Bordeaux fête le vin devient annuel

Traditionnellement organisé en juin dans la capitale girondine les années impaires, en alternance avec la Fête du fleuve, le festival œnotouristique fera désormais vibrer la métropole bordelaise tous les mois de juin. Rendez-vous donc du 22 au 25 juin 2023, et en avant-première dès le 15 juin

Voué à « promouvoir la destination Bordeaux à travers ses vins, ses produits locaux et artisanaux et son patrimoine », Bordeaux Fête le Vin a tiré les enseignements de la crise sanitaire, qui l’a incité à adapter sa formule. Toujours centré autour des fondamentaux qui ont fait son ADN (route des vins à ciel ouvert et ses pavillons des appellations en bord de Garonne* animés par les vignerons et négociants locaux, majestueux grands voiliers à quai, nombreuses animations…), l’événement est désormais agrémenté d’une semaine d’avant-première faisant vibrer les parcs, lieux culturels, restaurants et caves à vin de la métropole bordelaise. Déjà à l’honneur lors de l’édition 2022, l’assemblage entre vins et musique sera également encore renforcé en 2023.

La fibre éco-responsable

L’autre grand aspect mis en avant par l’Office de Tourisme et des Congrès de Bordeaux Métropole, organisateur de l’événement en coordination avec le CIVB – Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (avec le concours de la Mission Tourisme de Bordeaux Métropole, l’Agence pour l’Alimentation de la Nouvelle-Aquitaine AANA, et le soutien de la Ville de Bordeaux, Bordeaux Métropole, la Région Nouvelle-Aquitaine, le Conseil Départemental avec Gironde Tourisme et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux), c’est l’aspect environnemental. Bordeaux fête le vin se veut en effet, selon un communiqué officiel de ce mois de septembre 2022, « une occasion unique de partager et éclairer les visiteurs sur l’élaboration du vin et sa dégustation, et sur l’engagement des vins de Bordeaux, la Gironde occupant le rang de premier département en surface de vignes bio en France. Résolument attentive aux questions environnementales et sociétales, la Fête est en accord avec une organisation écoresponsable et humaine, qui a permis à l’édition 2021 de Bordeaux Fête le Vin d’être labellisée ISO 20121. »

En attendant juin 2023, les pass dégustation, précieux sésame pour profiter pleinement de la Fête seront proposés dès ce mois de décembre.

* Les Côtes, Graves -Sauternes, Mouton Cadet – Baron Philippe de Rothschild, les Vins du Médoc, les Vins de Nouvelle-Aquitaine, les Vins Frais de Bordeaux, les Bordeaux et Bordeaux Supérieur Rouges, Saint-Emilion – Pomerol – Fronsac.

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[Entretien] Bollinger dévoile les grands chantiers de son bicentenaire

A l’occasion de son futur bicentenaire en 2029, la Maison Bollinger lance différents chantiers qui doivent permettre de réactualiser ses valeurs : un hôtel, une école, un nouveau chai et tout un plan d’action environnemental. Charles Armand de Belenet, son président, nous en dit plus.

Quel est l’objectif de cette future école des savoir-faire ?

Nous sommes une entreprise du patrimoine vivant, et nous possédons un certain nombre de savoir-faire dont certains sont en péril. Nous ne sommes pas certains de trouver demain des remueurs, des dégorgeurs, des tonneliers. Ce sont des métiers compliqués qui n’attirent pas forcément les jeunes générations, notamment parce qu’elles ont envie de passer d’une expérience à l’autre et pas forcément vingt ans dans le même métier. Nous savons pourtant qu’ils font partie de cette dimension artisanale grâce à laquelle par moment nous élaborons des vins exceptionnels. Nous avons entrepris de les décomposer pour définir les contenus pédagogiques. Nous mettrons ensuite en place des certifications, d’abord en interne, l’objectif étant que nos collaborateurs puissent être formés et obtenir chacun plusieurs certifications. Nous valoriserons ensuite ces certifications vers l’extérieur, où nous ferons en sorte qu’elles soient reconnues pour que les élèves qui viendront se former puissent s’en prévaloir auprès d’autres sociétés. Si par exemple des personnes apprenaient le marcottage chez nous pour repartir ensuite dans leur région, ce serait extraordinaire.

Vous lancez un vaste projet d’hôtellerie …

Nous allons ouvrir vingt chambres dans la Maison Deuil et trois suites historiques dans l’ancienne maison de Madame Bollinger. Nous visons l’équivalent d’un quatre étoiles, avec des nuits autour de 500 euros. Mais l’objectif est de faire vivre une expérience Bollinger, ce n’est en aucun cas d’aller cibler une expérience Palace. Nous travaillons sur des weekends thématiques, autour d’un chef par exemple qui viendrait apprendre aux hôtes l’art des accords mets/vins, ou autour d’une cuvée, comme les vieilles vignes, où ils dégusteront quelques millésimes et auront la possibilité de s’exercer au marcottage. C’est le prolongement de ce que nous avons commencé avec nos expériences vendanges, au cours desquelles nos amateurs mettent le tablier, viennent cueillir, puis partagent un repas. Nous avons 20.000 membres du club 1829 et nous savons que lorsque nous faisons ce type d’offre, en dix minutes elles sont vendues. Notre prestation n’est donc pas concurrentielle mais complémentaire à celle des grands hôtels qui ont déjà ouvert. Il y aura cependant un spa, une piscine intérieure, des soins parce que la grande problématique de la Champagne, c’est l’hiver pendant lequel il est indispensable de pouvoir proposer des activités. Pour le restaurant, nous avons en tête un modèle de vingt à quarante couverts où la gestion sera confiée à un partenaire extérieur. Il s’agit davantage d’apporter un service à nos hôtes que de tirer un bénéfice économique. Nous avons beaucoup regardé ce qui se faisait à Bordeaux, comme à Château La Dominique. Nous ne cherchons pas à faire un étoilé, nous ciblons plutôt la bistronomie, pour avoir quelque chose de plus contemporain et détendu. La carte des vins sera axée sur les vins d’Aÿ, et ouverte à d’autres vignerons.

L’objectif, enfin, est de mettre en avant Ay, une destination complémentaire à Reims et Epernay, pour des gens qui souhaitent une expérience plus vigneronne. La création de Pressoria par les élus municipaux s’inscrivait dans la même logique.

D’autres travaux concernent la production…

Avec la construction d’un chai cathédrale, nous souhaitons faire passer notre capacité de 4000 à 5000 tonneaux. Nous commençons à saturer en espace depuis l’arrivée de la gamme PN. Par ailleurs, la Special cuvée représente 80 % de nos bouteilles, mais notre volonté est de rééquilibrer sur la partie millésimés (RD, La Grande année..), lesquels sont toujours vinifiés sous bois.

Vous avez aussi fixé des objectifs ambitieux en termes d’environnement…

15 % de nos surfaces sont dédiées à la biodiversité, notre objectif est qu’ils passent à 40 % en 2029. En ce qui concerne notre impact carbone, il devra se réduire de 40 %. Nous devons notamment pour cela travailler sur notre bouteille, actuellement plus lourde que la champenoise traditionnelle. Il y a aussi la question des packagings, nous ne pouvons pas les supprimer d’un coup, parce que le consommateur n’est pas prêt, mais ils devront déjà être 100 % recyclables et 100 % recyclés. Aujourd’hui 50 % de nos bouteilles sont vendues avec un étui, nous voulons demander aux cavistes de ne fournir ces étuis qu’à la demande des clients. Nous avons supprimé toutes les expéditions de bouteilles commerciales par avion et pour ne plus avoir des commerciaux qui font le tour du monde, nous mettons désormais en place à l’étranger des réseaux d’ambassadeurs locaux.

Quelle sera l’évolution côté vins ?

Toujours plus de terroir, de pinot noir et de parcelles comme celle que nous vous avons présentée aujourd’hui (le premier champagne issu d’une parcelle de la Côte aux enfants). Nous voulons remettre en avant notre dimension vigneronne et cela se fera en apportant une plus grande variété de vins, des vins qui se réinventent chaque année et révèlent des facettes différentes. Nous continuerons aussi à mettre l’accent sur la R&D pilotée par Denis Bunner, qui est un professionnel de la recherche. Son équipe dispose de notre orgue de vinification à Mareuil. Celle-ci permet de faire de la micro-vinification dans des petites cuves cigares dans les mêmes conditions que dans des grandes et d’être encore plus précis par exemple sur les comparaisons à l’intérieur des parcelles. Nous travaillons beaucoup sur l’adaptation au changement climatique, les carences azotées qu’il provoque, la manière d’y remédier… Il faut savoir aussi que le pinot noir qui est au cœur de notre identité souffre davantage du réchauffement que les autres cépages, d’où l’importance de la recherche, les vieilles vignes françaises étant pour nous la pointe du combat.

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[Livre] In Vino Femina : zoom sur un sexisme ordinaire dans le monde du vin

En cette rentrée littéraire, voilà un livre qui ne passe pas inaperçu. Un livre qui dénonce avec intelligence les difficultés encore subies par la gent féminine dans les différents métiers viticoles et œnologiques. Rencontre avec son auteure, Alessandra Fottorino (sommelière, caviste, formatrice, fondatrice de bars à vins) et sa dessinatrice Céline Pernot-Burlet.

Autant couper court immédiatement à tout préjugé : In Vino Femina (Ed. Hachette) n’est pas un livre clivant, bien au contraire. Féministe, il l’est, en ce sens qu’il dénonce des situations totalement inacceptables dans le monde du vin à l’encontre des femmes avec pour objectif de parvenir simplement à ce que femmes et hommes puissent évoluer de la même manière dans ce milieu professionnel. Avec beaucoup d’humour dans les textes et des dessins percutants, ce livre parvient à sensibiliser sans stigmatisation, une vraie réussite et un ouvrage très utile. Et une mine d’informations aussi avec des portraits de femmes du vin, célèbres ou non, et une très jolie sélection de cuvées coups de cœur.

Comment est né ce projet « In Vino Femina » ?

AF : « depuis longtemps, des choses bouillaient en moi quant à des expériences personnelles et professionnelles négatives autour du vin mais j’étais dans l’incapacité de l’exprimer, avec l’idée que je n’avais pas le droit de le faire. Plusieurs affaires m’ont particulièrement heurtées, comme celle de Marc Sibard ou de la caricature dans un grand magazine. Ce livre est donc arrivé comme un exutoire à un moment où j’ai eu quelques problèmes de santé. Et dès le départ, je l’ai imaginé en dessins, notamment pour les saynètes au ton sarcastique (les « lampées sexistes » dans le livre) qui reviennent comme un leitmotiv et présentent des situations que j’ai vécues. Le trait de Céline a été comme une évidence, notamment pour ces dernières en les rendant vivantes. Elle a immédiatement accepté une collaboration et nous nous sommes lancées dans l’aventure ».

CPB : « dès le départ, notre idée commune a été de réaliser un ouvrage qui soit accueilli comme un livre sans excès. Nous aspirons à ce qu’il contribue à libérer la parole mais sans aucune radicalité. Et puis le propos m’a touché car, tout en n’étant pas du tout du monde du vin, on vit les situations décrites dans les « lampées sexistes » dans d’autres milieux professionnels ».

Comment abordez-vous donc le féminisme ?

AF : « si notre binôme a bien fonctionné, c’est parce que Céline et moi avons la même vision du féminisme. Pour nous, il s’agit d’un combat où se retrouvent des hommes et des femmes pour une égalité. Point ! Et je pense que l’humour est d’ailleurs la meilleure manière de permettre aux lecteurs d’accéder au message que l’on souhaite faire passer. Je travaille depuis 13 ans dans le monde du vin où il y a une vraie féminisation. Les choses se sont améliorées sur cette période même s’il reste un long chemin. Je souhaitais passer des messages à mes pairs, aux apprentis garçons qui arrivent dans ce milieu pour faire évoluer les choses. Même si fort heureusement, n’oublions pas que de nombreux hommes sont à nos côtés. Nombre d’entre eux sont tout autant choqués aujourd’hui par des étiquettes extrêmement violentes, sexualisant à outrance le corps de la femme et usant de jeux de mots plus que douteux ».

CPB : « Nous voulions également que notre livre soit lu par des hommes, c’était fondamental. Il ne s’agit pas d’un livre écrit par des femmes uniquement pour des femmes ».

TDV :

AF : pour accompagner vos messages, les dessins et leurs couleurs ont une grande force symbolique dans l’ouvrage.

CPB : « en découvrant les « lampées sexistes » d’Alessandra, je les ai trouvées écrites avec beaucoup de finesse, super vivantes, je pouvais l’imaginer parler dans ces situations. Je voulais donc quelque chose de très fin qui lui ressemble. Je voulais avoir un style de dessin très simple et graphique, avec du noir et du rouge, pour mettre les personnes au centre du propos. Au fil des pages, la symbolique du rouge apparaît, accompagnant des sentiments d’amour mais aussi de violence. Le vert s’inscrit alors comme une respiration nécessaire ».

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[Entretien] Fusion Artémis Domaines et Maisons & Domaines Henriot, l’interview de Gilles de Larouzière Henriot

Alors qu’Artémis Domaines et Maisons & Domaines Henriot viennent d’annoncer leur fusion, Gilles de Larouzière Henriot, désormais président du conseil de surveillance du nouveau groupe nous a confié les motifs stratégiques de ce mariage.

Comment ce projet de fusion est-il né ?

Ce n’est pas une acquisition mais vraiment une fusion, un mariage, et comme tout mariage son origine se trouve dans une rencontre, celle que j’ai faite avec François Pinault voici maintenant deux ans. Nous avons alors parlé de ce qui nous anime : le vin, la vigne… Je me suis assez vite rendu compte dans la discussion et dans la relation qu’il y avait beaucoup de choses que nous partagions. D’abord la vision de nos domaines, non pas comme des entreprises viticoles, mais comme des éléments d’un patrimoine français, naturel, de savoir-faire, historique et même culturel. C’est ce qui me porte et m’inspire et c’est ce que j’ai retrouvé chez François Pinault. Ainsi, au fil des rencontres, est venue cette idée de réunir nos deux activités et de constituer ensemble un acteur de référence, assez unique dans le monde des vins d’exception, qui rassemble des trésors de notre patrimoine et qui pérennise leur ancrage français. Cela permet à ma famille de s’inscrire dans le temps long, et de se projeter dans l’avenir de ses activités avec sérénité autour d’un projet que les prochaines générations continueront à faire vivre.

D’un point de vue économiques, on peut imaginer de belles synergies…

Lorsque l’on regarde, nos implantations sont très complémentaires. Les Domaines Henriot sont très forts en Bourgogne grâce à Bouchard Père & Fils et William Fèvre, en Champagne nous avons une maison assez emblématique de l’histoire de l’appellation tournée non pas vers le volume mais orientée vers les vins fins. Artémis est bien-sûr un acteur majeur du bordelais, leur groupe possède des pépites magnifiques en Bourgogne et dans la vallée du Rhône avec château Grillet. Ils sont dans la Nappa, nous sommes dans l’Oregon. Outre le partage des valeurs, il y avait donc vraiment une pertinence économique, et la possibilité de déployer un projet magnifique autour de tout cela.  Pour le conduire à bien, il y aura un conseil de surveillance dans lequel les actionnaires des deux familles seront représentés. C’est cet organe que je vais présider désormais. Il y aura aussi une unicité de management, de direction générale, confiée à Frédéric Engerer, déjà directeur général d’Artémis, qui va piloter ce groupe vers l’excellence et la pérennité. Le management sera la partie de Frédéric, moi ce sera plutôt la partie gestion des actionnaires et vision long terme. C’est une répartition des rôles théorique car je vais bien-sûr rester très proche des domaines, passer beaucoup de temps avec Frédéric pour que nous réfléchissions ensemble. C’est lui qui va conduire le groupe avec son bâton de berger, mais nous partagerons nos idées en permanence.

Ce projet a un vrai sens pour la distribution et la montée vers le haut de gamme sur laquelle je pousse et recentre le groupe depuis des années. Il crée les conditions d’une accélération forte dans cette direction. C’est vrai dans la distribution, mais aussi dans l’élaboration des vins, la façon dont les marques s’expriment. De ce côté, il y a un vrai savoir-faire et une grande maîtrise d’Artémis dont nous allons bénéficier.

Envisagez-vous la création d’une filiale commune de distribution ?

L’idée n’est pas d’arriver comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Ce sont des métiers de temps long, où les hommes sont importants, il n’y aura pas de licenciement. Il ne s’agit pas de faire du « restructuring » de manière industrielle, c’est vraiment un projet familial, patrimonial, de long terme, qui doit respecter les hommes et les organisations. Ensuite, on va prendre le temps de bien comprendre les activités, les subtilités de la distribution des uns et des autres et progressivement on fera émerger sous la houlette de Frédéric une vision stratégique qui sera ensuite mise en œuvre progressivement. Chaque maison gardera son identité, sa spécificité, sa particularité. Cela ne va pas devenir un grand magma mutualisé. Au contraire, ce que l’on veut cultiver, c’est une collection de petits trésors, de pépites et les polir, les faire briller pour les porter au plus haut, chacun pour ce qu’il est, parce qu’il a son histoire, son nom, ses terroirs, c’est ce qui nous passionne.

Que représente votre famille dans la nouvelle société ?

Nous détenons un quart des parts.

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Tour des Cartes Occitanie: résultats de la 3eme édition.. le 3 octobre !

Le compte à rebours est lancé jusqu’à lundi 3 octobre prochain pour connaître les résultats de l’édition 2022 du Tour des Cartes d’Occitanie : retour sur les impressions du jury.

Le 3 octobre prochain les résultats du Tour des Cartes Occitanie 2022 seront dévoilés lors de la soirée de gala au domaine de Manse à Lattes, siège social des Vins Pays d’Oc IGP, en présence des membres du jury et de personnalités du monde du vin et de la restauration d’Occitanie, autour de ce thème fédérateur: les plus belles cartes de vin.

Le jury s’est réuni le 5 septembre, dans l’hôtel Richer de Belleval, à Montpellier, la nouvelle adresse de prestige du Groupe Château Pourcel, ouverte en juin 2021. L’hôtel Richer de Belleval, Relais & Châteaux, a vu son restaurant gastronomique, Le Jardin des Sens, étoilé en 2022. Cette reconnaissance rapide est le fruit de la collaboration, depuis 1988, entre Olivier Château, sommelier, et Jacques et Laurent Pourcel, cuisiniers. Elle a conduit le premier Jardin des Sens jusqu’à 3 étoiles et fait grandir le groupe avec des adresses en Asie, une offre allant de la gastronomie, au restaurant de plage et au bistrot, où les vins d’Occitanie ont toujours tenu une place de choix… une démarche qui fait écho aux qualités recherchées dans le Tour des Cartes Occitanie.

Il a suscité quelques 300 candidatures, sur lesquelles 50 finalistes étaient soumis au jury pour désigner un lauréat sur chacune des 5 catégories : bar à vin, restaurant de plage, restaurant traditionnel, restaurant gastronomique, restaurant de chaîne.

Jacques Mazerand, chef du restaurant le Mazerand à Lattes depuis 33 ans et président du Club des Chefs d’Oc, présidait ce jury 2022 : « Notre travail est de sublimer les produits de la terre, de la mer et des vignerons : il n’y a pas de bon repas sans bon vin et réciproquement. C’est très important pour les clients d’avoir une jolie carte des vins, un choix qui invite à la découverte, avec les conseils d’un sommelier. Nous avions une belle sélection de candidats, avec des qualités différentes ».

Sébastien Martinez, chef exécutif vins du Jardin des Sens depuis 2008, participait au jury pour la première fois, en apportant le regard du sommelier « C’est très bien de valoriser le travail au quotidien sur ce secteur : quand une carte est étoffée sur le vin, il y a de bonnes chances que la cuisine soit à la hauteur ! On voit une démarche conséquente sur les vins du Languedoc-Roussillon, mais il ne faut pas oublier les autres régions ! ».  

Le jury comptait aussi Gauthier Zahonéro propriétaire de la Plage des Lézards à Palavas (Lauréat 2021), Florence Barthès, directeur général des Vins Pays d’Oc IGP, Christophe Felèz sommelier du même label et Sylvie Tonnaire rédacteur en chef de Terre de vins : leur verdict sera à découvrir dans quelques jours !

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Les domaines de François Pinault et du groupe Henriot fusionnent

Le groupe Artémis, propriété de François Pinault, annonce ce vendredi 30 septembre devenir actionnaire majoritaire d’un nouveau géant des vins français : le regroupement des domaines d’Artémis et de ceux du groupe champenois Henriot.

C’est un petit séisme dans le monde du vin, de Bordeaux à Reims, en passant par Beaune. Artémis domaines, qui regroupe les propriétés viticoles de la famille Pinault (Kering), fusionne avec les Maisons & Domaines Henriot. L’ensemble prend le nom d’Artémis Domaines. Le regroupement a été signé ce vendredi 30 septembre. La nouvelle société précise que « la famille Pinault sera actionnaire majoritaire, à un peu plus de trois-quart des parts, tandis que la famille Henriot est actionnaire minoritaire». Elle est « dotée d’un conseil de surveillance présidé par Gilles de Larouzière Henriot, et pilotée par Frédéric Engerer, directeur général d’Artémis Domaines avec l’ensemble des équipes. »

Un nouveau géant

Objectif : opérer une synergie entre les moyens et les équipes des deux groupes.  « Le rapprochement des propriétés de Maisons & Domaines Henriot et d’Artémis Domaines est une formidable opportunité pour rassembler sous une même bannière des trésors de notre patrimoine viticole. C’est la garantie qu’un groupe français assurera dans la durée la préservation de tels joyaux et poursuivra la quête de l’excellence qui a marqué leur prestigieuse histoire», assure François Pinault, propriétaire d’Artémis Domaines.

De son côté, Gilles de Larouzière Henriot, PDG de Maisons & Domaines Henriot, déclare : « Pour les propriétés de notre groupe familial, cette alliance est pleine de promesses. Avec Artémis Domaines, nous partageons un attachement profond pour le patrimoine viticole exceptionnel de la France et l’ambition de mettre pleinement en valeur l’ensemble incomparable que nous constituons par la réunion de nos domaines. Cette opération a vocation à s’inscrire sur plusieurs générations, à l’image du temps long qui fait les grands vins. »

De cette fusion émerge un nouveau géant français des vins de prestige. En effet, les deux groupes observaient jusqu’ici une stratégie d’investissement parallèle, dans des domaines ou des parcelles d’exception, par leur histoire comme par leur valeur foncière. L’opération n’implique pas de licenciement chez les collaborateurs, au nombre de 140 chez Artémis, et 250 chez Henriot.

Les propriétés réunies :

– Famille Pinault : Château Latour (1er CC à Pauillac) Château Grillet (Côtes du Rhône septentrionnales), Clos de Tart (Côte de Nuits), domaine de l’Eugénie  (Côte de Nuits), domaine Eisele Vineyard (Napa Valley), ainsi qu’une participation minoritaire dans les champagnes Jacquesson

– Famille Henriot : Bouchard Père & Fils (Beaune), William Fèvre (Chablis), Maison Henriot (Champagne) et Beaux-Frères (Oregon).

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[Chateauneuf-du-pape] Le Château Maucoil vendu

Le Château Maucoil a été racheté par Bernard Duseigneur, vigneron du domaine éponyme à Châteauneuf-du-Pape et l’entrepreneur bourguignon Jean-Philippe Girard. Ce dernier est le Président fondateur du Comité de Surveillance EUROGERM, Président de l’agence Dijon Bourgogne Invest et propriétaire du domaine Chantal Lescure à Nuit Saint Georges. Situé à Orange, Maucoil est l’un des domaines historique de l’appellation. Propriété de Frédéric et Benoît Lavau, associés à Charles Bonnet et Bénédicte Arnaud, il comprend 43 hectares certifiées AB, 26 en AOC Châteauneuf du pape et 13 en AOC Côtes du Rhône Villages, en rouge et blanc.

« C’est l’un des plus beau terroir de Châteauneuf du pape, un lieu phénoménal », assure Bernard Duseigneur, qui a l’ambition de le convertit à la biodynamie et à l’œnotourisme. Les deux associés souhaitent lui redonner son lustre. Le château du début du XVIIème siècle a besoin d’être rénové et le chai modernisé. Le projet ambitieux comprend la création de 30 chambres et d’un restaurant. « Un lieu d’accueil pour les amoureux du vin, où le vin sera le centre de séjours winerie, avec un parcours découverte de la biodynamie et de la biodiversité, des accords mets-vins », précise le vigneron. Ouverture prévue en 2025-2026.

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Un Negroni à la française

Tout dans ce cocktail nous pousse dans les charmes de la Renaissance italienne sauf que le nouveau Negroni de Médicis est une création française de la maison Villevert.

A lui seul le terme de Médicis renvoie à moult images d’Épinal incarnant la Renaissance italienne, plus encore une famille florentine dont le pouvoir a souvent été mis au service de l’art. Mécènes, esthètes, précieux autant que fines gueules, les Médicis trinquaient volontiers un Negroni au café Casoni. C’était le soir, c’était chic, c’était une création du comte Camillo Negroni qui suggéra un jour à son mixologue – qu’on n’appelait pas comme ça à l’époque – de bouleverser les codes de son cocktail habituel fait de vermouth, d’amaro et d’eau gazeuse. Entre légende et réalité, le barman remplaça l’eau gazeuse par du gin. Le Negroni était né à Florence et quelques siècles plus tard ce mythique cocktail apparaît directement assemblé dans un flacon sous le nom de Negroni de Medicis. Au petit détail près qu’un discret drapeau tricolore relie le bouchon à la bouteille… Cette création est sortie des pensées non moins florentines de ce fou de cocktails Jean-Sébastien Robicquet, le fondateur et PDG de la maison Villevert (Ciroc, G’Vine, Nouaison Gin, Quintinye Vermouth, La Guilde…). « Hymne au passé et aux bonnes manières », ce cocktail est un « hommage au célèbre élixir Amaro, l’apéritif favori de la famille Médicis », peut-on lire sur l’étiquette craft. Naturellement, c’est un blend maison constitué de Gin Nouaison, d’Amaro Santoni Aperitivo, de Quintinye Vermouth Royal Rouge. Il reste à faire valser quelques glaçons et siroter en pensant à Botticelli, Vinci et autre Michel-Ange.

Cette édition limitée a été créée pour la Negroni Week mais certaines créations éphémères s’installent parfois durablement dans le temps…   

www.maisonvillevert.com  

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Un jeune Savoyard acquiert le domaine Eugène Carrel & Fils

Thomas Senger, jeune entrepreneur né en Savoie vient d’acquérir le domaine Eugène Carrel & Fils. La propriété située sur la commune de Jongieux poursuit ainsi une histoire de près de deux siècles sous le nom de domaine Carrel & Senger.

Agé seulement de 34 ans, Thomas Senger est un entrepreneur passionné par le vin et la Savoie, sa région d’origine. Formé dans les métiers de la finance et de l’audit, il a rejoint, il y a près de dix ans, le groupe LVMH dans la division vins et spiritueux. D’année en année, son travail l’a conduit à voyager à travers le monde dans les entreprises et vignobles du groupe, afin d’y optimiser les opérations et y développer les stratégies marketing et commerciales des marques. En ce mois de septembre 2022, il est aux commandes de ses premières vendanges au sein du nouveau domaine Carrel et Senger, qui regroupe désormais 30 hectares

Comment avez-vous décidé de quitter un grand groupe pour vous investir totalement dans ce vignoble de Jongieux

C’est un alignement de planètes. J’ai grandi à La Motte-Servolex (Savoie), aux portes de Chambéry, au pied des vignobles savoyards et je revenais souvent me ressourcer dans ces espaces alpins, entre lacs, montagnes et vignobles. J’ai tellement appris en travaillant, en particulier aux Etats-Unis, que j’avais envie de donner à mon tour. Le confinement m’a permis de prendre un peu de temps. Je me suis souvenu que c’est en faisant le tour du lac du Bourget à vélo avec mes parents que j’avais réalisé le potentiel (et la pente !) du coteau de Marestel, le Condrieu savoyard de mon point de vue. Aussi souvent que possible, je venais déguster et rencontrer les vignerons savoyards. C’est justement grâce à des amis vignerons j’ai rencontré Eugène, Paulette et Olivier Carrel, les propriétaires du domaine Eugène Carrel & Fils, qui souhaitaient pérenniser le domaine. J’ai pu le racheter en maintenant l’équipe. Olivier Carrel reste comme chef de cave. J’ai également repris les vignes d’Hubert Rouquille, un vigneron hors pair dont la famille est installée à Marestel depuis au moins cent ans. Il intègre le domaine comme chef de culture.

Quelles est pour vous la force du vignoble de Savoie ?

En Savoie, on a des vins qui reflètent vraiment leur terroir, ce qui n’a pas toujours état un avantage, mais se révèle maintenant, car on est une niche. On a de la fraîcheur grâce au découpage du vignoble et à l’altitude. C’est recherché maintenant à cause des perturbations climatiques actuelles. Pour Jongieux, à mes yeux, il y a beaucoup d’éléments positifs. D’abord un terroir d’exception avec le cru Marestel qui donne des vins très complexes, où on trouve des notes de truffes, de fleurs, de coing, du confit. Mais aussi on est dans une zone vraiment scénique avec le Rhône en bas, le coteau abrupt, le village classé. Quand on arrive là, tout est dédié au vin.

Quels sont vos premiers projets pour le domaine Carrel et Stenger ?

Créer un espace pour accueillir sur place, avec un nouveau caveau et une salle de réception, agrandir la cuverie pour l’améliorer, aménager un hangar qu’on vient d’acheter pour y stocker le vin dans de bonnes conditions. Cela va prendre un an et demi. Dans l’immédiat, nous sommes déjà au travail en interne sur le marketing pour mieux valoriser nos vins et accompagner nos partenaires commerciaux. On va aussi élargir nos marchés à l’export, même si on est déjà présents dans 30 pays et qu’on souhaite maintenir nos clients restaurateurs et locaux.

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Château Fonroque, élémentaire

Le Grand Cru Classé de Saint-Émilion a récemment dévoilé son nouveau cuvier. Conçu en accord avec les principes de biodynamie chers à Alain Moueix, qui conduit la propriété, cette nouvelle installation vise à faire encore progresser les vins en précision.

Converti de longue date à la biodynamie, Alain Moueix a amorcé la transition de Château Fonroque vers ce mode de culture peu de temps après avoir repris les rênes de la propriété, au début des années 2000 – comme il l’a fait sur son domaine de Pomerol, le château Mazeyres. Si, depuis, il y a eu du changement au capital de ce Grand Cru Classé (récemment confirmé à sa place dans le classement), la famille Guillard l’ayant racheté en 2017 avant de reprendre également Mazeyres en 2020, Alain Moueix continue de piloter les deux vignobles avec le même engagement et la même philosophie. Cette philosophie, qui dépasse le simple cadre environnemental, vise à atteindre une forme de vibration, de pureté et d’harmonie dans les vins. Et c’est ce qui a présidé à la conception du nouveau cuvier de Fonroque, tout récemment dévoilé – bien qu’il ait été étrenné sur le millésime 2021.

D’un point de vue technique, ce cuvier ambitionne d’apporter encore plus de précision dans la vinification, en adéquation avec le découpage parcellaire des 17,5 hectares du vignoble, le nombre de cuves béton passant de 13 à 27, avec des volumes de contenance allant de 30 à 100 hl. Il aspire, surtout, à prolonger l’inspiration biodynamique qui est mise en œuvre à la vigne. Ainsi, une étude géobiologique a été réalisée au préalable, afin de « positionner les cuves sur des zones énergétiques favorables », explique Alain Moueix. Les proportions ont été calculées selon l’harmonie du nombre d’or. Les cuves ont été fabriquées en jours « fleur » et « fruit », puis nourries avec une eau « informée avec le vin du cru ».

L’éclairage du cuvier se veut naturel, la thermorégulation se fait sans circulation aérienne « pour une vraie qualité de silence ». Matériaux nobles peu transformés, couleur « symbolique du détachement terrestre » et recherche constante de la « verticalité » dans la disposition des lieux complètent la conception de ce cuvier dont la réalisation a été menée par l’architecte nantais François Bureau. « C’est ainsi que nous choisissons d’accompagner nos raisins en biodynamie vers la magie de la transmutation », souligne Alain Moueix. « Le nouveau cuvier de Fonroque, c’est tout un poème en somme, que nous adorons partager ».

Pour l’inauguration du cuvier, Alain Moueix a fait appel à l’artiste synesthète, plasticien et compositeur Eddie Ladoire, pour une expérience immersive autour du La 432, soit la fréquence de propagation des ondes sonores dans l’eau de notre corps : « tout comme le vin naît du raisin et demande par l’assemblage l’architecture de son existence, la musique d’Eddie Ladoire arrive d’une récolte, celle des sons du lieu ». La conjugaison de la vibration et des éléments, une quête infinie pour Alain Moueix, qui avec le soutien de la famille Guillard, continue de tracer un sillon singulier dans le vignoble bordelais.

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