances tuilées, cache un beau volume en bouche. Bien en place, ce Champs Perdrix oscille entre les fruits rouges acidulés et un début d’évolution tertiaire, sur le sous-bois et les épices douces, ainsi qu’une très belle longueur. Élégant.

Marsannay rouge 2017 : La seule cuvée issue de raisins d’autres vignerons de l’appellation marsannay, au-delà du village de Couchey. Ses arômes très délicats d’airelles et de cerises à l’eau de vie s’accordent avec des tanins soyeux et une texture digeste. La jeunesse est passée, et les amateurs de pinots évolués seront ravis.

Marsannay rosé 2022 : Trop jeune, il n’a pas été présenté à la dégustation. Ce sera la surprise du week-end.

Saint-Vincent Tournante 2023 : les 28 et 29 janvier à Couchey.
Programme, informations et réservations de kits de dégustation sur svt2023.fr.

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Les vins de Pomerol célèbrent la vie parisienne

Les vins de Pomerol donnaient rendez-vous aux amateurs parisiens hier soir, dans le cadre d’une Grande Dégustation qui s’est imposée depuis quelques années comme un rendez-vous incontournable. Près de 600 visiteurs ont répondu présent.

C’est en 2015 que « Terre de Vins » emmenait, pour la première fois, un groupe de propriétés pomerolaises pour une soirée dégustation située à Paris. Un pari, à une époque où beaucoup clament que les vins de Bordeaux ne sont plus en odeur de sainteté auprès des amateurs parisiens. Mais un pari réussi sur la durée, qui n’a eu de cesse de démonter les idées reçues : oui, les Parisiens apprécient et aiment les vins de Bordeaux, et le succès de la Grande Dégustation d’hier soir l’a une nouvelle fois confirmé. 32 propriétés de l’appellation Pomerol étaient réunies dans le cadre de l’Hôtel Intercontinental Paris – Le Grand pour une Grande Dégustation qui s’est imposée, année après année, comme un rendez-vous incontournable. Ce sont en effet près de 600 visiteurs qui ont répondu présent, pour la plupart de jeunes amateurs pleins d’enthousiasme et de curiosité.

« C’est formidable de voir un public aussi jeune, réellement intéressé par le vin« , constatait Emmanuel Martellon du château Bonalgue. « On peut distinguer deux catégories de personnes, entre celles qui aiment le vin mais ne connaissent pas bien Bordeaux et donc posent beaucoup de questions assez généralistes, sur les cépages, les assemblages, les élevages, etc. Et celles qui ont une très bonne connaissance de notre vignoble, y compris de la rive droite, ont même les profils des millésimes en tête, et passent de stand en stand avec l’envie de perfectionner leur approche de l’appellation Pomerol« .

Une diversité de terroirs

Les profils des millésimes, justement, étaient à l’honneur lors de cette dégustation, puisque chaque propriété en présentait deux différents. L’occasion pour certaines de montrer le potentiel d’évolution des pomerols sur la durée, comme le soulignait Christophe de Bailliencourt, du château Gazin : « j’ai apporté un 2019, très beau millésime à Bordeaux, mais aussi un 2012, millésime moins ‘coté’ mais qui a donné de très jolies vins à Pomerol, et qu’il faut faire redécouvrir. C’est important pour nous de montrer le potentiel de garde de nos vins, leur capacité à vieillir avec grâce. Pomerol est une appellation bénéficiant d’un forte notoriété, mais qui demeure encore discrète. C’est en jouant collectif, comme ce soir, que nous allons accélérer notre rayonnement. »

Un avis partagé par Luc Nebout, propriétaire du château du Tailhas et vice-président de l’appellation : « le succès de cette soirée nous confirme qu’il est important de rester au contact des amateurs. Après une période de pandémie qui a été dure pour tout le monde, c’est important de repartir sur le terrain, de faire déguster nos vins au grand public. C’est aussi dans cet esprit que nous allons ouvrir nos portes ce week-end à Pomerol* en espérant que beaucoup de visiteurs viendront à notre rencontre dans les propriétés« . Bien que modeste par la superficie (800 hectares), le vignoble de Pomerol est riche d’une belle diversité de terroirs et de styles : les visiteurs pouvaient le constater, en passant du stand de La Fleur-Pétrus (toujours une « star » de l’événement, qui présentait ses millésimes 2018 et 2015) à celui de Mazeyres (qui célébrait son entrée à la carte des vins du Shangri-La et des établissements Robuchon), de Saint-Pierre à Nénin, ou encore de Beauregard à Petit-Village, qui ne sont séparés que par une route et affichent pourtant des personnalités très distinctes. Le public parisien en a fait l’expérience hier soir, repartant ravi après la fermeture des portes, à 21h.


*Portes ouvertes à Pomerol le 20 novembre 2022
Dimanche 20 novembre de 10h à 18h, l’appellation Pomerol tient ses Portes Ouvertes. Seize propriétés ouvrent leurs portes au grand public pour une journée de dégustations et animations. Un grand jeu est également organisé pour permettre aux visiteurs de gagner des bouteilles de vin. Cette manifestation entend elle aussi s’installer comme un rendez-vous annuel et placer définitivement Pomerol sur la carte des vignobles dynamiques sur le plan de l’œnotourisme. Plus d’informations sur www.vins-pomerol.fr

Photos © jeannoelmartin.com  

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Wine Paris & Vinexpo Paris renforce son statut international

Le salon professionnel du monde des vins et des spiritueux qui se tiendra à Paris du 13 au 15 février prochain renforce son rôle de plateforme internationale en misant sur plus de 30 000 visiteurs en provenance de plus d’une centaine de pays.

« Il n’y a pas de rendez-vous mondial si l’on ne représente pas tous les terroirs du monde, affirme Rodolphe Lameyse, directeur général de Vinexposium, l’organisateur de Wine Paris et Vinexpo Paris qui se tiendra à la Porte de Versailles du 13 au 15 évrier 2023. Notre clé d’entrée sur le salon reste le territoire et nous avons engagés un travail au long cours sur une représentation internationale ». D’où la présence sur le prochain événement, aux côtés de la France, de 51 pays ; ils profiteront de trois halls (5,1, 5,2 et 5,3) qui leur seront entièrement dévolus. A noter la présence de nombreux pavillons et le retour des Etats-Unis, du Chili , du Liban, du Portugal, de la Suisse… Vinexposium affiche déjà complet et assure dépasser les 3000 exposants. L’édition précédente avait enregistré plus de 25000 visiteurs professionnels;  celle de 2023 pourrait franchir la barre des 30 000 dont plus d’un tiers d’acheteurs venant de plus d’une centaine de pays étrangers. Pour cela, Vinexposium a développé des programmes de promotion ciblés par pays.

Un hall dédié aux spiritueux

Au vu du succès de l’Infinite Bar créé lors de la dernière édition, les spiritueux, micro-distilleries, marques crafts ou grands groupes qui offrent un environnement très innovant et créatif, vont bénéficier d’un hall dédié. Les horaires seront même décalés pour ce hall Be Spirits (10-20 h au lieu de 9-19 h pour les autres). Des exposants internationaux en provenance des Etats-Unis, du Japon, d’Islande, d’Allemagne… seront également présents dans cet univers. L’Infinite Bar accueillera avec ses 40 m de long une dizaine de bars parisiens, cinq de régions et cinq européens pour présenter la crativité de grands mixologistes.

Nouveautés on & off

Wine Paris & Vinexpo Paris a renouvelé les dégustations libres (hall 5 et 5.3), les masterclasses, notamment avec les vins de Californie, le saké et le sochu japonais (hall 5.3), et proposera en nouveauté, des masterclass du WSET (Wine & Spirit Education Trust). Le Hall 3 accueillera la nouvelle vague (jeunes vignerons de moins de cinq ans d’ancienneté) ainsi que les conférences de la Wine Tech Perspectives.

Par ailleurs, le salon va renforcer son programme Off. Les partenariats avec les bars, restaurants et autres partenaires vont doubler, passant de 80 cette année à 180 en 2023 « car le salon ne doit pas s’arrêter à la fermeture des portes… à condition d’avoir des bonnes chaussures, ironise Rodolphe Lameyse. Les nombreuses animations du Off, du bar confidentiel au restaurant étoilé, doivent encore mieux illustrer la diversité de Paris, sa gastronomie tout comme le font les chefs et sommeliers qui savent mettre en valeur nos vins ». L’édition 2023 sera d’ailleurs parrainée par le chef Guy Savoye, dont le restaurant a été consacré quatre fois Meilleure table du Monde. « Car la gastronomie est dans l’ADN de la France et comme le tango, les vins s’apprécient toujours mieux accompagnés surtout lorsque l’on a la chance de travailler avec des personnages emblématiques comme Guy Savoye, en compagnie de son chef sommelier Sylvain Nicolas, et de Philippe Faure-Brac, meilleur sommelier du Monde 1992. ». Le président de l’Union de la Sommellerie Française a  d’ailleurs décroché l’organisation par la France de la finale de la 17e édition du Concours ASI du Meilleur Sommelier du Monde qui se déroulera le 12 février, la veille de l’ouverture de Wine Paris & Vinexpo Paris.


A consulter le site leoff-paris.com

www.vinexposium.com/wineparis-vinexpo

https://vinexposium-connect.com

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[REPLAY] « Vino Veritas » : Nouvelles technologies, nouvel el dorado du vin ?

Ce mois-ci dans « Vino Veritas », l’émission de la chaîne TV7 dédiée à l’actualité du monde du vin, on parle des nouvelles technologies dont s’empare la filière, en particulier les NFT. Décryptage avec deux invités.

NFT, blockchain, métavers, innovations et transition numérique… Le monde du vin connaît lui aussi de profondes transformations technologiques qui sont appelées à révolutionner la façon de le produire, de le commercialiser, de le transporter et de le vendre. Pour en parler, Xavier Sota et Mathieu Doumenge reçoivent deux invités spécialistes de la question : Laurent David (président de La Wine Tech et co-propriétaire du château Edmus à Saint-Émilion) et Guillaume Jourdan (fondateur de l’agence VitaBella et co-fondateur de la plateforme WineChain). Revoyez l’émission ci-dessous.

Pour voir toutes les émissions « Vino Veritas », cliquez ici !

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[Entretien] Nouveaux cépages, agroforesterie… : penser à l’après

Le consultant biodynamiste Jean-Michel Comme tire quelques enseignements du millésime caniculaire qui vient de rentrer au chai. Et s’étonne notamment des changements de cépages comme du concept de l’agroforesterie qui fait florès un peu partout, au risque de perturber le cycle du vivant. 

On sort d’un millésime 2022 très chaud si ce n’est caniculaire, comment l’avez-vous abordé avec la biodynamie ?

Nous avons eu de très bons résultats dans tous les endroits où nous intervenons. C’est justement là l’avantage du raisonnement biodynamique, lorsqu’il ne se limite pas à la simple application de recettes, toujours les mêmes partout et tout le temps. Au contraire, on a une « boite à outils » très complète capable de nous aider dans toutes les conditions. Pour pouvoir cultiver sans irrigation en Californie, nous avons mis au point un savoir-faire spécifique à cet endroit chaud et très sec. Cette année à Bordeaux, nous avions des conditions météo similaires, donc on a appliqué les mêmes principes, avec efficacité. Idem pour l’Arménie dont le climat estival est très proche de celui de la Californie. Nous y avons produit le premier vin sans irrigation depuis très longtemps.

Les très beaux jus prouvent-ils que le problème ne réside pas dans la variété du cépage ?

Avant de changer les cépages, il faut déjà remettre en question tous les gestes viticoles en évaluant leur pertinence dans un contexte plus chaud et plus sec (palissage, taille, effeuillage, vendanges en vert, enherbement…). Un cépage n’est pas seulement adapté à un climat, il est aussi adapté à un type de terroir. L’un ne va pas sans l’autre. Ce n’est pas en prenant des cépages plus « sudistes » qu’on aura de meilleurs vins, si le type de sol ne leur convient pas.

Vous vous étonnez aussi de la « mode » de l’agroforesterie, pouvez-vous nous en dire davantage ?

Nombreuses sont les réalisations en cours ou à venir. Mais très rarement on s’est posé la question du pourquoi, du comment et de la suite, c’est-à-dire la présence d’arbres au milieu des parcelles quand ils seront devenus adultes… S’ils n’ont pas été coupés avant… Évidemment, je ne parle pas de l’arbre ou de la haie plantés dans un coin reculé pour satisfaire les besoins d’un site internet ou des réseaux sociaux. Les arbres ou les vignes ont leurs propres exigences, souvent bien loin de celles dans lesquelles on aimerait les contraindre !! La viticulture reste une « culture », c’est-à-dire une production issue d’un chemin commun entre l’homme et la vigne. Comme dans toute chose, c’est une question de bon sens et de priorités. La culture de la vigne reste une monoculture. Au vigneron de la rendre la plus harmonieuse possible sans se tromper de moyens pour y parvenir.
La meilleure démarche consiste avant tout à éviter de trop perturber le cycle du vivant. C’est déjà un grand pas vers le respect de la nature.

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L’E.Paulée Nantaise, gourmandises solidaires au pays du Muscadet

Le jeudi 17 novembre, l’E.Paulée Nantaise remet le couvert. Pour cette 5è édition, 35 chefs s’associent à 35 vignerons pour proposer une soirée originale à la découverte de la gastronomie et des vins du vignoble nantais. Le tout dans un esprit solidaire et convivial

Tout a débuté en 2017. Les printemps 2016 et 2017 ont marqué durement le vignoble français et notamment le vignoble du Muscadet, avec plusieurs épisodes de gel, qui ont eu pour conséquence, une baisse des récoltes et du chiffre d’affaires des vignerons de 30 à 100%.  Comment réagir, comment les soutenir ? Un restaurateur a trouvé l’idée dès le printemps 2017 : Nicolas Guiet du Restaurant l’Uni, a voulu créer un événement solidaire, baptisé l’E.Paulée Nantaise, afin d' »épauler » ces vignerons, au moment où ils en ont le plus besoin. Des dizaines de restaurateurs ont aussitôt répondu à son appel, pour soutenir les vignerons et leur montrer combien leur travail est formidable et primordial.

Chefs et vignerons main dans la main

Alors qu’il y a encore quelques années, les vignerons laissaient leurs cartons à la porte du restaurant et continuaient leur tournée, aujourd’hui, une alchimie s’est créée entre les deux mondes, des rencontres au chai ou au restaurant, des soirées en accord mets et vins se sont multipliées. On dirait que désormais chefs et vignerons travaillent main dans la main pour valoriser les produits du terroir et les vins du Muscadet. La nouvelle génération bouscule les codes et traditions pour tendre vers une expression de terroir, un artisanat de qualité, et le tout dans une conduite plus respectueuse de l’environnement.

Une véritable expérience gourmande

Pour cette 5è édition, le principe fondateur reste le même.  Chaque restaurant invite un vigneron, les réservations se font directement au restaurant. Un menu unique est proposé dans chaque établissement avec accord mets et vins du vigneron invité. Celui-ci explique sa démarche, son domaine et ses cuvées. Le 17 novembre, seront servis les vins des Lieubeau, Landron, Ménard-Gaborit et autres Couillaud… Le plus important est que les convives arrivent en même temps, comme ils le feraient chez des amis, et partagent véritablement la même soirée. Ce n’est pas une énième soirée d’accord mets et vins, mais bien une « expérience », avec une place prépondérante laissée au partage, à la convivialité, et au plaisir d’être ensemble autour de la gastronomie et des vins du vignoble nantais. Les prix varient en fonction des tables, à partir de 35 € par personne. Une somme est reversée à l’association l’E.Paulée Nantaise, qui redistribue et/ou participe à la promotion de la gastronomie et du vin du vignoble nantais. L’artiste Michel Tolmer a gracieusement créé l’affiche de l’événement et de nombreux partenaires locaux aide à leur manière, dont Le Voyage à Nantes, Vitibanque et bien sûr la Fédération des vins de Nantes qui met à disposition ses locaux et a créé une carte postale spéciale « épaulée nantaise ».

Pour participer à cette joyeuse opération qui réunit gourmandise et solidarité dans un esprit convivial, il suffit de choisir un restaurant ou un vigneron sur la page https://www.facebook.com/epaulee.nantaise. Et de réserver sans tarder, car quelques restaurants affichent déjà complet.

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Saint-Véran, nouvel opus des Fondus du Vin

Après avoir parcouru les plus grands vignobles français, les éditions Bamboo poursuivent ce mois de novembre leur série Les Fondus du Vin, en zoomant cette fois sur une seule appellation : Saint-Véran, village dédié au chardonnay au sud de la Bourgogne. Drôle et pédagogique à la fois.

Pourquoi ne faut-il pas confondre Saint-Véran et Saint-Vérand ? Comment cette appellation peut-elle produire des blancs aux caractères très différents à seulement quelques kilomètres d’écart ? Quels accords privilégier avec ces chardonnays complexes? Autant de questions traitées avec humour dans la bande-dessinéeSaint-Véran, qui sort ce mois-ci en librairies.  Le dernier né de la série les Fondus du Vin, des éditions Bamboo.

L’humoriste lyonnais Sellig comme protagoniste

Dans ces 40 pages à la fois drôles et pédagogiques, le lecteur suit les pérégrinations d’une bande de copains néophytes, de village en village et de vigneron en vigneron, au cœur l’appellation. Parmi eux, Sellig. L’humoriste lyonnais, partenaire du syndicat des vignerons de Saint-Véran dans la vraie vie, a ici scénarisé son propre rôle d’amateur de vin. Les autres personnages, ses compères Thierry, Thomas et Piang, n’hésitent pas à tomber dans les clichés, créant une succession de gags et permettant quelques remises au point.  Si l’ouvrage se lit facilement, il ose aussi s’attaquer aux complexités – on pense notamment à la géologie – d’un vignoble certes monocépage, mais aux expressions incroyablement variées.

Richez, Sellig et Saive, « Les fondus du vin : Saint-Véran », éditions Bamboo 11, 90 €.

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Les vins libres d’Alsace à l’assaut de Paris

Cette semaine, la jeune Association des vins libres d’Alsace était présente à Paris, aux côtés des salons professionnels bien établis, La Levée de la Loire, Biotop et Le Bec dans l’Aude. Une nouvelle visibilité pour des domaines alsaciens qu’on découvrira bientôt chez les cavistes et restaurateurs parisiens.

Il y avait du monde le lundi 7 décembre au Ground Control, ce haut-lieu de rencontres derrière la gare de Lyon, clin d’œil à David Bowie comme aux entrepôts réaffectés de New York. Cavistes, restaurants et propriétaires de bars à vin avaient répondu en masse à l’invitation de plusieurs associations de vignerons bio. Au côté des Ligériens réunis dans « La Levée de la Loire », des Audois de « Le Bec dans l’Aude », il y avait une majorité venue de toute la France sous la bannière « Biotop » et une minorité qui représentait une jeune association, celle des Vins Libre d’Alsace (AVLA).

Pour l’AVLA née il y a seulement quatre ans, c’était une première. Jusqu’à présent, ses vignerons réservaient la présentation de leurs vins aux Alsaciens, au cours d’une grande fête estivale qui réunit chaque année des vignerons de toute la France avec en point commun « des vins sans soufre, pour une viticulture d’avenir, dans le respect du sol, de la plante, de l’homme et de sa santé ». L’été dernier, la fête était à Mittelbergheim (Bas-Rhin) et présentait les vins selon son principe habituel, c’est-à-dire par thème et non par vigneron . Aujourd’hui, les vignerons sont venus plus traditionnellement à la rencontre des acheteurs professionnels parisiens. Mais ils ont eu raison, car il n’y a guère eu de pause toute la journée à faire déguster jusqu’à la dernière goutte. Parmi la vingtaine de vignerons qui avaient fait le déplacement, il y avait de jeunes domaines, mais aussi des têtes connues, comme Emmanuelle Milan du Vignoble du Rêveur et Catherine Hirsinger, du domaine de l’Envol, deux transfuges du salon Biotop qui n’ont fait que traverser une allée.

Au moins 60 % sans soufre

A l’origine de l’association, il y a quatre familles de vignerons, Christian Binner, Patrick et Mireille Meyer du domaine Julien Meyer, Bruno et Elena Schueller du domaine Gérard Schueller et Chantal et Jean-Pierre Frick – du domaine pionnier du bio Pierre Frick. Aujourd’hui l’association compte une soixantaine de domaines et fonctionne avec un bureau sans présidence et des membres très actifs. Michèle Ramponi, du domaine Christian Binner explique la démarche : « On a adopté la pratique du petit pas, dès que vous avez une cuvée sans soufre, vous pouvez entrer dans l’association. On s’assure que le nouvel entrant est motivé et curieux, prêt à changer et à échanger. On regarde ce qui se passe chaque année et on s’entraide par exemple lorsqu’une cuvée pose problème ». Bien sûr à la base, tous les domaines doivent être certifiés bio, plusieurs le sont aussi en biodynamie. Pour participer à un salon comme celui de Paris ou le précédent à San Francisco, il faut que 60% de la production soit sans soufre ajouté. « Nous mettons en commun nos connaissances et nos expériences, avec des soirées techniques ou des achats d’arbres pour la diversification » poursuit-elle. L’association souhaite un équilibre entre ceux qui donnent et ceux qui reçoivent. 

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15 édition de Millévin ou la célébration des Côtes du Rhône !

Le nouveau millésime des Côtes du Rhône sera à la fête le jeudi 17 novembre dans les rues et les restaurants avignonnais.

Il fut un temps où le Côtes du Rhône primeur coulait à flot. La production a fortement diminuée, au profit de l’appellation régionale, mais le plaisir de la fête est toujours présent. Le 3ème jeudi de novembre est un rendez-vous populaire qui draine des centaines d’épicuriens urbains à Avignon. Autour des vignerons, négociants et autres confréries, les amateurs de vins et les joyeux fêtards se retrouvent pour célébrer les vins des Côtes du Rhône et surtout l’arrivée du nouveau millésime. L’interprofession propose un programme festif et gourmand dans une ambiance féerique et haute en couleurs. Jugez plutôt ! 

De 10h à 13h aux Halles d’Avignon : dégustation-vente des Côtes du Rhône

Une dizaine entreprises présenteront en avant-première leur nouveau millésime dans  l’antre du bien manger, au cœur du temple des artisans de bouche

A partir de 18h : défilé des confréries bacchiques en musique

Plus de 160 confrères, membres d’une douzaine de confréries, défileront de l’Hôtel de Ville jusqu’à la place des Corps Saints.

De 18h à 21h : dégustation-vente des Côtes du Rhône

Découverte des vins des Côtes du Rhône et Côtes du Rhône Villages en musique de la Place des Corps Saints à la place Saint-Didier

Accès à la dégustation : 5€ (1 verre + 5 jetons de dégustation + 1 éthylotest).

A partir de 20h : dîner « Côtes du Rhône » dans la trentaine de restaurants partenaires

Un verre de Côtes du Rhône offert pour un menu acheté

www.millevin.fr

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Jeanne Krug, une femme dans la Grande Guerre

L’histoire de la Champagne a été marquée par de grandes figures féminines comme la Veuve Clicquot ou la Veuve Pommery. L’engagement de Jeanne Krug pendant la Première Guerre dont on commémore l’armistice, est moins connu. L’action de cette femme discrète, décorée de la croix de guerre, la légion d’honneur et la médaille de la résistance, est d’autant plus touchante, qu’elle était guidée par une empathie sincère plutôt que par la quête d’une quelconque forme d’héroïsme.

Née Hollier-Larousse, Jeanne Krug est la petite nièce de l’éditeur Pierre Larousse. Lorsque la Première Guerre éclate, son mari Joseph qui préside la maison depuis 1910 est mobilisé en tant qu’officier de réserve. Alors que son frère et son beau-frère périssent au combat, il est fait prisonnier et envoyé dans les camps de Küstrin, Güterloh et Torgau dans l’Est de l’Allemagne. Doué pour les arts, il réalise là-bas des dessins qu’il envoie à son jeune fils Paul né en 1912. Il y côtoie aussi des officiers russes à qui il prodigue des cours d’œnologie et dont il retranscrit les morceaux de musique pour les faire parvenir à Jeanne, avant de tomber gravement malade. Il sera heureusement transféré en 1917 en Suisse pour recevoir des soins.

Pendant ce temps, seule aux commandes de la Maison, Jeanne en maintient l’activité sous les bombes. Hors de question en effet d’abandonner les vignerons livreurs qui dépendent directement de l’activité de la marque. Plutôt douée pour les affaires, elle parvient à placer sa marque en pole position sur le marché américain. On lui doit ainsi l’un des plus fameux millésimes de la maison, la Krug Private cuvée 1915 dont un flacon fut vendu aux enchères chez Sothebys’New-York en 2014 à l’occasion du centenaire de la Grande Guerre pour la modique somme de 116.000 dollars… La gestion de la Maison est chronophage, pourtant cela n’empêche pas Jeanne de s’engager en même temps pour son pays en devenant infirmière pour la Croix rouge. Dévouée à sa ville, elle ouvre aussi ses caves aux Rémois et accueille 500 réfugiés. On y installe un temple, une école, une infirmerie…

En 1919, alors que la cité des sacres a été presqu’entièrement détruite, Jeanne soutient la pédiatre Marie-Louise Lefort dans ses efforts pour la création de l’American Memorial Hospital, un hôpital pour enfants à Reims, financé grâce à une levée de fonds aux Etats-Unis. Un succès incroyable, non seulement l’argent suffit à la construction, mais l’excédent permettra de financer intégralement le fonctionnement de l’hôpital jusqu’à la fin des années 1960, date à laquelle celui-ci est intégré au CHU. Les Américains ont alors peur de verser leur argent à cette entité et les professeurs de l’hôpital craignant de perdre le soutien de ces précieux mécènes, viennent trouver Joseph Krug qui les connaît bien et qui va les aider à maintenir ce lien. C’est ainsi qu’est créée l’Association des amis de l’American Hospital en charge de la gestion de ces fonds et qui s’est engagée à ce que chaque dollar soit reversé au bénéfice des enfants. Celle-ci est aujourd’hui présidée par Olivier Krug, petit-fils de Joseph, et directeur de la maison.

Pendant la Seconde Guerre, Jeanne ne déméritera pas non plus, aidant avec son mari des membres des forces alliées à gagner l’Espagne. Elle est arrêtée à deux reprises par la Gestapo, la seconde fois, elle est transférée au fort de Romainville où elle tombe malade avant d’être libérée grâce à l’intervention de Raoul Nordling, le consul de Suède. Une autre résistante, Yvette Lundy qui fut sa codétenue, raconte : « Dans la prison, cette dame très respectable ne se séparait jamais de son seau hygiénique. Elle nous avait raconté, l’œil rieur, qu’elle avait exigé au moment de son arrestation, de pouvoir l’emporter avec elle, et qu’à force de persévérance, elle avait été exaucée ! A Romainville, madame Krug a encore gain de cause, on lui laisse son précieux seau, et c’est avec lui qu’elle se rend à l’appel obligatoire chaque matin. Il y a beaucoup de provocation et une bonne dose d’humour chez cette personne attachante, et son obstination à ne pas céder aux Allemands nous donne du cœur et de la bonne humeur malgré les conditions difficiles de notre détention. »

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