Un nouveau tandem à la tête des vignobles Bouygues

SCDM Domaines, l’entité dédiée aux activités viticoles et agricoles de la holding familiale de Martin et Olivier Bouygues (SCDM), se dote d’un nouveau tandem à sa direction : Pierre Graffeuille en tant que Directeur Général et Charlotte Bouygues en tant que Directrice Stratégie et Développement.

Sous la bannière SCDM Domaines sont réunies les activités viticoles et agricoles de la famille Bouygues, qui s’étendent entre Saint-Estèphe (Château Montrose et Château Tronquoy-Lalande), Saumur (Clos Rougeard), Cognac (Distillerie de La Métairie), Gevrey-Chambertin (Domaine Henri Rebourseau) et Chinon (La Truffière de Cément). Un beau portefeuille de propriétés qui s’apprête à connaître un nouveau chapitre à sa direction, avec l’arrivée d’un nouveau tandem.

Pierre Graffeuille devient Directeur Général à compter du 1er octobre, un peu plus de six mois après avoir rejoint SCDM Domaines. Après une période de transition en douceur, il succède à Hervé Berland, qui a brillamment conduit les vignobles Bouygues et leurs développements pendant une dizaine d’années. Diplômé de Bordeaux Sciences Agro (2001) et de la Faculté d’Œnologie de Bordeaux (2002), M. Graffeuille passé a cinq ans au sein de grandes maisons de courtage et de négoce bordelaises (Les Grands Crus, Maison Beyerman) avant de prendre en 2011 la Direction Commerciale puis la Direction Générale des vignobles Delon (Léoville Las Cases, Nénin et Potensac). Il devra désormais continuer « de poursuivre le développement de SCDM Domaines, avec le souci constant de l’excellence dont ont su faire preuve ses prédécesseurs. Il devra par ailleurs accompagner les exploitations dans les nouveaux défis liés à l’accélération de la transition écologique et à l’évolution des modes de distribution et de consommation », nous indique un communiqué du groupe.

Au côté de Pierre Graffeuille, Charlotte Bouygues va intervenir en tant que Directrice Stratégie et Développement en charge notamment des activités Vins & Spiritueux de SCDM. Diplômée de Babson College (spécialisation management stratégique), Charlotte Bouygues a exercé pendant trois ans des fonctions de Chef de Produit Marketing chez L’Oréal aux États-Unis, avant d’intégrer le groupe TF1 pendant près de six ans auprès de la direction commerciale et des services de programmation. Depuis septembre 2019, elle occupait le poste de Directrice E- Commerce chez aufeminin avant de rejoindre SCDM début 2022 pour participer au développement de ses activités.

Nous reviendrons plus longuement sur ce nouveau chapitre et, peut-être, le « nouveau cap » donné aux vignobles de la famille Bouygues, en particulier Montrose et Clos Rougeard.

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[Concours du meilleur caviste de France] Les finalistes dévoilés

Ils étaient 42 cavistes en lice lors des qualifications de cette 5e édition de la compétition au Château Belgrave (Haut-Médoc), le lundi 12 septembre dernier. Seuls les huit candidats ayant obtenu les meilleures moyennes à l’issue des deux épreuves écrites ont été retenus. Ils s’affronteront le lundi 17 octobre à Avignon pour tenter de remporter le titre tant convoité. Voici leurs noms.

Les huit finalistes au Concours du Meilleur Caviste de France 2022 (par ordre alphabétique) :

CARRAGOSO Philippe – Nicolas (31000, TOULOUSE)

CONIGLIO Laëtitia – Rhône Magnum (26600, PONT-DE-L’ISÈRE) 

GAUTHERON Laëtitia – Le Vingt-Deux (93100, MONTREUIL)

GUILLET Sylvain – Aux Grands Vins de France (34000, MONTPELLIER)

MORIN David – La Cave de Villiers sur Marne (94350, VILLIERS-SUR-MARNE)

PAON Maxime – Hopla Vins (68140, MUNSTER)

PERRET Léa – Nicolas (69002, LOYETTES)

ZAOUK Alexis – La Cave d’Alex (92000, NANTERRE)

Liste d’attente (en cas de désistement d’un des finalistes)

FRIEDMANN Chloé – Les Sélections de Bacchus (67930, BEINHEIM)

LEROY Jean-Philippe  – Vinothentik (26120, CHABEUIL)

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[Ardèche] Précocité et qualité font bon ménage au château de la Selve

Situé à Grospierres à 15 minutes de Vallon Pont d’Arc, le Château de la Selve est une belle demeure du XIIème siècle, qui réunit 44 hectares cultivés en biodynamie. La vendange a commencé très précocement. Benoît Chazallon, le vigneron, s’en étonne encore.

« Nous avons débuté la récolte des blancs le 12 août, un record qui bat celui de 2019, où nous avions commencé le 22 août. Par chance, nous avons eu une belle pluie fin juin-début juillet et une autre le 31, avec 40 millimètres en 1 heure, les jus seront très équilibrés ». La situation géographique du domaine, son climat et son terroir favorisent le vignoble. Coincé entre les gorges de l’Ardèche et les Cévennes, sur les berges du Chassezac, au milieu des garrigues, il bénéficie d’un terroir calcaire au sol très pauvre. Moins de vent et de pluie, une amplitude thermique offrant de fortes températures diurnes mais particulièrement basses la nuit, favorisent la concentration des vins et apportent de belles acidités.

Pour Benoît Chazallon, les blancs et rosés du millésime 2022 seront équilibrés. Même s’il envisage un peu de perte de rendement en jus, il n’y aura pas de baisse de volume. Les rouges seront récoltés à la mi-septembre, le temps que la vigne pompe l’eau de la dernière pluie et se termineront deuxième semaine d’octobre, car les maturités sont très lentes.

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[REPLAY] « Vino Veritas », dans la chaleur des vendanges 2022

C’est la rentrée pour l’émission « Vino Veritas » sur TV7. Xavier Sota et Mathieu Doumenge se penchent avec leurs invités sur les vendanges 2022, alors que les coups de sécateurs vont bon train dans le vignoble bordelais. 2022, un millésime encore marqué par des épisodes climatiques assez extrêmes…

VENDANGES 2022 : Le millésime de tous les excès ?
Avec un été exceptionnellement chaud et sec, précédé par des épisodes de gel, ponctué par quelques passages de grêle, et marqué par une précocité inédite au niveau des dates de vendanges, le millésime 2022 se révèle inédit sur le plan des excès climatiques. Suite à tous ces aléas, comment se présentent la qualité et la quantité de la récolte ? La réponse avec Allan Sichel, président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux, et Stéphanie Barousse, directrice générale déléguée du château de La Dauphine à Fronsac.

Voir toutes les émissions « Vino Veritas »

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Cognac : « Il va falloir distiller très tôt »

Le cognaçais n’échappe pas à la loi de la canicule avec des vendanges précoces qui s’effectuent sur l’ensemble de l’appellation. Laurent Vallet, propriétaire du Château Montifaud, nous fait prendre le pouls de cette récolte particulière.

Cette année, le BNIC a conseillé de vendanger très tôt, avez-vous suivi ce conseil ?

Oui tout à fait. Mais cette année, je ne me suis pas posé la question. En effet, nous avons subi l’orage de grêle du mois de juin. La conséquence a été une accélération de l’ensemble des paramètres : augmentation du TAVP (Titre Alcoométrique Volumique Potentiel ) et du pH, diminution de l’acidité. Nous avons donc commencé dans les premiers le 7 septembre.

En quelques mots, pouvez-vous nous décrire ce millésime caniculaire 2022 ?  

A la vue et dégustation des premiers vins, nous avons trop de degré et pas assez d’acidité. Les vins vont avoir du mal à se conserver. Il va falloir commencer à distiller très tôt et j’ai peur que les eaux-de-vie soient lourdes… Nous essaierons d’adapter les paramètres de distillation et, malheureusement en contrepartie, nous allons un peu neutraliser l’eau-de-vie.

Est-ce une année pour les vignobles historiquement plantés sur des sols calcaires et donc non drainants ? 

Afin que le sol calcaire puisse mieux stocker les nutriments et l’eau, il faut ajouter de la matière organique. C’est ce que nous faisons depuis 15 ans en ajoutant des engrais organiques tous les ans. De ce fait, la vigne n’a pas souffert énormément visuellement. Cependant, à l’arrivée des vendanges, on se rend bien compte que la sécheresse a eu un gros impact sur la vigne, y compris – à mon avis – sur la qualité de la récolte.

Comment jongle-t-on entre la quête de la maturité et le souci du volume ? 

Les années précédentes, il est vrai que nous étions toujours partagés entre la maturité, le volume et le degré. Parfois, on voudrait attendre la pluie pour avoir plus de volume, mais si la pluie ne vient pas, on va finalement perdre du volume. Si on attend trop, le degré monte et l’alcool pur avec, mais souvent au détriment de la qualité. Au final, je préfère me baser sur la maturité qui est atteinte avec un pH d’environ 3. C’est ce pH qui me fait déclencher mes vendanges. L’optimum se situe entre 3 et 3,20. Cette année, je ne me suis pas posé la question du volume, vu les dégâts de grêle…

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@rougeauxlevres : d’Instagram au «Kit de survie du wine lover»

Margot Ducancel est celle qui se cache derrière le pseudo Insta « Rouge aux lèvres », compte très populaire sur Instagram parmi les curieux du vin. Loin de se limiter à son image numérique, elle sort en cette rentrée son premier ouvrage. Comme un retour aux sources.

Pour les amateurs de vin et d’Instagram, @durougeauxlevres est une source originale et décomplexée d’informations. Et surtout une figure qui l’incarne, celle de Margot, fringante jeune femme au dynamisme communicatif qui n’hésite pas à jouer la carte de la féminité pour incarner son personnage. Rouge à lèvres évidemment, chapeau souvent, voilà l’image qu’elle a créée fin 2015 pour parler à sa communauté. Avec un objectif. « Cela me permet de drainer du public vers mon club de dégustation 100% féminin ». Voilà qui est clair pour cette entrepreneuse avertie qui manie parfaitement les rouages des réseaux sociaux. Et pourtant, elle le reconnaît bien volontiers, « lorsque tu es influenceur, les gens t’imaginent nécessairement superficiel ». Son parcours, elle en parle rapidement. « De formation littéraire, je suis passée par une prépa. J’ai ensuite eu l’occasion de travailler un temps pour divers magazines de vins Français. J’ai donc commencé par l’écrit pour me tourner ensuite vers les réseaux sociaux. Et dans les deux cas, il y a du travail derrière. Aujourd’hui, on ne voit que l’image que je suis devenue en oubliant avant tout que j’aime le vin et que j’ai des connaissances sur le sujet ! ».

Un livre bien construit et complet

Autant le dire de suite, le livre tient la promesse de son titre. Kit de survie, c’est bien cela. A travers les quelques 140 pages de l’ouvrage, toutes les bases utiles pour mieux comprendre le vin sont abordées. Margot n’hésite pas à expliquer avec beaucoup de franchise qu’elle « n’a rien révolutionné, tant dans les informations générales fournies que sur la manière de déguster qui est expliquée ». Ce qu’elle a voulu faire, c’est proposer un objet ludique, coloré, sérieusement documenté mais facile à appréhender. « J’ai volontairement mis des textes assez courts car à l’heure des réseaux sociaux, le temps de concentration est moindre. J’ai donc pensé ce livre comme une sorte de magazine à la couverture souple, aux couleurs pop, avec un format idéal pour le glisser dans un tote bag. L’idée est que le lecteur puisse aller régulièrement y puiser une information parmi d’autres ». A la lecture de ce Kit de survie, on se dit que l’ensemble est sérieux, bien construit et écrit. Finalement pas de ton ni très décalé ni faussement générationnel. Quelques expressions ou rubriques décalées (« que boire avec son plan Q ? » par exemple) mais surtout des accroches et des titres punchy, une maquette lisible et des illustrations bien pensées. Rien de révolutionnaire donc, mais un exercice réussi bien qu’il fût, de l’aveu de son auteure, « difficile car très différent de mon quotidien sur les réseaux sociaux. J’ai plus l’habitude de faire des vidéos que ce travail de synthèse et d’écriture ». 6 mois de labeur plus tard, l’ouvrage vient d’être publié et est disponible au prix de 19,95€.

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En route pour la finale du Concours du Meilleur Caviste de France

Ce lundi 12 septembre, les 42 cavistes en lice lors des qualifications de la compétition créée par le Syndicat des Cavistes Professionnels (SCP) et organisée par Terre de vins se sont affrontés dans le Médoc, en présence des partenaires du concours.

Ils espèrent tous décrocher l’une des huit places en finale, qui se tiendra le lundi 17 octobre prochain, à Avignon.

Rendez-vous demain, le 16 septembre, à 11h pour connaître les 8 qualifiés !

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[Languedoc] Terres Falmet, terre d’accueil pour les réfugiés ukrainiens

Dès le premier jour de la guerre en Ukraine, Yves Falmet, le vigneron des Terres Falmet en appellation Saint-Chinian, s’est porté volontaire pour accueillir des réfugiés. Il y a quelques jours, il a même poussé l’élan de solidarité jusqu’à embaucher Alona Biloshytska, une Ukrainienne de 33 ans pour gérer la communication de son domaine. Parallèlement, il a laissé sa maison à une famille pour s’installer dans un logement pour ses saisonniers…

« Un vigneron peut-il garder bonne conscience quand il vend son vin dans un pays aux mains d’un despote meurtrier, n’hésitant pas à intervenir avec la plus extrême violence pour imposer son idéologie réactionnaire à d’autres nations souveraines (Syrie, Ukraine…) ? Se poser la question, c’est y répondre ! » En avril dernier, sur son site internet, Yves Falmet troque son costume de vigneron renommé en Saint-Chinian pour celui de citoyen révolté par la guerre en Ukraine. « Je suis un enfant de la Révolution Française et pour moi ce sont des valeurs fondamentales. Mon père et mon grand-père se sont battus pour la France, la liberté et la démocratie, c’est profondément ancré en moi, et je trouve insupportable que la Russie ose s’attaquer à une nation qui a choisi d’être libre et indépendante », explique-t-il aujourd’hui au téléphone. Dès le premier jour du conflit, il se porte volontaire pour accueillir et aider des réfugiés. En juillet, le destin lui fait croiser la route d’Alona Biloshytska et de sa fille de 8 ans, Viktoriia. Après avoir traversé la Pologne et l’Allemagne, la mère et la fille passent par Agde avant de débarquer sans rien ou presque dans le petit village de Creissan à l’ouest de Béziers. « Nous avons décidé de nous mettre en sécurité car la situation devenait vraiment dangereuse au pays mais il a fallu tout abandonner », confie la jeune Ukrainienne qui a dû laisser mari, frère et parents à Kiev.

« Je me sens à nouveau comme une personne, non plus comme une réfugiée ! »

Psychologue de métier, elle se rend vite compte de la difficulté de s’intégrer dans un pays étranger, qui plus est avec la barrière de la langue. « Je voulais travailler pour me payer un logement et donner à ma fille un cadre de vie décent mais je me suis heurté à pas mal de difficultés malgré mon niveau d’études », ajoute-t-elle. « Il ne faut pas oublier que ce sont des gens qui avaient une très bonne situation dans leur pays et qui d’un coup se retrouvent à Pôle Emploi et aux Restos du Cœur. Vous imaginez le choc ? », rebondit Yves Falmet. Malgré l’aide du vigneron pour lui trouver un job, les refus s’enchaînent et l’idée germe dans son esprit. Pourquoi ne pas l’embaucher ? « Il fallait que je donne autre chose qu’un simple toit car un logement c’est bien mais une vie active, c’est encore mieux pour s’intégrer et retrouver une certaine dignité, prolonge le vigneron. Aujourd’hui, elle a carte blanche pour gérer toute la communication sur les réseaux sociaux, je suis sûr qu’elle peut beaucoup m’apporter. » Parallèlement, elle a débuté une formation pour apprendre le français et sa fille a intégré l’école du village. « Je me sens en sécurité et à nouveau comme une personne, non plus comme une réfugiée, conclut-elle. Et en plus, j’ai la chance de pouvoir déguster ses vins qui sont délicieux. C’est un homme d’une grande bonté car il n’a pas hésité à quitter sa maison pour loger une amie ukrainienne (Iryna) et sa fille avant de me proposer un travail au sein de son domaine. Jamais je n’oublierai son geste ! »

Pour suivre les aventures d’Alona : https://www.instagram.com/alyona_biloshytskaya/?hl=fr

Et celles des Terres Falmet :
https://www.instagram.com/terres_falmet/?hl=fr


A propos des Terres Falmet

Le domaine des Terres Falmet a été créé de toutes pièces par Yves Falmet en 1996. Ce Champenois d’origine dispose aujourd’hui d’une vingtaine d’hectares d’un seul tenant en coteaux, fait rare sur le terroir de Saint-Chinian. Il y travaille en HVE sans aucun pesticide et délivre une gamme de six cuvées dont un ovni appelé « A contre-courant ». Un rouge élevé pendant 4 ans sous voile à la Jurassienne à base de vieilles vignes de Grenache et de Carignan. « C’est une cuvée que j’ai créé pour les vrais amateurs de vins, ceux qui ne se résignent pas à l’uniformatisation du goût, les vins stéréotypés, standardisés, bref, à l’ultra conformisme ambiant », glisse-t-il. Outre l’Aramon, il a également un Cinsault, un Carignan, un Mourvèdre, un rosé et la cuvée en AOP Saint-Chinian, L’ivresse des Cîmes, élaborée avec les raisins provenant des parcelles les plus escarpées de son vignoble.

Plus d’infos sur le site : https://www.domaine-terres-falmet.fr/

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Les parcellaires de la maison Dourthe : une sélection pointue

La maison Dourthe lance un grand projet de sélections parcellaires. Frédéric Bonnaffous, le directeur des domaines, nous explique la genèse et la finalité de ce beau dessein.

Comment est né ce projet bordelais très bourguignon ? 

Vous le savez, chez Dourthe nous sommes passionnés par les terroirs de Bordeaux. Nous avons la chance à travers nos Châteaux et nos vignerons partenaires d’évoluer sur les deux rives bordelaises. Il y a quelques années nous avons lancé un groupe d’expérimentation, de créativité et d’échange avec Véronique Razimbaud (œnologue Dourthe), Patrick et Valentin Jestin – le « Lab Dourthe » -, avec l’ambition de créer les vins de Bordeaux de demain. Les « Parcellaires » de Dourthe sont donc nés d’une envie de bousculer les codes d’une terre d’assemblage, et de révéler avec pureté le goût de l’endroit. 

Pourquoi vous êtes-vous concentrés sur les Graves et le Haut-Médoc ? 

Nous n’avions pas d’AOC particulière en tête. C’est aux Châteaux Rahoul et Reysson que nous avons trouvé les combinaisons « sols-cépages » qui ont exprimé le plus de typicité et nous ont procuré les plus belles émotions. Dans les Graves nous avons sélectionné deux parcelles : un sémillon planté en 1954 sur sol argilo graveleux, et un cabernet-sauvignon sur graves profondes, en Haut-Médoc, un cabernet franc sur sol calcaire.  

En termes de volume, de positionnement et de cible, quel est votre dessein ? 

Il s’agit d’un micro-projet, nous serons toujours limités par les parcelles en termes de quantité. Nous avons produit 2500 bouteilles pour chaque parcellaire, et nous les distribuons sur allocation sur nos différents marchés. Leur rareté les a naturellement orientés vers nos prescripteurs historiques : le réseau de cavistes, hôtels et restaurants, dont nous sommes très proches. Nous n’en aurons malheureusement pas pour tout le monde mais c’est souvent le cas des bonnes choses, non ?


Terre de vins à dégusté

Les parcellaires Sémillon 54 2020du château Rahoul, Graves. 20 €.

Il s’agit d’une parcelle de sémillon plantée en 1954 (d’où le nom), sur un sol argilo graveleux et sous sol calcaire. C’est la plus vieille parcelle de la propriété. Cette parcelle « a permis de redonner ses lettres de noblesse à Rahoul : elle est  la colonne vertébrale du grand vin ». Les blancs de Rahoul ont permis au château de rentrer dans l’Union des Grands crus, ce cercle très fermé, dans lequel parmi les 130 châteaux on ne trouve que 3 Graves. Il n’est pas facile d’avoir de la fraîcheur avec le sémillon, et pourtant, dès le nez, on en trouve. Et quel nez ! Sur un large éventail, on trouve les fruits jaunes, la mangue surtout, l’abricot, les herbes séchées, la bruyère, des aromes marquées de beurre tiède et de pain perdu, le cumin très net, et un soupçon de fraicheur grâce à la menthe. La bouche se montre finement texturé et légèrement grasse. Fruit jaune, un soupçon de pamplemousse, du citron confit, des épices douce (cumin) et la menthe poivrée en finale. Un vin profond et raffiné. Un vin qui est sorti à égalité avec un autre de la Hunter Valley en Australie dont c’est la spécialité. Coup de cœur assuré.

Avec un risotto de saint Jacques.

Les parcellaires Peykem 2020 du Château Reysson, Haut Médoc. 20 €.

Le terrain argilo calcaire est orienté plein nord. Les maturations du cabernet sauvignon sont lentes. Elevage 100% en amphore pendant 12 mois. Le nez a un coté lacté, reine claude à l’eau de vie, fraise écrasée, menthol et laurier. L’attaque est sur la fraîcheur et le végétal noble puis les fruits rouges prennent la main (groseille, fruits des bois). La finale est légèrement lactée et sucrée, sur une belle fraicheur. Un vin droit, porté par une jolie acidité. Le coté dense et resserré des tanins est atténué par la micro oxygénation de l’amphore.

Avec un Axoa de veau.

Les parcellaires la Gravière 2020 du château Rahoul, Graves. 20 €.

La parcelle sélectionnée est sur des graves profondes, « du cailloux ». La encore, un monocépage de Cabernet sauvignon élevé en cuve puis 2/3 en amphore et 1/3 en vieilles barriques pendant 12 mois. « On ne veut pas de boisé en barrique neuve ». Le nez est flatteur, chaleureux, sur les fruits rouges (cerise, fraise et myrtille sauvage), une pointe de sureau et de tabac blond. La bouche se révèle fraîche, sur une attaque de saveurs mentholées et d’eucalyptus, de fraise. La matière est très texturée et poudreuse, et confirme ses saveurs de confiture de myrtille. L’austérité du cabernet a été gommée sans céder sur la texture et les saveurs. Un Graves atypique, sans merlot, savoureux.   

Avec une cote de bœuf de Bazas.

Dégustations: Michel Sarazin

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Trophées de l’Œnotourisme : dernière ligne droite pour vous inscrire

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 30 septembre 2022 pour la cinquième édition des Trophées de l’Œnotourisme, qui récompensent chaque année les plus belles initiatives en termes d’accueil dans le vignoble français. N’attendez plus pour déposer votre candidature !

Vous avez développé sur votre domaine une activité œnotouristique et une vraie culture de l’hospitalité ? Les Trophées de l’Œnoutourisme vous tendent les bras ! Créés il y a cinq ans par « Terre de Vins » et le pôle œnotourisme de Atout France, l’agence de développement touristique français, es Trophées de l’Œnotourisme récompensent, chaque année, les plus belles initiatives en matière d’accueil dans le vignoble. En 2022, plus de 340 dossiers avaient été étudiés, et 18 lauréats récompensés.

Les Trophées se divisent en neuf thématiques : Architecture & Paysages, Art, Culture & savoir-faire, Initiatives créatives & originalités, Le vignoble en Famille, Œnotourisme d’affaires & événements privés, Pédagogie & valorisation de l’environnement, Restauration dans le vignoble, Séjour à la propriété et Promotion d’un Terroir. Deux prix à la clé, dans chaque catégorie : Expérience exceptionnelle (propriété d’envergure) & Expérience remarquable (propriété plus confidentielle).

Les inscriptions à la cinquième édition sont ouvertes jusqu’au 30 septembre 2022 via un questionnaire en ligne, en suivant le lien ci dessous. N’attendez plus pour déposer votre candidature !

Suivez ce lien pour participer aux Trophées

Il est à noter que cette cinquième édition inclut de nouvelles récompenses et une visibilité encore plus forte pour les gagnants :
– Référencement sur le site ruedesvignerons.com pour une durée d’un an
– Référencement sur le site visitfrenchwines.com
– Une mission de prospection, à la rencontre des tours opérateurs et agents de voyages spécialistes de l’œnotourisme 

La cérémonie se déroulera en juin 2023 dans une grande région viticole française ! N’attendez pas pour déposer votre candidature.

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