Un magnum pour le réveillon

Vous ne savez pas quoi boire pour Noël à deux jours du réveillon ? Voici une cuvée champenoise qui mettra tout le monde d’accord, tant par ses arômes que son format.

S’il y a bien une période propice à faire trôner vos plus beaux magnums sur les tables, c’est bien Noël. Le champagne Thiénot l’a bien compris en lançant la nouvelle et traditionnelle édition « artistique » du magnum de sa Cuvée Brut, limitée à 5 000 exemplaires. Traditionnelle, car depuis 2016, Thiénot laisse carte blanche à un artiste pour exprimer sa vision de la maison et orner l’étiquette de la Cuvée Brut de ses traits. Cette année, la jeune maison de champagne a choisi de faire confiance à Fefe Talavera qui a brillamment relevé le défi. Avec « L’Amour de la nature & de la célébration », œuvre colorée au style moderne, l’artiste mexicano-brésilienne adresse un hommage « au tintement du cristal des flûtes qui s’entrechoquent » évoquant chez elle la réjouissance et les célébrations. Elle signe un sublime flacon, qui sans l’ombre d’un doute, sera au centre de l’attention de toutes les tables qui l’accueilleront.
Prix indicatif : 110 € – champagne-thienot.com

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Roederer Collection 244, un brut sans année pas comme les autres ?

Alors que Collection 244 commence tout juste à arriver chez les cavistes, nous avons pu échanger avec Jean-Baptiste Lecaillon, le chef de caves de la maison Roederer, sur la philosophie de cette cuvée qui a succédé au Brut Premier et sur son évolution depuis sa première édition (Collection 242, sortie en 2021).

Qu’est-ce qui a amené la Maison Roederer à passer d’un Brut sans année classique qui portait le nom de Brut premier, à un « multi-millésimes » avec la création de Collection, une cuvée dont chaque nouvelle édition porte un numéro pour la différencier ? Jean-Baptiste Lecaillon, le chef de caves le reconnaît, il y a d’abord l’argument de la communication : l’expression « Brut sans année », avec le privatif « sans », est malheureuse et donne l’impression d’un champagne qui n’a pas de personnalité. Or, la philosophie de Collection n’est plus de dire que d’une année sur l’autre, on s’efforce de reconstituer un goût constant. Le principe d’élaboration est au contraire d’aller sur chaque nouvelle édition chercher l’expression de l’année de base, tout en s’appuyant sur d’autres millésimes pour éventuellement l’affiner. « En distinguant ainsi chaque édition, cela a forcé nos équipes commerciales à prendre la parole sur le vin, alors qu’elles parlaient peu du Brut premier. Là, il faut expliquer pourquoi 243, 244… Et s’exprimer sur le vin, plutôt que sur ce qui se passe autour, c’est justement ce que l’on aime chez Roederer ! »

© Marie Flament

Deuxième changement dans cette cuvée, cela depuis la première édition (Collection 242), elle accorde une place prépondérante au chardonnay. « Nous étions une maison de pinot noir, or, désormais, c’est le chardonnay qui domine dans cet assemblage des trois cépages. À partir de la base 2021, il sera même majoritaire ! Cette révolution est liée au changement climatique. En année solaire, les pinots noirs s’expriment beaucoup plus densément, avec davantage de richesse. Il faut donc baisser un peu leur proportion pour avoir des vins plus digestes, plus fins. Cela n’enlève pas l’apport du pinot qui est textural, mais on en a besoin de moins pour parvenir à cet effet. Le chardonnay performe aussi stylistiquement plus régulièrement, même les millésimes chauds apportent ce côté agrume et salin que l’on aime bien. Est-ce qu’il y a eu un seul mauvais millésime de chardonnay depuis dix ans ? Non. En revanche, en ce qui concerne le pinot noir, il y en a au moins eu deux ou trois, dont 2023 et 2017. Nous renforçons aussi la part de meunier. Historiquement, nous étions plutôt à 20 %, là nous atteignons 26 %. »

Le dernier fait notoire sur Collection, par rapport à l’ancien Brut Premier, réside dans l’augmentation de la pression. On était à 5 kilos, aujourd’hui on est à 5,8. « En mettant davantage d’effervescence, on affine les vins, on gagne en fraîcheur. Globalement, plus le vin va être texturé, avoir du gras, plus nous allons monter la pression pour donner de la légèreté à la matière. Plus il va être acide et léger, plus nous allons baisser la pression pour lui donner un côté crémeux. C’est la raison pour laquelle par exemple notre blanc de blancs (le chardonnay étant un cépage plus léger) est à 4 kilos. Nous ne faisons qu’appliquer ici l’ancienne recette des crémants telle qu’elle était employée dans les maisons au début du XXe siècle. »

En ce qui concerne les vins de réserve en revanche, la proportion reste variable. Outre les 10% de vins de réserve élevés en foudre, la collection 243 intégrait 31 % de vins issus de la réserve perpétuelle débutée en 2012, la 244 qui vient de sortir remonte à 36 %. « En 2019 (l’année de base), on a dû pousser la maturité très loin pour perdre le goût végétal. Dans les chardonnays, on a dû vendanger à 11,8, et dans les pinots noirs à près de 11, en sachant que la seconde fermentation rajoute 1,3 degré. Nous avons eu peur d’avoir des vins un peu trop alcooleux, riches et intenses. J’ai donc augmenté la part de réserve perpétuelle pour venir freiner l’année 2019 qu’il fallait dompter. Elle est excellente en millésime, parce qu’elle signe. Mais sur Collection, on recherche quelque chose de plus accessible, qui ne soit pas trop puissant, parce que la cuvée doit être dégustable immédiatement. » On notera qu’en termes de dosage, Collection 244 atteint le seuil le plus bas jamais atteint par la cuvée, 7 grammes.

Le résultat est un champagne très équilibré. On est à la fois sur des notes un peu rondes de pêche, de fruits blancs et sur des notes plus vives de citron, le tout se dessinant sur une trame légèrement iodée et fumée avant de conclure sur une finale acidulée des plus salivantes. (La cuvée a obtenu la note de 95/100 dans notre dégustation des Bruts sans année du Numéro spécial Champagne de décembre, en ce moment en kiosque). Prix recommandé : 59 € TTC

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Latour-Martillac s’offre à vous en coffrets

Grand Cru Classé de Graves en rouge et en blanc, le château Latour-Martillac propose pour les fêtes deux coffrets originaux, un pour chaque couleur, sur deux très bons millésimes récents dans le bordelais.

Château Latour-Martillac 2019 en rouge avec son coffret nichoir – 69 €
La propriété de l’appellation Pessac-Léognan a créé un coffret original en bois brut comprenant une bouteille de château Latour-Martillac rouge 2019. Produite par une caisserie locale, la caisse en pin maritime certifiée NIMP15 et PEFC France se pare du graphisme emblématique de Latour-Martillac et d’une mésange. À l’aide d’une notice d’installation, elle sera très facilement transformée en nichoir à oiseaux à installer dans un jardin ou sur un balcon.

©Philippe Labeguerie

©DR

Château Latour-Martillac 2018 en blanc x Terre Exotique – 69 €
Le château Latour-Martillac a crée avec Terre Exotique un coffret unique et original composé d’une bouteille de Château Latour-Martillac Blanc 2018 en blanc, accompagnée de deux poivres d’exception pour apporter une touche épicée unique aux produits de la mer : le poivre à huîtres et le poivre du vigneron « expression Sauvignon ». De quoi vibrer avec de jolis plateaux de fruits de mer ou poissons pendant les fêtes.

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[Cahors] Château Pineraie L’Authentique 2021

Avec l’effet loupe, c’est d’abord la France, puis le Lot, ensuite Puy-L’Evêque, le Château la Pineraie, le grand-père poète, les parents et les filles, enfin… les sœurs plutôt, les sœurs Burc, dont le sourire exprime l’envie, le talent, l’authenticité. Coup de cœur !

En ces périodes de fêtes, il est toujours pertinent de regarder vers Cahors et la vallée du Lot où le foie gras, le safran ou la truffe forment une palette gastronomique inouïe. Reste le vin de cette région, les sublimes malbecs. Et le Château Pineraie fait partie des références, des valeurs sûres de l’appellation.  La cuvée coup de cœur s’appelle L’Authentique, elle trouve son origine du côté du lieu-dit Les Bousquets Haut, 100% malbec bien sûr. 5 hectares composent ce lot avec un âge de la vigne moyen de 60 ans. Nous sommes sur une haute terrasse mindel, un plateau graveleux et silicieux plus ou moins argilo-sableux. Le vignoble est en conversion bio et les rendements avoisinent 30 hectolitres à l’hectare. La cuvaison dure un petit mois, en douceur, dans l’idée d’extraire le meilleur et d’offrir un vin qui supportera l’élevage en bois neuf. Ce bois est très fondu, nous sommes sur un vin dense mais suave, ample mais onctueux. La violette et la réglisse rappellent que nous sommes au pays des grands malbecs. Du bonheur qu’un puisse vous transporter l’espace de quelques gorgées à Cahors !

Accord : Pièce de veau, purée aux truffes

20€46700 Puy-L’Evêque
www.chateaupineraie.com – 0565308207

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L’AOP Brouilly prête pour ses premiers crus

2024 sera une année riche pour l’INAO et le Beaujolais. Dans la lignée d’autres appellations, telle que Moulin-à-Vent, Brouilly est dans les starting-blocks pour son dépôt de dossier de reconnaissance en premier cru de 16 lieux-dits, dès le début de l’année, par l’association Terre des Brouilly, créée en 2017 et regroupant les 300 vignerons des appellations Brouilly et Côte de Brouilly.

Initiée à l’échelle du vignoble avec le travail de l’interprofession, comme dans chaque appellation, la démarche de (re)valorisation des vins du Beaujolais a démarré il y a plusieurs années. 2016 a été le point de départ d’une segmentation tripartite des vins par gammes de prix, tandis que plusieurs appellations ont démarré un travail d’identification de leurs terroirs, démarche déjà bien amorcée avec la cartographie géologique du vignoble mettant en lumière la richesse et la grande diversité des sols du Beaujolais. Pour Brouilly, ce sont cinq ans de travail d‘enquête et d’analyse, aboutissant à l’identification et au choix de 16 lieux-dits.

La sélection à l’échelle de l’appellation s’est faite selon les critères traditionnels de l’INAO. Revendication, notoriété historique, notoriété contemporaine, dégustation, valorisation : chaque lieu-dit fait preuve d’une histoire et de caractéristiques de terroir conformes à ces attentes. 82 lieux-dits avaient été identifiés et proposés au vote des vignerons réunis en assemblée générale de l’appellation, qui ont finalement voté pour les 16 lieux-dits suivants : Pissevieille, Reverdon, La Terrière, Briante, Combiaty, Saint Pierre, Pierreux, Saburin, La Chaize, Marquisat, Voujon, Les Maisons Neuves, la Martingale, La Perrière et Garanches. Cette demande de classement s’accompagne d’une proposition de cahier des charges comprenant des engagements plus restrictifs pour les premiers crus, comme par exemple un rendement qui ne devra pas excéder 52 hl/ha (contre 56 en cru Brouilly), un degré minimal de 11,5 % contre 10,5 ; ou encore une durée d’élevage plus longue (au 1er juin pour les premiers crus, contre le 15 janvier).

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Trois bulles du Sud Ouest à déguster pour les fêtes

La sommelière-caviste itinérante, Coline Joubert, et la cheffe indépendante Orianne Journeau, se sont associés pour proposer des accords mets et pétillants du Sud Ouest à l’approche des fêtes de fin d’année. Dans la sélection, on retrouve des domaines de Dordogne, du Tarn et du Lot. 

Les oiseaux de passage (15€) du Domaine de L’Astré
En Dordogne, Aude Duval et Sylvain Ohayon, appliquent les méthodes de la biodynamie. La cuvée « Les oiseaux de passage » est un pétillant naturel, non dégorgé ce qui explique qu’il y a toujours un peu de dépôt. Il s’agit d’un assemblage 50% sémillon, 50% cabernet franc. Cette association d’un cépage rouge et blanc explique la robe orangée de la cuvée vinifiée sans aucun intrant. « C’est très fruité avec un côté agrumes. Une sensation de sucrosité et une finale amère. La bulle est fine et persistante », décrit la sommelière-caviste Coline Joubert, qui sillonne le Lot à bord de son camion le Sobrewinetruck. « L’ensemble est aromatique tout en restant léger. »
Comment l’accorder ? 
« Je conseille une volaille farcie à la châtaigne et au lard paysan, braisée dans du poiré avec des coings et de l’estragon avec en accompagnement du fenouil rôti », introduit Orianne Journeau qui a occupé le poste de cheffe dans deux établissements en Aveyron, avant de débuter une carrière en indépendante, depuis cette fin d’année 2023. « Je pense à une pintade, mais cela peut aussi être un chapon ou un bon poulet fermier. La châtaigne va bien avec la poire, que l’on retrouve au nez dans Les Oiseaux de passage. Le fenouil et l’estragon vont apporter de la fraîcheur à ce plat gras, de plus leur côté anisé se marie bien avec les arômes de zestes d’agrumes du vin. »

Waz-K (16,50€), du Clos Troteligotte dans le Lot
Le vigneron de ce domaine en biodynamie est Emmanuel Rybinski. Cette cuvée baptisée « Waz-K », est un pétillant naturel « sans soufre ajouté et dégorgé manuellement », précise Coline Joubert. C’est un assemblage 70% chardonnay, 15% sauvignon et 15 % viognier. « Les bulles sont très pures », décrit la sommelière-caviste. « Au nez, on trouve des fleurs blanches et du fruit avec de la pomme ». La bouche se révèle « crémeuse, avec une sensation de pomme au four, et une finale légèrement beurrée ».
Comment l’accorder ? 
« On est parties sur des Saint-Jacques, dont c’est la pleine saison, juste snackées, accompagnées par un crémeux de chou-fleur et des choux de Bruxelles rôtis, avec un condiment croquant à la mangue, salicorne et amandes grillées et jus avec les barbes de Saint-Jacques », présente Orianne Journeau en relation étroite avec Coline Joubert pour élaborer ses propositions. « L’idée, c’est que la pomme du Waz-K va bien avec le chou, et le chou va bien avec les crustacés. C’est un trio gagnant. La salicorne apporte un côté iodé supplémentaire. Et la mangue marche bien avec la pomme comme avec les Saint-Jacques. »

L’Angelou (15.9€), de La ferme du Vert
Cette exploitation en polyculture se trouve sur l’appellation Gaillac, dans le Tarn. Avec son vignoble, Jérôme Galaup a adopté également la méthode de la biodynamie. « L’Angelou » est vinifié selon la méthode gaillacoise. Côté cépage, c’est un 100% mauzac. « Il n’y a aucun additif », explique Coline Joubert. « Les bulles sont belles, persistantes ». A la dégustation, « c’est de la pomme verte, avec une belle minéralité, une finale très salivante. C’est tranchant », conclut la sommelière-caviste.
Comment l’accorder ? 
« Ici, on a réfléchi à un plat plus vif », commence Orianne Journeau. « Une dorade royale crue, également de saison, marinée à l’huile de vanille et un jus de pomme granny servi sur un carpaccio d’ananas et de céleri-rave au pesto de coriandre fraîche et un crémeux d’avocat et kiwi. » Et d’expliquer : « Le poisson cru a besoin de vivacité, l’Angelou va relever sa saveur. Quant à l’ananas, il a une saveur similaire à la pomme verte, il existe même des pommes qui ont des arômes d’ananas. La Vanille va apporter de la douceur. Enfin, le céleri-rave, qui va bien avec la pomme, va contribuer à équilibrer le plat en apportant un côté terreux. » 

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Pierre-Alexandre Gazaille, Bordeaux en bandoulière

Pierre-Alexandre Gazaille, jeune visage périgourdin à la direction commerciale d’un Grand Cru Classé 1855, porte un regard décomplexé sur les marchés. Il parcourt le monde avec dans ses bagages le château Cantemerle mais aussi le Saint-Émilionnais Grand Corbin (propriétés de la SMABTP, mutuelle d’assurance des sociétés du bâtiment et des travaux publics) en se jurant que l’ambition ne passe que par le travail. Il nous fait voyager, le temps d’une interview.

Vous avez pris en charge la direction commerciale des châteaux Grand Corbin et Cantemerle, à savoir des crus classés des deux rives, en quoi vos fonctions précédentes (Edmond de Rothschild puis Fourcas Dupré et Agassac) vous servent-elles ?
J’ai eu le plaisir de rejoindre Laure Canu (directrice générale de Cantemerle et de Grand Corbin) il y a un an, la distribution de Cantemerle et Grand Corbin se fait exclusivement par la Place de Bordeaux, alors que Edmond de Rothschild ne se faisait qu’en direct. Ces années chez EDRH m’ont permis de connaître les importateurs et distributeurs, aujourd’hui ce sont les clients de nos négociants partenaires. Ce lien et l’appréhension des marchés qui en découle nous permettent aujourd’hui d’afficher des ambitions cohérentes et réalistes pour notre distribution.

L’Asie d’abord, zone que vous connaissez bien pour y avoir passé des années : comment se portent vos marques là-bas et quelles sont vos ambitions ?
Cantemerle est une marque internationale pour laquelle les consommateurs ont un affect très fort. Le vin est très bien représenté sur le marché asiatique dans toute sa diversité, grâce à sa volumétrie (95 hectares en production), la constance de la qualité de ses vins et un positionnement tarifaire en adéquation avec le marché. Grand Corbin est une marque plus confidentielle, essentiellement tournée vers le marché européen, cependant nous avons une présence forte en Corée sur plusieurs canaux de distribution.

Comment la guerre en Ukraine a-t-elle bouleversé les marchés de l’Est ?
La distribution de nos propriétés ne se fait exclusivement que par la Place de Bordeaux, ce qui permet à nos partenaires d’orienter la distribution de manière très agile. Les marchés de l’Est représentaient une petite partie de nos marchés, que nous retrouverons prochainement dans l’espoir et l’attente d’une sortie de crise.

Qu’en est-il du marché étasunien ?
Les USA sont un marché clé pour Cantemerle et Grand Corbin, sur lequel nous affichons des ambitions majeures pour les prochaines années. Cantemerle a une base de distribution solide, que nous souhaitons développer et dynamiser. Nous avons engagé depuis le début de l’année plusieurs actions en partenariat avec des négociants pour animer le marché et former de nouveaux ambassadeurs. Chaque voyage est l’occasion d’associer Grand Corbin et de montrer la complémentarité de nos terroirs.

L’Europe est un marché réputé stable, la marque 1855 reste-t-elle toujours aussi attractive ?
L’Europe est un marché mature où la notoriété de la marque « 1855 » n’est plus à démontrer. Véritable gage de qualité, elle permet aujourd’hui aux consommateurs de trouver au sein de ce classement la représentativité de l’excellence des vins de Bordeaux. Même si certains crus sont aujourd’hui moins accessibles, une part importante d’entre eux, dont Cantemerle, a conservé un positionnement raisonnable permettant de s’adresser à un large panel d’amateurs. Les projets ambitieux affichés par la propriété, quant à la qualité des vins et les enjeux climatiques de demain, sont un moteur de cette attractivité.

Et concernant la France ? On a toujours un peu de mal de dire que son vin passe par la grande distribution… Quelle est votre approche ?
Le marché français est une priorité pour Cantemerle et Grand Corbin. Bien que nous affichions une volonté dans les années à venir d’être toujours plus présents dans les réseaux qualitatifs que sont les cavistes et la restauration, nous maintenons une présence en grande distribution, vitrine incontournable pour le consommateur de vin en France. La GD représentait en 2022 67 % (CIVB – Service économie et études – Source Kantar WorldPanel) de la distribution des vins tranquilles en France, il me paraît inévitable d’être présent sur ce circuit.

Enfin le Brésil, l’Inde, le Nigéria et plus largement l’Afrique, où en sont Grand Corbin et Cantemerle ?
Les marchés émergents représentent une vraie opportunité pour Cantemerle, propriété dont la notoriété internationale n’est plus à prouver. Certains de nos partenaires négociants sont de vrais spécialistes de ces zones et nous ressentons une appétence grandissante pour nos vins. Ce ne sont pas encore de gros marchés en termes de volume pour nos propriétés mais nous sommes certains que nos vins sont d’excellents ambassadeurs de la rive droite et de la rive gauche pour le développement de la consommation et la connaissance des vignobles.

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Vous (re)prendriez bien un coup de spi ?

Le vin sera sûrement au rendez-vous sur votre table pour le réveillon mais quid des spiritueux ? Pour vous laisser tenter, découvrez nos deux idées de bouteilles, et même une recette de cocktail !

Eau de Vie de Poire William (70 cl) de Brana – 70,50 €
Les poires William proviennent de vergers environnants. Cette proximité et les relations que la Maison entretient avec ses arboriculteurs permettent une fine sélection des fruits mis en œuvre. Lorsque les poires atteignent leur meilleur degré de maturité, elles sont mises en fermentation en cuves inoxydables sous contrôle des températures. Le vin de poire est ensuite conservé à l’abri de l’air afin qu’il ne subisse aucune altération avant sa distillation. La distillation a lieu dans les alambics de cuivre rouge à repasse, procédé lent permettant d’effectuer des contrôles stricts très favorables à la qualité et la finesse de l’eau de vie.

Rhum Reserva Exclusiva de Diplomático – 39,90 €
Disponible en cavistes en grandes surfaces

Le compte à rebours est lancé ! Pour les fêtes de fin d’année, Diplomático, qui incarne l’excellence en matière de rhum, propose une expérience gustative inégalée, rendant chaque instant toujours plus spécial. Le rhum Reserva Exclusiva est le fruit d’un processus de production méticuleux et d’un héritage de savoir-faire transmis de génération en génération. Les notes suaves de vanille, caramel et miel se mêlent harmonieusement pour créer un bouquet olfactif irrésistible d’une grande intensité. Dégusté à température ambiante dans un verre tulipe ou en cocktail, son moelleux relevé d’une pointe d’épices rappelle l’Amérique Latine à chaque gorgé. Il saura plaire à tous les amateurs de rhums ! 

Pour célébrer les fêtes de fin d’année, Diplomàtico propose une  interprétation du Champagne Cocktail où le Reserva Exclusiva s’allie au champagne, au pineau des Charentes, à l’orange et aux épices pour une expérience inédite.

Ingrédients :

4cl Reserva Exclusiva 

2cl Pineau des Charentes 

2cl Champagne 

1 dash Angostura (ou bitter orange) 

Zeste d’orange 

Préparation :

Rafraîchir dans un verre à mélange rempli de glaçons le Réserva Exclusiva avec le pineau des Charentes et l’angostura . 

Verser dans une flûte à champagne et finir le cocktail avec un peu de champagne.

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Cognac : quand la simplicité sublime le luxe

Deux prix internationaux récompensent le design du flacon Découverte perpétuelle n° 1, un cognac en série limitée de la distillerie Rémy Piron à Angeac-Champagne (Charente)

Ici, pas de cristal, pas de dorure. Les 1 000 flacons en série limitée du cognac Découverte perpétuelle n° 1 ont pourtant fière allure. Bouteille en forme d’encrier. Étiquette en papier vélin artisanal. Bouchon en écorce naturelle de liège recouvert d’un cachet de cire. La création de l’agence Linea pour la distillerie Rémy Piron à Angeac-Champagne (Charente) en impose. Elle a fait forte impression, début décembre à Cognac, lors de la 12e édition de VS Pack, le salon des professionnels du packaging des vins et spiritueux, où elle n’a cependant pas été primée.

Cette bouteille de cognac a gagné un Luxury Innovation Award à Paris et la médaille d’or catégorie « sustainable design » des Pentawards à Londres. ©Agence Linea

Qu’importe ! Le flacon Découverte perpétuelle n° 1 est déjà bardé de prix ! Il a gagné un Luxury Innovation Award à Paris et la médaille d’or catégorie « sustainable design » (traduisez conception durable) des Pentawards à Londres. Cédric Raynaud, le patron de l’agence Linea, et Jean-Manuel Géral, le gérant de la maison Rémy Piron, en sont très fiers.

L’ère du bling-bling est révolue
« Ce cognac est né de l’assemblage d’eaux-de-vie de Grande Champagne de trois fûts de 1986, 1989 et 1999. Il a été réduit à 46 %, ce qui me semblait le bon point d’équilibre, avec ce qu’il faut de puissance et d’élégance. A ce taux, l’assemblage est stable et n’a pas besoin d’être filtré à froid », explique Jean-Manuel Géral, qui souhaitait que le nom du nectar et sa présentation expriment une certaine authenticité.

Le cahier des charges soumis à l’agence Linea était d’autant plus libre que la distillerie Rémy Piron n’avait jamais commercialisé la moindre bouteille. La maison fournit en priorité de grands négociants charentais, notamment Rémy Martin.

L’équipe de Cédric Raynaud sait que l’ère du bling-bling est révolue. Désormais, place à l’écoconception, avec l’idée que la simplicité et une certaine sobriété subliment le luxe. « La mission consistait à créer un produit le plus brut possible. La bouteille en forme d’encrier a été trouvée chez le verrier italien Cantini Vetro. Elle n’était pas facile à habiller, d’où l’idée de placer une étiquette ronde autour du col, sur les épaules plates et relativement larges », raconte le designer.

Pas d’étui mais du papier de soie
Le papier a été fourni par le Moulin du Verger à Puymoyen, qui travaille la fibre de lin comme au XVIe siècle et perpétue la tradition papetière de l’Angoumois. « Afin de limiter la gâche, la contre-étiquette collée sous la bouteille a été découpée dans l’empreinte centrale de l’étiquette principale », poursuit Cédric Raynaud. Ultime détail : un cachet de cire et une cordelette protègent le bouchon dont la tête a été façonnée selon une vieille technique portugaise. Enfin, le flacon n’a pas d’étui mais un délicat papier de soie où figurent toutes les informations utiles.Le contenant est si joli qu’on oublierait presque d’évoquer le contenu : sec, vif et tendu, avec beaucoup de montant. Ce cognac goûte l’ananas, le coing et les fruits secs torréfiés.

©Agence Linea

Découverte perpétuelle n° 1 est vendu 120 euros, à la distillerie et chez de bons cavistes. Un numéro 2 est en préparation. Ce sera une Petite Champagne, « plus vieille, plus ronde, dans un tout autre style », promet Jean-Manuel Géral.

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3 gin sudistes

Originaire des Pays-Bas et d’Angleterre, le gin s’est essaimé un peu partout y compris au Canada ou en Italie. En France, une multitude de micro-distilleries se le réapproprie.  Exemples avec trois gins d’Ardèche, du Vaucluse et des Bouches du Rhône.

Gin d’Ardèche
Distillerie La FRAP
La Fabrique Rurale d’Alcool à Partager, annonce la couleur. Ici tout est artisanal, ardéchois et bio, assurent Tanguy Cagnin et Harold Buis. Simples amateurs, les deux compères sont devenus professionnels, il y a seulement un an. Ils développent leur petite entreprise et proposent également un pastis et une eau de vie. Attachés au local, ils trouvent leurs plantes majoritairement dans le Parc Régional des Monts d’Ardèche. Par exemple, le genévrier, les fruits noirs, en particulier la myrtille majoritaire, et rouges qui composent leur gin. Aromatiquement puissant et complexe, il donne place aux épices qui se mêlent aux senteurs végétales et camphrées de conifères. La bergamote sous-tend l’assise puis la finale devient légèrement anisée. Conseillé avec un tonic artisanal ou en digestif.
30 €/0,50 cl  – www.distillerie-lafrap.com

Gin de juillet
Maison Ferroni 
Créée par Guillaume Ferroni en 2011 à Marseille et basée à Aubagne, la Maison Ferroni propose une vaste gamme de spiritueux. Avec quelques raretés du siècle des lumières, telles le ratafia, l’eau verte, le vespetro ou le guildive, dont les recettes sont tirées de manuscrits et livres anciens. Le Gin de Juillet est bien plus contemporain. Élaboré à base d’alcool de blé bio français, il a été distillé dans un petit alambic datant des années 1800.

Les aromates sont mis en macération directement dans l’alambic avant la distillation. Outre sa base de genièvre, les plantes qui le compose sont sourcées localement et en partie du propre jardin de la distillerie. Deux fruits frais de Provence emblématiques du mois de juillet : la pêche et l’abricot apportent la signature finale. Leurs arômes sont bien présents et enveloppant. La fraîcheur des fleurs et des agrumes lui donnent une forme légère et vivifiante, dans une matière ronde se concluant de notes de fenouil. 
36 € /0,50 cl – www.ferroni.com

Gin de vigneron
Domaine André Brunel
Connu et reconnu pour ses Châteauneuf-du-pape, Fabrice Brunel est aussi un grand amateur de gin. Petite faiblesse qu’il partage avec son maître de chai Romain Pitaud. Ils signent à quatre mains ce gin dénommé 13 qui intègre 13 ingrédients. Un petit clin d’œil aux 13 cépages de l’AOC et à l’art de l’assemblage. Le premier marqueur est le genièvre, suivi de la coriandre. Viennent ensuite les herbes de la garrigue : thym, romarin complété d’orange sanguine, de poivre et d’autres aromates restées mystérieuses, trouvées localement et surtout certifiées AB. La préparation macère 48 heures entre 15 et 20 degrés puis elle est distillée par un prestataire, sous la surveillance des deux vignerons. 

Très riche aromatiquement, porté par le genièvre à l’attaque, ce gin gras et rond, puissant mais non brûlant, révèle l’orange et la cardamome en touche finale. Il peut conclure un repas, au même titre qu’un cognac. Dans une version glacée, il s’accompagnera de citron ou de concombre. 
49€/0,50 cl – www.domaine-andre-brunel.fr 

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