Nouvelle labellisation biodiversité pour Buzet

La coopérative « Nous, Les Vignerons de Buzet » vient d’être officiellement reconnue « Entreprise Engagée pour la Nature ». La saga de la cave fait par ailleurs l’objet d’un livre retraçant son « aventure collective » aux éditions Cairn.

Le label « Entreprise Engagée pour la Nature », lancé en 2019 par le Ministère de la Transition Écologique et solidaire via l’Office Français de la Biodiversité (OFB), permet désormais aux entreprises d’être accompagnées dans la formulation et la mise en œuvre de leurs engagements. A ce jour, 25 entreprises françaises bénéficient de cette reconnaissance et de la mise en lumière de leurs programmes d’actions concrètes et mesurables en faveur de la nature, notamment lors de temps forts dédiés à la biodiversité (Forum Biodiversité et Économie, Assises Nationales de la Biodiversité, etc.) Le label valorise les démarches des Vignerons de Buzet-sur-Baïse (47) concernant la réduction de l’usage de la chimie (utilisation d’engrais organiques), la restauration de la biodiversité (nichoirs, ruches, plantations de haies, enherbement, fleurs mellifères, réintroduction des tulipes d’Agen…- Buzet est également labellisé HVE, Bee Friendly, refuge LPO), sur la préservation et la régénération du capital sol (couverts végétaux, vigne expérimentale autofertile), la gestion des ressources naturelles (station de phytoépuration, écoconception de la cave). La mise en œuvre et les résultats du plan d’actions sont ensuite contrôlés par un évaluateur externe, mandaté par l’OFB. La coopérative buzequaise est engagée depuis une quinzaine d’années dans la RSE et en faveur de la biodiversité avec un plan d’actions sur 5 ans.

Une aventure conjointe cave-appellation

La coopérative du Lot-et-Garonne vient d’éditer aux éditions Cairn un livre retraçant l’épopée de la cave depuis sa création en 1953, « Les vignerons de Buzet, une aventure collective » signés par trois historiens, Pierre Courroux, Laurent Jalabert et Stéphane Le Bras. Il retrace l’histoire passionnante de la cave qui rejoint celle de l’appellation dont elle représente 95% de la production depuis l’origine. Créée pour sauver un vignoble en danger au sortir de la guerre, la coopérative s’est d’abord employé à développer les vins des Côtes-de-Buzet en VDQS produits sur huit communes avant le passage en AOC en 1973 sur 27 communes et le changement de nom en 1986 pour l’AOC Buzet. Elle a compté jusqu’à 471 adhérents en 1968 avant de se stabiliser autour de 300 pendant plusieurs décennies, 230 aujourd’hui. Si le nombre d’adhérents a chuté à cause du remembrement et de l’exode rural, la cave représente toujours 95% des surfaces. L’amélioration qualitative n’a cessé d’être son moteur mais alors qu’au début des années 60, les ventes étaient tirées par les bonbonnes de 10 litres de vins hors appellation, la cave, vingt ans plus tard, vend les trois-quarts de sa production en AOP rouge grâce à de gros investissements en cave, dans des chais de vieillissement pour de nouvelles cuvées haut de gamme (châteaux Bouchet, Balesté, Gueyze…) et dans la commercialisation en direct. Les ventes franchissent le cap des 5 millions de bouteilles en 1983. La coopérative incite ses adhérents à replanter des cépages plus qualitatifs. Exit le bouchalès, arrivent en force le merleau (merlot) aux côtés du cabernet franc et du cabernet sauvignon.

Des hommes forts qui jalonnent son histoire

Des hommes ont marqué de leur empreinte l’histoire de la cave, Jean Dassart, le premier président, Maurice Luxembourg pour le travail d’histoire retraçant l’évolution des « vins de Nérac », le populaire homme de réseaux Marcel Combabessouse, l’œnologue Jean Mermillod, ancien régisseur de Château Lafite-Rothschild qui prend la direction dans les années 60, le charismatique Jean-Marie Hébrard qui donnera à la cave une dimension nationale, Réné Champemont qui a conduit le fil rouge de la politique qualitative jusqu’au début des années 2000, Serge Lhérisson, président pendant 20 ans, Vincent Leyre, jeune président du conseil de surveillance depuis dix ans, et bien sûr Pierre Philippe qui conduit la cave depuis plus de 15 ans avec une gestion rigoureuse sur le chemin du développement durable. Une saga qui n’a pas été un long fleuve tranquille pour la coopérative produisant aujourd’hui environ 100 000 hl par an (près de 12 millions de bouteilles) avec 160 adhérents sur 1800 ha (25,6 M€ de CA en 2019). Les vins aux deux tiers rouges, près d’un tiers rosés et quelques pour-cents de blancs sont commercialisés à près de 20% à l’export. Et Buzet a racheté en 2018 le château de Buzet pour faire le lien avec son histoire.

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Cognac Hine : Précis de composition

Aux côtés des gammes traditionnelles (VS, VSOP, XO), une nouvelle vague de créations voit le jour avec des millésimés, des finish cask et dans le cas présent un single estate doublé d’un millésimé. Cette sélection parcellaire 2010 est signée Hine.

Cette eau-de-vie trouve son origine sur la commune de Bonneuil. Nous sommes au cœur de la Grande Champagne – le Premier Cru de l’AOC -, entourés d’autres villages réputés pour le cognac que sont Bouteville (maison Paul Giraud…) ou Lignières-Sonneville (maison Dudognon…) Dans ces terroirs vallonnés à la forte densité calcaire, la maison Hine est propriétaire d’un vignoble de 80 hectares. Il reste à révéler un millésime… « Lorsque les conditions climatiques sont particulièrement favorables, la maison Hine décide d’isoler une récolte et offre ainsi aux amoureux du cognac une toute nouvelle expérience : celle de pouvoir déguster l’expression d’une seule vendange non assemblée », explique le maître de chai Eric Forget avant d’ajouter : « Chaque nouvelle édition de Bonneuil révèle la minéralité du terroir calcaire et se fait la photographie d’une année, à l’image des grands vins, un grand cognac est avant tout un grand vin blanc ».

Après les 18 fûts du 2005 et les 19 fûts du 2006, voici le 2010 qui se libère sur des notes d’agrumes (mandarine, écorce d’orange…), de gelée de coings, de fleurs jaunes et de légères épices. « C’est le reflet du terroir calcaire de la Grande Champagne dans son expression la plus précise, notre philosophie est d’aller au plus près du vin et de révéler la personnalité des sols », souligne Raphaëlle Chavanne, en charge du marketing et de la communication. En 2010, après les pluies du mois de juin, le cépage ugni blanc s’est épanoui lors du bel été avec des vendanges ensoleillées automnales. Riche d’une magnifique matière mais aussi d’une heureuse acidité – idéale pour la distillation -, ce single estate Bonneuil est doté d’un très bel équilibre qui marie la complexité aromatique à la fraîcheur. 18 fûts ont été retenus soit un peu plus de 8000 bouteilles numérotées pour un cognac qui titre à 42,1%. Il reste un flacon très épuré et marqué des quatre lettres rouges. Le monde de la sommellerie est averti.

Prix : 110€

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Nos itinéraires de l’été #42 : Savoie, vignoble de lacs et de montagne

By Evelyne Léard-Viboux

Chaque jour jusqu’à la fin du mois d’août, retrouvez un itinéraire dans le vignoble français : de bonnes adresses sélectionnées par l’équipe de  » Terre de Vins à l’occasion du hors-série Œnotourisme paru en avril 2018. 42ème escapade en Savoie.

Bernard Vissoud, guide de montagne et de vignoble

Pionnier de l’œnotourisme en Savoie-Mont-Blanc et spécialiste des vins de Savoie, Bernard Vissoud, créateur d’Alpes Flaveurs, labellisé  » Vignobles et Découvertes », organise des randonnées œnologiques à vous couper le souffle tout en vous ouvrant les papilles. Il vous proposera un parcours embrassant lacs, vignobles et montagnes des Préalpes et des Grandes Alpes. …read more

En juin 1970, De Gaulle, son aide de camp, tante Yvonne en DS noire vont faire une petite virée dans l’Espagne du Caudillo et vont déjeuner au palais du Pardo avec Francisco Franco

By JACQUES BERTHOMEAU

8 juin 1970, Madrid. Francisco Franco, 77 ans, reçoit Charles de Gaulle, 79 ans. L’un est au pouvoir de façon implacable depuis trente et un ans, l’autre ne l’est plus depuis un an. Franco, l’allié des nazis ; de Gaulle, symbole de la Résistance. Tout semble les opposer, pourtant ils se rencontrent à la demande du Général…

Pourquoi ce tête-à-tête ?

Et pour quelles raisons déjeunent-ils en familiers ?

Qu’ont-ils bien pu se dire ?

Tâche malaisée pour l’auteur, Claude Sérillon, puisque rien ou presque n’a filtré de la rencontre des deux généraux, alors il imagine leurs …read more

Ha ! Qu’ils étaient beaux les collabos, Céline, Rebatet, Brasillach sur les réseaux sociaux de l’État français du Pétain de la poignée de mains de Montoire

By JACQUES BERTHOMEAU

Les fameux réseaux sociaux charrient beaucoup de boue, la fange s’y exprime sous des pseudos, succédanés des lettres anonymes des corbeaux sévissant sous l’Occupation.

Alors, il n’y a rien de nouveau sous le soleil, en témoigne ces 4 citations :

  • Un précurseur : Fernand Grégoire, La Juiverie algérienne, 1888

Est aux mains des Juifs :

 » Ne nous faisons point d’illusion, le pire ennemi de l’Algérie, c’est le Juif… En France, l’envahissement par le judaïsme a été méthodique, progressif, presque timide. En Algérie, c’est un engloutissement. En France, Shylock est un homme du monde, âpre, mais déguisé, poli dans ses exécutions. En …read more

Champagne Jeeper invente une vendange pied par pied à la cagette

By Joëlle W. Boisson

Innovation en Champagne. La maison Jeeper sépare la vendange de chacun des pieds. Ainsi, des ceps plus ou moins productifs ne sont plus vinifiés ensemble, mais par catégories homogènes. Il en résulterait de grandes différences de qualité.

Tout est parti de l’observation.  » Au sein même de mes parcelles, j’observe de plus en plus d’hétérogénéité, note Nicolas Dubois à la tête de la Maison Jeeper. Il peut il y avoir deux à trois degrés d’écart et autant de différence de récolte entre deux pieds pourtant issus d’une vigne du même cépage, du même âge et taillées pareil. Selon qu’ils sont …read more

La Font des Pères : Œnotourisme à toutes les terrasses

By Frédérique Hermine

Le domaine de La Font des Pères au Beausset, en terres bandolaises, a été réveillé par les Chauvin depuis quelques années. Il a inauguré cet été caveau et ferme-auberge et bientôt gîtes et chambres d’hôtes.

De la grande terrasse de la ferme-auberge, à flanc de colline, on peut admirer le coucher du soleil, entre les vignes et les oliviers, entre le Mont Caume et la Sainte-Baume. À l’intérieur de la belle bâtisse en pierres, un mur de bouteilles avec les vins de la propriété, à consommer sur place ou à emporter, et pour le repas, quelques prestigieux représentants d’appellations du Sud …read more