A l’issue de cette journée de finale à Avignon, David Morin, caviste de La Cave de Villiers sur Marne, en banlieue parisienne, s’est imposé.
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"Bien plus qu'une boisson, une symphonie pour vos sens – Vivez l'œnologie avec passion et délice!"
A l’issue de cette journée de finale à Avignon, David Morin, caviste de La Cave de Villiers sur Marne, en banlieue parisienne, s’est imposé.
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Le groupe Edmond de Rothschild Heritage a dernièrement nourri les colonnes de la presse pour l’acquisition d’Akarua en Nouvelle-Zélande. Mais un autre événement se prépare en terre médocaine avec le 50ème anniversaire du Château Clarke sous l’ère de cette famille. Pour l’occasion un nouveau chai et une cuvée… Fabrice Darmaillacq, directeur technique de ce cru de Listrac, nous en dit davantage.
Vous avancez à grands pas – en 2023 – vers le cinquantième millésime de Clarke sous l’ère d’Edmond de Rothschild… À cette occasion le Château va montrer un nouveau visage, quelle est la nature de ces travaux ?
Il s’agissait de rationnaliser l’outil de production qui avait besoin de retrouver de la cohérence après ses développements successifs. Et en profiter pour le moderniser : Après 2 ans et demi de travaux, de nouveaux cuviers parcellaires et gravitaires ont donc accueilli les vendanges 2022. Paradoxalement, nous avons rendu à nos plus vieux bâtiments leur destination originelle en réhabilitant les chais enterrés pour des économies d’énergie.
En quoi ce nouvel outil va profiter au Château Clarke ?
La propriété s’est dotée d’installations techniques performantes : les chais, cuveries, bâtiments de stockage et logistiques ont été entièrement repensés pour faciliter les flux au sein de la propriété et améliorer, encore et toujours, la qualité de notre production. L’investissement de 18 millions d’euros est à la mesure de l’ambition de la propriété et à la hauteur des défis. Le Château Clarke peaufine également son idéal d’excellence en préparant son vignoble aux effets du changement climatique : deux entités indépendantes reconnues pour leur expertise, Bordeaux Sup Agro* et Sovivins**, réalisent un audit sur les potentiels du vignoble, afin de sélectionner, parcelle par parcelle, les cépages et porte-greffes les plus adaptés, dans un objectif de restructuration à dix ans, en tenant compte des effets du changement climatique déjà constatés, et en anticipant sur ses conséquences prévisibles.
Enfin, vous sortez le millésime 2018, comment décrivez-vous ce Listrac et comment s’est décidée cette importante proportion de merlot ?
L’importante proportion de merlot est une décision historique qui remonte au milieu des années 80 (50% versus 42% avant cela) et qui s’est progressivement intensifié chaque année pour atteindre vers les années 2000 les 70% de merlot pour 30% de cabernet sauvignon. Émile Peynaud en était déjà convaincu lorsqu’il accompagnait le Baron Edmond au début de l’aventure. Ceci n’est finalement que la conséquence de ce terroir argilo-calcaire singulier, plus frais et révélateur de grands merlots. Cet assemblage de 70% de merlot et 30% de cabernet-sauvignon est encore aujourd’hui l’assemblage que nous favorisons avec Éric Boissenot, qui nous accompagne depuis le millésime 2016 sur l’évolution de ce vin, comme l’a fait son père Jacques auprès du Baron Edmond. Grâce aux vinifications parcellaires, aux extractions douces, aux assemblages précis, le 2018 gagne en complexité, en précision, en longueur. Élégant et fin, dense et soyeux, puissant et précis, frais et complexe, garant de la typicité de son terroir, il est désirable dès sa jeunesse comme dans sa maturité.
* L’École Nationale Supérieure des Sciences Agronomiques à Bordeaux
** Organisme d’expertise de l’analyse du sol, à Bordeaux, en phase avec les exigences qualitatives, économiques et environnementales actuelles,
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La finale du Concours du Meilleur Caviste de France s’est déroulée en 5 temps :
👄 Un grand oral
👀 Une grande épreuve à l’aveugle
🛍️ « En direct de la boutique »
❓Questions pour un caviste: quiz de connaissances composé de 40 questions
📽️Projection d’extraits de vidéos recueillies par le client mystère, passé en amont à la finale dans les caves des finalistes :
Philippe Carragoso (Nicolas, Toulouse), Laëtitia Coniglio (Rhône Magnum, Pont-de-l’Isère), Laëtitia Gautheron (Le Vingt-deux, Montreuil), Sylvain Guillet (Aux Grands Vins de France, Montpellier), David Morin (La Cave de Villiers du Marne, Villiers-sur-Marne), Maxime Paon (Hopla Vins, Munster), Léa Perret (Nicolas, Lyon Jacobins) Alexis Zaouk (La Cave d’Alex, Nanterre).
Retrouvez les moments forts des épreuves en vidéos
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Le mercredi 9 novembre, les Crus Bourgeois du Médoc et Terre de vins vous invitent à venir à la rencontre de cette grande famille de vins rouges bordelais à la Maison de la Photographie. Pourquoi vous ne pouvez pas manquer cette soirée (18-22h) ? Le point en cinq points !
Pour découvrir la diversité médocaine
Avec au rendez-vous 37 crus bourgeois du Médoc représentant les trois niveaux hiérarchiques du classement (Cru Bourgeois, Cru Bourgeois Supérieur, Cru Bourgeois Exceptionnel), cette dégustation sera l’occasion, le temps d’une soirée, d’appréhender les multiples facettes de ce terroir de la rive gauche de Bordeaux. Venues du Médoc, Haut-Médoc, de Moulis-en-Médoc, de Margaux, ou encore de Saint-Estèphe, chaque propriété fera déguster selon son souhait les millésime 2018, 2019 et 2020. Autant d’histoires, de terroirs, encépagements et méthodes de confection contés par les propriétaires ou représentants des propriétés présents en personne, à qui vous pourrez poser toutes vos questions en direct !
Pour la qualité garantie de ces vins
Côté qualité, vous pouvez y aller les yeux fermés ! La promesse « Good Wines Only » n’est pas faite à la légère. Pour intégrer le classement des Crus Bourgeois – comprenant 249 domaines et révisé tous les cinq ans -, les aspirants candidats doivent en effet satisfaire à des conditions définies par un cahier des charges strict. Première d’entre elles, une dégustation à l’aveugle complétée, pour les niveaux Supérieur et Exceptionnel, de l’examen de la conduite du vignoble et de la stratégie de promotion et commercialisation. Pour manifester et certifier leur appartenance à cette famille, un sticker d’authentification, qui sera bientôt vecteur de nouveaux contenus grâce au QR Code (vidéos, réalité augmentée pour se projeter dans le vignoble médocain…), est apposé sur les bouteilles.
Pour découvrir leur engagement environnemental
Avec en ligne de mire le classement 2025, les Crus Bourgeois ont fait le choix d’aller au-delà de la préoccupation environnementale, pour s’engager dans une vision plus globale de développement durable, autour des aspects environnementaux, sociaux et économiques.
Pour le joli rapport qualité-prix de ces pépites
C’est l’une des grandes forces des Crus Bourgeois, leur excellent rapport qualité-prix ! Accessibles en termes de style dès leurs premières années, sans se départir d’une belle aptitude de garde, ces vins affichent une gamme de tarifs intéressante pour le consommateur globalement comprise entre 8 et 30 €.
Pour l’ambiance décontractée et conviviale
Lieu emblématique de la métropole lilloise, la Maison de la Photographie permettra à chacun de déambuler librement au gré de ses envies. Elle vibrera au rythme des échanges animés, des dégustations et des notes musicales des groupes présents pour l’occasion. Une proposition gastronomique sera également au menu, pour ravir tous vos sens !
N’attendez plus pour réserver vos places en suivant ce lien !
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En 2024, la Chine comptera elle aussi sa Cité du Vin dans la province de Fangshan. Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un partenariat fort noué avec la Cité du Vin bordelaise. Entretien avec Philippe Massol, son directeur général
Quel est le cheminement qui a permis ce partenariat ? Quels ont été vos interlocuteurs ?
Il y a quatre ans, le sénateur girondin Gérard César est venu visiter la Cité du Vin avec Weixing Tang. Ce dernier, homme d’affaires chevronné et francophile averti, habite entre Pékin et Paris. Il produit du vin en culture biologique depuis une vingtaine d’années sur le district de Fangshan, aux portes de Pékin. Après sa venue, il a émis la volonté d’installer un équipement culturel sur sa propriété afin d’apporter des clés de compréhension du vin à la population locale. Assez rapidement, le projet a intéressé la ville de Pékin qui va en devenir le maître d’œuvres, donnant une ambition supplémentaire au projet. La société de Mr. Tang conserve pour autant l’exploitation du musée.
Comment a été pensé l’alter-ego chinois de la Cité du Vin ? À quoi ressemblera-t-il ?
Comme à Bordeaux, l’objectif est de rendre accessible au plus grand nombre la dimension culturelle du vin. Il y a pour autant quelques différences, à commencer par la clientèle. Les connaissances des visiteurs chinois ne sont pas les mêmes que ceux qui nous rendent visite à Bordeaux. Il a également fallu prendre en compte les attitudes et les goûts asiatiques. La visite se déroulera au fil de cinq grandes thématiques : la fabrication du vin, son histoire, sa place dans le monde, ses essences et enfin l’art de vivre qui en découle. Un parallèle passionnant et inédit est notamment dressé entre l’histoire du vin en Occident et en Chine.
À qui s’adresse cette nouvelle offre en Chine ?
Il y a une véritable volonté de l’Etat chinois d’éduquer sa population au vin, notamment pour réduire la consommation d’alcool de riz. Ce lieu est l’une des figures de proue de cette ambition.
Sous quelle forme le lien qui unit Bordeaux et Fangshan s’inscrira-t-il dans la durée ?
Dès le départ, l’intention des différents partenaires était de fonder un lien durable entre les deux cités. Ces échanges se font donc au stade de la construction mais vont se prolonger sur le long terme. On peut imaginer que les expositions et les conférences présentées à Bordeaux soient également proposées pour la Chine, et inversement. On souhaite qu’il y ait un lien permanent dans la programmation culturelle.
Quelle sera la place réservée aux vins de Bordeaux dans ce nouveau musée ?
Bordeaux aura une place conforme à son importance dans le monde du vin. On peut donc imaginer une visibilité forte du vignoble girondin dans le cadre de cette nouvelle structure.
Quelles sont les ambitions projetées à travers un tel projet pour votre institution ?
La Cité du Vin est portée par une fondation reconnue d’utilité publique dont l’objet est de rendre accessible au plus grand nombre la dimension culturelle du vin. Ce projet intègre parfaitement ces objectifs. Nous espérons d’ailleurs pouvoir multiplier ces démarches, notamment à travers une sorte de partenariat récemment conclu avec l’OIV (Organisation internationale du vin).
Quelles sont les prochaines échéances ?
Le bâtiment sera terminé à la fin de cette année. La partie scénographique en est au stade d’avant-projet définitif, on va choisir dans les semaines qui viennent le consortium franco-chinois qui va réaliser les productions multimédias. L’ouverture définitive est prévue en mai 2024.
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En cette fin d’année, le célèbre grand cru classé de Saint-Julien vient de présenter un extraordinaire coffret en édition ultra-limitée. Un écrin précieux unique qui met en valeur un millésime iconique
À le voir posé sur une table, on croirait cet objet tout droit venu d’un monde lointain et inconnu. Avec ses courbes douces, ses nuances délicates et sa texture veloutée, il ne saurait laisser indifférent. Bruno Borie, propriétaire du château Ducru-Beaucaillou a souhaité offrir un merveilleux écrin à la hauteur de l’anniversaire du millésime 1982 qui ouvrit la voie vers la modernité à Bordeaux. 40 ans plus tard, c’est donc une quantité très limitée de doubles-magnums qui ont été choisis dans la propre collection de la propriété. Un contenant ayant permis au vin de traverser le temps sans encombre et d’offrir aujourd’hui toute sa plénitude épanouie.
À l’instar d’autres grands vins produits en 1982, comme Lynch-Bages, Haut-Brion ou bien encore Calon-Ségur, Ducru-Beaucaillou s’avère toujours fringant et taillé pour les décennies à venir. En juin 2022, voici comment le maître de chai décrivait cet assemblage mettant en avant le roi cabernet-sauvignon (70 %) mâtiné de merlot : « Belle couleur rubis très profonde avec un bord légèrement tuilé. Bouquet étonnamment profond et complexe commençant par des pétales de rose et des brins d’herbe séchés, des notes de cèdre suivies de liqueurs de fruits noirs et de noyau ainsi qu’un soupçon de réglisse. À l’aération apparaissent des touches de cigare de Havane froid, puis des notes de champignons sauvages et de cuir huilé se déploient. En bouche, le vin, mi-corsé à corsé développe une concentration impressionnante de fruits noirs, une intégration harmonieuse des tanins à la texture de cachemire et une fraîcheur vibrante mettant l’accent sur les saveurs. La finale est très parfumée et nuancée avec une persistance épique ».
Un chef d’œuvre de technicité
Pour la réalisation de chacun des coffrets, Bruno Borie a souhaité s’associer à Alain Ellouz qui depuis près de 20 ans crée dans son Atelier des objets uniques en albâtre. D’aspect proche du marbre, cette pierre n’en partage toutefois pas la dureté. C’est même sa tendreté qui a toujours fait d’elle un matériau prisé des artistes depuis l’Antiquité. Friable, elle est donc fragile. Mais pour pouvoir la travailler différemment et lui ouvrir les portes d’autres univers, Alain Ellouz a trouvé un moyen technique de la durcir comme du granit. Dès lors, toutes les inspirations créatrices peuvent trouver vie dans ce matériau. Amélie Faurens et Xavier Jacono du studio D-AD-A ont ainsi dessiné ce magnifique coffret dont la réalisation a ensuite été confiée à l’Atelier Alain Ellouz. Gangue de pierre, alliant force et délicatesse, voilà un écho minéral poétique au terroir qui a vu naître le 1982. De lumière, les vignes se sont aussi abreuvées pour pouvoir donner toute leur expression aromatique aux raisins. On la retrouve ici grâce au rétro-éclairage intégré au coffret qui permet d’en révéler toutes les nuances diaphanes. Alain Ellouz qui se définit comme « orfèvre de la pierre et scénographe de la lumière » a montré ici toute l’étendue de son talent qu’il exprime habituellement dans des luminaires ou des pièces de mobilier. Un coffret unique que seuls quelques chanceux fortunés auront la chance de pouvoir acquérir.
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D’un bout à l’autre de la longue vallée de la Loire, les vignerons sont contents de la qualité du millésime 2022. Seule la quantité n’est pas uniformément au rendez-vous
« Le Chinon 2022 est un très très grand millésime avec des saveurs exceptionnelles, bien au-dessus de la grande année 1989 ! » déclarait avec enthousiasme Fabrice Gasnier, le président du syndicat des vins de Chinon aux premiers jours d’octobre, alors que se terminaient les vendanges dans l’appellation des bords de Vienne. Elle devrait produire environ 40 hl/ha, avec de fortes hétérogénéités, en raison du gel (limité), de la sécheresse et de la chaleur estivale, miraculeusement compensées par la pluie du 2 septembre.
« Le climat n’est plus le même qu’il y a 20 ou 40 ans. Et le raisin ressemble au climat, car le sol, les pieds de vigne et les vignerons eux ne changent pas. Cette année, je ne peux pas comparer le millésime 2022 à un millésime antérieur à Chinon. Même si les dates de vendanges de 2022 sont finalement les mêmes qu’en 2020 et 2003, on n’a vraiment pas le même résultat. Le millésime 2022 est ligérien avec beaucoup de fraîcheur mais la matière et la maturité sont là. Il est donc frais et solaire à la fois, ça peut paraître paradoxal mais c’est ainsi » précise le vigneron de Cravant-les-Coteaux.
Touraine bien mûr
Un peu plus au nord, la constatation est similaire à Saint-Nicolas de Bourgueil où Alexandra Genneteau, directrice du syndicat, apprécie la qualité mais regrette un petit manque quantitatif, dû au stress hydrique qui a parfois bloqué les vignes. Les vendanges se sont étalées du 15 septembre au 6 octobre, un peu moins précoces que prévu en raison du manque d’eau qui a repoussé les maturités. À Bourgueil, les volumes seront amputés sur certains secteurs qui ont subi la grêle. Pour ce qui est des appellations Touraine, le volume est pour le président d’Interloire, vigneron à Oisly « moyen à moyen plus, avec des irrégularités, en raison d’une grosse grêle qui a traversé le Cher et attaqué le vignoble de Pouillé à Oisly ». Il précise que la caractéristique de l’année d’un bout à l’autre de la vallée « c’est un très bel aromatique et la belle maturité des rouges, corollaire des étés chauds ». Du côté des gamays de Touraine, Jean-Sébastien Marionnet, au domaine de la Charmoise, se réjouit d’avoir enfin « une année normale », vendangée du 30 août au 22 septembre. Il espérait un peu plus de volume dans les blancs qui tournent autour de 45 hl/ha, alors que les rouges ont donné normalement autour de 50 hl/ha. Il y a eu des coups de chaud, des brulures, mais les récoltes se sont bien enchainées, avec 20 mm d’eau bienvenues entre les sauvignons et les gamays. Les vins tournent autour de 13 degrés, avec des acidités assez basses. La cuvée qu’il a sélectionné dans sa cave pour faire un primeur est mise en bouteilles le 25 octobre – sans sulfite, comme c’est désormais l’habitude – et sera donc bien prête pour la sortie le 17 novembre.
Vouvray du sec au moelleux
Après deux petites récoltes les vignerons de Vouvray sont heureux de retrouver du volume. Au domaine Huet, les volumes sont acceptables, car il y avait à la base une grosse sortie de raisins. Sarah Hwang, qui dirige la propriété familiale se dit « contente, très contente, on a vendangé presque en continu du 8 septembre au 10 octobre ». Tous les types de vins seront faits cette année, des bulles, du sec, du demi-sec et du moelleux, grâce aux différentes caractéristiques des terroirs de la propriété, Le Mont et le Haut-Lieu. Elle précise qu’il « fallait être stratégique dans les vendanges, car il y a des parcelles qui avaient bloqué. Il fallait être patient, c’était très différent des dernières années ». La politique du domaine n’est pas de se préoccuper du stock, même si l’an dernier le gel et le mildiou avait amputé la récolte de 70 %. « On fait ce que la nature nous donne, 2022 est pour nous une année de passerillage. On vendange en plusieurs passages à la vigne, et on trie sur table. On a fait le choix de ramasser avant la pluie, pour la pureté aromatique » conclut-elle.
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Après une croissance externe galopante ces dernières années, Famille Piffaut Vins et Domaines, la maison-mère de Veuve Ambal, s’impose aujourd’hui comme un groupe diversifié et puissant en Bourgogne. Le point avec Aurélien Piffaut, qui, à 38 ans, dirige cette société familiale aux côtés de son père Éric.
Votre activité, à l’origine centrée sur le crémant de Bourgogne, croît et se diversifie à un rythme soutenu ces dernières années. Vous ne vous dites pas, parfois, que ça va trop vite ?
est vrai qu’à l’arrivée de mon père, en 1988, Veuve Ambal était une petite entreprise de Rully, avec 15 salariés et une production d’environ 400 000 cols par ans. Aujourd’hui, toutes activités comprises, nous avoisinons les 30 millions de bouteilles ! Nous arrivons aujourd’hui à un cap. Avec Gabriel Boudier et Belenium [lire plus bas], on entre dans deux nouveaux métiers, éloignés de ce qu’on faisait. C’est une culture commerciale et marketing différente. Il va nous falloir un temps d’intégration, de création de synergies, plus long que dans le vin.
Pourquoi ce choix de croissance externe ?
L’univers des vins de Bourgogne est compliqué, et celui des crémants encore plus. D’une part l’approvisionnement est difficile, avec les soubresauts qu’on connaît en termes de récoltes. Et chez les acheteurs de bourgognes, le crémant n’est pas encore un incontournable, contrairement aux vins tranquilles. La diversification nous paraît donc essentielle. Par ailleurs, nous arrivons à une échelle de production où il faut une taille critique pour bien fonctionner.
Vous auriez pu, à l’instar de grands noms du négoce bourguignon, choisir d’investir dans d’autres vignobles, voire à l’étranger. Mais vous vous êtes cantonnés à la Bourgogne. Pour quelles raisons ?
Il y a quand même l’exception Rivarose [voir plus bas] que nous avons acquis en 1998. Hormis cela, nous avons privilégié la diversification produit à la diversification régionale. La Bourgogne bénéficie d’une image incroyable, autant en profiter. Aujourd’hui, on peut revendiquer une gamme bourguignonne complète. Et en restant locaux, la gestion humaine est plus simple. On a encore beaucoup de marges de progression en Bourgogne. Sur la partie crémant, nous sommes matures ; pas sur les autres produits.
C’est-à-dire ?
Je pense notamment à l’offre du château de Saint-Aubin, qui commercialise désormais les vins Prosper Maufoux. Notre gamme vins tranquilles s’articule autour de deux axes : les grands blancs d’une part, et les appellations abordables, comme les Hautes-Côtes, de l’autre. Ce sont des segments que nous maîtrisons, mais pour s’imposer sur le marché, il faut du temps en Bourgogne.
On pressent que vous n’allez pas vous arrêtez là…
Aujourd’hui, on a déjà beaucoup à faire avec l’existant, en particulier Gabriel Boudier. L’univers des liqueurs est infini, et en ébullition. On travaille à rajeunir la stratégie marketing et la distribution. Dans un second temps, il va falloir aller sur de l’innovation produit. Et avec Belenium, nous travaillons à la sortie d’une nouvelle gamme de bière pour 2023. On a de quoi s’occuper !
VEUVE AMBAL EN CHIFFRES ET EN DATES
Avec 100 millions d’euros de chiffre d’affaires, Famille Piffaut Vins et Domaines, maison-mère de Veuve Ambal, se place dans le top 5 des plus gros producteurs de la Bourgogne viticole.
1898 : Fondation de la maison à Rully (Côte chalonnaise) par Marie Ambal
1988 : Éric Piffaut, représentant de la 5e génération, arrive à la tête de Veuve Ambal.
1998 : Achat de Rivarose, producteur d’effervescents en cuve close à Salon-de-Provence
2010 : début de la diversification dans les vins tranquilles avec l’acquisition de la Maison Prosper Maufoux
2015 : Rachat du château de Saint-Aubin, et ses parcelles de grands blancs
2018 : lancement du projet oenotouristique du château de Saint-Aubin
2021 : diversification dans les spiritueux, avec le rachat de la maison dijonnaise Gabriel Boudier ; et dans la bière, avec la brasserie beaunoise Belenium.
2022 : Ouverture du restaurant Prosper à Saint-Aubin
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Napa Valley, CA (28 octobre 2022). La famille Lawrence propriétaire de l’emblématique Heitz Cellar, et Carlton McCoy, directeur associé et Maître sommelier, sont désormais propriétaires du célèbre Château Lascombes
Château Lascombes est un deuxième Cru Classé dont les origines remontent à 1681, date à laquelle les premières vignes furent plantées. Il est situé dans l’appellation Margaux à Bordeaux. Cette opération marque la première acquisition de Lawrence Wine Estates en Europe, rejoignant un portefeuille qui compte Burgess, Ink Grade et le vignoble de Stony Hill.
« Nous sommes très fiers de devenir les nouveaux représentants d’un tel domaine historique. Ce château possède l’un des plus beaux vignobles de Margaux et notre famille est impatiente de s’occuper de Château Lascombes pour les nombreuses générations à venir » dit Gaylon Lawrence.
Combinant la puissance, l’élégance, la douceur et les tanins, Château Lascombes produit des vins de garde, d’une grande complexité. Le vin produit au domaine fut classé Second Grand Cru parmi quinze autres, lors de la classification officielle de 1855. Le vignoble du domaine (s’étendant sur environ 100 ha) est constitué de parcelles parmi les plus recherchées de Margaux, composé d’un unique mélange de types de sols pour cette appellation : une croupe graveleuse avec du cabernet-sauvignon et du petit-verdot, des graves-argileuses avec du merlot et du cabernet-sauvignon, et des parcelles d’argilo-calcaires qui donnent au merlot son expression optimale.
Depuis le 17ème siècle jusqu’à nos jours, dix générations de propriétaires se sont succédé et ont laissé leur empreinte dans l’histoire de Château Lascombes. En 1681, Jean de Lascombes acheta le domaine de Segonnes à Margaux, lui donnant son nom de famille. Il construisit un vignoble et acheta une petite ferme avec un chai et un cuvier. Les Lascombes restèrent au domaine jusqu’en 1789. La famille Chaix d’Est-Ange construisit un nouveau château pensé par le célèbre architecte Louis Michel Garros, dans un style néo-classique. Ce projet d’extension fut terminé en 1891 et l’entrée actuelle fut construite plus tard, en 1908. Alexis Lichine notamment, acheta le château en 1952, fort de son expérience acquise dans la vente et le commerce international du vin, et guidé par sa passion pour le vin. Il poursuivit en ouvrant Château Lascombes au public, privilégiant le tourisme et y laissant son empreinte jusqu’à ce qu’il vende le château en 1971.
Plus récemment, le groupe MACSF (Mutuelle d’Assurances du Corps de Santé Français) a été propriétaire du domaine pendant 11 ans, favorisant la qualité du vin mais également l’oenotourisme. Il a réalisé des acquisitions foncières et des rénovations, supervisées par Dominique Befve qui dirigeait le château depuis 2001. La MACSF continuera à s’impliquer en tant qu’actionnaire minoritaire de Château Lascombes.
« Château Lascombes est le plus grand domaine à Margaux. Avec un vignoble si exceptionnel, nous sommes confiants dans notre capacité à produire un vin parmi les plus exceptionnels de la région et nous avons une entière confiance en Delphine Barboux pour atteindre cet objectif. Château Lascombes est un endroit spécial et nous ne regarderons pas à la dépense pour l’amener à son potentiel maximum », dit Carlton McCoy.
International Wine Associates a initié cette transaction pour Lawrence Wine Estates et a assuré le rôle de conseiller financier.
À propos de Lawrence Wine Estates
Depuis l’acquisition de Heitz Cellar en 2018, le propriétaire Gaylon Lawrence, ainsi que le directeur général et maître sommelier Carlton McCoy, se sont engagés à acquérir des domaines et des vignobles uniques qui marquent l’histoire de la Napa Valley. Chaque domaine respecte un style de vin traditionnel et utilise en priorité des techniques d’agriculture innovantes afin de créer des vins qui sont l’expression la plus pure du lieu. Aujourd’hui, Lawrence Wine Estates se développe activement, créant un environnement passionnant et dynamique. Cette démarche créée une culture d’équipe appréciée et unique dans laquelle la vinification et les traditions du vignoble sont mises à l’honneur et l’esprit d’entrepreneuriat célébré. Pour plus d’informations au sujet de Lawrence Wine Estates, vous pouvez consulter le site : www.lawrencewineestates.com
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Le nouveau numéro de « Terre de Vins » arrive dans les kiosques. Avec les célébrations de fin d’année en vue, il fait une nouvelle fois la part belle aux vins de fêtes qui vont s’inviter sur vos tables de réveillons. D’autres surprises vous attendent au sommaire, qui vous emmènent de Bordeaux à la Bourgogne, des Landes à la Vallée du Rhône.
180 cuvées ont été sélectionnées par les dégustateurs de « Terre de Vins » pour accompagner vos agapes pendant les fêtes de fin d’année : piochées dans toutes les régions viticoles françaises, alternant entre étiquettes de prestige et pépites à prix doux, ces bouteilles sont les stars de ce nouveau numéro, qui invite ses lecteurs à explorer une nouvelle fois toute la diversité du vignoble français – et même européen. Bordeaux est particulièrement à l’honneur dans ce numéro : tout d’abord avec Château Margaux, le célébrissime – et pourtant discret – Premier Grand Cru Classé 1855 qui voit un passage de relais en douceur entre Corinne Mentzelopoulos et ses enfants, Alexandra et Alexis ; ensuite à Saint-Émilion, au château Edmus où se joue une belle histoire collective impulsée par le président de la « Wine Tech », Laurent David ; d’aventure collective il est doublement question avec Rémi Lamerat, rugbyman à l’Union Bordeaux Bègles et néo-vigneron dans l’Entre-deux-Mers, au domaine Grand Jour ; enfin, c’est une des rares propriétés dont l’adresse est située à Bordeaux même, le château Les Carmes Haut-Brion (Pessac-Léognan), qui fait l’objet d’une verticale de huit millésimes attestant de l’ascension fulgurante de la propriété.
À noter que le vignoble girondin s’invite dans le cahier dégustation via une sélection de blancs secs produits par des Grands Crus Classés de Sauternes, et un quatuor de cuvées bio en appellation Blaye-Côtes-de-Bordeaux.
De Michel Guérard à Alexandre le Grand
Non loin de Gironde, c’est dans les Landes que nous emmène le sujet cuisine de ce numéro, chez le légendaire chef Michel Guérard qui, à 89 ans, nous ouvre les portes de son auberge La Ferme aux Grives.
On file également en Provence pour un entretien « sur le divin » avec Valérie Rousselle, propriétaire du château Roubine ; en Vallée du Rhône Nord septentrionale pour une saga consacrée à la famille Pichon, entre Condrieu et Côte-Rôtie ; puis dans le Rhône Sud pour un coup de projecteur sur la Clairette de Die ; dans la Loire pour un détour vers l’appellation Quarts-de-Chaume, qui produit de grands liquoreux ; en Bourgogne pour une escapade au cœur du vignoble de Côte Chalonnaise, mais aussi pour un cahier spécial consacré à l’avancée des Cités des Climats et vins de Bourgogne qui doivent voir le jour en 2023 ; dans le Languedoc pour une sélection de pépites bio en appellation Saint-Chinian ; en Champagne pour un autre cahier spécial dédié au dynamisme des champagnes de vignerons ; en Grèce, enfin, pour un reportage dans la région de Macédoine, berceau d’Alexandre le Grand et terre de grands vins issus de cépages autochtones.
Toute l’actualité du monde du vin, des cavistes, des sommeliers, de la recherche viticole, mais aussi vos chroniques préférées (à commencer par celle du comédien Pierre Arditi) complètent le sommaire de ce beau numéro qui mériterait sa place sous le sapin. Mais Noël, c’est loin… Ouvrez-le avant !
« Terre de Vins » n°80, 148 pages + 2 cahiers spéciaux, 6 euros.
Abonnements sur https://abonnement.terredevins.com/
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