Jeppe Hein et Ruinart : de l’Art à l’art de vivre…

La beauté naît de la surprise. L’exposition « Récit de champagne » issue de la rencontre entre l’artiste Jeppe Hein et la Maison Ruinart qui se tiendra de vendredi à dimanche au Palais de Tokyo n’en manque pas. Terre de vins qui l’a découverte en avant-première vous raconte.

On imagine les artistes comme des êtres torturés dont la souffrance est la condition même de l’inspiration, une force où ils puisent leur créativité. Jeppe Hein est tout le contraire, lui qui pour se présenter commence par vous dire qu’il est un être composé à 80 % d’eau et à 20 % de chocolat. Peut-être aussi, on l’espère désormais, de quelques centilitres de Ruinart… En effet, comme chaque année, la Maison a donné carte blanche à un artiste pour s’inspirer de son univers. Le choix est tombé sur ce Danois installé à Berlin, connu notamment pour ses œuvres interactives. Parmi les plus amusantes, les « Rainbow modified social benches », des bancs publics déformés, qui prennent l’allure de toboggans ou le profil d’un transat, d’une lettre…

Au Palais de Tokyo, dans l’exposition née de cette rencontre et ouverte gratuitement au public du vendredi 1er avril au dimanche 3 avril (réservation sur www.ruinart.com ), vous découvrirez d’étranges trous noirs (symbolisant les caves) à l’intérieur desquels vous vous risquerez à tendre la main pour recevoir – oh surprise ! – un morceau de craie tiré des crayères de la Maison. Ainsi équipé, vous tenterez d’exprimer votre émotion du moment en l’inscrivant à l’intérieur de l’une de ces centaines de bulles qui ornent les murs de la galerie. Vous recevrez aussi un grain de raisin que vous apprendrez à déguster, lentement, pour en éprouver la texture et toutes les saveurs successives. Enfin, quelques gouttes de parfum, évoquant les agrumes du chardonnay, vous transporteront au milieu des coteaux champenois… Le lieu se veut ainsi un moment de reconnexion avec soi-même, ses sensations, ses émotions. Dans une société toujours en mouvement qui nous projette sans cesse vers le futur, tous ces dispositifs sont autant d’incitations à épouser pour une fois le présent : « Right here, right now ». Le chef de caves Frédéric Panaïotis, souligne d’ailleurs que c’est là la meilleure préparation pour aborder le champagne. Davantage que de compétences, l’analyse des saveurs nécessite un certain état d’esprit, une forme de disponibilité : « Si vous dégustez par exemple un vin debout, vous n’aurez pas du tout la même perception que si vous êtes assis, posé, où vous serez beaucoup plus ouvert et attentif à toutes les sensations ».

L’objectif de l’artiste n’est donc pas tant de créer une œuvre, que de mettre en lumière, de nous ouvrir les yeux sur tout ce qui nous environne. D’où l’utilisation fréquente chez lui des miroirs « Cela m’amuse toujours quand je place un miroir dans la nature et que les gens s’extasient sur ce qu’il reflète, pourtant ce qu’il reflète était déjà là. Simplement les passants ne le voyaient pas ».

Food for art (proposé au restaurant Ursus en décembre prochain)

Cette année, pour la première fois, la Maison Ruinart a réussi à pousser la collaboration de l’artiste jusque dans le champ de la gastronomie à travers l’expérience « Food for art ». Cinq chefs des quatre coins du monde ont créé avec Jeppe Hein un dîner au cours duquel les convives participent à la composition en jouant avec la nourriture (pour une fois, c’est autorisé !). Parmi les couverts figurent en effet à côté des fourchettes, des pinceaux ! Les hôtes les utiliseront pour étaler des tubes contenant des pâtes différentes et colorées qui agrémenteront les asperges, l’assiette blanche faisant office de palette. A l’aide d’un marteau, ils briseront également des meringues géantes pour y trouver des messages cachés, à méditer, enroulés dans des morceaux de papier. Une référence à l’invitation de Nietzche à philosopher à coups de marteau ? On notera enfin la création commune de l’artiste et de la Maison autour du Jéroboam Ruinart rosé. Jeppe Hein a imaginé un coffret en bois poncé à la craie renfermant une bouteille portant en guise d’étiquette des bulles vides, comme pour nous signifier que ce n’est pas à la Maison de nous dire ce que renferme le flacon, ce que nous devons ressentir, mais à nous, là-encore, d’y inscrire nos propres émotions (édité en 25 exemplaires signés, 3500€).

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Un nouveau caveau de vente pour les Vignerons Montagnac Domitienne

Jamais dans son histoire le monde coopératif n’a fait preuve d’autant de dynamisme et de réalisme pour proposer une offre de qualité tout en s’adaptant aux enjeux actuels et aux attentes des consommateurs, c’est le cas des Vignerons Montagnac Domitienne qui inaugure aujourd’hui leur Magasin Vilavigne à Cournonsec dans le département de l’Hérault.

Le montant de l’investissement n’est pas nécessairement proportionnel à l’importance stratégique qu’il peut représenter pour une cave coopérative. C’est le cas de la transformations radicale du caveau de vente des Vignerons Montagnac Domitienne. Parallèlement à un important plan d’investissement de 2 millions d’euros visant à améliorer certains outils techniques ainsi que les quais de réception des raisins au moment des vendanges, ce sont 170 000 € seulement qui vont permettre d’ouvrir une nouvelle ère. En lieu et place de la boutique existante de Cournonsec vient de voir le jour, il y a quelques semaines seulement, un tout nouvel espace de l’enseigne Vilavigne. Cette franchise d’une quinzaine de magasins a été créée par une dizaine de caves coopératives, dont le Cellier des Chartreux, pour mettre en avant leurs différentes productions. « La transformation que nous avons décidé d’opérer contribue à professionnaliser notre caveau, et ce de manière beaucoup plus rapide que si nous l’avions fait seul de notre côté » explique Jean-Marc Bouvier, directeur général de la coopérative. En effet, le changement d’échelle est parlant. Si la surface du magasin a légèrement augmenté et subi un lifting total en matière de décoration, c’est surtout le nombre de références qui a bondi. Alors que seule la vingtaine de cuvées de la cave était auparavant disponible, les clients vont pouvoir désormais avoir accès à plus de 350 références de vins et 150 de spiritueux de France et du monde entier. L’immense majorité de la sélection est composée de vins issus du monde coopératif (La Chablisienne, Cave de Rasteau, Vinovalie, Plaimont…). Une aubaine pour les habitants de cette zone périurbaine située entre Sète et Montpellier. Et pour les Vignerons Montagnac Domitienne également puisque grâce au partenariat avec cette enseigne, tous les vins de leur production vont également être distribués dans le reste des boutiques du réseau. « L’objectif est de passer de 220 000 à 700 000 € de chiffre d’affaires annuel dans les trois à cinq ans à venir » affirme M. Bouvier avec conviction. Une opération gagnant-gagnant également bénéfique pour l’emploi. 2 postes à temps plein ont été créés pour suppléer les 2 déjà existants. Avec une vraie professionnalisation à la clé. Tous les salariés concernés, extrêmement motivés par ce nouveau défi, ont reçu une formation de 15 jours pour devenir de véritables cavistes conseil. Ce projet, qui a été conçu et finalisé en moins d’un an, est la preuve de l’agilité de cette cave coopérative qui va ainsi pouvoir gagner en notoriété en drainant une clientèle plus nombreuse tout en diversifiant son réseau de distribution.

RD5 Chemin des Romains, 34660 Cournonsec

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Vente de vin en ligne : Chateaunet fait peau neuve

Plateforme de vente de vin en ligne du groupe Duclot, Chateaunet vient de faire peau neuve avec un site rénové et une offre étendue, notamment aux spiritueux. L’achat de vins en primeurs via l’offre Chateauprimeur demeure un pilier de son activité.

Dans le « nouveau monde » recalibré par la Covid-19, les ventes de vin en ligne ont connu une formidable mutation. Ce constat a fait l’objet d’un reportage détaillé dans le n°75 de « Terre de Vins » (janvier-février 2022) dans lequel de nombreux opérateurs du web expliquaient la façon dont la pandémie a accéléré des pratiques déjà en pleine évolution. En matière de consommation de vin et de recours aux achats en ligne, l’année 2020 aura été celle d’un bouleversement en profondeur. Le baromètre annuel SoWine / Dynata sur les Français et le vin a ainsi dégagé des changements importants dans les habitudes de consommation de nos compatriotes. Pour commencer, en 2020, 50% des personnes interrogées ont déclaré avoir consommé du vin une à plusieurs fois par semaine, contre 36% en 2019. Un « effet confinement(s) » indéniable ? À nuancer si l’on considère que 24% seulement des personnes interrogées ont déclaré avoir augmenté leur consommation pendant le confinement (35% lorsque l’on se focalise uniquement sur celles qui avaient déjà une consommation régulière)… Dans ce contexte d’augmentation de la consommation, le recours au « digital » a également connu une courbe de progression ; d’abord comme source d’information (38% des personnes interrogées ont recours à des sites web pour trouver conseil sur le vin, 37% ont recours aux réseaux sociaux, 28% aux influenceurs) ; mais le chiffre le plus parlant est sans aucun doute le recours aux achats de vin en ligne, la part d’acheteurs de vin sur Internet passant en un an de 31% à 46%.

C’est dans ce contexte qu’Yves Justel a été recruté en 2021 par le négociant bordelais Duclot pour accompagner l’explosion du e-commerce et permettre au groupe de rester compétitif, notamment grâce à ses deux plateformes Chateaunet et Chateauprimeur. « Ce que cette pandémie nous a appris, c’est que la vente de vin sur le web est désormais un marché mature. Les consommateurs font la part des choses, il savent qu’il peuvent trouver conseil et qualité, nous associant davantage à une image de cavistes en ligne, et en nous différenciant des géants du e-commerce tant décriés », nous expliquait-il à l’occasion de ce reportage. Et d’ajouter : « Du point de vue de la restructuration logistique, des process internes, de l’organisation des entrepôts, des expéditions du suivi client, il y a eu un indéniable effet Covid, qui nous a tous fait avancer d’un grand coup ». Chez Duclot, cette accélération se concrétise depuis cette semaine par un lifting en profondeur du site Chateaunet, qui entend consolider sa place parmi les poids lourds du e-commerce du vin. Nouveau design, navigation plus claire, offre plus étoffée, mieux valorisée et mieux thématisée (par régions, par types de vin, par thématiques – vins iconiques, seconds vins – ou encore par opportunité d’achat…) mais aussi déclinaison accrue vers les spiritueux et ventes privées à destination des abonnés : Chateaunet franchit un grand pas en direction d’une clientèle qu’il est plus que jamais majeur de fidéliser. Et pour ce qui est des primeurs, activité majeure du Duclot en tant qu’acteur de la Place de Bordeaux, ils restent le sujet central du site Chateauprimeur, excroissance de Chateaunet.

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Tony Parker associé à Michel Reybier en Provence et en Champagne

L’ancien champion international de basket Tony Parker et l’homme d’affaires Michel Reybier se sont associés pour reprendre en main le château La Mascaronne en Provence et les champagnes Jeeper.

Encore une star qui s’invite dans les vignobles provençal et champenois. Après Brad Pitt, Kylie Minogue, George Lucas et Georges Clooney, voici le champion de basket franco-américainTony Parker qui s’associe avec l’entrepreneur Michel Reybier pour s’occuper du Château La Mascaronne et des Champagnes Jeeper. « Nous partageons, avec Tony, une passion commune pour le sport mais aussi pour le vin, a déclaré l’homme d’affaire, propriétaire également des Saint-Estèphe Cos d’Estournel et Château Marbuzet en Bordelais, et de deux domaines de Tokay en Hongrie. Notre engagement commun au sein des domaines viticoles va nous permettre d’accélérer leur développement, notamment à l’international. L’excellence de nos produits alliée à la notoriété mondiale de Tony ouvrira de nouvelles perspectives au Château La Mascaronne et à nos champagnes. » affirme Michel Reybier.« Passionné de vins et champagnes, je suis heureux de m’associer à Michel Reybier avec qui l’envie d’avancer sur un projet commun fut une évidence. J’ai à cœur de m’investir à ses côtés et de porter encore plus loin ces domaines d’exception. » a confirmé le premier joueur français sacré champion NBA.

Un projet provençal ambitieux

Michel Reybier avait d’ores et déjà affiché avec l’acquisition du château de Lauzade une nouvelle ambition, celle de créer une gamme de « rosés de terroir à positionner parmi les meilleurs vins de Provence ». L’étude du vignoble qui s’étend sur une quarantaine d’hectares au Luc-en-Provence a révélé des terroirs propices à la création de vins rosés de haute qualité. Une attention toute particulière a été accordée aux 15 hectares situés en Côtes-de-Provence en Dénomination Géographique Complémentaire Notre-Dame-des-Anges. La singularité des sols bruns de cette partie haute du domaine a permis d’élaborer un nouveau rosé Château Lauzade Notre-Dame-des-Anges pour le millésime 2021. Les vignobles de La Mascaronne et de La Lauzade entre les collines du Haut-Var et le massif des Maures sont travaillés en sélection parcellaire par l’œnologue Nathalie Longefay. « Nous allons rationaliser l’ensemble de la production et des infrastructures avec des synergies, a commenté Michel Reybier. Le chai de La Mascaronne est à optimiser, le chai de La Lauzade est à créer afin de garder la vinification des raisins sur site et ainsi limiter au maximum l’empreinte carbone de la production sur l’environnement » assure le nouveau propriétaire. Les deux propriétés ne sont qu’à quelques kilomètres l’une de l’autre près du carrefour des autoroutes A8 et A57 qui relient Nice à Aix-en-Provence et Toulon. Les deux gammes seront complémentaires sans être concurrentes avec comme fer de lance du projet provençal, le Château La Mascaronne Rosé élaboré en assemblage de grenache et cinsault, complétés de syrah et d’une pointe de rolle. Michel Reybier est par ailleurs investi depuis 2013 dans le champagne Jeeper avec Nicolas Dubois qui avait racheté la marque en 2009 exploitant une soixantaine d’hectares répartis sur la Montagne de Reims, la Côte des Blancs et la Vallée de la Marne

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Top100 des Trophées de l’Œnotourisme 2022

Le top 100 des finalistes de la quatrième édition des Trophées de l’œnotourisme organisé par Terre de Vins est dévoilé. Ces 100 domaines et châteaux viticoles œuvrent en faveur de l’œnotourisme sur l’ensemble du territoire. Une sélection qui salue l’excellence en matière d’œnotourisme français..

Le jury, composé de professionnels du secteur, a délibéré début février 2022. 335 dossiers de 11 régions viticoles ont été reçus entre août et octobre 2021, répartis en 9 thématiques.


Architecture & paysagesArt, culture & savoir-faireInitiatives créatives & originalitésLe vignoble en familleŒnotourisme d’affaires & événements privésPédagogie & valorisation de l’environnementRestauration dans le vignobleSéjour à la propriétéPromotion d’un terroir 

L’annonce des 2 lauréats (offre exceptionnelle et offre remarquable) par catégorie et la remise des prix aura lieu le 23 mai prochain, à la Cité du Vin à Bordeaux.

Le hors-série Œnotourisme de Terre de Vins sera disponible en kiosque le 8 juin 2022.

ARCHITECTURE & PAYSAGES

CHÂTEAU BELLEFONT-BELCIER – Bordeaux
CHÂTEAU SAINTE ROSELINE – Provence
CHÂTEAU DE LA CHAIZE – Beaujolais
CHÂTEAU DE LA CRÉE – Bourgogne
CHÂTEAU DE LASTOURS – Languedoc-Roussillon
CHÂTEAU DE MERCUÈS – Sud-Ouest
CHÂTEAU MONTLABERT – Bordeaux
CHÂTEAU SAINTE-MARGUERITE – Provence
DOMAINE DE FONTENILLE – Vallée du Rhône
DOMAINE DE ROCHEVILLE – Vallée de la Loire

ART, CULTURE & SAVOIR-FAIRE

CAVE DE SAINT-CHINIAN – Languedoc – Roussillon
COMMANDERIE DE PEYRASSOL – Provence
CAP MOULIN-À-VENT – Beaujolais
CHÂTEAU BONISSON – Provence
CHÂTEAU JOUVENTE – Bordeaux
CHÂTEAU MALROMÉ – Bordeaux
CHÂTEAU SAINT-MAUR – Provence
DOMAINE LA COURTADE – Provence
DOMAINE TERRE DE MISTRAL – Provence
GIGONDAS LACAVE – Vallée du Rhône
MUSÉE DU VIN – MAISON BROTTE – Vallée du Rhône

INITIATIVES CRÉATIVES & ORIGINALITÉS

PRESSORIA – VOYAGE SENSORIEL AU CŒUR DU CHAMPAGNE – Champagne
CHÂTEAU MALARTIC-LAGRAVIÈRE – Bordeaux
CAVE DES VIGNERONS DE BUXY – Bourgogne
CHAMPAGNE DEVAUX – Champagne
CHAMPAGNE DOM CAUDRON – Champagne
CHÂTEAU DE LA VIAUDIÈRE – Vallée de la Loire
CHÂTEAU DE SAINT-MARTIN – Provence
CHATEAU DE SANNES – Vallée du Rhône
DOMAINE CHRISTOPHE SAVOYE- Beaujolais
DOMAINES SCHLUMBERGER – Alsace
MAISON JOSEPH DROUHIN – Bourgogne
MAISON NOILLY PRAT – Languedoc-Roussillon
DOMAINE RAIMBAULT-PINEAU – Vallée de la Loire
TROGLO DEGUSTO – DOMAINE DES TABOURELLES – Vallée de la Loire

ŒNOTOURISME D’AFFAIRES & ÉVÉNEMENTS PRIVÉS

DOMAINE LA FONT DES PÈRES – Provence
CLOÎTRE DES CORDELIERS – Bordeaux
CHAMPAGNE CANARD-DUCHÊNE – Champagne
CHAMPAGNE PANNIER – Champagne
CHÂTEAU DE PENNAUTIER – Languedoc-Roussillon
CHÂTEAU RASQUE – Provence
CHÂTEAU ROYAL DE COGNAC – Cognac
CHÂTEAU ST PIERRE DE SERJAC – Languedoc-Roussillon
LE CAVEAU DU CHÂTEAU – Vallée du Rhône

PÉDAGOGIE & VALORISATION DE L’ENVIRONNEMENT

CLOS DES QUARTERONS – Vallée de la Loire
MAISON RÉMY MARTIN – Cognac
CAVE LES FAÎTIÈRES D’ORSCHWILLER-KINTZHEIM – Alsace
CHÂTEAU DES BACHELARDS – Beaujolais
CHÂTEAU CAPITOUL – Languedoc-Roussillon
CHÂTEAU GRAND CORBIN-DESPAGNE – Bordeaux
CHÂTEAU JEAN FAURE – Bordeaux
CHÂTEAU LANESSAN – Bordeaux
DOMAINE DE LA DOURBIE – Languedoc-Roussillon
DOMAINE MICHELAS SAINT JEMMS – Vallée du Rhône
FIGUIÈRE – Provence
JOSEPH MELLOT – Vallée de la Loire
MAS BAUX – Languedoc-Roussillon

PROMOTION DU TERROIR

OFFICE DE TOURISME DE GEVREY-CHAMBERTIN NUITS-SAINT-GEORGES – Bourgogne
MAISON DES SANCERRE – Vallée de la Loire
AGENCE RP EVENTS – Bourgogne
BEYOND THE WINE – Provence
BUREAU INTERPROFESSIONNEL DES VINS DE BOURGOGNE – Bourgogne
CHÂTEAU DU MOULIN-À-VENT – Beaujolais
COMITÉ DE PILOTAGE DE LA DÉMARCHE ET MARQUE COLLECTIVE OENORANDO® – Languedoc-Roussillon
CONSEIL DES GRANDS CRUS CLASSÉS EN 1855 – Bordeaux
NUITON-BEAUNOY – Bourgogne
OENOVISA – Bordeaux
WINE SCHOOL BY FABRICE SOMMIER – Bourgogne

RESTAURATION DANS LE VIGNOBLE

MAISON ZEYSSOLFF – Alsace
CHÂTEAU GISCOURS – Bordeaux
CHAMPAGNE PIOT-SÉVILLANO – Champagne
CHÂTEAU COS D’ESTOURNEL – LA MAISON D’ESTOURNEL – Bordeaux
CHÂTEAU DE HAUTE-SERRE – Sud-Ouest
CHÂTEAU DU CLOS DE VOUGEOT – Bourgogne
CHÂTEAU LA MARTINETTE – Provence
CHÂTEAU RÉAUT – Bordeaux
MAISON CHAMPY – Bourgogne

SÉJOUR À LA PROPRIÉTÉ

DOMAINE DES PEYRE – Vallée du Rhône
CHÂTEAU & VILLAGE CASTIGNO – Languedoc-Roussillon
CHÂTEAU CAILLIVET – Bordeaux
CHATEAU CLÉMENT TERMES – Sud-Ouest
CHÂTEAU DE MINIÈRE – Vallée de la Loire
CHÂTEAU DU TERTRE – Bordeaux
CHÂTEAU MALESCASSE – Bordeaux
CHÂTEAU PIERRE DE MONTIGNAC – Bordeaux
CHATEAU ROUSSEAU DE SIPIAN – Bordeaux
CHÂTEAU SAINT-ESPRIT – Provence
DOMAINE FAMILLE BOURGEOIS – Vallée de la Loire

LE VIGNOBLE EN FAMILLE

OENANIM – Bordeaux
CHÂTEAU CORMEIL-FIGEAC – Bordeaux
CHÂTEAU SAINT-ROUX – Provence
CHAMPAGNE EMMANUEL BOUCANT – Champagne
CLOS DES ROSES – Provence
CHÂTEAU FLEUR CARDINALE – Bordeaux
CHÂTEAU VIRANT – Provence
CHÂTEAU LES CARRASSES – Languedoc-Roussillon
CAVE DE LUGNY – Bourgogne
CHÂTEAU BERNATEAU – Bordeaux
CHÂTEAU DE BOSC – Vallée du Rhône
4 DESTINATIONS FRANÇAISES LABELLISÉES « VIGNOBLES & DÉCOUVERTES » – Languedoc-Roussillon

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Baromètre Sowine / Dynata : quelles sont les grandes tendances de consommation vin en 2022 ?

Comme chaque année depuis 2010, le baromètre Sowine / Dynata vient de présenter les éléments clé de la consommation des vins, bières et spiritueux cette année. Zoom sur les enseignements relatifs aux vins.

47% des Français interrogés s’estiment amateurs éclairés de vin, un chiffre en nette augmentation (+12 points en 12 ans). Et pourtant, quelque soit le niveau avéré ou supposé des consommateurs, tous continuent de plébisciter les vins de Bordeaux dans leur consommation. Sans grande surprise toutefois, la Bourgogne joue à armes égales du côté des plus experts, talonnée par la Champagne portée par une offre sans cesse plus diversifiée et enthousiasmante. Le Languedoc rentre lui aussi dans le top 5 des régions d’intérêt pour ce public de connaisseurs. A noter que ce dernier est, assez logiquement, celui qui est le plus prompt à dépenser des sommes importantes pour l’achat d’une bouteille. Il représente 69% des personnes prêtes à payer plus de 20€. Du côté des amateurs moins renseignés et des néophytes, une distinction s’opère avec la présence des vins de Provence mais aussi d’Alsace. Quoi qu’il en soit, une grande majorité des consommateurs (75%) préfère le vin en bouteille plutôt que proposé dans d’autres conditionnements tel que le BIB ou la canette (cette dernière attirant toutefois près de 5% du public, une tendance qui continue donc de s’installer). Hors bouteille, l’argument prix continue d’être le facteur essentiel dans le choix du produit.

Des achats en ligne et une sensibilité environnementale

En l’espace de 10 ans, les achats de vin en ligne se sont totalement démocratisés. Si du fait de la pandémie et des confinements, l’année 2021 avait marqué un record en la matière avec 45% des clients ayant acheté du vin en ligne, la tendance semble désormais durablement installée avec un niveau de 41% en 2022, bien loin des 12% constatés en 2012. Ces données sont tirées par une surpondération des plus jeunes générations, digital natives ou presque (les moins de 35 ans) pour qui l’acte d’achat sur internet est totalement banalisé. Plus de 50% d’entre eux utilisent ce canal, à l’instar des grands amateurs de vins qui peuvent ainsi accéder à une offre plus large et des vins parfois plus complexes à trouver. De manière plus générale, les achats qui sont réalisés font de plus en plus la part belle aux crus labellisés, qu’il s’agisse du label bio (désormais clairement identifié par près de 85% des consommateurs), de celui des vignerons engagés (36%), HVE (29%) ou Terra Vitis (26%). Seuls un tiers des personnes interrogées ne connaît ni les labels ni leurs significations. Désormais, une majorité de clients (53%) se déclare même prête à payer plus cher une bouteille qui est estampillée d’un label environnemental. Enfin, il convient de faire mention d’une évolution qui continuer de prendre de l’importance : celle de la consommation de vins à plus faible teneur en alcool voir de produits sans alcool. Tout en restant encore minoritaire, la progression est là avec 29% de personnes concernées. Avec, fait notable, une surreprésentation de consommateurs parmi les jeunes (44% chez les 18-25 ans).

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Henriot : vins clairs inattendus et nouvelle cuvée « L’Inattendue »

Henriot qui participera le 7 mai prochain à l’événement Champagne Tasting à Paris organisé par Terre de Vins, nous a invité au centre d’interprétation sensoriel « Pressoria » d’Aÿ pour une première découverte des vins clairs de l’année 2021. L’occasion de nous présenter sa nouvelle cuvée, « L’inattendue », à vocation itinérante, et qui s’arrête pour ce premier opus à Avize en 2016.

Nous avions interviewé Alice Tétienne, cheffe de cave de la maison, en pleines vendanges. Elle était alors plutôt optimiste sur la qualité, tout en nous invitant à la rejoindre plus tard, au moment de la dégustation des vins clairs, pour constater ensemble « le message délivré par l’année ». Le bilan : l’hétérogénéité des récoltes, avec des rendements généreux sur la Côte des blancs et très inégaux sur les autres secteurs, ne se retrouve pas dans la qualité des vins. Au contraire, ceux-ci apparaissent plus lissés, avec moins de gros caractères à la différence de 2020. « Tout le monde est plus raccord, il y a moins de hiérarchie. »

La difficulté majeure a été la gestion de la maturation. « Les cinétiques n’arrivaient pas en même temps. Les sucres évoluaient très bien alors que les acidités restaient accrochées tout en haut. Les dégustations de baie étaient difficiles, on est tous allés voir nos dentistes à la fin de la vendange ! ». Quant à l’aromatique, elle mettait beaucoup de temps à arriver. Bref, il fallait savoir être patient. « Nous étions dans les starting-blocks depuis fin août. Cela n’a jamais été aussi au jour le jour et nous n’avons pas cessé de repousser la date de la cueillette en se disant, certes, les sucres sont là, mais il faut quand même que cela raconte quelque chose ! »

A la dégustation, le premier constat, c’est que les niveaux d’acidité sont en réalité acceptables. En fin de compte, c’était surtout les niveaux de malique qui étaient élevés. L’acidité a donc été largement réduite par les fermentations malolactiques, même si elles ont été longues et parfois inachevées. Le deuxième constat, c’est l’absence de tare. « Bizarrement, à l’approche des vendanges, on a eu toutes les saisons, journées chaudes, nuits pluvieuses… faisant craindre une diffusion de la pourriture grise et de l’oïdium. C’est resté limité. »

Quelques exemples ? Partons dans cette région qui a été le premier cœur de l’approvisionnement de la maison à l’époque de la fondation en 1808, le Nord de la Montagne et en l’occurrence les pinots noirs de Mailly. La teinte marquée du vin est surprenante pour un millésime peu ensoleillé. « Cela s’explique par la fragilité des peaux cette année ». Alors qu’en général, on reconnaît immédiatement ce cru par son côté criard, il semble plus élégant. Même constat pour le chardonnay de Trépail. On le décrit d’ordinaire, bourru, avec cette amertume finale rugueuse, qui ressemble à celle des Champenois, peu enclins à « donner leur cœur tout de suite mais si grands quand on sait prendre le temps ». Ici on le découvre assagi, ouvert d’esprit. A partir des années 1880, la Maison a complété son domaine en investissant la Côte des blancs. Nous avons dégusté Chouilly dont les fruits exotiques typiques ont tardé à voir le jour et semblent moins exubérants. Avize nous a aussi surpris. La craie plus dure, y sculpte en général des vins ciselés, tendus. Cette fois au contraire, le profil est moins cistercien et la lecture d’emblée facile.

Dès son arrivée en 2015, alors qu’il réalisait ce même exercice, frappé par la diversité des terroirs de la Maison, Gilles de Larouzière a imaginé créer une cuvée itinérante. Le principe ? Sélectionner toutes les années où cela sera possible, le vin clair qui se sera le plus distingué, le chouchou, et nous faire voyager ainsi au fil des millésimes à travers la palette incroyable de crus et de parcelles avec laquelle la maison peut jouer dans ses assemblages. L’expérience a été menée dès 2016 et le premier choix s’est tourné vers Avize. « Dans ce cru, sur ce millésime, il y avait certes cette tension qui caractérise Avize, mais balancée par un déploiement aromatique, une harmonie, avec une forme non pas de rondeur, mais de plénitude tranchant avec le caractère cinglant qu’on lui connaît. Une expression inattendue, que nous a séduite ! »

Prix : 110 €

www.champagne-henriot.com

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Bordeaux : de nouveaux investisseurs au château La Fleur de Boüard

Le château La Fleur de Boüard, propriété de 25 hectares en appellation Lalande-de-Pomerol acquise par Hubert de Boüard et sa famille en 1998, entre dans une nouvelle ère avec l’entrée de nouveaux investisseurs à son capital, à hauteur de 70%.

Le château La Fleur de Boüard fait partie des locomotives de l’appellation Lalande-de-Pomerol. Depuis près de 25 ans, suite à son acquisition en 1998, cette propriété de 25 hectares a bénéficié des investissements et de l’implication de la famille De Boüard de Laforest, dont le nom est lié depuis des générations au château Angelus. Aujourd’hui, il semblerait qu’une page de cette histoire soit sur le point de se tourner. La famille De Boüard est en train de finaliser la cession de 70% du capital de l’exploitation à de nouveaux investisseurs, déjà impliqués dans le vignoble bordelais côté Médoc. La transaction devrait se conclure dans les prochaines semaines.

Il s’agit d’une évolution majeure, qui implique aussi la gamme de vins monocépages portant la signature « Hubert de Boüard » et qui surtout concerne toute la famille De Boüard : dans l’état actuel des choses, Hubert de Boüard conserve une présence au côté des nouveaux investisseurs ; en revanche, sa fille Coralie de Boüard, qui était très impliquée dans la conduite du domaine, annonce son retrait, préférant se consacrer à sa propriété personnelle Clos de Boüard (Montagne Saint-Émilion) et sa nouvelle activité liée aux technologies de préservation d’environnement et de la ressource en eau, dont nous vous avions déjà parlé ici et ici. Elle quittera officiellement la gérance de a Fleur de Boüard à la fin du mois d’avril.

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Guide Michelin 2022 : 2 lauréats du Tour des Cartes récompensés

L’édition 2022 du guide rouge a mis en lumière les restaurants Duende à Nîmes et La Maison d’à côté à Montlivault qui ont obtenu chacun 2 étoiles. Cuisines exceptionnelles accompagnées de cartes des vins non moins incroyables que Terre de Vins a récompensées dans les derniers trophées du Tour des Cartes.

Duende
Duende
©Jean-Claude AzriaDuende
©Jean-Claude AzriaDuende
©Jean-Claude AzriaDuende
©Jean-Claude AzriaLogan Thouillez, chef Sommelier au DuendeLa Maison d’à CôtéSommelier Sébastien Durance ©Julie LimontLa Maison d’à Côté

Le guide Michelin ne s’y est pas trompé. Duende et la Maison d’à côté font indéniablement partie des meilleures tables françaises, portées respectivement par Pierre Gagnaire et Christophe Hay. Deux cuisines identitaires, parfaitement ancrées dans leur territoire avec d’un côté des influences occitanes, camarguaises et provençales et de l’autre une ode aux saveurs de la Loire. Et bien sûr, des cartes des vins riches, racontant des histoires de vigneronnes et de vignerons qui avaient impressionné le jury du Tour des Cartes 2022. Car le plaisir est ici autant dans l’assiette que dans le verre. Les sommeliers Logan Thouillez et Sébastien Durance ont en effet réussi en quelques années à constituer des offres particulièrement enthousiasmantes et cohérentes. Partis d’une page blanche ou presque, tous deux n’ont pas économisé leurs efforts pour dénicher des pépites, très établies ou non. Au Duende, Logan a ainsi réuni environ 1000 références dont près de la moitié sont issues du Languedoc. Son crédo est de démontrer tout le potentiel immense des crus locaux, nés d’une incroyable diversité des terroirs et de cépages. Pour ce faire, il a décidé avec son équipe de mettre en avant des verticales co-construites par celles et ceux qu’il appelle « les cathédrales, les monuments locaux ». Gérard et Lionel Gauby (domaine Gauby), Olivier Jullien (Mas Jullien), Rémy et Martine Pedreno (Roc d’Anglade) ou bien encore Hervé Bizeul (le Clos des Fées). Demain, Basile Saint-Germain (Domaine Les Aurelles). Tous lui ont offert certaines de ses plus belles émotions viniques qu’il a à cœur de faire partager. Les « infusions haute couture » du Roc d’Anglade, l’insolente personnalité des vins du domaine Gauby, l’intensité sanguine des merveilles de Marlene Soria, les vins d’Olivier Jullien « sculptés à la manière de Michel-Ange » ou bien l’intensité et la précision des roussannes des Aurelles. De quoi parcourir ensuite avec délectation et sérénité le reste d’une carte parfaitement pensée.

Un nouvel établissement, des ambitions accrues

Du côté de la vallée de la Loire, Sébastien Durance aussi emporte par sa passion et ses convictions. Depuis son arrivée en août 2014 juste après l’ouverture de la Maison d’à côté, il a bâti par étapes et avec abnégation une carte dynamique et inattendue. Les grands noms ? Il a réussi à les convaincre de sa démarche et c’est non sans plaisir qu’il aime évoquer les vins de Gangloff, de Rayas, du domaine Dujac, de Cécile Tremblay… Mais cela n’est que le haut de la pyramide. Car Sébastien aime surprendre les convives, notamment les plus pointus d’entre eux, avec des références parfois moins connues mais que les locaux gardent jalousement pour eux. Guillaume Clusel, Pierre Benetière ou Julie et Graeme Bott dans le Rhône septentrional, Nicolas Jacob ou Philippe Chatillon dans le Jura… Son envie est aussi de dénicher les futurs grands de demain, être à la place de ses pairs qui, il y a 25 ou 30 ans proposaient les vins de Coche-Dury ou Chave avant l’engouement fou qui s’en est suivi. Pierre Menard en Anjou, Thomas Puéchavy à Vouvray, Julien Prével à Montlouis, Elise Bougy en Champagne sont autant de personnalités et de grands artisans qu’il aime promouvoir. Et quel que soit l’appellation, Sébastien aime cibler les quelques références et millésimes qui vont raconter la diversité des approches et des sensibilités vigneronnes. Avec en ligne de mire, le déménagement prochain (juin 2022) du chef dans un nouvel établissement baptisé Fleur de Loire. L’occasion rêvée de pouvoir redynamiser des pans entiers de la carte, d’affiner la Bourgogne et l’Alsace, de s’ouvrir aux vins étrangers tout en repensant totalement l’offre de boissons (y compris les cocktails et les spiritueux) dans un esprit de précision et d’authenticité, comme un écho naturel à la cuisine inspirée du chef.

Retrouvez tous les lauréats du Tour des Cartes 2022 ici.

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[Haut-Médoc] OVNI Blancs au Château du Retout

Du savagnin, de la mondeuse blanche ou du gros manseng ont trouvé une terre d’élection sur la presqu’île médocaine. C’est le pari un peu fou des propriétaires du Château du Retout. Le Cru Bourgeois Supérieur basé sur la commune de Lamarque joue sur deux tableaux, du plus pur classicisme médocain à la grande originalité. Explications en rouge et blanc.

Ne cherchons pas qui d’Hélène ou de Frédéric, présidant aux destinées du Château du Retout, est le classique ou l’iconoclaste. C’est dans la bouteille que ça se passe et c’est une histoire de couleur. Car en ce lieu, les goûts et les couleurs, contrairement au crétin adage, on en discute ! En attendant, le Château du Retout mérite un coup d’œil dans le rétroviseur. A cheval sur les communes de Lamarque et de Cussac Fort Médoc, il existait autrefois trois domaines, Retou-Rosset, Salva de Camino et Moulina. Entre le phylloxéra, la boucherie-charcuterie de 14-18 et les affres de l’héritage, ces noms se sont éteints. Dans les années 1950, la famille Kopp achète le bâti et les terres de ces domaines, surtout dans l’idée de couler une paisible retraite. « Et puis mes grands-parents et ensuite surtout mon père vont replanter des vignes pour que naisse le Château du Retout », confie Hélène qui s’occupe aujourd’hui de ce Haut-Médoc de quelques 33 hectares. En 2001, son mari Frédéric Soual la rejoint au domaine. Il a fait ses classes à Léoville Las Cases et Palmer : il a une certaine idée des grands médocs. Au Retout, les beaux terroirs argilo-graveleux et de graves profondes délivrent alors de très jolis jus qui trouvent leur clientèle, notamment aux États-Unis, en Allemagne et au Japon. Deux jeunes filles courent entre les vignes et le chai : la vie est belle. Toutefois elle manque de piquant et il s’avère qu’en 2007, un hectare et demi de vignes est retiré de l’AOC Haut-Médoc. Hélène et Frédéric font la moue mais se disent que c’est peut-être l’occasion de s’amuser à faire un blanc. Et les amateurs de vin ne trinquent pas que du bordeaux, ils aiment bien les vins du Jura, de Savoie ou du Sud-Ouest. Alors, ils plantent du sauvignon gris mais aussi du savagnin, de la mondeuse blanche et du gros manseng. « Nous voulions de la fraîcheur, une belle acidité pour faire des vins sur la tension », expliquent-ils. Et c’est réussi, en témoignent les deux derniers millésimes en bouteille, les 2019 et 2020, bluffant de complexité aromatique et de fraîcheur. Toutefois cet OVNI blanc ne ferait oublier le vin rouge du Retout qui, par sa délicatesse et sa pureté du fruit, regarde vers Margaux. Avec une forte dominante de cabernet sauvignon (autour de 68%), une part non négligeable de petit-verdot (7%), quelques fûts et des amphores, la signature d’Hélène et Frédéric est en place. Sacré Cru Bourgeois Supérieur dans le dernier classement de 2020, le Château du Retout est à surveiller de près. Du goût, des couleurs et des sentiments traversent leur vin. Et il paraît que les deux filles qui couraient dans les vignes ont grandi pour faire des études d’ingé-agro…

Château du Retout Haut-Médoc : 15€

Le Retout blanc : 14€

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