[Pessac Léognan] Rouillac lance la «maison Cisneros»

Il y a une dizaine d’années Laurent Cisneros rachetait à Canéjan, en appellation Pessac Léognan, le très beau château Rouillac. Après avoir accompli un travail rigoureux pour monter la qualité de ses vins, le voici qui vient de lancer sa propre marque de distribution : la « maison Cisneros ». Une marque haut de gamme qui repose sur des valeurs de sincérité et d’authenticité.

L’esprit d’entreprise a toujours animé cet homme avisé d’une cinquantaine d’années. Avec Laurent, il y a toujours un défi à relever. Ce souci du développement est d’abord animé par l’envie de rencontrer de belles personnes, de faire bien, et d’être fidèle à ses racines. Des racines en Charentes où il possède une entreprise de chauffage, mais aussi en Espagne : son père est originaire de San Martin de Valdeiglesias, un village viticole de la communauté de Madrid. Ce souci de cultiver ses racines se décline dans la boutique du château Rouillac, créée en 2010 et refaite en octobre 2021. Rien d’artificiel dans le choix des produits, tout est justifié.

Des produits qui ont du sens.

Laurent explique : « les produits viennent des rencontres ou de connaissances ». Pour la partie charentaise ce sera un pineau, des pantoufles, et un Cognac xo de 20 ans d’âge, de la famille Vallet à Jarnac : « 300 bouteilles ont été numérotées, et 50 ont été vendues en un mois » se félicite Laurent. Les pantoufles viennent de la famille Rondinaud à la Rochefoucaud. Et on aura aussi une explication pour les confitures, les thés, le chocolat de la maison Cadiot-Badie, l’huile d’olives maturées, la verrerie, les bougies, le miel de la propriété…  Toujours des produits haut de gamme testés et approuvés par Laurent et son équipe.

Quant à la partie espagnole, Laurent Cisneros vibre d’enthousiasme et d’émotion lorsqu’il en parle. L’évocation de sa maison familiale bien sûr (les larmes ne sont pas loin lorsqu’il en parle), mais aussi le projet de faire revivre ses 2 hectares de vigne, « el Moulino quemado » (moulin brulé), à San martin de Valdeiglesias (Vinos de Madrid D.O.) : une vigne qualitative car l’aire de San Martin de Valdeiglesias semble la plus intéressante de l’appellation par son terroir composé de granite en décomposition et un climat plus humide que le reste de l’appellation. Le vin de Laurent se retrouvera bientôt sur les rayons de la maison Cisneros, au château Rouillac où l’on peut voir déjà quelques autres bouteilles de vins espagnol, qui trouvent leurs origines dans les belles rencontres que fait Laurent.

Des valeurs

Sincérité, authenticité, honnêteté, voilà quelques une des vertus cardinales de Laurent. Et quand on l’interroge sur le moteur de ce développement, les arguments viennent vite. Cette stratégie n’est pas du développement pour le développement et elle ne tente pas de fabriquer artificiellement l’identité du château Rouillac. « Tout est réfléchi en profondeur. Il faut que le développement ait du sens, et on doit pouvoir partager la réalisation du projet avec sincérité. Il faut de l’humain dans le processus de sélection et de personnalisation des produits ». Le personnel de la boutique est d’ailleurs en mesure de raconter une histoire pour chacun des produits. Laurent ne trompe pas son monde. « Intéresser au-delà du vin » tel est son objectif. « On capte une clientèle qui s’intéresse à nos goûts et que l’on fait voyager. Je garantis la qualité, c’est le prérequis ». Qui sont donc les interlocuteurs de Laurent lorsqu’il déniche un produit ?  « On veut une famille qui soit derrière le produit ou l’activité, et pas un industriel. Ces familles sont-elles plutôt engagées dans une démarche environnementale, d’authenticité, dans un circuit court ? Le client qui vient à Rouillac partage tout cela ».

« Notre style, notre goût et nos valeurs » sont constitutifs de l’identité de Rouillac et de la famille Cisneros « qui exprime ses émotions au-delà du vin ». Tel est le credo de Laurent Cisneros.

Cet article [Pessac Léognan] Rouillac lance la «maison Cisneros» est apparu en premier sur Terre de Vins.

Tout Bio à l’horizon 2030 pour Rhonéa

Rhonéa qui rassemble près de 400 exploitants sur 2900 hectares a fêté ses 6 ans d’existence avec un nouveau plan ambitieux visant à convertir 100% des marques en bio d’ici 2030.

« L’objectif Bio 2030 est un outil fédérateur, un petit coup de pied pour avancer plus vite et faire bouger les lignes, reconnaît Pascal Duconget, le directeur du groupe coopératif Rhonéa. Nous voulons nous inscrire dans la boucle du progrès pour proposer toutes nos cuvées en bio grâce à un accompagnement sur-mesure au vignoble, des aides financières et un paiement attractif ». Rhonéa a déjà mis en place une cartographie numérique du vignoble pour affiner le travail parcellaire, un accompagnement technique sur le terrain et a systématisé le bulletin technique et économique personnalisé de chaque exploitation. Il fournit un état des lieux du vignoble et de ses pratiques (intrants, fréquence de traitements, rendements…) « afin de mieux évaluer ce qui va, ce qui est perfectible et de proposer un plan de progrès ».

Vignerons Engagés d’abord

Près d’un quart des vignerons et les deux tiers des surfaces (quasiment tous les grands domaines) sont déjà en bio ou en conversion. Sans compter les autres démarches de certifications ou labellisations : 1452 hectares en HVE en 2021, soit la moitié des surfaces, charte VIVRE, Vignerons Engagés…). « Nous misons surtout sur Vignerons Engagés qui apporte une vraie cohérence globale, de la vigne au consommateur, y compris le choix de bouteilles allégées, de panneaux voltaïques (sur la cave de Rasteau), de préservation de la biodiversité, la mise en place de la RSE… » L’association issue de la coopération et que préside d’ailleurs Pascal Duconget a déjà créé des collèges pour les fournisseurs, les partenaires, les distributeurs et en 2022, les négociants; elle a mis en place un référentiel pour l’adaptation à toutes tailles d’exploitations et types de structures « car il y a de moins en moins de frontières entre les familles ». L’association comptait plus d’une cinquantaine de membres en 2021, une centaine est prévue d’ici deux ans.

Lors de la dernière étude de Wine Intelligence sur la notoriété assistée des labels et mentions, Vignerons Engagés ressortait derrière AB France, AOP et IGP mais devant HVE. « Le changement de nom en 2020 (avant Vignerons en Développement Durable) a beaucoup joué et nous a fait changer de dimension » conclut Pascal Duconget.

L’objectif Bio 2030 rencontre néanmoins quelques obstacles notamment celui du tout ou rien dans un secteur du Rhône sud où de nombreux vignerons sont également pépiniéristes. Autre frein, la gestion de l’enherbement « plus simple en plaine que sur des terroirs montagneux où tout doit se faire à la main comme à Gigondas, Rasteau, Beaumes de Venise… ». Aujourd’hui, Rhonéa élabore une quinzaine d’appellations IGP et AOP en bio et même deux références en biodynamie Demeter (domaine Miramon en Vacqueyras et IGP Méditerranée). « En appellations régionales, le fait d’être bio peut être une porte d’entrée sur un marché, pas avec les crus où le label représente bien sûr un plus mais on s’y intéresse d’abord pour l’appellation et la qualité ».


Carte d’identité
2 900 ha de vignes dont 2 100 en Crus & Villages,
400 artisans vignerons sur des exploitations de 10 ha en moyenne
1er producteur de Crus & Côtes du Rhône Villages en Vallée du Rhône méridionale,
46 M€ de CA dont 90% en bouteilles – 25% du CA à l’export
130 salariés, 388 exploitations employant 150 personnes à l’année et 1000 saisonniers

Une production annuelle représentant :
30% de l’AOP Vacqueyras
50% de l’AOP Beaumes-de-Venise et 60% de l’AOP Muscat de Beaumes-de-Venise
40% de l’AOP Rasteau & 30% de l’AOP Vin Doux Naturel Rasteau
20% de l’AOP Côtes-du-Rhône Villages Visan

Cet article Tout Bio à l’horizon 2030 pour Rhonéa est apparu en premier sur Terre de Vins.

Le Routard sillonne les caves de Provence

La première édition du Guide du Routard Œnotourisme Provence a été l’occasion d’une collaboration inédite entre les Vins de Provence et les appellations cinquantenaires de Bandol, Cassis, Bellet et Les Baux de Provence.

Le Salon International de l’Agriculture était l’occasion cette semaine de lancer officiellement la première édition du Guide du Routard Œnotourisme en Provence. L’événement en présence de nombreux élus, députés, sénateurs et maires du département du Var qui rassemble le plus grand nombre de domaines était la première collaboration entre les sept appellations provençales, les AOP Coteaux d’Aix-en-Provence, Coteaux-varois-en-Provence et Côtes-de-Provence ainsi que celles des Baux de Provence, Cassis, Bandol et Bellet.  « Le sujet transversal de l’œnotourisme est prioritaire pour la filière », a rappelé le président des Vins de Provence, Eric Pastorino. Un vaste territoire de Saint-Rémy-de-Provence à Nice où poussèrent les premières vignes de Gaule, sous l’impulsion des Romains, avec une représentation prépondérante du Var, premier département de production et de consommation des vins rosés qui pèsent entre 75 % (pour Bandol) et 90 % (pour les Côtes-de-Provence) des appellations (4 AOP sur ce territoire).

150 caves référencées

Le président du Comité Régional du Tourisme François de Canson et le directeur de l’agence de développement touristique Var Tourisme Guillaume Decard ont évoqué les 6,7 millions de touristes dans le Var générant 3,7 Mds € de recettes avec comme axes principaux l’œnotourisme mais également le vélo et le nautisme/plongée. Et d’évoquer des événements dédiés prévus en 2022 tels que la Fête des terrasses le 1er juillet pour la troisième année, l’organisation de Destination Vignobles d’Atout France à Aix-en-Provence les 4-5 octobre, la deuxième édition du Fascinant Week-end du 13 au 16 octobre et le Rosé Day le 25 juin (organisé par Terre de Vins). Le Var accueille 80 % de touristes français, principalement d’Ile-de-France, de Rhône-Alpes et du Sud, 20 % d’étrangers (notamment d’Allemagne, de Belgique, des Pays-Bas…). Audrey Schneider, directrice marketing et événementiel de Visit Var a insisté sur le fait « que le département qui reste vert toute l’année génère un tourisme en toutes saisons et que de nombreux domaines viticoles émaillent le territoire en association avec la gastronomie, l’art, le golf… ».

Le nouveau guide du Routard de 192 pages (14€) a été rédigé principalement par des rédacteurs varois (dont François Millo, auteur- photographe et ancien directeur des Vins de Provence), en toute indépendance pour la sélection des domaines sur le terrain. Après une première partie didactique et pratique, l’évocation de l’histoire, des hommes, des terroirs et des paysages, le guide regroupe les activités par vignobles faisant bien sûr la part belle aux sites viticoles (150 caves référencées) mais également au patrimoine naturel et culturel complétés d’adresses de bonnes tables et d’hébergements avec de nombreux coups de coeur et un plan détachable. « A peine lancé, il est en train de passer en tête des ventes de notre collection », s’est félicité le fondateur du Guide Philippe Gloaguen, présent pour l’occasion et pour une séance de dédicaces et qui a tenu à insister sur la qualité de l’accueil en Provence.

Cet article Le Routard sillonne les caves de Provence est apparu en premier sur Terre de Vins.

Château Puyblanquet : la Gaffelière en version confidentielle

Si ce nom de propriété ne vous dit peut-être encore pas grand-chose, cela va vite changer. Alexandre de Malet-Roquefort va en effet proposer ce nouveau vin dès la campagne primeurs des 2021 dans quelques semaines. Avec un succès déjà pressenti…

L’histoire est belle et émouvante. Elle est celle d’une superbe propriété de Saint-Emilion, situé à 6km seulement à vol d’oiseau du château la Gaffelière que gère Alexandre de Mallet-Roquefort et dont il est co-propriétaire avec ses deux frère et sœur. Niché dans un environnement particulièrement paisible, posé au creux d’un parc superbe où la beauté des pins parasols et des cèdres bicentenaires n’a d’égal que celle des mêmes essences aussi anciennes plantées dans le parc du 1er cru classé B. Puyblanquet, c’est un château qui était dans la famille Mallet-Roquefort depuis le XVIIIème siècle. Un lieu qui était chéri depuis plusieurs siècles lorsqu’un drame contraignit à sa vente. Nous sommes en 1958 et le grand-père d’Alexandre décède précocement. Son père, Léo qui n’a alors que 24 ans, doit faire face à des droits de succession très conséquents. Sans autre choix possible et à contre-cœur, il se résout à vendre Puyblanquet à la famille Jacquet. Celle-ci le conservera pendant plus de 60 ans. Et comme une heureuse pirouette du destin, l’occasion va se présenter en 2020 de racheter les 19 hectares de cette magnifique propriété réputée pour la qualité de son terroir argilo-calcaire depuis le XIXème siècle. « C’est l’une des rares fois où j’ai vu mon père pleurer », confie avec émotion Alexandre. Cette blessure profonde qu’il n’avait jamais digérée allait enfin pouvoir se refermer.

Une succession facilitée

« Pour la seconde fois, le château Puyblanquet va sauver la Gaffelière » avoue Alexandre. Une première fois lors de la vente de 1959 et aujourd’hui, de manière différente. « Nous sommes 3 co-propriétaires de la Gaffelière, ce qui complexifie évidemment sa transmission future. Avec le retour de Puyblanquet dans le giron familial, un montage familial nous a permis que l’un d’entre nous échange ses parts dans la Gaffelière pour Puyblanquet, moyennant compensation ». Il n’y aura donc plus que 2 co-propriétaires à l’avenir. Et un horizon concomitamment éclairci. Qu’en est-il de la qualité des vins ? Dès le départ, Alexandre a décidé d’arracher près de 7ha de vignes qui ne présentaient pas un niveau qualitatif suffisant. Le vin produit sur le millésime 2020 montre toutefois déjà un très beau potentiel. Un vin avec beaucoup d’élégance, de grâce doté d’un toucher de bouche délicat et d’un fruité précis. Voici un vin particulièrement racé qui offre un très bon rapport qualité-prix. Plus généralement, nul doute que la philosophie mise en œuvre par Alexandre à la Gaffelière devrait se prolonger ici. Notamment toute l’agroécologie mise en œuvre avec constitution de haies, plantation d’arbres notamment fruités comme autant de repères pour les oiseaux et les chauve-souris. Ces arbres font l’objet d’une attention particulière. Taillés strictement, ils peuvent aller plonger leurs racines en profondeur et guider ainsi les racines des vignes alentour. De même avec les couverts végétaux entre les rangs qui sont rabattus au printemps pour former un paillage permettant d’abriter une incroyable biodiversité mais aussi de maintenir une certaine humidité des sols. Une propriété à suivre de très près pour tous les amateurs des vins émouvants de la rive droite.

Cet article Château Puyblanquet : la Gaffelière en version confidentielle est apparu en premier sur Terre de Vins.

La Bourgogne bat des records à l’export

Hors de l’Hexagone, le chiffre d’affaire de ce vignoble atteint 1,3 milliards d’euros en 2021, avec une hausse plus nettement marquée aux États-Unis.

Les bourgognes attirent de plus en plus les palais internationaux. C’est ce que semblent indiquer les derniers chiffres de la Fédération des Négociants-Éleveurs de Grande Bourgogne (Fneb). Avec 1,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires à l’export en 2021, le vignoble du pinot noir et du chardonnay bat un nouveau record, de 28 % supérieur à l’année 2020, et de 27 % supérieur à 2019, dernière référence pré-Covid.

« L’incarnation la plus aboutie de la viticulture de terroir »

Tous les principaux marchés sont en progression et, en particulier, les États-Unis avec « une hausse de 45 % », précise Albéric Bichot, président de la Fneb, pour qui «les raisons de ces bons résultats commerciaux sont : la levée des restrictions liées à la pandémie et le retour des clients dans le circuit cafés-hôtels-restaurants, la suspension du conflit commercial entre l’Europe et les États-Unis et la levée des taxes, et enfin, l’attrait toujours grandissant pour les vins de Bourgogne, incarnation la plus aboutie de la viticulture de terroir».

« Une logique de gestion de la pénurie »

Mais au-delà de la conjoncture, le succès de la Bourgogne viticole se confirme désormais sur le long terme. « En moins de dix ans, les vins de Bourgogne ont pratiquement doublé leur chiffre d’affaires, ce qui prouve le dynamisme commercial des maisons de vins », estime Albéric Bichot.

Seul bémol : des rendements faibles ces dernières années, en particulier lors de la récolte 2021, et pour corollaire des stocks qui baissent. Ainsi, les maisons de vin de Bourgogne sont « entrées dans une logique de gestion de la pénurie », et prévoient « une activité commerciale automatiquement plus calme en 2022 ».

Cet article La Bourgogne bat des records à l’export est apparu en premier sur Terre de Vins.

Renaissance en Languedoc, à Millésime bio

Avec ses 600 hectares, dont 200 de vignes bio d’un seul tenant, le château de Sérame, à Lézignan-Corbières, brillait par sa discrétion, sa production disparaissant dans le négoce. Changement de cap radical avec un éco-projet d’ampleur inégalée

Inconnue du grand public, la belle endormie située sur la célèbre route minervoise se distinguait à peine à travers ses grilles qu’un château imposant lové dans un parc aux essences centenaires. Depuis cinq ans, les héritiers du fondateur Pierre Exéa, chevalier de Louis de France, travaillent à faire renaître l’immense propriété entrée dans leur famille en 1799. A leur tête Anne Besse « nous construisons un projet éthique et solidaire, autour d’un vignoble conduit en bio, avec réhabilitation du château qui pourrait devenir un hôtel de charme entouré d’écolodges, un lieu accueillant, frugal en énergie, un potager en permaculture, une oliveraie, un ensemble automne alimenté par les lacs et sources en nombre sur la propriété ». Déjà 5000 arbres et arbustes installés, des ruches, 50 hectares de vignoble replanté en moins de deux ans, une large gamme de cuvées en IGP Pays d’Oc, AOC Corbières et Minervois au profil souple et fruité et aux prix très sages. Aymeric Izard, directeur d’exploitation, arrivé en 2020, ne cache pas son enthousiasme pour cette initiative au long cours « les vignes sont cultivées en bio depuis 2010, avec plus de vingt cépages, la cuverie a été rénovée, la gestion de l’eau et de l’énergie sont au cœur de nos préoccupations et nous mettons en place la biodynamie ». A ses côtés Sébastien Segonne, directeur des cultures et une équipe comptant aujourd’hui 18 collaborateurs dont plusieurs œnologues. Choisir entre la cuvée Orangerie, AOP Corbières 2020, sans sulfites (12 euros), le Murmure de Sérame en IGP Pays d’Oc pur petit verdot (8,90 euros) ou le Minervois rouge 2020 Château d’Argens (13 euros) ne sera possible qu’après dégustation à la table du food truck paysan qui régalera les visiteurs dès le 16 mars. Les professionnels peuvent explorer la gamme sur le salon Millésime bio.

www.lesvignoblesdexea.com

Cet article Renaissance en Languedoc, à Millésime bio est apparu en premier sur Terre de Vins.

Sainte-Marguerite dans le giron de Pernod-Ricard

L’information a été confirmée à Terre de Vins hier soir par le vendeur et l’acheteur, le groupe Pernod-Ricard va prendre une participation majoritaire dans le Château Sainte-Marguerite de la famille Fayard en Côtes-de-Provence.

C’est un nouveau mastodonte qui débarque en Provence. Pernod Ricard a annoncé dans un communiqué la signature d’un accord en vue d’une prise de participation majoritaire dans le Château Sainte-Marguerite de la famille Fayard. Ce Cru Classé des Côtes-de-Provence depuis 1955, situé sur la frange littorale de La-Londe-les-Maures (83), entre Hyères et Bormes-les-Mimosas, est la propriété des Fayard depuis 1977. « Château Sainte Marguerite compte parmi les 18 crus classés de Côtes-de-Provence et nous sommes très heureux de franchir une nouvelle étape de notre développement, en France et à l’international, grâce au savoir-faire et au formidable réseau de distribution de Pernod Ricard », a déclaré Jean-Pierre Fayard. Le fondateur du vignoble familial nous a précisé qu’il était fier de rentrer « dans le deuxième groupe mondial de vins et spiritueux qui avait su garder des valeurs familiales et cerise sur le gâteau qui est d’origine provençale. Quand on voit le panorama actuel de la Provence, il devenait impossible de s’étendre en achetant des vignes tant le prix du foncier avait flambé; alors, autant s’adosser à un grand groupe ».

Des rosés  haut de gamme aux côtés des champagnes

Le domaine s’étend aujourd’hui sur plus de 200 hectares de vignoble dont une quinzaine à l’Hermitage Saint-Martin à Cuers (83) et une trentaine du Domaine de la Tuilerie à Hyères (83) acquis l’été dernier mais à restructurer. La production dépassent les huit millions de bouteilles pour près des trois-quarts en rosés, certifiés bio depuis 2009, vegan depuis 2015. Ce sont les côtes-de-provence rosés super premium et ultrapremium qui ont intéressé en priorité le groupe Pernod-Ricard pour compléter l’offre de son portefeuille de luxe qui comprend déjà les champagnes Mumm et Perrier-Jouët. « Ces rosés haut de gamme qui se sont imposés comme une référence en Provence seront une belle alternative aux champagnes pour les consommateurs et surtout les consommatrices dans les lieux festifs « high energy » commente Emmanuel Vouin, responsable de l’engagement externe du groupe. Nous avions déjà un large portefeuille et nous cherchions un château à petits volumes mais très haut de gamme pour couvrir tous les moments de consommation et accompagner le on-trade et les beaux établissements, notamment sur la Côte d’Azur, dans les grandes stations de ski… Mais cet investissement ne remet pas en question le fait que nous sommes avant tout un groupe de spiritueux ». Les vins représentent moins de 5 % du chiffre d’affaires du groupe réalisés avec des marques internationales du Nouveau Monde aux vignobles immenses, souvent irrigués et offrant des vins à qualité constante pilotés par le marketing telles Jacob’s Creek (Australie), Brancott Estate (Nouvelle-Zélande), Kenwood (Californie), George Wyndham (Australie), St Hugo (Australie), Campo Viejo (Espagne), Stoneleigh (Nouvelle-Zélande) et Ysios (Espagne). Le groupe s’était désengagé des vins français en cédant en 1992 la Société des Vins de France (Vieux-Papes, La Villageoise…) au groupe Castel avant d’abandonner également les « vins fins » (Crus et Domaines de France, Alexis-Lichine et Pasquier-Desvignes) aux Grands Chais de France au milieu des années 90. Le micro-vignoble de 10 hectares de l’île des Embiez sur le littoral varois appartient en propre à la famille Ricard.

Château Sainte Marguerite qui s’est offert il y a deux ans un magnifique chai ultramoderne de 5500 m2 entièrement informatisé, poursuivra ses activités avec les équipes actuelles sous la direction d’Olivier Fayard. Cyril Claquin, directeur général adjoint, assurera l’intégration et la stratégie de la marque au sein du réseau international de Pernod Ricard. La réalisation de l’opération devrait intervenir dans les prochains mois.

Cet article Sainte-Marguerite dans le giron de Pernod-Ricard est apparu en premier sur Terre de Vins.

Les vins en fête au Salon de l’agriculture

Après une édition 2021 annulée, les amateurs de bons produits et notamment de Vins, se donnent rendez-vous à la Porte de Versailles jusqu’au 6 mars.

À voir le monde dès l’entrée, on peut imaginer que cette nouvelle édition du salon préféré des Français sera une franche réussite. Il faut reconnaître qu’après une interruption forcée, c’est avec un plaisir non dissimulé que l’on se lance à l’assaut de la découverte de tous les pavillons. Et pour le monde viticole, les œnophiles se dirigeront directement dans le gigantesque pavillon 3 qui concentre tous les stands de vente et dégustation des produits emblématiques des différentes régions. Sur le chemin, ils pourront passer par le pavillon 2.2 où se situe le Pavillon des Vins. Un stand imaginé par le CNIV (Comité National des Interprofessions des Vins) pour présenter les appellations d’origine. Une première étape qui permet de se replonger dans une carte géante présentant tous les vignobles, de tester son odorat au jeu des arômes (vérification utile avant le marathon qui suit) ou bien encore de s’assoir au bar pour suivre l’une des nombreuses dégustations proposées par des sommeliers renommés.

Le Pavillon 3, eldorado des bons produits

Ça y est, vous vous approchez. Les odeurs commencent à vous titiller, le brouhaha se fait à chaque instant plus intense. Vous voilà à l’épicentre du plaisir culinaire et viticole. Où que porte le regard, les allées s’étirent sur des centaines de mètres et égrainent tout ce que la France produit de plus délicieux. Structuré par grandes régions, l’amateur trouvera ici de quoi parcourir un Tour de France des vignobles. Et pourquoi ne pas commencer par la région Bourgogne Franche-Comté ? C’est ici que l’on trouve assurément la plus grande concentration de domaines bourguignons qui présentent leurs vins. Les plus téméraires testeront le bar à escargots avec ses formules gastéropodes et verre de Chablis ! De quoi prendre des forces avant de découvrir les stands de Nouvelle-Aquitaine célébrant les vins de Bordeaux mais aussi le cognac. Un passage du côté du stand du cognac Lhéraud s’impose d’ailleurs. Au gré de leurs pérégrinations, les visiteurs pourront ensuite se laisser charmer par les vins de Meurthe et Moselle voisins de l’excellent whisky local Rozelieures. Côte Sud-Ouest, la cave de Crouseilles porte haut les couleurs des appellations Madiran et Pacherenc. Pour s’encanailler un peu, la région Rhône Alpes s’impose : bar à vin présentant tous les Crus du Beaujolais, vins de Saint-Pourçain et du Bugey en embuscade… Vous serez peut-être alors happés par un concert en direct d’un ensemble polyphonique corse. Excellente excuse pour en profiter autour d’une belle sélection de vins corses dans l’espace situé à côté de la scène. Plus largement, que les amoureux du sud de la France se réjouissent. L’Occitanie est bien présente avec quelques classiques comme la cave de l’étoile et ses excellents Banyuls. Bon courage si vous souhaitez accéder au stand de l’armagnac, il est littéralement pris d’assaut ! Repliez-vous, en cas d’échec, vers le stand de l’Hérault où une place de village a été reconstituée, olivier et vrai faux terrain de pétanque en prime pour siroter un verre en entendant (presque) les cigales !

Salon International de l’agriculture
Jusqu’au dimanche 6 mars, tous les jours de 9h à 19h
Paris Expo – Porte de Versailles : 15€ (tarif réduit 8€)

Cet article Les vins en fête au Salon de l’agriculture est apparu en premier sur Terre de Vins.

Alliance Loire dans l’air du temps

L’environnement est au goût du jour pour Alliance Loire, groupement de sept coopératives du Val de Loire. Trois nouveaux produits font leur apparition dans les rayons de la grande distribution et à l’international.

La Réserve bio, la nouvelle gamme AB de Secret de Chai

Dans la lignée de ses valeurs environnementales et dans leur volonté de progrès, Alliance Loire souhaite s’imposer sur le marché de l’agriculture biologique, avec une diversité qui permet de mettre en valeur le terroir du Val de Loire en toile de fond. La Réserve bio, une nouvelle gamme, fait donc son entrée sous la marque Secrets de chai, avec des raisins issus de l’agriculture biologique, élevés et vinifiés au plus proche des valeurs environnementales, que vous retrouverez en appellations saumur champigny, bourgueil et cabernet d’anjou. Un projet qui met « le bio au cœur de notre stratégie de développement 2022 » souligne Nicolas Emereau, Directeur général chez Alliance Loire. Un dessein qui ne s’arrête pas là, puisque deux surprenantes créations font aussi leur entrée sur le marché.

Éclats de vigne, une marque bio et éco-conçue

La première mise tout sur l’écologie. Éclats de vigne, une marque qui a été pensée dans le respect de l’environnement dans sa globalité, avec des cuvées tout en bio et l’ambition d’un package éco-conçu : bouteille en verre allégé, bouchon avec une empreinte carbone réduite, étiquette 100 % recyclée, capsule en polyéthylène biosourcé… jusqu’à l’emballage carton issu de forêts gérées durablement et l’utilisation d’encres à eau… Pour ces trois cuvées en saumur champigny, cabernet d’anjou et saumur blanc, tout a été conçu pour une production dans le respect de l’écologie et de l’environnement.

SeaFood&Co, à la découverte d’accords iodés

La seconde innovation ravira tous les néophytes amateurs de produits de la mer en quête d’accord parfait. La marque SeaFood&Co, dédiée aux accords mets et vins, a d’abord été lancée en Irlande. Fort de son succès, le marché s’est ensuite étendu au Canada et à la Hollande. C’est au tour de la France, dont le public est en forte demande, de découvrir cette offre qui se décline sous trois AOC, muscadet-sèvre-et-maine sur lie, touraine sauvignon et rosé de Loire. Trois cuvées fraîches et fruitées pensées pour accompagner les produits de la mer. Ce projet qui a le vent en poupe ne s’arrête pas là. Prochains ports pour SeaFood&Co ? Les États-Unis et l’Australie.

Cet article Alliance Loire dans l’air du temps est apparu en premier sur Terre de Vins.

L’Académie Amorim : 30 ans au service de la recherche et de l’innovation

En 2022, l’Académie créée par le leader mondial du liège, l’entreprise Amorim, fête ses 30 ans avec la remise de 2 Grands Prix qui ont établi sa notoriété à travers les décennies. Un engagement total au service de la compréhension des grandes problématiques du monde viticole.

Autant ôter un doute qui pourrait légitimement se poser. Non, l’Académie Amorim n’est pas une structure téléguidée par Amorim pour favoriser son activité et sa communication. Depuis l’origine en 1992, lorsque l’Académie a été lancée au bistrot du sommelier de Philippe Faure-Brac qui allait devenir quelques mois plus tard meilleur sommelier du monde, il a été question d’une parfaite indépendance sur les choix qui se feraient par le jury. Ce dernier, composé actuellement de 25 membres (journalistes, scientifiques, universitaires, chercheurs, entrepreneurs), représente 2 comités de sélection qui vont choisir soit annuellement le lauréat du Grand Prix Sciences et recherche (le premier créé à la naissance de l’Académie et présidé par Ophélie Neiman) soit bisannuellement le Grand Prix Innovation et Développement (créé il y a 5 ans). Chacun de ces prix est doté d’un chèque de 5000€.

Actuellement, les candidatures sont ouvertes jusqu’à début juin pour que les candidats soumettent leurs dossiers. Dans le premier cas, il s’agit de thèses de doctorat, souvent très pointues. Historiquement, les premières à avoir été récompensées s’articulaient autour de l’œnologie. Le premier lauréat en 1992, Pascal Chatonnet, avait ainsi travaillé sur « l’incidence du bois de chêne sur la composition chimique et les qualités organoleptiques des vins ». Puis ont été primés des travaux sur les levures, la couleur des vins, les arômes de vins. Avec toutefois une évolution intéressante qui suit celle des présidents du jury. Pendant 5 ans, ce fut le regretté et célèbre Jacques Puisaye qui joua ce rôle, puis le non moins regretté Robert Tinlau, ancien Directeur Général de l’OIV et aujourd’hui Jean-Marie Aurand, lui aussi ancien Directeur Général de l’OIV. Ainsi, progressivement, le champ des recherches mises en lumière s’est élargi, touchant aujourd’hui également le droit, l’histoire, l’économie mais toujours en lien avec le monde viticole.

Un accélérateur de croissance

Dans certains cas, le Grand Prix Innovation et Développement a permis d’accompagner le développement de jeunes structures. Ce fut le cas par exemple de Vinovae, lauréat en 2018. Le créateur des vinottes, ces petites bouteilles d’échantillons de vins et spiritueux s’est depuis fait un nom et cette solution est très largement utilisée parmi les professionnels. Notons au passage que ces bouteilles sont bouchées par des capsules à vis, et non du liège, ce qui n’a posé aucunement problème à l’Académie. Question d’indépendance là encore. En 2020, c’est La vie du vin qui a été primé pour sa solution de traçage des bouteilles du producteur au consommateur. Et chaque fois, la remise des prix est l’occasion pour l’Académie et ses membres (dont de nombreuses sommités comme Gérard Liger-Belair, Philippe Faure-Brac, Axel Marchal, Jocelyne Perard et de nombreux autres) d’organiser en région des tables rondes autour de problématiques viticoles locales.

Pour l’anniversaire des 30 ans, direction le Portugal avec une réflexion sur le changement climatique, plus que nécessaire à l’heure où le pays subit l’une des sécheresses hivernales les plus dramatiques de son histoire. Et pour connaître les 2 lauréats de chacun des Grands Prix, il faudra patienter jusqu’au mois d’octobre prochain. Nul doute qu’ils viendront encourager des travaux et initiatives fondamentaux pour le monde viticole.

Cet article L’Académie Amorim : 30 ans au service de la recherche et de l’innovation est apparu en premier sur Terre de Vins.