[Champagne] Nicolas Vanier tourne son nouveau film chez Leclerc Briant

Le champagne Leclerc Briant accueille dans sa Villa des trois clochers à Villers-Allerand le tournage du prochain film de Nicolas Vanier, l’histoire d’une bande de copains qui se retrouve pour un weekend chez une amie vigneronne. Le casting réunit Elsa Zylberstein, François-Xavier Demaison, Stéphane de Groodt… Le directeur général du domaine, Frédéric Zeimett, a accepté de nous en dire plus sur ce lieu magnifique qui complètera bientôt l’offre d’hospitality à côté de l’adresse mythique « 25 bis by Leclerc Briant ».

Pouvez-vous en quelques mots nous raconter l’histoire de cette maison ?
La villa a été bâtie par Max Sainseaulieu, un architecte qui a marqué l’histoire en sauvant le statuaire de la Cathédrale de Reims pendant la Première Guerre et en construisant la bibliothèque Carnegie. Il a bâti cette maison pour lui. À l’époque, la ville était chauffée au charbon et la bourgeoisie rémoise aimait se réfugier sur les hauteurs à Villers-Allerand où elle prenait l’air le weekend. Comme c’était sa villa, il s’est amusé, c’est un caprice d’architecte, il y a des demis étages etc. Il avait beaucoup d’enfants, on trouve donc de nombreuses petites chambres ici et là, on sent qu’il y a eu beaucoup de vie !

Qu’est-ce qui a motivé Leclerc Briant à réaliser cette acquisition ?
Nous l’avions d’abord achetée pour ses vignes autour. Nous étions en concurrence avec un vigneron qui voulait faire tomber la maison parce que le parc est en appellation. La propriétaire, Françoise Lièjent, était heureuse de voir que nous souhaitions pour notre part conserver la villa. Au milieu du parc, il y a un endroit précis où on voit à la fois les clochers de l’Église de Rilly-la-Montagne, de la Cathédrale de Reims et de Villers-Allerand. Mme Lièjent m’a amené là en me disant : « le matin, quand je n’ai pas le moral, je viens ici, je regarde deux minutes mes trois clochers et je rentre chez moi apaisée, je suis repartie pour la journée. » L’histoire était si belle que nous avons baptisé la maison « villa des trois clochers ». Tout autour, nous avons un hectare quarante de vignes certifié bio et biodynamique. Une quarantaine d’ares qui forme une extension du jardin est entourée d’une haie vive et constitue le « Clos des Trois Clochers », une cuvée que nous avons créée en 2014. C’est intéressant d’avoir cette parcelle de chardonnays qui fait un peu de résistance à Villers-Allerand, un village d’abord planté en meunier et en pinot noir.

Comment l’équipe du film a-t-elle repéré la maison ?
En septembre de l’année dernière, je reçois un coup de téléphone de quelqu’un qui se présente en disant : « bonjour, je m’appelle Jules César, mais appelez-moi Jules. » C’est un peu étonnant comme entrée en matière. César était son nom de famille. Ce Monsieur était le producteur en second de Nicolas Vanier ! Il cherchait un lieu isolé au milieu des vignes qui ait du caractère. Il avait identifié avec Google Earth quatre propriétés entre Reims et Épernay. Il est venu le lendemain, il a dit : « c’est celle-là ! Elle répond à tous les critères, je n’en veux pas d’autres. » Un peu comme le doigt de Dieu qui se pose sur la carte. La Maison avait un avantage de taille : en attente de travaux, elle était vide. Il n’allait pas se retrouver pendant le tournage avec un propriétaire sourcilleux qui l’embêterait à chaque trace de pas sur les tapis.

Ils ont nettoyé la maison de fond en comble, transformé la mare à grenouille en piscine, mis un bar paillotte. À l’intérieur de la villa, ils ont abattu une cloison qui n’était pas d’origine, et tout transformé avec goût ! L’équipe a un talent et un sens du détail incroyable. Rien ne les arrête. Par exemple, il y a un papier peint vieux de cinquante ans à ramage dans le hall, on dirait presque une tapisserie d’Aubusson, mais il était abîmé par endroits. Ils en ont découpé un bout qu’ils ont scanné et ils l’ont fait refaire ! Ils ont fait la tournée des brocanteurs de la région pour retrouver des jouets des années 1960 avec lesquels Elsa Zylberstein aurait pu jouer dans sa jeunesse. Ils ont même poussé le vice jusqu’à mettre du courrier dans l’entrée au nom du personnage principal.

La Maison est aujourd’hui superbe, il y aura d’ailleurs des choses que l’on gardera comme le très beau plancher qu’ils ont monté sur le belvédère qui surplombe les vignes. Il donne l’impression d’être là depuis cinquante ans. Dans la villa, nous conserverons une ou deux pièces pour rappeler l’atmosphère du film et cette aventure qui aura vu une équipe d’une centaine de personnes envahir les lieux pendants dix semaines. Je profite de cette impulsion donnée pour encourager mes actionnaires américains à attaquer tout de suite derrière la rénovation complète. Nicolas Vanier a pu réunir ses acteurs il y a un mois et demi pour une première prise de possession du lieu. Chacun a déclamé son rôle avec son script directement dans la villa pour vraiment s’imprégner de l’ambiance avant le début du tournage, c’était assez sympa !

Clos des Trois Clochers : 140 € – www.leclercbriant.fr

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Avec des si

Dans le long tunnel des confinements, reconfinements et autres couvre-feux, les annonces pr?sidentielles d?

[VIDÉO] La bouteille du vendredi – Gaëtan Bouvier, sommelier

Nouveau rendez-vous de Terre de Vins : la bouteille du vendredi, proposée chaque semaine par un sommelier ou un caviste. Cette semaine : Gaëtan Bouvier, chef sommelier du restaurant Saisons à Ecully.

Meilleur sommelier de France 2016, Master of Port 2019, Gaëtan Bouvier est le chef sommelier du restaurant Saisons à Ecully, aux portes de Lyon. Un restaurant d’application au sein de l’Institut Paul Bocuse qui permet aux étudiants de s’exprimer dans un cadre professionnel.
Pour évoquer l’un de ses vins coups de cœur du moment, Gaëtan Bouvier a mis le cap au nord en choisissant de célébrer l’arrivée du printemps avec un saint-amour, millésime 2016 du château des Bachelards. Et comme il fut cuisinier avant de se prendre de passion pour le vin, il a travaillé sur un accord original.
Bonne dégustation et bon appétit !

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De bons indicateurs pour les vignobles de la Vallée du Rhône

Philippe Pellaton, Président d’Inter Rhône reste optimiste. Malgré le contexte dû au gel dévastateur, le baromètre économique des vins de la Vallée du Rhône reste au beau fixe.

« La situation est correcte. Les chiffres sont bons même si la réalité individuelle est très différente au niveau des entreprises et des appellations ». Le président d’Inter Rhône, dans le préambule de son point économique du 29 avril, veut rester optimiste. Suite au gel, l’état des lieux, non encore chiffré précisément, s’annonce déjà préoccupant pour nombre d’exploitations et crus, tels Condrieu, Côte Rôtie, Cornas et Saint Péray dans la partie septentrionale. Même pronostic pour le sud, où le Vaucluse est particulièrement impacté. La rive droite du Rhône, côté gardois, a été plus épargnée.

La qualité des millésimes 2019 et 2020 permettra d’aborder les marchés avec sérénité. Pour preuve, la distillation de crise s’élève à moins de 4% pour un secteur circonscrit aux Costières de Nîmes et au Diois. Côté volume, Philippe Pellaton note un décrochage de 3% pour le deuxième vignoble français. Depuis 2017, les aléas climatiques impactent la production. Elle est passée de 3 032 537 hl en 2015, à 2 710 072 en 2020. A contrario, le niveau des stocks est plus important que les années précédentes (+10%). Il s’explique par la pandémie qui a donné un coup de frein aussi bien sur le marché français qu’à l’export. Avantage, cela permettra d’honorer et de maintenir les marchés.

La commercialisation est en retrait de 8%. La GD tire son épingle du jeu par rapport à la CHR qui a pris de plein fouet la fermeture des établissements et les annulations d’évènements festifs. Par exemple, dans le premier cas, l’AOC Ventoux fait une belle performance en progressant de 50%.
A l’export, les transactions notent un léger recul de 1% en volume, pour un chiffres d’affaires de 488,6 millions d’euros. Cependant, les marchés européens sont en pleine croissance, en particulier la Belgique qui affiche +15% en valeur, la Norvège +47%, la Suède +9 %. Dans un contexte plus difficile, le grand export a été fortement impacté par la COVID-19, avec l’annulation de tous les salons professionnels, mais surtout par les tensions dues aux taxes Trump et au Brexit. Le moratoire laisse présager une belle reprise. Le marché chinois, jusqu’alors florissant, est en décroissance depuis deux ans. Les pertes s’élèvent à -50% sur ce laps de temps.

Côté stratégie, Philippe Pellaton a rappelé que l’un des prochains enjeux de la filière sera le développement du blanc et du rosé. Bien que majoritairement rouges, les AOC de la Vallée du Rhône se situent à la troisième place des régions productrices de vins rosés, en France. Face à une baisse de la consommation des vins rouges, « il ne faut pas passer à côté, il faut structurer la production », souligne le président. Cet axe de travail est déjà amorcé dans la feuille de route de l’Institut Rhodanien.

Autre tendance en nette progression, les labels environnementaux. Les pratiques vertueuses sont en plein développement dans la Vallée du Rhône. Le bio représente 12% en volume, 13% en surface pour la récolte 2020. Dans le haut du tableau se situe la micro-appellation Clairette de Bellegarde avec 55%, les Côtes du Rhône Villages communaux y sont pour moitié (16%), pour citer deux exemples. Une orientation en adéquation avec les ventes en bio qui s’élèvent à 6,5% en volume, soit une progression supérieure à la moyenne des AOC françaises (+4,2%).

Face à cette mise en perspective, quelles seront les orientations budgétaires à venir ? Au premier confinement, l’interprofession rhodanienne s’est repositionnée pour financer à par égale les actions en France et à l’export. Optimiste, elle table sur une relance et maintient son budget national à hauteur de 10 millions d’euros. Mieux, elle l’augmente de 10%, en réinjectant les économies réalisées avec l’annulation de ses salons, cela sans augmenter les contributions.

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