Minervois : le Festival des Tastes est de retour

Après deux années sans événement public majeur, le syndicat du cru Minervois relance le Festival des Tastes en Minervois les 3 et 4 septembre prochains à Villegly, dans l’Aude. Au programme, des espaces culinaires, de la musique, des animations mais aussi et surtout des dégustations autour de 70 caves et domaines de l’appellation.

Le Minervois, terre d’accueil viticole qui s’étend de Carcassonne à Narbonne, de la Montagne Noire au Canal du Midi, donne rendez-vous à tous les amoureux de vin et de gastronomie les 3 et 4 septembre prochains. Au cœur du parc du château de Villegly, dans l’Aude, le syndicat du cru organise la 6e édition du Festival Les Tastes en Minervois. Après deux années de disette, la rencontre festive et gustative emblématique de l’appellation est de retour autour de 70 caves et domaines. « C’est un vrai challenge de continuer à organiser cette fête lors du premier week-end de septembre, explique Bertrand Cros-Mayrevieille, le responsable communication et marketing de l’AOC Minervois. C’est certes un moment un peu crispant pour les vignerons mais on les met dans les meilleures conditions pour qu’ils puissent se focaliser sur les vendanges. » Et puis quelle meilleure période que la récolte pour visiter les vignobles de l’appellation ? « Ça grouille de vie, la vigne est à son paroxysme, il y a une énergie folle, ces odeurs, ces panoramas magnifiques, on a vraiment tous les ingrédients pour vivre une belle expérience ! » Sur place, les équipes (environ 200 personnes) ont prévu un programme aux petits oignons avec des animations pour les grands et les petits, de la musique et surtout ces fameux « Tastes », sorte de petites bouchées gastronomiques à partager, qui font la renommée du festival.

Cinq espaces culinaires et un menu pour les enfants

En tout, les invités auront le choix entre cinq espaces culinaires : la cuisine traditionnelle avec le chef breton, Baptiste Denieul, la cuisine du monde avec le chef canadien, Marc-André Jetté, un hommage aux grands chefs avec l’espace Prosper Montagné et le chef carcassonnais André Pachon, les desserts avec le pâtissier-chocolatier local Rémi Touja et enfin, le petit nouveau, l’espace Gueuleton pour les « bons vivants » autour de brasero et de tournebroches. « L’idée est de montrer que les vins du Minervois ont cette capacité à s’accorder avec toutes les cuisines possibles et inimaginables », prolonge Bertrand Cros-Mayrevieille. 18€ par personne pour le plateau de cinq bouchées (exemple de menu : pain vapeur, mayo au Raifort et pince de tourteaux – Siphon pomme de terre à l’anguille fumée et olive noire – Foccacia, saumon fumé & praliné pistache – Tartare d’andouille à l’huile de noisette grillée & roquette – Poitrine de porc fermier caramélisée & salade de carotte à la coriandre) et 15€ pour le menu spécial « Pitchounets », sous la houlette de Noémie Gazza. Ce prix comprend également l’accès au festival de manière illimitée, la dégustation des vins, les boissons soft et les animations. A ce propos, le sommelier Baptiste Ross-Bonneau animera un atelier accord mets et vins surprenants entre insectes et algues et l’AOP Porc Noir de Bigorre, avec qui le cru Minervois a noué un partenariat, proposera un bar à jambons avec des maitres découpeurs et de la salaison de compétition. 7000 personnes sont attendues sur les deux jours du festival (samedi : 17h-23h et dimanche : 11h-16h) mais il reste encore quelques places… La réservation en ligne est conseillée pour gagner du temps le jour J.

Pour réserver, rendez-vous sur : https://www.tastesenminervois.com/boutique-tastes/

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[Haut Médoc] La Tour Carnet anticipe le changement climatique

Ce cinquième cru classé en 1855, en Haut Médoc, propriété de Bernard Magrez, est devenu le lieu d’une expérimentation destinée à simuler les effets du changement climatique à l’horizon 2050. Il s’agit d’étudier l’adaptation de 84 cépages à de nouvelles conditions climatiques provoquées artificiellement.

L’enjeu est de taille car les hivers sont de plus en plus doux, induisant des débourrements précoces et exposés aux gelées printanières. Les étés sont de plus en plus chauds et certains cépages traditionnels sont plus vulnérables au stress hydrique. Avec le changement climatique, les raisins mûrissent trop tôt durant l’été, sont davantage chargés en sucres, ont donc des degrés d’alcool plus élevés, et sont moins acides, ce qui affecte le potentiel de garde des vins. D’une manière générale, les vins peuvent donc avoir moins de fraîcheur et moins d’équilibre. Le merlot, cépage typique du bordelais est sans doute le cépage qui pâtit le plus du changement climatique.

Face à ce constat, l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO) a récemment autorisé l’intégration de 6 nouveaux cépages parmi 52 testés selon le cahier des charges des Bordeaux et Bordeaux supérieur. Cette recherche d’adaptation par une ouverture à d’autres cépages vise à sélectionner des cépages :


qui débourrent plus tardivement afin de réduire les risques de gel printanier,à maturation lente afin d’obtenir un équilibre sucre-acidité satisfaisant, et donc de produire des vins moins alcooleuxdont la résistance à la chaleur est avérée.

Bernard Magrez, en visionnaire qu’il est, a conduit depuis 2013 sa propre expérimentation sur le terrain de La Tour Carnet. Julien Lecourt, Responsable Recherche et Développement, estime qu’« on est au pied du mur et qu’on est obligé de trouver des solutions. On n’a plus le temps d’expérimenter et de s’adapter à l’ancienne. Heureusement on est capable d’accélérer le processus d’expérimentation ».  

Un dispositif technique pointu

84 rangs de vignes correspondant aux 84 cépages, 42 rouges et 42 blancs, (1 rang par cépage testé) ont donc été plantés. « D’ici 2050, la température devrait augmenter de 2 à 4°C » nous dit Julien Lecourt. Il s’agit de provoquer et de simuler cette augmentation de température. « Nous avons installé des câbles chauffants afin d’augmenter la température entre 1,5 et 4 °C et d’avancer le débourrement de la vigne. La puissance délivrée aux câbles dépend de la température extérieure. Le dispositif est piloté par des sondes extérieures et des cartes électroniques ». « Les câbles chauffants viennent de l’aéronautique » explique-t-il. Ceux-là même qui chauffent les ailes d’avion pour assurer le dégivrage. « Le câble est automatiquement plus chauffé là où il fait froid et moins chauffé là où il fait plus chaud » précise julien Lecourt.

Aux 84 cépages correspondent 84 cuves thermorégulées de 1 à 4 hl. Une fois la vinification achevée, c’est la mise en bouteille. « On attend quelques mois puis on procède aux analyses chimiques. On extrait une quarantaine de molécules aromatiques et volatiles du vin. Ceci depuis les millésimes 2018 ». A ces analyses s’ajoutent « des analyses sensorielles poussées ». Afin que la méthode d’analyse reste constante « un protocole critérié pour la dégustation a été écrit ». Pour cette « expérimentation 2050 » une dégustation est faite tous les 6 mois, afin de mesurer l’évolution des vins et leur qualité « avec un panel comprenant les équipes techniques associées à des chercheurs de l’ISVV (Institut des Sciences de la Vigne et du Vin à Bordeaux-Villenave d’Ornon) ».

Confirmations

Le Touriga National fait partie des 84 cépages testés. Il est aussi autorisé par l’INAO depuis peu en Bordeaux et Bordeaux supérieur selon certaines règles. Dégusté, le 2018 exprime des arômes de mûre, goudron, graphite, concassé de tomate. Végétal et racinaire en bouche, feuille de tomate encore, un peu asséchant. « Il a été vendangé en sous maturité début octobre. On ne pouvait plus attendre » précise Julien qui se satisfait à juste titre du résultat. « C’est un bon candidat » pour le futur. Une confirmation des travaux de l’INAO donc. Un INAO qui « est dans son rôle » estime Julien lorsqu’elle donne un cadre aux expérimentations qu’elle mène avec prudence et rigueur.

Le 6 juillet 2022, la Tour Carnet a réuni 280 chercheurs du monde entier, dans le cadre du Congrès Terclim. C’est là une belle reconnaissance du travail accompli jusque-là.

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[Circuit Provence] Bord de mer

Durant tout le mois d’août, Terre de vins souhaite mettre en lumière le dynamisme et la créativité de l’œnotourisme en France. Plus de 300 propriétés et caves coopératives se sont inscrites aux Trophées de l’œnotourisme 2022. À partir du panel des 100 finalistes, nos journalistes ont construit des circuits: étapes chez les vignerons, cuvées incontournables, bonnes tables, randonnées, festivals… Aujourd’hui direction la Provence, en bord de mer.

Château Saint-Maur

Outre le château de 11 chambres privatisables pour les séminaires ou pour les mariages, avec son orangerie et sa chapelle sacrée, Saint-Maur, dans le golfe de Saint-Tropez, s’anime les jeudis soirs d’été avec orchestres et food-trucks en terrasse, tandis qu’une galerie d’art vient installer une expo annuelle en juillet-août au caveau. L’été, quelques mardis soir festifs avec DJ électro-lounge et bar à cocktails complétant le bar à vins. Trois formules de visite du chai, certaines avec fromages et charcuteries, ou initiation à la dégustation.

04 94 95 48 48 – chateausaintmaur.com

Figuière

Après avoir rénové le caveau, la famille Combard a ouvert, à l’autre bout de la grande terrasse ombragée, un restaurant estival accueillant les visiteurs en juillet et en août. En cuisine, le chef Sébastien Liegeard et Emma, également de la famille, proposent une cuisine simple et conviviale de saison, dans des assiettes en porcelaine (qui ont donné son nom à l’endroit), individuelles ou à partager, pour accompagner les vins bio du domaine. Happy Hours à partir de 18 h l’été. Réservation conseillée au 07 66 80 76 11. Également : mercredis-jazz, balades avec paniers pique-niques ou à vélo électrique.

04 94 00 44 70 – figuiere-provence.com

Château Sainte-Marguerite

Le nouveau chai ultra-moderne en pierre, verre, inox et Corten est impressionnant au milieu des vignes, des palmiers et des oliviers. On est accueilli chez les Fayard, propriétaires du domaine depuis plus de 40 ans et dont le groupe Pernod-Ricard est désormais actionnaire, avec une visite grand luxe sur mesure et sur rendez-vous, dans une atmosphère lumineuse et minérale, à partir du grand patio de l’entrée. On peut y déguster toute la gamme bio et vegan, y compris la cuvée iconique Fantastique.

04 94 00 44 44 – chateausaintemarguerite.com

Domaine La Font des Pères

En une décennie, les Cauvin, Philippe et Caroline, ont fait de cet endroit endormi un magnifique vignoble aux restanques de pierres restaurées et surtout un véritable hameau œnotouristique avec une ferme-auberge (confiée au chef Raphaël Linossier) au-dessus du nouveau chai, des oliviers, un potagers, un verger, et même un poulailler. La vue est magique au coucher de soleil sur le mont Caume et la Sainte-Baume. Le domaine dispose de différents hébergements, chambres d’hôtes, appartements, villas pour tourisme ou séminaires avec croisières œnologiques au départ du port de Bandol (à partir de 90 €/nuit). Tout est fait avec goût, parfaitement intégré au paysage verdoyant.

04 94 15 21 21 – lafontdesperes.com

La Bastide Blanche

Ils savent se faire attendre les bandols de La Bastide Blanche, surtout les rouges bien sûr, ici riches en mourvèdre, mais une petite visite dans le joli caveau (à réserver sur le site) permet de découvrir de vieux millésimes, les cuvées spéciales (Estagnol ou Fontanéou) et les nouvelles cuvées éphémères comme Contrechamps, sur un profil atypique et gourmand avec un assemblage et un habillage changeant à chaque millésime (16 €). L’occasion aussi d’acheter ce vin de garde en magnum. Le domaine vend également trois cuvées d’huile d’olive.

04 94 32 63 20 – bastide-blanche.fr

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1Jour1Vin: la nouvelle dimension

Le pionnier de la vente privée de vin, 1Jour1Vin, propriété de La Grande Cave, poursuit son développement enrichissant son offre et nous donne rendez-vous le 5 septembre sur son site pour un Tour des régions à la rencontre de domaines partenaires.

Au mois de février 2020, Terre de vins informait ses lecteurs sur une acquisition de poids qui réunissait le monde du négoce bordelais dans son plus grand classicisme avec celui du e-commerce. En effet, la famille Castéja, propriétaire (Batailley, Lynch-Moussas, Trotte Vieille…) et négociant (Grands Vins de Gironde, A. De Luze, Mälher-Besse), s’offrait le site de vente de vins en ligne 1Jour1Vin. Il faut dire que la famille Castéja était déjà de la partie du e-commerce avec la création en 2016 de leur plateforme lagrandecave.fr qui propose des vins livrables comme des vins en primeurs. Ainsi, avec 1Jour1Vin, la toile Castéja élargissait son offre avec des vins de tous les prix, de toute la France et du monde entier. Aujourd’hui, forts de leur expérience, les Castéja entendent appuyer sur l’accélérateur. D’abord lagrandecave.fr va se recentrer dans la vente en Primeurs et 1Jour1Vin va enrichir son catalogue de plus de 200 nouveautés bordelaises. La foire aux vins de cette rentrée va être également l’occasion à ce site de montrer sa puissance et cette capacité à offrir des vins d’une grande diversité de prix et de terroirs. Du 5 au 25 septembre, en allant sur 1Jour1Vin, nous découvrirons en exclusivité les cuvées clins d’œil des dégustateurs du comité, du moulis Château Chasse-Spleen à la côte-rôtie La Giroflarie de Jasmin en passant par le blanc de noirs en Champagne de Pascal Lejeune. Pour saliver, nous irons aussi chez Alain Brumont à Madiran, Alphonse Mellot à Sancerre, Clos du Mont-Olivet à Châteauneuf-du-Pape ou chez le Bourguignon Albert Bichot…

Plus que jamais avec l’épisode de la crise sanitaire, le e-commerce est central dans le monde du vin et la famille Castéja entend maintenir leur leadership dans la vente de vin en ligne en accélérant leur croissance en France et à l’étranger. « Être complémentaires et interconnectés grâce à des passerelles qui permettront aux clients de naviguer facilement d’un site à l’autre, perfectionner l’expérience utilisateur avec des sites ultraperformants, de la personnalisation, des services de qualité et des offres exhaustives », assure-t-elle.   

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Tour des Cartes Occitanie: le 5 Wine Bar

Dans ce nouvel épisode de notre série « D’accords » sur les accords mets et vins, partez à la découverte du lauréat du prix spécial « Vin au verre » du Tour des Cartes Occitanie 2021: le 5 wine bar à Toulouse.

Un jury composé de représentants de l’IGP Pays d’Oc et journalistes de Terre de vins ont élu le bar à vin 5 Wine Bar pour leur 4000 références et 40 oenomatics proposant une sélection se renouvelant chaque jour et tout le long de la soirée, le tout en trois volumes…

Rencontre avec son chef sommelier Nathan Menou et son chef cuisinier Guillaume Cloutou qui proposent un accord gourmand autour des vins IGP Pays d’Oc.

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Dauzac labillisé Entreprise du Patrimoine Vivant

Le château Dauzac, 5ème cru classé en 1855 en appellation Margaux, surprend de nouveau en obtenant le label EPV (Entreprise du Patrimoine Vivant), une marque de reconnaissance de l’Etat pour distinguer des entreprises françaises qui détiennent des savoir-faire industriels et artisanaux d’excellence.

Il est vrai que ce château aura innové tout au long de son histoire. Dauzac c’est le lieu de création de la bouillie bordelaise (1884), de la méthode de thermorégulation (1939), de la double douelle transparente (2013), de la plantation d’une vigne franc de pied (sans porte greffe) (2017), d’une méthode alternative au remontage (2018) et enfin 120 hectares, certifiés « Refuge LPO » (Ligue pour la Protection des Oiseaux) depuis 2019. Un parcours qui démontre qu’on n’a pas cessé d’y inventer les solutions de demain.

Ce label EPV, mis en place en 2006 et porté par l’Institut National des Métiers d’Art, a pour objectifs de reconnaitre les qualités du « fabriqué en France », de valoriser la haute technicité, la créativité ou la portée culturelle, autant d’objectifs dans lesquels château Dauzac se reconnait et qui, sur le fondement d’un riche passé, n’ont pas échappé à son Directeur Laurent Fortin. « La tradition d’aujourd’hui, c’est l’innovation d’hier » se plaît-il à dire.

Un parcours de longue haleine.

Cette démarche de labellisation « qui, une fois obtenue, apporte plus de devoirs que de droits, est assez contraignante et longue » précise Laurent Fortin. Le château Dauzac s’est d’ailleurs constitué une équipe : trois femmes ont ainsi œuvré pour valoriser et faire vivre le patrimoine vivant. « On a mis deux ans pour constituer le dossier auquel il faut ajouter une année d’étude par le secrétariat du label EPV ». Il y a eu bien entendu une visite sur le site, faite par 2 experts missionnés par le Secrétariat du label EPV. Leur avis et compte-rendu de visite sont intégrés au dossier d’instruction. « Ces 2 évaluateurs vérifient l’adéquation entre la déclaration et la réalité. Ils étudient aussi tout ce qui est périphérique : par exemple, les articles parlant de Dauzac » précise Laurent Fortin. « Il y a eu également une dégustation faite par deux personnes compétentes ». Les décisions de labellisation sont remises par les Préfets de Région.

Cette démarche de candidature à ce label « a été impulsé avant le rachat de Dauzac en 2019 en toute connaissance par le futur propriétaire M Christian Roulleau. « Il a un vrai sentiment de continuer dans la perfection et une volonté de faire croître la notoriété » indique Laurent Fortin. Ce nouveau propriétaire ne dit-il pas que « notre famille est très honorée d’avoir pu obtenir ce Label d’Etat, très rare dans le monde du vin, qui distingue le savoir-faire historique de Château Dauzac et sa capacité d’innovation pour construire l’avenir. Nous nous inscrivons, avec nos équipes, dans une dynamique d’excellence et de transmission dans le respect des valeurs de responsabilité sociétale et de développement durable ».

Pour quelle visibilité ?

Sur les 1370 entreprises françaises ayant obtenu ce label, celles du monde du vin sont rares en effet : un monde qui excelle pourtant, où la Champagne est bien représentée avec les maisons Gosset, Bollinger, Roederer, Pol Roger, et la Tonnellerie de champagne. On trouvera également le Château de Laubade, le célèbre domaine en Armagnac dans le Gers, le château Viran dans les Bouches du Rhône et quelques distilleries. Aussi, Laurent Fortin se plaît à dire que Dauzac est « le seul cru classé 1855 et le seul château en Médoc à avoir le label EPV ».

La viticulture française est reconnue sur la planète entière pour sa tradition certes mais aussi par sa capacité à actualiser ses compétences au point que bon nombre de domaines, où qu’ils soient sur notre terre, viennent chercher ce savoir-faire réputé. On s’étonnera donc que ce label ne soit pas davantage représenté. Et lorsqu’on interroge Laurent Fortin sur la valorisation et la communication qu’il compte faire de ce label celui-ci répond que « c’est au Ministère qui porte ce label d’en faire la promotion afin qu’il soit plus visible et mieux reconnu ».

En attendant, le label est mis en avant au château, non sans une certaine fierté.


Cette année, le château Dauzac a reçu le Prix Spécial Vignoble Engagé à la 4e édition des Trophées Bordeaux Vignoble Engagé.

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D’un zeste de cognac

La maison Delpeuch-Joyeux joue la carte de la fraîcheur avec sa nouvelle création, la liqueur Deljoy Cognac & Citrus. Avec un minimum de sucre et un maximum d’agrumes, cette nouveauté est surtout à déguster en cocktail.

C’était d’abord une maison de négoce de cognac basée à Mainxe en Charente et fondée en 1890. De l’eau-de-vie a coulé sous les ponts et sous l’impulsion de la cinquième génération, la maison s’est réinventée en produisant et commercialisant Deljoy, une liqueur à base de cognac et d’agrumes. Pour l’eau-de-vie, ce sera le choix de la Grande Champagne, le 1er cru. Les agrumes sont issus d’une sélection d’ingrédients naturels. Le zeste gravé sur la bouteille rappelle l’idée première de créer une liqueur sur la fraîcheur, la pureté, la légèreté. Avec une faible teneur en sucre et un taux d’alcool de 24%, Deljoy Cognac & Citrus entend se fondre dans le monde du foodpairing, plus encore celui du cocktail.

Au programme, pour terminer le mois d’août, quelques suggestions qui donnent le sourire. Le Deljoy Fizz avec 4 cl de liqueur, 8 cl d’eau gazeuse, 2 traits de bitter et 1 zeste d’orange. Le Deljoy Spritz retient également 4 cl de liqueur, 4 cl de vin pétillant, 4 cl d’eau gazeuse et 2 cl de ginger beer. Deljoy a aussi son Sidecar avec 3cl de liqueur, 4 cl de cognac VS ou VSOP, 2 cl de jus de citron jaune et 1 cl de sirop de cannelle. Enfin le Sour façon Deljoy pour 5 cl de liqueur, 1 cl de sirop d’orgeat, 2,5 cl de jus de citron jaune, 2 traits de bitter et un blanc d’œuf. Il reste la perspective sur la mer.  

 Deljoy Liqueur Cognac & Citrus : 39,90€

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Disparition du sommelier Georges Pertuiset

La communauté des sommeliers a perdu l’un de ses précieux membres. Georges Pertuiset, un grand monsieur dans le monde du vin, s’en est allé ce 28 juillet sur les terres bourguignonnes.

Né à Lugrin, en Haute-Savoie en 1941, Georges Pertuiset commence son parcours dans la restauration sur les rives du Léman. Il entre en 1955 à l’Hôtel La Verniaz, à Evian-les-Bains en tant que commis et y découvre l’univers du vin. C’est pourtant en Bourgogne qu’il s’établit et forge son expérience, en particulier de 1979 à 1985 à la Maison Lamoise, restaurant trois étoiles situé à Chagny (71). Une vocation soutenue par un palmarès impressionnant, puisqu’il a été Meilleur Sommelier de France en 1980, Maître Sommelier de l’UDSF, Conseiller de l’Enseignement technologique (domaine sommellerie) à l’académie de Dijon, Président de l’Association des Sommeliers de Bourgogne et Franche-Comté de 1986 à 1998, il a également été Président de l’Union de la Sommellerie Française de 1995 à 2004.

Le partage avant tout

Sommelier passionné, c’est pourtant vers une autre approche du métier qu’il marque son réel engagement : l’enseignement. Il publie donc des livres afin de simplifier l’approche de ce savoir-faire, notamment La dégustation du vin, aux éditions Quintette. De cette volonté de transmettre ses connaissances, il crée avec des amis une association dédiée à la dégustation. Dans cette continuité, il devient formateur pour le Brevet Professionnel de Sommelier au CFPPA de Beaune. Un rôle particulier que Philippe Faure-Brac, président de l’Union de la Sommellerie française, n’a pas manqué de rappeler sur les réseaux sociaux dans son hommage : « il a favorisé le rapprochement entre l’UDSF et l’Éducation nationale et notamment envers la formation des jeunes sommeliers pour préparer au mieux les professionnels de demain. » Une verve qui a ouvert la voie à la nouvelle génération de sommeliers afin qu’ils arrivent à bon port.

Terre de vins présente toutes ses condoléances à la famille et aux proches de Monsieur Pertuiset.

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Pessac-Léognan: vendanges très précoces

Jamais on aura vendangé les blancs aussi tôt dans le Bordelais. Jacques Lurton, le président de l’appellation Pessac-Léognan fait un point sur cette situation inédite.

Quand les vendanges ont-elles commencé pour les blancs ?

Elle ont commencé, mardi matin 16 août. On est en avance de 2 jours par rapport à 2003 qui était la date la plus précoce que l’on connaissait. Dans les années 80 on ouvrait le ban (NDLR : le ban est l’autorisation administrative de commencer la récolte du raisin) vers la mi-août. En 40 ans, on est passé du 15 septembre au 15 aout.  

Peut-on préciser les raisons de cette date très précoces ?

C’est la conjugaison de 2 facteurs. L’excès de chaleur et le déficit hydrique. Tous les jours, il faisait beau et toutes les nuits il faisait chaud. Cela a grandement favorisé la maturation du raisin. Généralement, à Bordeaux, la nuit, on tombe à 15 °C. Cet été, on a eu systématiquement des nuits à 23 ou 24 °C et de très nombreuses journées qui ont dépassé les 35 °C. C’est une situation exceptionnelle, avec une climatologie inédite. Un stress  hydrique a favorisé lui aussi la concentration en sucre. De ce fait, on a perdu logiquement en acidité.

Les fortes chaleurs ont-elles affecté la santé de la vigne ?

Sur très peu de terroir oui, sur l’ensemble non. La vigne est une plante extraordinaire qui a plutôt bien résisté. Par contre, il y a eu des demandes de dérogation à l’interdiction d’irriguer pour des vignes à l’enracinement peu profond ou sur des sols d’alios, ou des vignes pas encore établies. Mais on parle d’une situation qui ne représente même pas 1 %. Cela reste un épi phénomène. On s’en sort pas trop mal car vers le 20 juin, on a pris 70 mm d’eau, ce qui a permis à la vigne de tenir jusqu’à ces pluies du 13 août où il est tombé sur Pessac Léognan environ 25 mm. 

Le sauvignon et le sémillon résistent-t-il de la même manière à la sècheresse et aux fortes chaleurs ?

Bordeaux s’est engouffré dans le sauvignon dans les années 80, alors que le cépage d’origine est le sémillon. Le sauvignon est un cépage international très apprécié, très aromatique, qui plaît beaucoup pour sa fraicheur. Mais c’est un cépage de climatologie fraîche et non de climatologie chaude. Le sémillon, lui, est un cépage très calme aromatiquement : c’est plutôt un cépage de bouche et de vieillissement. Il résiste beaucoup mieux à la chaleur et au stress hydrique et n’a pas cette déficience aromatique due au stress hydrique. Mais plus il est mur, meilleurs il est : il devient même très aromatique. Je pense que, cette année, on va faire des vins plus généreux, plus riches. On n’aura peut-être pas l’aromatique et la fraîcheur que l’on avait en 2019 par exemple. C’est donc plus une année à sémillon qu’à sauvignon. On risque donc de favoriser le sémillon dans les assemblages.

Les viticulteurs doivent-ils s’adapter au changement climatique ?

Nous avons une climatologie en dents de scie, mais elle est montante. Je prêche donc pour cette nécessité d’adaptation. Le consommateurs s’y retrouve parce que la qualité est toujours là mais les couts de production sont devenus importants avec des déficits de récoltes impressionnants. On devra avoir des vignes capables de lutter et être capable de baisser nos coûts de production. Il faudra rebaisser les palissages, redonner du feuillage, remonter les rendements pour que les raisins murissent plus lentement, baisser la densité de plantation pour limiter le stress hydrique et peut-être se préparer à l’irrigation à Bordeaux, non pas pour faire du rendement mais plutôt pour maintenir la vigne en vie et faire un raisin équilibré entre sucre et acidité. Mais peut-être que l’on aura un problème de ressource en eau. Néanmoins il faut y réfléchir et s’y préparer. Il faudra essayer de conserver et adapter nos cépages sans aller en chercher d’autres afin de conserver l’identité de Bordeaux. Sur ce dernier point, la recherche doit aider à trouver des solutions.

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