[Lyon Tasting] Master Class grands blancs de Bourgogne et Caviar : un moment d’exception

Pour la première fois sur Lyon Tasting, les visiteurs inscrits ont pu assister à un mariage tout aussi exceptionnel qu’original : de grands vins blancs de Bourgogne unis à des caviars.

S’il était encore besoin de le prouver, les grands vins de Bourgogne sont aptes à associer leur complexité et leur élégance naturelle à de nombreux mets aussi variés que raffinés, ce qu’illustra la première partie de la master class avec des suggestions d’accord sur des plats mettant immédiatement l’eau à la bouche.

La Bourgogne : épicentre mondial du chardonnay

Les domaines Joseph Drouhin (représentée par Mathieu Buvel), Louis Latour (représenté par Nicolas Angelone) et Edouard Delaunay (représenté par Gabriel Campos) ont chacun présenté deux de leurs cuvées, pour certaines très confidentielles.

Aux côtés des propriétés, Laurent Derhé, sommelier meilleur ouvrier de France, saisit l’occasion pour rappeler à quel point la Bourgogne est exceptionnelle, de par la variété de ses climats notamment, en ce qu’elle constitue un écrin unique au monde favorable à l’épanouissement des chardonnays.
Et de rassurer l’auditoire en précisant que si ces terroirs permettent d’expérimenter la fameuse notion de minéralité au travers de ses vins, trente ans de carrière ne sont pas encore suffisant pour circonscrire pleinement cette sensation.

Première série aux accords alléchants

Pour Laurent Derhé, au cœur de l’écrin bourguignon se trouve Montrachet : « si vous étiez un pied de chardonnay, vous seriez heureux ici. C’est sans doute l’un, si ce n’est le, des plus beaux terroirs à chardonnay ». En témoigne le Chassagne-Montrachet 1er cru « Les Baudines » 2018 de la maison Edouard Delaunay, cuvée confidentielle (1200 bouteilles) dont l’équilibre et la complexité autour des fleurs blanches, de la minéralité, de la pêche ont donné l’idée à Clément L’hôte, journaliste couvrant la Bourgogne pour Terre de Vins, de marier cette superbe cuvée soit à un croustillant de langoustines, soit à un Cîteaux (fromage produit en Côte d’Or).
La maison Louis Latour a proposé son Meursault 1er cru « Goutte d’Or » 2020, tout en rondeur, richesse et puissance sans perdre de son ampleur et de sa fraîcheur, aux notes vanillées et miellées qui fut proposé avec une pièce de veau à la crème d’estragon, ou un Comté de réserve.
Quant à Joseph Drouhin, le Corton-Charlemagne 2018, dont les vignes plantées à l’orée du bois ont conféré une fraîcheur sublimant la minéralité, la finesse et les notes toastées, de cire d’abeille enrobée d’une pointe de menthol, incarne l’équilibre parfait des grands crus, à marier à une sole et girolles, ou encore un cabillaud cuisiné avec un beurre vanillé, pour un ton sur ton aromatique et texturé.

Le cœur de la master class : accords de caviar

Trois caviars différents pour trois superbes cuvées bourguignonnes, dont deux chablisiennes. Le Chablis Grand Cru « Les Preuses » 2020 de la maison Edouard Delaunay a trouvé son partenaire en le caviar « Diva », peu salé et sans conservateurs, du producteur Caviar de France. Deux finesses qui se trouvent : les fleurs blanches, de cerisier et d’aubépine enrobée d’une touche de vanille répondent à la douceur de ce caviar peu iodé tout en délicatesse.

Le Chablis Grand Cru « Vaudésir » 2018 de la maison Drouhin s’est parfaitement marié au caviar d’Aquitaine, du même producteur, beaucoup plus iodé, dont les puissances respectives se sont fondues en un troisième univers aromatique aux textures subtilement conjugées.

Quant au Chevalier-Montrachet Grand Cru « Les Demoiselles » 2018 de la maison Louis Latour, c’est avec le caviar « Ebene », maturé pendant plusieurs mois qu’il a trouvé son partenaire d’expression. Indépendamment de la chance de pouvoir goûter une telle cuvée, l’accord est surprenant et, une fois de plus, la finesse, la délicatesse et la complexité aromatique des deux protagonistes ouvrent la voie vers de nouvelles sensations.

Photos: ©A. Viller

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[Lyon Tasting] Cornas et Saint-Péray dans la lumière

Les vins de la Vallée du Rhône sont venus en force ce week-end à Lyon Tasting. Et notamment les appellations du Rhône septentrional, y compris certaines moins connues du grand public comme Cornas et Saint-Péray. Illustration avec deux domaines qui tirent leur épingle du jeu.

Les vins du Rhône jouent presque à domicile ce week-end à Lyon Tasting, en particulier les vins de la vallée du Rhône septentrionale. Et si les appellations « stars » comme Côte Rôtie, Condrieu ou Hermitage attirent naturellement l’attention des visiteurs (nous y reviendrons), d’autres moins exposées profitent de l’événement pour venir toucher l’attention du grand public. C’est le cas de Cornas, l’appellation ardéchoise et sa voisine Saint-Péray, situées sur la rive droite du Rhône et faisant face à Valence, de l’autre côté du fleuve.

Le Domaine Courbis fait partie de ces ambassadeurs d’excellence de la région destinés à capter la lumière. Déployé sur 35 hectares, essentiellement en appellations Cornas et Saint-Joseph, le vignoble familial remontant au XVIème siècle est actuellement incarné par les frères Laurent et Dominique Courbis, dont la réputation n’est plus à faire. Si la gamme du domaine se décline sur quelque 14 cuvées, le Saint-Joseph rouge mobilise à lui seul un bon tiers de la production. Illustration avec le millésime 2021, issu de vignes en coteaux élevé 14 mois, sur un profil de syrah très typique, croquant et poivré (25 €). Le blanc 2021 n’est pas en reste, avec sa marsanne ultra dominante (97%, le solde en roussanne) sur sols à majorité calcaire, il présente de la mâche, de l’allonge, et une texture aérienne finissant sur une note crayeuse (26 €). Mais notre coup de cœur du jour va au Cornas « Champelrose » 2020, un parcellaie de vignes en bas de coteau, dont les deux-tiers sont plus que centenaires. L’élevage d’un an en fût – très peu de bois neuf – accompagne très élégamment la structure horlogère de ce vin tendu, juteux, précis et séveux, belle illustration de ce que l’on peut faire de plus racé sur l’appellation (35 €).
www.vins-courbis-rhone.com

Le Domaine Rémy Nodin a connu deux histoires. Il s’agit d’un vignoble dont les racines remonte elles aussi au XVIème siècle, repris en 1907 par l’arrière-grand-père de la famille actuelle. Mais pendant une centaine d’années, le raisin va partir en coopérative, jusqu’à ce que Rémy s’installe en 2008 et lance la mise en bouteille. Il est actuellement à la tête de 9 hectares répartis entre Saint-Péray, Cornas, Saint-Joseph et Crozes-Hermitage. certifié bio depuis le millésime 2022, il est engagé aussi bien sur le front environnemental – écopâturage, travail partiel des vignes au cheval – que dans l’œnotourisme, avec une belle politique d’accueil à la propriété. En Saint-Péray, une appellation chère à son cœur, Rémy produit trois cuvées tranquilles, dont le « Coteau de la Beylesse » est sans doute le porte-étendard. Le millésime 2021, 100% marsanne vinifié et élevé en barriques, est encore sur la richesse d’un élevage qui demande à se fondre, marqué par des notes légèrement grillés de noisette et une touche briochée, mais le jus a suffisamment d’énergie et de droiture, tenu par des notes de poivre blanc, pour tenir la distance (21,50 €). À saluer également, le saint-péray effervescent « Ernest », brut nature 2017, également 100% marsanne, une bulle tranchante et désaltérante, offrant une jolie palette de fruits secs finement torréfiés et de subtils indices d’écorce d’orange (20 €). Enfin, le crozes-hermitage « Le Mazel » 2021, cuvée parcellaire de la Plaine des Chassis, entièrement vinifié et élevé en cuve inox, est une syrah friande, croquante, sur un joli jus acidulé et charmeur (16 €).
www.remy-nodin.fr

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[Lyon Tasting] Le parfait accord entre vin et gastronomie

Lyon Tasting est l’occasion rêvée pour goûter de nombreuses et belles cuvées, mais également pour ravir ses papilles grâce aux animations culinaires orchestrées par des chefs lyonnais, faisant tous partie du réseau des Toques Blanches Lyonnaises ou des Bouchons Lyonnais, garants de la tradition culinaire locale. Tour d’horizon de leurs spécialités et philosophie.

Bouchons lyonnais : le goût de la convivialité

Ambiance, carte des vins, menus : tout concourt à réchauffer les cœurs et faire jubiler le palais dans un bouchon.

Le Val d’Isère (samedi 12h -14h30) a fait sienne les spécialités charcutières et pâtissières, à l’image du Bouchon Sully (même jour et heure), qui vous présenteront des lentilles du Puy en salade et cervelas pistaché, truite d’Isère façon Gravlax et macaron maison à la Chartreuse verte pour le premier et le fameux pâté (en) croûte et brioche aux pralines pour le Bouchon Sully.

Le Café du peintre (samedi de 15h30 à 16h30) régale avec ses vins orientés viticulture raisonnée et inspiration biodynamie ainsi que sa carte de Mère lyonnaise toute l’année au restaurant, et plus particulièrement à Lyon Tasting, venez découvrir son moelleux au chocolat et fève tonka.

Autres adresses incontournables présentes : le Poêlon d’or (lauréat meilleur bouchon des trophées de la gastronomie 2017) et les Culottes Longues, qui vous proposeront des assortiments de charcuterie lyonnaises (dimanche 9, 15h30 – 17h30).

Enfin, sur le même créneau horaire, le Café du Jura de Benoît et Brigitte Josseran, actuelle mère lyonnaise qui officie depuis 40 ans, vous fera déguster un filet de truite façon Gravlax  sur canapé, crème citronnée à l’aneth.

Bistronomie

Cuisine de bouchons ou cuisine française traditionnelle revisitées : les chefs présents jouent la carte de la délicatesse teintée de générosité.

Le Bouchon des Cordeliers, présent samedi 8 octobre de 15h30 à 17h30, joue la carte du raffinement et de la tradition mélangée, avec un pâté (en) croûte aux trois volailles, échine de porc et lard de Colonnata, suivi d’une tarte au citron meringuée.

Histoire sans faim (même jour et heure) affiche la couleur de la gourmandise avec son choux et craquelin, ganache montée vanille et poires confites.

De son côté, Table et partage (samedi 8 de 12h30 à 14h30) privilégie la qualité avant la quantité : une carte courte, pour un approvisionnement uniquement en circuits courts, comme avec sa mousseline de carotte fanes parfumée à la citronnelle et gingembre, crevettes sauvages et coriandre.

Quant au Petit Meunier (dimanche, 15h30 – 17h30), il met à l’honneur la cuisine traditionnelle française. Venez succomber à la tartelette aux noix de Grenoble caramélisées et ganache montée au café kenyan.

Saveurs du monde (dimanche 9 octobre, 12h30-14h30)

Le Sauvage n’a de sauvage que le nom, tant sa carte de cocktails et de tapas est hautement civilisée et savoureuse. Son parti-pris de revient aux origines du goût et d’être un lieu d’aventure, d’exploration et de liberté vous fera voyager en une bouchée : essayez son pâté (en) croûte façon oreiller, composé de cochon, veau, volaille, pigeon, champignons et foie gras.

La chef Mojgan, issue d’une famille de restaurateurs dans son Iran natal et propriétaire du restaurant éponyme, mélange harmonieusement ses origines et les saveurs de son pays d’adoption, autour du riz basmati, son plat signature. Pour Lyon Tasting, elle vous concocte un effiloché de poulet, pommes de terre, cornichon, petit pois, œuf dur, mayonnaise, citron et huile d’olive à ne pas rater.

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[Lyon Tasting] Le choix du verre, angle mort des grandes dégustations ?

La cristallerie Riedel donnait, ce samedi 8 septembre lors du salon Lyon Tasting, une masterclass sur le choix du verre en fonction du vin, et plus particulièrement du cépage, devant une cinquantaine de participants. Édifiant.

« On critique souvent le vin, mais pas le verre ». Cécilia Buffenoir, responsable régionale Est chez Riedel France, se veut directe : pas de grand vin sans un verre adapté. Une affirmation étayée lors de cette masterclass, samedi 8 septembre, durant la 5e édition de Lyon Tasting.

Face aux 50 participants, 3 vins et 4 verres Riedel. Objectif : déterminer les meilleurs accords « verre-vin ».

L’expérience commence avec un saint-véran « Révélis » 2017, des Vignerons des Terres Secrètes (Mâconnais). Versé dans le Veloce Riesling de Riedel (épaule de taille moyenne, buvant resserré), il offre une très importante concentration d’arômes, gras et son acidité, laissant une impression de puissance menant vite à la saturation. Dans le Veloce Chardonnay, au calice large et plus ouvert, l’expression est très différente : aérien, le saint-véran révèle une personnalité minérale et des arômes floraux, lui conférant de l’élégance.

« Je ne pensais pas que ça comptais autant »

Place au rouge pour le deuxième essai. Un Volnay 1er cru Chanlin 2019 de Nuiton-Beaunoy remplit le même Riedel Chardonnay, normalement peu adapté aux rouges. Déception : le vin est contracté, ne dévoile pas d’arômes. Mais dans le Veloce Pinot Noir/Nebbiolo, à l’épaule large et au buvant étroit, le pinot se confie, dévoilant des notes compotées de cerise burlat et fruits des bois. La salle est convaincue.

Changement de région et de cépage en conclusion de cette démonstration : un Saint-Emilion Grand cru 2015 du Château Petit Val rejoint les verres. Dans le Veloce Pinot Noir/Nebbiolo, le grand Bordeaux paraît étriqué, mal à l’aise. L’astringence ressort et la finale s’arrête net. « Je ne reconnais pas mon vin », s’étonne la propriétaire, présente dans la salle. Puis, révélation avec le Veloce dédié au cabernet. La complexité – déjà tertiaire – se dévoile, avec un nez complexe sur l’eucalyptus et le tabac blond, et une bouche d’une grande gourmandise, évoquant un cacao grand cru.

« Je ne pensais pas que ça comptais autant », laisse échapper un participant. D’après les visages, son avis est largement partagé.


Riedel, la forme des verres pour obsession

L’entreprise autrichienne, née en 1756 « en même temps que Mozart », a fait partie des premiers fabricants à étudier l’impact de la forme du verre sur les caractéristiques organoleptiques des vins. Tout part d’une mésaventure d’un des dirigeants de la maison a familiale. « Il a été frustré lors d’une dégustation de pinot noir dans un petit verre taillé, comme on en trouvait chez nos grands parents, qui défigurait le vin. Il a donc créé un grand verre adapté à ce cépage .» Aujourd’hui, toute une gamme de verre « variétaux », continue ses recherches. « Il nous arrive de déguster un même vin dans 30 prototypes différents, jusqu’à trouver la forme parfaite », dévoile Cécilia Buffenoir.

Photos: ©A. Viller

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[Lyon Tasting] Tout bio le Languedoc !

Quatre languedociens défendent les couleurs de la biodiversité et tiennent salon au cœur du festival. Pour ces propriétés, certifiées, préserver leur environnement est la meilleure façon de le partager.

200 hectares en bio, tout autour du domaine, avec oliviers, lavande, petit épeautre, amandiers, à Montirat soit un petit quart d’heure de Carcassonne voilà le cadre de travail et de séjour chez Calmel et Joseph. Sur place quatre gîtes confortables avec piscine intérieure, de quoi reprendre des forces après l’exploration du GR 36 traversant le vignoble, version pédestre, perché sur un noble destrier ou sur un VTT. De l’énergie que l’on retrouve dans la gamme domaine avec le corbières La Madone, l’IGP Val de Dagne La Magdeleine et l’IGP Pays d’Oc La Marquise. Avec des concentrations différentes mais un air de famille donné par des vendanges bien saines et des vinifications ciselées.

C’est un écrin de garrigue de 1000 hectares qui abrite les 100 hectares de vignes du Château Lastours, au cœur des corbières maritimes. Face à la mer mais recevant aussi la tramontane :  une double influence donnant aux cuvées cette pointe saline si appétissante et la structure tannique corsetée pour traverser les années. Le millésime 2017 est là pour le prouver avec la cuvée Château et La Grande Réserve, assemblage de syrah, grenache et carignan, plus une part de mourvèdre pour le second nectar. Au milieu des oliviers et des gîtes, il faut également profiter de la Bergerie de Lastours, table méditerranéenne, ou l’assiette se revendique locale et de saison.

Des vignobles dans la même famille depuis 1799, c’est déjà beaucoup d’histoire ! Les Vignobles d’Exéa prennent néanmoins un second souffle en 2020 en mettant le cap sur une vaste démarche environnementale. Depuis 5000 arbres, arbustes et buissons sont plantés chaque année, au côté des céréales anciennes, des oliviers, des jachères fleuries et des potagers en permaculture et d’un millier de brebis gambadant tout l’hiver dans les vignes. Une richesse agronomique qui devient richesse aromatique dans les cuvées de corbières Blason ou l’Orangerie de Sérame (sans soufre !) ou encore dans le très beau minervois Château d’Argens 2019 ?

Envie d’une pépite ? Il faut goûter les Pics saint Loup de la Chouette du Chai et son IGP Pays d’Oc baptisé Portrait qui déjoue les codes par sa légèreté suave et fruitée. Là encore, seulement 17 hectares de vignes pour 260 de bois et garrigues, autour d’un presbytère du XIIème siècle rénové en 2015. Des cuvées à partager à Lyon Tasting où au domaine, au cours des portes ouvertes et du marché de Noël à venir en décembre.

Photos : A. Viller


Au premier étage, salle Tony Garnier : Calmel et Joseph, Château de Lastours, domaine la Couette du Chai

Au premier étage, salle Lumière : Vignobles d’Exéa

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[Lyon Tasting] Ateliers tournés vers les Côtes du Rhône

Huit ateliers (gratuits avec votre billet d’entrée) dédiés à la découverte des Côtes du Rhône et Côtes du Rhône Villages seront animés tout au long du week-end.

La philosophie de ces ateliers est simple: rendre accessible les appellations des Côtes du Rhône, dont l’aire géographique est importante et la production en volume également. Animés par deux sommeliers, Géraldine Clément et Bertrand Boisleve, ils sont l’occasion parfaite de découvrir l’ensemble du vignoble ou d’en approfondir votre connaissance par la thématique qui vous inspire le plus.

Chaque atelier dure 45 minutes et démarre avec une petite introduction théorique, avant de passer au cœur du sujet illustré par la dégustation de quatre vins.

Samedi: 4 ateliers, 4 thématiques

Ce samedi 8 matin, l’atelier « Côtes du Rhône, vignoble engagé », aura aidé les visiteurs à mieux comprendre les différents labels qui peuvent orner les bouteilles (bio, biodynamie, HVE, etc) et la réalité qu’ils recouvrent, pour le vigneron comme le dégustateur.
Découvrez à 14h ce qui fait l’identité des Côtes du Rhône et ses différentes expressions, avant de prendre un « vent de fraîcheur sur les blancs et les rosés» à 15h30, destiné à rappeler et expliquer l’importance fondamentale de la température de service de manière générale, et en particulier pour les vins sudistes. Enfin, faites le tour des cépages et de leur impact dans le choix de l’assemblage caractéristique des Côtes du Rhône à 17h.

Les ateliers du dimanche

Même format, même nombre et même heure, mais cette fois à la découverte des rosés à 14h, qui méritent eux aussi de se faire une place au soleil aux côtés des actuels 80% de cuvées produites en rouge.
Les pépites des Côtes du Rhône Villages vous seront dévoilées à 15h30, avant que vous puissiez saisir comment le millésime façonne l’identité d’une cuvée à 17h.

Focus sur le blanc et le rosé

L’appellation a à cœur de rappeler que blancs et rosés trouvent aussi un magnifique terroir d’expression, donnant naissance à des cuvées capables de rivaliser avec les célébrissimes rosés de Provence.
D’où l’importance de consacrer un atelier au rôle de la température de service ainsi qu’à la mise en avant des cuvées rosé, encore méconnus malgré l’évident tropisme des Lyonnais pour les vins de la Vallée du Rhône et leur connaissance souvent avancée des vins produits au sud de la capitale des Gaules.


Rendez-vous au rez-de-chaussée en salle « Agent de change » pour tous les ateliers Inter Rhône du week-end.

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Lyon Tasting c’est parti !

Top départ pour la 5ème édition de Lyon Tasting se déroulera tout le week-end au Palais de la Bourse de Lyon. Terre de vins vous propose deux jours de dégustation rythmés par de nombreux temps forts. 

Partez à la rencontre d’une centaine de propriétés venues de la Vallée du Rhône, de Bourgogne, du Beaujolais et d’ailleurs. Vous pourrez déguster une large sélection de cuvées : en blanc, en rouge et en champagne. Initiez-vous aux différents vignobles grâce à des master classes prestigieuses autour des vins de Pomerol, Gigondas, Bourgogne, et du Beaujolais. Etonnez-vous avec des ateliers Côtes du Rhône et régalez-vous avec une offre food autour de la gastronomie lyonnaise. 

Vous avez jusqu’à 19h aujourd’hui pour découvrir l’univers de Lyon Tasting et demain de 11h à 18h !

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Les « Blancs éternels » pour sublimer le Saint-Péray

Saint-Péray, la petite appellation au sud du Rhône Nord, valorise ses vins avec un nouveau slogan « Blancs éternels ».

L’appellation monochrome de Saint-Péray s’est offert une cure de jouvence tout en blanc. Après un renouveau au milieu des années 2000, porté par le slogan « Un blanc sublime ses origines », l’AOC la plus au sud du Rhône Nord estimait avoir besoin d’un second souffle. Il est désormais véhiculé par un nouveau logo « Blancs Eternels » avec, en fond stylisé, l’éperon rocheux de Crussol et une fleur évoquant la biodiversité dans le vignoble. « L’ouverture de la Maison des Vins et du Tourisme de Rhône Crussol, en collaboration avec l’AOP Cornas, était une bonne occasion de tout remettre à plat, explique le président de l’appellation Benoit Naudin. Nous voulions rappeler aussi dans la charte graphique que nos vignes sont en coteaux ». La nouvelle identité a été signée par l’agence vauclusienne L’eau à la bouche.

L’appellation a profité de la relance du Printemps de Saint-Péray en mai dernier (suspendu pendant deux ans) pour communiquer sur ses valeurs et expliquer son travail à la population locale. « Nous sommes une cité dortoir chic de Valence et ici, la population est particulièrement sensibilisée à l’environnement. Il est donc important pour un petit vignoble comme le notre de parler de biodiversité, d’œuvrer à la sensibilité collective et d’aider chacun à aller dans le même sens en fonction de ses moyens ou de sa localisation, en coteaux ou en pieds de coteaux, rappelle Benoit Naudin. La réflexion part de l’existant à conserver tout en replantant des haies et en élargissant la réflexion au-delà de la viticulture puisque beaucoup des producteurs sont encore en polyculture. Tout en prônant le développement durable, il ne faut pas oublier non plus que notre activité doit rester rentable ».

Une conférence se tiendra d’ailleurs le 26 octobre prochain à la mairie de Guilherand Granges (07), au cœur du vignoble, sur le thème de « L’agriculture dans un monde en mutation ». Elle fera intervenir quatre experts du changement climatique et de la biodiversité (l’agroécologue Alain Canet, l’agronome Hervé Coves, le chercheur Marceau Bourdarias et le directeur de l’Institut de l’Agriculture Durable, Eric Schmidt). Elle sera suivie d’une soirée grand public.

Un triptyque dynamique

L’appellation compte désormais une quarantaine de metteurs en marché, trois ou quatre adhérents de la cave de Tain et un petit négoce développé par de jeunes vignerons sans terre ou en extension de propriété par des producteurs de Crozes-Hermitage, Saint-Joseph ou Cornas. « Ça bouge et c’est dynamique avec un développement d’environ 5 à 6 % de plantations par an, s’enthousiasme Benoit Naudin. Dans les années 80, nous étions pourtant à la traîne avec une appellation à reconstruire, peu à peu grignotée par la pression foncière de Valence, des volumes en chute et la disparition progressive des maisons, notamment d’effervescents. La bascule s’est faite dans les années 90 avec un regain d’intérêt du négoce, Chapoutier en tête puis Les Vins de Vienne, Ferraton, Jaboulet… et de la coopérative de Tain qui représente encore 30 % des volumes (50% au début du siècle) ».

Aujourd’hui, l’appellation suscite un intérêt croissant à l’instar de la couleur. Le triptyque coopération-négoce-caves particulières a su redynamiser les vins tranquilles qui représentent désormais 90 % de l’offre. Saint-Péray ne produit plus que 200 hl d’effervescents par an (pour 3400 hl en moyenne pour l’AOC) avec huit faiseurs mais la bulle est devenue une pépite dans la gamme.


Le Domaine Courbis (Stand E3) et le Domaine Rémy Nodin (Stand C2) seront présents à Lyon Tasting ce week-end au Palais de la Bourse de Lyon. Pour les rencontrer vous pouvez prendre votre billet d’entrée en cliquant sur ce lien.

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« Le pari osé » du whisky Bache-gabrielsen

Dans la spirit valley, surnom de la région de Cognac, des whiskies, vodkas et autres gins n’en finissent plus de sortir des alambics. À la différence près que ce single malt* de Bache-Gabrielsen assume pleinement de conserver le nom de la maison. Hervé Bache-Gabrielsen nous explique le pourquoi du comment.

Comment est né ce projet ?

Tout d’abord de la curiosité. Nous nous sommes demandé il y a quelques années si notre expertise et notre savoir-faire en matière de sélection des eaux-de-vie, du choix des différents bois et de leur impact sur le vieillissement, le tout pensé depuis 1905 dans la catégorie cognac, pouvait faire mouche dans d’autres catégories. Celle du whisky français nous est apparue comme naturelle car elle est proche géographiquement, fourmille de mille initiatives mais comporte encore néanmoins de nombreux territoires à explorer. Elle présente aussi l’avantage de pouvoir travailler sur une double maturation, une belle opportunité d’en apprendre plus sur cet art du vieillissement qui nous passionne. Enfin ce projet est également né de rencontres avec des distillateurs de whisky très sympathiques qui nous ont ouvert en grand les portes de leurs maisons, ce qui nous a aussi poussés à vouloir poursuivre l’expérience.

Pour la première fois, une maison de cognac assume de créer un whisky au nom de la maison, pourquoi ?

C’est un pari osé j’en conviens. Mais l’idée qui soutient ce parti-pris consiste à regarder le marché tel qu’il est : une profusion d’offre de spiritueux en tous genres, généralement de bonne qualité. Il y a de plus en plus de références disponibles, de toutes provenances et dans tous les segments de prix. Comment le consommateur peut-il s’y retrouver et faire un choix dans cette jungle de flacons ? Nous pensons que notre marque Bache-Gabrielsen peut dans ce cas servir de repère GPS, « d’étoile polaire » dans cet océan de propositions et guider le consommateur vers des spiritueux de grande qualité, qu’il soit du cognac ou du whisky. 

Quelle est la signature de ce single malt ?

Comme évoqué plus haut, nous sommes des geeks du vieillissement des spiritueux. Nous bossons en partenariat R&D avec plusieurs tonnelleries, nous avons notre propre stock de merrains sur site, bref nous investissons à fond ce segment de la chaîne de valeur. Nous avons ainsi choisi un jus initial d’excellente qualité mais de typicité peu marquée, afin que la double maturation, d’abord en fût de chêne américain ayant contenu notre cognac American Oak, puis en fût de Très Vieux Pineau des Charentes Blanc, lui donne son profil organoleptique final, centré sur des notes miellées, exotiques et très rondes. Le travail d’élevage, qui au final aura duré 5 ans, est de notre point de vue très réussi, et valide ainsi nos premiers pas dans le whisky français. Nous pensons que c’est un whisky single malt qui peut ravir les néophytes comme les puristes, et en cela il respecte à la lettre la philosophie de notre maison.

*Issu d’un distillat d’orge française non tourbée, ce whisky 5 ans d’âge a connu une première maturation en fûts de cognac puis une seconde dans des barriques ayant servies au vieillissement du Très Vieux Pineau des Charentes de la gamme Bache-Gabrielsen. C’est une série limitée de 3000 bouteilles vendues 48€ les 70 cl. et uniquement disponible à La Maison du Whisky.

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Champagne Bruno Paillard : méfiez-vous des gens bien élevés !

Mardi dernier, Alice Paillard a dévoilé au restaurant Saint-James, le nouveau millésimé blanc de blancs de la Maison Bruno Paillard : un 2013 à double facettes que les accords composés par le chef étoilé Julien Dumas ont mis en lumière avec brio.

Pour ceux qui l’ont oublié, 2013 est la dernière année froide en Champagne. Alice Paillard nous raconte : « Les températures hivernales ont été inférieures de deux degrés à la moyenne décennale. Le printemps a lui aussi été très tardif, avec une floraison début juillet alors que cette année par exemple, elle s’est opérée fin Mai. Juillet et août ont été secs et chauds, mais avec beaucoup d’orages. La vigne n’a pas accéléré dans son process et n’a pas rattrapé son retard. Après un premier tiers de vendanges débuté le 24 septembre qui s’accompagnait d’un bel été indien, le deuxième tiers a vu les conditions météos se dégrader, provoquant le développement de maladies dans les pinots noirs et les meuniers, avant de voir arriver le retour du froid au cours du dernier tiers. Les derniers raisins ont été cueillis le 20 octobre ! C’est pour cette raison que les grands sauvés de 2013 ont souvent été les chardonnays que l’on vendange habituellement en premier. »

La nouvelle cuvée présentée par Alice étant un blanc de blancs, cela tombe plutôt bien. Ce champagne cache bien son jeu et peut aller sur des registres très différents. Pour l’aborder, Julien Dumas nous a proposé en premier lieu une truite. « Il fallait être à la hauteur de ce grand vin, et la recherche a été compliquée. Nous avons finalement choisi ni plus ni moins que l’un des grands plats signatures du restaurant gastronomique, la truite issue du Massif du Cézallier, en Auvergne. Pour la magnifier, elle est pochée au beurre avec une cuisson très douce, ce qui lui donne une texture fondante. Elle est servie avec des œufs de truite légèrement fumés et une sauce à la berce, une plante herbacée qui vit dans le massif le long du ruisseau où le poisson a été pêché. »

Cet accord sied à merveille au vin, mettant en lumière la minéralité saline de la cuvée, son aspect floral, sa délicatesse, sa crémosité. Le côté fumé des œufs renvoie aux notes légèrement boisées, tandis que l’acidité subtile autour de laquelle s’articule le vin vient trancher le gras. On est là dans le plus pur classicisme champenois, on pense à des années comme 2008, de lente maturation avec une belle tension, une certaine sobriété. De manière amusante, le vin ressemble un peu à Alice Paillard, sa présidente, il a ce côté old school, un brin janséniste, qui fait toute l’élégance et le charme de la plus authentique bourgeoisie rémoise. Cette austérité n’est pas le moindre des paradoxes, lorsque l’on sait que le champagne est le vin de la fête.

Mais il faut se méfier des premières impressions. C’est ce que nous révèle le deuxième accord, où on découvre que derrière l’allure très bon chic bon genre d’Alice et de son père, se cachent en réalité de vrais rockeurs ! Ainsi, lorsqu’entre en scène le « Homard de Chausey, huile pimentée », on se dit que la délicatesse et la finesse du vin risquent fort d’être écrasées. Il n’en est rien. A notre grande surprise, se révèlent la puissance de ce champagne et un côté épicé qu’on ne lui suspectait pas. L’ensemble tient largement tête au plat et offre un match qui fait des étincelles ! Un feu d’artifices éblouissant comme on n’en voit pas tous les jours en Champagne…

Assemblage : Mesnil-sur-Oger/Oger. Dosage 4,5 g. 25 % vinifié sous bois.

Prix : 89€

http://www.champagnebrunopaillard.com

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