La sommellerie française structurée pour aider ses candidats

L’organisation d’un entraînement grand format a confirmé la volonté nationale d’offrir à ses représentants en compétition les moyens de se préparer collectivement. Le Team France, confié à David Biraud, vient en complément du travail que chacun mène individuellement.

Alors que la France attend toujours une victoire depuis l’an 2000, l’organisation d’une longue demi-journée d’épreuves a permis de donner une dimension concrète au Team France. Cette équipe placée sous la responsabilité de David Biraud, médaillé d’argent au niveau mondial et européen, concrétise la volonté de l’Union de la Sommellerie Française et de son président Philippe Faure-Brac d’aider ceux qui vont représenter, ou aspirent à y parvenir, la France sur l’échiquier international.

Benjamin Roffet est dans ce cas puisque avec un an de décalage par rapport au calendrier initial disputera en novembre prochain le concours ASI du Meilleur sommelier d’Europe. Et si depuis sa sélection en novembre 2019 il travaille de manière personnelle, il a apprécié cette séquence à la fois rythmée et intense. « Ce genre d’entraînement est nécessaire car il vient en complément du programme que je me suis fixé et des exercices que j’organise un peu sur le même principe une fois par mois. Je pense que nous rassembler ainsi deux fois par an serait un bon rythme et permettrait d’intégrer les jeunes sommeliers qui assureront la relève dans quelques années. »
Cette volonté d’intégration, David Biraud en a ressenti la nécessité. Et si Dominique Laporte, suppléant de Benjamin Roffet était logiquement là, le trio de finalistes du concours du Meilleur sommelier de France prévu au mois de juin prochain a bien répondu à l’invitation.

Un programme digne d’une demi-finale

Florent Martin, Aymeric Pollenne et Pierre Vila Palleja ont découvert les mêmes ateliers mais n’en ont abordé qu’un seul en anglais à l’inverse des deux autres invités. « Cette journée avait d’abord pour but de leur apporter notre aide et il était hors de question de les comparer les uns aux autres. Le commentaire d’un vin à l’écrit puis le questionnaire ont précédé une série de neuf ateliers où l’on attendait d’eux d’être sommelier, commercial, financier, dégustateur… et je pense que l’ensemble constituait une bonne préparation », analyse David Biraud. Il a mis toute son expérience de compétiteur dans la balance épaulé par des jurés qui avaient imaginé des ateliers d’un niveau extrêmement relevés. Digne sans doute d’une demi-finale internationale !

Aymeric Pollenne, benjamin de la finale du Meilleur sommelier de France 2020-2021, reconnaît avoir un peu peiné sur la partie théorique. « C’est un peu normal, en juin nous ne serons que dans la pratique. Mais je pense que tout était réalisable. Certains ateliers m’ont un peu rappelé à l’ordre sur la nécessité d’être très concentré dans la présentation. J’étais prêt pour novembre dernier et je reprends maintenant un travail de fond pour l’être à nouveau à l’heure de la finale. »

Le Team France devrait proposer une nouvelle séance avant le rendez-vous qui attend Benjamin Roffet à Chypre. Sans doute sur un format de séminaire qui aurait pour cadre la province.

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