Alsace : l’obligation des rieslings secs se profile

Depuis le 1er août, le riesling déchaine à nouveau les passions en Alsace : le vignoble est divisé entre ceux qui s’opposent à la nouvelle réglementation de l’étiquetage du riesling et ceux qui l’approuvent.

Le 1er août a été publié au Journal Officiel un nouveau décret qui établit que tous les vins étiquetés riesling doivent être secs. Les vignerons qui ne sont pas d’accord avec cette décision enjoignent les amateurs de rieslings pluriels à se joindre à eux pour manifester leur désaccord en écrivant une lettre à l’INAO, Institut national des appellations et de la qualité avant le 30 septembre. C’est principalement le cas des vignerons indépendants, qui avaient voté contre cette mention, lors de la l’assemblée générale de mars. Le nouveau cahier des charges proposé interdira le nom de riesling aux vins qui auraient plus de 4g de sucre résiduel, ou 9g s’ils ont plus de 7g d’acidité.  

Pierre Gassmann lance une pétition
A la tête des vignerons qui s’opposent au nouveau cahier des charges, Pierre Gassmann, propriétaire du domaine Rolly Gassmann à Rorschwihr (Haut-Rhin), est connu pour faire vieillir ses innombrables cuvées, dont beaucoup de style demi-sec ou moelleux, qu’il commercialise uniquement au moment où il les juge à leur apogée. Il s’oppose à la « frénésie normative », à la « standardisation » et envisage avec inquiétude « l’impossibilité de produire des rieslings dans les millésimes solaires ». Il rappelle aussi que depuis la récolte 2021, les Alsaciens appliquent la directive européenne qui rend la lecture des étiquettes aisée avec les mentions précises sec, demi-sec, moelleux ou doux. Il a créé un site qui permet de télécharger une lettre type à adresser à l’INAO avant la fin du mois de septembre, date butoir de contestation, deux mois piles après la parution au JO.

Pierre Gassmann et son père Louis ©I. Bachelard

Pour la pluralité de styles pour le riesling
Membre de l’Association ACT, Alsace crus et terroirs, Ludivine Dirler, du domaine Dirler-Cadé à Bergholtz (Haut-Rhin), soutient Pierre Gassmann car « on travaille avec la nature, tout est une question d’équilibre, sur les grands crus Kessler ou Saering par exemple » et craint un nivellement par le bas. Elle évoque un riesling 2015 qui s’est vu passer de sec à demi-sec en l’espace de trois jours, juste par une petite pluie qui a amené de la pourriture noble. Il en est né une belle « cuvée Cécile » avec du sucre, mais moins riche qu’une vendange tardive. A Westhoffen (Bas-Rhin), Etienne Loew évoque les cuvées de riesling exceptionnelles 1978 ou 1981 pour défendre la pluralité des rieslings et explique que « le problème n’est pas le sucre, mais les vins qui manquent de matière auxquels on laisse 6 ou 7g de sucre pour cacher leur agressif acide malique. Sur mes 6 cuvées de rieslings il y en a toujours une qui dépasse les 4g de sucre, mais il peut se déguster sec, car il est équilibré par l’acide tartrique, pas l’acide malique » dit-il en pensant à son grand cru Altenberg de Bergbieten 2021, soutenue par ses  6,1g d’acidité.

Des opinions mitigées
D’autres vignerons ont des opinions plus mitigées. Pour Frédéric Bernhard du domaine Jean-Paul Bernhard à Katzenthal (Haut-Rhin) : « Je suis pour la pluralité encadrée, donc réservée à certains terroirs, mais c’est une évidence que le riesling sec doit être la norme, et les plus riches clairement identifiés sur l’étiquette ». De même Eddy Leiber-Faller, du domaine Weinbach à Kaysersberg (Haut-Rhin) comprend le désir de lisibilité, mais se demande si la démarche est véritablement utile en plus de l’application stricte de la législation européenne. Il admire Pierre Gassmann comme « un des meilleurs connaisseurs de l’Alsace » mais pense que des solutions existent pour ses types de vins puisque « à l’avenir les cépages vont s’effacer au profit des terroirs » et que le nom du cépage pourrait disparaître de l’étiquette.

Pour le riesling sec exclusivement
Christophe Botté directeur de la cave de Turckheim (Haut-Rhin) et d’Union Alsace (cave du Roi Dagobert à Traenheim, Bas-Rhin) est favorable au riesling sec parce que « l’Alsace souffre de la diversité de ses profils, que le riesling avec le pinot blanc et le sylvaner est traditionnellement un cépage à vin sec, que les sommeliers et les consommateurs plébiscitent les vins secs ». Il se réjouit que l’Alsace ait « pris le taureau par les cornes ». A la grande cave coopérative Wolfberger, Emilie Lejour, maitre de chai et oenologue pour les vins tranquilles, confirme qu’on a sauté le pas dès 2021, que tous les rieslings sont secs. « Même en 2022, tous les rieslings de grands crus ont été vinifiés en sec depuis le Rangen de Thann au sud jusqu’au Muenchberg de Nothalten au nord. Les restaurateurs, les sommeliers et les clients veulent des vins secs ou demi-secs pour la gastronomie » conclut-elle.

Une voie noble
Au domaine Zind-Humbrecht, Olivier Humbrecht comprend bien la démarche de Pierre Gassmann. Mais le président de la section Grands Crus au sein de l’AVA, Association des viticulteurs d’Alsace constate qu’avec le changement climatique, la viticulture doit s’adapter. Avec son fils Pierre-Emile, il voit certains vins non secs comme des échecs, des manques de discipline de la part des vignerons. Il s’explique : «Le climat nous pousse à faire des vins plus secs. Quand on vendange en septembre, les journées sont chaudes, les acidités chutent brutalement, il y a plus de levures, les fermentations se font rapidement dans les caves encore chaudes ». Il poursuit : «Pierre Gassmann recherche un style, mais c’est une exception, alors que la nouvelle loi va aider des centaines d’autres producteurs. La liberté a bon dos : on vit un ouragan pour ½ ou 1% du vignoble ». Il entrevoit une solution qui respecterait le consommateur et ferait briller le terroir. S’il y a des lieux-dits comme le grand cru Schoenenbourg (Riquewihr) ou le Silberberg (Rorschwihr) cher à Pierre Gassmann qui produisent un style de vin original, avec du sucre résiduel, et que tous les vignerons se mettent d’accord, une nouvelle définition (demi-sec, moelleux ou doux) de ces lieux-dits pourrait être revendiquée auprès de l’INAO. Ce serait une voie noble, tout comme la suppression du nom du cépage sur l’étiquette au profit d’un nom de terroir. Il rappelle qu’un décret n’est pas éternel : « Toutes les AOC ont évolué, elles pourront évoluer de nouveau » conclut-il.

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C’est quoi un second vin ?

Le samedi 21 octobre prochain (10h-19h) au Hangar 14 (Bordeaux), Terre de vins et Cash Vin s’allient une nouvelle fois pour proposer à la dégustation et à la vente, à tarifs avantageux, les seconds vins d’une cinquantaine de prestigieuses propriétés bordelaises. En préambule, nous vous proposons une petite révision de rentrée autour de la notion de second vin.

Si vous êtes coutumiers des vins de Bordeaux, vous avez certainement déjà entendu parler de la notion de second vin. Mais savez-vous d’où vient cette tradition et ce que recouvre exactement cette notion ? Créés par de grandes propriétés bordelaises, ces flacons constituent une alternative gustativement et financièrement plus accessible à l’univers et au prestige des grands vins.

Pour découvrir les prémisses de ce phénomène, il faut remonter à la fin du XIXe siècle. Plutôt que de céder au négoce les lots écartés de l’assemblage du premier vin car jugés insuffisamment qualitatifs, certains propriétaires décident de les conserver pour créer une cuvée dédiée. Et ce, afin d’élargir leur gamme, pour encore mieux valoriser leur premier vin. Dès 1874, le château Pichon-Longueville Comtesse de Lalande lance le mouvement, rapidement suivi par d’autres grands noms (Léoville Las Cases, château Margaux…), avant que cette tendance ne se généralise dans les années 1980, encouragée par un tri drastique à la vigne et les frémissements de la spéculation.

Cuvées à  l’identité propre
Si historiquement, les seconds vins étaient créés « en creux » avec les baies non retenues pour l’assemblage du grand vin, aujourd’hui, ce sont des cuvées à part entière. Issu du même terroir que son aîné et élaboré avec un soin identique, le second vin peut, selon les domaines, être le fruit d’une sélection parcellaire dès la vigne (jeunes vignes destinées à produire quelques années plus tard le premier vin ou plants dédiés) ou pensé par dégustation à l’heure de l’assemblage. Quel que soit le parti pris, certains points communs immuables unissent néanmoins ces « seconds » : leur qualité, leur belle buvabilité dès leurs jeunes années, prenant appui sur un profil gourmand faisant la part belle au fruit, et un rapport prix-plaisir imbattable, embrassant à merveille les tendances de consommation actuelles. Pour ceux désireux d’aller plus loin, ils constituent aussi une jolie porte d’entrée vers le premier vin.

Bonnes affaires en vue
Grâce au partenariat avec Cash Vin, durant toute la durée de cette foire aux seconds vins, les amateurs pourront repartir directement avec leurs bouteilles coups de cœur à tarifs avantageux, et bénéficier de l’offre suivante : pour l’achat de 5 bouteilles identiques, la 6ème est offerte.

L’entrée à 10€, remboursée dès l’achat d’une caisse de 6 bouteilles, permet à chacun de venir apprécier ces grands crus.

Pour les billets c’est ici.

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[Concours des Vins 8/12] Château de Nouvelles et Calmel & Joseph

La cinquième édition du concours des vins organisé par Terre de vins a de nouveau été l’occasion pour des milliers de professionnels du vin de soumettre leur nectar à l’exercice de la dégustation à l’aveugle. Ce sont 2283 flacons qui ont ainsi été présentés pour un total de 444 médailles d’or. Parmi ces médaillés, la rédaction de Terre de vins a élu 24 « superchampions », des vins « coups de cœur » que nous vous présentons durant tout l’été. Aujourd’hui, direction le Languedoc !

CHÂTEAU DE NOUVELLES (11)
Les coups de cœur de la rédaction posent leurs valises dans l’Aude aujourd’hui avec deux domaines de renom. Le premier, le Château de Nouvelles, est un lieu chargé d’histoire puisqu’il est construit sur une ancienne villa gallo-romaine et qu’il a notamment été la propriété du Pape Benoît XII au milieu du XIVème siècle. C’est d’après ce dernier dont le nom de naissance est Jacques Fournier de Novelles que la propriété trouve son nom actuel, déclinaison du patronyme de son ancien locataire. Non content de posséder une histoire aussi riche, le domaine peut également se targuer d’être situé sur un terroir magistral perché dans le massif des Corbières tout en bénéficiant du climat méditerranéen. C’est la famille Daurat-Fort qui, depuis 1834, jouit de cette situation exceptionnelle lui permettant d’élaborer « des vins personnalisés et racés ». Jean-Rémy incarne la nouvelle génération à la tête du château qui vinifie aujourd’hui 12 cuvées à partir d’une impressionnante palette de cépages languedociens : grenache noir, grenache blanc, grenache gris, syrah, carignan, macabeu, muscat d’Alexandrie et muscat à petits grains. Vous avez dit Languedoc ?

La cuvée médaillée : Cuvée Vieilles Vignes 2020, Rouge, Fitou, 14 € (CAB)
Le Languedoc sur la langue. Ce fitou de belle race, 40 % carignan, 30 % grenache et 30 % syrah, élevé 18 mois en barriques, est à la fois corsé et fin, énergique, plein. La garrigue affleure sous la teinte boisée. Il a du caractère et on l’aime pour ça. C’est du terroir qui clame ses lettres de noblesse.

Accord mets-vin
Une épaule d’agneau confite aux herbes. 

Jean-Rémy Daurat ©Photo DR

CALMEL & JOSEPH (11)
L’histoire de Calmel & Joseph, autre « cador » languedocien, est loin d’être aussi ancienne que celle du Château de Nouvelles puisqu’elle débute en 1995. Malgré tout, en moins de 30 ans, Laurent Calmel et Jérôme Joseph ont réussi à faire de leurs noms une référence qui résonne bien au-delà du sud de la France. D’abord maison de négoce, désormais également « créateurs de grands vins en Languedoc-Roussillon », le Domaine Calmel & Joseph s’établit sur une ancienne métairie Languedocienne avec 160 hectares de vignes d’un seul tenant, jonchés sur les contreforts du Val de Dagne, de l’Alaric et des Hautes Corbières. Cette situation géographique rêvée lui permet d’exploiter le superbe potentiel de la région, et fait naturellement d’elle une propriété productrice de grands vins destinés à faire rayonner le Languedoc. Ce positionnement d’ambassadeur de ces contrées sudistes est appuyé par une offre de séjour oenotouristique à travers quatre gîtes permettant de profiter de la magie des lieux, à quelques kilomètres seulement de Carcassonne et sa célèbre citadelle médiévale. Voilà donc une adresse incontournable et ensoleillée à ne pas manquer.

La cuvée médaillée : Ams Tram Gram – Quartier Libre 2022, Blanc, IGP Pays d’Oc, 11 €
Une vivacité florale se distingue dans son parfum printanier. L’assemblage entre grenache blanc, clairette et rolle fonctionne à merveille, déroulant une chair de fruit blanc juteux, entre pêche et poire, une onctuosité sans lourdeur, signée par de fins amers qui viennent zester la finale. C’est un blanc tout terrain (et cela n’a rien de péjoratif), à toujours avoir sous le coude et au frais.

Accord mets-vin
Avec un crumble de cabillaud aux courgettes.

©Photo DR

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The D-day à Ducru-Beaucaillou

Ce sera le 14 octobre, au Château Ducru-Beaucaillou, pour le Food Festival des Vendanges. Un évènement à cocher dans le Save the Date !

Ce drapeau qui flotte sur l’immense édifice, le tout surplombant l’estuaire, nous sommes en haut lieu du vin, à Saint-Julien, en les murs du Château Ducru-Beaucaillou. Si des amateurs de Grand Cru Classé 1855 ne connaissent pas encore ce temple du vin, l’occasion rêvée se présente. Rendez-vous le samedi 14 octobre pour la deuxième édition du Food Festival des Vendanges : « Une journée unique placée sous le signe de la convivialité et de l’art de vivre médocain avec de nombreuses animations et activités », préviennent les équipes. Pour preuve un programme haut en couleur avec un concours de cuisine, une master class cuisine, une master class de dégustation de vin, un banquet des vendanges, Paseo sur le Ruedo avec de magnifiques bœufs du Médoc. Des jeux d’antan attendent les enfants et leurs parents dans le parc. Naturellement, les portes des chais seront ouvertes pour des visites commentées. Le parrain de cette édition n’est autre que Vincent Ferniot, célèbre journaliste gastronomique. Différents pass sont disponibles sur le lien ci-dessous afin de bloquer cette sublime journée.

www.ducrubeaucaillou-foodfestival.com

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La Chapelle de Jaboulet sur la place de Bordeaux

La Chapelle et Le Chevalier de Sterimberg sont désormais confiés à un cercle restreint de négociants par lintermédiaire de courtiers bordelais. La mise en marché de ce cru rhodanien sur la place de Bordeaux est effective depuis ce jeudi 31 août avec le millésime 2021 de La Chapelle et du Chevalier de Sterimberg, complétés par les millésimes 2006, 2011, et 2013 de La Chapelle.

Les deux vins prestigieux en Hermitage de la maison Paul Jaboulet Aîné sont dorénavant regroupés et gérés sous une entité propre Domaine de La Chapelle, indépendamment du reste du patrimoine viticole du groupe « Depuis presque 20 ans, nous travaillons à pérenniser un patrimoine unique avec humilité et passion et à révéler le génie de ce lieu hors du temps, commente Caroline Frey à la tête des vignobles du groupe Frey. Nous travaillions déjà historiquement avec la place de Bordeaux pour notre cru classé, le château La Lagune, et comme La Chapelle fait partie des plus grands vins du monde, nous avons souhaité rester dans cet écosystème, ce petit club de vins d’élite y compris pour la distribution ».

La Chapelle est incontestablement le fleuron de la maison Jaboulet (Paul et son frère Henri avaient racheté la chapelle sur le flanc de la célèbre colline de l’Hermitage en 1919). Fondée en 1834, elle est restée familiale jusqu’en 2006, date de son acquisition par la compagnie financière Frey dirigée par Jean-Jacques Frey. Il confie à sa fille Caroline, les 125 hectares de vignoble du Rhône nord en appellations Hermitage, Crozes-Hermitage, Saint-Joseph, Cornas, Côte Rôtie, Condrieu et en Rhône sud, Châteauneuf-du-Pape. La jeune œnologue dirige également le château La Lagune, troisième Grand Cru Classé 1855 en Haut-Médoc, le château Corton C en Bourgogne et possède une petite parcelle de 2 hectares dans le Valais en Suisse où elle réside.

L’un des principaux propriétaires de la Colline
En haut de la colline, une vue de carte postale à 360° sur les méandres du Rhône, entre Drôme et Ardèche, et sur la ravissante chapelle construite par le chevalier Henri Gaspard de Sterimberg de retour des croisades contre les cathares. Caroline Frey, sportive de haut niveau et grande amatrice de randonnées en montagne, aime particulièrement s’y promener. « Mon attachement à ce vignoble est sentimental. Chaque personne qui gravit la colline jusqu’à la Chapelle, sur les pas du Chevalier de Sterimberg qui s’y installa au 13ème siècle, y cultiva la vigne et donna son nom à l’appellation Hermitage, ressent l’émotion et l’énergie de ce lieu mythique ».

Les Domaines Paul Jaboulet Aîné sont parmi les principaux propriétaires de vignes en Hermitage (avec M. Chapoutier et la cave de Tain) : 26 hectares sur les 136 sur la colline, 21 hectares en rouge pour la Chapelle et la Maison Bleue, deuxième vin appelé jusqu’au millésime 2014 La Petite Chapelle, 5 ha de blanc pour la cuvée Le Chevalier de Sterimberg. Le vignoble, certifié Haute Valeur Environnementale en 2015, a été converti en bio (certifié depuis le millésime 2016), et conduit en biodynamie. Caroline a terminé les vendanges des blancs la semaine dernière, elle suivra celles des syrahs avant la fin de la semaine pour « ce beau millésime certes fortement marqué par la canicule mais épargné par les incidents climatiques ».

Bientôt un nouveau chai

La Chapelle est issu d’un assemblage de syrah exceptionnelles entre 45 et 95 ans, sur les grands terroirs de l’ouest de l’Hermitage, notamment Les Roucoules, le Méal, les Bessards, vendangées à la main en caissette avec un élevage sous bois de 15 à 18 mois (dont 15 à 20% neuf) dans le chai au pied de la colline, à la sortie de Tain. 30 à 80 000 bouteilles sont produites selon les millésimes. Les parcelles de blanc sont davantage réparties sur les coteaux. Un chai d’exception est en cours de développement. L’architecte danois de réputation mondiale, Bjarke Ingels, auteur notamment de la manufacture Audemars Piguet ou du restaurant Noma, a été choisi pour ce projet ambitieux. « Plus que pour sa renommée, Bjarke nous a séduits par sa sensibilité, son talent à s’imprégner d’une histoire, à respecter un lieu et à faire vivre la légende de La Chapelle de manière contemporaine et durable » confie Delphine Prost, la sœur de Caroline qui va suivre ce projet.

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Le sens de la fête (des vendanges)

La famille Arrivé aime faire les choses bien pour que leurs vins du Talmondais soient à la hauteur de leurs ambitions. A l’occasion des vendanges manuelles, cette locomotive des vins charentais a dressé une très grande table, à l’ancienne.   

Ce vendredi 8 septembre, à quelques pas des carrelets aux pattes dans l’eau turquoise et du village mythique de Talmont-sur-Gironde, une soixantaine de personnes levaient un verre de bourru. « Nous voulons faire comme autrefois, réunir nos employés, nos anciens salariés, nos amis, les deux à la fois d’ailleurs », explique Bruno Arrivé, propriétaire entre autres des vins du Talmondais. Ici quelque 6 hectares sont vendangés à la main : les pinots noirs, les gamays et ce vendredi les chardonnays. Les plus belles vignes ont droit à ce traitement de faveur pour en extraire le meilleur. La récolte est d’ailleurs très jolie, très saine, le vignoble en agriculture biologique n’a pas beaucoup souffert du mildiou, il y a une concentration à la fois de sucrosité et d’acidité. « Nos terroirs calcaires nous sauvent, ils conservent l’eau, il nous reste les sauvignons à ramasser », ajoute Bruno.  Cette qualité des vins du Talmondais s’explique aussi par une autre raison que Laurie, fille de Bruno, ne manque pas de rappeler : « Avec mes parents et mon frère Guillaume, nous faisons tout de A à Z, de la pépinière à la bouteille, en passant par la distillation pour ce qui est du cognac ». L’énergie débordante de Laurie est une marque de fabrique, un supplément d’âme que l’on retrouve dans la bouteille La Dame Blanche et le reste de gamme. « Nous mettons du cœur à l’ouvrage, nous sommes très famille et les femmes comptent beaucoup, sans mes grands-mères, ma mère, les salariées, rien ne serait possible », confie Laurie dans un sourire aussi large que l’estuaire. Avec ce repas à l’ancienne, la famille Arrivé célèbre les 20 ans du Talmondais, les 60 ans de Bruno et les 80 ans de la grand-mère Éveline. Ça fait beaucoup de bougies à souffler ! Ce premier vignoble bio de Charente-Maritime n’a pas fini de tirer les vins charentais vers le haut. D’importants projets oenotouristiques sont en cours dans un site, pour ceux qui sont déjà allés à Talmont, à couper le souffle. En attendant, le Bourru du Talmondais est commercialisé et c’est du bonheur à 3,90€ la bouteille…

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Cognac « Comptons sur la dynamique de tous les acteurs de la filière »

Après une quinzaine d’années de folie, le marché du cognac connaît quelques doutes. À l’approche de la vendange du millésime 2023, Johann Landreau nous délivre sa lecture de la situation. En tant que directeur-général du groupe Landreau et vice-président d’Impaact, il est au cœur du combat en accompagnant de nombreux viticulteurs de la région.

Avec notamment votre département Agro et Solutions, vous accompagnez des viticulteurs dans le cognaçais, pouvez-vous nous refaire l’histoire de ce millésime suspendu à une forte pression du mildiou ? 
Les quelques jours qui précèdent la récolte sont souvent signe d’anxiété, d’impatience, un climat d’avant-match règne sur le vignoble… Ce n’est pas mon moment préféré, les scénarios fusent, les prévisions de rendement gonflent et diminuent selon la météo du jour. Mais les jeux sont faits depuis longtemps, l’initiation florale de la campagne précédente, les paliers de production mis en réserve depuis quelques années et la bataille climato-cryptogamique de cette année devrait payer. On parle de récolte du siècle mais restons prudent.

Mais le quota du rendement est faible cette année en raison de la conjoncture…
En effet, ainsi, en grande majorité, le rendement annuel maximum autorisé de 10,50 hl AP/ha devrait être atteint, l’excédent permettra de réaliser de la réserve climatique. Malheureusement il y a quelques secteurs, comme le sud de la Charente-Maritime, qui ont été très touchés par la grêle ou de fortes pluviométries sur mai et juin, ces agressions ont engendré d’énormes contaminations de mildiou, qui, dans certains cas, ont réduit la récolte de façons drastique. 

Est-ce le moment idéal pour juger des nouvelles pratiques environnementales ?
Clairement. Les méthodes agro-environnementales dans la production du cognac ont permis de déplafonner les rendements de manière durable tout en sortant de notre zone de confort. La forte réduction d’utilisation de produits CMR (Cancérigène Mutagène Reprotoxique) par le remplacement de biocontrôle ou de matières actives moins toxiques demande une adaptation fine des méthodes d’applications. La chimie lourde a rendu service dans un sens mais nous avait donné de mauvaises habitudes. L’observation et la formation sont encore nécessaires pour dompter ce nouveau challenge « écolonomique » qui passera par des grands axes comme le digital, la robotique, la génétique et surtout la résilience de tous les acteurs.

L’envol du coût des matières premières, l’affaissement du marché du cognac, quel est votre état d’esprit à l’endroit de la situation économique de la région ? 
L’inflation sur les matières premières correspond totalement aux enjeux de demain. Elles ne peuvent pas être utilisées à l’infini mais nous en avons besoin. Nous prenons tous cette envolée des prix en pleine face. On dit qu’il est intéressant de sortir de notre zone de confort mais entre la hausse des matières premières, les besoins en main d’œuvre qualifiée, les agressions climatiques et un business plan en baisse, il faut avoir le moral. Un bon cognac se fait sur plusieurs années, je ne pense pas que nous devons nous arrêter sur une campagne. Les efforts menés depuis quelques années ont payé, le vignoble se reboise, les rendements explosent, des hectolitres sont mis de côté, la protection de l’environnement devient une priorité. Les méthodes évoluent parallèlement à une croissance folle des surfaces par individu, ce marathon de la performance est fatiguant mais nécessaire. En prenant ces risques je pense que nous construisons l’avenir de la filière sans négliger l’impact sociétal des méthodes. Comptons sur la dynamique de tous les acteurs de la filière afin de grandir ensemble.

Quels sont les signes favorables pour l’avenir à l’approche de cette campagne de vendanges 2023 ? 
Les nouvelles plantations vont donner une bouffer d’oxygène dans la conduite du vignoble. Les belles années ont permis de remettre à flot l’outil de production et les exploitations se sont modernisées. Personne ne s’est endormi, les investissements ont été réalisés. Sans cela la petite tempête programmée aurait été beaucoup plus difficile. La morosité ne doit pas être là, même si la prudence est de rigueur, nous avons la chance d’avoir quelques belles locomotives pour assurer la promotion et la mise en marché de nos belles eaux-de-vie. Prudence, confiance : les racines du cognac sont bien profondes pour continuer de faire rayonner le produit sur tout le globe.

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Médoc : De belles vendanges en perspective

Loin des Cassandre alimentés par un début d’été humide et la pression du mildiou, Antoine Médeville, co-dirigeant du laboratoire Oenoconseil remet l’église au milieu du village en annonçant de beaux volumes et de la qualité.  

Pouvez-vous nous refaire l’histoire du millésime 2023 ? 
2023 s’est engagé sur les traces de 2022 en termes de précocité avec un débourrement et une floraison extrêmement précoces. Le week-end de l’Ascension fut marqué par le début de la floraison, alors que sur les terroirs moins précoces elle s’enclenchera une semaine plus tard. Rapide et homogène, la floraison fût complète avant la fin du mois de mai sur les terroirs des grands cabernets sauvignons du Médoc. Encore une fois très proche des bases de 2022. À ce stade le nombre et la taille des grappes laissent entrevoir une jolie récolte que la coulure viendra légèrement modérer avec, une fois n’est pas coutume, une coulure plus importante sur le cabernet sauvignon. S’en suit un mois de juin tourmenté avec de nombreux épisodes orageux et des températures bien au-delà des normales saisonnières qui augmentent aussitôt la pression quant à la maladie au vignoble. Juillet sera moins arrosé mais continuellement humide. Le millésime 2023 s’est construit dans le travail avec une pression omniprésente et une pousse rapide de la vigne ne laissant aucun répit aux équipes au vignoble.

On entend parler que de mildiou, quelle est la réalité de la situation ? 
Il a été le fil rouge des vignerons et les a obligés à être vigilant et combatif d’un bout à l’autre de la campagne. Localement et en fonction des méthodes culturales, sur certaines propriétés en Gironde, les pertes sont importantes. La boîte à outils se resserre pour lutter contre cette maladie et c’est aussi une raison pour laquelle les vignerons ont exprimé leur ras le bol, dans un contexte global déjà bien perturbé. Cela étant dit, nous constatons actuellement en sillonnant le vignoble une récolte abondante en Médoc et les rendements devraient être, à l’échelle de cette région, les plus haut depuis un bon nombre de millésimes. Après trois semaines dans les parcelles à déguster les raisins, nous constatons peu de problème de mildiou sur grappes et nous avons beaucoup de mal à comprendre l’emballement médiatique estivale. Nous pensons qu’il serait préférable de ne plus juger un millésime sur la base de conditions climatiques ou autre pression maladie. C’est malheureusement ce qui a été fait avec ce millésime 2023.

En blanc comme en rouge, vers quel millésime se dirige-t-on, aussi bien s’agissant de la quantité que de la qualité ? 
Depuis la mi-août, nous traversons une période historiquement chaude pour une fin d’été. Comme entrevu depuis le débourrement, 2023 est un millésime précoce, seulement quelques jours plus tardifs que l’historique 2022. Les blancs seront terminés à la fin de semaine prochaine et tant au niveau de la qualité que des volumes nous sommes satisfaits. Une certaine hétérogénéité causée par la charge nous a amenés à réaliser, le plus souvent, des vendanges par tris. Les jus à la sortie du pressoir offrent une belle acidité et une aromatique nette qui devrait se révéler durant la fermentation alcoolique. Pour les rouges, les premiers merlots sont en cours de récolte. Il s’agit pour le moment de jeunes parcelles alors que le cœur des merlots débutera à partir du lundi 11 septembre. Comme je vous le disais auparavant, en Médoc, les rendements seront au rendez-vous. Au niveau de la qualité, la période de forte chaleur que nous traversons est globalement positive même s’il existe toujours des exceptions, par exemple sur de jeunes parcelles aux sols filtrants. Nous devons rester vigilants car en fonction des terroirs, de la charge et de l’état des feuillages les chaleurs quasi-caniculaires de ce début de mois de septembre ont un impact totalement différent d’une parcelle à une autre. C’est notre suivi de terrain et notre sens de l’observation qui feront la différence pour ramasser chaque parcelle à son optimum de maturité et surtout ne pas basculer sur des notes de sur-maturité. Si les conditions climatiques se maintiennent cela pourrait nous offrir de belles vendanges étalées. 

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Rendez-vous à la bastide

Ferme fortifiée de Templiers puis couvent de dominicains avant d’être nationalisée lors de la révolution française, le domaine de La Bastide est entré dans la famille Boyer en 1988. La belle propriété de 85 hectares de vignes s’étend entre chênes truffiers et lavandes sur les terrasses caillouteuses de Visan, dans l’enclave des papes. Les garrigues et sables du miocène de Suze la Rousse, située dans la Drôme voisine, accueillent les 28 hectares d’une autre entité dénommée La Petite Verdière.

Vincent Boyer et sa femme Stéphanie s’attachent à protéger l’héritage. Outre la certification AB, des plantations de haies, des semis de champs de fleurs recréent la biodiversité. En collaboration avec la Ligue de protection pour les oiseaux et le département de la Drôme, ils participent à un programme de préservation d’espèces telles l’outarde canepetière, l’oediprède criard et l’alouette lulu.

Vincent Boyer propose dans sa gamme de Côtes du Rhône et Villages Visan et Suze la rousse, un IGP qui nous a tapé dans l’oeil. Son Rendez-vous à la bastide est une petite bombe d’arômes et de fraîcheur ! Son assemblage sauvignon, viognier et muscat, explose de fruits jaunes et blancs où domine la poire William. Charmeur, gourmand, appétant, avec un peu de gaz dû à sa prime jeunesse, il déborde de légèreté. Sans prétention mais rudement efficace pour l’apéritif, avec un feuilleté au chèvre frais.

Domaine de la Bastide (84)
Rendez-vous à la bastide – IGP Méditerranée – 4,80 €

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La vendange 2023 en Champagne en sept caractéristiques

Poids des grappes record, avance des chardonnays, tri… La récolte 2023 en Champagne vient de démarrer avec son lot de particularités. Le stress du mois d’août lié à l’apparition de pourriture laisse place à l’enthousiasme d’une récolte généreuse et qualitative, soutenue par une météo de nouveau favorable.

1 – Des degrés peu élevés, mais une aromatique expressive
À fin août, la charge aromatique des raisins était plus avancée que leur degré potentiel. Un constat en négatif de 2022. Les raisins ont profité d’une campagne « sereine, très peu de gelées et de grêle, mildiou et oïdium contenus », commente le Comité Champagne. « Ce que je goûte est bon. Mais, pour moi, pour le moment, ce n’est pas mûr », constate Alice Tétienne, cheffe de caves de la maison Henriot. La cueillette des partenaires de la maison démarre ce 6 septembre, mais celle du vignoble a été décalée à lundi prochain.

Atypique, le millésime 2023 ? Jean-Baptiste Lécaillon évoque une vendange plutôt « classique ». Le chef de caves de la maison Roederer et coprésident de la commission technique du Comité Champagne compare à « une vendange des années 1980 – 1990 ». « On ne parlait pas de degrés à l’époque. Cette année, ils seront faibles, ce qui est plutôt bien car nous aurons des vins élégants, fins. »

2 – Des chardonnays, « magnifiques » et en avance
« Vendangez tous les chardonnays ! », recommande Jean-Baptiste Lécaillon, qui a entamé ce mardi la cueillette par les blancs avec trois jours d’avance. « Ils sont propres, sains, mûrs, se goûtent très bien. Ils sont juteux, les grosses baies seront faciles à presser. » Même constat enthousiaste de la part d’Alice Tétienne. « Il n’y a aucune alerte sur les chardonnays. Ils sont magnifiques et clairement en avance, comme à Vaudemange, où c’est inhabituel. Mais cela dépend des secteurs », tempère l’œnologue. « Pour nous, à Chouilly ou à Epernay, l’aromatique est encore timide donc nous avons décidé de décaler à lundi. »

Alice Tétienne @wearethegoodchildren4

3 – Vigilance sur les pinots
« L’inversement climatique est lié à la pluie du mois de juillet. Les pinots n’ont pas eu la chaleur dont ils avaient besoin. » Si la vendange des blancs va être « facile », souligne Jean-Baptiste Lécaillon, celle des noirs sera plus « champenoise ». « Il faut être vigilant à son chemin de cueillette et aux quelques foyers de botrytis afin de trier ce qui doit l’être. » Le résu MATU confirmait fin août également un ralentissement de la prise de degré des meuniers en particulier. « Nous sommes sur un plateau, autour de 7,5 degrés de moyenne, confirme Alice Tétienne ce mardi. Donc nous attendons. » La chaleur retrouvée combinée aux nuits fraîches commençait déjà à favoriser doucement la hausse du degré d’alcool potentiel.

4 – Un poids des grappes record
C’est LA nouvelle qui fait causer. Il suffit de se balader dans les vignes pour le constater : les grappes sont énormes, affichant un poids moyen record de plus de 220 grammes. Avec son petit chapelet de bonnes nouvelles. D’une part, tout le monde devrait atteindre le rendement disponible ; d’autre part, la quantité permet de délaisser les grappes touchées au profit de celles intactes. « Je suis même surprise d’avoir cette aromatique précoce pour ces mastodontes », se réjouit Alice Tétienne. « Pourtant, on aurait pu penser que le sucre serait plus dilué en raison de la quantité de fruits. »

5 – Un tri facilité
À fin août, selon le réseau MATU, « la fréquence moyenne de pourriture grise était de 11,2 % à l’échelle de l’appellation ». Le temps chaud et sec de cette semaine contient la maladie. L’abondance de fruits et le temps chaud et sec facilitent le tri. « On a moins de botrytis qu’en 2004 et en 2002 », souligne Jean-Baptiste Lécaillon. « Mais il faut être bon jusqu’au bout, avoir un collectif d’enfer et que tout le monde joue le jeu jusqu’aux pressoirs. » En espérant que la météo ne vire pas la semaine prochaine.

6 – Sous-charger les caisses
Les grappes pèseront lourds. Potentiellement jusqu’à 60, 70 kg par caisse alors que le poids réglementaire est de 50 kg. Les prochains jours s’annoncent chauds. Préserver les jus s’avère donc une priorité. « Nous avons demandé à nos équipes de sous-charger les caisses pour éviter l’autopressurage », confirme Alice Tétienne. Ce phénomène entraînerait la perte de jus qualitatifs avant même l’arrivée aux pressoirs. « La chaleur va fragiliser les raisins. Il y aura un phénomène de déshydratation auquel faire attention », ajoute Jean-Baptiste Lécaillon.

7 – Un millésime qui peut « surprendre »
« Hors normes » dans ses dimensions physiologiques, la vendange 2023 apporte pour Jean-Baptiste Lécaillon « un goût de nostalgie », pensant à 1995, 1996 ou encore à 2002, 2004. Les premiers moûts donneront le ton, mais le chef de caves trouve la récolte – sa 35ème – « très excitante ». « Je suis optimiste sur la qualité du millésime qui peut nous surprendre par son classicisme et sa fraîcheur aromatique

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