Décès de Clément Fayat, grand industriel français et homme du vin

Fondateur du quatrième groupe de BTP français, figure majeure du secteur industriel, Clément Fayat vient de décéder à l’âge de 90 ans. En plus de son empire dans le bâtiment, il avait investi par passion dans le vin, réunissant sous la bannière des vignobles Fayat trois propriétés dans le vignoble bordelais.

Né en Corrèze en 1932 dans une famille modeste, “terrien dans l’âme, autodidacte assumé et inspiré“, Clément Fayat s’installe dans le Libournais et fonde, en 1957, Fayat Entreprise TP. Lui qui avait simplement commencé “avec une tractopelle” va monter un véritable empire du BTP : 21 666 collaborateurs aujourd’hui, 4,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2021, présent dans 170 pays à travers le monde. Au-delà de cette réussite dans le secteur du bâtiment, ce passionné de vin aura investi très tôt dans le vignoble : dès 1969, il achète le château La Dominique, Grand Cru Classé de Saint-Émilion qui va devenir l’un des bastions de l’œnotourisme sur la rive droite – son chai signé Jean Nouvel qui se dresse au milieu des vignes depuis 2012 ne saurait échapper au regard des visiteurs. Puis viendront le château Clément-Pichon (Haut-Médoc, récemment reconnu Cru Bourgeois Supérieur) et plusieurs vignobles à Pomerol réunis en 2009 sous l’entité Château Fayat.

Promu au grade de Commandeur de l’Ordre de la Légion d’Honneur en 2012, des mains d’Alain Juppé, Clément Fayat aura réussi à conjuguer deux piliers de l’économie française, celui de l’industrie et celui de la production agricole à travers le vin. En 2020, il s’associait avec ses deux fils Jean-Claude et Laurent pour créer la Fondation Fayat, articulée autour de trois missions : lutter contre les maladies neurodégénératives et participer à la recherche médicale ; former des personnes – notamment les plus démunies – souhaitant intégrer le secteur du bâtiment et des travaux publics et aider des personnes désireuses de se reconvertir dans un autre secteur ; et enfin réhabiliter et rénover des monuments historiques.

“Un nouvel horizon s’ouvre devant nous, je le sens”

Ayant confié les rênes de son groupe à ses deux fils, Clément Fayat confiait : “Un nouvel horizon s’ouvre devant nous, je le sens. Et j’ai confiance, car deux hommes portent dans leurs gènes ces valeurs et cette volonté de réussir. C’est l’heure des grands projets. De l’histoire qui continue. Et des développements innovants“. Jean-Claude Fayat, qui s’était prêté en 2020 à l’exercice de l’entretien “sur le divin” pour “Terre de Vins” (n°67), se confiait sur le côté parfois difficile de s’inscrire dans les pas d’un père aussi emblématique : “C’est un père dominant. Les relations n’ont jamais été conflictuelles mais masculines. Aujourd’hui, il se retrouve dans une relation où il a besoin de moi. Pour moi, cela a été dur à accepter. J’ai un grand respect pour tout le travail qu’il a réalisé. Je sais d’où nous sortons, mes grands-parents étaient des gens pauvres. Mon père a réussi à faire tout ça en venant de ce milieu-là. J’ai vraiment beaucoup de respect. Pour ma part, j’ai eu la chance d’être dorloté, de poursuivre des études. Il a été dur avec moi, il ne me gâtait pas avec des cadeaux”, tout en se déclarant “très content de me rendre compte de tout ce qu’il a pu me donner, nous donner. J’ai beaucoup de respect et d’amour pour lui.”

La transmission, elle passait aussi par le vin, qui est longtemps resté “la chasse gardée” de Clément Fayat au sein du groupe, jusqu’à ce qu’il tende le flambeau à son fils Jean-Claude en 2011 : “tu n’as qu’à t’en occuper !” Des souvenirs de jeunesse, Jean-Claude Fayat se rappelait : “Il avait une cave, que je revois dans notre maison. Il ouvrait très régulièrement des bouteilles. Le menu du dimanche, c’était en général rôti de bœuf et céleri. Le céleri, j’avais horreur de ça ! Par chance, j’avais le droit de goûter le vin. Cette goutte de vin apportait un peu de magie. À 16 ou 17 ans, on s’amusait à faire des dégustations à l’aveugle. Je buvais assez régulièrement du Petrus, mais ce n’était pas les prix d’aujourd’hui… !

L’équipe de Terre de Vins présente ses condoléances à la famille Fayat et à toute l’équipe des Vignobles Fayat.

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Dix sur dix pour les crus du Beaujolais à Paris

Terre de Vins a réuni ce lundi 4 juillet l’ensemble des crus du Beaujolais à la Fabrique Evénementielle à Paris. Une dégustation à destination des professionnels et des journalistes qui ont pu suivre une master class sur l’incroyable géologie du vignoble ainsi que découvrir des millésimes plus anciens en magnum de ces 10 appellations qu’il est urgent de mieux connaître.

L’ambiance était chaleureuse et conviviale lors du discours inaugural de Rodolphe Wartel, Directeur général de Terre de Vins qui a souhaité remercier l’ensemble des participants, à commencer par la vingtaine de vignerons présents, ainsi que l’interprofession InterBeaujolais et Jean-Marc Lafont, Président de l’organisme de défense et de gestion des dix crus du Beaujolais. Celui-ci s’est dit « très heureux de cette opération qui permet de montrer tous ensemble la diversité de nos crus dans un lieu d’esprit industriel parfaitement en accord avec le style moderne de nos vins ». Avant de préciser qu’il « existe une très belle dynamique sur l’ensemble des vins avec tout un travail de mise en valeur des lieux dits. Un projet mené pendant 10 ans qui nous a conduit à creuser 16 000 fosses permettant de cartographier toute la géologie de nos crus de manière extrêmement précise. Nos vignerons, véritables artisans, ont aujourd’hui à cœur de mettre en valeur cette formidable diversité ».

Tous les participants de la journée ont ainsi pu échanger avec des vignerons sur les multiples facettes des vins du Beaujolais, notamment au sein d’un même cru. Plusieurs bouteilles de domaines différents étaient en effet proposées à la dégustation pour chacun des 10 crus, issus de terroirs souvent diamétralement opposés. Une complexité géologique qui nécessitait d’être expliquée en détail lors d’une master class assurée notamment par Tanguy Leblanc, responsable de la recherche fondamentale en géologie sur le Géoparc du Beaujolais. « Ce label nous a été décerné par l’UNESCO il y a 4 ans et de nouveau il y a quelques semaines pour les 4 années à venir. Il vient mettre en valeur la géodiversité exceptionnelle de la région. Et en particulier dans le nord du Beaujolais où se trouvent les crus avec des sols granitiques, mais aussi de pierres bleues, d’alluvions et de colluvions et de manière plus anecdotique de calcaire ».

Les participants à la masterclass ont ainsi pu découvrir toute l’histoire géologique des crus ainsi que les types de sols différents issus de ces roches. Cette analyse a permis ensuite de mieux comprendre comment la vigne était travaillée sur ces différents terroirs où, comme l’a rappelé Tanguy, « l’humain reste le facteur le plus important ». Avec, comme mise en pratique, 5 vins venant ensuite illustrer ces propos : un Juliénas 2019 du domaine du granit doré (pierres bleues), un Fleurie 2019 du domaine des combiers (granit), un Brouilly 2019 du domaine Bertrand (calcaire), un Chénas 2019 du château des Jean-Loron (alluvions et colluvions anciennes) et un Fleurie2018 du domaine des grands fers (granit).

Des vins de garde et de gastronomie

Parmi les différents vignerons présents, beaucoup avaient à cœur de faire découvrir les expressions multiples du gamay notamment sur les lieux-dits. C’est le cas de Grégory Barbet du domaine de la Pierrelette à Saint-Amour qui faisait déguster son Saint-Amour « la poulette » 2020 issu d’un terroir de granit rose décomposé où se trouvent également des poches d’argile. Une parcelle de vieilles vignes exposée sud/sud-est donnant un vin très marqué par les fruits rouges et de superbes notes florales. Philippe Viet du domaine éponyme sur Régnié ne cachait pas non plus son enthousiasme, expliquant « toute la magie du gamay s’exprimant si différemment selon les terroirs ». Avant d’ajouter que « cet événement [était] un marqueur de la dynamique de la région. Il existe toute une nouvelle génération tournée vers les vins qualitatifs et mettant en œuvre des pratiques viticoles plus saines et plus durables ». Didier Bataillard, du château de Bellevarne, a pour sa part voulu mettre l’accent sur l’actuel regain d’intérêt des consommateurs pour les crus du Beaujolais, notamment la nouvelle génération qui n’a pas d’a priori et apprécie les rapports qualité-prix exceptionnels que l’on peut y trouver. « D’aucuns redécouvrent en outre les grands potentiels de garde de nos vins qui sont éclatants pendant une décennie voire plus ». Ce n’est pas Fabrice Sommier qui aurait dit le contraire ! Meilleur ouvrier de France, il animait une dégustation libre d’une quinzaine de vins servis en magnum et à pleine maturité. « Nous souhaitions montrer la capacité de vieillissement géniale de ces vins et leur aptitude évidente à accompagner une cuisine simple mais aussi une grande cuisine de chefs étoilés ». Parmi les vins proposés, les participants ont pu goûter un Saint-Amour 2015 du domaine des pins, un Juliénas « Corpore sano » 2011 de Fernand et Jérôme Corsin ou bien encore un Morgon « le Clos » 2009 du château de Bellevue. Autant de preuves de la grandeur de ces vins encore insuffisamment valorisés… au grand plaisir des amateurs toujours plus nombreux.

Photos: Adrien Viller

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Chambord inaugure son chai

Ce lundi 4 juillet marque un tournant dans l’histoire du château de Chambord, avec le baptême de son tout nouveau chai. Situé dans le département de Loir-et-Cher, dans la région Centre-Val de Loire, ce site va proposer trois cuvées à la dégustation.

Le château de Chambord, symbole de l’art de la Renaissance, a été construit en 1519 à la demande de François Ier. Amateur d’art et de chasse, celui-ci avait également un goût prononcé pour le vin, des vignes avaient donc été plantées à proximité du bâtiment. Un vignoble laissé de côté au fil de l’histoire. C’est en 2015, que Jean d’Haussonville, Directeur général du Domaine national de Chambord, prend la décision de relancer la production et de planter de nouveaux ceps. Le chai prend place aujourd’hui dans l’une des anciennes portes du château, la porte de l’Ormetrou devenue une ferme au XVIIe siècle, lorsque cette porte a été réformée. Situé à l’ouest du domaine, à moins de deux kilomètres du château, les travaux de cette réalisation ont commencé en 2020 dans l’optique qu’il soit disponible pour vinifier la récolte de 2021.

L’œnotourisme au cœur de ce projet

Mais ce projet ne s’arrête pas là puisque le site va également mettre en place des offres d’hébergement afin que Chambord puisse devenir, en plus d’un site historique majestueux, une destination œnotouristique. Donc dès 2022, vous pourrez découvrir les trois cuvées proposées à la dégustation au sein de ce chai. Du romorantin, cépage historique du lieu mis à l’honneur sur 4 hectares, en cours d’acquisition de l’appellation cour-cheverny ; pour l’appellation cheverny, on retrouve du pinot noir, sur la même superficie, assemblé avec 2 hectares de gamay, et le sauvignon blanc, qui bénéficie de 3 hectares et est assemblé avec du menu pineau, dont les ceps s’étendent sur un hectare. En tout, ce vignoble de 14 hectares a été planté en 2015 avec des premières vendanges récoltées en 2018. Le domaine a déjà fait les cuvées 2019, 2020 et 2021, mais 2022 est la première année où les récoltes de l’ensemble du vignoble ont été produites. Dans une volonté d’agriculture biologique, la production a dû attendre quatre ans avant d’être labellisée.

Consécration des cuvées nées dans ce nouveau chai

Ce qui est célébré, c’est cette première cuvée effectuée dans le nouveau chai définitif. « Un chai qui n’a failli pas voir le jour, comme le souligne Guillaume Trouvé, Directeur des Bâtiments et Jardins, du moins devait-il être différent, puisque celui-ci devait être réalisé par Jean-Michel Wilemotte, avec la conception d’un chai neuf en forme de tonneau en bois. La covid-19 a eu malheureusement raison de ce projet, mais comme la nature n’attend pas, nous avons décidé de faire le même chai mais dans les bâtiments de la ferme de l’Ormetrou. » Le bâtiment, constitué de deux granges, une partie datant du XVIIe et l’autre début XIXe, a été rénové afin de pouvoir accueillir 14 cuves inox. Ce chai est l’aboutissement de ce dessein : redonner ses lettres de noblesse à ce bâtiment agricole en lui donnant une utilité qui fait sens.

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Des crus du Beaujolais capables de vieillir

Fabrice Sommier, meilleur ouvrier de France et grand défenseur des crus du Beaujolais, se bat contre les idées reçues: “oui, nous pouvons garder les vins des crus du Beaujolais. Les 2020 et 2028 ont vingt ans de potentiel de garde!

C’est un combat simple et vertueux, celui contre les idées reçues. Elles ont la vie longue, la peau épaisse et il faut s’armer de patience. C’est ce qu’a fait Fabrice Sommier, ce lundi à Paris, devant des professionnels, cavistes, sommeliers, restaurateurs, acheteurs réunis par Terre de vins et venus découvrir une vingtaine de cuvées s’étirant sur une dizaine d’années. Explications.

C’est quoi un vieux millésime en Beaujolais?

Aujourd’hui, nous servons des 2009. Cela fait partie des millésimes les plus anciens que l’on trouve actuellement mais chez les vignerons, on peut encore trouver des vieux millésimes 1970 ou 1964! J’ai goûté un côte de Py 1964 et c’était monstrueux!  

Pourquoi cette idée reçue selon laquelle les vins des appellations du Beaujolais ne seraient pas des vins de garde

Les vignerons ne voulaient pas garder le vin. Même si dans des appellations comme Moulin-à-Vent ou Fleurie, on trouve plus facilement des vieux millésimes, les gars ont toujours vendu tout ce qu’ils pouvaient vendre. Aujourd’hui, les 2020 et les 2018 ont un potentiel d’au moins vingt ans de garde. 

Au fond, quel sens attribuer à cette capacité au vieillissement alors qu’on aime aussi les vins prêts à boire?

Le sens est simple: il faut arrêter de voir les vins des crus du Beaujolais comme des vins de bistrot ou des vins de comptoir. Ces vins ont toute leur place dans la gastronomie. Il ne faut pas non plus attendre quinze ou vingt ans pour les déguster mais le gamay porte bien le vieillissement et on peut boire ces vins après trois ou quatre années. Au fond, cela ouvre une nouvelle palette. En plus de celle des sols, il y a aussi celle des millésimes!


Les 10 crus du Beaujolais sont Brouilly, Chénas, Chiroubles, Côte de Brouilly, Fleury,  Juliénas, Morgon, Moulin-à-Vent, Régnié, Saint-Amour et sont à (re)découvrir en cliquant sur ce lien.

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Trophées Bordeaux Vignoble Engagé : Château Lambert

🍃La 4e édition des Trophées Bordeaux Vignoble Engagé a attribué cette année 15 médailles dans 5 catégories, ainsi que 2 prix spéciaux, pour saluer les meilleures initiatives environnementales dans le vignoble girondin.

Dans la catégorie “Vivre Ensemble”, le Grand Prix d’Or a été remis au Château Lambert certifié HVE et Terra Vitis.

Une équipe majoritairement féminie compose le château et une importante communication et relation est mise en place avec les riverains pour les protéger et les intégrer : réunions d’informations avant la période des traitements par exemple.

Découvrez-le en vidéo.

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Trophées de l’Œnotourisme : la 5ème édition est ouverte !

Coup d’envoi des inscriptions à la cinquième édition des Trophées de l’Œnotourisme, qui récompensent chaque année les plus belles initiatives en termes d’accueil dans le vignoble français. Suivez le guide.

C’est un rendez-vous désormais incontournable, créé il y a cinq ans par “Terre de Vins” et le pôle œnotourisme d’Atout France, l’agence de développement touristique français. Les Trophées de l’Œnotourisme récompensent, chaque année, les plus belles initiatives en matière d’accueil dans le vignoble. En 2022, plus de 340 dossiers avaient été étudiés, et 18 lauréats récompensés.

Les inscriptions à la cinquième édition sont déjà ouvertes et attendent vos candidatures jusqu’au 30 septembre 2022 via un questionnaire en ligne, en suivant le lien ci dessous :

Suivez ce lien pour participer aux Trophées

Les Trophées se divisent en neuf thématiques : Architecture et Paysages, Art, Culture & savoir-faire, Initiatives créatives & originalités, Le vignoble en famille, Œnotourisme d’affaires & événements privés, Pédagogie & valorisation de l’environnement, Restauration dans le vignoble, Séjour à la propriété et Promotion d’un Terroir.

Deux prix à la clé, dans chaque catégorie : Expérience exceptionnelle (propriété d’envergure) & Expérience remarquable (propriété plus confidentielle). Il est à noter que cette cinquième édition inclut de nouvelles récompenses et une visibilité encore plus forte pour les gagnants :


Référencement sur le site ruedesvignerons.com pour une durée d’un anRéférencement sur le site visitfrenchwines.comUne mission de prospection, à la rencontre des tours opérateurs et agents de voyages spécialistes de l’œnotourisme 

La cérémonie se déroulera en juin 2023 dans une grande région viticole française ! N’attendez pas pour déposer votre candidature.

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Barsac : Château Climens vendu

Le château Climens, 1er Grand Cru Classé 1855 en appellation Barsac, change d’ère. Bérénice Lurton cède la majorité des parts du capital de la propriété à la famille Moitry (Patrimonia Développement). Elle conserve toutefois un rôle de conseil dans la gestion de l’exploitation.

L’affaire était dans les tuyaux depuis plusieurs semaines, elle est désormais officielle : Bérénice Lurton cède une participation majoritaire au sein du capital de Château Climens, Premier Cru Classé 1855 en appellation Barsac. Cette prise de participation majoritaire est réalisée par Patrimonia Développement, société détenue par Jean-Hubert Moitry et sa famille (Patrimonia, groupe d’investissement foncier), qui réalise sa première opération dans le secteur du vin. Il s’agit d’un changement d’ère pour ce château considéré comme le “Seigneur de Barsac”, acquis par Lucien Lurton en 1971 et dirigé par sa fille Bérénice depuis 1993. Au fil des années, elle a fait de ce vignoble de 31 hectares l’un des pionniers de la biodynamie à Bordeaux et une inébranlable référence des grands vins liquoreux. Plus récemment, le domaine s’est lancé dans une ambitieuse production de vin blanc sous l’étiquette Asphodèle.

Malgré cette vente, Bérénice Lurton conservera un rôle de conseil dans la gestion de la propriété “au cours des prochaines années afin de transmettre et de pérenniser le savoir-faire familial. Frédéric Nivelle continuera d’assurer la Direction Technique du domaine et de mettre son expérience au service de Château Climens aux côtés de la famille Moitry”, affirme un communiqué. “Je me suis toujours davantage considérée comme la gardienne temporaire de Climens que comme sa propriétaire, un maillon dans l’histoire remarquable du domaine. Comme chacun des détenteurs successifs, mon père puis moi avons pris soin de ce joyau avec fierté, amour, et une exigence sans concession, en nous appuyant sur le savoir- faire des gens de terrain. […] J’ai pris la décision de transmettre et d’accompagner une famille de repreneurs à même de comprendre le caractère unique de ce terroir et de ce savoir-faire, ayant le désir de continuer à polir ce diamant avec constance et désintéressement, en privilégiant la transmission par les vignerons du cru”, explique Bérénice Lurton.

De son côté, Jean-Hubert Moitry déclare : “Le projet d’acquisition d’une propriété vinicole, dans le Bordelais, correspond à un rêve formé de longue date, par mon épouse et moi. Catherine, ma femme, est issue d’une famille de marchands de vins corréziens, originaires de Meymac. Amoureux du vin, nous souhaitions investir dans un domaine d’exception, aux caractéristiques et à la qualité irréprochables, dans une perspective de détention et de gestion familiales, avec une vision et une ambition à très long terme. Château Climens réunit ces conditions : la qualité de son terroir, la pérennité séculaire du domaine, l’excellence de sa gestion et sa détention par la famille Lurton depuis plus de cinquante ans, ont motivé notre décision et notre engagement. En outre, la mise en œuvre de la biodynamie et la création récente d’Asphodèle, un blanc sec de qualité exceptionnelle, ouvrent de belles perspectives de développement”.

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Aniane 2022, le festival des vins revient

Après deux ans d’interruption pour cause de COVID, le célèbre festival des vins d’Aniane revient pour sa 23ème édition et le programme annoncé est alléchant : festival  “OFF”, Master Class, dégustations, soirées et bien-sûr la vente aux enchères.

Aniane, ville emblématique de l’appellation Terrasses-du-Larzac est un mythique bastion de vigneronnes et de vignerons. Située à la sortie de la pittoresque vallée de l’Hérault et au pied de la Seranne, la ville s’appuie sur un magnifique patrimoine que son festival des vins met parfaitement en lumière dans son abbaye.

D’habitude étalé sur un week-end, le festival débutera avec un OFF le mercredi 20 et le jeudi 21 juillet. Une balade “rosé” en canoë dans les gorges de l’Hérault et une dégustation horizontale des vins du terroir d’Aniane sur le millésime 2012 aura lieu à la chapelle des Pénitents, dépêchez-vous pour les réservations !

Dès le vendredi et jusqu’au dimanche, c’est le célèbre salon des vins qui fera également son grand retour et s’étalera sur tout le week-end. Outre le Mas de Daumas Gassac et autres domaines de la commune, une trentaine de vignerons seront présents tels que le domaine de Brunet, La Croix Chaptal ou La Voûte du Verdus. Pour 10 €, vous pourrez y accéder sur les 3 jours. Le vendredi soir, un concert gratuit Wine & DJ est organisé sur la cour d’honneur de la l’Abbaye, foodtruck et convivialité seront au RDV.

Accords vins et légumes, carafage des vins ou tout savoir sur le grenache, le festival est aussi l’occasion de participer à des Master Class ponctuées d’initiations à la dégustation assurées par l’oenologue Jean-Denis Pasquier.

Le clou du week-end est sans aucun doute la soirée du samedi soir. Dans le jardin de l’Abbaye se tiendra le Grand Dîner du Festival avec un menu d’exception concocté par le chef étoilé Matthieu De Lauzun accompagné du traiteur Cabiron.

Pour clôturer le dîner, se tiendra la 6ème édition de la vente aux enchères du Festival des Vins d’Aniane au profit du peuple ukrainien. Présentés en conférence de presse le jeudi 30 juin à Montpellier, 11 artistes et 31 vignerons ont participé à la création de onze lots uniques composés d’un coffret en bois personnalisé et de trois magnums de vins rares par lot. Parmi eux, se trouvent de belles pépites telles qu’un magnum du Mas Daumas Gassac rouge 1996, un Clos des Immortelles 2002 du Mas de la Seranne ou encore un Montre au Soleil 2008 du Domaine de Pélican. Un événement attendu par tous.

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Top 100 des châteaux bordelais les plus actifs sur les réseaux sociaux

Chaque année, la sortie du Top 100 établi par l’agence MyBalthazar est attentivement scrutée par les domaines bordelais, de plus en plus présents sur la sphère digitale. Surprise dans cette 4e édition du classement : le château Cos d’Estournel (2e grand cru classé, Saint-Estèphe) prend la première place, occupée depuis la première édition par le grand cru classé de Graves château Smith Haut Lafitte.

Encore renforcé par la crise du Covid, le levier du digital s’impose comme de plus en plus incontournable dans la stratégie de communication et commerciale des domaines bordelais. Cette progression digitale « se matérialise par une utilisation plus marquée des réseaux, une plus grande régularité des publications, de l’utilisation de la vidéo ainsi que des budgets publicitaires renforcés », précisent Benjamin Sonet et Bernard Camu. Visionnaires, les deux hommes ont créé en 2016 la société MyBalthazar, proposant des études sur l’e-réputation et la visibilité digitale des domaines. Une façon de donner les armes aux responsables communication, marketing, directeurs des domaines pour se situer par rapport à la concurrence et les aider à trouver des pistes d’amélioration dans leur stratégie. En plus d’abonnements et de formules d’études plus ponctuelles de l’e-réputation, MyBalthazar sort chaque année depuis 2018 son très attendu « Top 100 des Bordeaux qui comptent sur le digital » (ainsi que chaque année un classement distinct dédié à la Champagne).

Six réseaux sociaux passés au peigne fin

Pour établir ce classement, MyBalthazar a collecté et analysé, du 1er janvier au 31 décembre 2021, 24 millions de données concernant plus de 400 châteaux, à travers les plateformes Facebook, Instagram, Twitter, YouTube, Vivino, et pour la première fois LinkedIn. Affinés d’année en année, les algorithmes développés par les équipes de MyBalthazar permettent de calculer un score sur 100 pour chaque Château en fonction de différents indicateurs (affectés de coefficients reflétant l’audience réelle de chaque plateforme sociale).

Au global, le Château Smith Haut Lafitte, en tête depuis le premier classement, passe en deuxième position, détrôné sur la première marche du podium par le château Cos d’Estournel, « récompensé de sa régularité sur toutes les plateformes : 9ème sur Facebook, 8ème sur Instagram,10ème sur LinkedIn, 3ème sur Twitter, 6ème sur YouTube, 5ème sur Vivino », détaillent les créateurs de MyBalthazar. Derrière le château Cos d’Estournel, l’appellation Saint-Estèphe fait une belle percée au sein du Top 10, avec quatre représentants dans le classement. Le Château Montrose continue quant à lui sa progression spectaculaire (+ 18 places l’année passée, + 19 places cette année), pour prendre la troisième place, le château Lafon Rochet occupe la 6e position et le château Phélan Ségur la 9e. Juste au pied du podium, le très dynamique château Fleur Cardinale gagne une place et se maintient dans le haut du classement. Dans le Top 10, on retrouve également en 5e position le château Lagrange, à la 7e place le château Malartic Lagravière, à la 8e le château Angelus, et à la 10e le château Palmer. « Derrière les Grands Crus Classés, il devient plus difficile d’émerger pour les autres châteaux », remarque MyBalthazar. Les Châteaux de Reignac (13e), Paloumey (36e), Mangot (38e) et de La Rivière (42e) sont ainsi en recul.

Quels réseaux plébiscités ?

Comme l’année passée, Instagram caracole en tête des réseaux les plus utilisés par les châteaux bordelais. Pierre angulaire de la stratégie digitale, « c’est la plateforme sur laquelle les domaines investissent le plus de temps et de moyens financiers. Pour autant, l’inquiétude liée à la baisse de la portée organique est réelle. » Etudié pour la première fois, LinkedIn a été massivement plébiscité dans la foulée du premier confinement et s’affirme désormais comme incontournable. « La visibilité, l’engagement et la qualité d’audience qu’apportent le réseau professionnel sont appréciés par les châteaux », note Benjamin Sonnet. Réseaux historiques, Facebook n’est désormais utilisé que comme un relai d’Instagram pour un grand nombre de propriétés, et Twitter sort peu à peu de l’équation. YouTube occupe quand à lui une place particulière : « la plateforme vidéo ne permet pas d’obtenir des résultats spectaculaires, mais sa position parmi les leaders en terme d’audience incite de plus en plus de Châteaux à ouvrir leur chaîne. »

Super star des réseaux depuis deux ans avec une ascension fulgurante, TikTok est capable de créer des success-stories comme celle d’Emile Coddens. La plateforme, qui a enregistré chaque jour sur le premier trimestre 2022 un million de nouveaux utilisateurs, attire principalement une audience jeune, mais majoritairement majeure. Conscients de ce potentiel, certains s’intéressent de près à ce réseau, à l’image du château Fleur Cardinale. L’un des premiers à se lancer en 2020, il avait déjà posté 30 tiktoks sur son compte. Les Châteaux de Ferrand, Paloumey et Dauzac ont également suivi le mouvement. « Mais c’est sur le compte du Château Cantenac Brown que l’on a pu remarquer l’approche la plus avancée, au travers d’un partenariat avec l’influenceur star Emile Coddens », notent Benjamin Sonet et Bernard Camu. A l’inverse de l’engouement général suscité par LinkedIn,  l’activité de ces quelques Châteaux sur TikTok n’a pas (encore) engendré un mouvement de fond sur ce réseau.

Plus d’informations et téléchargement du classement à retrouver ici.

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Les Côtes du Rhône Villages s’ambiancent cet été

De juillet à septembre, dans le Gard, le Vaucluse et la Drôme, les Côtes du Rhône Villages installent les barriques sous les platanes. Ambiance !

Tous les dimanches, du 10 juillet au 14 août, dégustation-vente de l’appellation Villages Laudun, sur la place de l’église, de 10h00 à 13h00. Dégustations de pains spéciaux créés par le boulanger en accord avec les vins. Jour de marché hebdomadaire pour découvrir les produits locaux et artisanaux.

Vaison v(b)oit rouge !, les 13, 15 et 17 juillet, le syndicat intercommunal crée l’évènement. Durant trois soirées, sur trois itinéraires différents, de 18h à 20h, un char aménagé, précédé d’un groupe musical, animera des « happy hours » pour (re)découvrir l’appellation Vaison-la-Romaine.  Les vignerons feront déguster leurs cuvées moyennant l’achat d’un verre (2€ ).

Soirée en Sablet, pour mettre les pieds dans le sable à l’ombre des palmiers, le mercredi 13 juillet. Plage géante et concert des Namas Pamous. Puis les 16 et 17, l’incontournable Journée du Livre et du Vin pour les amateurs de belles pages. Dédicaces, échanges avec les auteurs.

Le 19 juillet, Séguret propose sa soirée So Fresh, pour célébrer les trois couleurs de l’appellation, de 18h à 20h. www.vinsdeseguret.fr

A Puyméras, le syndicat intercommunal organise deux soirées, le 20 juillet à Saint-Romain-en-Viennois et le 10 août à Puyméras. Dégustation de 18h à 23h dans le village. Petite restauration. Tél : 06 50 75 23 72

Visan organise sa Guinguette des Vins, le 29 juillet, à partir de 19h. Au menu, flonflons, accordéon, dégustations dans une ambiance bohème-champêtre. Le 3 septembre, célébration du Ban des Vendanges, dès 17h, avec concert de l’Orchestre de Chambre de Lyon, défilé des membres de la Confrérie Saint-Vincent de Visan, intronisation de personnalités, suivi d’un buffet accompagné par les cuvées de l’AOC Villages Visan. Place aux Vins à Roaix le 2 août. Une soirée éphémère autour des barriques d’une dizaine de domaines et caves, dès 18h.

12ème Fête du Rosé à Sainte-Cécile-les-vignes le 7 août, à partir de 17h. A l’ombre des platanes, dégustation des vins, marché d’artisans, food trucks dans une ambiance musicale. Tél : 04 90 30 78 35

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