Vincent Cassel chez Martell à Cognac

L’acteur français a passé deux jours dans le vignoble charentais, à l’invitation du négociant. Il est un ambassadeur de la marque Martell et de son cognac Cordon bleu en Asie

En trente-trois ans de carrière, il a tourné dans 92 films et décroché 7 prix internationaux. On le découvrira bientôt en César dans « Astérix et Obélix, l’Empire du Milieu », la superproduction de Guillaume Canet, et en Athos dans « Les Trois Mousquetaires » de Martin Bourboulon. Les deux films sortent début 2023.

En attendant, Vincent Cassel, l’acteur français trop longtemps cantonné aux rôles musclés, fait un peu d’œnotourisme. En cette mi-octobre 2022, il a passé deux jours en Charente, à Cognac, à l’invitation du négociant Martell. « Durant son séjour, il a pu découvrir les nombreux savoir-faire de l’élaboration du cognac et partager l’engagement des équipes de la maison. Au programme : découverte du vignoble, du travail de la vigne et de l’art de la distillation, mais aussi initiation à l’assemblage et plongeons dans les archives Martell », fait savoir le deuxième acteur économique de la filière cognac.

Une photographie publiée le 18 octobre sur Instagram le montre en tenue de gentleman-farmer se promenant dans les vignes du domaine Jean-Martell, en compagnie d’Adeline Loizeau, la directrice des approvisionnements et des relations viticoles du négociant.

Dans le rôle d’Edouard Martell (1834-1920)

Si Vincent Cassel se dévoile ainsi, c’est tout simplement parce qu’il a été accepté d’être l’un des ambassadeurs Martell en Asie. Début 2022, il apparaissait dans une campagne de publicité en Extrême-Orient pour l’un des plus fameux cognacs de la gamme de la marque au martinet : Cordon bleu.

Dans ce petit film de 67 secondes, il interprète le rôle du négociant Edouard Martell (1834-1920), l’inventeur du Cordon bleu. Vincent Cassel donne la réplique au comédien et chanteur hongkongais Tony Leung (dans son propre rôle). La publicité a été réalisée par Wing Shua, le chef opérateur de Wong Kar Wai. Elle s’intitule « Soar Beyond the Expected ». Traduisez « Volez, bondissez au-delà des limites ». Le fil conducteur, le slogan : « Quand vous trouvez le succès, vous vous arrêtez ou vous continuez ? »

Le Cordon bleu, créé en 1912, est un cognac de catégorie supérieure (XO). Il fut présenté à Monte-Carlo, servi lors de la signature du traité de Versailles en 1919 et dégusté lors de l’inauguration du « Queen Mary » en 1936. Aujourd’hui, le flacon évolue un peu ; plus élégant, plus moderne mais toujours fidèle aux codes d’un produit emblématique vendu environ 200 euros.

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Closerie Saint Roc : un vin qui a du grain !

Moins connu que l’iconique château Le Puy, Closerie Saint Roc n’en est pas moins un vin fascinant par la philosophie que la famille Amoreau lui insuffle et qui a franchi une étape supplémentaire sur le millésime 2020

Qui ignore encore le graal ultime dévoilé après 21 tomes par le manga japonais « les Gouttes de Dieu » ? En un instant, le château Le Puy de la famille Amoreau est passé de l’ombre à une lumière internationale. A cette occasion, nombre d’amateurs dans le monde entier ont découvert ce Bordeaux pas tout à fait comme les autres. Bien loin des modes, on pense ici la production de vin comme peu interventionniste et respectueuse de l’environnement dans toutes ses composantes. Fin 2012, Pascal Amoreau qui représente la 14 ème génération de vignerons dans la famille (l’histoire remonte à 1610 !) décide de racheter une autre propriété, voisine du Puy. 16 hectares sur la commune de Puisseguin, à quelques encablures de Saint Emilion. Et surtout un terroir magnifique où le sol argilo-limoneux repose sur ce sous-sol calcaire si recherché.

Comme une évidence, les méthodes appliquées depuis toujours par la famille auront seules droit de cité ici. De la biodynamie, comme une évidence, une réflexion sur toute la nature dans sa globalité, une volonté de comprendre la force de ce lieu pour en tirer la quintessence sans jamais le brusquer. Les premiers millésimes vont permettre de faire naître un vin d’assemblage qui déjà exprime une vraie typicité. De la rondeur, une acidité étincelante donnant des vins au soyeux tout bourguignon. Pour s’en convaincre, il suffit de goûter le millésime 2015 qui ne manquera pas de surprendre les amateurs. Un vin ayant besoin de respirer pour se livrer, comme un écho à son début de vie. Ici, point de soufre pour que le vin vive durant son élaboration et une dynamisation des vins avec leurs lies comme aime le rappeler Harold Langlois, directeur de château Le Puy et co-propriétaire de Closerie Saint Roc. Et si les 2016 et 2018 s’avèrent un peu plus classiques dans leur structure, une véritable approche nouvelle va ensuite être mise en place.

Des vins de grain

Le millésime 2020 signe un tournant fondamental pour Closerie Saint Roc. Poursuivant une collaboration qui dure depuis des années, les équipes ont donc accueilli ici Claude et Lydia Bourguignon. Et immédiatement, ces spécialistes mondialement connus de la vie microbiologiques des sols ont identifié tout le potentiel que recelaient les différentes parcelles. « Nous n’avions toutefois pas envie de créer des cuvées parcellaires en recherchant des aromatiques différentes. Notre but est bien de parvenir à exprimer des textures différentes », tient à préciser Harold. Et la dégustation de « Les Noyers », « les Pins » et « les Sureaux » est à ce titre particulièrement éclairante.

Les premiers naissent sur la plus grande parcelle en coteaux, où le calcaire marque de sa finesse le vin. Le milieu de bouche est émouvant par sa texture d’une grande finesse mais non dénuée de relief. Une ode aux grands cabernets francs (80 %). Le grain est fin tout en exprimant un caractère présent. Une sensation délicate et terriblement séduisante. Les seconds révèlent un profil plus sombre, marqué par des argiles bien plus présentes. Ici, merlot et cabernet franc s’entremêlent pour créer une cuvée aux fruits noirs profonds, magnifiée par une acidité souveraine. Le vin gagne en épaisseur et se dote d’un grain plus affirmé mais tout aussi bien défini. Et puis viennent « les Sureaux », né de vignes plus au sud mais enchâssées dans une forêt. Le merlot trouve ici un écosystème différent et exprime une structure dense et intense que les années vont patiner de la meilleure des manières.

Dans toutes les vignes, la biodiversité provient notamment de la plantation de 3 essences différentes : cassissiers, eleagnus et oliviers de Bohème. Leurs cycles différents permettent d’attirer successivement les prédateurs des ravageurs. En outre, leur vie microbienne propre va venir coexister avec celle de la vigne. Cette communication inter-végétale désormais connue, représente une nouvelle manière d’aborder le vivant. « Nous avons recherché ici différentes symbioses entre lieu et micro-organismes. Bien que souvent négligés, ce sont eux qui donnent une identité spécifique. Nous nous y intéressons particulièrement, ce sont eux qui ont guidé la création de ces 3 parcellaires » conclut Harold. Un coup d’essai très réussi et un prix (59 €) situé entre les 2 cuvées emblématiques de château le Puy, Emilien et Barthélémy. De quoi réjouir les amateurs de vins profondément sincères.

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Pessac Léognan : un 2022 qui surprend

La sècheresse de 1976 et la canicule de 2003 ont marqué les esprits et l’inquiétude est montée pendant ce long été 2022 particulièrement chaud et sec. Alors, quel vin se profile en cette fin de vendange ?

Jacques Lurton, le président du syndicat de Pessac Léognan annonce tout de suite la couleur : « la qualité est assez exceptionnelle ».  Et d’ajouter « la grande surprise, c’est la fraîcheur du fruit : c’est assez inattendu parce qu’avec ces chaleurs, on s’attendait à avoir un raisin sur mûri, un peu cuit ». Il y a eu bien sûr « beaucoup de flétrissement à cause de ces conditions climatiques mais les systèmes de triage ont pu éliminer les raisins qui ont flétri ». Une analyse partagée par Julien Lecourt, le directeur du développement du château Pape Clément, qui a eu « très peur que la sécheresse affecte les merlots et qu’ils tournent a des profils aromatiques de fruits cuits avec un haut degré alcoolique ». Une fois les baies flétries éliminées, ce qui reste est « dans un état sanitaire remarquable » souligne Jean Christophe Mau du Château Brown.

Des baies assez petites mais des jus de qualité

On observe « des merlots avec de petites baies, des peaux très épaisses et une couleur très marquée », mais finalement ceux-ci sont « très fruités et les premiers jus sont assez aromatiques » poursuit Jean Christophe Mau. Fabien Teitge, le directeur technique du Château Smith Haut Lafitte complète : « on retrouve les trames de tanins, la concentration et la structure qu’on imaginait mais la grosse surprise est qu’on a des bonnes acidités malgré la chaleur de l’été : ça rééquilibre la puissance et la structure des vins. Une dimension de fraicheur qui va être superbe avec des structures et des concentrations élevées ».

Un constat partagé par l’ensemble des châteaux. Cette acidité garante de la fraîcheur et du potentiel de garde est là, ce qui manquait sans doute au 2003. Des premiers vins « extrêmement fruités » nous dit Julien Lecourt, « plus qu’en 2020, et déjà des tanins fondus, sans astringence ». Oui, une belle surprise donc. Le cabernet sauvignon s’annonce « sublime » à château Brown, « avec des rafles très brunes : un signe qui ne trompe pas sur la maturité, c’est un bon indicateur » se réjouit Jean-Christophe Mau. « Un cabernet sauvignon qui passe mieux les épisodes de sècheresse que le merlot en général ».

Maîtriser les extractions !

La couleur est là, dans des peaux très riches et « si on ne fait pas attention à la manière d’extraire on prend le risque d’avoir des vins très colorés et charpentés, très puissants. Il va falloir être vigilant » précise Jean Christophe Mau. « La charge de couleur se libère très vite cette année » renchérit Jacques Lurton. Pour Julien Lecourt à Pape Clément « le challenge est de ne pas trop extraire. La date de décuvage va jouer, celle-ci va être un peu plus précoce ». Un discours relayé par Fabien Teitgen du Château Smith Haut Lafitte qui conclut : « Il faudra gérer avec un peu de doigté les extractions et les macérations et piloter finement tout cela. Les vins de presse ne seront pas primordiaux car on aura les tannins dès les macérations ».

Quant à ce miracle du 2022 alors que les conditions climatiques étaient contraignantes, on peut avancer quelques hypothèses. La terre s’est constituée une petite réserve grâce à la pluviométrie de mi-juin (entre 30 et 60 mm) ce qui a permis à la vigne de passer le cap de la canicule. Autre idée, les vignes ont gagné en couvert végétal depuis deux décennies (moins d’herbicides): ce couvert a-t-il créé une compétition avec la vigne, la forçant à s’enraciner plus profondément ? Des hypothèses que Pape Clément, avec son pôle recherche, compte bien explorer.
En tous cas, selon plusieurs châteaux, le 2022 s’annonce supérieur au 2020 et très vraisemblablement au 2019 : vérification lors des dégustations des primeurs.

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Ravoire & Loop, un partenariat responsable

En créant une nouvelle gamme de bouteilles apte au réemploi, la Maison Ravoire s’ouvre de nouvelles perspectives éco-responsables et signe un partenariat avec Loop. La consigne nouvelle génération est lancée

C’est dans le cadre de sa politique RSE, plus précisément en effectuant son bilan carbone scope 3, que la Maison Ravoire (Châteauneuf du pape/Salon de Provence) a déclenché tout le processus. Le négoce familial, dirigé par Olivier Ravoire, commercialise environ 7 millions de bouteilles, dont 70 % sur le marché français. Avec 6500 tonnes de CO2, dont 3450 liées à la production de bouteilles en verre, le poste avait tout intérêt à devenir plus performant.

Distributrice d’une large palette d’appellations de la Vallée du Rhône sud, de plusieurs appellations septentrionales et de Côtes de Provence, la maison a débuté sa mue par sa marque Maison Ravoire ; soit deux Côtes du Rhône, un Villages communal et trois crus. Après une première phase de réduction drastique du poids, c’est l’étiquette qui a eu droit à son lifting éco-responsable et surtout lavable. L’objectif de ce relooking étant de réaliser une gamme « apte au réemploi », soit la bonne vieille consigne, revue et adaptée aux contraintes contemporaines. La chose est réglée avec le Réseau Consigne.

Mais les points de collecte sont limités et donc incompatibles avec les desseins du négociant. C’est chez son client Carrefour que la solution est trouvée. Loop, une multinationale déjà bien implantée à l’étranger, développe ses « corners » dans les magasins de l’enseigne. Entre les petits pots et le produit lave vaisselle, le vin a tous les prérequis pour s’y installer. Cerise sur le gâteau, 500 magasins s’ouvriront d’ici fin 2025. Les bouteilles vides sont collectées, repalettisées, envoyées au centre de lavage de Chabeuil (Drôme) pour un retour à la Maison Ravoire. L’opération est encore trop récente pour avoir du recul sur les volumes traités et les bénéfices. Pour Alexandra Parfus, directrice marketing et développement du négociant, « cela représente quelques centimes par bouteille. Ce n’est rien au regard de la philosophie de l’entreprise et à l’augmentation du prix du verre qui a explosé ».

La résolution est en marche. Un nouveau partenariat a été signé avec Métro et, fin novembre, une borne de collecte sera installée sur le parking de la société à Salon de Provence.

Pour chaque bouteille ramenée, 1€ sera offert sous forme de bons d’achat utilisables sur la boutique en ligne ! www.ravoire.fr

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Ternovéo : premières vendanges commerciales dans les Hauts de France

Pour la première fois, un groupe agricole a décidé de se lancer dans l’exploitation agricole d’un vignoble situé dans la partie la plus méridionale du pays. Un projet mené sur plusieurs années qui affiche des objectifs de qualité élevés. Rencontre avec Xavier Harlé, Directeur Général de Ternovéo

Pourquoi le groupe Advitam (dont Ternovéo est la filiale de négoce), leader de la coopération agricole dans les Hauts de France, a décidé de se lancer dans la production vinicole ? 

Il y a 4 ans, nous avons fait le point sur l’agriculture dans les Hauts de France qui est en pleine mutation. Nous nous sommes interrogés sur ce que nous pouvions faire pour développer les revenus des agriculteurs avec lesquels nous travaillons. Le changement climatique a modifié de nombreux paramètres. La luminosité a augmenté, tout comme l’ensoleillement, les températures. Alors qu’il n’était guère envisageable de produire des vins de qualité auparavant, cette évolution a changé la donne. Ajoutez à cela que depuis 2016, il est autorisé de planter des vignes dans la région dans un but commercial (NDLR : des vignes étaient déjà plantées, notamment sur les terrils, mais par des associations à but non lucratif). Nous avons donc initié le projet qui a rencontré un véritable enthousiasme chez nos agriculteurs partenaires qui y voient un moyen efficace de se diversifier.

Les terres des Hauts de France sont pourtant réputées être riches, favorables aux grandes cultures, pas vraiment à la vigne qui nécessite des sols pauvres…

Nous avons évidemment mené des analyses de sols et de sous-sols pour identifier les parcelles susceptibles d’être plantées de vignes. Ce travail a été mené conjointement avec le cabinet spécialisé Vinolis. Nous avons dû écarter certains lieux qui n’étaient pas adaptés. Lorsque les conditions sont favorables, notamment avec des sols calcaires, nous accompagnons les agriculteurs concernés pendant les 2 premières années pour pouvoir initier cette nouvelle activité. Nous sollicitons notamment l’expertise des pépinières Guillaume pour le choix de porte-greffes adaptés et des bons clones de chardonnay, pas trop productifs. Nous souhaitons en effet produire uniquement des vins blancs de qualité et avons donc planté les ceps à 5000 pieds / hectare. Parmi les 7 personnes dédiées en interne chez Ternovéo à ce projet, 2 techniciens spécialisés accompagnent les agriculteurs. 2 œnologues ont également la charge de toute la production car les agriculteurs seront des apporteurs de raisins. Nous leur achèterons et prendrons en charge ensuite l’élaboration des cuvées (2 dans un premier temps, 4 à terme) et leur commercialisation. 

Où se situent les parcelles déjà en production ? 

Pour le moment, nous avons 17 hectares plantés par 11 agriculteurs en 2020 qui ont été vendangés pour la première fois cette année. En 2021, 20 agriculteurs supplémentaires ont planté 26,50 ha et ils étaient 18 de plus cette année pour une surface nouvelle de 34,50 ha. D’ici 2024, nous souhaitons couvrir 200 ha répartis sur 130 parcelles pour pouvoir produire 1,5 millions de bouteilles. Tous les raisins seront vinifiés dans un unique chai qui se trouve près de Péronne dans la Somme. Il s’agit d’une ancienne sucrerie que nous avons entièrement réhabilité à cette occasion. La collecte des raisins se fera donc sur toutes les parcelles qui se situent dans le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme et l’Aisne, entre Saint-Omer et Laon pour schématiser. 

Quelles sont vos pratiques culturales et quels types de vins souhaitez-vous produire ? 

Comme nous partons d’une page blanche, toutes les parcelles sont gérées en HVE 3. Quelques agriculteurs ont même initiés une conversion au bio, ils sont 2 sur 11 parmi les pionniers. Nous souhaitons produire des vins de qualité qui bénéficieront de matériels de qualité, à commencer par des cuves thermo-régulées. Progressivement, nous réaliserons des élevages, pour partie en fûts de chêne que nous avons déjà achetés, mais aussi dans des œufs en béton. Nous mettons par ailleurs à contribution notre département innovation interne pour tester certains moyens nouveaux au vignoble. Nous utilisons notamment le système d’UV Boosting qui permet de stimuler les défenses immunitaires des plantes contre les maladies et de diminuer drastiquement les effets néfastes des gels de printemps. 

Quels marchés visez-vous ?

Pour cette première vendange 2022, nous aurons une production limitée de 50 000 bouteilles environ. Nous allons initialement nous adresser au marché local (la région des Hauts de France est peuplée de 6 millions d’habitants) sur lequel le public s’est recentré ces derniers temps. Nous distribuerons également nos vins auprès du réseau traditionnel CHR (cafés, hôtels et restaurants). Puis, avec les volumes qui vont progressivement augmenter, nous n’excluons pas d’étendre notre maillage commercial au reste du territoire français et, pourquoi pas, à des marchés étrangers proches que sont la Belgique, l’Angleterre.

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[Concours du Meilleur Caviste de France] Les moments forts

Les huit finalistes à la compétition créée par le Syndicat des Cavistes Professionnels (SCP) et organisée par Terre de vins se sont affrontés, hier, au Grand Hôtel d’Avignon, pour tenter de devenir le ou la meilleure caviste hexagonale.

A l’issue de cette journée de finale à Avignon, David Morin, caviste de La Cave de Villiers sur Marne, en banlieue parisienne, s’est imposé. Découvrez les moments forts de cette journée, en photos.

A. Viller

Photos: ©A. Viller

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Château Olivier, la revanche d’un discret

Cru Classé de Graves – en rouge comme en blanc – depuis 1953, Château Olivier a jusqu’ici cultivé une certaine discrétion à côté de certains de ses voisins, plus prompts à attirer les projecteurs. Mais le vent tourne et la propriété de la famille Bethmann a décidé d’entrer pleinement dans la lumière, en s’appuyant sur ses huit siècles d’histoire.

La discrétion n’est pas synonyme d’effacement ni de manque d’ambition, et s’il faut en croire les quelque 800 ans d’histoire du château Olivier, elle peut aussi aller de pair avec une extraordinaire longévité. Parmi les Crus Classés de Graves, voici une propriété qui n’est peut-être pas la plus médiatisée, mais qui, par sa constance et sa régularité, a su séduire les amateurs depuis plusieurs générations. Et qui, à l’heure de célébrer quelques anniversaires symboliques (les 70 ans de son classement, notamment), a décidé de s’inviter davantage dans la lumière.

Château Olivier voit ses racines remonter au moins au XIIème siècle, date des plus anciens vestiges du château médiéval qui fait actuellement l’objet d’un ambitieux plan de rénovation. C’est au XVIème siècle que la propriété comme le bâtiment prennent définitivement leur ampleur avec le seigneur de Léognan, Artus d’Olivey, qui va donner son nom au château. Dès cette époque, soit il y a environ 400 ans, la présence d’une activité viticole est attestée. Au fil des siècles et au gré des vicissitudes de l’Histoire, Olivier continue d’écrire la sienne, jusqu’à ce qu’il entre, à la fin du XIXème siècle, dans la famille de Bethmann – qui a notamment « fourni » un maire de Bordeaux.

Un potentiel inexploré

En 1953, lorsque est promulgué le classement des vins de Graves, Château Olivier est reconnu Cru Classé, en rouge comme en blanc. Une reconnaissance dûe notamment à la pugnacité du négociant qui en assure la gestion pour la famille de Bethmann. Cette dernière reprend pleinement la main en 1982, lorsque Jean-Jacques de Bethmann et son épouse décident de s’investir personnellement dans la propriété – une volonté que prolongera leur fils Alexandre de Bethmann à partir du décès de son père en 2012. Entre-temps, la propriété se dote, en 2002, d’un nouveau directeur en la personne de Laurent Lebrun (photo ci-dessous). Originaire du Sancerrois, cet agronome passé par la Champagne, l’Australie et l’univers de la tonnellerie pressent, avec les conseils de Denis Dubourdieu, tout le potentiel encore inexploré des terroirs d’Olivier, dont le vignoble nécessite d’être restructuré.

« Ma première action en arrivant à Olivier a été d’établir une carte des sols de la propriété en faisant des fosses pédologiques un peu partout« , explique Laurent Lebrun. « Le domaine est très vaste, il couvre près de 240 hectares de bois, de prairies, c’est un véritable écosystème à part entière au sein duquel la vigne occupe tout juste un tiers du foncier. Il y avait pourtant du travail à faire sur le vignoble, sur une meilleure connaissance de notre mosaïque de terroirs. Nous avons ainsi des découvert, au cœur des zones boisées, des parcelles exceptionnelles dans la zone Bel-Air, où nous avons planté 8 hectares de grands cabernets. Tout cela nous a permis de faire progresser la qualité et la précision des vins« . Un grand programme de restructuration et de replantation amorcé au milieu des années 2000 contribue à donner au vignoble d’Olivier son visage actuel : 60 hectares, dont 58 en production – 8 étant dévolus au vin blanc. Situé sur un terroir glaciaire à proximité de la Garonne, construit en une succession de croupes, le parcellaire du domaine est très diversifié, entre nuances de graves, d’argiles, de sables, le tout sur une base plus ou moins calcaire. L’encépagement se répartit entre 75% sauvignon blanc 25% sémillon pour les blancs, et 50% cabernet sauvignon (en augmentation) 50% merlot (plus une portion de petit verdot plantée en 2011) pour les rouges. En 2021, l’acquisition d’un terrain voisin de 5 hectares permet de relocaliser le pôle viticole, tandis qu’une conversion est entamée vers l’agriculture biologique.

Vingt ans de travail

« Depuis vingt ans, nous avons accompli un grand travail de fond sur le vignoble, qui s’est accompagnée d’une rénovation du cuvier en 2003, tout en respectant le bâtiment et sa charpente du XVIIIème siècle« , explique Laurent Lebrun. « C’est ça, l’équilibre de Château Olivier : continuer de progresser dans la précision de ses vins, gagner en notoriété sur la scène internationale, sans tourner le dos à son patrimoine et son histoire. C’est pourquoi nous avons entamé un grand programme de restauration du château avec le concours de la DRAC (Direction régionale des Affaires culturelles, NDLR) de Nouvelle-Aquitaine et les architectes du Patrimoine, pour rénover les fondations, les parties fortifiées, les douves« . Le bâtiment, qui est habité par la famille de Bethmann, n’a pas vocation à être ouvert au public mais le fait de lui rendre sa superbe participe d’un projet d’ouverture au sein duquel l’œnotourisme occupera toute sa place, comme en a attesté cet été l’activité de « bain de forêt » ou « Shinrin Yoku » inspirée de la culture japonaise.

À l’heure de fêter, en 2022, les vingt ans de l’arrivée de Laurent Lebrun et les dix ans d’Alexandre de Bethmann à la tête de la propriété, en attendant l’année prochaine les 70 ans du classement et les 20 ans du cuvier, Château Olivier a tous les atouts pour s’imposer de nouveau dans l’imaginaire de tous les amateurs. Au vu du beau potentiel de garde de ses vins, l’affaire semble bien engagée.

« Terre de vins » aime :
Château Olivier blanc 2012 : s’il fallait une pruve du potentiel de garde des blancs de la propriété, la voici. Cet assemblage sauvignon (75%) et sémillon (25%) a juste ce qu’il faut de patine pour évoquer des notes finement miellées, entre amande et acacia, le tout marqué par un crémeux sans opulence et soutenu par une jolie fraîcheur. À noter également, un millésime 2011 plus tendu et ciselé.
Château Olivier rouge 2010 : un vin en pleine possession de ses moyens, arborant encore les signes de la jeunesse (couleur profonde, fruit noir corsé, coulis de cassis ourlé d’épices) tout en déclinant les premiers indices d’évolution (cuir, tabac, graphite, notes d’âtre et fine touche lardée). Un vin qui a de la densité, du fond, de l’allnge, de l’allure, porté par une belle définition de tannins et une belle trame acide. Élégant et persistant.

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Montpellier : VinOmed, vitrine de marque des vignerons méditerranéens

Après une première édition porteuse d’espoir pour les vignerons, VinOmed débarque à nouveau à Montpellier les 24 et 25 octobre prochains. Avec plus d’exposants, de nombreuses animations et une fréquentation en hausse via des importateurs du monde entier, le salon veut s’inscrire comme un rendez-vous incontournable du bassin viticole méditerranéen.

« A date équivalente, on a doublé le nombre de stands (150 au lieu de 75 en 2021) et on dispose d’un peu plus de 30% de préenregistrés côté visiteurs ». Olivier Darras, le directeur du salon VinOmed, a bien du mal à cacher son enthousiasme. Et on peut le comprendre. Après une première édition où le contexte était moins propice à faire du business (mais qui avait déjà conquis les exposants), la deuxième, qui se tiendra les 24 et 25 octobre prochains au Parc des Expositions de Montpellier, devrait offrir une superbe vitrine aux producteurs de vin du bassin méditerranéen. Et faire le plein avec un hall au complet et le soutien de la Région Occitanie. « La grosse nouveauté par rapport à l’an passé, c’est la présence internationale, confirme le directeur du salon. Nous avons lancé une grosse campagne de promotion il y a plusieurs mois et cela a porté ses fruits car de nombreuses délégations d’importateurs vont se déplacer et seront même logés dans les domaines avoisinants. » Une aubaine commerciale et marketing pour les exposants qui vont voir arriver Américains, Coréens, Singapouriens et Européens en nombre sur leurs stands.

Importateurs européens, cavistes et restaurateurs

Autre nouveauté, côté œnotourisme, la présence de plusieurs agences parisiennes d’évènementiels à la recherche d’endroits viticoles pour organiser des événements. « Cela pourrait là aussi créer de belles synergies entre les vignerons et des clients potentiels », prolonge Olivier Darras. Côté animations, plusieurs conférences et Masterclass sont prévues pendant les deux jours du salon. On y évoquera notamment la réforme de l’étiquetage, les nouvelles tendances marketing et œnotourisme et on y dégustera des vins partiellement ou totalement désalcoolisés. Une Masterclass qui sera organisée par l’Union des Œnologues de France avec qui le salon a noué un partenariat d’ampleur. « On espère vraiment atteindre les 2000 visiteurs sur les deux jours (1100 l’an passé) mais l’important surtout pour nous, c’est de voir encore plus de sourires sur les visages. Et bien sûr que les vignerons soient satisfaits des prospects commerciaux », conclut le directeur qui a l’ambition d’installer durablement le salon dans le paysage local. Un rendez-vous qui se voudra encore une fois très occitan (80% des inscrits de l’an passé) même si quelques domaines de Provence et de la Vallée du Rhône ont répondu présent.

Plus d’infos sur le site (il reste encore des places pour s’inscrire !) : https://salon-vinomed.com/

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« Quelque chose de grand… » au Château Cos d’Estournel

Les vendanges s’achèvent au Château Cos d’Estournel. En ce mythique Grand Cru Classé 1855 de Saint-Estèphe, ce millésime 2022 rappelle que le métier de vigneron est un sport de combat. Michel Reybier et Dominique Arangoïts, respectivement propriétaire et directeur, font le bilan de cette année si particulière.

Vous évoquez un millésime 2022 hors norme, quelles furent les grandes étapes climatologiques de cette année passée ?

MR et DA : Dès l’hiver passé, la chaleur et la sécheresse donnent le ton, installant la précocité du millésime avec un débourrement homogène vers le 24 mars, et une très belle floraison autour du 16 mai. Trois vagues de chaleur caniculaire se succèdent ensuite entre juin et août. Malgré quelques craintes d’un stress hydrique trop fort, les quelques pluies fin juin, les réserves d’eau de nos argiles profondes et la capacité de nos vieilles vignes à y puiser ont permis de relever le défi de ces conditions extrêmes. Malgré des températures parfois supérieures à 40 degrés, les nuits sont restées relativement fraîches avec des températures inférieures à 20 degrés. Les vents de nord combinés à la fraîcheur de l’océan peuvent en partie expliquer ces températures nocturnes qui ont beaucoup aidé la vigne à récupérer. L’effet de l’océan et la proximité de la Gironde auront été une nouvelle fois précieux pour tempérer ces excès.

Comment s’est déroulées les vendanges ? A ce sujet, vous avez choisi de mettre en avant la fidélité des équipes…

MR et DA : Elles ont débuté le 7 septembre – comme en 1989 – avec 10 jours d’avance sur 2021, et se sont terminées le 23 septembre. Les fenêtres de dates pour la cueillette étaient particulièrement étroites en raison de la chaleur pendant les vendanges à l’origine d’une concentration rapide des raisins, qu’il a fallu surveiller de près. Même si nous avons pris en compte tous les paramètres d’évaluation de la maturité, ce sont finalement la connaissance intime de nos parcelles et la dégustation des raisins qui ont permis de valider la date de début de vendanges. Cette année comme toutes les autres, la fidélité de nos vendangeurs a été un atout inestimable : les équipes, génération après génération, connaissent parfaitement notre terroir et notre façon de travailler, ce qui nous permet de travailler rapidement et avec souplesse mais sereinement.

En termes de qualité intrinsèque du vin, vers quel Cos d’Estournel 2022 se dirige-t-on ? Peut-on le rapprocher d’un millésime précédent ?

MR et DA : Il est encore tôt pour donner une indication précise sur la personnalité du millésime, mais on peut déjà tracer quelques comparaisons : la sécheresse précoce le rapproche du millésime 2005, et la chaleur extrême du millésime 2003, mais sans son caractère solaire, ce qui laisse présager quelque chose de grand…

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[Concours du meilleur caviste de France] David Morin est le meilleur caviste de France

A l’issue de cette journée de finale à Avignon, David Morin, caviste de La Cave de Villiers sur Marne, en banlieue parisienne, s’est imposé. Découvrez le palmarès intégral des titrés de cette 5e édition de la compétition créée par le Syndicat des Cavistes Professionnels (SCP) et organisée par Terre de Vins.

Après avoir franchi avec succès les pré-sélections digitales en mai et les qualifications bordelaises  en septembre, la finale du Concours du meilleur caviste de France a rendu son verdict. Suite aux quatre épreuves en direct de ce lundi et au passage d’un client mystère dans les boutiques des finalistes en amont de la finale, David Morin, déjà caviste de bronze lors de l’édition 2020 de la compétition l’a emporté. Il a obtenu le meilleur score au total cumulé des cinq épreuves, chacune notée sur vingt points par un jury composé du président du SCP Patrick Jourdain, du meilleur caviste de France 2014 Stéphane Alberti, du meilleur caviste de France 2016 Philippe Schlick, du meilleur caviste de France 2020 Matthieu Potin, et de Paul Cousin (animateur réseau – Manager succursales, Intercaves).

Le caviste d’or est suivi sur la deuxième marche du podium d’Alexis Zaouk (La Cave d’Alex, Nanterre, 92), déjà Meilleur jeune caviste de France 2020, et de Laëtitia Gautheron (Le Vingt-Deux, Montreuil, 93), première femme à faire son entrée dans le trio de tête.

A 26 ans, la caviste de Nicolas Lyon Jacobins (69) Léa Perret succède quant à elle à Alexis Zaouk en tant que Meilleure jeune caviste de France.

Un grand bravo également aux autres finalistes (par ordre alphabétique) : Philippe Carragoso (Nicolas, Toulouse), Laëtitia Coniglio (Rhône Magnum, Pont-de-l’Isère), Sylvain Guillet (Aux Grands Vins de France, Montpellier), Maxime Paon (Hopla Vins, Munster).

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