Cinq questions à David Morin, nouveau meilleur caviste de France 2022

A peine sacré, le caviste de La cave de Villiers sur Marne, à l’est de Paris, a livré ses premières impressions et émotions en exclusivité à Terre de Vins.

A peine les résultats dévoilés, quels sont vos premiers ressentis ?

Beaucoup d’émotion. C’était une journée très intense, à laquelle je me suis beaucoup préparé. Ce titre, c’est la délivrance !

Après ce lundi intense d’épreuves, quelles sont vos impressions sur cette finale ?

Pour avoir fait la finale 2020 à Bordeaux, celle-ci avait un niveau nettement supérieur. Les épreuves étaient plus complexes et nécessitaient beaucoup plus de réflexion, toujours dans un timing très serré.

Après une troisième place en 2020, quel a été votre secret pour l’emporter cette année ?

Beaucoup de préparation sur les deux ans. Tous les jours, je me suis mis sur les réseaux sociaux, j’ai lu les magazines, je suis allé voir les vignerons et me suis rendu sur des salons. On apprend tous les jours sur le terrain et c’est grâce à nos partenaires qu’on avance.

Quels sont vos projets à peine ce titre de Meilleur caviste de France 2022 décroché ?

J’ai déjà monté une nouvelle boutique suite au concours 2020. Aujourd’hui, j’ai à cœur d’être un ambassadeur de la profession de caviste, pour attirer plus de flux dans les boutiques des cavistes indépendants comme des franchisés.

Quelle bouteille allez-vous déboucher pour célébrer cette belle victoire ?

Du Champagne évidemment ! 

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Champagne Ayala : Julian Gout nouveau chef de caves

La roue tourne en Champagne, après le départ de Caroline Latrive du champagne Ayala pour la Maison Deutz, le très champenois Julian Gout prend sa succession en tant que chef de caves.

Depuis le départ de Caroline Latrive pour la Maison Deutz, le monde du vin attendait avec curiosité la nomination de son successeur à la tête de la Maison Ayala. La nouvelle vient de tomber, il s’agit de Julian Gout, un champenois pur souche né au cœur de la vallée de la Marne et qui malgré la jeunesse de ses 33 ans, a déjà été à l’école de plusieurs très grands noms de l’appellation : Anselme Selosse, Taittinger, Henri Giraud dont il a été le maître de chai et JL Vergnon au Mesnil. On notera que sur ces quatre grands noms, trois sont des experts du chardonnay, cépage iconique de la maison Ayala. La transition devrait se faire en douceur dans la mesure où Julien Gout secondait déjà depuis 2018 Caroline Latrive, en tant qu’adjoint chef de caves en charge de l’œnologie et du vignoble (20 hectares) où il s’est notamment distingué dans le pilotage de la conversion bio des parcelles exploitées par la marque. Hadrien Mouflard, le directeur général confie : « La promotion en interne de Julian s’est faite naturellement. J’ai totalement confiance en son leadership et sa capacité à poursuivre le travail qualitatif entrepris depuis bientôt 10 ans afin de soutenir notre ambition d’incarner l’excellence et l’expertise Chardonnay en Champagne. »

Pour ceux qui ne connaîtraient pas cette très jolie maison agéenne, son histoire est pour le moins originale. Fondée en 1860 par Edmond de Ayala, descendant d’une grande famille espagnole qui avait pris le parti de Bolivar et des indépendantistes en Colombie, elle appartient au club restreint de ces marques qui ont participé à la construction même de l’appellation Champagne. En 1882, elle figure ainsi parmi les fondateurs de l’Union des Maisons de Champagne. A la même époque, elle a une très grande réputation en Angleterre, où elle est l’une des premières à proposer des champagnes faiblement dosés. Elle devient ainsi l’un des champagnes préférés du prince de Galles. Au XXe siècle, son histoire sera plus chahutée. Incendiée en 1911 par les émeutiers, elle est revendue en pleine crise des années 1930 à René Chayoux, qui meurt sans héritier. La Maison passe alors entre différentes mains et connaît une chute dramatique de ses expéditions, jusqu’au rachat en 2005 par Bollinger. Sous la houlette d’Hadrien Mouflard nommé en 2012, une nouvelle impulsion est alors donnée à la marque dont l’ADN des vins est redéfini. Parmi les grands axes choisis : la recherche de la pureté grâce à une vinification 100 % inox, des faibles dosages, le choix de la mise en avant du chardonnay et le tirage sous liège pour les cuvées à long vieillissement sur lie.

Un exemple de cette parfaite maîtrise du chardonnay ? Le tout dernier millésime 2016 de la cuvée Le Blanc de Blancs qui mêle un trio de choc de la Côte des blancs : Chouilly, Oger et Cramant. Sur cette année solaire, le dosage en extra brut passe comme une lettre à la poste. Crémosité, délicatesse, équilibre parfait entre des agrumes plutôt doux, des notes florales et une salinité salivante sans être asséchante, ce champagne à la robe lumineuse est extrêmement séduisant (58€).

www.champagne-ayala.fr

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[Concours du Meilleur Caviste de France] Cinq épreuves pour triompher

Depuis ce matin 9h, les huit finalistes à la compétition créée par le Syndicat des Cavistes Professionnels (SCP) et organisée par Terre de vins s’affrontent au Grand Hôtel d’Avignon, pour tenter de devenir le ou la meilleure caviste hexagonale. Les prix de cette édition 2022 parrainée par Julie Gayet seront remis ce soir au Palais des papes.

L’intégralité de la compétition est rediffusée en direct sur Facebook en suivant ce lien.

C’est la dernière marche à franchir, et pas des moindres, pour les huit finalistes – dont pour la première fois de l’histoire du Concours, trois femmes – afin d’espérer soulever ce soir le trophée de Meilleur(e) caviste de France, créé par la cristallerie Lalique. Toute la journée, Philippe Carragoso (Nicolas, Toulouse), Laëtitia Coniglio (Rhône Magnum, Pont-de-l’Isère), Laëtitia Gautheron (Le Vingt-deux, Montreuil), Sylvain Guillet (Aux Grands Vins de France, Montpellier), David Morin (La Cave de Villiers du Marne, Villiers-sur-Marne), Maxime Paon (Hopla Vins, Munster), Léa Perret (Nicolas, Lyon Jacobins) et Alexis Zaouk (La Cave d’Alex, Nanterre), ont dû mobiliser intellect et papilles face au jury composé du président du SCP Patrick Jourdain, du meilleur caviste de France 2014 Stéphane Alberti, du meilleur caviste de France 2016 Philippe Schlick, du meilleur caviste de France 2020 Matthieu Potin (La Vignery, Saint-Germain-en-Laye), de Paul Cousin (animateur réseau – Manager succursales, Intercaves) et au public présent dans la salle.

Une matinée sous le signe de la dégustation

Pour débuter la journée, les  candidats ont été soumis à un « grand oral ». En salle de préparation, chaque caviste s’est vu amener une bouteille fermée, étiquette visible. Le brief donné par le jury : « vous avez découvert ce produit sur un salon ou au fil d’un voyage dans le vignoble. » Libre à chacun de déguster ce flacon, ou de ne l’ouvrir que face aux jurés. Sur scène, il disposait ensuite de cinq minutes pour parler de cette bouteille comme s’il s’adressait, à son libre choix, à son équipe commerciale ou à des clients. Le flacon sous les projecteurs cette année : un Montlouis brut pétillant méthode traditionnelle Label Terra Vitis.

Après cet échauffement, la matinée s’est poursuivie sur la thématique de la dégustation avec l’exigeante « grande épreuve à l’aveugle ». Seul sur scène, chaque caviste se voit apporter successivement cinq liquides dans un verre. Il dispose alors d’une minute trente pour chacun d’eux, pour déguster, faire un commentaire, tenter d’identifier le liquide, proposer un accord met(s)-produit et un prix de vente en boutique.

Une après-midi en trois épreuves

Après une pause déjeuner en présence des partenaires du Concours qui ont fait découvrir leurs nectars, ce sont les aptitudes commerciales des candidats qui seront testées, avec l’épreuve « en direct de la boutique ». Lors de cette mise en situation grandeur nature, à l’image de la pratique quotidienne de ces commerçants, le jury soumet une question au candidat. Il doit faire sa proposition en direct, en sept minutes.

Pour continuer, les huit candidats ont été appelés ensemble sur scène pour l’épreuve « questions pour un caviste », quiz de connaissances composé de 40 questions aux réponses brèves. A chaque question, les cavistes disposent de dix secondes pour inscrire leur réponse sur une ardoise.

La journée se clôturera avec la projection d’extraits de vidéos recueillies par le client mystère, passé en amont à la finale dans les caves des finalistes, afin de juger leurs qualités d’accueil et de conseil, ainsi que l’état général de leurs magasins. Ces vidéos ont été visionnées et notées la veille par le jury.

Qui sera le champion ou la championne 2022 ?

A l’issue de cette journée, c’est celui ou celle qui aura recueilli le plus de points à l’ensemble de ces cinq épreuves, toutes notées sur vingt, qui remportera le titre de Meilleur(e) caviste de France 2022. Seront également dévoilés les noms de ses dauphins, cavistes d’argent et de bronze, sans oublier le prix du meilleur jeune caviste, octroyé au finaliste de moins de trente ans. La remise des prix aura lieu en direct dès 19h30 au Palais des Papes d’Avignon et se clôturera par un dîner de gala.

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Record de fréquentation pour la Foire aux Seconds Vins

Ce samedi 15 octobre avait lieu au Hangar 14, la septième édition de la Foire aux Seconds Vins. Le rendez-vous fait désormais partie des incontournables de la rentrée des œnophiles, venus de Bordeaux et d’ailleurs. “Je travaille à Londres, je suis rentré pour compléter ma cave” avance Samson, sourire au coin des lèvres.

Cinquante-cinq propriétés présentaient leur second vin sur les berges de la Garonne. Ce panel, fruit d’une sélection avisée, offrait un aperçu fidèle de la géographie viticole bordelaise. Des graves médocaines aux plateaux argilo-calcaires du Libournais les terroirs girondins avaient tous pignon sur rue en ce samedi d’octobre.

Pour cette édition, trois propriétés supplémentaires faisaient leur apparition dans la sélection proposée, faisant la démonstration de l’éclectisme pré-cité. Le Château Croizet-Bages à Pauillac, Lafaurie-Peyraguey à Sauternes et le Château Laroque à Saint-Émilion fêtaient ainsi leur première apparition.

On critique parfois Bordeaux pour les prix pratiqués, cette journée est un excellent contre-exemple” se réjouissent Patricia et François venus en couple profiter de ces belles opportunités. En effet, à l’occasion de la Foire, pour l’achat de 5 bouteilles identiques, la 6ème était offerte aux visiteurs*. Les deux trentenaires ont opté pour une caisse des Tourelles de Longueville (2018). Un choix que l’on ne saurait critiquer…

Dans les allées du Hangar 14, la fréquentation était marquée par une tendance forte à la jeunesse, faisant la part belle aux étudiants. “La variété de profils des vins proposés, des millésimes et les explications des vignerons concernant les subtilités d’assemblage, d’élevage ou de sélection parcellaire nous permettent de mieux nous y retrouver” concède Jade, étudiante à Kedge et diplômée du Master en Droit de la Vigne et du Vin.

Si les seconds vins sont appréciés pour leur prix, entre 10 et 50 euros pour ceux proposés ce jour, leur statut introductif aux grands premiers ne semble plus faire consensus. “Ces vins se justifient par eux-mêmes, leur qualité fait école. Le petit frère vole de ses propres ailes, il a lâché la main de son aîné” apprécie Michel, retraité périgourdin, le nez dans son verre, cuvée Demoiselles de Larrivet (2019).

L’événement, organisé par Terre de vins en partenariat avec le caviste Cash Vin, a battu son record de fréquentation en attirant plus de 1 800 personnes. Une promesse pour l’avenir de ces seconds, qui avaient en ce jour, des airs de premiers.

*L’offre est disponible du 15 au 22 octobre 2022 sur secondsvins.cashvin.com

Photos: A. Viller

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Bernard Magrez lance un « Club NFT » à Pape Clément

À l’occasion des 770èmes vendanges de son Cru Classé de Graves, Château Pape Clément, Bernard Magrez lance un « Club NFT » pour les amateurs et passionnés de grands vins.

Jamais en retard d’une innovation, comme le prouve son engagement auprès des start-ups du monde du vin, Bernard Magrez se lance dans le bain des NFT, ces valeurs dématérialisées du Web3 qui connaissent un engouement de plus en plus important et s’étendent rapidement à la filière vins et spiritueux – nous vous en parlions en détail notamment ici.

Ainsi, à l’occasion des 770èmes vendanges du Château Pape Clément (on remonte donc à l’an 1252, excusez du peu), le Cru Classé de Graves iconique de la Maison Bernard Magrez met en vente 1252 NFT qui fonctionneront comme autant de cartes de membre d’un « Club » numérique. Les détenteurs de chaque NFT pourront donc :


suivre, au fil des mois, la création du 770ème Millésime grâce à des contenus inédits sur un espace dédié, accessible grâce au NFT ;devenir propriétaires d’une cuvée en série limitée du Château Pape Clément, millésime 2016 salué par la critique ;acquérir une œuvre digitale, réinterprétation numérique de ce millésime du Château Pape Clément (une œuvre numérique inédite et numérotée réalisée spécialement par l’artiste Pierre Blaise Dionet) ;accéder en exclusivité à des événements, des expériences et des produits d’exception.

Tout cela sera accessible à partir du 10 novembre 2022 via une application (déjà disponible sur iOS et Android) et un site dédié https://nft.chateau-pape-clement.com. 1252 places sont disponibles dans le Club, il s’agit donc de ne pas attendre. Chaque NFT sera mis en vente au prix de 310€ TTC. Avis aux amateurs !

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La Cité du Vin labellisée « Divertissement Durable »

En pleine semaine européenne du développement durable, du 18 septembre au 8 octobre, le site bordelais a été labellisé « Divertissement Durable : l’émotion responsable », avec le niveau « expérimenté ». Une distinction qui reconnaît l’engagement et la démarche d’amélioration continue en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises des espaces de loisirs et culturels.

« Nous sommes très heureux d’avoir été labellisés au niveau expérimenté, l’échelon le plus élevé de certification! Cela vient saluer la maîtrise et le travail quotidien des équipes de la Cité du Vin pour répondre aux enjeux environnementaux et sociétaux actuels », confie Laurent Basse-Cathalinat, secrétaire Général de la Fondation pour la culture et les civilisations du vin, gestionnaire de ce lieu emblématique du paysage bordelais dédié au vin dans ses dimensions culturelle, civilisationnelle, patrimoniale et universelle. Après avoir décroché la certification NF Environnement – Sites de visite, et le label Tourisme & Handicap (deux labellisations reconduites cette année), cette nouvelle distinction a été octroyée le 27 septembre de l’Assemblée Générale du SNELAC (Syndicat National des Espaces de Loisirs, d’Attractions et Culturels).

Le label « Divertissement Durable : l’émotion responsable »

Destiné à tous les sites de loisirs et culturels, ce label prend appui sur les trois piliers du développement durable à travers un référentiel d’évaluation comprenant dix-huit indicateurs et 120 critères. Grâce à cette labellisation, l’engagement de la Fondation pour la culture et les civilisations du vin est récompensé sur des indicateurs tels que : l’intégration d’une politique de Responsabilité Sociétale des Entreprises, l’accessibilité, la politique d’achat respectueuse, l’ancrage local, le plan de gestion des déchets, l’éco-conception des projets ou encore la satisfaction des visiteurs. Cette distinction est une nouvelle reconnaissance de l’engagement pour un tourisme responsable et solidaire de la Cité du Vin, avec la volonté de la rendre accessible au plus grand nombre.

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Foire aux Seconds Vins : sélection Saint-Émilion & Fronsac

Samedi 15 octobre, la Foire aux Seconds Vins est de retour au Hangar 14, sur les quais de Bordeaux. Un événement organisé par « Terre de Vins » en partenariat avec Cash Vin. Une cinquantaine de propriétés bordelaises présentent leur second vin à la dégustation et à l’achat. Pour accompagner les visiteurs, la rédaction fait partager ses commentaires de dégustation.

5 – Les seconds vins en appellations Saint-Émilion & Fronsac

Château Jean Faure
Réserve de Jean Faure 2020
Saint-Émilion Grand Cru

Belle amplitude de fruit, frais, avenant, mûr, c’est pimpant et acidulé, beaucoup de plaisir, une jolie trame tannique bien balancée, on est presque sur un vin de pique-nique, de copains, un peu canaille et énergique. Le poivre rose affleure, le floral, la petite baie rouge, c’est savoureux et salivant. Très plaisant. Avec rillettes de lapin, carottes sautées aux olives noires.
15/20
18 € à l’unité, 15 € prix remise.

Château de Pressac
Tour de Pressac 2019
Saint-Émilion Grand Cru
C’est d’abord l’élevage se distingue d’emblée, exigeant un temps d’aération. On a de la matière, un jus plein, una mttière riche, mais à ce stade le vin est préempté par son boisé, qui demande à se fondre…  Les tannins sont de belle facture, sans aspérité ni angulosité. A carafer et de préférence à attendre encore 2-3 ans en cave. Avec un thon à la sétoise.
14/20
21 € à l’unité, 17,50 € prix remise.

Château Canon
Croix Canon 2016
Saint-Émilion Grand Cru

Nez intense, sur un fruit noir plein et corsé, assez sensuel. Touche crayeuse en bouche, c’est très minéral, juteux, un peu fermé de prime abord sur l’aromatique mais avec des épices, un joli toucher de texture. On a du fond, entre épices fines et poudre de riz, salinité. C’est fondu, tactile, élégant, sans démonstration mais très profond. Fruit rouge et noir cuit, cacao, cuir fin… Un modèle de second vin. Avec un pavé de biche aux épices.
16,5/20
45 € à l’unité, 37,50 € prix remise.

Château Laroque
Tours de Laroque 2018
Saint-Émilion Grand Cru

Nez ample, mûr sans excès, belle définition de fruit. C’est iris, floral, complexe, fruit compoté, pain d’épice, bel éventail. En bouche c’est riche, généreux, rond, plein, très enrobant, mais sans sucrosité pesante, c’est net, digeste, plein de saveur et généreux, quoiqu’un peu alcooleux – donc à boire un peu rafraichi. Très bonne gestion de la vendange et de l’élevage. Avec une bourride de poulpe.
15,5/20
15,90 € à l’unité, 13,25 € prix remise.

Château Grand Corbin
Charmes de Grand Corbin 2016

Saint-Émilion Grand Cru
Ce vin à grande dominante de merlot (87%) est élevé entièrement en cuve béton. Un jus élancé, de bonne tenue, sans une énorme matière mais construit sur une arête acide prononcée. Une certaine tension, un tour de poivre, une légère note végétale en finale. A boire dès à présent. Avec une garbure.
14/20
18 € à l’unité, 15 € prix remise.

Château Soutard
Petit Soutard 2018
Saint-Émilion Grand Cru

Nez bien mûr, limite confiture, convoquant la prune, la cerise noire, le poivre. A la couleur, au nez comme en bouche, on a une grande jeunesse, une matière pleine, gourmande, savoureuse, sur la sucrosité propre au millésime, avec un élevage fondu et des tannins très polis. Cest vraiment savoureux, digeste, subilement épicé en finale avec un tour de girofle et de muscade. Un coup de cœur. Bravo ! Avec une daube de joue de bœuf.
17/20
22 € à l’unité, 18,33 € prix remise.

Château de Ferrand
Le Différent 2018
Saint-Émilion Grand Cru

On est pile dans le profil du millésime, avec sa générosité, son côté solaire qui flirte un peu avec l’alcooleux. Le nez est très parfumé et opulent, presque exotique dans sa palette aromatique flamboyante. La bouche surprend par sa droiture, la matière est ajustée, sans excès, bien centrée autour d’une bonne ossature tannique et d’une jolie acidité. Jolie longueur, savoureuse et persistante. Avec une poule au pot.
15,5/20
20 € à l’unité, 16,67 € prix remise.

Château La Gaffelière
Clos La Gaffelière 2019
Saint-Émilion Grand Cru

Il y a du vin. Profond, ample, dense, le nez est plongeant et intense. Belle mâche, densité, c’est d’une texture onctueuse, poivré, corsé, l’ensemble est superbe d’équilibre et d’attention aux détails. Les tannins sont aériens, la fraicheur sous-jacente, la minéralité vient souligner le vin et fait jaillir la palette aromatique avec un profil tranchant, saillant et désaltérant. Délicieux. Avec un tournedos Rossini bien poivré.
17/20
28 € à l’unité, 23,33 € prix remise.

Château La Dominique
Relais de La Dominique 2019
Saint-Émilion Grand Cru

100% merlot, élevé majoritairement en cuve, seulement 15% barrique. Nez fruité, assez pimpant voire vibrant, un joli panier de fruit se présente. Un  léger cacao et une fine note torréfiée. La bouche est juteuse, vibrante, bien balancée sur un fruit à point, juste séveux, une salinité bienvenue, un tour d’épices… C’est vraiment un joli second vin. Bœuf aux champignons noirs.
15,5/20
25 € à l’unité, 20,83 € prix remise.

Château Dassault
D de Dassault 2016
Saint-Émilion Grand Cru

Le nez présente des signes d’une évolution prématurée. Bouche d’une bonne matière, droite, assez ajustée, sur une bonne trame acide, des tannins brossés, l’ensemble se tient, avec une note d’évolution, on commence à aller vers le tabac, le fruit noir se teinte de notes macérées. C’est d’un classicisme assumé. Avec un bœuf bourguignon.
14,5/20
25 € à l’unité, 20,83 € prix remise.

Château de La Dauphine
Delphis de La Dauphine 2019
Fronsac

Nez acidulé, sur la petite baie mordante, une touche végétale, ronce, noyau, déclinaison florale. 100% merlot, un jolis jus désaltérant et espiègle, qui se déroule sans accrocs. C’est finement dessiné, soyeux et élancé, sans grande concentration mais plein de plaisir. Avec une belle poêlée de champignons.
14,5/20
11 € à l’unité, 9,17 € prix remise.

Infos pratiques
La Foire aux Seconds Vins
15 octobre 2022
10H-19H
Hangar 14, Bordeaux.
Liste des exposants et billetterie en suivant ce lien

À nos lecteurs : les vins présents à la Foire aux Seconds Vins dont le commentaire ne figure pas dans cette série d’articles n’ont pas présenté d’échantillon à temps à la rédaction, ou ont présenté un échantillon défectueux qui n’a pu être re-dégusté.


LA FOIRE AUX SECONDS VINS CONTINUERA DU 15 AU 22 OCTOBRE SUR SECONDSVINS.CASHVIN.COM

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[Champagne] Le Syndicat des Vignerons confiant mais vigilant

Le Syndicat Général des Vignerons de la Champagne (SGV) tenait la semaine dernière sa conférence de presse annuelle. Si la situation générale s’avère positive, à l’image du millésime 2022, la vigilance reste de mise au regard des grands enjeux que va affronter la région dans les années à venir

Sans surprise, l’heure était plus tôt aux sourires lorsque le Président du SGV, Maxime Toubart, et le Directeur Général, Laurent Panigai, ont pris la parole pour présenter les premiers retours sur le millésime 2022. Ce dernier a mis l’accent sur les grands espoirs que porte ce millésime qui a été « quantitatif et extrêmement qualitatif, à l’image d’autres grands millésimes que furent les 2002 ou 1982 ». Les signaux sont en effet plutôt au vert puisque « les degrés moyens des raisins rentrés se situent autour de 10,5°, les acidités se sont bien tenues et l’état sanitaire était exceptionnel ».

M. Panigai a souhaité rappeler également que le millésime 2022 aura été le plus ensoleillé jamais enregistré ce qui devrait inévitablement « donner un profil particulier aux vins ». Un élément visible du changement climatique qui interroge les vignerons de champagne. Pour faire face aux problématiques des maladies, des années de recherche ont permis de faire homologuer un tout nouveau cépage dans le cahier des charges de l’appellation. Le voltis vient d’être validé le 8 septembre dernier par l’Inao et pourra être planté dès 2023 dans le vignoble. « ce cépage est résistant à l’oidium et au mildiou et pourra être planté dans des proportions limitées » a précisé M. Panigai. Une preuve de la prise de conscience de tous les acteurs de la filière quant aux grands enjeux de demain.

De réels motifs d’inquiétude

La situation commerciale de la Champagne s’avère particulièrement positive. 323 millions de bouteilles ont ainsi été commercialisées en 2021, en très forte hausse par rapport à 2020 impactée par le Covid (244millions de bouteilles). Les expéditions ont également retrouvé une belle dynamique avec des volumes en hausse de 15,5 % de janvier à août 2022 en comparaison de la même période en 2019, dernière véritable année de référence. Cette situation est très largement due à la bonne tenue de l’export (+26,7 %) en comparaison d’un marché français relativement stable (+1,2 %). Mais le triomphalisme n’est pas de mise et plus que jamais, le SGV tient à sensibiliser sur les difficultés à venir pour la filière, notamment auprès des pouvoirs publics. Comme dans la plupart des vignobles de l’Hexagone, la pyramide des âges montre un vieillissement des vignerons dont 63 % sont aujourd’hui âgés de plus de 50 ans en Champagne. Ceci implique qu’un vigneron sur deux partira à la retraite d’ici 10 ans. Se pose alors la question de la pérennité des exploitations, dont 1/3 ne sont aujourd’hui par reprises.

Le prix des vignes en AOC Champagne ayant connu une explosion au cours des 2 dernières décennies (x3,2 en 21 ans), le coût de transmission du foncier d’une exploitation représente en moyenne 5,4 années du résultat courant avant impôt. Pour les propriétaires bailleurs, ce ne sont pas moins de 28 années de revenus qui sont nécessaires pour pouvoir couvrir le montant des droits de succession. Sous l’impulsion du Premier Ministre Jean Castex, le député de la 3 ème circonscription de la Marne, Eric Girardin, a donc travaillé sur les coûts des successions dans le secteur viticole et son impact sur l’installation des jeunes dans ces vignobles à haute valeur ajoutée. Ses recommandations portent notamment sur la création d’un observatoire de l’évolution des coûts de transmission dans les vignobles pour pouvoir mieux anticiper les besoins d’évolutions notamment fiscales. De manière générale, une réforme de la fiscalité actuelle (montant des exonérations, révision de l’IFI notamment pour le bâti loué pour éviter sa vente compte tenu des valeurs élevés, totalement décorrélées des revenus générés…) permettrait selon lui d’apaiser une situation devenue particulièrement préoccupante.

Par ailleurs, la main d’œuvre disponible pour les vendanges connaît une baisse structurelle (70 000 contrats de vendangeurs signés en 2022 contre 121 000 en 2015) imposant le recours à des sociétés de prestation, ces dernières faisant essentiellement appel à de la main d’œuvre étrangère. Là encore, le SGV souhaiterait que l’exonération des charges salariales sur ces contrats soient de nouveau exonérées comme jusqu’en 2015 car cela permettrait d’augmenter les salaires de 10% et d’augmenter mécaniquement l’attractivité saisonnière. La révision des conditions d’hébergement, aujourd’hui plus drastiques que dans d’autres secteurs, permettraient également de faciliter l’accueil d’une main d’œuvre devenue aujourd’hui trop rare.

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Marc Hoellinger succède à Fabrice Rosset à la tête des Maisons Deutz et Delas Frères

C’est l’année des grands changements au sein des Maisons Deutz et Delas Frères, après l’arrivée de Caroline Latrive en tant que nouvelle chef de caves à la Maison Deutz, c’est maintenant son président Fabrice Rosset qui, après une longue carrière au service de la famille Rouzaud, laisse sa place à Marc Hoellinger.

Fabrice Rosset quitte la présidence des maisons Deutz en Champagne et Delas Frères dans la Vallée du Rhône après 26 ans de présidence  et une carrière exemplaire de presque 50 ans au sein du groupe Roederer Collection. Il laisse à son successeur en Champagne un très bel héritage. Alors qu’à son arrivée en 1996 la Maison, tout juste rachetée par la famille Rouzaud, était encore une belle endormie commercialisant à peine 600.000 bouteilles, elle atteint les 2.800.000 cols et peut compter sur près de 350 hectares d’approvisionnement, essentiellement dans les premiers et grands crus. On lui doit aussi la création de la fameuse cuvée Amour, l’un des plus célèbres blancs de blancs de la Champagne, faisant du champagne Deutz l’une des rares maisons à posséder deux cuvées spéciales : Amour et William Deutz. Dans la vallée du Rhône, le bilan est tout aussi positif. Fabrice Rosset y a considérablement œuvré à la consolidation du domaine de la maison Delas Frères par de nombreuses acquisitions et porté les expéditions à plus de deux millions de bouteilles.

Son successeur n’est pas un inconnu dans le monde du vin. Il s’appelle Marc Hoellinger et a occupé de nombreuses responsabilités au sein du groupe LVMH où il est resté 22 ans dont trois ans en tant que directeur commercial international de Moët & Chandon, Dom Pérignon et Mercier, cinq ans en tant que président directeur général du whisky Glenmorangie, trois ans au marketing de Moët-Hennessy…

Dans un communiqué Frédéric Rouzaud, PDG du Groupe Roederer Collection salue le travail accompli par Fabrice Rosset : « A la tête de Champagne Deutz, Fabrice Rosset a su perpétuer avec brio l’esprit des fondateurs tout en faisant évoluer cette maison historique qu’il marquera de son empreinte. Delas Frères doit également beaucoup à cette figure incontournable du monde du vin. Par son engagement passionné, son professionnalisme à toute épreuve et son talent sans concession, Fabrice Rosset a su faire de ces deux maisons qu’il a dirigées pendant un quart de siècle des références incontestées et reconnues mondialement. »

Frédéric Rouzaud se réjouit aussi de l’arrivée de Marc Hoellinger : « Son expérience longue et diversifiée au sein de maisons réputées et sa fidélité au monde des vins et spiritueux qu’il connaît parfaitement en font la personne toute désignée pour porter encore très haut et très loin Champagne Deutz et Delas Frères et poursuivre sur la voie d’un développement ambitieux et raisonné ».

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[Médoc] La mue de Sénéjac

Appartenant à la famille Bignon-Cordier (également propriétaire du Château Talbot), le Haut-Médoc Château Sénéjac se met à l’heure des grands travaux dans le but avoué d’ouvrir ses portes au public. Une nouvelle page s’ouvre pour ce domaine

Situé sur la commune de Pian-Médoc, ce domaine de 150 hectares – dont 41 de vignes – bénéficie d’une proximité idéale avec la ville de Bordeaux. À la fois profondément médocain mais situé sur les grands axes de communication, le Château Sénéjac se prête volontiers à l’œnotourisme, c’est du moins ce qui a poussé la famille Bignon-Cordier à se lancer dans une rénovation de grande ampleur. « Nous souhaitons faire découvrir pour certains et redécouvrir pour d’autres cette propriété́ de famille, pour tout ce qui fait sa beauté et son caractère. En faisant entrer Sénéjac dans l’ère de l’œnotourisme nous ouvrons aux amateurs les portes de notre maison. C’est à la fois une grande joie mais aussi un beau challenge que nous espérons relever tous les trois avec brio ! », préviennent Philippine, Marguerite et Gustave Bignon-Cordier, le trio qui préside aux destinées de ce cru.

Le Château Sénéjac est entré dans la famille en 1999 et repris en main par le trio cité plus haut en 2011. Ce domaine
repose sur de très beaux terroirs d’argiles et de graves mais peut aussi se targuer d’avoir une réserve de biodiversité très importante. Terres agricoles, parc, forêt, pièces d’eau composent un ensemble unique aux portes de Bordeaux, également à proximité de l’aéroport ou du golf du Médoc. La mutation de Sénéjac qui débute s’organise autour de
trois pôles : les visites, les séminaires et l’hébergement. Les futures visites se feront dans la partie viti-vinicole ainsi que dans les espaces naturels. Une boutique, un caveau, une salle de dégustation et deux salles de séminaire sortiront de terre. La façade du château est aussi au programme pour une rénovation. Enfin, cinq chambres d’hôtes vont être aménagées. L’architecte choisi par la famille Bignon-Cordier est Paul-Henri Quié Nayel, ce sera la
signature de la nouvelle page de l’histoire de ce château.

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