Pierre Soulages, le monde du vin s’habille d’outre-noir

Célèbre pour avoir démontré par sa peinture toute la lumière que pouvait paradoxalement dégager la non-couleur qu’est le noir, l’artiste Pierre Soulages est décédé hier. Il avait croisé au moins par trois fois le monde du vin.

Pierre Soulages nous a quittés hier à l’âge de 102 ans. Signe du destin ou peut-être source d’inspiration, il est né à Rodez, dans une région où le vin rouge est si foncé qu’il est presque noir. Fils d’un carrossier, il se passionne dans sa jeunesse pour les matériaux patinés par le temps, les paysages des Causses, et l’art préhistorique. Il commence à peindre en 1934, avec déjà cette fascination pour le noir et blanc. Il rejoint ensuite l’Ecole des Beaux Arts en 1939, où il est plutôt déçu par l’enseignement prodigué. Ce séjour à Paris lui permet cependant de découvrir la galerie Paul Rosenberg où les toiles de Picasso constituent pour lui un choc esthétique. Après la guerre, il abandonne le style figuratif. « Je ne dépeins pas, je peins » explique-t-il. Toute son œuvre s’articule ainsi autour d’une interrogation sur le rapport entre matière, couleur et forme. Elle explore le noir, sa couleur ou non-couleur fétiche, pour aller vers « l’outre-noir » et joue avec subtilité de tous les clairs obscurs, grâce au travail des reliefs, en appliquant notamment sur la peinture de ses toiles des entailles et des sillons. Ces monochromes noirs révèlent ainsi une multitude de lumières et de nuances, que l’on contemple avec la même fascination que les mille et un reflets de la robe d’un vin.

Célèbre aux quatre coins de la planète, l’artiste a justement croisé au moins à trois reprises le monde viticole. D’abord pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque fuyant le STO et muni de faux papiers, il est recruté comme régisseur au vignoble du Mas de la Valsière à Grabels. C’est là qu’il se liera d’amitié avec le romancier surréaliste Jean Delteil, lui-même fils de vigneron, qui l’encouragera : « Vous peignez avec du noir et du blanc, vous prenez la peinture par les cornes, c’est-à-dire par la magie ». La deuxième rencontre avec le monde du vin se produira lorsque la Maison bordelaise Mouton Rothschild qui commande chaque année à un artiste une œuvre pour orner son étiquette, le sollicitera pour son millésime 1976. Enfin, troisième rencontre, dans la Revue des deux mondes, Pierre Soulages confiait que l’une des personnes qui avait le mieux parlé de son œuvre était un vigneron de la vallée du Rhône qui n’avait pas hésité à vendre un morceau de son domaine pour lui acheter une toile !

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La Colombelle et le nouveau chai Plaimont

Tandis que la colombelle vient de fêter ses 30 ans d’existence, Plaimont a inauguré un tout nouveau chai expérimental à Saint-Mont (32)

« Le colombard chez nous n’a jamais été vendangé aussi tôt; on a du récolter avec 15 jours d’avance. On a commencé le 7 septembre, on avait fini le 18; d’habitude, c’est plutôt en octobre ». Olivier Bourdet-Pees, le directeur de Plaimont, n’en revient toujours pas. La Colombelle, cuvée emblématique de Côtes-de-Gascogne, qui vient de fêter ses 30 ans, profite heureusement de la bonne résistance du cépage. Habituellement associé à l’ugni blanc pour environ 20 %, il sera pour ce millésime seul en scène. « Malgré le gel, la grêle et surtout la sécheresse, il reste équilibré, frais et gourmand malgré une moindre acidité ».

Aux côtés de la cuvée L’Original (la plume mauve sur fond blanc – 7,10 €), on trouve comme chaque année l’édition limitée baptisée en 2022 Alegria (joie en gascon) avec une étiquette vintage haute en couleurs. Derrière une robe paille aux reflets vert plus soutenue que certains millésimes, le vin particulièrement aromatique se développe sur les fruits, jaunes, les agrumes et une note granny smith (8,90 €).

Le succès de Charmes de Colombelle (11 €) ne se dément pas non plus dans le secteur traditionnel. La cuvée peut même se targuer d’une hausse de 10 % des ventes en 2021. « Au vu de la tension sur le gros manseng qui a payé un lourd tribut aux aléas climatiques, on risque de rencontrer des difficultés d’approvisionnement » reconnait le directeur-œnologue. « Nous allons donc privilégier les clients historiques car on ne pourra pas répondre à de nouvelles demandes ». Surfant sur une palette de fruits exotiques, cet assemblage de colombard et petit manseng bénéficie également d’un nouvel habillage depuis l’an dernier.

Quant à la cuvée Io lancée il y a trois ans en Grande Distribution (6,80 €) – Pan pour le CHR, elle est travaillée de plus en plus sur un profil digeste (à 27 g de sucre vs 45 g pour les Charmes). Les rouges en revanche sont à la peine avec « une année catastrophique l’an dernier pour le merlot ». À telle enseigne que le Moonseng 2021, d’habitude élaboré à 80 % merlot et 20% manseng noir, est quasiment à 50-50 pour ce millésime.

Premières vendanges dans le chai expérimental

Plaimont a réalisé pour la première année ses vendanges dans le nouveau grand chai expérimental. Il a été construit au pied du Monastère de Saint- Mont (32) dans le cadre du plan France Relance pour un budget de près de 3 millions d’euros. Il doit permettre de réaliser pour moitié des mini-vinifications de 2 à 5 000 l. et pour l’autre moitié des micro-vinifications de 100 a 500 l., notamment à partir de cépages disparus (tel le Pédebernade 6 sauvegardé dans la vigne conservatoire de Sarragachies, et vinifié pour la première fois cet automne) « Ce nouveau chai nous oblige à réfléchir davantage, avec nos deux jeunes ingénieurs agro de Bordeaux et Toulouse, notamment à l’adéquation vignes et chais dans l’optique de baisser le niveau d’alcool naturellement ou sur l’abattement des résidus phytosanitaires au vignoble ».

Deux systèmes de lavage des raisins à l’entrée du chai sont actuellement en test. « Auparavant, on s’attachait à voir un état sanitaire parfait sur des vendanges manuelles mais on se privait de produits de contacts. S’ils peuvent être lavés ensuite, on peut les privilégier à la place des produits systémiques ». Un nouvel outil précieux pour faire face aux menaces de réchauffement climatique et pour avancer dans la viticulture durable.

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Château de Lastours, Corbières en bio et grand !

Dans la plus grande appellation du Languedoc, Le château de Lastours, avec ses 850 hectares, compte parmi les plus grands domaines du Languedoc. Le Cers et la Tramontane soufflent 300 jours par an. Ces vents locaux font tourner les éoliennes à l’horizon (la première « ferme d’éoliennes installée en France) et ventilent le vignoble, chassent les nuages. 300 jours de soleil par an, un climat frais et tempéré grâce aux influences maritimes : tout se combine pour le bonheur de la vigne.

Un domaine restructuré de la vigne à la cave

Cultivé en vigne depuis le XIXe siècle, repris par la famille Allard depuis 2004, le domaine été entièrement restructuré. Une cartographier des sols permet de replanter en privilégiant les cépages adaptés au terroir languedocien : syrah, carignan, grenache, mourvèdre, cinsault, vermentino et roussanne. Le domaine se convertit à l’agriculture biologique en 2017, pour aboutir sur le millésime 2020. Le nouveau projet est d’augmenter la surface dédiée au blanc, en plantant 1,5 ha de vermentino l’an prochain.

Construit en 2010, le chai ultra moderne et contemporain, est signé par l’architecte Éric Martin, agence AD, et Sicoe pour l’ingénierie viticole. Il combine design et fonctionnalité: un parallélépipède semi-enterré de béton brut, équipé de cuvier qui fonctionne par gravitation, pressoir pneumatique et système de refroidissement des cuves pour les blancs et les rosés. Les rangées de cuves en inox reliées par des passerelles en métal offrent au niveau haut, un espace de dégustation unique, avec vue panoramique sur le vignoble. Le chai d’élevage abrite barriques, foudres et amphores en grés et conduit au caveau de vente, espace pour le vin et l’art contemporain, accueillant les expositions programmées par le directeur Thibaut de Braquilanges.

Une équipe pour l’excellence

Thibaut de Braquilanges dirige le domaine depuis 2 ans, après avoir travaillé chez Gérard Bertrand, et précédemment au Chili pour Baron Philippe de Rothschild. Anne-Laurence de Grammont, l’œnologue du domaine est arrivée il y a deux ans aussi, diplômée de Supagro Montpellier, forte de ses expériences en Nouvelle-Zélande et dans le bordelais.

Complémentaires, ils partagent une vision du futur du domaine : prendre en compte la question du changement climatique, la question de l’eau (avec un bassin créé pour récupérer les eaux de ruissellement) et des inévitables aléas (maladies, sangliers). Ils s‘accordent aussi sur un domaine aux activités plus diversifié ; avec l’oléiculture, (10 hectares d’oliviers déjà plantés) et une l’offre oenotouristique qualitative à prolonger par de l’hôtellerie…

Cuvées : deux gammes, des exceptions

Le domaine revendique son identité Languedoc et Corbières avec ses cépages emblématiques, vinifié dans la tradition et avec quelques expérimentations. Le château produit deux gammes de vins en AOP Corbières. La gamme Bergerie en rosé, blanc et rouge : fruit et gourmandise dans un très bon rapport qualité prix plaisir (bio ; à moins de 10 €). La gamme Château de Lastours en rosé, blanc et rouge, élégance des vinifications qui donnent un Corbières contemporain, à ouvrir pour de la cuisine créative et raffinée (à 15 € départ cave). La cuvée « Grande réserve 2017″(19€) en AOP Corbières est d’ailleurs coup de cœur de la rédaction de Terre de vins au Concours des Vins 2022. Selon les années, des cuvées singulières sont vinifiées : Optimus de Lastours 2019, carignan sans soufre ajouté en Vin de France. .. en 2021, Optimus est orange, 100 % roussanne élevé en amphore.

Œnotourisme créatif

Le domaine a une longue histoire avec les sports mécanique, depuis un passage du Paris Dakar (mais réserve cette activité aujourd’hui aux professionnels). Des nouveaux 4×4 flambants neufs permettent de faire le tour du domaine et de s’arrêter sur des points de vue puis de déguster. L’expérience oenotouristique propose aussi de séjourner dans les deux nouvelles villas « Laurède et Aladères », 12 chambres au design contemporain, et prolonger le moment dans le restaurant la Bergerie. Sa cuisine méditerranéenne est faite sur mesure pour les accords avec les vins du domaine. Durant l’été, les apéritifs vignerons dans la pinède ont rencontré un franc succès attirant les voisins narbonnais, rassemblant jusqu’à 300 personnes.

Les vendanges, commencées le 22 août, se sont terminées le 4 octobre et annoncent un millésime 2022 exceptionnel, solaire, fruité, équilibré : Thibaut de Braquilanges et Anne-Laurence de Grammont veillent au chai sur les vinifications…


Château de Lastours
les vendanges sont rentrées
Corbières, bio, grand

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[Hospices de Beaune] Flavie Flament et Benoît Magimel parrains de la vente 2022

Les deux personnalités animeront la vente de la pièce des présidents : un Corton grand cru d’assemblage, dont les résultats iront cette année à la cause de l’enfance, a annoncé l’organisation de l’événement lors d’une conférence ce mercredi 26 octobre.

La plus ancienne et célèbre vente de charité du monde promet une édition mémorable, ce 20 novembre 2022. Avec 802 pièces (tonneaux de 228 litres) à la vente, les volumes du millésime s’approchent des records,  et dépassent de loin les 351,5 pièces de la maigre année 2021. Alors que la demande pour ces prestigieux vins primeurs ne cesse de croître, et que les prix s’envolent depuis une décennie, les enchères s’annoncent longues. La maison d’enchère Sotheby’s, responsable de l’organisation, estime qu’elles pourraient se terminer tard dans la soirée du dimanche.

De nouvelles cuvées à la vente

« Il y aura 51 cuvées : 18 en blanc, et 33 en rouge. Cela représente un total de 182 pièces de blanc et 620 pièces de rouges», annonce Ludivine Griveau-Gemma, régisseur du domaine des Hospices de Beaune, qui révèle également la présence au catalogue de cuvées inédites. «Un Beaune 1er cru Clos des Mouches blanc, cuvée Hugues et Louis Bétault fait son arrivée suite à sa replantation. Et c’est une première cette année : nous mettons en vente quatre cuvées de Corton : un Bressande, un Renardes, et un Les Chaumes, ainsi que la pièce de charité [lire par ailleurs]. C’est un pas important dans le respect de notre tradition bourguignonne, celle des climats. »

Deux mois après la récolte, l’œnologue juge ses rouges « consistants, c’est à dire tanniques, puissants et charpentés, mais également soyeux, juteux et fruités. Le toucher des tanins est très spécifique à l’année. » Quant aux blancs, « ils ont une belle présence aromatique, et je suis très contente de leur densité», confie l’œnologue.

Une pièce de charité pour la cause de l’enfance

Les résultats de cette vente iront aux établissements hospitaliers de Beaune. À une exception notable : la pièce des présidents, dont les bénéfices vont traditionnellement à une cause de charité. Cette année, c’est celle de l’enfance qui a été choisie, avec deux associations. Princesse Margot d’une part, qui soutient les enfants victimes de cancers. « Cette vente va nous permettre de financer la maison des parents, un lieu dédié à l’accueil des parents d’enfants hospitalisés à Paris, et ne peuvent se loger sur place », a annoncé Ludivine Watiez, chargée de développement de l’association.

L’autre association est Vision du Monde, qui intervient auprès d’enfants défavorisés dans le monde entier. « Les fonds récoltés iront au projet Kenya Big Dream », a révélé Camille Romain des Boscs, directrice générale. « Il s’agit de lutter contre les pratiques de mutilation génitales à l’encontre des jeunes filles, très fréquentes dans ce pays, via une approche globale, centrée notamment sur l’éducation ». Une cause parrainée par deux personnalités françaises : l’animatrice télé et radio Flavie Flament et l’acteur Benoit Magimel. Tous deux auront pour tâche d’animer la vente de la pièce de charité afin de faire monter les enchères. Un défi de taille, après la performance exceptionnelle de Pio Marmaï en 2021.


Un fût de la tonnellerie Latour pour la pièce de charité : un hommage à Louis-Fabrice

« La pièce de charité 2022 sera un assemblage de trois climats de Corton grand cru, vinifiés séparément : Les Bressandes, Les Renards, et Les Chaumes», a révélé Ludivine Griveau-Gemma. Un hommage à Louis-Fabrice Latour, dirigeant de la maison Louis Latour décédé en septembre, « car c’était un enfant de ce cette colline ». Hommage qui ne s’arrête pas là : le vin est élevé dans « une pièce unique de la tonnellerie Latour, celle de la famille, au grain extra fin et chauffe légère-longue comme, l’aimait Louis-Fabrice ».

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[Concours du Meilleur Sommelier de France] Xavier Thuizat, au coeur de « L’écrin »

Le 6 novembre 2022 à Paris , aura lieu la finale tant attendue du Concours du Meilleur Sommelier de France. Mikael Grou, Pierre Vila Palleja et Xavier Thuizat se sont brillamment qualifié Après une mention complémentaire sommellerie obtenue au lycée hôtelier de Tain-l’Hermitage, Xavier Thuizat a forgé son expérience dans quelques-unes des plus belles maisons de France, telles que le Relais Bernard Loiseau, Le Meurice, aux côtés de Pierre Gagnaire, et a également été sommelier à l’ouverture du Peninsula avant d’intégrer l’Hôtel de Crillon. À ce poste il a créé une très belle carte des vins qui lui a valu de remporter le trophée Le Tour des Cartes 2019 décerné par Terre de vins dans la catégorie palaces.

Vous vous présentez pour la première fois au concours du MSF, avez-vous été surpris du niveau des sélections ?

Aux qualifications, il y a eu un écrit où il fallait être très précis avec beaucoup de théories et d’actualités récentes. Mais aussi de la culture générale avec un niveau assez relevé que j’ai trouvé très scolaire. Je ne parle pas des dégustations car cela resta un univers très abstrait et du domaine du ressenti, donc on ne sait jamais si on a juste ou faux. Une épreuve présentait un diaporama, et j’ai trouvé cela très pertinent car il fallait resituer des objets, des lieux, des personnes et pour moi c’est le cœur de notre métier. Par exemple quand quelqu’un entre dans la salle du restaurant, on doit savoir qui c’est. Autre atelier et non moins intéressant : la reconnaissance des grandes étiquette de vin. Il ne s’agissait que de vins étrangers, et il fallait donner le pays, la région, le cépage et le premier millésime de l’appellation. J’ai adoré cette épreuve car elle est très proche de mon quotidien. Le moins qu’on puisse dire c’est que les organisateurs ont été très proches de la réalité du terrain et c’est super ! 

Quelle partie vous a semblé la plus difficile, notamment lors des épreuves qui ont déterminé les trois finalistes ?

Aux demi-finales, l’écrit était plutôt simple sauf un point au niveau culture qui était un peu délicat car il fallait relier des œuvres à leur auteur, toujours orienté gastronomie mais je n’avais pas forcément connaissance de toutes ces références. Une épreuve que j’ai bien aimée c’est la création d’une carte de digestif, à main levée, pour un nouveau restaurant de l’aéroport Roissy-Charles-de- Gaulle. Ce genre d’endroit brasse tellement de populations différentes que c’est passionnant de constituer une carte qui réponde au mieux à la demande. Les ateliers qui ont suivi étaient passionnants : expliquer notre métier à une classe d’école, le vin de légende à présenter à un client, une dégustation géo-sensorielle avec les cailloux… Cette dernière épreuve était particulièrement difficile. L’atelier saké était bien évidemment une petite pépite pour moi, il fallait trouver les deux sakés sans ajouts d’alcool, donc le produit d’une fermentation pure, et ensuite, on devait créer le meilleur accord sur une mimolette. Autre partie un peu complexe : expliquer en anglais le vignoble de Moselle, qui s’étend quand même sur trois pays, la France, l’Allemagne et le Luxembourg. Pour finir sur une analyse de vins oxydatifs, des vins qui ne sont pas déplaisants mais avec lesquels je travaille moins. 

Sur quel type d’épreuve vous concentrez-vous dans cette dernière ligne droite pour concours du MSF ?

Actuellement, je suis focus sur les identifications d’un spiritueux à l’aveugle, les dégustations à l’aveugle et le timing que je resserre de plus en plus. Mais ce que je travaille le plus, c’est mon état d’esprit. C’est fini les fiches et autres révisions, il est trop tard pour apprendre. Le vrai défi c’est d’être serein, sans pression. La clé pour le MSF, ce sera sûrement d’être le plus à l’aise possible devant mille personnes. Finalement, nous trois avons la technicité requise pour ce genre de concours, le vrai défi est donc la gestion du stress devant un tel public. C’est celui qui parviendra à faire le plus abstraction du public qui gagnera, ce qui n’enlève rien aux compétences des deux autres candidats. C’est en enjeu que l’équipe du spa du Crillon m’aide beaucoup à travailler notamment sur la respiration, le calme. Je dors beaucoup, je bois beaucoup d’eau… Ça fait dix-huit ans que je fais ce métier, je ne sais pas tout et je ne saurai pas tout le jour de la finale. Donc le bien-être est tout ce qui compte !

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Champagne Boizel va retravailler son Brut Réserve

En présentant notamment le nouveau Grand Vintage 2013, Florent et Lionel Roques-Boizel ont confié être en train de retravailler pour l’an prochain leur Brut Réserve avec une proportion de réserve perpétuelle élevée en bois

Le grand Vintage 2013 que vient de lancer la maison Boizel illustre parfaitement « l’art de l’assemblage », estime Florent Roques-Boizel. « C’est aussi un millésime plutôt typique du siècle dernier, assez tardif après un printemps maussade, un été chaud et sec et des vendanges pluvieuses mais intéressant pour son bel équilibre fruit-acidité ». Un vin fin et frais à la texture soyeuse, à base de 60 % de pinot noir (surtout en provenance des crus de Mailly, Chigny-les-Roses et Vertus) et 40 % de chardonnay (d’Avize, Vertus et Cuis) ayant passé huit ans en cave et dosé en extra-brut à 4 g/l. (56 €). L’an prochain, les deux frères, Lionel et Florent, la sixième génération qui a pris la suite d’Evelyne et Christophe, envisagent de repenser leur BSA Brut Réserve (55 % pinot noir, 30 % chardonnay, 15 % pinot meunier) avec une partie de vins en réserve perpétuelle élevée en foudres (34€). Celle-ci a été constituée à partir de 2018. « Nous conservons historiquement nos vins de réserve par cépage pour disposer d’une large palette d’éléments indépendants dans lesquels on pioche pour le Brut Sans Année ; ils entrent dans la cuvée à hauteur de 30 à 40 % selon les millésimes, précise Florent. A partir de 2023, nous devrions utiliser 1 à 2 % de réserve perpétuelle et diminuer le dosage, actuellement de l’ordre de 8 g. » La maison avait déjà utilisé une petite proportion d’élevage bois certaines années comme 2008 et 2012.

RD et ateliers mets-vins en préparation

Le Blanc de Noirs 100 % pinot noir (avec 30 % de vins de réserve) est issu des terroirs de Mailly, Cumières et Les Riceys, atypique chez Boizel. Ce vignoble acquis il y a une quinzaine d’années entre aussi dans la composition du rosé. Un vin chaleureux aux bulles vives et crémeuses sur des fruits mûrs (42 €). Le Joyau de France Rosé, cuvée de prestige de la maison créée en 1961 est actuellement proposé dans le millésime 2007 – ce sera le 2012 l’an prochain. Un assemblage raffiné de 38 % de chardonnay et 62 % de pinot noir dont 10 % de vin rouge, dosé également à 4 g. (105 €). La proportions des vins rosés chez Boizel avoisinent les 20 %, un pourcentage important au regard de la moyenne champenoise, autour de 10 % et en progression régulière.

La maison familiale (autonome dans le groupe Lanson-BCC depuis 1994) avait décidé des derniers travaux en cuverie il y a cinq ans avec un nouveau cellier bois et des petites cuves afin de développer les parcellaires. « Cela permet de les vinifier séparément et plus précisément, donc de révéler les terroirs, ce qui donne envie d’aller toujours plus loin » estime Florent. La nouvelle génération Boizel a récemment développé l’œnotourisme avec l’ouverture d’une boutique avenue de Champagne à Epernay en 2018 et mis en place trois formules de visite avec deux vins à la dégustation; elle envisage de proposer également des ateliers mets-vins pour 2023. Depuis l’an dernier, la Maison a sorti de ses caves des millésimes anciens en récemment dégorgés (en juin 2019) et dosés en extra-brut (3 g) dans une nouvelle collection baptisée Trésor. Le 1985 (240 €) et le 1990 (190 €) sont déjà disponibles, le 2016 est en attente mais leurs ventes sont réservées à la boutique d’Epernay et limitées à une bouteille par personne.

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[Whisky] Pluie de nouveautés chez Les Bienheureux

La Maison Les Bienheureux n’en finit plus de faire parler d’elle, avec le lancement d’une nouvelle édition de son whisky haut-de-gamme Bellevoye en finish rhum. Mais aussi avec deux nouveaux produits lancés en grande distribution qui instaurent un nouveau standard qualitatif dans la catégorie

Difficile de croire que Les Bienheureux n’ont été lancés qu’en 2013. En moins de 10 ans, Alexandre Sirech et Jean Moueix sont en passe de réussir leur pari, celui de s’imposer comme une référence qualitative à prix contenu sur le marché des whiskys français. Et avec quelle créativité ! Celle-ci se décline en autant de couleurs d’étiquettes qui marquent chacun des finishs réalisés jusqu’ici. Aujourd’hui, c’est le Bellevoye orange qui arrive sur le marché avec un finish jusqu’ici encore jamais proposé par Les Bienheureux : du rhum.

Olivier Dumont, le maître de chai, rappelle que « les finishs en fûts de rhum ne sont jamais évidents à réaliser. Il y a souvent un résultat décevant lorsque l’impact aromatique n’est pas assez marqué et inversement lorsque les fûts marquent trop le whisky ». Un exercice d’équilibriste donc auquel Olivier s’essaye presque depuis le début de l’histoire de la Maison. « Nous avons fait plusieurs tests avec des barriques de producteurs qui ne nous satisfaisaient pas. Et puis, nous avons tenté l’expérience avec nos propres fûts utilisés sur notre rhum El pasador de oro. Et la magie a opéré ».

S’il est évidemment plus intéressant financièrement d’utiliser ses propres fûts (chacune des barriques utilisées pour un finish coûte entre 300 € et 400 € ! ), force est de constater que la dégustation lui donne raison. Le nez est assez peu marqué par le rhum et conserve toute sa typicité d’alcool de grain, même si quelques légères épices douces se laissent deviner à l’aération. En bouche, on retrouve un spiritueux très longiligne de l’attaque à la finale, marqué par beaucoup de finesse de texture. De l’élégance, notamment aromatique, qui est complexifiée par des notes de gousse de vanille et de fruits secs en fin de bouche. De très beaux amers accompagnent l’ensemble qui laisse poindre également une fine salinité agréable. Cette bouteille sera proposée à 49,90 € soit le même tarif que le Bellevoye blanc en finish Sauternes dont il partage la même rondeur.

Des beaux produits en grande distribution

Avec le rachat de la distillerie Bercloux en 2019, Les Bienheureux ont sécurisé davantage leurs approvisionnements et se sont surtout amusés avec des types d’alambics différents (Stupfler, alambic charentais et alambic à colonne double) pour autant de distillations spécifiques. Ainsi sont nés les whiskys Lefort (un blend) et Bercloux (un single malt qui sortira fin novembre).

Le premier est proposé à 19,90 € dans les rayons de la plupart des grandes surfaces françaises. Son prix le positionne comme concurrent direct de marques comme Jameson ou Monkey Shoulder. Mais la qualité du jus proposé risque fort de rebattre les cartes de la catégorie et de rapidement imposer auprès des consommateurs ce pionnier des blends français. Celui-ci est en effet suave, doté d’une jolie aromatique tout en affirmant une puissance certaine. Un blend de très belle constitution, qui saura plaire au plus grand nombre avec un excellent rapport qualité-prix.

Pour les fêtes de fin d’année, la Maison a même décidé de le proposer en coffret métal en exclusivité chez Carrefour. Une aubaine pour les cadeaux de fin d’année. Côté grandes surfaces toujours, c’est le whisky Bercloux qui lui aussi joue les agitateurs par une qualité irréprochable. Un très agréable single malt marqué par un élevage réussi en fûts de pineau blanc. Un spiritueux avec une vraie identité, porté par une vraie fraîcheur presque mentholée, qui sera proposé à 29,90 €. Et dans une bouteille gravée élégante qui ne cache rien au plaisir de l’ensemble.

Des prix contenus, donc, légèrement supérieurs à la concurrence, mais qui permettent de faire vivre un modèle social spécifique voulu depuis les origines par les fondateurs : salaire minimum de 2 000 € net pour tous dans l’entreprise, uniquement des CDI, des impôts payés en France et aucune subvention demandée. Une certaine idée du monde de demain qui s’écrit déjà aujourd’hui.

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[Pessac-Léognan] Rouillac toujours créatif

Laurent Cisneros, le propriétaire de ce cru réputé en Pessac-Léognan, confirme sa stratégie de développement en ouvrant une nouvelle salle pour les évènements et en créant une nouvelle gamme de vins conforme aux ambitions de la marque.

La salle Haussmann

Cette nouvelle salle de 150 m2 est équipée d’une sonorisation, d’un grand écran tv, d’un chauffage à air pulsé et d’un système de traitement de l’air, sans oublier le plafond acoustique suspendu de 51 m2 du plus bel effet. Celui-ci a été réalisé « par des artisans ébénistes, en chêne clair français issu de forêts gérées durablement » précise Laurent Cisneros. « Il a demandé 250 heures de travail, et est fixé sur la charpente métallique qui a été conservée mais qu’on ne voit pas ». Le sol est en pierre de Montignac (en Dordogne) et sa surface est quadrillée de ligne noires en ardoise. Un rideau acoustique occulte l’escalier menant aux bureaux et à un balcon qui peut servir de tribune pour un chanteur soliste ou un comédien : tout a été pensé. Cette salle Haussmann complète la salle Dada (70 m2) construite en 2010 et accueille déjà une exposition du peintre Chris Grand « un artiste autodidacte du bassin d’Arcachon ».

Il aura fallu 300 000 euros de travaux pour que Rouillac se dote de cette salle « Haussmann » et faire que la propriété, à 25 minutes maximum du centre de Bordeaux, « fasse partie des toutes premières références en matière d’œnotourisme et de réceptif ». Une ambition que n’hésite pas à afficher Laurent Cisneros, dont le château coche toutes les cases. On le sait, le réceptif, pour un château qui a des atouts, est une source de recettes dont il serait dommage de se priver, surtout à Bordeaux. « Actuellement le réceptif et l’évènementiel représentent 15 % du CA : l’objectif est d’être à 30 % » indique le propriétaire de Rouillac.

Voici donc le château paré pour séduire notamment les entreprises qui cherchent un lieu pour organiser leur séminaire, à quelques minutes de l’aéroport. Des prestations peuvent s’ajouter, telles que de la restauration ou des sorties « vers le bassin d’Arcachon notamment car on est positionné sur la route Bordeaux Arcachon. On fait tout clé en main. On peut aussi proposer du Horse coaching », car il y a des écuries et des chevaux. Le cheval ? Une passion de la famille Cisneros qui la décline dans une nouvelle gamme de vin « Little Dada ».

Little Dada, le résultat d’une passion

Cette nouvelle gamme, de la « maison Cisnéros » est dans le créneau des « vins de plaisir, simples à boire entre copains ». Mais il s’agit de « faire très bien », conformément aux ambitions de la marque.

Little Dada, Bordeaux blanc sec 2021 : 9 €

80 % de sauvignon blanc, 18 % de sémillon, et 2 % de muscadelle. Nez sur l’agrume, très citron vert, menthe poivrée, touche minérale. L’attaque est texturée par le sémillon, du gras, puis le sauvignon prend le relai, sans agressivité, sur des notes de citron et de pamplemousse. Équilibré entre rondeur et vivacité. Vin polyvalent, pour l’apéritif ou le repas, précis, bien fait.

Little Dada bordeaux rouge 2020 : 9€

Merlot majoritaire et cabernet sauvignon. Nez sur le fruit : confiture de myrtille et de cassis, gelée de mûre, touche de fraicheur sur l’eucalyptus. Bouche juteuse et ronde, sur des tanins fins et soyeux. De la fraîcheur doublée d’une touche de végétal noble et une bonne acidité.

Et enfin, hors gamme Little Dada, El Cardenal, un Rioja reserva 2018 (18 €), qui concrétise avec sincérité les racines espagnoles de Laurent Cisneros.

Tempranillo à 80 %, graciano et mazuelo (le carignan en fait). Issu de la Rioja Alta (un peu plus soumise aux influences océaniques que la Rioja Baja) d’où la fraicheur qui caractérise ce Rioja. Nez de chais à barriques, bois mouillé, pierre broyée, un peu poivré, reine claude, goudron, réglisse chaude, et fruits noirs concentrés. Bouche en cohérence. Très belle fluidité avec une trame tannique à grains fins. Finale sur la fraicheur, légèrement réglissée, avec un léger acidulé surprenant et très agréable. 50 % de chêne français, et 50 % de chêne américain.

Rouillac s’adapte constamment avec un certain dynamisme.

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Du rosé à l’orange pour protéger le Corail au Château Roubine

La famille Rousselle-Riboud lance un vin orange baptisé Corail, une innovation à base de sauvignon rose qui contribuera à soutenir l’association The Coral Gardeners pour la sauvegarde des massifs coralliens

Valérie Rousselle, tombée amoureuse un jour d’un sauvignon rose du Poitou, appelé le fié gris en terres ligériennes, décide d’en planter chez elle, dans le vignoble du Château Roubine à Lorgues au cœur du Var. « Il m’avait plu au premier abord avec ses grains dorés aux reflets roses mais au final, ce cépage un peu oxydatif ne se plait pas trop en Provence et il n’est pas approprié pour faire du rosé », reconnait la vigneronne.

Certes, l’enjeu n’est pas colossal sur moins d’un hectare classé en IGP mais elle ne sait pas trop quoi en faire. Jusqu’au jour où elle emmène sa maman en voyage à Tahiti. « J’ai plongé au-dessus de coraux magnifiques mais en train de mourir et j’ai fait la connaissance d’une association qui s’attache à les faire repousser, les Coral Gardeners fondée par Titouan Bernicot ; j’ai eu envie de les aider ». Les membres de l’organisation basée en Polynésie se consacrent depuis cinq ans à l’ensemencement des coraux sur des cordages immergés dans des pépinières avant leur transplantation en mer sur des sites dégradés. Titouan Bernicot est l’un des lauréats du Sommet des Jeunes Activistes récompensés par l’ONU fin 2021 pour apporter des solutions concrètes aux défis environnementaux actuels.

Corail pour la couleur et pour le lien avec la Polynésie

Valérie Rousselle, avec un peu de Méditerranée dans les veines (elle est née et a grandi à Saint-Tropez), a donc cherché une cuvée pour faire le lien avec le monde maritime et a tout naturellement pensé à ses jus de sauvignon rose…couleur corail. Les raisins, certifiés bio comme le reste de la propriété, ont été confiés aux deux œnologues de la maison, Pierre Gerin et Loïc Botcazou. Ils les ont vinifiés en cuve après une macération de 12 jours en levures indigènes et avant un élevage de 8 mois en fûts de 400 l. de 4-5 vins « Nous sommes partis sur cette idée après avoir fait une grande dégustation des vins oranges existants avec ma fille Victoria et mon fils Adrien qui travaillent avec moi, raconte Valérie Rousselle. Et nous avons trouvé le résultat à la hauteur ». Le nom Corail était tout trouvé, pour la couleur et pour faire le lien avec la Polynésie. Environ 4000 bouteilles ont été éditées, coiffées d’un bouchon de cire…couleur corail. 1 € sera reversé par bouteille vendue en restauration, cavistes et au domaine à l’association Coral Gardeners.

Vin de France Roubine Corail 2021 (19 €) :
Un nez d’abricots secs, d’amandes sur des notes d’agrumes (orange sanguine, orange amère) et de pêche de vigne. A déguster à l’apéritif, sur un agneau au curry ou des crevettes sauce aigre-douce.

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Nicolas Jaboulet et Patrick Bruel signent la Cuvée Augusta

Le vigneron-négociant Nicolas Jaboulet et Patrick Bruel, propriétaire du domaine de Léos, s’associent pour produire et commercialiser un nouveau rosé.

Tout frais, tout neuf, il s’appelle Léos « Cuvée Augusta ». Le nouveau rosé du domaine de Léos, propriété de Patrick Bruel est promis à un bel avenir. Le parrain du Tour des Cartes 2020, a choisi Nicolas Jaboulet, propriétaire de Maison & Domaine Les Alexandrins*, pour l’accompagner dans la production et la distribution de son rosé, à partir du millésime 2022.

Le domaine de Léos est une exploitation viticole et oléicole qui s’étend sur 41 hectares, à L’Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse). Déjà dans une démarche sociétale et environnementale respectueuse de l’environnement, pour ses huiles d’olive, ses confitures, ses miels et sa gamme de soins cosmétiques, il en sera de même pour ce rosé certifié AB. Lors d’une interview à Terre de Vins, en 2020, Patrick Bruel nous confiait : « …je me suis toujours dit : « Un jour, dans ma vie, je ferai du vin. (…) Ici, c’est de la syrah. Lilian Bérillon nous a fourni les plants. Ensuite, il y a du grenache de l’autre côté, et du cabernet. On vient de planter, il y a moins de trois mois. On va peut-être planter une petite parcelle de blanc, cela serait génial de mettre un peu de viognier par ici.(…) Je suis très épicurien. Je pense que les vins doivent toujours être accompagnés par des plats, des rencontres, des gens, des situations, des moments de vie. Il y a une échelle de valeurs, de qualités ».

L’ambition du propriétaire est de développer sa visibilité à travers le monde, d’où cette collaboration avec Nicolas Jaboulet. Pour Patrick Bruel : « C’est un projet qui me tient particulièrement à cœur et que nous allons encore faire grandir avec ce nouveau millésime 2022 qui s’annonce exceptionnel. J’ai parlé à Nicolas Jaboulet de nos lieux encore préservés – de régions viticoles historiques situées en altitude (Ventoux, Lubéron et Les Alpilles) – au cœur même d’une nature paisible et reposante. » En s’’associant avec Nicolas Jaboulet, l’acteur mise sur un vinificateur averti et reconnu.

Quant au vigneron, il s’aventure vers de nouvelles contrées. « Les vignes du Nord de la Vallée du Rhône ne m’ont jamais donné l’opportunité de faire un vin rosé d’excellence. Dès lors, le projet du domaine de Leos, qui prend naissance dans un terroir exceptionnel tant par la qualité de ses sols que par la beauté naturelle et préservée des paysages, m’a convaincu. Son engagement fort pour une économie vertueuse autour d’une agriculture préservée et respectueuse s’inscrit dans les valeurs que nous prônons depuis toujours au domaine Les Alexandrins. »

La « Cuvée Augusta » 2022 sera disponible à partir du printemps 2023.


*Situé à Tain l’Hermitage, Maison & Domaines Les Alexandrins est né de l’association de Nicolas Jaboulet, Guillaume Sorrel, Alexandre Caso et la Famille Perrin. Depuis 2009, la propriété de 28 ha vinifie les appellations Côtes du Rhône Brézeyme, Crozes-Hermitage et Saint-Joseph. La palette de la maison de négoce, reste ancrée dans la tradition nordiste de la Vallée du Rhône mais dans un style plus contemporain.

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