Défi de Bacchus 2022 : les grandes écoles toujours au top

La 21ème édition du Défi de Bacchus, regroupant les associations d’œnologie étudiantes pour s’affronter le temps d’une journée et organisé par les membres de l’association Sup’de Coteau de l’EM Lyon à l’Intercontinental, a encore marqué le haut niveau des participants.

Des épreuves périlleuses

Comme à l’accoutumée, les participants ont dû passer trois épreuves, et les finalistes une épreuve supplémentaire pour les départager.

Le jury, composé de Frédéric Schaff (caviste à Lyon), Michael Cuennet (directeur général d’iDal, partenaire officiel du concours) et de Damien Gateau (critique gastronomique et agent commercial en vin), a donc assisté à une épreuve pointue de culture générale, une dégustation de quatre vins blancs à l’aveugle et de quatre vins rouges où l’enjeu était évidemment d’identifier, pays producteur, appellation, millésime, producteur, cépage(s).

Les quatre blancs dégustés furent un Riesling Grand Cru Muenchberg 2017 de Wolfberger, un Larrivet Haut-Brion (Pessac-Léognan) en 2018, un Savennières d’Eric Morgat sur la cuvée Fidès en 2015 et enfin l’Hermitage « Chevalier de Sterimberg » de la maison Paul Jaboulet Ainé en 2020.

Côté rouge, le Pessac-Léognan de Smith Haut-Lafitte en 2012 a été dégusté aux côtés du Châteauneuf-du-Pape du domaine La Barroche (2019), de l’Hermitage 2017 du domaine des Tourettes et du Beaune 1er cru « Champs Pimont » de Joseph Drouhin (2017).

Quant au questionnaire de culture générale, le niveau avait été volontairement encore monté d’un cran, voire deux ou trois, par rapport aux années précédentes, dans le but de démontrer que si les étudiants savent festoyer comme Bacchus, ils sont également capables de bosser et faire honneur au prestige de leur école.

La Coulée de Serrant 2020 et la Côte-Rôtie de Guigal 2017 en finale musicale

A l’issue de ces trois premières épreuves, l’ENSTA (institut polytechnique de Paris, souvent présent dans l’équipe de finalistes) dominait confortablement la compétition, devant Agro Paris Tech et l’université de Cambridge dans un mouchoir de poche. Ces trois équipes finalistes ont donc remis les compteurs à zéro pour la dernière épreuve, qui permit finalement à l’université de Cambridge de remporter la première place du Défi 2022.

Chaque équipe avait pour défi de deviner le blanc et le rouge qui leur ont été servi à l’aveugle, ainsi que de proposer un plat en accord avec chaque cuvée, ainsi qu’une alternative végétarienne. Cambridge identifia le chenin blanc mais chez Huet, le mariant avec un « singapourian chicken rice », où l’acidité du vin sera de nature à trancher le gras du poulet et sublimer le gingembre, ou des asperges sautées accompagnées d’une sauce légèrement crémeuse, jouant là aussi l’accord de mariage comme d’opposition.

Les équipes durent également proposer un accord musical pour accompagner la Côte-Rôtie (presque trouvée pour Agro Paris Tech qui identifia un cru du Rhône Nord chez Guigal mais en se dirigeant vers l’Hermitage), qui se retrouva donc mariée avec le Lacrimosa du Requiem mozartien, « Listen to me » du jazzman Eddie Harris pour l’ENSTA et la Valse de Fleurs de Tchaïkovski pour Agro Paris Tech.

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