[Publi-Info] À noël, offrez un atelier d’œnologie étonnant !

Pour les fêtes, surprenez vos proches avec les cartes cadeaux de l’École du Vin de Bordeaux. Au programme ? Des ateliers ludiques mêlant dégustations, découvertes et bonne humeur. Bref, le meilleur assemblage à glisser au pied du sapin…

Les membres de votre famille et vos amis ont tous un point commun : celui d’aimer partager de bonnes bouteilles. Alors, qu’ils soient novices en matière d’œnologie ou véritables initiés, rien de tel qu’un atelier dédié aux vins de Bordeaux pour leur faire plaisir !

Enfin un cadeau qui ne finira pas à la cave
L’École du Vin de Bordeaux a imaginé chacun de ses ateliers d’œnologie comme une expérience hors des sentiers battus. Leur terrain de jeu ? L’incroyable diversité des vins de la région, propice à de nombreuses thématiques passionnantes : savoir choisir ses vins, maîtriser leurs accords, explorer de nouveaux modes de dégustation, ou encore mettre des mots sur ses sensations.

Bien éloignés des traditionnels cours magistraux, ces ateliers décomplexés sont menés avec enthousiasme par des experts de la filière : vignerons, œnologues, maîtres de chai… De quoi faire la différence et embarquer vos proches dans un moment inoubliable !

Des cartes cadeaux disponibles en quelques clics
Pour offrir un de ces ateliers, rien de plus simple. Faites d’abord votre choix parmi la collection qui vous est proposée sur le site internet de l’École du Vin de Bordeaux, avant de procéder au paiement. Vous recevrez quelques instants plus tard votre bon cadeau par email, que vous pourrez alors imprimer ou transférer à son heureux bénéficiaire (pratique pour une petite attention de dernière minute !). Ce dernier sélectionnera lui-même la date et l’heure de son atelier.

Si vous êtes un inconditionnel du format papier, une jolie carte cadeau peut vous être envoyée par voie postale. Il vous est également possible d’en retirer une directement au siège de l’École du Vin de Bordeaux.

Top 4 de nos ateliers coups de cœur

Bordeaux Tonic (39 €)

Avec cet afterwork rafraîchissant, place à des assemblages inattendus pour sublimer les vins frais de Bordeaux ! L’occasion passionnante de comprendre les secrets de l’équilibre aromatique, aussi important dans un vin que dans un cocktail…

Choco’Bordeaux (49 €)

La gourmandise est de mise lors de cette exploration des points communs qui unissent les vins de Bordeaux et le chocolat. Thierry Lalet, maître chocolatier de la Maison Saunion, en profite pour y partager ses délicieuses connaissances.

Vins et fromages (49 €)

Fromages et vins de Bordeaux : en voilà un duo qui fait saliver les Français ! Pourtant, il réserve bien plus de surprises qu’on ne le croit. Cet atelier offre une plongée au cœur de savoir-faire cousins, pour casser les codes des accords traditionnels…

Initiation à la dégustation (39 €)

En deux heures, ce tour d’horizon du vignoble bordelais donne aux débutants toutes les clés pour apprécier pleinement les multiples facettes des vins de la région. Le tout au fil de dégustations captivantes, sans chichis !

Envie de tester certains de ces ateliers en échantillon de 30 minutes ? Rendez-vous sur Bordeaux Tasting à Bordeaux, toute la journée des samedi 9 et dimanche 10 décembre prochains !

Terroirs de Bordeaux et ses 65 produits en Appellation d’Origine Protégée
Vins de châteaux, vins de marques, cuvées atypiques, crus classés… 5100 viticulteurs et 300 maisons de négoce signent une exceptionnelle diversité de vins de Bordeaux sous 65 produits en AOP.
A explorer à travers les ateliers de l’Ecole du Vin de Bordeaux !

Cet article [Publi-Info] À noël, offrez un atelier d’œnologie étonnant ! est apparu en premier sur Terre de Vins.

Promenades dans le Paris de la vigne et du vin

Voici une vision originale et méconnue de la capitale. André Deyrieux* remonte le temps jusqu’au Moyen Age pour conter la vie parisienne de la vigne et du vin. En véritable historien, usant de l’anecdote pour fil rouge, il nous délecte d’un joli ouvrage.

Les parisiens, eux-mêmes, seront surpris à la lecture de votre livre. Pourquoi Paris ?
J’ai découvert un immeuble Art Déco qui représentait sur une façade des scènes de vendanges sur 40 mètres de haut, dans le XVIe. Surtout, c’était l’endroit où il y avait toutes les vignes des moines de Sainte-Geneviève au Moyen Age et donc une perspective d’histoire à raconter. Il y a encore des maisons vigneronnes à Belleville. Et puis toutes les petites vignes replantées un peu partout. Il faut avoir le nez en l’air. D’ailleurs, je commence l’ouvrage sur l’histoire de l’obélisque de Louxor érigé au centre de la place de la Concorde. 

C’est un énorme travail de rat de bibliothèque !
Il s’est fait via les sites Internet comme Gallica de la BNF avec des livres numérisés. C’est vrai que j’ai toutes les cartes des bibliothèques de Paris ! J’ai consulté des archives et travaillé avec des savants, érudits locaux, géologues, historiens. Ce ne sont pas des informations qui existent. Il n’y a pas eu d’ouvrages sur l’histoire du vin à Paris, dans la façon amusante avec des anecdotes éclairantes dont je voulais le faire, comme un flâneur. 

On constate que la vigne était quasiment partout et que le vin était bon !
Il y a un texte très important qui est La bataille des vins de Henri d’Andeli qui raconte la dégustation organisée par le roi à Paris (aujourd’hui La Conciergerie). Les vins comme autant de personnages discutent et se battent entre eux pour savoir quels sont les meilleurs. C’est un vin chypriote qui est élu, car riche, doux et sucré. Mais il y a une grande bataille avec les vins de Suresnes, d’Argenteuil. On s’aperçoit que le vignoble d’île de France était considérablement présent sur les tables nobles et royales, c’était de très bons vins. Comme dit Bernard Pivot, il n’y a aucune raison pour que l’on ne fasse pas de bons vins, car on est sur la même latitude que la Champagne. Ce qui a fait reculer le vignoble à Paris, c’est l’urbanisation, le chemin de fer qui a amené du vin bien moins cher et pas très bon.

D’ailleurs, aujourd’hui il y a une IGP Île-de-France
Dans Paris, il y a une vingtaine de tout petit vignoble et autour, il y a à peu près 200 vignes qui sont pas très grandes non plus, gérées par 200 associations, soit pas mal d’acteurs qui valorisent ce patrimoine. La volonté du syndicat (SYVIF) des vignerons d’Île-de-France est que tout le monde souscrive à ce cahier des charges, pour qu’il y est une unité de qualité. On a des vrais domaines, tel le domaine La bouche du Roi, sur la plaine de Versailles, qui fait des vins commercialisés tout à fait agréable. Sur ces petites terres, on peut faire du très bon vin. C’est une IGP récente avec tous les cépages des environs, ce qui laisse une latitude très large. Ils sont aussi très ouverts aux expérimentations des hybrides contemporains. Je m’attendais à ce que cela soit folklorique, mais en fait, il y a un sens d’être investi par une mission de patrimoine, d’histoire de culture. Au niveau très local de commémorer des gens qui ont laissé leurs traces comme de célèbres vignerons. C’est un vrai travail de restauration d’une part de notre histoire.

« Promenades dans le Paris de la vigne et du vin » BBD éditions (23€)

*André Deyrieux est consultant en valorisation des patrimoines culturels des vignobles, formateur à l’Université du Vin de Suze-la-rousse. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont : A la rencontre des cépages modestes et oubliés, Cinquante jours pour comprendre autrement le vin, Le calendrier perpétuel de la vigne et du vin.

Cet article Promenades dans le Paris de la vigne et du vin est apparu en premier sur Terre de Vins.

Une nouvelle Saint-Vincent se prépare à Cahors

Du 19 au 21 janvier 2024, les vignerons de l’appellation Cahors proposent un week-end de festivités à l’occasion de la Saint-Vincent. 

La deuxième édition de la Saint-Vincent des Vins de Cahors aura lieu du 19 au 21 janvier 2024. Cette manifestation est un moment « de convivialité et de partage entre les vignerons et le public », présente, enthousiaste, Armand De Gérard, directeur marketing et communication de l’Union interprofessionnelle des vins de Cahors (UIVC) qui organise l’événement. Comme l’année dernière, le week-end sera rythmé par plusieurs rendez-vous, à commencer par le repas de gala du vendredi soir. Le menu en cinq services, autour de la truffe, élaboré par les chefs des bonnes tables du Lot s’accordera avec les vins de Cahors. Chaque table sera animée par une vigneronne ou un vigneron. 

Le samedi, une dégustation itinérante se tiendra de 11 heures à 17 heures, dans le centre-ville autour de cinq lieux. Comme l’an passé, les participants seront invités à accompagner leur verre de Cahors, ou d’IGP côtes du Lot, de suggestions culinaires qui devraient évoluer par rapport à l’édition 2023. « Nous nous dirigeons vers des offres plus gourmandes », promet Armand De Gérard. Cette journée sera animée par plusieurs groupes de musique, ce qui annonce une ambiance festive. Et petite nouveauté, les vignerons de l’AOP Cahors et IGP côtes du Lot accueilleront une délégation de viticulteurs de Touraine-Amboise à l’occasion de cette dégustation itinérante. 

En fin d’après-midi, les réjouissances devraient se poursuivre dans les bars et restaurants. Une trentaine d’établissements partenaires de l’événement se joignent en effet à l’événement et vont proposer des activités comme des apéros-concerts ou encore des repas accords mets-vins. 

Portes ouvertes aux domaines le dimanche
Le dimanche aura lieu la traditionnelle messe de la Saint-Vincent à la cathédrale de Cahors. L’office sera suivi d’un repas et d’un chapitre organisé par la confrérie des vins de Cahors au restaurant La Chartreuse. L’après-midi, plusieurs domaines de Cahors ouvriront leurs portes aux visiteurs pour faire découvrir leur métier et leurs vins « in situ ». 

Avec le marathon des vignobles de Cahors et Lot of Saveur, la Saint-Vincent est désormais le troisième temps fort de l’année pour l’appellation. Pour Armand De Gérard, ces trois événements, qui rythment l’année, sont essentiels pour faire de Cahors « une destination oenotouristique ». L’appellation, portée « par des vignerons qui développent leur offre oenotouristique, des paysages et une nature préservés, des produits emblématiques de qualité », décrit-il, peut se développer sur le plan oenotouristique. Pour cela, ajoute-t-il, il est nécessaire « de l’animer et d’afficher l’identité du vin ». 

Cet article Une nouvelle Saint-Vincent se prépare à Cahors est apparu en premier sur Terre de Vins.

Sur les sentiers de Cairanne

Faisant suite à la signature d’une charte paysagère et environnementale, à la plantation d’arbres et à l’installation de nichoirs et autres gîtes à chauves-souris, les vignerons Cairannais ont inauguré deux sentiers pédestres.

La préservation des paysages et de sa biodiversité est au cœur de l’AOC Cairanne. Pour qui connaît les beautés de cet espace du nord Vaucluse, il eut été dommage de ne pas le respecter et de le garder au secret. C’est dans cet esprit qu’est née l’idée de créer des sentiers pédestres. Baptisés “Sentiers du Cairanne”, ils se composent de deux boucles de 6 et 10,5 km. Randonneurs aux mollets musclés ou simples promeneurs, petits ou grands, chacun appréciera la singularité du vignoble de Cairanne. Identifiés « Bouteille » et « Magnum », leur point de départ fait face à la Maison du Cairanne, située au cœur du village. Le parcours dévoile remparts, calades et anciennes portes d’accès au vieux village, face aux dentelles de Montmirail et au Ventoux. En cheminant aux abords des parcelles, il démontre aussi l’importance du terroir, des cépages, du savoir-faire et de l’engagement des vignerons dans l’élaboration de leurs vins. Un projet rendu possible par le soutien de la région PACA, du département de Vaucluse, de la commune de Cairanne et de divers acteurs de la filière.

Planter un arbre
Pour ceux qui souhaiteraient contribuer à l’embellissement des paysages, le projet Je Plante mon arbre à Cairanne, permet d’acheter un arbre qui sera planté par un vigneron, à proximité d’une parcelle de vigne.

Je Plante mon arbre à Cairanne

Cet article Sur les sentiers de Cairanne est apparu en premier sur Terre de Vins.

Domaine de Chevalier : 40 ans en doubles magnums mis aux enchères

Jeudi 30 novembre aura lieu, chez Christie’s à Londres, une vente aux enchères exceptionnelles de 75 lots du Domaine de Chevalier en appellation Pessac-Léognan.

Gérant du domaine de Chevalier, cru classé de Graves depuis 1983, Olivier Bernard est reconnu comme l’un des plus grands professionnels et passionnés du vin de Bordeaux. Il met en vente 75 lots de grands formats, nabuchodonosors, impériales puisés dans la cave du domaine dont un incroyable de 40 doubles magnums rouge des 40 millésimes d’Olivier Bernard, de 1983 à 2022. « C’est unique au monde, un lot pareil. J’avais envie de raconter mes 40 années à la tête du Domaine de Chevalier à travers ces doubles magnums. J’ai ouvert, vérifié et goûté toutes les bouteilles moi-même accompagné par mes équipe, avant de les reboucher avec un nouveau bouchon individuel. « 
Le montant de ce lot sera reversé à la Croix-Rouge.

Le bâtisseur Olivier Bernard
Voilà un vigneron qui connaît son terroir, et l’apprécie par dessus tout. Il n’a que 23 ans en 1983 lorsque sa famille, spécialisée dans la distillation et la production d’eau de vie de vins et le négoce avec Millésima, souhaite se diversifier. Olivier Bernard se retrouve propulsé à la direction de Chevalier, la première propriété achetée par le groupe familiale. Claude Ricard, l’ancien propriétaire du domaine, lui passe le relais en douceur sur les cinq années qui suivent. Progressivement, Chevalier s’étend, passant de 18 à 67 hectares. C’est le début d’une vaste conquête, guidée par la passion. En 1993, la famille, par l’entremise d’Olivier et de son épouse Anne, reprend le domaine de la Solitude. Puis, toujours en Pessac Léognan, le château Lespault-Martillac en 2009. Deux ensembles très proches qui totalisent 40 hectares. Il possède une participation dans château Guiraud (100 hectares à Sauternes) et créé, sur un peu plus de 30 hectares, le Clos des Lunes. Sur les terroirs Sauternes, il produit des vins blancs secs. Sans concessions, avec un franc-parler assumé, il permet à Pessac-Léognan de rayonner à travers le monde.

La vente aux enchères se déroule sur ce lien le jeudi 30 novembre.

Cet article Domaine de Chevalier : 40 ans en doubles magnums mis aux enchères est apparu en premier sur Terre de Vins.

Fronton se voit un avenir en blanc avec le bouysselet

Le bouysselet, cépage endémique de Fronton, a été redécouvert il y a un peu plus de dix ans. Depuis, il suscite l’intérêt de ce vignoble du Sud Ouest qui aimerait ancrer définitivement cette variété en obtenant une appellation en Fronton blanc, fondée sur le bouysselet. 

A Fronton, pas une saison ne se passe sans que de nouveaux pieds de bouysselet blanc ne viennent grossir les rangs de ce vignoble du Sud Ouest, à cheval sur la Haute-Garonne et le Tarn-et-Garonne. « On plante au maximum des capacités des pépiniéristes, confirme Frédéric Ribes, président du syndicat des vignerons de Fronton. Tous les deux ans, on double la surface de bouysselet. » Aujourd’hui, ce cépage couvre entre dix et quinze hectares de l’appellation Fronton, alors qu’il n’y a pas si longtemps, il n’y avait sur le Frontonnais que « 60 souches », rappelle Diane Cauvin vigneronne du Château La Colombière, à l’origine de la redécouverte du bouysselet. Ce cépage n’est inscrit au catalogue des variétés de vigne que depuis 2016, suite au travail mené notamment à La Colombière et à l’Institut Français de la Vigne et du Vin par Olivier Yobregat. 

C’est grâce à une vendangeuse de leur domaine que Diane et son mari Philippe ont retrouvé le bouysselet en 2009. « Elle nous avait amené une bouteille de vin pétillant que faisait son grand-père et c’était du blanc », se souvient la vigneronne qui a repris le domaine à la suite de ses parents en 1998. A cette période, le couple était à la recherche de cépages endémiques qui leur permettraient de vinifier du blanc. « On est allés chez ce Monsieur, et nous avons trouvé 60 souches pré-phylloxériques de bouyssselet », continue de relater la vigneronne. A la dégustation, Diane Cauvin perçoit le potentiel de ce cépage qui se caractérise, notamment, pas son acidité. En 2010, le Château La Colombière débute le surgreffage de bouysselet dans ses parcelles. Cela donne un premier millésime en 2011. « Le bouysselet est un grand cépage bâti sur les extrêmes, avec des tanins, et une forte acidité. Il peut sur certains millésimes avoir de l’opulence en bouche. Si je devais le représenter, ce serait un animal grand et majestueux, décrit Diane Cauvin. Il marque les vins, il est structurant et n’a pas besoin d’être assemblé. »

L’interprofession travaille sur un cahier des charges
L’intérêt pour ce cépage a rapidement débordé de la commune de Villaudric où se trouve La Colombière. Au domaine Plaisance Penavayre, les premières plantations ont débuté en 2016. D’autres ont suivi en 2019. « On a replanté cette année et on prévoit de le faire à nouveau l’année prochaine », signale Thibaut Penavayre, qui conduit le domaine familial avec son père Marc Penavayre. Le bouysselet vient peu à peu à dominer les autres cépages blancs du vignoble Plaisance Penavayre. Pour le vigneron de 32 ans, ce cépage est tout simplement « superbe ». Il donne des cuvées « avec de la tension et en même temps de vrais potentiels gastronomiques pour les accords mets et vins », poursuit Thibaut Penavayre qui comme la vigneronne du Château La Colombière ne tarit pas d’éloge sur cette variété. 

Depuis 2022, l’interprofession travaille sur un cahier des charges afin de déposer une demande d’appellation Fronton en blanc auprès de l’INAO, avec pour cépage le bouysselet blanc. Un quart des vignerons du Frontonnais le cultive désormais. Créer l’appellation devrait permettre, pour Frédéric Ribes d’ancrer définitivement ce cépage à Fronton, et de revendiquer cette variété comme « un élément du patrimoine ». La réponse définitive de l’INAO pourrait être donnée « d’ici deux ans », estime le président du syndicat des vignerons de Fronton. Obtenir l’appellation serait également un point positif pour Diane Cauvin : « Plus vite, on rattachera le bouysselet à sa zone identitaire plus vite, on le protégera ». La vigneronne reste toutefois sur ses gardes. « J’ai peur qu’il ne soit pas valorisé et travaillé partout comme il le mériterait [au Château La Colombière le bouysselet est désormais réputé. Il est vendu à 23 euros la bouteille, NDLR]. C’est un cépage rare. Il faut en faire quelque chose et redorer le blason de Fronton ».

Cet article Fronton se voit un avenir en blanc avec le bouysselet est apparu en premier sur Terre de Vins.

Vignobles & Signatures en quête d’élargissement

Le club des vignerons qui regroupe à ce jour 17 producteurs de vins et spiritueux français, entités familiales parmi les leaders de leur appellation, aimerait trouver des adhérents dans plusieurs régions non représentées. 

Le club de vignerons Vignobles & Signatures qui représente à ce jour 17 domaines, environ 2000 hectares et 424 cuvées cherche à élargir son périmètre avec de nouveaux adhérents représentant des régions manquantes. D’abord en Alsace après le départ fin 2020 de Philippe Blanck, en Loire (Pascal Guilbaud a quitté le club pour s’occuper de la succession de son domaine en Muscadet), dans le Jura (Rolet, racheté par un groupe bourguignon, a dû renoncer à sa participation, le vignoble comptant déjà un adhérent, le domaine Roux) et dans le Roussillon (La Coume del Mas s’étant rapprochée des Caves du Roussillon). « Nous ne voulons pas grossir à tout prix, a priori nous ne dépasserons pas les 20, mais juste avoir un adhérent dans les principaux vignobles qui partagent les mêmes valeurs pour des échanges conviviaux » détaille Caroline Malbois, coordinatrice du Club à l’occasion du rendez-vous parisien pour les prescripteurs . Au tableau des derniers entrés, en 2019 Philippe et Sylvain Ravier du Jura ; en 2022, Alain-Dominique Perrin (Château Lagrézette) à Cahors pour le Sud-Ouest ; et cette année, Charlotte Lemonnier du Domaine Comte Peraldi en Corse. « Mon père [le comte Guy de Poix décédé en 2011] côtoyait déjà au club 20/ Vins Jean-Paul Durup de Chablis, adhérent de Vignobles & Signatures, raconte la vigneronne d’Ajaccio. Il m’a contacté et comme nous avons les mêmes valeurs et les mêmes questionnements, j’ai accepté car cela faisait le lien avec mon père, l’ambiance est conviviale et l’idée d’actions collectives intéressante ». 

Une présidence à trois 
Le club a par ailleurs changé d’organisation. Longtemps présidé à tour de rôle par un adhérent, le dernier, Julien Révillon, repreneur des Domaines Piron en Beaujolais, a souhaité depuis 2021 fonctionné en triumvirat avec à ses côtés le gascon-bordelais Denis Lesgourgues (Laubade) pour s’occuper des salons et la champenoise Charline Drappier pour la communication. « Le club est une grosse machine et toutes les idées et les énergies sont bonnes à prendre, estime le producteur-négociant. Notre objectif est de générer toujours plus d’échanges commerciaux mais aussi de partager les problématiques de vignerons ».  Le Club a par ailleurs changé d’agence de communication pour se tourner vers SoWine. « Tout en consolidant les acquis, nous voulions moderniser notre image, ce que l’on fait en moyenne tous les dix ans et réfléchir à la façon de fêter nos 40 ans l’an prochain » précise Caroline Malbois. Après un essai avorté de catalogue de ventes par correspondance pour les particuliers, Vignobles & Signatures entend désormais renforcer le BtoB. Il maintient pour cela des stands collectifs sur les salons WineParis, Prowein, Vinexpo Hong-Kong en 2024 et une dégustation annuelle pour les prescripteurs à Paris. « Il n’y a aucune obligation de participation pour les membres mais force est de constater qu’ils sont de plus en plus nombreux à répondre présents, plus de la moitié en général sur les manifestations, souligne la coordinatrice. Ce sont des vitrines mondiales et de belles occasions d’échanger entre nous pendant quelques jours ».

Cet article Vignobles & Signatures en quête d’élargissement est apparu en premier sur Terre de Vins.

[J-15] Bordeaux Tasting : la transition environnementale à l’honneur

L’engagement environnemental de la filière vin sera mis à l’honneur dans le cadre de Bordeaux Tasting, qui se tiendra les 9 et 10 décembre autour du Palais de la Bourse de Bordeaux. Exposants spécialement regroupés dans un espace dédié et échanges autour des enjeux du développement durable seront au programme durant ces deux jours.

Samedi 9 décembre – toute la journée au Palais de la Bourse
Découvrez un espace dédié aux « vignerons engagés »
CHÂTEAU DUPLESSIS Moulis-en-Médoc Cru Bourgeois du Médoc
CHÂTEAU ST-FERDINAND Lussac-Saint-Émilion
CHÂTEAU HOURTIN-DUCASSE Haut-Médoc
LES VIGNERONS DE BERTICOT GRAMAN Côtes-de-Duras
CHÂTEAU DE PARENCHÈRE Bordeaux Supérieur
CHÂTEAU LE MOULIN DE LA MARZELLE Côtes de Bourg
CHÂTEAU CLARKE Listrac-Médoc
CHÂTEAU D’OSMOND Haut-Médoc

Samedi 9 décembre de 11h à 12h
Café de la Bourse – Voyage œnologique : l’union de deux terroirs en biodynamie
Débat-dégustation. Avec Laurent Cassy, élu vigneron engagé de l’année (Trophées Bordeaux Vignoble Engagé 2021), président des Vignerons Bio de Nouvelle-Aquitaine et membre du syndicat des Bordeaux. Et Jacques Borel, propriétaire et vigneron au château de Chelivette. Apprenez en plus sur la biodynamie avec les vignobles Famille Laurent Cassy et le Château de Chelivette. Découvrez l’utilisation des différents éléments que la nature offre tels que la silice et les cornes de bovin qui sont largement utilisés dans la culture en biodynamie. Plongez dans cet univers où la nature et le vin s’entrelacent, créant des vins de Bordeaux sortant des sentiers battus. Rejoignez-nous pour une dégustation immersive et éducative au cœur de la biodynamie.

Samedi 9 décembre de 13h30 à 14h30
Café de la Bourse – Voyage œnologique : une dégustation royalement engagée

Débat-dégustation. Intervenants : Noémie Tanneau, Château Saint-Ferdinand (vigneronne engagée de l’année aux Trophées Bordeaux Vignoble Engagé 2023, qui a vu son vin dégusté par le roi Charles III lors de sa visite à Bordeaux) et Benjamin Barreau, Château de La Dauphine (Grand Prix d’Or : catégorie empreinte aux Trophées Bordeaux Vignoble Engagé en 2021). Le château de La Dauphine nous montrera les tisanes et plantes utilisées sur le vignoble, et Saint-Ferdinand nous parlera des nichoirs à chauve-souris et actions de préservation des oiseaux dans la vigne – la propriété est classée refuge LPO.

Noémie Tanneau ©R. de Oliveira

Dimanche 10 décembre
L’Espace Engagé accueillera une dégustation libre organisée par « Œnocentre by la Chambre d’Agriculture » de la Gironde. L’occasion de déguster la diversité de l’engagement du vignoble bordelais

La billetterie et toutes les informations sont disponibles en cliquant ici.

Cet article [J-15] Bordeaux Tasting : la transition environnementale à l’honneur est apparu en premier sur Terre de Vins.

WineParis-Vinexpo change de braquet

Tous les indicateurs semblent à la hausse pour la 5e édition de Wine Paris & Vinexpo Paris 2024 qui se tiendra à la Porte de Versailles du 12 au 14 février. Une édition qui devrait asseoir réellement la dimension internationale du salon.

Pour 2024, Wine Paris-Vinexpo va encore accroître son nombre d’exposants et de visiteurs mais en revendiquant pleinement une dimension inclusive et un statut de plateforme business internationale. L’organisateur Vinexposium attend 3 900 exposants (3 387 en 2023), 40 000 visiteurs dont 35 % de plus internationaux, sur une surface étendue de 72 %. À l’affiche, 155 pays visiteurs annoncés et 50 pays producteurs présents avec une représentation accrue du Nouveau Monde et une première participation pour la Nouvelle-Zélande, Wine Australia, l’état de Virginie (USA), la Moldavie, l’Uruguay, la Tunisie… L’Allemagne, la Slovénie, le Liban et l’Afrique du Sud doubleront leur surface, les vins italiens s’installeront dans le hall 2 en entier et même un peu au-delà avec 75 % de surface supplémentaire, et l’Espagne, troisième pays exposant en 2024, partagera tout un hall avec les Portugais. « En 2019, nous étions sur 2 pavillons ; aujourd’hui sur 7 avec des stands en général réservés deux ans à l’avance, se félicite le directeur général Rodolphe Lameyse. Les exposants étrangers estiment que Paris est désormais LE salon où il faut venir pour l’accueil, les infrastructures, la vitrine… et pour rencontrer leurs clients du monde entier. » Une montée en puissance indubitablement aux dépens de Prowein et Vinitaly. La vraie nouveauté sera l’organisation pour la première fois des V d’Or, premiers « business awards » de la filière présidés par le négociant-vigneron Michel Chapoutier qui s’est aussi empressé de souligner « la vocation internationale de ces « Oscars«  du vin et des spiritueux avec un jury cosmopolite, la localisation parisienne primordiale d’un palmarès qui récompensera sur le principe du collectif des initiatives économiques [expérience de marque, nouvelle solution business, initiative collective, mise en marche éco-responsable et initiative de transmission]. De plus, le palmarès sera divulgué la veille du salon, le dimanche 11 février, pour ne pas gêner nos clients pendant le salon. »

M. Chapoutier et R. Lameyse ©F. Hermine

Plus qu’un salon d’affaires
WineParis-Vinexpo tout en réaffirmant la position de leader de la France qui a doublé l’Italie cette année pour se hisser au premier rang des producteurs de vin, entend accentuer son rôle auprès de la filière Vins & Spiritueux. Au-delà d’une vitrine internationale, son organisateur Vinexposium souhaite « continuer à agiter la communauté, à jouer même un rôle de lobbyiste auprès du gouvernement ou des ambassades, et aider à fluidifier les relations économiques internationales du secteur, estime Rodolphe Lameyse. Au moment où les enjeux de la filière sont poussés par des vents contraires, notamment une logique de plus en plus hygiéniste, on peut mettre de l’huile dans les rouages. » Face aux incertitudes géopolitiques qui pèsent immanquablement sur le contexte, ne serait-ce que par la tension sur les matières premières industrielles, cause majeure de l’inflation des prix, Wine Paris-Vinexpo estime devoir servir de pointeur et d’amplificateur des signaux et problématiques économiques pour la filière. D’autant plus qu’en période de crise, les consommateurs se replient inévitablement sur les produits de première nécessité. « Mais selon un récent sondage, ils restent confiants et optimistes pour 2024 » assure Rodolphe Lameyse qui insiste donc sur le fait de devenir davantage qu’un salon d’affaires mais également un lieu de dynamiques et de prospectives.

Le boom des spis
« À la filière également de s’adapter au contexte, rappelle Michel Chapoutier. Nous sommes encore trop dans la logique ‘on produit et on voit après où et à qui on vend’. Les vins premiums à plus de 8€ et les vins superpremiums à plus de 18€ se portent finalement très bien et ne sont pas dans la déconsommation. Mais il est clair que le futur va plutôt être tournée vers l’exportation ou de nombreux marchés qui ne consomment encore qu’un litre de vin par an et par habitant annoncent un beau potentiel (.)… En France, nous sommes passés du vin boisson à un produit culturel, d’où la chute des entrées de gamme. Le vrac peut devenir un débouché important et une réponse intéressante au marché, la traçabilité, le souci du bilan carbone et de la RSE encourageant plutôt à la mise en bouteille sur le lieu de consommation ». Des sujets qui seront également abordés dans le cadre des conférences proposées en particulier sur les vins californiens, les grandes tendances de consommation, l’augmentation des droits d’accises en Grande-Bretagne, les changements climatiques, le développement durable…. 

Si on enregistre environ un tiers d’abstinents en matière d’alcool pour la génération Z (18-25 ans), qui se traduit en partie par la présence accrue des no-low sur le salon, les spiritueux, portés par la tendance cocktails, rencontrent néanmoins un véritable engouement. La demande pour Be Spirit, lancé en 2020, croît chaque année (+ 25 % de surfaces en 2024), tirée surtout par les alcools artisanaux (crafts), les RTD (ready-to-drink) et les spiritueux haut de gamme avec une forte représentation internationale. Outre le grand bar Infinite de 40 mètres de long présenté comme le plus grand bar à cocktails du monde et animé par une vingtaine de mixologistes de tous horizons, ils bénéficieront cette année de plus d’espace et seront regroupés dans le hall 7.1 qui accueillera également les nouvelles catégories de bières et cidres.

Cet article WineParis-Vinexpo change de braquet est apparu en premier sur Terre de Vins.

Comme un parfum de gilets jaunes

Les Jeunes Agriculteurs de Charente et la FNSEA se mobilisent pour dénoncer des incohérences qui asphyxient leur profession. Nommée « #onmarchesurlatete », celle mobilisation nationale a choisi un mode d’action bien singulier. La Charente en est. 

C’est l’histoire de M6 et de W9, faut-il changer de chaine ou retourner la télé ? En Charente, depuis quelques jours, il faut marcher sur les mains pour lire le nom des communes sur les pancartes. Ces dernières ont été retournées pour signifier qu’on marchait sur la tête. La mobilisation nationale fait des émules dans tout le pays et les agriculteurs charentais ont pris le train en marche. Cette action de retourner les pancartes reste sympathique mais le fond du problème est sérieux. Les Jeunes Agriculteurs ont emboité le pas de la FNSEA en vue notamment de dénoncer l’accumulation de normes et de contraintes, de demander davantage de souveraineté alimentaire alors que les importations augmentent, ils dénoncent l’accumulation de restrictions sans solution derrière, la lenteur de la PLOAA (Pacte et Loi d’Orientation et d’Avenir Agricole), le non-respect d’EGAlim au sujet des interdictions des contenants alimentaires en plastique, ils dénoncent aussi les coûts de production qui ne sont pas répercutés, l’impossibilité de vivre dignement de leur métier, ils prônent aussi le bien-manger français ou encore la détresse du monde agricole. Bref, la révolte gronde à l’endroit d’un monde qui tourne à l’envers. La balle est désormais dans le camp de l’Etat pour remettre les pendules – et les pancartes – dans l’ordre. 

Cet article Comme un parfum de gilets jaunes est apparu en premier sur Terre de Vins.