Le lauréat du Prix Paolo Benvenuti est…le vignoble du Sud-Ouest

Les Vins du Sud-Ouest se sont vu décerner le prix Paolo Benvenuti, attribué dans le cadre des Iter Vitis Awards. Il récompense la meilleure pratique de valorisation des vignes anciennes et autochtones.

Chaque année, les jurés de différents pays européens distinguent des initiatives permettant de protéger et de valoriser le patrimoine viticole. Les vignerons du Sud-Ouest ont ainsi obtenu cette récompense, remise lors d’une cérémonie à Saint-Jacques-de-Compostelle, pour pour avoir su préserver et transmettre des cépages autochtones qui font partie de l’identité du Sud-Ouest : petit et gros manseng, tannat, petit courbu, arbouriou, négrette, malbec, braucol, duras, prunelart, loin de l’œil, bouysselet… La région a recensé 300 cépages dont près de 130 autochtones, certains oubliés, méconnus ou quasiment disparus.

Le Sud-Ouest 16 AOP et12 IGP sur plus de 500 hectares de vignoble entre l’Océan Atlantique, le Pays basque, Les Pyrénées et le Massif Central, à cheval entre Occitanie et Nouvelle-Aquitaine) a été le premier bassin viticole à s’inscrire dans le cadre de la Route Culturelle Européenne de la vigne et du vin « Iter Vitis – Les Chemins de la Vigne ». Une reconnaissance institutionnelle, culturelle et environnementale et une récompense collective « qui couronne les efforts de l’ensemble des vignerons du Sud-Ouest et de ceux qui les ont précédés pour sauvegarder notre patrimoine ampélographique, se félicite Christophe Bou, co-président de l’Interprofession des Vins du Sud-Ouest, qui a reçu le prix des mains de Emanuela Panke, la présidente de la Route. Didier Cujives, président France d’Iter Vitis a tenu à préciser pour l’occasion que les vignobles du Sud-Ouest étaient devenus cette année « le premier bassin reconnu au titre d’Itinéraire culturel européen car celle-ci est une démarche structurante à la fois pour le Sud-Ouest, pour ses différents territoires et, plus largement, pour l’espace européen. ».

Echanges Inter-Vignobles

Les échanges entre les 45 états concernés dans le cadre de la fédération Iter Vitis vont au-delà des frontières et des problèmes politiques afin d’aider les pays et les régions à travailler ensemble sur le patrimoine matériel et immatériel en lien avec la vigne. L’objectif est de proposer pour tout type de visiteurs une grande diversité d’expériences, Iter Vitis s’appuyant aussi sur les sites classés patrimoine de l’Unesco (Conques, Albi, Toulouse, Moissac…).

Dans le cadre d’Iter Vitis, l’IVSO (Interprofession des Vins du S-Ouest) dirigé par Paul Fabre a d’ores et déjà organisé une série de conférences-dégustations sur le thème De la Saint-Jacques à la Saint-Vincent » dans les vignobles d’Irouléguy, Estaing, Gaillac, et dans les prochaines semaines du Gers (26 novembre), de Fronton (15 décembre) et du Lot (19 janvier 2023). Elles mettent en lumière auprès des différents acteurs les liens tissés entre les chemins de Compostelle et les vignobles du Sud-Ouest avec l’éclairage avisé de la géographe France Gerbal-Médalle. Un thème cher également à Terre de Vins qui en a fait l’objet de son dernier Hors-Série Occitanie.

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Grande Dégustation Pomerol : rendez-vous le 15 novembre

La traditionnelle Grande Dégustation Pomerol fait son grand retour le 15 novembre à la capitale, dans le cadre de l’hôtel Intercontinental Paris – Le Grand. Les amateurs franciliens sont invités à venir déguster les vins d’une trentaine de propriétés de cette prestigieuse appellation de la rive droite bordelaise.

C’est un rendez-vous récurrent et désormais incontournables pour les amateurs parisiens. La Grande Dégustation Pomerol fait son grand retour le mardi 15 novembre 2022 ! La prestigieuse appellation de la rive droite de Bordeaux prend ses quartiers à l’Intercontinental Paris – Le Grand (9ème arrondissement) pour une cinquième édition placée sous le signe des retrouvailles. De 18h à 21h, (re)découvrez l’univers de cette appellation de prestige, à la rencontre d’une trentaine de grandes propriétés pomerolaises passionnées et passionnantes, à l’image de leurs vins. Une grande dégustation pensée comme un voyage au cœur d’un terroir unique, entre partage et transmission. N’attendez plus pour réserver vos places ci-dessous !

LISTE DES EXPOSANTS
Château Beau Soleil
Château Beauregard
Château Bonalgue
Château Bourgneuf
Château Cantelauze
Château de Sales
Château de Valois
Château du Tailhas
Château Fayat
Château Gazin
Château Haut-Ferrand
Château La Croix de Gay
Château La Croix Taillefer
Château La Fleur-Pétrus
Château La Pointe
Château La Tribune
Château Le Bon Pasteur
Château Le Castelet
Château Mazeyres
Château Montviel
Château Nénin
Château Petit-Village
Château Porte Chic
Château Rouget
Château Saint-Pierre
Château Taillefer
Château Vieux Maillet
Clos 126
Clos de la Vieille Église
Clos du Beau-Père
Clos René
Domaine de La Pointe

INFOS PRATIQUES
Pass soirée : 15€
Pass soirée + abonnement découverte (3 numéros) : 18€
1 rue Auber, 75009 Paris
De 18h à 21h


Billetterie Weezevent

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Champagne Pierre Mignon à moindre dosage

Le champagne Pierre Mignon s’attache à travailler de plus en plus sur les dosages en mettant en avant ses cuvées non dosées

Les cuvées non dosées remportent un succès croissant chez Pierre Mignon. La cuvée Pure Zéro Dosage a été élaborée il y a une quinzaine d’années à la demande du marché japonais « qui souhaitait un vin non dosé mais avec une attaque moins vive, explique Denis Garret, le sommelier de la Maison. Jean-Charles Mignon, le maitre de chai, a donc testé plusieurs vieillissement et c’est celui de cinq ans en cave qui a remporté les suffrages. Il a permis d’arrondir le vin comme le service conseillé dans un grand verre ballon ». Ce contenant rend en effet les bulles plus crémeuses. Le meunier majoritaire, typique de la vallée de la Marne (près de 60 % des appros de la Maison), lieu d’ancrage historique de la maison, y gagne en rondeur et en gourmandise. Le blanc de blancs Grand cru 100 % chardonnay issu de Chouilly, Cramant et Avize a nécessité « davantage de précision pour être proposé non dosé dès l’apéritif », précise Céline Mignon, directrice commerciale. Sur une base 2018, il comprend 25 à 30 % de vins de réserve en solera. « C’était un pari risqué car nous avions déjà le Pure, notre best seller en circuit traditionnel, dans notre boutique d’Epernay et même sur le eshop. Nous avons réfléchi à cette cuvée à la demande de Dominique Bouchet, ancien ambassadeur de la Maison, ex-chef de la Tour d’Argent et du Crillon qui voulait un champagne épuré pour pas masquer sa cuisine et juste accompagner la grande gastronomie ».

Pendant le confinement, la famille Mignon a redégusté toutes ses cuvées (une douzaine de références dans la gamme) avec différents dosages. Elle a commencé à baisser celui du Grand Vintage et du Prestige rosé à 6-7 g pour s’adapter à l’évolution des goûts. « Avant les non-dosés intéressaient surtout les grands connaisseurs et les sommeliers, reconnait Céline Mignon. Depuis 3-4 ans, ils plaisent à de plus en plus de consommateurs ».

Un vignoble morcelé

Le domaine entre les mains de la cinquième génération (Jean-Charles en vignes et en cave, sa sœur Celine au commerce) dispose d’une vingtaine d’hectares en propriété (une centaine en appros avec une cinquantaine de viticulteurs); il produit environ 450 000 bouteilles par an. Labellisé HVE depuis trois ans, il s’est également lancé dans des essais en viticulture bio sur une parcelle de 2 hectares travaillés au cheval au Breuil (51) non loin du domaine. « Nous n’avons pas encore décidé d’une éventuelle extension à d’autres parcelles car notre vignoble est très morcelé et disséminé entre la vallée de la Marne, celle du Surmelin, une vallée parallèle réputée pour ses meuniers, et la Côte des Blancs ». Charles Mignon travaille également sur d’autres cuvées parcellaires en monocépage (pinot noir) et sur un coteaux champenois rouge en pinot meunier.

Terre de Vins a aimé :

Pure Zéro dosage (55 % de pinot meunier, 35 % de chardonnay, 10 % de pinot noir). Des arômes de champignons, de fruits secs torréfiés ( noisettes), fougère, mirabelle, et ne touche d’agrumes. Opulent et charmeur sur une tension inéral et de l’ampleur . Avec un plateau de fruits de mer, des Saint- Jacques rôties (39 €)

Brut Prestige (même assemblage) dosé à 7 g. Flatteur et équilibré sur des notes anisées et crayeuses, des fruits blancs, une note briochée et miellée. Velouté, et fruité sur une vivacité persistante, des saveurs fruitées et de sous- bois. Avec une volaille à la crème, des quenelles de brochet. (35 €)

Blanc de Blancs Grand Cru 100 % chardonnay dosé à 6 g. Une belle vivacité aromatique sur des fruits blancs bien mûrs et des agrumes avec une bote de pain d’épices. Tonique et citronné. Avec des crustacés, un turbot grillé (42 €)

Clos des Graviers 2009 50 % de chardonnay, 40 % pinot noir, 10 % pinot noir, dosé à 8 g. Une parcelle exposée plein sud, plantée dans les années 50 par Alex, le grand-père de Jean-Charles. Ce dernier a relancé la cuvée en 2008. Son nom évoque les pierres calcaires de ce plateau au-dessus du Breuil dans la vallée du Surmelin. Des bulles fines et onctueuses, pour un vin minéral, des arômes de fruits blancs bien mûrs, des notes de brioche, de cacao et d’épices. Racé, intense et de grande longueur. (90 €)

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Tom van Lambaart, nouveau pilote de Dugas

Il est désormais le patron de Dugas. Arrivé dans la maison en 2020 pour prendre la relève de François-Xavier Dugas à l’opérationnel, Tom van Lambaart, le nouveau président franco-néerlandais connaît parfaitement le monde des spiritueux pour être passé par Heineken, Grand Marnier et Bacardi France. Il pilote désormais la société de distribution dont le fonds d’investissement Equistone est devenu l’actionnaire majoritaire depuis cinq ans.

Comment Dugas s’est-il développé ces dernières années?

Il y a 10 ans, nous étions monocanal chez les cavistes, un réseau qui est toujours l’âme de la Maison, mais Dugas a commencé à étendre son offre aux bars et en GD avec des références différentes et un autre positionnement tarifaire pour des marques très demandées comme Diplomatico, Don Papa, Disaronno afin d’éviter le marché parallèle. Nous venons de récupérer en début d’année la distribution du rhum Santiago de Cuba avec des références en GD, d’autres pour les cavistes. Nous avons également investi dans des distilleries comme Hautefeuille en Picardie, racheté la vodka Squadron, les rhums de Ced et la Maison du Rhum, distributeurs en Belgique et au Luxembourg..

Quels sont les avantages d’appartenir à un fonds d’investissements?

Nous, on connait le métier ; Equistone finance les projets pour croître davantage. Cela permet de réaliser plus facilement les acquisitions et des investissements comme dans le site d’innovation et de vieillissement des rhums près de Nantes. Nous avons pu également déménager sur le nouvel entrepôt de Réaux (77) pour tripler la capacité de stockage, le siège restant à Créteil (94).

Dugas a créé le Lab il y a deux ans pour trouver de nouvelles références chez des petits opérateurs ?

Il s’agit en effet de dénicher des nouveautés et des pépites. On nous propose des dizaines de produits par semaine. Ils n’intéressent pas les gros distributeurs et d’ailleurs, ils n’ont pas forcément les volumes pour ça. Mais nous ne souhaitons pas trop étendre notre portefeuille. On préfère bien s’occuper de nos marques. On a donc pensé à une formule pépinière pour donner leur chance à des créations, des innovations et des produits différents par le goût, l’origine, le mode de production… Ils passent d’abord par le comité de dégustation, on discute du positionnement prix avec le propriétaire et on les propose ensuite par mail à notre réseau de 4 600 cavistes en présentant le produit ; nos commerciaux peuvent même envoyer des échantillons sur demande. Après un ou deux ans à l’essai, on peut envisager de rentrer celles qui ont bien marché dans notre catalogue et qui bénéficieront de notre force de vente dédiée de 45 commerciaux. A condition qu’elles soient en cohérence avec les autres marques et pas en concurrence.

Quels sont les spiritueux les plus tendance?

Nous proposons déjà toutes les catégories de produits mais le whisky reste la catégorie la plus consommée avec chez nous, une belle progression des produits à plus de 29 €. Nous avons commencé à distribuer le blended malt écossais Copper Dog, fruit de 8 distilleries du Speyside. Le rhum, très en vogue, est sans doute la catégorie affichant la plus forte croissance et offrant le plus d’innovations. Ça tombe bien, les cavistes sont très curieux et toujours en demande de nouveautés. Les gins haut de gamme sont également en croissance. Quant aux liqueurs, elles restent souvent associées en France aux digestifs, et intéressent plutôt les barmen pour les cocktails. Nous suggérons donc de nouvelles utilisations car ce n’est pas avec un long drink tonic que l’on va séduire les consommateurs.

Les accords à table peuvent-ils contribuer à promouvoir les spiritueux?

Le digestif n’étant pas l’avenir des marques, elles cherchent toutes à se positionner à l’apéritif ou en pairing. Dans certains restaurants haut de gamme, les associations avec des whiskies ou des rhums peuvent susciter l’intérêt, surtout via des accords inattendus que nous aimons suggérer aux sommeliers, mais ce n’est pas un axe majeur de développement.

Le rhum est l’une des clés de succès de Dugas. Avec quels types de produits?

Les rhums agricoles restent très appréciés des amateurs. Mais beaucoup de jeunes de 20-30 ans veulent avant tout se faire plaisir avec des produits faciles, y compris avec des boissons spiritueuses à base de rhum comme Don Papa ou The Demon’s share. Ils s’intéressent plus tard aux rhums de dégustation qui connaissent la même évolution que le whisky auparavant avec une diversification des origines. Le produit est aussi important pour eux que l’histoire autour, et sur les salons, on est surpris de l’intérêt suscité par la famille propriétaire, le type d’alambic, la provenance de la canne à sucre, des différentes variétés, des parcelles… Les questions sont de plus en plus pointues. On le voit parfaitement avec Rozelieures qui suscite un vraie curiosité pour son travail parcellaire et par le fait que toutes les matières premières viennent de chez eux. Les consommateurs ont de plus en plus envie de produits de proximité, ils cherchent l’authenticité. Le bio et le développement durable participent à cette démarche cohérente mais ils ne sont pas encore des critères décisifs à l’achat. En parallèle des produits, les éditions limitées et les coffrets (surtout ceux avec des verres) restent très demandés par les cavistes en particulier en fin d’année – nous proposons une cinquantaine de coffrets par an.

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Patience, les grands blancs made in Picpoul de Pinet

Picpoul de Pinet, unique appellation 100 % blanc du Languedoc et connue pour ses vins vifs et rafraichissants, monte en gamme avec Patience.

Réputé pour être le mari idéal de l’huître, le cépage piquepoul a de l’énergie à revendre. Les vignerons de l’appellation le prouvent avec la création de cette nouvelle gamme. Mais Picpoul, c’est avant tout un terroir, entre garrigues et influences maritimes. Un balcon sur la mer au climat unique et au cépage endémique. Preuve avec son slogan bu et reconnu “Son terroir, c’est la mer”, pour cette AOC de 1 550 hectares nichée entre Agde, Pézenas et Sète, qui borde le mythique étang de Thau.

Alors, Patience est née d’une idée et d’une volonté collective qui remonte à 2018, aujourd’hui mis en route par des vigneronnes et vignerons qui souhaitent montrer tout le potentiel de leur cépage. Plus de rondeur, de complexité et de minéralité pour des vins pouvant tenir quelques années la bouteille. Un nouvel argument pour le dynamique syndicat qui assume de positionner l’appellation parmi les grands vins blancs de l’arc méditerranéen…

“Un élevage long, de six mois minimum, sur lies, avec ou sans batonnage”

Qui dit démarche dit cahier des charges… Caves coopératives, négociants ou vignerons indépendants, tous peuvent participer à la démarche après déclaration au syndicat. Le domaine devra ensuite être en mesure de justifier d’une traçabilité œnologique, notamment lorsque ce dernier viendra réaliser les prélèvements pour la dégustation. Et enfin, le plus important, le domaine devra soumettre la ou les cuvées choisies aux trois dégustations obligatoires. Une démarche clairement en faveur de la qualité, où les vins sont jugés par un jury composé de dégustateurs issus du secteur viticole.

Même si aucune obligation de vinification n’est mentionnée hormis un un élevage long, de six mois minimum sur lies ou l’interdiction de notes trop boisées, le vigneron pourra bien entendu réaliser une sélection parcellaire, une attention particulière sur un moût ou pratiquer une vinification plus spécifique adéquat à l’élaboration de sa cuvée …. Patience !

Terre de Vins a aimé les cuvées Patience de :

Picpoul de Pinet 2021 – Domaine de Bellemare (disponible en décembre 2022)

Originaire du Val de Loire, le directeur d’exploitation Benjamin Baudry a imaginé sa cuvée comme un beau et tendre chenin ligérien. Une belle attaque vive et minérale pour une aromatique sur l’agrume et la gourmandise grâce à l’élevage d’un an en amphore. Un bel avenir.

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[Barsac] Doisy-Védrines prend une nouvelle dimension

Ce deuxième cru classé en 1855, en appellation Sauternes-Barsac, vient de racheter son voisin, le château Pernaud, pour l’intégrer à son territoire foncier. Outre cette acquisition, et parmi ses nombreux projets, Doisy-Védrines travaille à la conception d’un vin blanc sec haut de gamme afin d’étoffer sa gamme.

Olivier Castéja, le propriétaire actuel, a confié la direction et la gérance du Château Doisy-Védrines à son gendre, Guillaume Lefèbvre depuis le 1er janvier 2020 et qui incarne ainsi la 6ème génération. Guillaume cherche à valoriser le travail déjà accompli. C’est ainsi que la certification HVE 3 a été acquise la même année.

Dans la foulée, une opportunité apparaît dans le paysage viticole de Barsac : le château Pernaud contigu à Doisy-Védrines, est à vendre. Comme une évidence, Guillaume avance : « Pernaud est sur le même terroir de Barsac, un haut plateau sur socle calcaire, de l’autre côté de la route » et proche du Ciron, cette rivière qui produit des brouillards propices au développement du botrytis. Désormais, depuis juin 2021, les 15 hectares de vignes de Pernaud se sont ajoutés aux 36 hectares de Doisy-Védrines, pour ne faire qu’un seul domaine. C’est sous dernier nom que sera commercialiser toute la production.

Pourquoi cet achat ?

À l’arrêt depuis 2020, château Pernaud a livré une vigne « où la taille devait se faire, mais dont l’encépagement et le terroir correspondent bien à Doisy-Védrines », des vignes bien enracinées, « d’un âge moyen de 35 ans » réparties entre sémillon, sauvignon blanc et un peu de muscadelle. Olivier Castéja et son père ont toujours dit « qu’à Pernaud, il y a toujours eu une belle vigne et une belle récolte ». Outre la vigne, on trouvera un vaste hangar, un chai de vinification et une maison bourgeoise qui a été réhabilitée, avec ses deux tours d’angle et une autre, isolée dans le jardin. Un bel ensemble, au fort potentiel, bien adapté aux besoins de Doisy Védrines.

Mais, en avril 2021, tout Barsac gelait. Seul 27 hl ont pu être produit, et il n’y aura pas de grand vin pour le millésime 2021. Cet avatar n’a pourtant pas fait reculer Olivier Castéja qui, toujours décidé, a acheté Pernaud en juin 2021. Guillaume Lefebvre justifie l’achat : « augmenter de 30 % la surface est une preuve de conviction. On croit au vin de Sauternes-Barsac ».

Quelles perspectives ?

La grande nouveauté: Doisy-Védrines va produire, dès le millésime 2023, un vin blanc sec haut de gamme, dans la veine de ce que les crus classés en 1855 en Sauternes savent faire. Bien qu’en appellation Bordeaux, ces vins sont positionnés à juste titre dans les premiums de la gamme du château. Le terroir de graves et d’argile rouge se prête à merveille à l’élaboration de beaux vins texturés grâce au sémillon et ciselés par une belle fraîcheur grâce au sauvignon et au sous-sol de calcaire. Enfin, « il n’y aura pas de parcelles dédiées, on fera du picking », c’est-à-dire des prélèvements sur pied dès que le raisin aura atteint sa maturité pour un blanc sec. Ce même pied sera vendangé plus tard pour les liquoreux, dès que le botrytis se sera exprimé.

« Ce qui se dessine sur la définition des vins, c’est une continuité » précise Guillaume Lefèbvre : « une évolution pas une révolution ». En effet, pourquoi bousculer « une belle notoriété, surtout à l’international », et mettre en péril cette « qualité constante » que l’on reconnait à Doisy Védrine.

Depuis deux années que Guillaume Lefebvre est à la direction, l’évolution est donc en marche et d’autres projets sont en cours de réalisation : création d’un site internet et d’un nouveau logo, nouvelle plaquette, ouverture aux particuliers, utilisation des réseaux sociaux et accompagnement par une agence de communication. De quoi mettre Doisy-Védrines sur le devant de la scène et dans l’actualité des crus classés de Sauternes-Barsac qui avancent.

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[Cocktails] Manuel Fernandez Atienza : gagnant du concours international The Bartenders Society

La grande finale du concours international The Bartenders Society avait lieu ce mardi 18 octobre à la Bellevilloise à Paris. Un niveau très relevé, 18 candidats, 14 nationalités et un grand gagnant qui officie à Bruxelles.

Le monde des concours est impitoyable. Au Bartenders Society, concours organisé par les marques Marie Brizard, Caraïbos et Saint-James, le niveau était très élevé et aucun candidat n’a démérité. Les épreuves qualificatives pour la finale ont permis à 16 barmen internationaux de pouvoir venir s’affronter à Paris. Originaires de 14 pays différents (Grèce, Côte d’Ivoire, Taïwan, Danemark, Italie, Suisse, Japon, Etats-Unis, Allemagne, Canada, Espagne, Portugal, Royaume-Uni, Belgique), les bartenders ont affronté les 3 candidats français issus eux aussi de sélections nationales qui se sont déroulées lundi. Simon Quentin du Earth’K bar à Paris, Victoire Spanneut freelance à Saint André lez Lille et Benjamin Tourbez du Jocker Cocktail & Bar à Lille ont donc porté les couleurs tricolores lors de l’ultime épreuve qui imposait aux candidats un thème merveilleux, celui de la liberté. Chacun d’eux devait produire 2 cocktails, l’un classique en termes d’alcool, l’autre avec peu ou pas d’alcool. Les créations ont dans un premier temps été jugées par un jury d’une dizaine de personnes qui ont évalué la qualité des breuvages mais aussi la prise de risques ainsi que la capacité des participants à raconter une belle histoire. Des 18 candidats initialement en lice, seuls 4 ont pu accéder à la grande finale où c’est le public qui a voté pour son coup de cœur désignant le grand gagnant. Et à ce jeu, c’est Manuel Fernandez Atienza qui s’est avéré le plus performant. Une première victoire dans un concours aussi important pour ce Belge de 28 ans.

Un bartender à l’âme voyageuse

Manuel se rêvait chef derrière les fourneaux mais après un long voyage à Cuba, il va se réorienter vers la mixologie. « Je peux toujours exprimer ma passion pour la cuisine par toutes les préparations que je suis amené à réaliser en amont de la réalisation de mes cocktails, comme des sirops ou des infusions par exemple » s’empresse-t-il d’ajouter. Et après avoir appris toutes les bases du métier au sein de l’European Bartender School, Manuel est revenu dans le plat pays, à Bruxelles, où il rencontrera son mentor Alexis Mosselmans au bar le Vertigo. Mais le jeune homme aime s’inspirer de ses voyages et des personnes qu’il rencontre. Sans surprise, il va donc s’évader en Australie, en Amérique centrale et à travers l’Europe. Depuis avril, il a posé ses valises de nouveau dans la capitale belge au Jolie Joli Cocktail Club tenu par l’un de ses amis. Et s’il avoue bien volontiers « être venu sans imaginer gagner », Manuel va faire mouche avec sa créativité et son sens du spectacle. Il a appelé sa première création « Marie du Soleil », en hommage au Marie Brizard utilisé mais aussi et surtout à sa maman qui se nomme Maria del Sol. « J’ai voulu faire un clin d’œil à Marie Brizard qui, selon la légende, cherchait l’élixir de vie pour devenir immortel. Et donc je souhaitais rappeler que nous voulons tous que nos mamans vivent le plus longtemps possible en bonne santé ». Une recette simple et efficace : Marie Brizard anisette, Marie Brizard liqueur de mûre, jus Caraïbos de canneberge, jus de citron vert, basilic frais et pointe de poivre moulu en finish. Et pour sa seconde création, « King James », une intéressante association de rhum blanc Saint-James bio, bitter Saint-James, bissap fait maison, sirop de lavande maison, jus de citron vert et une pointe de noix de muscade en finale. Là, c’est le basket qu’il a pratiqué pendant 10 ans avec ses amis dont certains d’origine sénégalaise qu’il a voulu honoré. Le King James ? « C’est LeBron James évidemment, notre joueur NBA préféré ». Un cocktail révélé en ouvrant sa veste pour laisser apparaître la star du ballon, de quoi électriser encore un peu plus le public qui l’a donc désigné comme grand gagnant. Manuel repart avec un voyage pour 2 en Martinique et un chèque de 2000€ qu’il offrira à l’association Anonymous for the Voiceless qui défend le bien-être animal et dont il est l’un des activistes.

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Duval-Leroy, une grande Maison à redécouvrir

Plutôt discrète depuis quelques années, cette Maison qui est la dernière installée à Vertus dans la Côte des Blancs, offre pourtant une gamme cohérente et très intéressante qui laisse du temps au temps pour le plus grand plaisir des amateurs.

Dire que la Maison a connu des épreuves est en-deçà de la réalité. Rien n’était écrit ni gagné lorsque Carole Duval-Leroy a pris l’engagement de « garder la maison » auprès de son mari malade qui malheureusement décèdera prématurément. Nous sommes en 1991 et peu de gens imaginent alors que cette femme de caractère parviendra à maintenir la barre. Pourtant, pendant 30 ans, Carole s’est imposée par sa force de travail, sa ténacité, sa vision, devenant d’ailleurs la première femme présidente de l’Association Viticole Champenoise de 2007 à 2010, tout un symbole. Elle a réussi à maintenir l’indépendance de l’entreprise contre vents et marées. Et de rappeler, non sans émotion : « nous sommes toujours indépendants et fiers de l’être. Nous sommes certes petits, mais nous sommes chez nous ». Avec un intérêt majeur, celui de la liberté.

Si Carole garde évidemment un œil attentif au devenir de l’entreprise, elle a toutefois transmis la main à ses fils qui travaillent avec elle. Julien et Charles l’ont rejointe depuis une douzaine d’années et occupent respectivement les postes de Directeur Général et de Directeur commercial. Ils ont été rejoints par leur frère Louis en charge des relations publiques. Tous perpétuent une philosophie Maison, celle de sortir des vins suffisamment patinés par le temps pour offrir aux amateurs des expériences de dégustation mémorables. Un cap parfaitement tenu par Sandrine Logette-Jardin, cheffe de cave depuis 2005.

Des cuvées précises et identitaires

La gamme compte un peu plus d’une dizaine de références différentes. Le Brut réserve constitue un point d’entrée très agréable, installant un style entre puissance de constitution et fraîcheur de milieu de bouche qui revient comme un fil rouge. Parmi les cuvées qui marquent les esprits, on pourrait citer le Blanc de Blancs, entièrement constitué de 2007 mais non millésimé. Ce vin apparaît aussi dans toute sa plénitude et se révèle émouvant. D’une profondeur splendide, il offre une bouche sapide à souhait. Ample, il n’en conserve pas moins une fine minéralité qui renforce son équilibre. Le vin est juteux, énergique avec quelques élans d’agrumes et une évocation herbacée. Beaucoup de classe et la bouteille à choisir pour se laisser surprendre à nouveau par le style de la Maison.

Le Clos des Bouveries 2006 est aussi de ces vins qui ne laissent pas indifférent. Bien né, il l’est, avec une parcelle de 3,5 ha à mi-coteau sur Vertus exposée plein est. Historiquement vinifié par la famille depuis des décennies, 2002 ne sera pourtant que le premier opus de cette cuvée singulière. Millésimée tous les ans depuis, elle est ainsi le parfait reflet des affres climatiques, sans fard. Issu de vieilles vignes de 70 ans et très peu dosé, ce vin présente de très fines notes d’évolution, de la densité et une jeunesse encore marquée.

La cuvée Femme de Champagne pour sa part est déconcertante de facilité d’accès derrière une superbe complexité aromatique et une structure bâtie pour défier le temps. Une cuvée de prestige millésimée qui tient bien son nom. Et pour celles et ceux qui voudraient y goûter mais sans le budget nécessaire (250€), la Maison a imaginé aussi une cuvée Femme de Champagne non millésimée. L’actuelle est d’une base 2006 et offre plus qu’un aperçu de la magie de sa grande sœur… Et pour les amateurs de cuvées plus confidentielles, la Précieuse Parcelle Petit Meslier est une invitation à la redécouverte de ce cépage si particulier, à l’acidité vive et à la dimension aromatique unique.

Coup de cœur enfin pour la cuvée MOF 2 ème opus. Celle-ci a été imaginée par les différents MOF sommeliers, un concours que la Maison Duval-Leroy accompagne et finance depuis sa création en 2000. Cet extra-brut est d’une suavité folle, doté d’un toucher de bouche d’une grande finesse et de fins amers superbes. Un Blanc de Blancs élégant, associant fruité mûr et délicatesse. Du grand art. De quoi patienter jusqu’à la présentation annoncée de nouveautés l’an prochain. Patience.

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Pouilly-Loché et Pouilly-Vinzelles : 1 er crus espérés en 2024

Après Pouilly-Fuissé en 2020, le Mâconnais continue à faire reconnaître la qualité de ses blancs au sein de la Bourgogne.

Petite surface, grand symbole. Les 1 er crus des appellations Pouilly-Loché et Pouilly- Vinzelles pourraient être validés dès le millésime 2024, confirmant, après Pouilly-Fuissé en 2020, la reconnaissance du Mâconnais en tant que grand vignoble de blancs en Bourgogne, au même titre que les Côtes de Beaune et Chablis.

« Le comité national de septembre a validé la reconnaissance des climats [nom des terroirs bourguignons, ndla] appelés à être reconnus en 1er cru. Il s’agira du climat ″Les Mûres″ à Loché, et ″Les Longeays″, ″Les Quarts″ ainsi que ″Les Pétaux″ à Vinzelles », indique Christèle Mercier, déléguée territoriale Inao pour le centre-est. Une décision motivée « par les caractères humains et historiques de ces lieux : continuité de revendication, la notoriété acquise sur ces noms, ainsi que la qualité des vins ».

Proche des pouilly-fuissé

L’étape, essentielle, signe l’entrée en phase finale du dossier. « Une commission d’expert va maintenant travailler à la délimitation géographique précise de ces premiers crus », annonce Christèle Mercier. Soit « au maximum une dizaine d’hectares à Loché, et une trentaine à Vinzelles ». De leur côté, les vignerons devront proposer un cahier des charges dédié.

« On n’aura pas la reconnaissance en 2023, mais on peut l’espérer en 2024 », confie Olivier Giroux, président de ces appellations. Pour le vigneron, « les cuvées en question sont reconnues particulièrement qualitatives au sein des deux villages depuis des décennies, et vendues plus cher. Il s’agit donc bien de l’officialisation d’une réalité, d’une reconnaissance de ces climats à leur juste valeur, c’est-à-dire à des niveaux équivalents aux premiers crus de la Côte d’Or ou du Chablisien

Le propriétaire du domaine du Clos des Rocs rappelle la proximité entre ces deux appellations et leur grande sœur, pouilly-fuissé. « Les trois crus sont très proches en terme d’identité et de qualité. Tout cela aurait pu faire partie de la même appellation, mais ça n’a pas été le cas pour des raisons humaines et historiques. » Seule différence aujourd’hui : la taille. Pouilly-fuissé s’étend sur près de 800 hectares, contre 60 pour pouilly-vinzelles, et 33 pour pouilly-loché. « C’est moins que le Clos de Vougeot ! », relève Olivier Giroux.

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