Les Côtes du Vivarais, du cœur au sol

Cotes-du-Vivarais2

Cotes-du-Vivarais2

A l’heure où l’automne jaunit les forêts et fait pousser les champignons, les Côtes du Vivarais, appellation ardéchoise méconnue, tentent de se faire une place sur les tables.

En périphérie de la vallée du Rhône dans un territoire aride de garrigue, d’oliviers et de chênes verts se niche l’appellation méconnue des Côtes du Vivarais, entre Ardèche et Gard, entre les gorges de la rivière et le plateau des Gras. Si le classement en VDQS (Vin de Qualité Supérieure) est intervenu en 1962, le passage en AOC n’a été officialisé qu’en 1999, obtenu de haute lutte après avoir bataillé avec l’INAO pour intégrer le viognier au cahier des charges. Les hybrides ont été remplacés par des cépages nobles, grenache et syrah en tête. L’appellation est plutôt homogène mais étendue, même si elle a été révisée récemment, passant de 284 ha à 232 ha sur 14 communes. Les vignes sont plantées à une altitude moyenne de 200-300 m, et jusqu’à 400m, la plupart situées sur des sols calcaires pauvres. Le mistral qui assainit les vignes facilite le travail en bio, notamment poussée par la jeune génération (20 a 30% des vignes aujourd’hui certifiées ou en conversion). La production est majoritairement en rouge (notamment en grenache, syrah) avec 45% de rosés et seulement 5% de blancs mais cette couleur progresse avec des vins secs et minéraux à base de grenache blanc, de clairette et de marsanne rhodanienne, sans oublier en accessoire la roussanne et le viognier.

Un nouveau logo

Les Côtes du Vivarais viennent de s’offrir un nouveau logo et une communication axée sur ses sols de karst, ces falaises coupées au couteau si caractéristiques des paysages ardéchois. Le sol remplace donc le cœur comme emblème. L’atout majeur de l’appellation qui produit l’équivalent d’un peu plus d’un million de bouteilles par an reste néanmoins son rapport qualité/prix avec des ventes principalement entre 5 et 10€; les cuvées les moins chères (à moins de 5€) tendent à disparaître et sont apparues, ces dernières années, des hauts-de-gamme, en particulier des rouges de garde entre 15 et 20€ tels la Paluche du domaine du Père Léon, Un air de serine des Terriers et la cuvée Maria du Mas de Bagnols. La montée en gamme initiée dans les années 60 par les coopératives a ainsi été suivie par les jeunes vignerons qui s’installent, aujourd’hui une quinzaine de caves particulières aux côtés des trois coopératives et des 6 maisons de négoce. Mais l’AOC peine toujours à se faire connaître. « Nous sommes surtout concurrencés en termes de notoriété par les vins de Limoux et d’Ardèche. C’est d’autant plus frustrant que nous avons de sérieux atouts touristiques comme les gorges de l’Ardèche et la grotte de l’aven d’Orgnac qui sont sur notre territoire » déplore le président Alain Testud. L’agronome Olivier de Serres parlait pourtant déjà fin XVIe des vins du Vivarais « tant précieux et délicats qu’il n’est pas besoin d’en chercher ailleurs ».

cotes-du-vivarais1f-hermine
Photo. F. Hermine

La prochaine étape sera sans doute l’arrivée dans l’AOP du plan de brunel typiquement ardéchois, enfant du grenache et du jurançon noir expérimenté notamment au domaine de Belvezet. « Il affiche une bonne productivité et surtout une bonne résistance à l’oidium et au mildiou. Le plus étonnant est qu’il avait d’abord été sorti de l’appellation à défaut d’arriver à maturité – On avait une bonne cuvée tous les 7 ans, avoue Alain Testud. Au regard du réchauffement climatique, on a demandé à le réintégrer dans le cahier des charges ».

Cet article Les Côtes du Vivarais, du cœur au sol est apparu en premier sur Terre de Vins.

Le Tour des Cartes Occitanie : Six cartes en or

« Le secret d’une carte des vins, c’est le cœur, la passion. Il faut aller vers ses propres passions pour pouvoir défendre sa carte » Louis Privat, créateur des Grands Buffets à Narbonne, président du jury de la deuxième édition des trophées des meilleures cartes des vins en Occitanie, a donné le sens de ces distinctions dont les grands gagnants étaient réunis hier soir au domaine de Manse (Lattes, 34) siège social du label Pays d’Oc IGP. Et tous les témoignages de cette soirée de remise de prix sont allés en ce sens. A commencer par Jacques Gravegeal, président des Vins de Pays d’Oc « les restaurants sont nos ambassadeurs de proximité en Occitanie, ils font progresser notre notoriété, ils savent parler de nos vins, ils ont profité de l’arrêt de leur activité pour aller à la rencontre des vignerons » soulignant l’importance du lien vigneron-restaurateur, deux acteurs du développement économique et culturel sur le territoire régional.

Aux Amis de Bacchus, lauréat de la catégorie Bar à Vins avec une note exceptionnelle de 19/20, c’est le duo cuisinier sommelier qui sélectionne une offre bien fournie, rassurante, pour laquelle « les gens se laissent porter ». A la table des Cuisiniers Cavistes de Narbonne (11) Mégane Le Creff, jeune sommelière passionnée parle de son bonheur à mettre en lumière quelques 170 références, à proposer chaque jour de nouvelles découvertes en service au verre, décrochant ainsi le trophée de la catégorie Brasserie. Avec 19 établissements en France, les Fils à Maman se distinguent au sein de la catégorie Restaurant de Chaîne, Marius Hoffman, en poste à Montpellier, complétant la sélection nationale de ses coups de cœur régionaux pour accompagner leur « cuisine régressive » et gourmande ! Particularité régionale, les restaurants de plage, lieu de convivialité s’il en est, misent également sur le vin et c’est La plage des Lèzards à Palavas (34) qui remporte le titre grâce au soin apporté à sa sélection et à la qualité du service. Pour les Restaurants Gastronomiques, le jury a élu De Lauzun à Pézenas où « on travaille les accords mets et vins dans l’unique objectif de faire plaisir ». Enfin, un prix spécial Vin au verre a été décerné à l’incroyable N°5 Wine Bar de Toulouse : 4000 références, 40 oenomatics proposant une sélection se renouvelant chaque jour et tout le long de la soirée, le tout en trois volumes…pour les petites et les grandes passions !

Voir le palmarès complet : Tour des Cartes Occitanie 2021 : découvrez le palmarès

Listes et adresses des Lauréats.

Pour la Catégorie « Bar à vins » :
Le lauréat 2021 : LES AMIS DE BACCHUS – 4 Rue du Centre 34160 -SAINT-DRÉZÉRY

Pour la catégorie « Restaurants traditionnels »
Le lauréat 2021 : LA TABLE CUISINIER CAVISTE – 4 Place Lamourguier 11100 NARBONNE

Pour la catégorie « Restaurants de plage »
Le lauréat 2021 : LA PLAGE DES LÉZARDS – 1269 Avenue de L’évéché de Maguelone 34250 PALAVAS-LES-FLOTS

Pour la catégorie « Restaurant de Chaîne »
Le lauréat 2021 : LES FILS À MAMAN

Pour la catégorie « Restaurants Gastronomiques »
Le lauréat 2021 : RESTAURANT DE LAUZUN * – Prieuré de Saint-Jean de Bébian, Route de Nizas, 34120 PÉZENAS

Pour la catégorie Prix spécial du Jury « Vin au verre »
 N°5 WINE BAR – 5 rue de la Bourse 31000 TOULOUSE

Crédit photos : Olivier Maynard 

Cet article Le Tour des Cartes Occitanie : Six cartes en or est apparu en premier sur Terre de Vins.

Millésime 2021 à Saint-Émilion : le parcours du combattant

À l’heure où les fermentations ont déjà bien commencé chez certains, tandis que d’autres donnent leurs derniers coups de sécateurs, le profil du millésime 2021 commence à se dessiner sur la rive droite de Bordeaux. Une année qui n’a jamais fait de cadeaux, obligeant les vignerons à être constamment sur le front.

Dans quelques mois, lorsque viendra la saison des Primeurs à Bordeaux, il sera permis au dégustateur de lever un sourcil circonspect si, d’aventure, il entend de la part de ses interlocuteurs des expressions toutes faites comme « millésime de vigneron ». Les habituels éléments de langage seront difficiles à caser pour habiller le storytelling de ce millésime 2021. Dans tous les cas, il est certain que personne ne viendra parler de « millésime du siècle ». Et le mieux sera encore de regarder bien en face l’hétérogénéité d’un millésime qui n’a laissé aucun répit, des gelées de début avril aux dernières pluies de septembre. Mais il serait malvenu de juger à l’avance des vins qui, certes, seront nés dans la douleur, mais qui auront été l’objet d’une attention sacerdotale de la part de celles et ceux qui, toute l’année durant, ont dû composer – plus que jamais – avec les aléas d’une nature bien décidée à rappeler qu’elle est la « patronne » en toute circonstance.

« La prime aux jeunes vignes »

« 2021, ce n’est pas un millésime de vigneron, c’est un millésime de la nature. C’est elle qui a tout décidé, à tous les instants ; elle est venue donner une leçon d’humilité à toutes les équipes », explique Pierre-Olivier Clouet, directeur technique de Château Cheval Blanc à Saint-Émilion (photo ci-dessus), où les vendanges se sont déroulées du 22 septembre au 14 octobre. « Les coups de froid du printemps ont déjà donné le ton, il fallait se battre, et certains ont été durement touchés. Puis il y a eu beaucoup d’eau pendant tout le cycle, privilégiant une pression inédite des maladies. Le mildiou s’est invité sur feuille, sur grappes début juillet… En particulier sur les merlots. Et en plus du mildiou, il y a eu la cicadelle [insecte ravageur de la vigne, NDLR], qui a fait de gros dégâts cette année, surtout sur les feuillages. Pourtant, il fallait du feuillage actif pour porter le millésime jusqu’à la fin et aller chercher les bonnes maturités. Donc cela a pu engendrer beaucoup de décalages, d’hétérogénéité au sein même des parcelles. En fin de véraison, on coupait tout ce qui était en retard ». Il fallait avoir les reins – et les nerfs – solides pour encaisser tous les obstacles de ce millésime et accepter de se montrer très sélectif pour sauver la qualité. En dégustant les lots (certains déjà prêts à être écoulés, d’autres en tout début de fermentation alcoolique) avec Carole André, la maître de chai, Pierre-Olivier Clouet souligne le caractère imprévisible d’un millésime 2021 à l’issue duquel certaines parcelles affichent un profil radicalement différent de ce qu’elles ont l’habitude d’exprimer. Les assemblages promettent d’être un sacré jeu d’équilibriste… « Ce ne sera sans doute pas le millésime le plus sexy, surtout après la série que l’on vient de connaître à Bordeaux. Mais il y aura de jolies aromatiques. En fait, c’était plutôt une belle année pour les cabernets francs, et une belle année pour les jeunes vignes, parce que ce sont les seules qui ont un peu souffert de la contrainte hydrique pendant l’été. En 2021, il y aura une prime aux jeunes vignes ».

« Décorréler la souffrance du chemin et le résultat »

On reste à Saint-Émilion, mais cette fois côté plateau calcaire, pour filer au château Canon, 1er Grand Cru Classé où les vendanges se sont déroulées du 17 septembre au 8 octobre. Son directeur général Nicolas Audebert (photo ci-dessus) n’élude pas, lui non plus, « les nombreux obstacles difficiles à surmonter de ce millésime, qui a prouvé une nouvelle fois qu’il y a une vraie injustice au niveau des terroirs (certains gélifs, d’autre pas…) et au niveau de la capacité d’intervention de chaque propriété. Il fallait pouvoir mette du monde sur le pont, car le traitement mildiou pouvait se jouer à une journée près ». Son maître de chai et chef de culture Stéphane Bonnasse, chez lequel on sent un certain soulagement d’avoir enfin rentré tous les raisins, va dans le même sens : « c’était un millésime très compliqué, et dès le départ. C’est certain qu’après les très belles années qu’on a connues depuis 2015, il a fallu sérieusement se retrousser les manches. Pour nous qui avons entamé une certification bio, la climatologie de cette année représentait un énorme challenge : on a fait 22 passages pour des traitements, soit le double de ce que l’on aurait fait en conventionnel. Pour quelqu’un qui veut apprendre les difficultés du métier, c’est un cas d’école ». Si l’on ajoute à cela la difficulté de trouver de la main d’œuvre, notamment au moment des vendanges, « c’est un millésime qui ne nous a rien donné ». Avec des vendanges qui se sont terminées le 8 octobre, parfois avec des taux d’alcool tournant autour des 12,5° naturels, la question de la chaptalisation s’est posée – et l’on sait que la demande en sucre a explosé cet automne à Bordeaux, du jamais vu depuis de nombreuses années. « La chaptalisation, ce n’est pas un tabou », souligne Stéphane Bonnasse. « Dans notre cas, c’est une variable d’ajustement que nous utilisons avec beaucoup de parcimonie, bien sûr en bio, surtout sur des merlots qui n’ont pas réussi à atteindre leur pleine maturité ». Nicolas Audebert rappelle que certains millésimes, pas si anciens (une bouteille de 2001 à table en guise d’illustration), ont eu recours à cette pratique et qu’ils se dégustent magnifiquement bien aujourd’hui. « C’est sûr que cela surprend tout le monde car on a une inversion des maturités par rapport à ce que l’on a connu ces dernières années, où l’on avait un décalage entre les maturités physiologiques et les maturités phénoliques, ce qui ne semblait gêner personne ; cette année, c’est le contraire. Pour autant, sur ce 2021, il faudra décorréler la souffrance du chemin et le résultat. Les vins ont pas mal d’acidité mais les équilibres sont plutôt bons, avec une fraîcheur aromatique, les matières arrivent doucement. Et surtout, à Canon on a de beaux rendements, au-dessus de 40 hl/ha ».

« Il va y avoir des ovnis »

Même discours plutôt optimiste du côté de Château Figeac, où le directeur général Frédéric Faye et la famille Manoncourt inaugurent avec le sourire les nouvelles installations techniques qui ont été dévoilées au printemps dernier. Hier 18 octobre, c’était le dernier jour de ramassage, un peu moins d’un mois après le coup d’envoi, le 22 septembre. L’encépagement de Figeac, qui se compose à un tiers de cabernet franc et un tiers de cabernet sauvignon, explique en partie cet étalement de la vendange. « C’est vrai qu’il fallait être sur le pont en permanence. Rien qu’en avril, au moment des grandes baisses de température, on a assuré huit nuits de veille, et sur les quatre nuits les plus fatidiques on a allumé plus de 8000 bougies », explique Frédéric (photo ci-dessous), dont les équipes ont été marquées par le gel de 2017. « C’était pareil avec le mildiou, il fallait être tout le temps sur le front pour le contenir, il y avait aussi la menace de la cicadelle.On devait garder un œil en permanence sur nos raisins : les merlots ont eu trois semaines de véraison, alors que les cabernets ont eu cinq jours. On a de très beaux cabernets francs notamment, qui vont être décisifs pour le millésime ». Avec des rendements annoncés autour de 40 hl/ha, Château Figeac fait partie des chanceux de cette année chahutée. Quant au profil du millésime ? « Pour moi, on va être au-dessus de 2012, de 2013, de 2017 », avance Frédéric Faye. « Il va y avoir des ovnis sur ce millésime, et nous espérons en faire partie ».

Cet article Millésime 2021 à Saint-Émilion : le parcours du combattant est apparu en premier sur Terre de Vins.

Bordeaux tasting: Le Festival des grands vins fait son retour

bordeaux-tasting2021

bordeaux-tasting2021

Bordeaux Tasting, le Festival des grands vins fêtera ses 10 ans les 11 et 12 décembre 2021 au Palais de la Bourse de Bordeaux

Rendez-vous incontournable pour les amateurs de grands vins, Bordeaux Tasting revient cette année les 11 et 12 décembre pour célébrer son dixième anniversaire. Sans équivalent en France, Bordeaux Tasting réunit les plus grands crus de Bordeaux mais aussi de grands invités venus d’autres régions françaises. Pour faire de cette dixième édition un événement historique, Bordeaux Tasting réinvestit la place de la Bourse et dévoile un programme riche de nouveautés.

Le Palais de la Bourse, 100% Grands Bordeaux !

Les grands vins de la région sont à l’honneur. L’espace du Palais de la Bourse, au rez-de-chaussée comme à l’étage, sera complètement consacré aux Grands Bordeaux.

3 lieux dédiés à la dégustation au coeur de Bordeaux

Le traditionnel Palais de la Bourse sera consacré aux Grands Bordeaux, l’Espace Saint-Rémi accueillera une vingtaine de maisons et vignerons de Champagne, et le Musée National des Douanes et sa cour, nouveau lieu cette année, sera réservée aux “Grands Invités”, les vignerons venus des autres régions viticoles françaises et étrangères.

Les coups de coeur des winemakers

Les winemakers les plus célèbres du vignoble bordelais font leur entrée à Bordeaux Tasting. Ces flying winemakers en charge d’encadrer la production de vin dans différents pays et de conseiller les vignobles partout dans le monde, seront présents à l’occasion de Bordeaux Tasting 2021 pour présenter leurs dernières pépites découvertes.

Un café pour parler vin

Le Café de la Bourse, café éphémère du festival, prend ses quartiers dans l’enceinte du Palais de la Bourse et devient un lieu vivant, de partage et d’échange. Une série de personnalités animées par le monde du vin sont attendues pour dialoguer autour de leur passion commune.

Des master classes d’anthologie

De grands noms du monde du vin font l’honneur de leur présence à l’occasion de Bordeaux Tasting 2021 pour animer les différentes master classes organisées. Le vignoble Bordelais à l’honneur autour de thématiques prestigieuses.

Tarifs

Pass 1 jour ‘earlybird’ : 15 euros puis 20 euros (dans la limite des places disponibles)

Pass 1 jour : 25 euros

Pass 1 jour + abo : 28 euros

Pass 2 jours + abo : 39 euros

Pour l’achat d’une place, un verre Riedel, d’une valeur de 11,5€ TTC, vous est offert. Celui-ci est à conserver tout au long de vos déplacements.

Dans une volonté de responsabilité sanitaire, chaque visiteur se verra offrir un verre à l’entrée, qui lui permettra de réaliser son parcours de dégustation du début à la fin de l’événement. Il n’aura pas à le déposer mais pourra repartir avec.

Infos pratiques

Samedi 11 et dimanche 12 décembre 2021

Samedi : 10h-18h30*

Dimanche : 10h-18h*

*Fermeture des portes 45 minutes avant la fin des sessions.

Palais de la Bourse – Bordeaux

Réservez vos places.

ATTENTION ! Billets non échangeables, non remboursables.

L’accès aux mineurs est interdit.

Billetterie Weezevent

Cet article Bordeaux tasting: Le Festival des grands vins fait son retour est apparu en premier sur Terre de Vins.

Canon & Rauzan-Ségla : des enchères d’exception

Depuis le 15 octobre et jusqu’au 29 octobre prochain, les deux propriétés bordelaises de la maison Chanel, Château Canon et Château Rauzan-Ségla, proposent des millésimes d’exception en différents formats, directement issus de la cave des propriétés, dans le cadre d’une grande vente aux enchères organisée par Sotheby’s.

Pour la première fois, une sélection inédite de millésimes de Château Rauzan-Ségla et de Château Canon est proposée aux enchères : plus de soixante millésimes rares pour voyager dans le temps, de 1917 à 2020 (en barrique) ; une variété de formats, de la bouteille au jéroboam… Des flacons restés intacts depuis près d’un siècle dans l’intimité des caveaux des propriétés. Une aubaine pour les collectionneurs, qui ne manqueront pas de faire confiance à l’expertise de la maison Sotheby’s, qui gère cette vente aux enchères du 15 au 29 octobre 2021.

« Rauzan-Ségla et Canon ont pour maître-mots savoir-faire, élégance et intemporalité, des valeurs communes à la Maison CHANEL qui les accompagne depuis 25 ans. Par cette vente, la maison Sotheby’s met en avant l’exceptionnelle longévité de nos vins. Nous sommes très heureux de partager nos collections avec de grands amateurs du monde entier« , explique Nicolas Audebert, Directeur Général des châteaux Rauzan-Ségla, Canon, Berliquet et du Domaine de l’Ile, les différentes propriétés appartenant à la maison Chanel.

Chanel a fait l’acquisition de ses deux fleurons, Rauzan-Ségla (2ème Grand Cru Classé 1855, Margaux) puis Canon (1er Grand Cru Classé de Saint-Émilion), respectivement en 1994 puis 1996. Au cours des 25 années qui ont suivi, avec la rénovation des chais, des bâtisses et la restructuration des vignobles, ces deux propriétés sont revenues au tout premier plan parmi les grands crus bordelais, notamment depuis la nomination en 2015 de l’œnologue Nicolas Audebert au poste de directeur général.

“Chez Sotheby’s, nous avons suivi de près le retour progressif sur le devant de la scène de ces deux grands châteaux. Leur réputation est parfaitement à la hauteur de leur illustre passé et chaque millésime choisi figure parmi les plus recherchés par les collectionneurs actuels », précise Jamie Ritchie, Directeur Monde de Sotheby’s Wine. « L’offre d’une telle gamme de grands millésimes, directement depuis le Château Rauzan-Ségla et le Château Canon, sur des vins qui n’ont jamais quitté leurs caveaux, raviront les amateurs de ces deux grands châteaux ; ceux-ci auront l’opportunité d’acheter, de déguster et de profiter de vins historiques parfaitement conservés. »

Une vente à retrouver en ligne jusqu’au 29 octobre en suivant ce lien.

Cet article Canon & Rauzan-Ségla : des enchères d’exception est apparu en premier sur Terre de Vins.

Sauternes : Du mouvement au capital de Château Guiraud

chateau-guiraud

chateau-guiraud

Xavier Planty, co-actionnaire de la Financière Guiraud, vient de vendre ses parts à Matthieu Gufflet qui entre au capital en devenant l’actionnaire majoritaire.


Depuis juillet 2006, château Guiraud (1 er grand cru classé en 1855 en Sauternes) appartenait à FFP, devenu Peugeot Invest en début d’année (80 % appartenant à la famille) et présidé par Robert Peugeot, à Olivier Bernard propriétaire et exploitant – avec le groupe familial Bernard – du cru classé Domaine de Chevalier en Pessac Léognan, à Stephan von Neipperg propriétaire sur la rive droite de Bordeaux des châteaux Canon la Gaffelière, la Mondotte et clos de l’oratoire, et enfin à Xavier Planty. Ce dernier, tout en étant propriétaire du Château du Carpia à Castillon de Castets, avait rejoint en 1986 le
château Guiraud pour en être le gérant jusqu’en 2019, année où il cède la gérance à son fils Luc Planty. Xavier Planty a notamment impulsé dans ce domaine de 128 ha, dont 103 ha de vigne, la conversion en bio pour en obtenir la certification en 2011. Aujourd’hui il « a souhaité sortir du capital et poursuivre d’autres intérêts » nous dit le communiqué de presse.

Xavier Planty vient donc de céder ses parts et c’est ainsi que Peugeot Invest et Château Guiraud annoncent « l’entrée au capital de Financière Guiraud de Matthieu Gufflet comme actionnaire majoritaire ». Le château précise que si Matthieu Gufflet devient l’actionnaire majoritaire c’est parce qu’il rachète les parts de Xavier Planty mais aussi une partie des parts de Robert Peugeot.

Quel est l’avenir pour château Guiraud ?

L’arrivée de Matthieu Gufflet comme actionnaire majoritaire va-t-elle infléchir les choix et la trajectoire du château Guiraud ? Le communiqué de presse indique que « l’arrivée de Matthieu Gufflet confirme la poursuite des deux piliers de la stratégie du château : la viticulture biologique et l’oenotourisme ». Un oenotourisme qui s’est fortement développé ces dernières années avec l’ouverture d’un restaurant au château, la veille sur son patrimoine environnemental dont le
conservatoire de souches de sémillon et de sauvignon blanc, et une offre oenotouristique originale.

Le château est « le seul 1er Grand Cru Classé en 1855 certifié en agriculture biologique » (NDLR quelques cru classés en 1855 sont certifiés en biodynamie) et compte même aller plus loin en renforçant sa démarche environnementale « par le développement de la permaculture pour continuer de valoriser son territoire unique ».

Clémence Planty, en charge de la communication et de l’oenotourisme au château indique que des études pour développer le réceptif sont en cours mais que rien n’est encore validé. Il faut dire que Matthieu Gufflet a « développé une chaîne d’hôtels et restaurants haut-de-gamme regroupant 7 établissements, sous l’enseigne Terres de Natures à travers la France et notamment en région Parisienne, dans les Alpes et sur la presqu’île du Cap Ferret ». Un atout qui est sans doute appelé à servir les intérêts du château Guiraud tant le potentiel oenotouristique reste fort dans cette appellation. Pour confirmer cette stratégie, le nouvel actionnaire majoritaire, Matthieu Gufflet a déclaré : « Nous souhaitons faire de Château Guiraud une référence en matière de viticulture et d’hôtellerie durable. Notre projet à long terme est également de poursuivre le développement qualitatif du domaine mené jusqu’à présent par les équipes en place et ses actionnaires, avec comme ambition de contribuer au renouveau du Sauternais ».

Xavier Planty s’explique sur les raisons qui l’ont amené à cette décision : « J’ai cédé mes parts car j’étais minoritaire dans le tour de table des co-propriétaires et je ne pouvais pas laisser des parts minoritaires à mes enfants ». A bientôt 66 ans, Xavier Planty va continuer à s’occuper de son exploitation personnelle de 10 ha de vigne à Castillon de Castets, et aidera son épouse sur la propriété d’une centaine d’ha de céréales, le tout en bio. Mais l’expérience acquise dans le bio à Guiraud et à Castillon de Castets peut être valorisée et transmise, c’est pourquoi il vient de monter « une association de diffusion de l’agro-écologie ». Une manière utile de s’occuper. Luc Planty, l’actuel directeur général, et Clémence Planty, son épouse, en charge d’oenotourisme resteront au château Guiraud.

Quant à Robert Peugeot, Président de Peugeot Invest, celui-ci a déclaré : « Nous voyons le potentiel qu’apportent les experts de l’hôtellerie naturelle que sont Matthieu Gufflet et son équipe à Château Guiraud ».

Matthieu Gufflet.

Matthieu Gufflet, formé au MAI (Management des achats internationaux et innovation) de Kedge Business School à Bordeaux, a fondé en 2001 EPSA (https://www.epsa.com/notre-gouvernance/) , un groupe de conseil en achat et en performance opérationnelle dont il est le président. Ce groupe est spécialisé dans l’optimisation de l’ensemble des dépenses et achats, sous forme de service ou de régie. Le groupe réalise un chiffre d’affaires consolidé d’environ 650 millions d’euros, et, en 2021, EPSA a réalisé une levée de fonds de 200 millions d’euros afin d’accélérer son développement.

Matthieu Gufflet a été classé, en 2021, 428 ème fortune en France, par la revue Challenge. Enfin, l’homme d’affaire avait déjà manifesté, en 2007, son intérêt pour le monde du vin puisqu’il a acheté, dans le Bordelais, Château de Callac, en appellation Graves, un vignoble d’une quarantaine d’hectares. Château Guiraud voit ses orientations confirmées et même amplifiées grâce à l’apport de nouvelles compétences incarnées par Matthieu Gufflet. Un château à suivre dans son développement.

Cet article Sauternes : Du mouvement au capital de Château Guiraud est apparu en premier sur Terre de Vins.