[Publi-Info] Angers Loire dégusT’, le salon des vins de demain ! 

Le Salon des Vins de Loire, La Levée de la Loire et le salon des Vins Demeter se rassemblent  au Parc des Expositions d’Angers les lundi 5 et mardi 6 février 2024 pour une offre globale  diversifiée. 

L’occasion unique de retrouver pendant deux jours près de 800 exposants (ligériens, de  France et d’ailleurs) et plus de 10 000 vins (stands, Espaces de Libre Dégustation,  conférences, master class). 

Une expérience complète permettant aux visiteurs – acheteurs professionnels de vins de  s’intéresser à des thématiques de prospectives et de marchés : 

Tendances et moments de consommation : accords mets et vins, perspectives pour  les Vins de Loire, … 

Nouveaux Axes de Consommation : « Low-No alcohol », … 

Environnement : l’avenir face aux changements climatiques, 100 ans de biodynamie,  … 

Une offre exhaustive où chaque mode de production est valorisé : des vins certifiés  biologiques, biodynamiques, sous engagement environnemental ou non, des vins en  adéquation avec les tendances de consommations actuelles et futures. 

Infos pratiques : 
Le pass 2 jours : 8€ en pré-vente et 10 € sur place 
Réservez ici en cliquant sur ce lien
(réserver votre pass avant vous permettra un accès plus rapide à votre arrivée)
Horaires : Lundi 5 février 2024 : 9h30/19h – Mardi 6 février 2024 : 9h30/18h

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Des bulles pour la galette 

Et si les rois mages pensaient à apporter quelques bulles pour déguster la galette de l’épiphanie ? À la frangipane, aux pommes ou au chocolat, nature ou briochée, aux fruits confits comme la provençale, rien ne vaut une effervescence en douceur. 

Si vous aimez la galette, peut importe comment, et que vous avez choisi de ne pas vous lancer dans le dry january avant l’épiphanie, vous pouvez tenter quelques accords avec un verre de vin, histoire de changer du cidre, boisson de prédilection de la moitié des Français pour l’occasion. Mieux vaut oublier rouges et rosés qui siéent mal à cette gourmandise, éventuellement un blanc légèrement sucré, moelleux plutôt que liquoreux tels un jurançon, un pacherenc de vic-bilh, un montlouis, un loupiac, un alsace gewurztraminer…. ou un vin doux naturel comme un muscat de Beaumes-de-Venise, du cap corse ou un muscat de Noël de Rivesaltes. 
Vous pouvez vous essayer aux bulles vineuses, pas extra-brut mais de préférence avec un peu de sucre, ce qui équilibrera à merveille le gras de la pâte feuilletée, au beurre évidemment. On peut bien sûr opter pour un champagne sec ou demi-sec qui se buvait d’ailleurs en dessert jusque dans les années 70-80 mais en ce début d’année, autant découvrir d’autres territoires d’effervescence comme des vins en méthodes ancestrales (une fermentation lente des moûts de raisin qui se termine en bouteille). Ils développent des bulles légères sur de faibles degrés, souvent entre 7 et 11 % tels la blanquette de Limoux, principalement à base de mauzac, le gaillac perlé avec muscadelle et loin de l’œil du Sud-Ouest, la clairette de Die majoritairement à base de muscat avec quand-même un peu de clairette, ou plus original, un cerdon du Bugey, à la robe rosée, gamay et poulsard obligent. On peut aussi sortir de l’Hexagone pour aller goûter un prosecco issu du glera de Vénétie, particulièrement fruité et légèrement sucré. Et vous pourrez toujours glisser un petit bouchon en verre en guise de fève.

Une petite sélection d’effervescents pour accompagner la galette :

Crémant de Bourgogne Veuve Ambal Brut Le Rouge et l’Or
Un bel habit rouge de fête pour cette édition limitée de Grande Cuvée Brut de Veuve Ambal, l’une des références de l’appellation. Une méthode traditionnelle à partir d’un assemblage de pinot noir et chardonnay majoritaires complétés de gamay et aligoté qui vieillissent au moins 18 mois sur lattes. Tous les cépages de la Bourgogne en un seul flacon pour une effervescence dorée aux arômes d’agrumes, de fleurs blanches et de fruits exotiques sur une note pâtissière. À servir frais à 7 – 8°C (9,90 €).

Clairette de Die M. Chapoutier 2022 (Demeter)
En bio et biodynamie comme il se doit pour la maison M. Chapoutier. Un assemblage de 90% de muscat petit grain et 10% de clairette issus de l’un des plus hauts vignobles de France culminant à 700 mètres d’altitude, au bout d’une vallée dromoise. Une clairette en vendanges manuelles et vinification en levures indigènes, très aromatique, aérienne et équilibrée, avec une robe à fines bulles, des arômes de poire, coing, tilleul, verveine et quelques notes exotiques. Tout en fraîcheur sur un beau volume. À déguster entre 7 et 9°C (13,60 €)

Bugey Cerdon cuvée Vendange Meryem 2022 (AB)
Derrière son étiquette moderne et sexy et sa robe couleur corail, ce cerdon du Bugey est élaboré par Gérald Dubreuil en méthode ancestrale à partir d’une sélection parcellaire de gamay et une touche de poulsard cultivés en bio. Des bulles fines et délicates, un joli fruité gourmand sur la groseille, la cerise et la framboise portés par une fraîcheur agréable. Servir autour de 6 °C. (13 €)

Prosecco rosé Freixenet
La marque espagnole emblématique de cava s’est diversifiée dans le prosecco italien, lui offrant au passage une très belle bouteille à facettes taillées en pointes de diamant. Ce vin effervescent en appellation contrôlée (le terme DOC étant l’équivalent de nos AOC) est issu de la province de Vénétie. Il a été décliné l’an dernier en rosé avec un ajout de pinot noir pour la couleur, ses très fines bulles, ses arômes de fleurs blanches et de fruits rouges (fraise, framboise) sur une note de miel étant particulièrement agréables à marier en dessert. À boire à 7 – 8 °C (7,95 €)

Prosecco Extra Dry Riccadonna Millesimato 2022 (AB)
Un nouveau prosecco de la marque Riccadonna, leader en France, arrivée sur le marché il y a 10 ans. Le vin est issu de raisins bios et d’un seul millésime. Une cuvée haut de gamme à tester autrement qu’en spritz, aux bulles fines et vives, très aromatique sur des fruits blancs et des fleurs blanches, vinifié en extra-dry, la catégorie la plus courante (sur un taux de sucre un peu plus élevé que le brut). À déguster frais à 8 –10 °C. (9,50 €)

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Château Suau repris en fermage par château de Rolland

Suau, discret 2ème grand cru classé en 1855, avait été racheté en 1967 par Daniel Biarnes. Seules les vignes avaient été alors reprises. Aujourd’hui, c’est la petite fille, Corinne Biarnes qui en est la propriétaire. En 2015, elle avait laissé ces vignes, en parfait état, aux bons soins d’Olivier Bernard, propriétaire du domaine de Chevalier (Cru classé de Graves en appellation Pessac-Léognan) qui avait signé pour un fermage de 9 années. 

Presque au terme de ce fermage, Olivier Bernard laisse Suau. C’est Romain Garcia, propriétaire du château de Rolland à Barsac, voisin de Suau, qui a signé le 1er décembre 2023 un fermage d’une durée de 9 années : « en dessous de 9 années, on n’est pas obligé de passer devant un notaire » dit-il, « cela enlève des frais ». Mais c’est la prudence qui a aussi dû guider le « preneur » de ce bail rural (ou bail à ferme). « Si tout se passe bien, on reconduira ».  Malgré cette prudence, Romain Garcia ne voit dans ce fermage que des avantages.

Une opportunité à saisir
Les vignes, d’une surface de 5,5 ha en production et 1 ha de terres en repos, sont parfaitement saines et ont été bien entretenues. Elles sont dans la force de l’âge (60 ans) et « il ne manque pas de pieds ». Des vignes composées uniquement de sémillon, un cépage que Romain Garcia affectionne particulièrement et qui lui permettra de « révéler la plus pure expression du Sémillon et de produire des vins d’une grande justesse ». Les vins du château de Rolland ont fait leur preuve, mais ce fermage d’un cru classé est « une montée en gamme logique. Il est plus facile d’être dans le classement 1855 que d’essayer de faire un haut de gamme à Rolland » dit-il avec lucidité. La notoriété du classement de 1855 pèse encore lourd dans les décisions et favorise le commerce. Ce sera « un joyau dans la gamme » se plaît à dire le nouveau preneur. Les vinifications se feront juste à côté, dans les chais du château de Rolland. Une commodité appréciable et qui se fera dans les règles rappelées par le Conseil des Grands Crus Classés en 1855. « La traçabilité doit être carrée » rassure Romain Garcia. L’homme a de l’ambition pour ce beau jouet, mais il se donne une année de réflexion pour personnaliser sa nouvelle production. 

Un avenir prometteur
L’étiquette autrefois blanche et or avait connu une rupture avec Olivier Bernard qui avait fait de la couleur orange un moyen de bien identifier Suau. Comment sera la nouvelle ? « On y travaille » dit Romain Garcia. Mais cela est un détail car le vin reste central dans le projet : bien sûr « monter en gamme par rapport à Rolland et aussi rester sur du 100 % sémillon », le cépage phare de l’appellation. Et d’ajouter : « je ne pense pas faire un deuxième vin liquoreux de Suau mais peut-être plutôt un blanc sec. D’ailleurs, Suau ne faisait pas de Sauternes tous les ans ces dernières années ». Romain Garcia est tenté par cette idée, lui qui aime expérimenter à Rolland des vinifications en blancs secs et qui a décliné une gamme très appréciée. Les sols de graves et d’argiles rouges sur socle calcaire permettront de faire parler son talent. 
Mais le liquoreux reste sa raison de faire. « Je suis de Sauternes et je continue fermement à croire en l’avenir et au potentiel des liquoreux » tient-il à rappeler. « La proximité de Suau permettait une évolution naturelle vers le monde des grands crus classés en 1855. Les opportunités de reprendre un cru classé ne courent pas les rues. C’est une chance de pouvoir retranscrire ce que je fais à château Rolland dans le monde des grands crus ». Une chance que Romain Garcia n’a pas laissé passer. On attend le millésime 2024 dans nos verres maintenant.

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Domaine de l’alliance : entre de l’homme et la nature

Domaine de l’Alliance, c’est d’abord une aventure humaine : un parcours improbable au gré des opportunités qui aura permis de faire parler toutes les qualités de Daniel Alibrand aux côtés de son épouse Valérie.

Lorsque Daniel Alibrand ouvre la porte de sa maison, on découvre un homme solide, le bonnet de marin rivé sur son crâne. La mer n’est jamais loin pour cet ancien marin pêcheur de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et des Sables-d’Olonne. De sa voix grave et profonde, il déroule son récit : « marin pêcheur, Je l’ai été dès 1989, j’avais 14 ans, et ça s’est  terminé en 1995 : j’ai connu la crise de la pêche« . Il change de voie et reprend les études, mais il précise tout de suite « en France on aime pas les autodidactes » : une manière de regretter qu’on ne peut faire un métier sans diplôme, lui l’autodidacte dont le parcours l’a enrichi d’expériences multiples qui ont fait sa valeur. « En 1996, je suis allé à Vouvray, dans les vignes et à la cave. Il fallait que je passe un Brevet de Technicien Agricole (BTA ) si je voulais continuer dans le métier. Etre chauffeur de tracteur toute ma vie, il n’en était pas question« . Il étudie au lycée viticole de La Tour Blanche dans le sauternais, et obtient, en 1998, son BTA, avec un stage à Vouvray qui lui permet d’avoir « une expérience dans le moelleux« . Et puis la même année, « un second stage en entre-deux-mers, à faire de la soupe : le début de la fin » lâche-t-il. « On faisait toute la gamme mais aucun vin n’était identitaire« .
Entre temps, en 1999, il repart pêcher à Arcachon, et puis, c’est l’accident. Son bras ne lui permettra plus de manier les filets. Il sera chauffeur routier international. 

La chance lui sourit en 2005. Valérie, l’épouse de Daniel, a un oncle qui souhaite se séparer de ses vignes sur le terroir de Fargues en appellation Sauternes. Ils rachètent ce bijou, à remanier toutefois. « On se sépare d’une parcelle mal placée, on en achète une autre« . Cela donne aujourd’hui un terroir modeste, de 7,5 ha, mais qualitatif et en bio. 

Une mosaïque bien exploitée
Daniel, dont les avis sont parfois jugés tranchés, cache une vraie intelligence : c’est qu’il est affuté l’homme ! Un homme qui est une éponge : il s’approprie des savoir-faire « en allant déguster chez les autres », observe, digère pour les appliquer ensuite au service de ses vins : toute une gamme étoffée et précise où chaque vin est une réponse adaptée à une parcelle ou à un mode de vinification.

Les vins
Les raisins sont trop botrytisés ? Qu’à cela ne tienne on fera un sec. Et quel sec ! Voici Déclinaison, (30 €) : « on ne le fait pas toutes les années. Il faut beaucoup trier« . Belle complexité aromatique : rhubarbe très nette , pointe de safran et beaux amers bien arrondis. Il y a aussi Les Clous (35 €) : un 100 % sémillon, sur la fleur blanche, fenouil, légers agrumes. Joli toucher de bouche et sapide. Sphérique et volumineux, de l’ampleur. Et puis Définition, (28 €) : la cuvée de base, « en covinificationOn évite la déliaison dans le vin. L’alchimie se fait mieux« . Expression douce de citron confit, touche de verveine mentholée, un peu gras, sapide et épicé. Un vin à la fois large et incisif. 

Autour de la table, on parle aussi cépage. La muscadelle tend à disparaître à Bordeaux ? Pas au domaine de l’Alliance où de vieilles muscadelles entrent dans la composition des vins : « elle a été greffée par mon grand-père » dit tout de suite Valérie. « Elle amène un brin de folie avec une fraicheur de dingue sur les liquoreux » ajoute Daniel. 

Le Sauternes justement : Daniel les adore. Il en fait deux. Esquisse : « ce n’est pas un deuxième vin »,  élevage court, 100 % sémillon. Mangue, ananas, floral sur le seringat. Très belle bouche « jus de fruit pur », jolie onctuosité. Et Sauternes : on y retrouve la muscadelle (10%). Fruit jaune et fruit blanc (pêche), mirabelle, poire. Epicé. Que des beaux vins. 

Et au fait : pourquoi le domaine de l’Alliance ? « C’est l’alliance de l’homme et de la nature » dit Daniel. Valérie est plus bavarde et décrit l’étiquette : « Les anneaux, c’est l’année de notre mariage 2005« . Après avoir tout partagé, elle est peut être aussi (surtout ?) là cette Alliance. 

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Des vins effervescents pour débuter 2024 en apesanteur 

Vous cherchez des bouteilles originales pour célébrer la nouvelle année ? Voici pour vous deux cuvées de coopérative à un prix aussi doux que leurs bulles.

Fondée en 2006 à la suite de la fusion de quatre coopératives de Sud-Ouest (Côtes d’Olt, Fronton, Rabastens et Técou), Vinovalie regroupe aujourd’hui 315 vignerons valorisant trois vignobles et les cépages emblématiques de la région. Parmi sa très large gamme de vins, elle propose deux jolies vins effervescents en appellation « Vin de France » disponible sur son site internet et en grandes surfaces.

Apesanteur Blanc : L’assemblage équilibré – 5,95 €
Issu du vignoble Tarnais, Apesanteur Blanc est le résultat d’un assemblage subtil des cépages Loin de l’Oeil et Sauvignon. Offrant ainsi une robe jaune claire effervescente, aux arômes fruités mêlés à des notes florales et de fruits à chair blanche. En bouche, la délicatesse des bulles précède une explosion de fraîcheur et des notes d’agrumes, offrant une sensation ronde et équilibrée. Apesanteur Blanc s’accorde parfaitement avec les fruits de mer et les poissons blancs grillés.

Apesanteur Rosé : L’Intensité fruitée – 5,95 €
Apesanteur Rosé est le fruit d’une vinification soigneusement maîtrisée. Sa robe rose claire et effervescente dévoile des arômes intenses de fruits exotiques, avec une prédominance sur le pamplemousse. En bouche, l’attaque pétillante et fraîche laisse place à une sensation ronde et agréable sur des notes de fruits rouges. Apesanteur Rosé est le compagnon idéal pour sublimer vos salades ou vos grillades.

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Apprendre le vin en s’amusant… et en décorant !

Le début d’année est toujours synonyme de nouvelles résolutions… pas toujours tenues ! Toujours est-il que si apprendre sur le vin fait partie de vos nouvelles ambitions, voici des idées cadeaux parfaites pour vous y aider. 

Entre les différents cépages, les différentes appellations, les différents sols ou même simplement les différentes étapes de la vinification, le vin est un sujet aussi vaste que complexe. S’il existe un très grand nombre de portes d’entrée pour intégrer la galaxie de connaissances reliées au vin, en voici une aussi ludique qu’esthétique. « La carte des vins s’il vous plaît » propose sur sa boutique en ligne une large sélection de cartes viticoles et d’affiches pédagogiques en lien avec le vin. Chaque vignoble français est disponible dans une version détaillée ou bien dans une carte de l’Hexagone. Les vignobles étrangers ne sont pas en reste (Italie, Espagne) et pour ceux qui préfèreraient connaître les cépages ou les nuances de couleurs des robes du vin, des posters élégants se fondront à merveille sur les murs de votre salon.

©DR

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Dans les secrets d’une œnothèque

L’œnothèque du champagne Lanson figure parmi les plus belles de la Champagne, tant par l’ancienneté des millésimes qui y figurent (on remonte jusqu’à 1904 !), que par son volume (200 000 flacons). La maison a récemment entrepris un travail pour mieux la valoriser, mais aussi mieux la connaître et comprendre l’évolution des vieux champagnes

Pour abriter son œnothèque, Lanson a aménagé trois caveaux : un destiné à la collection patrimoniale de 1904 à 1979 et deux autres consacrés à la Lanson Vintage Collection, dont les millésimes actuellement commercialisés vont de 1976 à 2002. Un quatrième, en cours de construction, accueillera les éditions de Noble Champagne. Le chef de caves, Hervé Dantan, explique : « Il s’agissait d’abord de ranger ces vieux champagnes, disséminés en différents endroits de notre cave et d’établir un inventaire. Nous avons vite constaté qu’un travail de restauration était également nécessaire. En consultant les autres maisons, nous nous sommes aperçus que les connaissances en la matière étaient très empiriques. Notre démarche a donc débouché sur un troisième travail lié à la recherche développement. » 

On observe toutes sortes de cas de figure. Il y a les moins graves, comme ces branches de muselets corrodées par l’humidité qu’il suffit de remplacer tout en ayant soin de garder les plaques pour leur valeur historique. Et il y a les cas plus complexes, quand le bouchon est altéré. Tout l’art est alors de parvenir à perdre le moins possible de pression, en utilisant par exemple de la carboglace pour inerter l’espace de tête de la bouteille.

Afin d’évaluer la qualité des vins sans les abîmer, on dispose d’outils de pointe, comme l’aphromètre laser, qui permet de connaître le niveau de pression sans ouvrir les flacons. Cet instrument s’appuie sur « l’absorption de la lumière infrarouge par la molécule du dioxyde de carbone ». Il a ainsi été possible d’établir des cartes d’identité individuelles pour chaque flacon rassemblant toutes les données, y compris gustatives, lorsqu’un reliquat de rempotage a donné la possibilité de déguster. Le souvenir le plus émouvant d’Hervé ? « Le 1928 ! La conjugaison de plénitude et de fraîcheur, malgré un dosage appuyé, était incroyable ! »

Des avancées pour la R&D
Ces informations collectées sur une échelle d’un siècle sont riches d’enseignements. Elles permettent par exemple de constater une fois de plus la supériorité du magnum qui n’influe pas seulement sur la limitation de l’oxydation mais aussi sur la conservation du CO2, lequel s’échappe deux fois plus lentement. On observe également que les bouteilles entreposées sur pointe gardent mieux leur pression et que les lots anciennement dégorgés ont une effervescence moins homogène que les lots plus récemment dégorgés. Les autres variations sont liées à la qualité des obturateurs. « Sur la période étudiée, on est passé de l’agrafe à la capsule à joint en liège (1976) puis à joint synthétique (1999). »  Anecdote amusante, la maison a retrouvé un lot de magnums de 1961 bouchés à l’aide d’obturateurs expérimentaux : des capsules en plastique dotées d’une bille de verre à l’intérieur. « La pression pousse sur la bille qui fait l’étanchéité avec le plastique. Lorsque l’on mesure avec l’aphromètre on s’aperçoit que ce système est particulièrement efficace. »

La maison a aussi analysé la capacité des vins à consommer l’oxygène, en sachant que plus cette capacité d’absorption est importante, plus le vin est instable et fragile. On a tendance à penser que les vins les plus vieux consomment plus lentement l’oxygène, puisqu’ils en ont déjà été saturés. Or, c’est plutôt le contraire ! 

Après la comparaison des analyses chimiques, la maison a comparé les notes de dégustation ce qui a là encore permis de dégager quelques règles générales. Il existe ainsi un débat concernant l’intérêt du récemment dégorgé pour les vieux millésimes. Le comité de dégustation a pu observer que les bouteilles récemment dégorgées ont un profil plus oxydatif que les bouteilles dégorgées d’époque. « Il faut comparer le dégorgement à une opération chirurgicale. Lorsqu’on est jeune, on se remet plus vite. Il en va de même du choc oxydatif pour les vins. » Il est probable aussi, même si cela n’a pas encore été démontré scientifiquement, que le sucre du dosage protège de l’oxydation. Quant à l’effervescence, si sa conservation est plus aléatoire sur les dégorgements anciens, à la dégustation, elle semble mieux intégrée. Un constat qui a amené la maison à modifier sa politique initiale sur la Lanson Vintage Collection dont le principe était jadis de proposer des bouteilles dégorgées à la demande. Aujourd’hui, les bouteilles ont un dégorgement d’environ trois ans. « Nous n’avons pas voulu aller jusqu’à conserver des bouteilles avec des dégorgements historiques, l’avantage en effet d’un dégorgement qui ne soit pas trop ancien est de pouvoir contrôler par la dégustation chaque bouteille et vérifier qu’il n’y a pas eu de déviation. Par ailleurs, conserver vingt ans des bouteilles avec leur bouchon d’expédition serait prendre le risque d’avoir des goûts de bouchon. » 
Enfin, une troisième étape a consisté à mettre en relation les résultats de la dégustation et ceux des analyses chimiques afin d’identifier les molécules à l’origine des différentes saveurs acquises par le vin en vieillissant. « Nous n’avons obtenu aucun résultat. En réalité, chaque arôme n’est pas forcément lié à telle ou telle molécule individuellement, mais à l’association de plusieurs molécules, ce qui complique le travail d’identification. C’est d’ailleurs ce que je retiens de cette étude globale sur notre œnothèque, si elle nous a permis de progresser dans nos connaissances, elle nous a surtout permis de nous rendre compte que l’on ignorait encore beaucoup de choses ! »

Terre de Vins n°91 spécial Champagne, 160 pages, 6,90 €.
Abonnements sur abonnement.terredevins.com
Lire le numéro en version numérique sur kiosque.terredevins.com

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Évadez-vous sur la route des vins

De la Corse au vignoble bordelais, nos étrennes du jour vous invitent à la rencontre de propriétés confidentielles qui ont tant de choses à vous raconter.

Domaine Terra di Catoni
Dégustation – 25 €
Dégustation en terrasse face à la mer des vins du domaine accompagnés de produits du terroir, tels que charcuterie et fromages, ainsi que les produits oléicoles du domaine, huiles, tapenades, confitures d’olives.

Visite du domaine – 15 €
Visite très spectaculaire en 4X4 des vignes, et visite du chai.

Autour des vins – 25 €
Déjeunez des plats du terroir corse accordés avec les vins du domaine, en vous prélassant à l’ombre des platanes de notre terrasse, face à la mer et aux îles.

Découverte de la vigne – 50 €
En compagnie du chef de culture, vous participerez au travail dans les vignes. C’est une très bonne occasion de découvrir le métier de vigneron en admirant la mer Tyrrhénienne et l’archipel toscan. Un spuntinu (casse-croûte corse) de vigneron vous sera proposé vers 10 h.

Château Guibeau
Visite privée de la vigne au verre avec la propriétaire – 12€
Le château Guibeau vous propose une visite conviviale qui vous présentera l’histoire de la famille, la culture de la vigne, la vinification ainsi que l’élevage de ses vins certifiés agriculture biologique depuis le millésime 2012. Comme le dit si bien Brigitte Destouet, gérante de la propriété : « Le terroir qui nous a été confié est un grand terroir qui fait naître de grands vins. Notre devoir est de l’honorer en produisant des vins généreux et élégants qui accompagneront les moments heureux de votre vie ».

Visite gourmande avec la propriétaire – 25€
Sur le même modèle que la visite de la vigne au verre, cette visite gourmande vous propose un panorama complet de la propriété entre son histoire, sa culture de la vigne et sa vinification. À l’issue de la visite, un pique-nique gourmand (charcuteries, fromages, pain, fruits, cannelés de Bordeaux) vous sera proposé dans le parc du château accompagné d’une bouteille de la propriété.

Château Panet, Vignobles Carles
LE TOUR DES DÉGUSTATEURS – 16 €
Après une visite de la vigne et des chais, l’art de la dégustation sera détaillée à travers 6 grands vins de la propriété. Saint Emilion Grand Cru et Pomerol vous seront dévoilés ! Véritable initiation à l’œnologie, vous pourrez ainsi ressentir l’expression du terroir et celui du millésime.

ACCORDS VINS & CHOCOLATS – 16 €
Après une visite de la vigne et des chais, vous dégusterez 3 vins choisis avec soins: Un Château Panet 2015 en AOC Saint Emilion Grand Cru, puis un Château Coudert 2009 en AOC Saint Emilion Grand Cru, ainsi que le château Croix des Rouzes 2014, en AOC Pomerol. Chaque vin sera accompagné d’un chocolat haut de gamme, choisi spécialement pour accompagner ces vins et créer une harmonie et un plaisir en bouche incomparable. Vous comprendrez alors tout l’intérêt d’un tel accord. Les chocolats proviennent de la chocolaterie Dorin, fabriqués à Bordeaux de manière artisanale avec le plus grand soin.

LES SECRETS DE LA BARRIQUE – 20 €
Après des explications sur le vignoble et la visite des chais, vous prendrez le temps de découvrir tout spécialement le chai à barriques. Vous saurez tout sur ce mode d’élevage et vous dégusterez deux vins prélevés à même la barrique, puis 3 vins finis. Les vins seront choisis avec soin. Ainsi vous dégusterez 2 Saint Emilion Grand Cru et un Pomerol, dont un ancien millésime d’au moins 10 ans et un millésime d’exception.

Des visites découvertes, un jeu des senteurs et un pique-nique sont également proposés.

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Réveillez l’œnologue qui sommeille en vous

Vous avez toujours rêvé de devenir un as de la dégustation ? Celui ou celle pour qui cépages et appellations n’ont plus aucun secret ? Nous avons de quoi vous aider avec la multitude d’ateliers œnologiques proposés par l’École du vin de Bordeaux.

Dégustation mode d’emploi (en soirée) – 150 €
Pendant 1 mois, vous avez rendez-vous chaque semaine avec une soirée de dégustation de vin.
Chacun de ces 4 ateliers de 2 heures est l’occasion de plonger au cœur d’une thématique passionnante. Et bien sûr, au fil de l’ensemble de ces séances d’œnologie, vous aurez le plaisir de déguster 13 vins de Bordeaux (AOC) !

Soirée 1 : les clés de la dégustation

Faites connaissance avec les grandes typicités des vins de Bordeaux ;

Familiarisez-vous avec les 3 étapes de la dégustation;

Découvrez les différentes couleurs des vins bordelais;

Décelez plus finement les arômes en bouche;

Apprenez à nommer vos sensations.

Soirée 2 : les spécificités des terroirs et cépages

Naviguez de la rive droite du vignoble bordelais à sa rive gauche;

Reconnaissez les arômes primaires des principaux cépages;

Suivez les grandes étapes du vignoble au cours d’une année complète.

Soirée 3 : les secrets de l’assemblage

Percevez chaque nuance du parcours aromatique, entre arômes secondaires et tertiaires;

Composez vous-même l’assemblage qui vous ressemble.

Soirée 4 : les légendes fondatrices du Bordelais

Voyagez à travers les méandres fascinants de l’histoire des vins bordelais;

Explorez leurs AOC et leurs particularités

Comprenez leurs différents classements.

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Les arômes du vin – 39 €
Pendant 2 heures et autour de 5 vins de Bordeaux (AOC), place à un atelier d’initiation à la dégustation ludique !

Identifiez les mots qui expriment vos émotions et sensations pendant une dégustation ;

Apprenez à reconnaître les arômes primaires, secondaires et tertiaires du parcours aromatique ;

Découvrez des exercices à la fois simples et amusants pour aiguiser votre sensibilité olfactive.

L’atelier assemblage – 39 €
Pendant 2 heures passionnantes, et au fil de la dégustation commentée de 5 vins de Bordeaux (AOC) :

Embarquez pour un tour d’horizon des cépages bordelais afin de mieux les connaître ;

Découvrez les secrets surprenants de l’assemblage des vins bordelais ;

Réalisez enfin votre propre assemblage, selon vos préférences olfactives et gustatives !

Initiation à la dégustation – 39 €
Ce cours d’initiation aux vins de Bordeaux vous embarque à travers une exploration en deux temps :

Les incontournables du vignoble bordelais
– Faites connaissance avec les cépages bordelais ;
– Plongez dans les coulisses de la vigne et des chais ;
– Percez les secrets de l’assemblage, signature des vins de Bordeaux ;
– Découvrez les AOC de la région et leurs savoureuses spécificités.

Les fondamentaux de la dégustation de vin
– Familiarisez-vous avec les différentes étapes du parcours aromatique ;
– Apprenez à mettre des mots sur vos sensations ;
– Dégustez 5 vins de Bordeaux (AOC)*, accompagnés par les commentaires de votre formateur.

©DR

Bordeaux Tonic – 39 €
Pendant 2 heures, cet atelier cocktail pas comme les autres vous dévoile sous un tout nouveau jour les vins frais de Bordeaux (blancs, rosés, crémants et clairets) !

Commencez par découvrir les principales saveurs et la notion d’équilibre, élément clé en mixologie ;

Apprenez à déguster pas à pas vins et cocktails ;

Prenez la mesure de la diversité des vins frais de Bordeaux (AOC), en goûtant à 4 d’entre eux ;

Récoltez de nombreuses astuces pour des idées d’assemblages inattendus ;

Réalisez vous-même 3 cocktails en fonction de vos envies !

Dégustation mode d’emploi (en journée) – 180 €
Pendant 9 heures, cet atelier de dégustation de vin vous offre un panorama complet des multiples facettes du vignoble bordelais, du savoir-faire de ses vignerons et de ses cuvées.

Les clés de la dégustation
– Découvrez les principales typicités des vins de Bordeaux;
– Apprenez à maîtriser les 3 étapes de la dégustation;
– Explorez les différentes couleurs des vins bordelais;
– Percevez avec précision les arômes en bouche;
– Posez avec aisance des mots sur vos sensations.

Les spécificités des terroirs et cépages
– Voyagez de la rive droite du vignoble à sa rive gauche ;
– Identifiez les arômes primaires des cépages;
– Embarquez pour une année complète dans le vignoble, au fil des grandes étapes du cycle de la vigne.

Les secrets de l’assemblage
– Saisissez toutes les nuances des arômes secondaires et tertiaires du vin;
– Réalisez votre propre assemblage, selon vos goûts et vos envies.

Les légendes fondatrices du Bordelais
– Remontez le temps pour comprendre l’histoire des vins de Bordeaux;
– Faites plus ample connaissance avec leurs AOC;
– Repérez-vous en un clin d’œil à travers leurs différents classements.

Cet atelier d’initiation à l’œnologie est bien sûr ponctué par la dégustation de 13 vins de Bordeaux (AOC), mais aussi par une succulente mise en pratique au déjeuner, dans un restaurant bordelais.

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Les bistrots de pays ont enfin leur guide national !

Pour qui a sillonné la France rurale, s’attabler à un restaurant dans des contrées souvent désertées est une gageure. Gastronomes sans GPS, vous êtes sauvés ! Le guide des bistrots de pays est né.

La France perd 1000 bistrots par an. Il n’en reste que 8 900 dans les communes rurales de moins de 2000 habitants*. Pourtant ces bistrots, patrimoine vivant de nos terroirs, sont les derniers remparts à l’oubli et à la désertification. L’oubli de ces petits villages où la boulangerie et l’épicier ont tiré leur rideau, faute de rentabilité. Souvent, ne reste que le café, point et trait d’union des irréductibles habitants. Ils réunissent tous les services de proximité et parviennent ainsi à mieux résister. Voici le principe même des bistrots de pays, la restauration en plus.

Le label Bistrot de Pays a été créé par Bernard Reynal en 1993 pour soutenir les bistrotiers indépendants situés dans les territoires ruraux. Une bonne idée et un concept basique. Pour entrer dans le réseau, ils s’engagent à respecter une charte qualité. Ses préceptes sont simples : être un lieu de rencontres, d’animations et de découvertes, de service où l’on peut manger une cuisine maison, avec des produits locaux, à un prix raisonnable. Chaque établissement remplissant ces critères de convivialité est labellisé et référencé sur un site Internet dédié et désormais disponible dans sa version papier (gratuit – 9€ de port). 

Ils sont 130 à ce jour, localisés sur 8 régions et 36 départements, majoritairement en PACA. Sachant que depuis 2021 l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires abonde financièrement à la mise en œuvre de la stratégie de changement d’échelle, les établissements labellisés se retrouvent sur tout le territoire.

Bistrot de Pays Buisson ©kolandjian

Nous nous en réjouissons d’autant plus que les bistrots situés dans les régions viticoles proposent les vins du cru à leur carte. Comme à Buisson dans le Vaucluse (267 habitants) où l’établissement Le bistrot de Buisson vient juste d’être labellisé. Grâce à la Mairie, porteuse du projet, Antonia et Mariette ont redonné vie à l’ancienne salle des fêtes. Ici, on s’y régale d’une cuisine métissée et inventive et de cuvées de l’AOC Côtes du Rhône Villages Vaison-la-Romaine, entre autres !

https://www.bistrotdepays.com/guide-national

*Source division services INSEE

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