L’Été des Châteaux : pour un dimanche ultra-vinique !

L’événement fête sa troisième édition ce dimanche 12 juin 2022 avec au programme des blind test, des food truck, des visites sur-mesure, pièces de théâtres, des verticales et même des horizontales…

Ce dimanche s’annonce chaud sous le soleil du Médoc où l’association L’Eté des Châteaux rassemble 14 propriétés qu’il convient de citer pour saliver : Angludet, Camensac, Castera, Dauzac, Fourcas Hosten, Haut-Breton-Larigaudière, Hourtin-Ducasse, Lamothe-Bergeron, Lilian-Ladouys, Malescasse, Marquis de Terme, Maucaillou, Paloumey, Prieuré-Lichine, Saint-Ahon et Du Taillan. Des grands crus classés 1855 aux Crus Bourgeois, de Saint-Estèphe à Margaux en passant par les belles graves de Saint-Germain-d’Esteuil ou celles du Taillan, autant de personnalités, de différences, d’identités qui composent la presqu’île vinique la plus célèbre du monde.

De 10h à 19 heures, c’est un programme de folie qui attend aussi bien les amateurs que les néophytes. Au choix et avec beaucoup de partialité, une Battle du vin (quizz et dégustation à l’aveugle par équipes) au Château Camensac, un jeu de piste pour les enfants et un jeu de croquet au Château Dauzac, un atelier BD Châteaux Bordeaux auprès du scénariste Corbeyran au Château Lamothe-Bergeron,  une côte de bœuf au Château Saint-Ahon, une verticale du Château Lilian-Ladouys, une balade à vélo autour du Château Prieuré-Lichine, un spectacle d’impro au Château Haut-Breton-Larigaudière, une expo photo au Château Hourtin Ducasse, un cours de yoga à Malescasse, un show cooking à Marquis de Terme, un escape game à Castera, blind test musical à Paloumey, le food truck gourmand de Fourcas Hosten, la visite des caves classées du Taillan, une pièce de théâtre à Maucaillou, l’assiette de charcuterie et de fromages à Angludet, etc. etc.

Comme disait Coluche, il vaut mieux avoir l’embarras du choix que le choix de l’embarras. En vous souhaitant un bon dimanche, toutes les informations sont sur le profil Facebook Les Saisons des Châteaux en Médoc comme sur Instagram.

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Sauternes & Barsac en fête

Voilà un double enjeu pour cette 8ème édition, après deux éditions annulées : présenter au public le nouvel espace de vente de la maison de Sauternes et fêter le vin sur la place du village.

Pierre-Baptiste Fontaine, le Directeur de l’ODG (Organisation de Défense et de Gestion) de l’appellation Sauternes et Barsac est fier de la rénovation du bâtiment qui sera inauguré ce 18 juin. Un bâtiment qui, « après quelques mois de travaux, héberge la boutique, et à l’étage, les bureaux de l’ODG. L’objectif est d’avoir un outil de travail moderne en lien avec le produit ». L’entreprise Nicolas Husson Conseil a pensé l’agencement de l’espace de vente et le cabinet d’architectes Sils Maria Architecture a été le maître d’œuvre.

90 m2 sont ainsi consacrés à un espace de dégustation. Les 70 références de vins de Sauternes et Barsac de tous les adhérents seront donc présentés. Parmi elles, une particularité, la cuvée identitaire, le duc de Sauternes utilisée pour faire entrer le dégustateur dans le monde du Sauternes. Celle-ci est le résultat d’un assemblage de toutes les propriétés adhérentes. « Cet assemblage est un apport statutaire, une forme de cotisation qui revêt la forme de vin : c’est unique » précise Pierre-Baptiste. Et pas n’importe quel liquoreux puisque vous êtes certain qu’il y a une proportion de vin venant des plus grands châteaux. Une façon singulière de capter l’intérêt du visiteur lors de la dégustation dans la boutique.

Ce même visiteur pourra également être impressionné par le « mur composé de 860 bouteilles de Sauternes » : un éventail de toute les teintes chatoyantes du vin blanc liquoreux, allant de l’or brillant au brun.

Le reste des travaux était consacré à la rénovation des bureaux de l’ODG, situés au premier étage et dont les espaces ont été repensés. « L’objectif est de doter les équipes d’un bon cadre de travail et de proposer une salle multimodale pour les réceptions, les Conseils d’Administration, l’accueil des journalistes et l’organisation des dégustations ».

La fête en place publique

Dégustations, animations, concerts et feu d’artifice se dérouleront sur la place centrale de Sauternes, où se situe le bâtiment de l’ODG. Il n’y aura donc pas d’accueil dans les châteaux car il ne s’agit pas d’une opération portes ouvertes. Ce sera l’occasion de déguster, dans un cadre champêtre, le Sauternes de plus de vingt propriétés présentes pour l’occasion « dont la moitié sont des crus classés en 1855 ». Un des objectifs est de « comprendre, en mode apéritif, l’accord met et vins, sur des tapas », précise Pierre-Baptiste et « d’avoir un échange avec les vignerons ». Innovant, un atelier montrera que le Sauternes peut entrer dans la composition de cocktails. Mais cette journée sera aussi ludique car diverses activités seront proposées pour les jeunes, des trottinettes électriques permettront de se déplacer et une calèche fera découvrir les vignes. Pour vous restaurer vous aurez le choix parmi les 5 food trucks (4 salés et 1 sucré).

Sauternes fête le vin sera ponctué d’animations musicales : de 11h à 16h la banda « Nord Médoc », puis à 18h30 une délégation du festival libre cour assurera un concert lyrique et enfin 2 groupes locaux Les Landers  à 20h etJeff and Friends en fin de soirée à 21h30 pour vous emmener jusqu’à 23h, heure à laquelle un feu d’artifice sera tiré du château Filhot.

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Primeurs 2021 : déferlante de sorties en cette fin de semaine

La campagne des primeurs 2021 a connu un nouveau coup d’accélérateur ces deux derniers jours, avec la sortie de belles références des deux rives, de Château Ausone à Château Pichon Longueville Baron, Chateau Pichon Longueville Comtesse de Lalande et Château Beychevelle. Le point sur les prix.

Château Ausone, 1er Grand Cru Classé ‘A’ (Saint-Émilion) : 588 € HT (-)
Château Pichon Longueville Baron, 2ème Grand Cru Classé 1855 (Pauillac) : 128,80 € HT (-)
Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande, 2ème Grand Cru Classé 1855 (Pauillac) : 156 € HT (-)
Château Brane-Cantenac, 2ème Grand Cru Classé 1855 (Margaux) : 55 € HT (-5,17%)
Château Beychevelle, 4ème Grand Cru Classé 1855 (Saint-Julien) : 68,80 € HT (-4,44%)
Château Léoville Poyferré, 2ème Grand Cru Classé 1855 (Saint-Julien) : 84 € HT (-)
Chateau d’Issan, 3ème Grand Cru Classé 1855 (Margaux) : 49 € HT (-)
Château Lafon-Rochet, 4ème Grand Cru Classé 1855 (Saint-Estèphe) : : 29,40 € HT (?)
Château Giscours, 3ème Grand Cru Classé 1855 (Margaux) : 47,60 € HT (-)
Château Lascombes, 2ème Grand Cru Classé 1855 (Margaux) : 57,40 € HT (-)
Château Ferrière, 3ème Grand Cru Classé 1855 (Margaux) : 32,20 € HT (-)
Château TrotteVieille, 1er Grand Cru Classé (Saint-Émilion) : 62 € HT (-1,59%)
Château Poujeaux (Moulis) : 21 € HT (-)
Château Chasse-Spleen (Moulis) :25,82 € HT (+9,87%)

Le n°77 de Terre de Vins “spécial Primeurs” est depuis le 18 mai 2022 dans les kiosques.

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Œnope, le vin européen « sans frontières »

Né de l’initiative de trois associés français (dont un franco-italien), Œnope est un projet de “vin sans frontières” qui bouscule la notion traditionnelle d’appellation pour fédérer les expressions de différents vignerons et terroirs européens. Une initiative à forte portée symbolique.

À l’origine du projet Œnope se trouvent trois amis, trois associés : Jérôme Felici, Françoise Roger et Bruce Roger. Venus d’horizons différents (Françoise a occupé des postes de direction financière dans l’agroalimentaire, Jérôme, ami de longue date avec Bruce, a travaillé pour des compagnies aériennes, notamment autour des achats de vin, et est titulaire du WSET3…) mais partageant la même fibre européenne, ils ont l’idée, en pleine crise sanitaire et entre deux confinements, alors que le monde entier – et notamment l’Europe – traversent une période de bouleversements profonds, de créer un projet qui dresse des passerelles entre les talents, les cultures et les terroirs européens. Tout commence avec le lancement, en février 2021, d’un site de e-commerce proposant des vins de vignerons indépendants italiens et français, à destination de ces deux marchés – Jérôme, vivant entre Rome et la région bordelaise et ayant la double nationalité, se faisant facilitateur sur le sourcing des cuvées des deux côtés des Alpes. Mais ce site n’est qu’une première étape, car l’idée d’Œnope est d’aller plus loin.

“L’Union dans la diversité”

Nous sommes partis d’un triple constat“, expliquent les associés. “Nous appartenons à une génération qui partage le même sentiment européen, mais nous voyons bien que ce sentiment est malmené, notamment auprès des jeunes générations, et dans un contexte international troublé, avec la guerre à nos portes. Il nous est apparu que le vin est un fil conducteur, un bien commun entre un grand nombre de pays européens, par son ancrage historique remontant à l’Antiquité, la manière dont il a façonné nos paysages, nos façons de vivre. Comment le vin peut-il contribuer à créer un lien européen ? Le triple constat est d’abord celui du changement climatique : face à cette évidence, l’enfermement dans les traditions locales et régionales a-t-il un avenir ? Comment s’adapter aux évolutions inéluctables ? Que sera le vin de demain ? Il y a ensuite le sujet de la globalisation : on constate une internationalisation des cépages qui ne ralentit pas, une compétition de plus en plus accrue entre les vins du monde. Enfin, quelle que soit la région dans laquelle il se trouve, un vigneron reste un vigneron : ils sont tous confrontés aux mêmes problématiques, économiques, sociétales, environnementales. Pendant la pandémie, ils étaient tous dans le même bateau. C’est ici qu’il faut revenir à l’esprit et à la devise de l’Europe : ‘l’Union dans la diversité’. Et si l’on voyait l’Europe comme un seul grand terroir, avec une multitude de richesses (l’Italie à elle seule compte près de 600 cépages autochtones) dont il ne faut pas effacer les spécificités mais que l’on peut réunir de façon solidaire et symbolique ?

Ainsi naît l’idée d’un Borderless European Wine, un “vin européen sans frontières” réunissant dans une même cuvée les talents de différents vignerons à travers l’Europe, un assemblage veillant à faire découvrir “les nuances et les richesses qui font du vignoble européen un patrimoine de l’Humanité, et mettant en avant les savoir-faire, les terroirs et les cultures de ces vignerons“. En d’autres termes, il s’agit de réunir dans un même flacon des cépages venus de France, d’Italie, d’Espagne pour commencer, et pourquoi pas dans un second temps d’autres vignobles du Vieux Monde, en essayant de trouver le point d’équilibre qui leur permet de donner un résultat intéressant et harmonieux. Pour y parvenir, le trio d’Œnope a décidé de s’appuyer sur son réseau de vignerons et sur l’expertise de l’œnologue bourguignon Antoine Lardy. Le projet a bénéficié du soutien de la Fondation de la Culture Européenne qui lui a remis un prix en septembre 2020, répondant aux critères de la Fondation qui entend saluer “les initiatives culturelles imaginatives traitant des séquelles de la pandémie pour les sociétés européennes en proposant des solutions tournées vers l’avenir et en réant des alliances transnationales et des initiatives de solidarité paneuropéenne” (le tout agrémenté d’une aide de 30 000 € qui sera réinvestie).

La sélection des appellations, des cépages et des vignerons – certains n’étant franchement pas très ouverts à l’idée de “mélanger” leur terroir avec celui d’un confrère étranger, même en production limitée – s’est faite progressivement et patiemment, jusqu’à aboutir à deux premières cuvées, un blanc et en rouge, tous les deux issus du millésime 2020 (mais ce dernier ne figure pas sur l’étiquette, la mention “vin européen” ne l’exigeant pas), mixant cépages locaux et internationaux sourcés entre France, Italie et Espagne, mis en bouteille en septembre 2021 et commercialisés en 2022, à hauteur d’un peu moins de 13 000 cols. Vendues à 12 € TTC sur le site d’Œnope, mises en valeur dans le cadre des manifestations de la Fondation de la Culture Européenne et d’autres événements européens, ces deux références aspirent à se faire davantage connaître sur un circuit plus élargi, aussi bien aux particuliers qu’aux professionnels du vin. Chaque cuvée ayant vocation à être éphémère, les trois associés réfléchissent déjà à la prochaine étape, qui devrait aller davantage vers des cépages autochtones et s’ouvrir à d’autres pays européens – Grèce, Allemagne, Autriche, Portugal, le champ des possibles est sans fin. Au rayon des projets, la réalisation d’un documentaire dédié aux vignerons partenaires et un institut de formation pour accompagner les viticulteurs européens face aux enjeux climatiques sont aussi dans les tuyaux.

Et dans le verre, ça donne quoi ?

Œnope blanc est un assemblage à parité de chardonnay du Mâconnais (France), de chardonnay de Lombardie (Italie) et de riesling du Trentin-Haut-Adige (Italie). Un joli fruit blanc assorti de notes florale se présente, avec un élevage fondu, souligné par un léger beurré et une note d’épices douces. En bouche, un joli gras sans excès, une attaque juteuse, soutenue en milieu de bouche par un léger toasté, des notes d’abricot, de pomme cuite et de pêche jaune. La finale convoque des touches de fruit exotique et se révèle salivante.

Œnope rouge est un assemblage 60% cabernet sauvignon (Rioja, Espagne), 20% gamay (Beaujolais, France) et 20% barbera (Piémont, Italie). Une drôle de combinaison qui joue sur l’équilibre entre les oppositions, entre la structure du cabernet (élevé 8 mois en barriques de 800 litres), le fruité du gamay et la tonicité élégante du barbera qui lie l’ensemble. Les baies rouges se parent d’épices, de fleur mauve, de camphre, d’herbe médicinale et d’un léger vanillé. La bouche est souple, gourmande, digeste, signée par des tannins souples et une bonne acidité, très cerise croquante. Un vin sur la simplicité, qui réussit plutôt bien l’association entre ses composantes.

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Pomerol : des « balades vigneronnes » à écouter

L’association Pomerol Séduction, qui réunit neuf belles propriétés de cette appellation de la rive droite de Bordeaux, a lancé une série de podcasts intitulés “Pomerol Séduction, les balades vigneronnes” pour découvrir le vignoble (aussi) par les oreilles.

Connaissez-vous Pomerol Séduction ? Créée en 2006, cette association réunit neuf belles propriétés de l’appellation Pomerol, un joli collectif d’ambassadeurs nommés Château Beauregard, Château Clinet, Clos du Clocher, Château La Conseillante, Château Gazin, Château Mazeyres, Château La Pointe, Château Rouget, Château Vieux Maillet. Très actifs sur des événements aussi bien à destination des professionnels que des amateurs, sans oublier les master classes, dîners, clubs de dégustation et autres coffrets en édition spéciale, ces châteaux représentent un bel éventail de la diversité et le niveau d’exigence de cette appellation de la rive droite qui, malgré sa taille relativement modeste (800 hectares pour 150 propriétés) figure parmi les plus prestigieuses du vignoble bordelais.

Afin de proposer aux visiteurs de passage dans la région une expérience résolument immersive qui s’affranchit des codes habituels de l’œnotourisme, Pomerol Séduction vient de lancer une série de podcasts intitulés : “Pomerol Séduction, les balades vigneronnes”. Neuf séquences d’interviews d’une dizaine de minutes mettant en lumière les representant(e)s ou propriétaires de chaque propriété : “cet outil immersif, développé pour permettre au public de se balader virtuellement ou réellement dans le vignoble a été imaginé pour les amateurs de vin ou simplement les amoureux de la nature, des terroirs, des territoires, qui au travers d’une narration vivante et de paysages sonores, se laissent embarquer pour de belles rencontres“, explique l’association dans un communiqué.

L’intérêt de ces podcasts est de pouvoir être écoutés “in situ” lors de votre visite dans le vignoble : il suffit de localiser une borne devant chaque propriété membre, et de flasher un QR Code pour pouvoir écouter les podcasts au gré de vos balades. L’autre option consiste simplement à suivre ce lien : https://play.acast.com/s/pomerol-seduction-presente-les- balades-vigneronnes.

Plus d’informations sur www.pomerol-seduction.com

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Trophées Bordeaux Vignoble Engagé : Château Dubraud

La 4e édition des Trophées Bordeaux Vignoble Engagé a attribué cette année 15 médailles dans 5 catégories, ainsi que 2 prix spéciaux, pour saluer les meilleures initiatives environnementales dans le vignoble girondin.

Dans la “catégorie faune & flore”, le Grand Prix d’Or a été remis au Château Dubraud pour :


son engagement avec l’Opération « 1000 arbres à Dubraud » : opération financée à 80% par un crowdfunding et à 20% par une subvention du conseil régionalla création d’un parcours d’1,5 km de promenade sillonnant le vignoble et doté de 12 panneaux qui expliquent de manière ludique le mode de viticulture en agroforesterie.

Découvrez-le en vidéo.

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Le Périgord régale Paris !

Près de 500 personnes ont redécouvert ou découvert les vins de Bergerac et Duras et les produits d’excellence du Périgord, réunis hier soir à Paris pour défendre la « Périgord attitude »

« Nous sommes heureux d’être à Paris, mais la réalité est aussi que notre métier est difficile. Il faut déguster nos produits, mais aussi venir nous voir sur le terrain». Eric Chadourne, président de l’Interprofession des vins de Bergerac et Duras et Président de la Fédération des vins de Bergerac et Duras, a bien résumé la situation. Il sortait tout juste d’une longue réunion chez France Agrimer, qui l’a rappelé aux réalités de la conjoncture. S’il est agréable de déguster des vins et des produits du Périgord sur une péniche amarrée quai de la Rapée sur la Seine, cette réalité est aussi celle du terroir, que l’on pouvait commencer à apprivoiser hier soir pour mieux le comprendre et, n’hésitons pas, le visiter sans tarder.

« Cette réalité est aussi celle des prix, complète Pierre Henri Cougnaud, Directeur général de l’interprofession et de la Fédération. Notre positionnement encore fortement en grande distribution fait que nous manquons de confort ». Ajoutez à cela les aléas climatiques, comme le gel et la grêle qui ont fortement frappé ce territoire, les vignerons se trouvent aujourd’hui en période de doute. Et force est de constater que « cela fait du bien de retrouver les consommateurs », avoue Stéphanie Cusson, qui élève 17600 volailles en label rouge IGP Périgord. Comme pour son voisin qui propose de déguster l’agneau du Périgord, c’est la ruée vers l’art. l’art de vivre, l’art des circuits courts, l’art de la simplicité, l’art de recevoir.

C’est d’abord ça, en effet, la force du Périgord. « C’est la diversité !», s’émerveille Pierre Henri Cougnaud qui défend les 10 appellations de son interprofession Rouge, blanc, moelleux, liquoreux… Sur un petit périmètre, 400 producteurs et caves coopératives et 50 négociants apportent de la différence et de la complémentarité dans un département qui sait aussi donner envie. Car si Paris a adopté hier soir la « Périgord attitude », le territoire de la Dordogne sait user de ses charmes pour convaincre investisseurs et néo vignerons de s’installer. Ce n’est pas Mathilde Vanquaethem , chargée de mission pour le développement économique de la filière, qui dira le contraire : « un grand nombre d’investisseurs de Dordogne, de Bordeaux ou d’ailleurs recherchent une propriété à acquérir. Nous sommes  là pour les accompagner ». Le Covid a accentué cette envie de Dordogne ! Le ticket moyen ? « Comptez environ 800 000€ pour une jolie propriété viticole avec une dizaine d’hectares ». Julien Pouplet confirme ce désir de Périgord. Son employeur, ancien propriétaire viticole à Saint-Emilion, a craqué pour le Domaine de l’Ecrivain à Bonneville-et-Saint-Avit. Il produit sur deux hectares un joli nectar assemblé de merlot et cabernet sauvignon, en IGP Vins du Périgord qu’il valorise plus de 40€ la bouteille. D’autres n’atteignent pas ces sommets mais défendent aussi une viticulture familiale et sincère. Clos le Joncal, Domaine de Moulin Pouzy, château La Mouthe… Toutes les familles de la Dordogne étaient réunies hier à Paris. Une famille déterminée, après la grêle, le gel ou la grippe aviaire pour les quelque 300 producteurs de foie gras représentés par Alexandre Léon, qui ont encore eu un succès fou. Une famille décidée à conjurer le mauvais sort. Une vraie soirée de relance, porteuse d’espoir.

Cette soirée était organisée avec la participation des Vins de Bergerac et Duras, de la Région Nouvelle Aquitaine et l’Europe, le département Dordogne Périgord et les produits d’excellence du Périgord (l’agneau du Périgord, les marrons label rouge, la noix du Périgord, le poulet du Périgord, la fraise du Périgord, le canard et l’oie du Périgord).

Photos: Adrien Viller

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« Mémoire du sol », la rencontre entre Duy Anh Nhan Duc et Roederer

La Maison Roederer, à l’occasion de « Révélations », la Biennale internationale de la Création des Métiers et des Arts dont elle est partenaire, a dévoilé hier au Grand Palais Ephémère, la quatrième œuvre issue de sa collaboration avec le plasticien Duy Anh Nhan Duc : « Mémoires du Sol ».

On connaît l’engagement environnemental de la Maison Roederer qui comptabilise 120 hectares certifiés bios sur les 240 que compte le domaine. On sait son attachement à l’art contemporain depuis la création en 2003 d’une fondation spécialement dédiée, dont la vocation est aussi de « nourrir la valeur immatérielle de ses vins ». Cette dernière s’est illustrée par ses nombreuses collaborations avec la Bibliothèque Nationale de France, le festival d’Arles et le Palais de Tokyo. La rencontre entre l’artiste Duy Anh Nhan Duc, un « plasticien végétal » et le champagne Roederer semblait donc écrite d’avance. Duy Anh Nhan Duc voit en effet dans tous les éléments de la nature une vaste palette dans laquelle il puise directement les matériaux composant ses œuvres. Attiré depuis longtemps par la vigne, qu’il percevait comme « une vraie Bible », il lui manquait cependant une porte d’entrée pour pouvoir la déchiffrer. La Maison Roederer lui en a donné l’opportunité, en lui proposant une immersion complète pendant sept mois dans son univers à travers vignes et caves.

Cinq œuvres sont nées de cette expérience. La quatrième vient tout juste d’être révélée au Grand Palais Ephémère. Elle s’intitule « Mémoire du sol ». Frappé par la vue d’un champ en jachère, Duy Anh Nhan Duca constitué une sorte d’herbier à partir de toutes les espèces de fleurs et de graines qu’il y a trouvées et qu’il a figées, comme « une photographie plastique », en utilisant de la résine. « J’ai vraiment été touché par la richesse végétale de cette parcelle, je m’y suis reconnu. Elle m’est apparue vue de haut comme un îlot de fleurs, une tache au milieu du vert des vignes, avec des papillons, des abeilles, une diversité incroyable… Pendant quarante à soixante ans, la terre doit porter et nourrir la vigne. C’est une énorme charge de travail ! Avant de replanter, la Maison Roederer la laisse donc se reposer quatre ans, elle y sème des fleurs pour dynamiser le sol, le réparer. La terre a une mémoire, elle sait ce qu’on lui a fait. J’ai voulu montrer ce cycle vertueux, le restituer. »

Là où nos yeux blasés ne savent plus voir la beauté, cette œuvre saisissante de simplicité nous permet de retrouver toute la fraîcheur d’un premier regard qui découvre le monde du champagne et s’en émerveille. Duy Anh Nhan Ducrejoint ainsi la définition même de ce qui fait un artiste selon Bergson : « des hommes dont la fonction est de voir et de nous faire voir ce que nous n’apercevons pas naturellement. »

Pour Jean-Claude Rouzaud, le président de la Maison, l’intérêt de cette collaboration est double, il s’agit à la fois de témoigner du travail effectué par la marque sur son terroir, mais aussi, en interne, d’inspirer ceux qui œuvrent au quotidien dans les vignes et dans les caves : « Les membres de nos équipes ne sont pas des artistes, mais de grands artisans, très engagés au service de notre vignoble. Je pense que tout ce mécénat leur parle, cela infuse dans leur démarche, dans leurs gestes, dans leur travail quotidien. »

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Pomerol : le projet « agro-urbain » de Château Fayat

Enclavée en partie dans la ville de Libourne, la propriété pomerolaise de la famille Fayat mise sur une approche “agro-urbaine” pour répondre aux enjeux environnementaux et aux impératifs de voisinage avec les riverains.

Au sein des Vignobles Fayat, beaucoup connaissent le château La Dominique, grand cru classé de Saint-Émilion au chai écarlate signé Jean Nouvel et propriété “historique” de la famille, acquise en 1969 par Clément Fayat, fondateur du groupe du même nom figurant parmi les leaders français du secteur du bâtiment et des travaux publics. Beaucoup connaissent également le château Clément-Pichon, Cru Bourgeois Supérieur en appellation Haut-Médoc. Moins célèbre est le château Fayat, propriété de 14 hectares en appellation Pomerol issue de la fusion de plusieurs entités acquises par la famille et réunies sous une “nouvelle marque” depuis 2009 seulement. Depuis son acquisition, un effort considérable a été investi pour restructurer le vignoble, morcelé en trois unités différentes à travers l’appellation. La partie la plus importante, ainsi que le château et les bâtiments techniques, ont la particularité d’être enclavés dans la ville de Libourne. Une situation qui, alors que les attentes sociétales et environnementales sont de plus en plus élevées, a amené la direction de la propriété à mener une réflexion de fond sur le meilleur cap à donner.

“Depuis deux ans, nous avons mis en place un partenariat avec l’association bordelaise HISA pour combiner au mieux la situation urbaine du vignoble, les bonnes relations avec nos voisins et les enjeux environnementaux”, expliquent Gwendeline Lucas, directrice générale des Vignobles Fayat, et Emeric Bossuet, directeur technique de la propriété. “Nous avons tout d’abord mis en place un travail d’échange et de pédagogie avec les riverains, afin de les prévenir de nos traitements que nous menons en bio et avec des pulvérisateurs confinés à proximité de leurs habitations, mais aussi de nos moyens de lutte contre le gel. Ensuite, notre travail avec l’association HISA nous a amenés à faire un audit de toute a faune présente sur la propriété, pour mieux assurer la pérennité de notre écosystème”. C’est ainsi qu’a été décelée la présence d’une colonie de chauves-souris – une quarantaine d’individus – et de plusieurs espèces d’oiseaux classés vulnérables : le château Fayat est désormais labellisé “refuge à chauves-souris” (une aubaine pour lutter contre les insectes ravageurs de la vigne) et prochainement LPO – Ligue de Protection des Oiseaux. “Notre interrogation est : comment conserver notre milieu et l’améliorer ? Et la réponse est : moins de monoculture. C’est en réintroduisant de la diversité végétale au côté de nos vignes que nous pouvons préserver la biodiversité et lutter plus efficacement, à la fois contre les maladies et contre les effets du changement climatique”, soulignent Gwendeline Lucas et Emeric Bossuet qui se disent avoir été inspirés par les travaux menés par le château Cheval Blanc (voisin de La Dominique) en matière d’agroforesterie.

Interrangs enherbés, engrais verts, plantation d’arbres fruitiers (en partenariat avec le conservatoire régional d’Aquitaine pour privilégier des variétés locales), d’un verger d’un demi-hectare, de plusieurs centaines de mètres de haies permettent “de réinstaller la nature dans une propriété urbaine”, entourée de routes, située à proximité d’une voie ferrée et touchée par la pollution lumineuse de la ville. “Ce programme vise tout d’abord à protéger notre biodiversité mais a aussi une vocation pédagogique pour toute la ville de Libourne”, souligne Gwendeline Lucas. “Nous voulons que les habitants se l’approprient, en soient fiers, et que cela contribue à sensibiliser les jeunes générations”.

“Terre de Vins” aime :
Château Fayat 2019 (Pomerol) :
le millésime du dixième anniversaire, qui s’habille d’une nouvelle étiquette à l’occasion. Ce 100% merlot affiche d’emblée un joli éclat de fruit, précis et aromatique, mûr et frais, déployant coulis de mûre, épice douce, touche de musc et de cuir. La bouche est bien équilibrée, souple et sapide, escortée de tannins veloutés, dotée d’un profil juteux, élancé et digeste. Un bel exemple de pomerol promis à une belle garde mais qui sera aussi prêt à boire dans sa jeunesse. Env. 30 €.

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