Coravin x Keith Haring : la collaboration inattendue

Pour la première fois de son histoire, la marque Coravin signe une collaboration artistique pour habiller l’un de ses modèles phare. Un partenariat très réussi qui dynamise cet objet incontournable des amateurs. Echange avec le fondateur de l’entreprise, Greg Lambrecht.

Jusqu’ici, le PDG et fondateur de Coravin Greg Lambrecht s’était contenté de proposer à tous les amateurs de vins de la planète un système d’une redoutable efficacité pour pouvoir déguster une bouteille sur un temps très long, de quelques semaines à plusieurs mois voire années. Un outil design et ergonomique qui était proposé dans plusieurs coloris relativement classiques. C’est donc de manière inattendue que vient d’être dévoilée la toute première collaboration artistique de la marque. Avec un choix audacieux puisque le model 6+, qui se dote ici d’accessoires supplémentaires (bouchons à vis, aérateur et housse de voyage), se pare du célèbre motif « bébé radiant » en noir blanc du non moins iconique Keith Haring, étoile filante de la sous-culture du graffiti à New York dans les années 1980, celles de Warhol et de Basquiat. Un premier coup d’essai avant d’autres collaborations ?

Quelle est la genèse de ce partenariat avec la Fondation Keith Haring ?

Il s’agit de notre toute première collaboration avec un artiste, nous avons donc décidé de rechercher quelqu’un dont nous admirions tous le travail et la vie. Nous avons ensuite eu la grande chance de nous connecter avec Artestar, qui gère les licences pour le compte du Keith Haring Studio, qui est exploité par la Keith Haring Foundation.

Quel est le but d’un tel partenariat ?

Le but est multiple. Les systèmes Coravin sont souvent présentés dans le cadre des bars de nos clients, ce qui rend nos produits plus que purement fonctionnels – ils font partie d’une esthétique personnelle. L’ajout d’illustrations à l’architecture Timeless Six+ offre un autre niveau d’intérêt visuel au-delà des couleurs unies que nous avons historiquement proposées. Cette collaboration répond également aux intérêts de nos consommateurs au-delà du vin – dans ce cas, le pop art – tout en nous donnant également l’opportunité de présenter le travail de Haring à un nouveau public.

Pourquoi avez-vous choisi cet artiste en particulier ?

Je suis fan de Keith Haring, en tant qu’artiste et personne, depuis l’université. J’aime l’énergie qu’il exprime à travers ce qui semble initialement être des dessins au trait simpliste. Il a créé son propre langage visuel emblématique pour communiquer les problèmes complexes de l’époque de manière inoubliable. J’admire également son engagement à rendre l’art accessible à tous… en le faisant sortir des sacro-saintes galeries, dans les rues via sa série d’œuvres publiques. C’est assez similaire à ce que nous essayons de faire avec Coravin : rendre le vin plus accessible à un public plus large plutôt qu’à quelques privilégiés.

Y aura-t-il d’autres partenariats de ce type ?

Il s’agit d’un nouveau territoire pour nous, nous nous concentrons donc uniquement sur le succès de notre toute première collaboration avec la marque. Il sera passionnant de voir comment le marché réagit à cette Keith Haring Artist Edition.

Cet article Coravin x Keith Haring : la collaboration inattendue est apparu en premier sur Terre de Vins.

Entre-deux-mers, la surprise blanche

Après un été caniculaire, les vendanges blanches ont commencé le 22 août dernier sur certaines parcelles de sauvignon blanc, dévoilant, malgré la chaleur, une belle fraîcheur inattendue.

Frais et fringant. Tel est le style iconique des vins blancs de l’entre-deux-mers, appellation qui couvre 1553 hectares dans le vignoble Bordelais. Un profil qui promet d’être préservé en ce millésime 2021, malgré trois mois de températures exceptionnellement élevées et de sécheresse estivale. Et ce, grâce aux « terroirs de l’Entre-deux-Mers qui viennent de prouver leur incroyable capacité de résistance au stress hydrique provoqué par la sécheresse et la parfaite adaptation du cépage sauvignon blanc au sol argilo-calcaire », rapporte un communiqué du Syndicat de l’appellation en date du 6 septembre. Après les sauvignons, premiers entrés au chai, les vendanges se sont étendues une semaine plus tard aux cépages blancs sémillon et muscadelle, « affichant déjà une maturité avancée. »

Intensité et tension

Les traits caractéristiques de ce millésime 2022 ? Une belle intensité aromatique garantie par les thiols du sauvignon blancs, « à un niveau comparable au millésime 2019 », combinée à une belle concentration en sucre et en acidité. Ce millésime dévoile « un excellent fruité malgré les vagues de chaleur », témoigne Estelle Roumage, viticultrice à Saint-Germain-du-Puch, au château Lestrille. Seul bémol, des volumes globalement faibles, du fait de petites baies produisant peu de jus.

Cet article Entre-deux-mers, la surprise blanche est apparu en premier sur Terre de Vins.

Les finalistes du concours du meilleur sommelier de France 2022 sont …

Ce lundi 19 septembre 2022, les 6 demi finalistes passaient les épreuves à l’école Vatel de Bordeaux en vue des qualifications pour la finale. L’annonce des 3 finalistes a été faites au château Capet Guillier, classé Grand Cru de Saint Emilion et appartenant au groupe Advini.

Ce concours qui se déroule en principe tous les deux ans a enregistré, pour l’édition 2022, 35 inscriptions. 25 candidats se sont présentés aux sélections. Pour cette demi finale les 6 demi finalistes ont subi 8 épreuves. Philippe Faure-Brac, meilleur sommelier du Monde en 1992 et président de l’Union de la Sommellerie Française, décrit ses épreuves. « On a un atelier écrit sous forme de questionnaire, et des ateliers de mises en situations professionnelles évaluées par des jurys ». On pense généralement qu’être sommelier c’est être un spécialiste du vin exclusivement. Philippe Faure-Brac rappelle qu’être sommelier c’est « être spécialiste des boissons ». C’est pourquoi il y avait par exemple « un atelier saké, associé à la mimolette : il fallait argumenter sur le choix d’un saké et dire pourquoi on l’a choisi ». Dans la veine de l’originalité, « cinq vins de France devaient être reconnus et commentés en attribuant au bon vin les cailloux du sol proposés par le jury». Au-delà de la dégustation, les épreuves peuvent porter « sur l’actualité, la législation, l’histoire des appellations, les thés , les bières, les eaux, les cidres, le management, le comportement, la maîtrise d’une langue étrangère, et des mises en situation ». Des épreuves qui « sont le reflet du métier, et qui ne sont pas hors sol » pour Philippe Faure-Brac. « Des épreuves compliquées à organiser » pour le Directeur du Comité Technique Jean-Pascal Paubert mais qui s’empresse d’ajouter que « la passion l’emporte sur toutes les difficultés ». Et depuis 20 ans qu’il est au centre de ce concours, il constate que « le niveau monte ». Pour preuve  « les trois finalistes qui sont de très haut niveau. Ce sont des gens qui s’imposent mais qui sont faciles d’accès, et qui sont à l’aise dans leur comportement. On va avoir une finale de grande classe » ajoute-t-il.

Les trois finalistes

Mikael Grou, Pierre Vila Palleja et Xavier Thuizat se sont brillamment qualifiés. Tous les trois sortent étonnamment enthousiastes de ces épreuves dont ils ne semblent pas avoir souffert.

Mikael Grou est un des trois heureux finalistes et travaille à l’hôtel Beau-Rivage à Genève. « Des épreuves surprenantes où il fallait être soi-même » commente-t-il. « On n’a pas utilisé notre tire-bouchon mais on a utilisé notre savoir, notre savoir être et notre savoir faire. Une épreuve originale était qu’il fallait parler de l’éveil des sens à des jeunes ».

Pierre Vila Palleja est propriétaire du restaurant le petit sommelier à Paris. Il n’en est pas à sa première sélection : « le niveau global, très diversifié, a augmenté et m’a beaucoup plu. Les épreuves étaient très ancrées sur le métier ». Et dans la perspective de la finale Pierre Villa Palleja s’adjoindra les services d’un préparateur pour être au meilleur de sa forme mentale et « fera des entrainements avec d’autres sommeliers ».

Xavier Thuizat, travaille quant à lui à l’hôtel de Crillon à Paris. Il a trouvé les épreuves « passionnantes, enrichissantes et surtout, elles sont le parfait reflet de notre métier. On a été jugés par des professionnels qui savent vous mettre dans des situations réelles face aux commis, aux clients ou aux jeunes : c’était pertinent ». En vue de la finale Xavier retravaillera « ses dégustations, essaiera d’avoir des réflexes plus spontanés et révisera les vins étrangers car malgré le titre meilleur sommelier de France, il est possible qu’on ait des vins étrangers dans les épreuves ».

Bien qu’aidés par leurs employeurs, la préparation coûte. C’est ainsi que Xavier Thuizat abandonne son enveloppe de pourboire pour la donner à son équipe de sommeliers qu’il charge de lui acheter des vins destinés à être dégustés en vue de sa préparation.

Nos trois finalistes sont désormais tournés vers la finale qui se déroulera le 6 novembre à Paris.

Cet article Les finalistes du concours du meilleur sommelier de France 2022 sont … est apparu en premier sur Terre de Vins.

Rue des Vignerons, la bonne adresse de l’œnotourisme

Partenaire des Trophées de l’Œnotourisme, dont la cinquième édition est toujours en phase d’inscriptions, le site Rue des Vignerons s’impose comme la plateforme de référence pour la réservation de séjours dans le vignoble. Entretien avec son co-fondateur Jérôme Isnardi.

Les inscriptions aux Trophées de l’Œnotourisme sont ouvertes jusqu’au 30 septembre, en suivant ce lien. Créés il y a cinq ans par « Terre de Vins » et le pôle œnotourisme de Atout France, les Trophées de l’Œnotourisme récompensent, chaque année, les plus belles initiatives en matière d’accueil dans le vignoble. 18 lauréats seront distingués lors d’une cérémonie qui se déroulera en juin 2023.

Comment êtes-vous devenu partenaire des Trophées de l’Œnotourisme, et quelle est la nature de ce partenariat ?
Cela a commencé par une rencontre avec Rodolphe Wartel, directeur de Terre de Vins, qui souhaitait se développer sur le front de l’œnotourisme et permettre aux lauréats des Trophées de commercialiser et valoriser leur offre auprès des consommateurs. L’idée de ce partenariat est donc de faire rayonner l’œnotourisme en France en mutualisant nos ressources : d’un côté un media du vin dynamique, Terre de Vins, et de l’autre une plateforme leader sur l’œnotourisme, Rue des Vignerons. La première étape est de permettre aux vainqueurs des Trophées, s’ils le souhaitent, d’être référencés chez nous aux conditions habituelles, avec un accompagnement et une forte valorisation de leur offre. C’est, pour les domaines concernés, un fort accélérateur de visibilité, avec un espace dédié aux Trophées, une newsletter spécifique… Pour Rue des Vignerons et Terre de Vins, c’est un moyen de nous appuyer sur nos audiences respectives – et complémentaires – pour étendre encore notre notoriété.

Pouvez-vous nous détailler l’activité de Rue des Vignerons ?
Rue des Vignerons est né en août 2015, le site vient donc de fêter ses sept ans. Il est né d’un constat simple : les touristes n’ont pas forcément les bonnes informations, y compris auprès des offices concernés, pour trouver les domaines viticoles qui ont une vraie politique d’accueil dans la région où ils se trouvent. Il faut les aider à s’orienter vers les bonnes adresses, qui proposent un accueil de qualité, une véritable « expérience client ». C’est donc tout un travail de fond que nous avons fait pour référencer près de 500 domaines qui répondent à ces critères d’exigence, en proposant une instantanéité de la réservation (jusqu’à 30 minutes avant le rendez-vous), des avis clients certifiés, des photos, un détail scrupuleux des activités proposées, etc. Nous sommes très attachés à la qualité de l’offre, c’est pourquoi nous sommes très sélectifs. En sept ans, notre activité s’est considérablement développée : notre équipe compte une douzaine de personnes, toute la partie technique est internalisée, on continue de s’étendre sur de nouvelles régions (récemment le Jura, la Corse et la Savoie cet hiver, prochainement la Guadeloupe et la Martinique pour la visite de rhumeries…), enfin nous préparons une levée de fonds et une refonte complète du site pour 2023.

Quel état des lieux faites-vous du marché de l’œnotourisme en 2022-2023 ?
Tout d’abord il faut dire que l’année 2022 est en passe de devenir la nouvelle année record en terme d’activité œnotouristique. Malgré les contraintes économiques et sanitaires, la canicule, les incendies par endroit, le secteur n’a jamais été aussi florissant. On le doit à la conjonction des trois clientèles majeures : les Français, qui ont changé leurs habitudes depuis la Covid-19 et sont nombreux à rester « au pays » ; les touristes européens venus des pays historiquement stratégiques, le Royaume-Uni, la Belgique, l’Allemagne, la Suisse et les Pays-Bas ; et enfin le retour des touristes américains et canadiens. Bien sûr, il y a toujours des incertitudes sur le contexte économique, l’inflation, les conséquences de la guerre en Ukraine ou même une possible reprise de la crise sanitaire, mais tous les indicateurs sont très encourageants pour 2023 et on a de bonnes raisons d’être optimiste. Pour un mois de septembre, on se situe toujours en haut du pic de fréquentation qui a commencé dès le mois d’avril. Côté tendances, on distingue deux grands mouvements : une forte attente des clients pour un accueil soigné, « expérientiel » avec des vins de bon rapport qualité-prix et une forte dimension d’apprentissage, ce qui signifie qu’ils veulent repartir en ayant appris des choses ; et une attente de plus en plus forte pour un œnotourisme durable, qui va au-delà d’une certification mais qui affiche une vraie cohérence avec des engagements environnementaux.

Cet article Rue des Vignerons, la bonne adresse de l’œnotourisme est apparu en premier sur Terre de Vins.

La famille Bonville sort son premier 100 % Meunier

La mode en Champagne ? Une nouvelle sorte de négoce qui met en avant des cuvées itinérantes, nous baladant à travers toute l’appellation, sur telle ou telle parcelle repérée chez tel ou tel vigneron. Parmi les maisons spécialisées dans ce domaine : EPC, Valentin Leflaive, Lombard mais aussi la famille Bonville avec sa marque Odyssée 319. Celle-ci nous a présenté en avant-première sa cuvée « Belval-sur-Chatillon », un 100 % meunier issu d’une parcelle de David Faivre.

Heureux qui comme Olivier Bonville a fait un beau voyage ! Vigneron sur la côte des Blancs installé à Avize, ce dernier a passé sa vie à vinifier des chardonnays. Si on dit que les voyages forment la jeunesse, il peut arriver aussi qu’à force de fréquenter toujours les mêmes terroirs, le temps passant, on ait envie de voir du pays. Avec le lancement d’une marque de négoce baptisée Odyssée 319, Olivier Bonville et son gendre Ferdinand Ruelle ont donc décidé de nous faire parcourir en leur compagnie la Champagne et ses 319 crus, à raison d’un par an.

Comme tout voyage, il commence par une introspection personnelle. Avant de risquer son identité en la frottant à l’altérité, il faut l’avoir soigneusement décortiquée, savoir qui l’on est, même si ce périple sera un moyen aussi de l’approfondir et de mieux la comprendre. D’où cette décomposition préalable du terroir d’Avize, Janus à deux faces, avec d’un côté la cuvée « Levant » et de l’autre la cuvée « Couchant ». Le résultat ? « Le Levant, c’est la typicité sud du village, mûre et complexe. Le Couchant offre une fraîcheur plus marquée, une élégante finesse et une profondeur de vin » explique Ferdinand. Comme il s’agit d’un point de repère, ces deux cuvées resteront permanentes.

Ce travail ayant été opéré, cette fois les deux complices ont bel et bien quitté leur Ithaque pour succomber aux sirènes de la vallée de la Marne. Leur nouvelle cuvée, qui sortira début janvier, est un pur meunier issu d’une parcelle argilo-calcaire de David Faivre. « La passion de ce vigneron pour son terroir nous a immédiatement séduits. En première année de conversion bio, il venait de lancer sa marque, mais ne pouvait pas financer l’intégralité de son tirage ce qui l’obligeait encore à vendre une partie de son raisin. Pour cela, il cherchait davantage ce type de projet, transparent et avec une histoire. »

Côté vinification, la famille Bonville a utilisé des cuves en émail. « Notre cuverie en inox était composée de cuves dont les volumes correspondaient à des multiples de nos pressoirs de 8000 kilos. Pour ces cuvées parcellaires, nous partions d’un pressoir de 4000, nous avons donc acquis d’occasion des cuves en émail plus petites. L’inox thermorégulé peut conserver beaucoup de fraîcheur et de droiture, l’émail apporte un peu plus de générosité et d’évolution. C’est un vin relativement jeune, la vendange est celle de 2020 mais le meunier a besoin de moins de temps pour parvenir à son apogée. » Le résultat ? Un beau champagne, gourmand mais qui reste croquant et frai, déployant des notes de poire, de noisette, de citron vert, une minéralité qui ressort sur des arômes de pierre à fusil et une noble amertume végétale sur la finale. Même si Ferdinand Ruelle nous affirme que cela n’a peut-être pas la longueur des blancs d’Avize, on se dit que le vinificateur a presque réussi à lui donner l’allure d’un chardonnay. La Maison prévoit un dosage de 4 grammes. « C’est vrai qu’aujourd’hui, on se dit qu’il est très bien non dosé, mais il faut se méfier de l’effet des dégustations en cave. En réalité, en situation, à l’apéritif, on pourrait sans ce dosage le trouver un peu court. »

Le volume sera restreint, un marc soit 3800 bouteilles. « Nous préférons nous limiter pour le moment sur ce type de cuvées éphémères. Les importateurs ont d’abord besoin de vins permanents pour pouvoir référencer la marque dans des restaurants. Sur les cuvées éphémères, il faut que la clientèle se prenne au jeu. » La marque connaît en tout cas une belle dynamique, passant d’un tirage de 20.000 bouteilles en 2020 à 45.000 pour cette année. Quant aux prochaines cuvées éphémères, elles devraient explorer les terroirs de Mareuil-sur-Aÿ et Ludes.

Prix : 43 euros

https://champagneodyssee319.com

Cet article La famille Bonville sort son premier 100 % Meunier est apparu en premier sur Terre de Vins.

Tony Parker, un champion à Saint-Émilion

Saint-Émilion était en fête ce week-end. Quelques jours après la promulgation de son nouveau classement, l’appellation célébrait son traditionnel Ban des Vendanges et le 138ème anniversaire de la fondation du Conseil des Vins de Saint-Emilion en présence d’un invité de choix, Tony Parker.

Décidément, quand Saint-Émilion attire la lumière, elle ne fait pas les choses à moitié. Dix jours seulement après avoir dévoilé son nouveau classement des crus qui a fait grandement parler, l’appellation de la rive droite du vignoble bordelais organisait ce week-end son traditionnel Ban des Vendanges, en même temps qu’elle célébrait le 138ème anniversaire de la fondation du Conseil des Vins. L’occasion de mettre les petits plats dans les grands – quelque 600 convives étaient réunis hier midi dans l’enceinte de la Salle des Dominicains, en plein cœur de la cité médiévale – et d’introniser de nouveaux membres au sein de la Jurade, née il y a plus de 800 ans et recréée en 1948. Parmi ces nouveaux membres figurait Tony Parker, grand champion de basket qui, après avoir brillé en NBA avec le club de San Antonio ainsi qu’en Equipe de France, met à profit sa nouvelle vie de (jeune) retraité pour investir dans le vignoble provençal ainsi qu’en Champagne, comme il le racontait dans « Terre de Vins » du numéro de juillet. Passionné de vin de longue date, Tony Parker nourrir un grand attachement aux vins de bordeaux : « Je suis très Bordeaux. J’aime la Bourgogne bien sûr (j’ai participé à la vente des Hospices de Beaune en 2019), j’aime la vallée du Rhône et notamment Côte-Rôtie, mais mes préférences vont nettement aux grands crus bordelais : Petrus, Cheval Blanc, Margaux, Latour, Cos d’Estournel, ce sont les vins qui m’ont procuré les plus belles émotions. J’ai aussi la chance d’avoir fait de très belles rencontres à Bordeaux, je pense notamment à Pierre Lurton, qui dirige Cheval Blanc et Yquem : c’est un homme extraordinaire, plein d’humour et si généreux… A chaque fois il m’accueille merveilleusement, récemment il m’a ouvert un Yquem 1937, incroyable. J’apprécie également beaucoup Stéphanie de Boüard, du château Angelus… »

Outre cette intronisation de prestige, le Ban des Vendanges était l’occasion de se délecter d’une douzaine de vins de l’aire d’appellation, dont un Puisseguin Saint-Emilion (Elronde 2018 de la coopérative), un Lussac Saint-Emilion (Croix de Rambeau 2018), un Saint-Emilion (Guillemot 2018), trois Saint-Emilion Grand Cru dont deux viennent tout juste d’être classés (Mangot 2015, Montlisse 2015, Paradis 2015) trois Grands Crus Classés (Ferrand 2012, Balestard La Tonnelle 2011, La Serre 2011) et trois Premiers Grands Crus Classés (Larcis Ducasse 2009, Troplong-Mondot 2006, Valandraud 2006). Une bonne manière de rappeler la diversité et le dynamisme d’une appellation qui n’hésite pas à se remettre en question et à « remettre son titre en jeu » tous les dix ans, permettant à des propriétés comme Mangot, Montlisse, mais aussi une douzaine d’autres (de Croix de Labrie à Clos Dubreuil, de Tour Saint-Christophe à Boutisse) d’accéder au classement. Un esprit de challenge qui a forcément dû plaire à Tony Parker.

Cet article Tony Parker, un champion à Saint-Émilion est apparu en premier sur Terre de Vins.

Champagne Alfred Gratien, une Maison discrète aux vins identitaires

Installée depuis 1864 à Epernay, cette Maison champenoise est relativement peu connue du grand public. Elle produit des vins singuliers qui témoignent d’un style affirmé depuis les origines et défient le temps avec brio.

« Nous sommes une toute petite Maison avec une production annuelle de seulement 300 000 bouteilles. En cave, seules 6 personnes dont notre chef de caves Nicolas Jager élaborent les vins ». C’est par ces mots que Frédérique Lenoir, Directrice marketing et communication de Freixenet Gratien (la Maison a été rachetée en 2000 par le groupe viticole allemand Henkell Freixenet) tient immédiatement à rappeler la taille modeste de Champagne Alfred Gratien au regard des poids lourds de la région, pour beaucoup présents sur l’avenue de Champagne située non loin du siège historique. Et c’est vrai que les occasions de dégustations de ces vins ne sont pas si nombreuses. La part de l’export a toujours été prédominante et représente encore aujourd’hui 80% des ventes. Si le marché français progresse, il se concentre toutefois uniquement sur le circuit traditionnel. C’est donc sur les plus belles tables de la gastronomie française que l’on retrouve la gamme très homogène dont le fil rouge est évidemment l’élevage sous bois. Depuis toujours, les vins sont ici vinifiés dans des barriques d’occasion, apportant une micro-oxygénation bénéfique à leur longévité tout comme une patine particulière. Tous les champagnes, du brut aux cuvées millésimées, offrent ainsi une matière ample et une complexité aromatique couplée d’une fraîcheur vibrante conférée par l’absence systématique de fermentation malolactique.

Un nouvel opus dans la collection Memory

Si la Maison dispose d’1,56 hectares en propre, ce sont surtout les 60 viticulteurs partenaires qui lui permettent de disposer d’une matière première de qualité issue pour les 2/3 des premiers et grands crus. Le chardonnay a toujours tenu une place toute particulière avec des approvisionnements en provenance notamment de la Côte des Blancs sur ses plus beaux terroirs (Avize, Mesnil, Chouilly, Vertus et Cramant). Le Meunier quant à lui provient de Leuvrigny, Damery et Reuil-sur-Marne. Quant au pinot noir, dont l’importance croit, c’est à Ludes et Bouzy que la Maison le sélectionne. Quelque soient les raisins, seules les cuvées, ces premières presses donnant les jus les plus qualitatifs, sont conservées. Parmi les pépites de la Maison, les millésimés de la collection Memory permettent d’expérimenter la magie des champagnes au vieillissement prolongé sous liège. Initiée en décembre 2020 avec les millésimes 1996, 1997 et 1998 (seuls les deux derniers sont encore disponibles, respectivement à 395€ et 365€), la collection s’est récemment enrichie du superbe millésime 1999 (350€). Un assemblage souverain de 65% de chardonnay, 20% de pinot noir et 15% de meunier au nez d’une intense fraîcheur, portant des notes précises d’agrumes légèrement confits et quelques élans briochés. Un vin droit dans ses bottes, insolent de vivacité qui semble virevolter en bouche comme un jeune homme qu’il n’est pourtant plus tout à fait. Il offre aussi de fins amers superbes en finale qui, comme pour le 1997, apportent un surcroît de complexité. Voici un champagne récemment dégorgé, évidemment tout indiqué pour la table où il mettra sa noblesse au profit de produits de son rang, comme un homard juste laqué d’un beurre noisette, des Saint-Jacques crémées, un ris de veau truffé voire une belle pièce de chevreuil. Assurément un grand champagne promis à un très long avenir.

Cet article Champagne Alfred Gratien, une Maison discrète aux vins identitaires est apparu en premier sur Terre de Vins.

Le négoce bordelais vend (aussi) de grands vins hors Bordeaux

Depuis quelques années, la place de Bordeaux distribue un nombre croissant de références en provenance d’autres régions françaises et du reste du monde. En cette rentrée, plusieurs négociants ont présenté une partie de cette offre méconnue et très qualitative.

Après Maison Ginestet dont nous vous parlions il y a quelques jours, c’est Duclot qui organisait une grande dégustation à Paris d’une sélection de ses références hors Bordeaux. Cet exercice coïncide avec la mise en marché progressive de ces grands vins que le négociant vendra cette année au fur et à mesure de leur disponibilité physique dans ses chais au cours du dernier trimestre 2022. Et si cet intérêt pour les vins de Champagne, d’Italie, du Chili ou bien encore des Etats-Unis n’est pas nouveau, la multiplication des références s’est récemment accélérée. Thomas Baudin, Directeur achat Place de Bordeaux, nous explique ainsi que « depuis 2 ou 3 ans, l’offre de Duclot sur ce segment s’est étoffée avec désormais 45 références sur plus d’une centaine que propose la Place. Nous étudions régulièrement de nouveaux dossiers. Toutefois, tous ne sont pas pertinents au regard, notamment, des contrats de distribution pouvant déjà exister par ailleurs ». L’objectif affiché des négociants n’est pas de cannibaliser leur cœur de métier qui demeure la vente de grands vins du Bordelais. Il s’agit au contraire d’une offre complémentaire clairement positionnée.

Des cuvées et des vignerons emblématiques

Duclot offre ainsi des vins haut-de-gamme, majoritairement en provenance des Etats-Unis et d’Italie avec des étiquettes parmi les plus iconiques à l’instar de Promontory 2017, reconnu à juste titre comme l’un des plus grands cabernets sauvignon de la Napa Valley. Ce vin produit par la célèbre famille Harlan témoigne de l’évolution d’une partie des grands vins américains une densité tannique bien présente mais dotée d’une fraîcheur admirable dès l’attaque. Un vin droit, à l’opulence totalement apprivoisée, doté d’un toucher de bouche soyeux et d’une complexité aromatique oscillant entre fruits rouges étincelants et épices fondues, notes camphrées délicates et pointes d’herbes aromatiques. Une rareté qui sera prochainement disponible à un prix certainement proches voire légèrement supérieur au millésime 2016 (760€). Toujours incontournables également, les vins de Vérité en Sonoma Valley, « la Joie », « la Muse » et « le Désir » (450€ chacun), hommages respectifs au cabernet sauvignon, au merlot et au cabernet franc. Heureusement, d’autres vins s’avèrent plus accessibles. Ceux d’Inglenook produits par la famille Coppola par exemple avec Blancaneaux 2020 (64,80€), un blanc à l’assemblage rhodanien (viognier, marsanne, roussane), à l’élégance florale. La cuvée Rubicon 2019 (199,20€) offre pour sa part un cabernet sauvignon majoritaire puissant, profond et complexe (cassis, cerise noire) encore un peu serré mais déjà très séduisant. Du côté du Chili, plus précisément dans l’Aconcagua Valley, Seña 2020 (120€) est un vin de caractère, aux puissants tanins poudrés et à l’acidité vibrante. Un vin taillé pour la garde dont le style est décliné dans un second vin plus accessible par une rondeur de milieu de bouche, le Rocas de Seña 2020 (50,40€). Côté transalpin, citons notamment le Caiarossa 2019 (environ 50€), vin biodynamique toscan produit par la famille Albada Jelgersma propriétaire du Château Giscours à Margaux. Une aromatique envoûtante associant des fruits noirs fins, une pointe de réglisse et de cannelle avec une belle mâche en bouche. Un vin séveux et sapide très bien réalisé. N’oublions pas les vins toscans de Bibi Graetz dont la notoriété va crescendo. Les amoureux du sangiovese trouverons avec le Testamatta 2020 (85€ environ) une superbe introduction avec un vin aux notes florales exquises et de fruits rouges infusés. La trame tannique est d’une grande fluidité, cornaquée par une acidité franche. Délicatesse et structure réunis, tout comme le Colore 2020 (environ 210€) issus de vignes encore plus âgées. Une cuvée encore plus complexe aromatiquement au milieu de bouche intense et doté d’une sapidité hors pair. Signalons enfin pour revenir dans l’Hexagone la très originale Odyssée 2019 du domaine Matthieu Dumarcher. Un vin de France qui associe avec beaucoup de malice cabernet sauvignon du bordelais et grenache et mourvèdre du Rhône nord. Une friandise suave et caressante au fruité d’une grande pureté.

Cet article Le négoce bordelais vend (aussi) de grands vins hors Bordeaux est apparu en premier sur Terre de Vins.

Avec Edonis, la cave ligérienne Robert & Marcel affiche de grandes ambitions

Changement de cap pour l’une des caves ligériennes les plus importantes avec le lancement d’une nouvelle identité qui doit permettre de s’orienter davantage sur l’expérientiel.

Une soixantaine d’années après sa création, la cave Robert et Marcel est devenu un acteur majeur du vignoble ligérien avec ses 150 adhérents et 2000 hectares de vignes en production répartis sur une dizaine d’appellations du Saumurois. Il y a quelques jours, son Président Marc Bonin et son Directeur Général Nicolas Emereau présentaient une nouvelle identité pour cette coopérative. Edonis est une marque ombrelle qui va permettre à l’avenir de regrouper des réalités diverses mais toutes tournées vers la notion d’expérience. Avec de grandes ambitions rappelées par le Président. « Nous souhaitons évidemment conserver notre indépendance, pérenniser nos exploitations mais aussi sécuriser nos différents circuits de distribution tout en innovant. Nous voulons parvenir à capter davantage de clients et plus globalement renforcer notre positionnement comme acteur fort du Val de Loire. Le tout en étant en phase avec l’importance actuelle du numérique, tant au niveau du commercial que de la communication ». Concrètement, la marque Robert et Marcel ne va pas disparaitre. La cave coopérative a créé cette nouvelle entité Edonis dont elle est aujourd’hui actionnaire à 100%. Celle-ci a vocation à regrouper à la fois un site de vente marchand (prochainement ouvert) où seront présentés notamment des produits nouveaux et disruptifs, mais aussi des expériences oenotouristiques en partenariat avec des acteurs locaux reconnus. Progressivement, la cave Robert et Marcel va donc développer des partenariats externes qui pourront avoir trait à la culture, à la gastronomie, à la Loire.

De nouveaux concepts

Question produits, la marque Edonis apparaîtra dans un premier temps sur les contre-étiquettes. Toutefois, les équipes ne s’interdisent pas demain d’en faire une étiquette à part entière. Quoi qu’il en soit, Edonis s’avère un terrain d’expérimentation nouveau. C’est ainsi que Marc et Nicolas ont dévoilé en avant-première la sortie courant octobre prochain de 2 références en vin de France proposées dans un format atypique. Ce sont en effet des bouteilles de 20cl qui seront vendues en pack de 4, soit avec un blanc au profil acidulé, soit avec un rosé au profil fruité ayant en commun d’être naturellement peu alcoolisés (respectivement 10° et 8,5°) et légèrement perlants. Des produits spécifiquement pensés à destination des millenials dont les goûts et les habitudes de consommation diffèrent des autres consommateurs. De la même manière, la cave Robert et Marcel souhaite désormais cibler davantage les consommateurs experts en leur proposant de découvrir le Clos Cristal, pépite de la maison. Un lieu qui d’ailleurs fera partie des expériences oenotouristiques proposées, les visiteurs pouvant partir à la rencontre des pieds de vigne traversant historiquement les murs du clos pour favoriser leur parfaite maturation. Pour accompagner les différents projets multisectoriels (vins et hors vins) que portera la marque Edonis, un réseau de cavistes franchisés sera créé d’ici 2 ans dans plusieurs grandes villes du Val de Loire comme Tours, Nantes ou bien encore Angers. En attendant, les visiteurs pourront d’ores et déjà redécouvrir un tout nouveau parcours oenotouristique dans les caves troglodytiques de Robert et Marcel. Différents espaces d’une maison y ont été recréés avec dégustation de vins in situ.

Cet article Avec Edonis, la cave ligérienne Robert & Marcel affiche de grandes ambitions est apparu en premier sur Terre de Vins.

Vendanges précoces mais prometteuses à Savennières

S’il y a des années qui ont été saccagées par le gel et autre grêle, 2022 et sa sécheresse ont laissé planer le doute quant à la récolte. Résultat ? Excellent ! Direction Savennières, sur les terres des grands crus de l’Anjou noire.

Le soleil tape fort sur les ceps de chenin. Ce cépage a la particularité d’avoir différents stades de maturité possibles au sein d’une même grappe, les vendanges se font donc toujours en plusieurs passages. Au Domaine aux Moines, qui s’étend sur 12 hectares dans l’appellation savennières-roche-aux-moines, les vendanges ont débuté la semaine dernière. Tessa Laroche, vigneronne et propriétaire de ce vignoble, est à son poste dans la cave prête à accueillir la récolte. « Cette année nous a tenus en haleine ! Des températures trop élevées en février, un débourrement précoce suivi du classique gel de printemps pour finir sur cet été de sécheresse… Mais la récolte est là, avec de belles baies bien saines. Je suis contente car le rendement et la qualité sont au rendez-vous, reste plus qu’à œuvrer en cave. »

Acidité et alcool : une problématique de cave

Si les températures caniculaires n’ont pas altéré la récolte, elles ont occasionné une précocité de maturation et donc des vendanges. Vianney de Tastes, directeur du Château Soucherie, confirme ce calendrier. « Le planning a nécessairement changé. Cette année, nous avons récolté le savennières trois semaines avant l’année dernière. C’était nécessaire car sinon on perd l’acidité qui fait l’identité de notre cuvée. » Une problématique que partage Tessa Laroche : « J’ai déjà mon idée ! Je sais comment élever et assembler les parcelles afin de conserver cette tension inhérente au chenin que je souhaite faire. Puis il y a l’acidité, mais aussi l’alcool ! Faire des vins à 14° ce n’est pas ce que je recherche. Le temps des vendanges est donc important, mais que la récolte reste au frais et soit pressurée immédiatement est capital ! »

Quelles vendanges pour quel type de vins ?

Il existe autant de vins que de vignerons. Le final n’est que la résultante d’une multiplicité de choix. Au Domaine aux Moines, sur un beau terroir qui bénéficie d’un microclimat favorable à la culture de la vigne, Tessa Laroche cultive ses vignes en bio et biodynamie. Les vendanges se font à la main et en caisses, la récolte est rigoureusement triée afin que les baies arrivent le plus sainement possible au chai. Celles-ci sont immédiatement placées dans un pressoir pneumatique qui permet un pressurage doux et donc une extraction de grande qualité. Les moûts font ensuite un rapide passage en cuve inox avant d’être débourbés puis, pour la plupart, d’être placés en barriques ou en foudres pour un élevage minimum de 12 mois. Les vins sont d’une grande finesse et s’équilibre parfaitement entre fruit, tension et alcool. « Je cherche à faire de vins de gastronomie qui restent digestes et fins. » Pari réussi pour Tessa qui se félicite du millésime à venir. On attend avec impatience de pouvoir découvrir ce nouveau millésime !

D’un même terroir un autre vin

Sept hectares. C’est la surface de la « petite » appellation savennières-coulée-de-serrant, monopole de la famille Joly, mitoyenne avec les vignes de Tessa Laroche. Ce domaine possède également 11 hectares en appellations savennières et savennières-roche-aux-moines. « On a commencé les vendanges ce matin, toujours une semaine après Tessa », souligne Virginie Joly, vigneronne de cette appellation. « Nous aurions pu attendre encore un peu estime Nicolas Joly, son père. Nos vignes sont conduites en biodynamie depuis 43 ans et je suis heureux de constater que la récolte et la qualité sont au rendez-vous, malgré les aléas climatiques qui ne nous ont pas épargnés cette année. Le rendement aussi est bon, on devrait être autour de 20 hectolitres contre 10 en 2019 à cause du gel. » Ici les grappes sont récoltées en surmaturité car les vins proposés sont opulents, très intenses en termes d’arômes et d’alcool. Après le pressurage les moûts sont immédiatement mis en barriques, sans débourbage, ce qui fait la marque gustative de ce domaine.

Le temps de la récolte est prometteur, vivement celui de la dégustation qui n’en sera que meilleur !

Cet article Vendanges précoces mais prometteuses à Savennières est apparu en premier sur Terre de Vins.